Cet article propose une introduction à l’ennéagramme de personnalité. Ce modèle est basé sur neuf types de personnalité et présente les caractéristiques suivantes :
c’est un outil de développement personnel dont la puissance s’appuie essentiellement sur son caractère dynamique ;
il est efficace dans la connaissance de soi et la compréhension d’autrui, et il s’avère très utile dans le processus de transformation intérieure (évolution psychologique ou développement spirituel) ;
il nous révèle à la fois nos qualités (lumières) et nos défauts (ombres) ;
il est simple, mais aussi complexe, enraciné dans les anciennes traditions et ouvert à la modernité, car intégrant de nombreux développements issus de la psychologie.
Au cœur de la structure de cette typologie de personnalité, on retrouve des schémas de perception, de ressenti, de pensée et de comportement. L’ennéagramme admet que l’ombre et la lumière ne sont que deux faces d’une même pièce. Quand la lumière s’actualise (devenant manifeste), l’ombre se potentialise (devenant implicite) et vice versa.
Cet article décrit les traits de caractère associés aux types, le concept de niveau de développement du type, ainsi que le principal reproche adressé aux typologies de personnalité.
Traits de caractère associés aux types de personnalité
Type 1 :le perfectionniste, le réformateur
Conformiste, déterminé, ayant le sens du self-control, ordonné, intègre, mais aussi rigide, punitif et sans spontanéité.
Type 2 :l’altruiste, l’aidant
Généreux, disponible, avenant, bienveillant, mais aussi possessif, indirect et manipulateur.
Type 3 :le battant
Adaptable, ambitieux, pragmatique, ayant le goût du succès, sûr de lui, mais aussi hostile, très compétitif et insensible.
Type 4 :l’original, le romantique
Expressif, romantique, authentique, mais aussi en retrait, capricieux (lunatique) et dépressif.
Type 5 :l’observateur, le penseur, l’investigateur
Innovant, cérébral, détaché (pour bien appréhender la réalité), objectif, mais aussi provocateur, insensible (vu de l’extérieur) et excentrique.
Type 6 :le loyal-sceptique
Fiable, engagé, ayant le sens du devoir, sur ses gardes, vigilant, mais aussi suspicieux, ambivalent et masochiste (ou intimidant).
Type 7 :le généraliste, l’épicurien
Spontané, enjoué, optimiste, distrayant, mais aussi versatile, narcissique, intempérant et maniaque.
Type 8 :le protecteur, le challengeur
Sûr de lui, décisif, ayant le sens de la justice, mais aussi dominateur, sans subtilité, très porté sur la confrontation et la vengeance/destruction.
Type 9 : le médiateur, le négociateur
Agréable, rassurant, accommodant, mais aussi entêté, passif et négligent.
Niveau de développement du type de personnalité
Tous les types se valent. Plus le niveau de développement du type est élevé, plus le degré d’intégration de la personnalité est fort.
Lorsque le type de personnalité se trouve à un niveau bas, le degré de conscience est faible, les comportements inconscients et les réactions automatiques l’emportent sur les autres. Face à un stimulus extérieur, le défaut majeur (ou passion) s’allie à l’instinct dominant pour défendre l’intégrité du moi. Les trois centres d’intelligence (centre instinctif, centre émotionnel et centre mental) ne sont pas utilisés de façon équilibrée. La bienveillance n’est pas toujours présente. On dit que l’individu évolue généralement dans son ego.
À un niveau moyen de développement du type de personnalité, l’individu peut avoir une bonne conscience de sa passion et de son instinct dominant. Il identifie ses limites et élargit son champ d’expérience en modulant l’usage de ses centres d’intelligence. Il appréhende les paradoxes, développe sa capacité d’auto-observation et son habilité à investiguer sur lui-même. Sa tendance au jugement se réduit de plus en plus et il devient plus humble. Même si l’ego est toujours présent, il manifeste des signes de clairvoyance en se détachant momentanément de ce dernier.
Lorsque le type atteint un haut niveau de développement, l’individu acquiert une meilleure appréhension de la réalité. Il voit par-delà les apparences. On note chez ce dernier les qualités de présence, d’ouverture du cœur et de tranquillité d’esprit. Il adopte la non-dualité dans sa façon de penser. Il intègre et gère les paradoxes et a un sens des nuances et des subtilités. Sa maturité psychologique jointe à une pratique spirituelle (méditation, par exemple) lui ouvre durablement la voie de la transcendance. Il sait qu’il est une partie d’un collectif, sa conscience est étendue, ses centres d’intelligence sont utilisés de façon équilibrée. La bienveillance est présente et elle englobe l’acceptation, la compassion, le sens du pardon et l’humilité,. On dit que l’individu évolue dans son essence.
Principal reproche adressé aux typologies de personnalité
Le reproche adressé aux typologies de personnalité est qu’elles simplifient de façon excessive en mettant les personnes dans des cases. Cette remarque est pertinente « en apparence », mais cela n’entame pas leur utilité ou leur efficacité. Au sein d’un type de personnalité, on retrouve les mêmes schémas de ressenti, de pensée et de comportement, mais comme il existe de nombreux critères affectant la personnalité, il y aura toujours des différences entre deux individus.
Le modèle de l’ennéagramme repose sur l’identification de mécanismes similaires au sein de chaque type. Entre autres, y figurent ces éléments qui sont au cœur de la structure de la personnalité : la passion, l’instinct dominant, la compulsion, les mécanismes de défense, les points aveugles, l’utilisation des centres d’intelligence. Ces mécanismes sont activés de la même manière, selon le niveau de développement du type (de l’ego ou de l’essence).
En guise de conclusion, reprenons J. G. Bennett qui disait que « l’ennéagramme est utilisé pour interpréter des situations qui ont la structure du cosmos ». Il considère que le premier cosmos qu’un homme devrait étudier est lui-même. L’ennéagramme de personnalité – une variante parmi d’autres ennéagrammes – le lui permet.
C’est un outil de développement personnel efficace dans la transformation intérieure. Il nous décrit notre versant lumineux (regroupant nos qualités), mais aussi notre versant ombrageux (regroupant nos défauts). En prenant conscience de ce dernier versant, en s’auto-observant et en investiguant régulièrement sur soi-même, on dépasse sa passion et son instinct dominant, on rompt avec le pilotage automatique et on progresse vers l’intégration de la personnalité (avec une plus grande maîtrise de soi, une ouverture et un sens élevé de la bienveillance).
Type : est dénommé aussi « base », « ennéatype », « profil », « point ».
Ego : part de la personnalité issue de l’enfance, constituée d’une collection d’automatismes intégrant des défenses internes, des réactions et des croyances profondément ancrées à propos de soi et du monde. Il se caractérise par une identification à un « je » différent des « autres ».
Essence : part de la personnalité libérée des automatismes et qui se manifeste par une présence (en contact avec le corps), une ouverture du cœur et un esprit tranquille et serein. La personne a un niveau de conscience plus étendu.
Passion : émotion principale quand la personne se trouve dans son ego. Les neuf passions de l’ennéagramme sont : la colère, l’orgueil, la vanité, l’envie, l’avarice, la peur, la gloutonnerie, l’excès et la paresse.
Instinct dominant : instinct le plus utilisé parmi les trois : instinct de conservation (ou de préservation ou de survie), instinct social (ou grégaire) et instinct intime (ou de séduction).
Mécanisme de défense : mécanisme par lequel l’ego se protège.
Compulsion : mécanisme automatique d’évitement quand la personne se trouve dans son ego.
Points aveugles (blind spots) : aspects du comportement ou des attitudes de la personne qui lui sont invisibles lorsqu’elle se trouve dans son ego.
Centre d’intelligence : chaque centre représente une des trois formes d’intelligence constituant la personnalité humaine. On distingue le centre instinctif, le centre émotionnel et le centre mental.
Non-dualité : la non-dualité est la compréhension de l’unité fondamentale (non-séparation absolue) de tout ce qui est (soi et le monde, sujet et l’objet, etc.). Elle est au cœur de la plupart des sagesses religieuses.
par Souleymane Ka
PATHÉ DIAGNE L’ÉMINENT SAVANT
Comme Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne est partisan de la renaissance africaine avec la promotion des langues africaines et non du grec et du latin comme vecteur du progrès in « introduction à la culture africaine »
Pathé Diagne a fait des études de lettres et d’économie à l’université de Dakar où il a obtenu ses deux licences et il a continué à la Sorbonne et à l’Ecole pratique des hautes études et promu docteur en linguistique « le syntagme nominal en wolof » dirige par A Martinet et en économie l’intégration des pays en Afrique occidentale dirigé par Maurice Bye.
Il a complété son cursus à sciences po Paris. Enseignant-chercheur à la faculté de lettres de l’université de Dakar et à l’IFAN.
Il a séjourné aux EU et enseigné Carbondale, de Paw, UCLA et Harvard et Cornell.
Linguiste, historien, philosophe, économiste, éditeur Pathé Diagne s’est spécialisé dans plusieurs domaines des sciences sociales et a marqué le monde scientifique par plus d’une vingtaine d’ouvrages et d’articles.
En ouvrant une libraire dénommée Sankoré en souvenir de la célèbre université mosquée de l’empire du Mali au passage Nehmé à Dakar, elle était devenue le quartier latin ou se côtoyaient intellectuels, cinéastes peintres, musiciens et j’en passe.
Son premier ouvrage en linguistique s’intitule « grammaire du wolof moderne » paru à présence africaine 1971 où il étudie la langue wolof classée dans le groupe ouest atlantique non par comparaison à une langue européenne comme avaient fait Lilas homburger, Senghor et Cheikh Antan Diop mais d’une manière structurale à la suite de Ferdinand Saussure.
Le Wolof parlé au Sénégal en Mauritanie et en Gambie est une des langues les plus étudiées en Afrique noire par les occidentaux jean dard Faidherbe, Gamble, Ward et Delafosse il y apporte une touche particulière suite aux avancées dans ce domaine.
Tour à tour, il publie l’anthologie wolof de la littérature universelle IFAN 1970 et l’anthologie de la littérature wolof IFAN 1971.
Il participe à la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique UNESCO en apportant sa contribution « histoire et linguistique » UNESCO 1980
A l’instar de cheikh Anta Diop il traduit en wolof des textes classiques de Sophocle Tolstoï, Shaskpeare Buchner et Gogol en wolof.
Il en fait de même pour le livre saint des musulmans le Koran de l’arabe au wolof » al xuraan ci wolof » 1996 Sankoré .
Le travail du chercheur vise à démontrer après Cheikh Anta Diop la possibilité pour une langue africaine de se hisser comme n’importe quelle langue à une compréhension universelle.
La période 1970 est marquée par les débats sur l’existence ou non d’une philosophie en Afrique noire précoloniale à la suite de RP Tempels et de Albert Kagamé. Certains philosophes marqués par le marxisme comme Houtoundji et Towa répondent par la négative en la taxant d’ethnophilosophie à quoi Pathé Diagne répond en publiant » l’euro philosophie face à la pensée du négro africain « suivi de thèses sur l’épistémologie du réel et problématique néo pharaonique ».
Comme tous les intellectuels radicaux de l’époque, Pathé Diagne n’est pas d’accord avec Senghor le latiniste, à ce propos il écrit « Léopold Sédar Senghor négritude servante de la francophonie » en 2006 30 ans après le festival panafricain d’Alger tenu en 1969 et trois ans après le festival mondial des arts nègres en 1966 à Dakar.
Il a fondé l’association internationale des arts et culture AIFESPAC mais qui n’a pas été soutenu.
Tous les festivals culturels qui ont eu lieu en Afrique ont vu sa participation festival mondial des arts nègres à Dakar, festival panafricain d’Alger celui de Lagos.
En 1982, il a organisé en rapport avec l’association des historiens sénégalais un symposium de Cheikh Anta Diop avec les intellectuels sénégalais qui a permis un dialogue profond sur les thèses de ce dernier dans l’amphithéâtre bondée de la faculté de droit de l’université de Dakar.
S’il est contre la négritude à la Senghor, Pathé a une sympathie envers Aimé Césaire à qui il rend hommage à dans Présence africaine 1995/3/4 n° 151-152.
Comme Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne est partisan de la renaissance africaine avec la promotion des langues africaines et non du grec et du latin comme vecteur du progrès in « introduction à la culture africaine » renaissance et problèmes culturels en Afrique noire » 1977 UNESCO.
L’histoire comme dévoilement du passé intéresse Pathé Diagne dans pouvoir traditionnel en Afrique occidentale essai sur les institutions politiques précoloniales, présence africaine 1967.
L’historien Hubert Deschamps en 1968 in revue d’histoire d’outre-mer en a fait une critique en disant que l’essai n’a embrassé qu’une partie de l’Afrique de l’ouest l’ancien Tékrour et n’a pas parlé des peuples non organisés en Etat les peuples acéphales. Comment fonctionnaient les royaumes précoloniaux dans le tékrour, Le Kayor s’interroge le chercheur.
Un projet du chercheur était de faire naviguer sur l’océan atlantique sud un bateau à partir de Dakar vers les Amériques pour valider la thèse de la présence africaine en Amérique du sud statuaires olmèques comme Ivan van Sertima l’a écrit dans son célèbre ouvrage « they came before Columbus, the african presence in ancient America» 1976.
A ce titre, son ouvrage » Bakary II Christophe Colomb 1492 à la rencontre de Tarara ou l’Amérique harmattan » 2014 valide cette thèse en se basant sur le livre de umari » massalik al absar shihab al din al umari » et les cartes catalanes de 1375 et 1407 montrant Bakary II sur les côtes amérindiennes.
Il s’appesantit sur la globalisation par l’effet des navigations nilo Trans atlantiques et pacifique américain à travers les couloirs et des vents.
Cheikh Anta Diop a écrit fondements culturels et économiques d’un futur etat fédéral d’Afrique noire, Pathé lui s’est penché sur l’unité de l’Afrique occidentale 1972 Atropos « pour l’unité ouest africaine micro états et intégration économique » d’un point de vue en insistant sur la balkanisation plutôt les états nains qui ne peuvent assurer le développement.
La critique du livre a été faite dans la revue Persée par laï Kamara 1972 qui considère qu’il a une vision politique des faits économiques et une conception superficielle de l’indépendance économique érigée en dogme
Un immense héritage intellectuel qui n’a pas encore été défriché non seulement par les intellectuels africains et par les autres. Malgré la richesse de son œuvre, peu de critiques ont été faites sinon le silence à part sur la présence africaine avant Christophe Colomb aux Amériques par des occidentaux.
Bibliographie
Pathé Diagne grammaire du wolof moderne 1967 présence africaine
Pathé Diagne anthologie wolof de la littérature universelle IFAN 1970 IFAN
Pathé Diagne Anthologie de la littérature wolof IFAN 1971
Pathé Diagne Histoire et linguistique dans histoire générale de l » Afrique UNESCO 1980
Pathé Diagne Al xuraan ci wolof 1986 Sankoré
Pathé Diagne manuel de conversation wolof mandeng pular français anglais 1978 Sankoré
Pathé Diagne l’homo sapiens et le Neandertal se sont-il parlé en ramakushi ? il y a 100000 ans 2012 L’Harmattan
Pathé Diagne Tarara ou l'Amérique précolombienne 2010 harmattan
L Afrique enjeu de l’histoire L’Harmattan 2010
Pathé Diagne L’europhilosophie face à la pensée du négroafricain 1982 Sankoré
Pathé Diagne pour l’unité ouest africaine présence africaine 1972
Pathé Diagne sur le phénomène politique en Afrique de l’ouest présence africaine 1967
Pathé Diagne négritude servante de la francophonie 2006 L’Harmattan
Pathé Diagne préface du livre de Emile Ologoudou prisonnier du ponant 1986
Pathé Diagne quelle démocratie pour le Senegal 1984 Sankoré
Pathé Diagne Bakary II 1312 Christophe Colomb 1492 à la rencontre de Tarara ou l’Amérique l harmattan2014
Pathé Diagne l « Afrique enjeu de l’histoire afro centrisme eurocentrisme et sémitocentrisme L’Harmattan 2010
Pathé Diagne la révolution ramakushi ou l’archéologie linguistique et culturelle de la préhistoire spirituelle et intellectuelle de l’humanité L’Harmattan 2006
Pathé Diagne Cheikh Anta Diop et l » Afrique dans l’histoire du monde
Pathé Diagne introduction à la culture africaine Unesco 1977
Pathé Diagne de la république de Félix Eboué à la françafrique de Charles De Gaulle harmattan Sankoré 2015
Pathé Diagne l’islam africain face à la sharia orientale l’harmattan 2015
Pathé Diagne la révolution ramakushi l’harmattan 2006
Pathé Diagne langues du nord-ouest atlantique cape town casas 1999
Pathe Diagne introduction to African culture UNESCO 1977
Pathé Diagne theses of epistemology of the real and the pharaonic problematic jstor Indiana university vol 34 1993
Articles
Conférence de Lomé et de Cotonou ICA CMAC présence africaine PA 1978 1-2 n° 105-106
XIX session conférence générale UNESCO Nairobi octobre novembre 1076 PA 1977/4 n°104
Compte rendu de la conférence des ministres de l’éducation PA 1976 /3/4 n° 99-10
De la démocratie traditionnelle problème de définition PA 1976 1 n° 97
Précolloque sur la civilisation noire et éducation PA 1973 n° 86
Precolloquium black civilization and education PA 1973/2 n° 98
Conférence intergouvernementale sur les aspects institutionnels administratifs et financiers des politiques culturelles Pa 1970 41 n°75
Réunion d’experts sur la contribution des langues africaines aux activités culturelles et aux programmes d’alphabétisation 10 14 aout 1970 PA 1970 4/ n° 75
Colloque de l’AUPELF à Abidjan PA 1970 3 / 75
Chronique linguistique PA 1967 1 /61
Caractères humains de la francophonie PA 1866 /4 /60
Chronique linguistique PA 1966 /4/N/59
La V ère conférence de linguistique ouest africaine PA 1965 3/LV
Royaumes sérères les institutions traditionnelles du Sine Saloum PA 1969/2/LV
L « afroanglais PA 1964 /4/N L 11
Linguistique et culture en Afrique PA 1963 /2/ N XLVI
Une nouvelle image du professeur africain PA vol 1 173
Hommage à Aimé Césaire PA 1995/3/4 /1951/1952
Du pouvoir politique à la problématique de L’état PA 1983 314 /127 128
Chronique linguistique PA 1967 vol3
Civilisation noire et éducation PA 1972 vol 2 86
Contribution à l’analyse des régimes et systèmes politiques traditionnels en Afrique de l’ouest BIFAN 1970 32 n°3
par Nioxor Tine
UN CANDIDAT-FANTÔME POUR UNE NON-ÉLECTION
Jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire
L’autocrate-marionnettiste a enfin choisi, bien malgré lui, son pantin, en la personne de son Premier ministre, le candidat non pas le plus consensuel, mais dont la contestation entraînera le moins de dégâts possible. Sa position de primus inter pares, même si elle ne correspond pas à grand-chose, dans un régime où c’est le président qui définit la politique de la nation, le faisait quand même sortir du lot.
C’est pour cela que sa désignation pourrait convenir à l’énorme clientèle politicienne de Benno Bokk Yakaar, avide de stabilité voire de stagnation et qui englobe des secteurs divers et variés (bourgeoisie bureaucratique, franges de la classe maraboutique, certains hauts officiers des FDS, hommes d’affaires bénéficiant de marchés de complaisance, syndicalistes affairistes, opérateurs politiques …).
Un accouchement laborieux
L’accouchement aura été long et difficile. En jargon médical, on parlerait de grossesse prolongée, d’autant plus préjudiciable à la viabilité et à la vitalité du nouveau-né, que le placenta n’arrive plus à maintenir un terrain propice à la grossesse. Il est vrai, que jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale aussi cruciale que celle présidentielle, prévue le 25 février 2024.
Disposant de très peu de temps, contesté par plusieurs secteurs de la coalition présidentielle, dont un des responsables les plus en vue, vient de désavouer le choix fait sur sa personne en claquant bruyamment la porte, M. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire, au moins depuis les dernières législatives du 31 juillet 2022. Le bon sens aurait voulu, en effet, que pour requinquer une majorité en berne, la stratégie communicationnelle de Benno Bokk Yakaar puisse, tout en continuant à amplifier exagérément le bilan matériel de leur régime, se démarquer des aspects les plus controversés de la politique jusque-là mise en œuvre par le président Sall. Il s’agit surtout de cette gestion tyrannique, teintée de gabegie, de népotisme et de clientélisme politicien, contre laquelle des candidats issus de la majorité sortante pourraient, (à l’exemple d’Aminata Touré), se dresser.
Une victoire quasi-impossible
C’est ce qui explique que les observateurs politiques soient très dubitatifs sur l’éventualité d’une victoire du candidat du camp présidentiel au premier tour. La bonne question à se poser serait plutôt de se demander si l’un quelconque des candidats issus de l’actuelle méga-coalition au pouvoir va se qualifier au deuxième tour de la prochaine présidentielle.
L’usure du pouvoir aidant, avec en arrière-plan le spectre du duo Issoufou-Bazoum, dont on est en train de vivre l’épilogue tragique, sans d’ailleurs en maîtriser tous les tenants et aboutissants, tout semble militer pour une défaite mémorable et salutaire de l’actuelle équipe au pouvoir.
C’est précisément pour cette raison que le gouvernement de combat contre la démocratie, avec comme têtes de pont, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Communication s’est fixé comme objectif politique prioritaire, la confiscation du suffrage populaire pour barrer la route à une véritable alternative sociopolitique en 2024, dans notre pays.
Pour ceux qui n’ont pas encore compris, l’élection présidentielle du 25 février prochain est en train de se jouer sous nos yeux et son issue dépendra de la vigilance des partis dits d’opposition.
Une « dictature honteuse »
Or, force est de reconnaître que devant cette détermination sans faille du pouvoir de Macky Sall à briser les ressorts démocratiques de notre nation, sous prétexte de lutter contre un terrorisme encore hypothétique, la classe politique a abdiqué ses responsabilités, permettant la mise en place, dans les faits d’une sorte de « dictature honteuse ».
Cela signifie, en clair, que les entorses gravissimes aux normes de l’Etat de droit observées dès l’accession du président Macky Sall au pouvoir en 2012 et aggravées depuis les émeutes de février – mars 2021 sont, à défaut d’être ouvertement cautionnées, tout au moins tolérées par la plupart des partis politiques, dont certains ne sont pas loin de penser qu’il ne s’agit là que d’une incompatibilité d’humeur entre le président sortant et son turbulent opposant en chef.
Certains sont même allés, pour atteindre leurs objectifs politiciens étroits, jusqu’à fermer les yeux sur les atteintes aux droits et libertés, donnant ainsi des gages de docilité et de bonne conduite républicaine, pourvu qu’ils soient conviés au banquet électoral.
Quant aux nouvelles forces politiques, qui sont en train de prendre possession des espaces politiques laissés libres par une gauche vieillissante et épuisée, leurs discours contre la mal-gouvernance, la corruption et l’inféodation aux puissances occidentales font d’autant plus sens qu’elles s’adressent à une jeunesse désespérée, devant la faillite des politiques publiques mises en œuvre par des régimes d’obédience françafricaine.
Néanmoins elles font souvent preuve de naïveté, quand elles prétendent s’inscrire dans le respect des normes républicaines, même quand il apparait évident qu’elles sont bafouées quotidiennement par les politiciens du Benno-APR.
Le hiatus de plus en plus insoutenable entre les besoins croissants de notre jeunesse et notre faible niveau de développement économique entravé par la domination de puissances étrangères est porteur de tragédies indicibles et d’aventures les plus folles. Émigration clandestine, djihadisme, violences politiques pouvant aller jusqu’à des putschs militaires sont autant de signes de désespérance, qui ont fini de discréditer la démocratie représentative bourgeoise. A cet égard, la succession de coups d’état dans la sous-région et au Gabon, accueillis avec bienveillance par les opinions publiques africaines est révélatrice d’une grande aspiration au changement, qu’il est illusoire de vouloir stopper avec des tripatouillages électoraux, encore moins par l’éviction arbitraire de nouveaux candidats porteurs de visions de rupture.
Priorité a la sauvegarde de la démocratie
A l’aune de ces enjeux, le comportement des acteurs politiques de notre pays frise le ridicule.
Avant de se lancer dans des annonces de candidatures tous azimuts, la moindre des choses serait de s’approprier de la plateforme des Forces Vives – F24 et de s’unir pour revendiquer avec plus de fermeté certains points, qui peuvent et doivent être considérés comme des préalables à la tenue des prochaines présidentielles.
Il s’agit notamment l’arrêt de l’instrumentalisation de la Justice, permettant d’envoyer des centaines de citoyens innocents en prison, ce qui passe par le strict respect des droits et libertés (d’expression, de manifestation…) et de refuser d’enquêter sur les bavures policières et les crimes économiques. Il y a aussi la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives, ce qui passe par la suppression pure et simple de la loi sur le parrainage citoyen et l’abrogation de certains articles du code électoral portant sur l’inégibilité de certains candidats.
Accepter de participer à la prochaine élection sans avoir réglé ces questions équivaudrait de fait à entériner le coup de force électoral en cours, sous l’œil inexplicablement bienveillant de certains secteurs de la Justice et des forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, après deux alternances ratées, qui n’auront finalement été que de grands moments de déménagements, de transhumance, de détournement d’objectifs politiques et de reniement, il est temps de corriger cette énorme tare de notre système politique qu’est l’hyper-présidentialisme.
Cette « dé-présidentialisation » de nos mœurs politiques passe par le renforcement de la démocratie interne au sein de la plupart des partis et organisations de masse (syndicats, dahiras, mbootay et autres ASC…), caporalisés par leurs initiateurs. Elle suppose également de transférer la fonction d’impulsion de la vie politique jusque-là dévolue au président de la République au Parlement, en revoyant, bien entendu, les conditions d’élection des députés, qui font la part trop belle au scrutin majoritaire, renforçant aussi bien les pouvoirs exorbitants du Président, que sa mainmise sur le pouvoir législatif.
Les douze longues années du règne sans partage du président Macky Sall, dans un contexte de découverte de nouvelles richesses pétrolières et gazières, l’ont amené à caresser le rêve loufoque d’instaurer un projet autocratique, auquel il n’a d’ailleurs pas encore renoncé. Le laps de temps écoulé depuis février – mars 2021 a également fini par édifier tous les démocrates sincères sur les dangers de basculement vers un leadership autoritaire, en usant d’une propagande goebbelsienne, du culte de la personnalité, de l’attrait pour certaines franges des couches moyennes pour la sécurité, l’ordre et la discipline et de la fascination pour l’homme « fort » providentiel. De fait, on a assisté à des évènements, qu’on n’aurait jamais cru possibles dans notre pays, rappelant des dictatures sud-américaines ou d’Afrique centrale.
Tant et si bien que rien ne garantit la sincérité d’un scrutin présidentiel géré par deux personnalités qui ont largement fait la preuve de leurs compétences indéniables dans l’instauration d’un régime dictatorial.
Au moment où des tentations totalitaires se font de plus en plus précises dans l’espace politique sénégalais, tout doit être entrepris, pour arriver à une unité des forces vives de la N-nation, en vue de remettre notre vie démocratique à l’endroit, ce qui suppose de reléguer à l’arrière-plan les préoccupations bassement électoralistes et les plans de carrière personnels.
Le nouveau livre du prix Nobel de littérature, "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde, explore la complexité du Nigeria et de son peuple à travers des récits captivants
Catherine Fruchon-Toussaint reçoit l'écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature 1986, pour son grand retour à la fiction avec son roman "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde" (Seuil).
Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde" est un grand roman !
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BITIQUE, LE NOUVEL ANTRE DE L'ÉCHANGE BITCOIN À DAKAR
Des bitcoiners sénégalais ont mis en place la première boutique physique de vente et d’achat de bitcoin
Créé depuis 2008 par le mystérieux ou le mystère Satoshi Nakamoto, le bitcoin ne cesse de prendre de la valeur à une vitesse exponentielle. Étant la première monnaie virtuelle suivie par Ethereum, Solona et les autres, le bitcoin suscite des doutes surtout pour le public accro à la liquidité.
Conscient de cet état de fait, des bitcoiners sénégalais ont mis en place la première boutique physique de vente et d’achat de bitcoin. Se trouvant devant la Grande Mosquée de Dakar, « Bitique » veut jouer un rôle prépondérant dans l’écosystème Bitcoin au Sénégal.
AMADOU BA, LE CHOIX DU CHEF
Pour le candidat désigné de Benno, le plus dur commence : consolider les rangs de sa coalition, garder le pouvoir et faire face à l’opposition qui a trouvé sa cible. Va-t-il rester Premier ministre alors que le remaniement est devenu une évidence ?
Amadou Ba est le choix de Macky pour la coalition Benno pour la présidentielle de 2024 ! Qui l’eut cru ? Presque tout le monde. Premier ministre, Amadou Ba s’est imposé comme l’unique solution en dépit des velléités des autres prétendants à l’investiture présidentielle.
Donc, ce fut un long et faux suspense pour ceux qui connaissaient les dessous de ce choix. Si le départ de M. Aly Ngouille Ndiaye est acté, la décision de Macky risque de provoquer quelques résistances notamment dans les rangs de son propre parti, l’Alliance pour la République (APR).
Pour les alliés, ce ne sera pas une pilule à avaler. Ils ont souscrit à la décision car Moustapha Niasse a été le logiciel choisi pour évaluer les différents profils. Aminata Mbengue Ndiaye n’est pas aussi dans une autre logique.
Pour Amadou Ba, le plus dur commence : consolider les rangs de BBY, garder le pouvoir et faire face à l’opposition qui a trouvé sa cible. Il reste une dernière question : va-t-il rester Premier ministre alors que le remaniement est devenu une évidence ?
VIDEO
AMADOU BA DANS LE GRAND BAIN
Momar Thiam, expert en communication électorale analyse les enjeux multiples et les réactions variées à la désignation du candidat de Benno à la présidentielle, dans l'émission Objection dominicale de Sud FM
L'expert en communication électorale, Momar Thiam, était l'invité de l'émission Objection de ce dimanche 10 septembre 2023. Son intervention au micro de Baye Omar Gueye suggère plusieurs points d'intérêt et d'observation concernant le choix d'Aamadou Ba comme candidat de Benno à la présidentielle de 2024.
La forme de l'annonce : L'annonce de la désignation d'Amadou Ba comme candidat de la coalition Benobo à la présidence de la République a été faite à la présidence même, ce qui souleve des questions sur la sacralité de cet endroit pour de telles annonces. Momar Thiam évoque des préoccupations quant à la manière dont ces annonces sont faites et à l'utilisation des lieux officiels pour des activités politiques.
Position privilégiée d'Amadou Ba : En tant que Premier ministre en exercice, Amadou Ba avait une position privilégiée pour être choisi comme candidat, selon l'invité d'Objection. Il indique que la désignantion du Premier ministre peut être interprété comme une décision stratégique, étant donné sa connaissance des affaires gouvernementales et son exposition médiatique.
Réactions contrastés : La désignation d'Amadou Ba a suscité des réactions mitigées, notamment la démission d'Aliou Ngouille Ndiaye. Cette réaction suggère, à en croire Momar Thiam, des désaccords ou des tensions au sein de la coalition présidentielle.
Les candidats concurrents : L'analyste identifie d'autres candidats, tels qu'Abdoulaye Daouda Diallo et Mamadou Mbaye Niang, qui pourraient être en concurrence avec Amadou Ba. Le contexte politique semble complexe, avec plusieurs candidats issus du même parti ou de la même coalition à envisager.
Candidatures satellites : L'idée de candidatures soutenues par le président en exercice, Macky Sall, peut influencer le résultat électoral, selon l'intervenant. Cela évoque à l'en croire, la question de savoir dans quelle mesure le président sortant peut avoir un impact sur les candidatures et les alliances à venir.
Défis à relever : Momar Thiam met en avant les défis auxquels Amadou Ba pourrait être confronté en tant que candidat, notamment à propos de la gouvernance et de la confiance électorale. Ces défis sont liés aux préoccupations de la population, ajoute-t-il.
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MACRON ET L'AFRIQUE : DE L'INCONSCIENT NÉOCOLONIAL ?
Examen de la relation complexe entre la France et l'Afrique, soulignant les défis de la coopération, les investissements français et l'influence persistante de l'histoire coloniale
Ce débat examine la relation complexe entre la France et l'Afrique, soulignant les éléments néocoloniaux, les défis de la coopération, les investissements français, et l'influence persistante de l'histoire coloniale.
Il interroge également la politique étrangère de la France face aux enjeux africains et explore des voies alternatives pour un partenariat équilibré et un avenir post-néocolonial plein d'opportunités pour l'Afrique et la France.
NITDOFF, SYMBOLE DE LA RÉPRESSION DES VOIX DISSIDENTES AU SÉNÉGAL
Son arrestation intervenue en janvier dernier, fait suite à un live vidéo dans lequel il exprimait sa colère à l'égard du gouvernement sénégalais et du président Macky Sall, en raison du climat politique tendu à l'approche de la présidentielle
L'article paru sur le site de Jeune Afrique le samedi 9 septembre 2023, met en lumière la situation préoccupante de Nitdoff, une figure emblématique du rap sénégalais, actuellement détenu en prison.
Nitdoff, rappeur sénégalais influent depuis quinze ans et fervent défenseur de diverses causes, se trouve en détention depuis le 24 janvier. Son arrestation fait suite à un live vidéo dans lequel il exprimait sa colère à l'égard du gouvernement sénégalais et du président Macky Sall, en raison du climat politique tendu à l'approche de l'élection présidentielle.
L'artiste, reconnu pour son langage cru et ses prises de position politiques, a été accusé de "diffusion de fausse nouvelle, outrage aux magistrats et menace de mort". Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Rebeuss à Dakar.
Originaire de Louga, Nitdoff a émergé sur la scène du rap sénégalais en 2007 avec le titre "Kalashnikov". Son style musical et son engagement politique en ont fait une figure majeure du rap sénégalais, notamment en critiquant les dysfonctionnements et en défendant la jeunesse.
Son implication politique l'a également rapproché d'Ousmane Sonko, un opposant politique, avec qui il a collaboré pour dénoncer la corruption et la pauvreté. Certains estiment que cette relation avec Sonko est à l'origine de son arrestation.
Malgré son incarcération, Nitdoff continue de bénéficier d'un soutien considérable de la part de rappeurs, de fans et d'activistes qui réclament sa libération. La situation est difficile pour lui et sa famille, mais il reste fidèle à ses convictions en faveur de la liberté d'expression.
La détention de Nitdoff est devenue emblématique des tensions politiques au Sénégal et de la répression des voix dissidentes dans le pays. Elle soulève des questions sur le respect de la liberté d'expression et des droits de l'homme au sein de la nation. Cette affaire met en évidence les défis auxquels sont confrontés les artistes et les activistes qui osent critiquer le pouvoir en place et exprimer des opinions dissidentes.
LE CERCLE RAPPROCHÉ D'AMADOU BA
Un aperçu fascinant de l'entourage stratégique du Premier ministre, mettant en évidence les conseillers de l'ombre et les soutiens politiques qui influencent les décisions du candidat de Benno à la présidentielle de 2024
Dans un article publié par le magazine Jeune Afrique, des informations éclairantes ont été révélées sur l'entourage influent mais discret du Premier ministre sénégalais, Amadou Ba. Basé sur des sources bien informées dans les cercles du pouvoir à Dakar, cet article met en lumière quelques figures clés qui conseillent en coulisses le collaborateur proche du président Macky Sall. Il offre une compréhension nuancée des réseaux souterrains qui gravitent autour du Premier ministre, fournissant ainsi un indice révélateur des futurs contours du pouvoir au Sénégal.
Amadou Ba a été désigné comme candidat de Benno Book Yakar, la coalition au pouvoir, à l'élection présidentielle de 2024. Cette nomination confirme l'importance grandissante de l’homme de 62 ans a au sein du paysage politique sénégalais.
L'article met en évidence les principaux membres du cercle rapproché d'Amadou Ba, tels que Mame Mbaye Niang, une éminence grise qui conseille le Premier ministre depuis plus de 20 ans. Mame Mbaye Niang, ancien homme politique, exerce une influence indéniable dans les décisions prises par Amadou Ba. Il est décrit comme la "mémoire" du candidat de Benno, capable de lui rappeler en détail ses agendas passés et les dossiers traités lorsqu'il était ministre. Cette connaissance approfondie des réseaux et du parcours d'Amadou Ba influence certainement les décisions prises par le Premier ministre.
En outre, le Premier ministre s'appuie sur de jeunes et discrets collaborateurs tels qu'Alioune Badara Sambe, directeur de cabinet, et Diop Sy, conseiller spécial, qui l'assistent au quotidien. Il compte également sur le soutien d'anciens compagnons de route politiques comme Pape Sagna Mbaye, maire de Dagana, un fidèle partisan d'Amadou Ba depuis plusieurs années.
Des personnalités politiques proches du chef du gouvernement, telles que Mohamed Mbaye, député et président du conseil départemental de Dagana, ainsi qu'Aissata Sow Diawara, jouent également un rôle important dans son cercle.
Jeune Afrique souligne que le Premier ministre limite volontairement la taille de son cabinet direct afin de maintenir une relation de proximité avec ses principaux collaborateurs. Il est intéressant de noter que la plupart des membres de son cercle rapproché proviennent de la région de Saint-Louis, ce qui témoigne de la confiance d'Amadou Ba envers ses réseaux locaux.