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25 mai 2025
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VACHES MAIGRES DES GUIDES TOURISTIQUES
À Ngor, la saison hivernale rime avec baisse d’activité pour les guides touristiques et les commerçants. Entre rareté des touristes, absence de réglementation et méfiance de certains visiteurs, ces acteurs du secteur peinent à maintenir leurs revenus.
À Ngor, la saison hivernale rime avec baisse d’activité pour les guides touristiques et les commerçants. Entre rareté des touristes, absence de réglementation et méfiance de certains visiteurs, ces acteurs du secteur peinent à maintenir leurs revenus. Ils interpellent les autorités pour une meilleure structuration de leur métier.
La saison hivernale est une période difficile pour les guides touristiques de Ngor, dont l’activité subit un net ralentissement. "Les touristes viennent surtout en été, mais en ce moment, ils se font rares", explique Mor, guide et courtier. Cette situation rend leur travail encore plus précaire et accentue les difficultés du secteur.
En plus de la faible affluence, ces guides font face à plusieurs défis. Leur activité, souvent informelle, souffre d’un manque de reconnaissance officielle et de formation adéquate. "Nous proposons nos services aux touristes et, s’ils acceptent, nous commençons directement", souligne Mor. L’absence de réglementation entraîne également un manque de tarification fixe. "Le paiement dépend du bon vouloir du client. Parfois, ils ne paient pas bien, mais nous sommes obligés de faire avec", confie Latyr Ndiaye, un autre guide.
Les préjugés compliquent également leur travail. "On raconte aux touristes qu’il y a des voleurs ici, alors que c’est totalement faux", déplore Mor. Cette méfiance éloigne une partie de la clientèle étrangère et réduit davantage leurs opportunités.
La situation est similaire pour les vendeurs installés près du quai de Ngor, qui subissent également la baisse de fréquentation due à la saison hivernale. "Ce sont les touristes qui achètent le plus et qui paient mieux. Là où un Sénégalais dépense 3 000 F, un touriste peut aller jusqu’à 5 000 F", témoigne Mouhamed Diop, commerçant.
Face à ces difficultés, guides et commerçants appellent les autorités à mettre en place des mesures d’accompagnement pour structurer et dynamiser leur secteur, afin de garantir une meilleure reconnaissance et stabilité à leur métier.
Par Abdoul Aly KANE
RESTAURER LE POUVOIR DES ORGANES DE CONTROLE, UN GAGE DE BONNE GOUVERNANCE
Le rapport de la Cour des comptes sur l’endettement public est devenu accessible à tous les Sénégalais, témoignant d’une volonté de transparence inédite de l’actuel gouvernement, soucieux de soumettre au Peuple la situation difficile que traverse le pay
Le rapport de la Cour des comptes sur l’endettement public est devenu accessible à tous les Sénégalais, témoignant d’une volonté de transparence inédite de l’actuel gouvernement, soucieux de soumettre au Peuple la situation difficile que traverse le pays.
Le Premier ministre avait déjà attiré l’attention des Sénégalais et des partenaires financiers sur l’état réel des finances du pays, en s’inscrivant en faux par rapport aux chiffres du déficit budgétaire et de l’endettement public de la gestion précédente.
En annonçant des encours supérieurs, il prenait le risque d’un retour de manivelle pouvant conduire à un gel des financements escomptés des bailleurs, devenus indispensables au bon fonctionnement de la machine économique.
La Cour des comptes, invitée à faire l’audit sur la situation des finances publiques de 2019 au 31 mars 2024, se mit au travail et déposa des conclusions confirmant les faux chiffres du budget et de la dette, confirmant ainsi les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko.
Les premières réactions officielles sont venues du ministre-Secrétaire général du gouvernement qui a commenté le contenu du rapport d’un ton gravissime, faisant craindre un retour vers l’ajustement structurel des années 80, à l’initiative de la Banque mondiale et du Fmi.
Les interventions postérieures du ministre en charge des Finances et du budget, puis du ministre en charge de l’Economie et des finances, et enfin du Premier ministre (à l’Assemblée) ont apporté des éléments d’information sur les actions de redressement envisagées et les perspectives.
Le débat public qui s’est engagé par la suite doit être salué, même s’il a été parfois pollué par des interventions purement politiciennes, alors qu’on attendait (on attend encore) des réponses claires de la part des responsables ministériels et de hauts fonctionnaires désignés comme les principaux responsables des manquements évoqués.
A la lecture du rapport, on constate qu’au-delà de l’importante question du déficit budgétaire, la question cruciale est celle de l’encours réel de la dette au 31 mars 2024 et sa soutenabilité, soit la capacité à faire face aux échéances sans appui extérieur spécifique.
Le déficit du budget de 12, 3% contre 4, 9%, annoncé par l’ancienne gestion pour un standard de 3%, ne pose pas de problème en soi, précise le Secrétaire général, puisqu’il s’agit d’une prévision annuelle susceptible d’être ajustée à la baisse à mi-parcours, via une loi de finance rectificative, en «ajustant» les prévisions de dépenses aux recettes réellement mobilisables.
L’ancienne gestion avait surtout voulu dissimuler les vrais chiffres de la dette publique, en omettant volontairement de comptabiliser dans les livres publics et selon règles de la comptabilité publique, les dettes contractées auprès des banques commerciales et les dépenses correspondantes.
Dans un contexte de dépendance financière à l’égard de créanciers dont les décisions sont basées sur des indicateurs macroéconomiques arbitrairement imposés et l’appréciation des agences de notation, la dissimulation des chiffres réels valent aujourd’hui au pays une perte de confiance que les nouvelles autorités ont pris l’option de rétablir en jouant la carte de la transparence.
Pour situer les responsabilités, le rapport de la Cour des comptes a pointé du doigt des directions du ministère des Finances et du budget, en particulier celle chargée de l’ordonnancement des dépenses (Dodp) pour défaut d’enregistrement comptable des mouvements des comptes ouverts dans les banques, et d’ordonnancement des dépenses hors la connaissance des comptables publics.
La Cour des comptes elle-même, productrice du rapport, a été pointée du doigt dans le cadre des débats.
«On se demande où était la Cour des comptes pendant la période contrôlée», a commenté M. Youssou Diallo, président du Club Sénégal émergent. «L’ensemble des dirigeants de la Cour doivent démissionner. Ce sont des institutions qui fonctionnent au gré de ceux qui sont au pouvoir.»
La réponse que les juges de cette institution soumis au droit de réserve auraient du mal à donner, est pourtant à portée du regard.
En effet, déjà dans son rapport définitif de 2022, sur l’audit financier de la dette 2018/2020 (en ligne), la Cour des comptes faisait les mêmes observations et recommandations.
Citons-en quelques extraits :
«La Dodp, qui ne tient pas de comptabilité conformément au plan comptable de l’Etat, gère un portefeuille important de projets, entraînant des mouvements de fonds de montants significatifs.»
«Recommandation n°1: La Cour recommande au ministre des Finances et du budget, en relation avec le Ministre de l’économie, du plan et de la coopération (Mepc), de veiller à la mise en place d’un système intégré d’information sur la dette publique.»
«La Dodp dispose de plusieurs comptes bancaires et n’effectue pas de rapprochements bancaires ; d’ailleurs, les documents de suivi ne permettent pas de dégager des soldes comptables pour procéder auxdits rapprochements.»
La «Recommandation n°4 de la Cour» demandait respectivement :
Au ministre des Finances et du budget de «mettre fin au cumul de fonctions d’ordonnateur et de comptable par le Directeur de l’ordonnancement des dépenses publiques (Dodp) conformément à l’article 14 du Règlement général sur la comptabilité publique, et de veiller à la tenue de la comptabilité des prêts conformément au plan comptable de l’Etat» ;
Au directeur de l’Ordonnancement des dépenses publiques de «procéder périodiquement au rapprochement bancaire des comptes dont il est gestionnaire».
Dans sa recommandation n°6, la Cour demandait au Directeur général du Budget de «veiller au contrôle et au suivi des opérations de la Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques».
Elle ajoutait que «la Direction du contrôle interne de la Direction générale du Budget n’avait pas mené de mission de vérification à la Direction de l’investissement (actuelle Dodp) depuis au moins dix (10) ans, et ne recevait plus les états de synthèse de ladite direction aux fins de contrôle et suivi».
Pour l’essentiel, ces constats et recommandations de 2022 ont été réitérés dans l’audit de 2025.
En sus, des dérives graves ont été signalées par l’institution dans le dernier rapport, concernant les dépenses du budget général, en particulier des transferts de fonds faramineux effectués au profit de «services non personnalisés de l’Etat» par débit de comptes ouverts au Trésor, gérés en dépit des procédures prévues par la réglementation.
Ces manquements ont été constatés sur des mouvements de fonds très importants en valeur.
Ainsi, les recommandations formulées en 2021 par la Cour des comptes, n’ayant pas donné lieu à des correctifs demandés au ministre des Finances et du budget, il peut être permis de considérer qu’il y aurait eu une volonté délibérée de l’ancienne gestion, d’observer le statu quo sur les irrégularités, source d’opacité dans la gestion de la dette publique durant près de 12 années.
Aussi, l’idée que la Cour des comptes aurait été «bernée» ne nous parait pas juste, en ce qu’elle a souligné tout au long de ses rapports d’audit, les manquements organisationnels et comptables dans la gestion de la dette.
En effet, quand elle souligne l’absence d’états de rapprochements bancaires permettant de confirmer les soldes, elle alerte sur les possibilités de «fausser» les encours réels de la dette.
La Bceao, certainement contre son gré, aurait subi la situation d’opacité constatée.
Par la voie de son ancien Directeur national, actuel Secrétaire général du gouvernement, elle avance avoir subodoré l’octroi de financements à l’Etat de la part des banques, se basant sur les besoins de refinancement manifestés par les banques concernées, alors qu’elles étaient censées être en situation de liquidité.
Toutefois, si l’on sait que les banques font des déclarations décadaires et mensuelles à la Bceao portant sur les mouvements de leurs principaux comptes et leurs situations comptables périodiques, comment l’analyse documentaire n’a-t-elle pas pu relever la dégradation de leur liquidité et en cerner l’origine ?
L’autre explication possible est que les banques concernées auraient caché la réalité à la Bceao, donc auraient été partie prenante de cette politique du silence.
C’est dire que dans les mesures conservatoires à prendre, doit figurer le contrôle régulier des banques en rapport à l’endettement public, via des déclarations idoines et une procédure de rapprochement des mouvements et des soldes de comptes entre celles-ci et le Trésor.
Concernant le ratio d’endettement sur Pib (99, 65% en 2023), il est certes élevé par rapport aux engagements souscrits en Uemoa (seuil de 70%), mais il faut signaler qu’il était de 73% en 2021.
Ailleurs, le ratio a une valeur encore moins contraignante.
Au 3ème trimestre 2024, la Grèce, avec un ratio de 163, 6%, détient le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, devant l’Italie (137%), la France (112, 2%), la Belgique (108%), l’Espagne (105, 3%) et le Portugal (100, 6%) ; les Etats-Unis sont loin devant avec un ratio de 122, 30 % en 2023.
Pourtant en zone euro, dans un contexte de crise de la dette publique et de taux d’intérêts hauts, des pays très endettés (Endettement/Pib supérieur à 100%), avaient la possibilité d’obtenir de la part des banques centrales, le rachat massif de leurs titres publics anciens sur le marché secondaire.
Cette politique «non conventionnelle» avait permis de baisser les taux d’intérêts et par conséquent de réduire les charges financières pesant lourd sur la dette publique et sur la mobilisation des ressources pour le financement du déficit budgétaire.
Le problème des Etats de l’Umoa est qu’ils n’ont d’autre source alternative de financement que le marché obligataire international en devises (Eurobonds) et le marché régional des titres publics (Umoa) centré sur les obligations d’Etat à court terme (bons du Trésor) et peu animé faute d’un marché secondaire dynamique.
Au Sénégal, les souscripteurs de titres publics sont essentiellement les banques dont la préférence pour les opérations de trésorerie à court terme est avérée, au détriment des opérations d’intermédiation classiques («dépôts/prêts» à la clientèle).
Ainsi, le pays est forcé de subir le «diktat» du système financier international pour les ressources longues et le reprofilage d’un endettement lourd.
Pour en revenir au rapport de la Cour des comptes, malgré les alertes des organes de contrôle, les autorités du régime de Macky Sall ont persévéré dans les mêmes pratiques prenant à revers les règles de fonctionnement de l’Etat en la matière.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, «ce qui devait arriver arriva».
Concernant l’avenir, les autorités, de concert avec les institutions financières internationales, confirment que le Sénégal n’est pas en ajustement structurel.
On est loin en effet de l’ajustement structurel des années 80 qui avait un objectif plutôt politique.
Le soubassement était l’insertion du Sénégal dans la mondialisation naissante, en délestant l’Etat de ses moyens d’intervention dans l’économie (suppression des sociétés publiques à vocation agricole, destruction de la petite et moyenne industrie embryonnaire via la suppression du dispositif de protection, élimination des banques nationales enclines à distribuer le crédit aux Pme, ouverture tous azimuts du marché intérieur aux industries étrangères plus compétitives).
Malgré l’échec de cette politique d’ajustement structurel, le Fmi est demeuré l’institution difficilement contournable en matière de levée de fonds auprès des bailleurs et des marchés financiers.
Aussi, à ceux qui recommandent de ne pas signer de programme avec le fonds, il faudrait peut-être nuancer le propos, compte tenu du défaut d’alternative immédiate, l’essentiel étant de bannir les engagements à moyen et long termes qui mettraient en péril les programmes économiques engagés.
C’est en faisant appel à la mobilisation populaire autour d’un pacte social menant à la fondation d’une économie endogène, moins réactive aux chocs extérieurs (hausse des prix des produits alimentaires, de l’énergie, baisse des prix à l’export des matières premières) et fondée sur la transformation industrielle, l’érection d’une industrie culturelle créative, numérique, la promotion des Pme que le Plan de développement «Sénégal 2050» atteindra ses objectifs.
Pour finir, nous sommes donc de ceux qui pensent qu’avec le rapport d’audit de 2025, la Cour des comptes a, une fois de plus, «fait le job» !
C’est le lieu de féliciter ces juges des comptes pour la qualité du travail accompli dans la constance.
Les autorités politiques doivent également bénéficier d’un large soutien pour la poursuite de cette opération «mains propres», du nom de celle mise en œuvre au début des années 90 en Italie, «Mani pulite», qui avait abouti à la mise en examen de près de 4000 entrepreneurs, hommes politiques et fonctionnaires, et à près de 700 condamnations.
Ils annoncent ainsi une vraie rupture avec les pratiques antérieures, car les Sénégalais ont pu remarquer que jusque-là, les rapports et prescriptions des organes de contrôle subissaient la loi du «tiroir», du «coude» auguste du prince ou alors de l’inertie du procureur.
On ne saurait terminer sans fustiger avec la dernière énergie, les pratiques d’un pouvoir sorti par les urnes, qui ne s’embarrassait aucunement des normes présidant au bon fonctionnement de l’Etat, foulant aux pieds les recommandations des corps de contrôle, quitte à trahir ses propres engagements pris dans l’espace communautaire (Règlement n°09/2007/CM/Uemoa).
Par Diagne Fodé Roland
DATES SYMBOLES DU COMBATS DES FEMMES
À travers l’histoire, les femmes ont été au cœur des luttes pour la liberté et l’égalité. Du douloureux sacrifice des femmes de Nder en 1820 face aux esclavagistes, aux revendications contemporaines pour l’égalité des sexes, cette trajectoire illustre...
7 mars 1820 : En l’absence des hommes allés à une réunion avec les royaumes du Cayor, du Diambour, du Djoloff, du Baol, après une première victoire militaire infligée aux agresseurs, les femmes de Nder dans le Walo ont préféré se suicider au feu sous la direction de Djembeutt Mbodj que d’être déportées et prisonnières des esclavagistes Arabo-berbères du Trarza.
8 mars 1910 et 1921 : La Communiste Clara Zetkin fait adopter la date du 8 mars comme journée internationale des luttes révolutionnaires des femmes et l’URSS est le premier État au monde à en faire une date fériée.
8 Mars 1954 : Tchoumbé Samb du PAI, Jeanne Martin Cissé du PDG (Guinée), première femme à présider le Conseil de Sécurité de l’ONU, dirigeantes de l’Union des Femmes Sénégalaises (UFS) organisent la première manifestation au Sénégal célébrant le 8 Mars.
Hommes et femmes subissent l’exploitation et l’oppression capitaliste-impérialiste et néocoloniale. Mais les femmes subissent une triple oppression en tant que mère, travailleuse, appartenant à une minorité opprimée ou migrante.
Or, la libération nationale et panafricaine exige l’égalité femmes/hommes pour vaincre la domination néocoloniale impérialiste. Or, l’émancipation sociale anti-capitaliste et anti-impérialiste exige l’égalité femmes/hommes pour abolir l’exploitation des travailleurs par les capitalistes. Or, conquérir la souveraineté nationale, la sortie du sous-développement et le développement panafricain exigent l’égalité femmes/hommes.
Aux femmes, notamment aux femmes des classes laborieuses d’élaborer leurs propres revendications sectorielles dans leurs mouvements propres, leurs syndicats et partis politiques à mettre en lien avec les revendications globales dans le cadre de leur participation à égalité avec les hommes à la lutte pour la libération, la souveraineté nationale et l’émancipation sociale.
L'émancipation des femmes de la triple oppression libérera les hommes et l'humanité de l'exploitation et de l'oppression capitaliste impérialiste et du néocolonialisme.
Debout femmes laborieuses du Sénégal et d'Afrique!
Debout femmes prolétaires du monde !
OFFENSIVE DIPLOMATIQUE DU QATAR
En l’espace d’un mois, Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Qatar, a rencontré quatre chefs d’État africains, signalant une intensification sans précédent de la présence diplomatique qatarie sur le continent.
En l’espace d’un mois, Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Qatar, a rencontré quatre chefs d’État africains, signalant une intensification sans précédent de la présence diplomatique qatarie sur le continent.
Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a reçu jeudi en audience Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Qatar, dans le cadre d’une tournée diplomatique qatarie qui a impliqué quatre pays africains stratégiques en moins d’un mois.
Cette rencontre au Palais présidentiel de Dakar s’inscrit dans une offensive diplomatique remarquée de Doha, l’émissaire qatari ayant successivement été reçu par le Président nigérien Abdourahamane Tiani le 24 février, le chef de la Transition malienne Assimi Goïta le 26 février, et auparavant par le Président rwandais Paul Kagame le 31 janvier.
Lors de son entretien avec le Président sénégalais, les deux hommes ont réaffirmé la volonté commune des deux pays de renforcer leur coopération, notamment dans les domaines économiques et commerciaux, en la hissant à un niveau supérieur, selon le communiqué de la présidence sénégalaise. Le chef de l’État sénégalais a profité de cette occasion pour inviter les investisseurs qatari à contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 », un cadre stratégique de développement à long terme.
Un ancrage qatari renforcé en Afrique
Au Mali, le général Assimi Goïa a reçu du diplomate qatari un message de solidarité et d’amitié de l’Émir du Qatar, en présence du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop et du ministre de l’Économie Alousséni Sanou. Au Niger, l’audience s’est déroulée en présence du général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre d’État à la Défense nationale.
Cette tournée diplomatique survient dans un contexte de reconfiguration géopolitique en Afrique, marqué par un retrait progressif de l’influence occidentale dans certaines régions, notamment au Sahel, ouvrant ainsi des opportunités pour de nouveaux partenariats avec les pays du Golfe.
Le Qatar, déjà actif en Afrique de l’Est avec d’importants investissements au Rwanda, en Somalie et au Soudan, cherche à consolider son influence au Sahel, une région clé où ses relations avec le Mali et le Niger se sont intensifiées. Doha joue un rôle diplomatique majeur dans les processus de paix, notamment au Darfour, et a multiplié les accords dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de la sécurité alimentaire.
En décembre 2023, le Qatar a signé un protocole d’accord avec le Rwanda pour la construction d’un nouveau hub logistique, confirmant ainsi son ancrage dans la région. Par ailleurs, Qatar Airways a renforcé sa présence en Afrique, ajoutant des liaisons vers plusieurs capitales du continent, témoignant d’une stratégie globale d’expansion qatarie.
Une offensive diplomatique aux visées économiques et stratégiques
L’Afrique représente un espace d’opportunités économiques pour Doha, qui cherche à diversifier ses partenariats au-delà de l’Asie et de l’Europe. Le Fonds souverain du Qatar (QIA) a intensifié ses investissements dans les infrastructures, l’agriculture et les énergies renouvelables sur le continent.
En novembre 2022, le Qatar a accueilli le premier sommet « Qatar-Afrique », rassemblant des dirigeants africains et des investisseurs qataris. Cette initiative visait à renforcer les liens bilatéraux et à encourager les investissements croissants dans les domaines des technologies, de la logistique et de la finance islamique.
Avec cette nouvelle tournée diplomatique, Doha confirme sa volonté de s’imposer comme un acteur incontournable en Afrique, combinant diplomatie, économie et médiation politique pour étendre son influence sur le continent.
LE MUTISME EXPLOSIF DU GOUVERNEMENT
Une fuite de gaz a été détectée au champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) situé à cheval sur les eaux territoriales sénégalaises et mauritaniennes depuis trois semaines
Une fuite de gaz a été détectée au champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) situé à cheval sur les eaux territoriales sénégalaises et mauritaniennes depuis trois semaines. Dakar garde jusqu’à présent l’omerta autour de ce risque écologique contrairement à Nouakchott qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Un risque écologique à craindre au champ gazier GTA. Depuis le 19 février dernier, une fuite de gaz s’est produite. Elle a été détectée sur un des quatre puits du champ gazier durant les activités opérationnelles en cours. Il s’agit du puits nommé A02. Pour l’heure, peu d’informations filtrent sur le niveau de risque.
Selon des informations, cette fuite serait notée du côté mauritanien. Mais pour autant, le Sénégal qui partage avec son voisin du nord ce gisement gazier n’est pas épargné en cas de risque. En tout cas, Nouakchott semble le plus concerné par cette fuite de gaz. Le ministère mauritanien en charge de l’Environnement a, sous ce registre, procédé à l'ouverture d’une enquête. Elle est menée en collaboration avec les ministères du Pétrole et de la Pêche maritime, une enquête approfondie pour maîtriser la situation et minimiser tout impact environnemental potentiel, a-t-on précisé sur la page Facebook du ministère mauritanien de l’Environnement.
Sur le même post, il est indiqué que l’enquête est menée avec les autorités sénégalaises. Toutefois, Dakar est resté silencieux sur la gestion de ce risque écologique. Jusqu’à hier soir, aucun communiqué, ne serait-ce qu’à titre informatif, n’a émané des services du Gouvernement. Le ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines et celui de l’Environnement et de la Transition écologique gardent toujours l’omerta. Nous sommes entrés en contact avec le ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines qui a promis de réagir.
Il faut tout de même relever que cette attitude a autrefois porté un coup grave sur l’action de l’Etat. Jusqu'à l’heure, on ne s’est pas ce qu’il s’est réellement passé notamment sur le degré de gravité sur l’environnement marin. Pire, il faut noter que cet accident a eu lieu à peine quelques mois après le démarrage de l'exploitation du GTA qui a démarré en début d’année.
LA STRATEGIE ENVIRONNEMENTALE DE BRITISH PETROLEUM OBJET DE VIVES CRITIQUES EN 2018
C’est le même mutisme chez l’entreprise britannique British Petroleum au Sénégal. Sur le site internet de la compagnie pétrolière au Sénégal, le dernier communiqué de presse remonte au 2 janvier 2025 dans lequel elle annonce en grande pompe l’acheminement du gaz des puits de gaz naturel liquéfié (GNL) vers le navire flottant de production, de stockage et de déchargement (Floating Production, Storage and Offloading, (FPSO). Nous sommes entrés en contact avec les membres de BP Sénégal qui nous ont invités à contacter Bp Press office, service de presse de la compagnie. Cette fuite de gaz renforce la crédibilité des critiques formulées en 2018 par un groupe d'experts remettant en cause l'étude d'impact environnemental réalisée par la société BP. Il reprochait à la Compagnie de n’avoir pas pris en compte certains avertissements avec le sérieux requis. L'équipe d'experts en environnement marin avait mis en évidence des erreurs graves et des sous-estimations dans l'étude d'évaluation de l'impact environnemental des opérations d'exploration et d'extraction dans le champ de gaz commun entre la Mauritanie et le Sénégal.
Elle avait exprimé de vives inquiétudes concernant les risques dévastateurs auxquels la riche biodiversité marine des eaux mauritaniennes serait exposée en raison de la construction de plateformes offshore pour l'extraction de gaz dans le champ GTA, en l'absence d'une réévaluation appropriée de l'étude d'impact environnemental par BP. Face à ces vives critiques, le Sénégal avait, en 2018, demandé un avis indépendant en saisissant la commission néerlandaise d'évaluation environnementale sur l'efficacité de la stratégie environnementale soumise par British Petroleum.
LA F2S MAINTIENT SON MOT D'ORDRE DE GREVE
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars
La rencontre tripartite convoquée le jeudi dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas convaincu la Fédération des syndicats de la santé (F2S). Cheikh Seck et ses camarades ont décidé de maintenir leur plan d’action pour dénoncer le manque de considération des organisations à l’égard de la F2S.
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars.
La fédération rejette la main tendue du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ces syndicalistes fustigent, en effet, une tentative de déstabilisation de leurs organisations syndicales. «Nous n’avions jamais imaginé qu’après le combat mené pour le changement dans ce pays, des groupes de lobbies extrêmement dangereux continuent encore à anéantir ou annihiler la volonté de l’État et des partenaires sociaux à apaiser le climat social pour sauver ce pays de la situation extrêmement difficile. Un dialogue ne peut se faire que dans la sincérité et non dans les manœuvres ou la ruse», déclarent Cheikh Seck et ses camarades.
Pour ces syndicalistes, ce qui s’est passé au grand théâtre relève de la provocation. «Même pour les invitations, la fédération qui compte 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale n’a reçu que trois invitations, alors que des syndicats d’un seul corps reçoivent plus de cartes que toute la fédération réunie; Dans la prise de parole, l’inspecteur Amdy Moustapha Amar, du ministère du Travail, dans un ton discourtois, nous signifia que la décision de nous priver de parole est actée et que rien ne lui fera changer d’avis parce qu’il l’a reçu de ses supérieurs», a regretté Cheikh Seck.
Mieux, poursuit-il, dans le document de synthèse sur les points de revendications du secteur de la santé remis à la presse n’apparaît aucun point de revendication de la Fédération. Il reste convaincu que la main du conseil du Premier Ministre en matière de santé n’est pas étrangère à cette forfaiture. «Ce dernier, au lieu d’aider le chef du gouvernement, lui cherche des ennemis en nous attaquant à travers les réseaux sociaux. Le ministère de la Santé comme celui de la fonction publique semble jouer un rôle de spectateurs pour ne pas dire de complice, avec un mutisme suspect», regrette le syndicaliste.
Cependant, il a réitéré l’ouverture de la F2S au dialogue. «L’adage dit que qui ne dit rien consent. Le Premier ministre, si vous êtes d’avis contraire, il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous saluons votre appel et la volonté de dialogue et sommes prêts à vous accompagner pour trouver des solutions aux problèmes qui sont entre autres le respect des accords», affirme Dr Cheikh Seck.
SOUDAN VS SENEGAL, LA DATE DU CHOC DEJA CONNUE
La Fédération sénégalaise de football a annoncé, ce dimanche les dates des deux prochaines sorties des Lions, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
La Fédération sénégalaise de football a annoncé, ce dimanche les dates des deux prochaines sorties des Lions, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Alors que l’équipe du Sénégal renouera avec les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 durant la trêve internationale, les Lions défieront le Soudan le 22 mars prochain pour le compte de la cinquième journée, a annoncé la Fédération sénégalaise de la Football (FSF) via son compte officiel Facebook.
Soudan-Sénégal au Benina Martyrs Stadium de Benghazi
À défaut de stade aux normes au Soudan, le match se déroulera dans l’enceinte du Benina Martyrs Stadium de Benghazi, en Libye. Il s’agira du choc au sommet entre les deux équipes encore invaincues du groupe B.
Surprenant leader avec 10 points au compteur, le Soudan reste sur trois succès consécutifs, dont une victoire face à la RD Congo (1-0) lors de la deuxième journée. Le Sénégal, relégué à trois longueurs, totalise quant à lui 2 victoires et 2 nuls.
Soudan-Sénégal se jouera à 19h GMT.
Sénégal-Togo programmé à 21h à Diamniadio en raison du Ramadan
La bande à Pape Thiaw recevra ensuite le Togo le 25 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio dans le cadre de la sixième journée. Cette rencontre se jouera à 21h GMT en raison du Ramadan.
Les Éperviers sont quatrièmes (3 points) après la défaite chez la RDC (1-0) en juin dernier, point final d’une mini-série de trois résultats nuls, y compris le partage du point avec le Sénégal (0-0) à Lomé le 21 novembre 2023.
Ces deux oppositions marqueront les débuts de Pape Thiaw en tant que sélectionneur dans ces éliminatoires. En effet lors de la dernière sortie des Lions dans cette campagne, il officiait en tant qu’adjoint de son prédécesseur Aliou Cissé, lui-même évincé du banc en octobre 2024.
CAMARA AU CENTRE DE CONVERGENCE DES GRANDS CLUBS EUROPEENS
Lamine Camara est en train de se faire un nom en Europe. Révélé au FC Metz avant de rejoindre l’AS Monaco l’été dernier, le jeune milieu de terrain sénégalais attire les convoitises des plus grands clubs européens.
Plusieurs cadors de Premier League s'intéressent à l'international sénégalais de l'AS Monaco, Lamine Camara.
Lamine Camara est en train de se faire un nom en Europe. Révélé au FC Metz avant de rejoindre l’AS Monaco l’été dernier, le jeune milieu de terrain sénégalais attire les convoitises des plus grands clubs européens. Et parmi eux, deux anciens clubs de Sadio Mané, Liverpool et le Bayern Munich, surveillent attentivement son évolution.
Formé à Génération Foot, l’académie qui a vu éclore Sadio Mané, Ismaïla Sarr et Pape Matar Sarr, Lamine Camara s’est rapidement imposé comme l’un des grands espoirs du football sénégalais. À seulement 21 ans, il est déjà international avec 23 sélections et 6 buts à son actif. Son rôle de milieu défensif ne l’empêche pas d’être décisif, avec 2 buts et 6 passes décisives en 30 matchs toutes compétitions confondues cette saison sous les couleurs monégasques.
Ses performances n’ont pas tardé à attirer l’attention des plus grands clubs européens. Cité par Afrikkfot, TBR Football révèle que Manchester City, Chelsea et Tottenham sont notamment en lice pour s’attacher les services du double lauréat du titre de jeune joueur africain de l'année dès cet été.
Liverpool et le Bayern attentifs au dossier
Parmi les nombreux prétendants, on retrouve aussi deux ex-clubs de Sadio Mané. D'abord Liverpool, où son compatriote a brillé de 2016 à 2022. Toujours en quête de jeunes talents, les Reds seraient particulièrement attentifs au dossier.
Parmi les autres anciens clubs de Mané, le Bayern Munich est aussi annoncé sur les rangs, visiblement pas refroidi par la saison 2022-2023 chaotique de son compatriote.
L’Angleterre et l’Europe se bousculent pour Lamine Camara
Outre la Premier League, où Newcastle, Aston Villa , Brighton et Bournemouth sont aussi sur les rangs, d’autres cadors européens sont en embuscade. Le Real Madrid et le Bayer Leverkusen auraient également coché son nom sur leur liste de recrutement. Les clubs saoudiens, toujours en quête de jeunes talents, surveillent également la situation.
Pour l’instant, Monaco ne veut pas entendre parler d’un départ et compte sur son milieu de terrain pour les années à venir. Toutefois, face à des offres conséquentes, le club de la Principauté pourrait être amené à revoir sa position. L’été s’annonce chaud pour Lamine Camara !
DEMANDE D'UNE COMMISSION D'ENQUETE PARLEMENTAIRE SUR L'ACQUISITION D'ARMES PAR LE MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT
Une commission d'enquête parlementaire doit être instituée pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur l’affaire de l’achat d'armes de guerre portant sur une somme de 45 milliards par l'ancien ministre de l'environnement, Abdou Karim Sall
Une commission d'enquête parlementaire doit être instituée pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur l’affaire de l’achat d'armes de guerre portant sur une somme de 45 milliards par l'ancien ministre de l'environnement, Abdou Karim Sall sous le magistère de Macky Sall. C’est le souhait du député Babacar Ndiaye originaire de Mbao.
Le député Babacar Ndiaye, par ailleurs responsable politique de Pastef dans la commune de Mbao, veut la lumière sur l’affaire de l’achat des armes par le ministère d’alors de l’Environnement sous Macky Sall.
«Ce qui est sûr, c'est que nous allons très prochainement ouvrir une enquête parlementaire sur l'utilisation des 45 milliards destinés à l'achat d'armes pour le compte des Eaux et Forêts piloté par l'ancien ministre de l'Environnement Abdou Karim Sall parce que le marché est nébuleux», a soutenu le parlementaire.
Il est d’avis que l’affaire doit être tirée au clair. «Les armes qu'il avait commandées sont des armes lourdes destinées à la guerre ou des luttes contre le terrorisme mais pas pour les Eaux et Forêts. De plus, il ne revient pas au ministre de l'Environnement de commander des armes, cela relève des Forces Armées. Et dans cette affaire, Abdou Karim l'a fait sans le consentement du ministre des Forces armées, seule personne morale habilitée à commander des armes. Donc, nous avons besoin d'éclaircissements sur cette violation de compétences», a soutenu le parlementaire.
Et d’ajouter : «L'autre problème dans ce scandale, c'est que les Eaux et Forêts n'ont toujours pas vu la couleur de ces armes. Et la personne qui avait signé cette transaction commerciale d'achat d'armes est connue du milieu carcéral car emprisonnée à maintes reprises. Donc comment livrer la sécurité de notre pays à un repris de justice ?»
Face à ces manquements, Babacar Ndiaye pense que «cette enquête parlementaire s'impose dans la logique du jub jubal jubanti pour que l'on sache où sont passés nos 45 milliards ». Par ailleurs, il a dénoncé la radiation de leur camarade Moustapha Ndiaye du conseil municipal de Mbao.
Par El Malick NDIAYE
LA REVOLUTION SACREE QUI A BOULEVERSE LE DESTIN DU SENEGAL ET INSPIRE L’AFRIQUE
Il y a un an, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko entamaient le Ramadan dans des conditions très difficiles, loin de leurs familles et de la sérénité propre à cette période sacrée de pénitence
Il y a un an, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko entamaient le Ramadan dans des conditions très difficiles, loin de leurs familles et de la sérénité propre à cette période sacrée de pénitence
Derrière les murs de l’injustice, leur combat fut marqué par une résistance, une persévérance et un courage inébranlables.
Dans le silence du Cap Manuel, leurs voix ont fini par transpercer les murs des geôles pour résonner partout dans le pays.
Les fruits ayant porté la promesse des fleurs, c’est depuis le Palais qu’ils ont achevé le même mois béni de Ramadan 2024, scellant ainsi un tournant historique pour le Sénégal.
Leurs parcours dépassent le simple récit d’une conquête du pouvoir : ils incarnent l’espoir, la résilience et la dignité d’un peuple en quête de justice. 2024 n’était pas une alternance, mais une véritable révolution.
Et, au-delà du Sénégal, c’est toute la jeunesse africaine qui s’est reconnue dans ce magnifique combat pour la souveraineté. Un combat qui s’inscrit dans une dynamique panafricaine, celle d’une Afrique debout, maîtresse de son destin, refusant désormais les chaînes de l’asservissement et du fatalisme.
En lançant le slogan « Diomaye Moy Sonko » sur le plateau de Pape Ngagne Ndiaye, nous étions loin d’imaginer l’ampleur qu’il prendrait. Ce qui semblait être une simple formule a rapidement pris de l’ampleur pour devenir un cri de ralliement, la devise de la lutte pour la liberté et le symbole de la détermination pour le changement.
Mais, cette victoire n’aurait jamais été possible sans le courage et le sacrifice de celles et de ceux qui ont tout donné pour le triomphe de notre idéal commun. Nous rendons hommage aux martyrs tombés pour cette cause, aux blessés qui portent encore les stigmates de cette lutte, à ceux qui ont vécu avec des chaines aux pieds, à ceux privés de liberté, à ceux, de la diaspora, éloignés de leurs familles, et à tous ceux qui, dans l’ombre comme dans la lumière, ont contribué à écrire cette page décisive de notre histoire.
Je pense aussi aux avocats, sentinelles de la démocratie, sentinelles de ce projet.
L’engagement de tous les patriotes demeure le socle de notre détermination à bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère
Diomaye-Sonko, bien plus qu’une alliance de mots, incarne un engagement fondé sur des valeurs profondes : la résistance face à l’injustice, la quête d’un Sénégal souverain, plus juste et plus équitable. Cela incarne également une amitié et une fraternité dont les fondements sont la foi, les valeurs qu’ils partagent et la résilience.
Ce duo symbolise le renouveau, la rupture avec des pratiques malsaines et un système qui n’a pas su répondre aux aspirations légitimes du peuple.
Mais, au-delà, ce duo symbolise par ailleurs l’éveil d’un continent, la promesse d’une Afrique unie, forte et solidaire. Panafricains engagés, la lutte que nous menons est aussi une lutte pour une Afrique débarrassée de la prédation et restaurée dans sa dignité et son honneur.
Notre vision commune dépasse les réformes institutionnelles et porte une transformation profonde, celle d’une vision individualiste vers une vision d’ensemble, dans un pays qui croit encore aux idéaux de justice et de dignité.
A travers notre combat commun, nous nous engageons dans une transformation portée par un élan d’unité et de solidarité.
Sonko-Diomaye, ou le sens de l’engagement !
Un engagement qui rejoint celui des leaders et des peuples africains épris de liberté, conscients que l’avenir du continent repose sur la souveraineté économique, politique et culturelle.
Cet engagement s’inscrit pleinement dans l’esprit du Ramadan : un temps de prise de conscience, de sobriété et de dépassement afin de bâtir un pays plus juste, plus équitable et pleinement souverain.
Et, au-delà, une Afrique debout, résolument.
Qu’Allah protège le Sénégal. Qu’Il protège l’Afrique.