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29 mai 2025
PAR Makkane
UN CHOIX EN TOUTE OBJECTIVITÉ
En portant son choix sur la personne du Premier ministre, le président Macky Sall fait preuve de perspicacité. De par son parcours, Amadou Ba dépassait d’une tête tous les aspirants à la candidature de Benno
C’est avec beaucoup d’intérêt et de passion que la majorité des Sénégalais attendaient cette décision du leader qui a porté la barre très haut durant ces dernières années d’un développement accéléré de notre pays.
En portant son choix sur la personne du Premier ministre Amadou Ba, le président Macky Sall fait preuve de perspicacité et sens du leadership dans le management des hommes, couronnant son magistère du sceau de l’objectivité.
Les partisans et sans partis, indépendants et indécis perçoivent le choix porté sur la candidature de l’actuel Premier ministre comme étant une volonté de poursuivre une politique des résultats et pour approfondir la démocratie dans une double exigence de préserver la stabilité et la paix.
En vérité, de par son parcours, Amadou Ba dépassait d’une tête tous les aspirants à la candidature de Benno.
En politique, tout choix fait apporte son lot de récriminations et frustrations, allant des plus légitimes aux plus farfelues. Mais le plus important étant de rallier toutes les forces significatives par une démarche consensuelle, inclusive en vue de gagner la bataille électorale qui n’est pas une fin mais un moyen de consolidation des acquis pour préserver notre pays de toutes les menaces qui planent dans notre sous-région.
La victoire au premier tour est à portée de main, même si dans une démocratie majeure comme la nôtre, rien n’est gagné d’avance car tout repose sur les humeurs et les pulsions d’intelligence ponctuelle d’un électorat très jeune et souvent séduit par les discours des démagogues et populistes.
Ce n’est pas l’intelligence et l’expérience du terrain qui feront défaut à la Coalition la plus durable au Sénégal. Ce sur quoi devrait porter l’élaboration d’une stratégie électorale performante, c’est la consolidation de la cohésion dans la coalition ; mais d’abord au sein de l’APR fortement gangrenée par une irruption des ambitions spontanées et surdimensionnées.
La théorie d’une authenticité murmurée devra se muer en une force de solidarité globale car la voix authentique est celle du président Macky Sall. L’ébranlement de la machine BEnno en face des ronflements multiples d’une opposition Tassaro peut conduire à une victoire aisée si et seulement si le maillage du pays est accompagné par une coordination et mobilisation qui ne laisse aucune place aux initiatives parallèles et querelles fraternelles.
Une offre nouvelle de renforcement de la vision du président Macky Sall qui est de résultat palpable peut booster les énergies et porter la victoire éclatante du Premier ministre Amadou Ba qui ira à la rencontre du peuple sénégalais.
Les figures promptes à envahir les plateaux de télé doivent également se plier à une certaine discipline pour ne pas rendre confus les offres nouvelles ancrées sur le Plan Sénégal Émergent.
Pour qu’au soir du scrutin présidentiel de 2024, le Sénégal sorte radieux par la volonté de Dieu le génie des citoyens, élargissons les rangs et renforçons les solidarités.
BBY À FOND DERRIÈRE AMADOU BA
La conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a fait part, samedi, à Dakar, de sa détermination à porter la candidature d’Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 février 2024
La coalition réunissant le parti au pouvoir et ses alliés a assuré son candidat de cet engagement, dans une motion signée par ses leaders et rendue publique à la suite de la désignation de M. Ba, Premier ministre depuis le 17 septembre 2022.
‘’Nous avons décidé de porter la candidature de monsieur Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 févier 2024. Nous mettrons tout en œuvre pour que tous les leaders de la coalition s’emploient à assurer une victoire éclatante de notre coalition’’, a déclaré El Hadji Momar Samb, leader du Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (RTA-S).
M. Samb avait été chargé de lire la motion en question, lors d’une réunion au palais de la République, au cours de laquelle le président sortant, Macky Sall, a annoncé avoir décidé de porter son choix sur Amadou Ba, qui va conduire BBY à l’élection présidentielle.
La conférence des leaders de BBY dit exhorter le candidat choisi à ‘’faire preuve d’humilité, à avoir un esprit rassembleur pour que la coalition [de la majorité] puisse triompher […] dans la paix et la démocratie’’.
Dans sa motion, la conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar a également félicité Macky Sall pour ‘’les nombreuses réalisations’’ qu’il a faites depuis son arrivée à la présidence du Sénégal.
Amadou Ba a été choisi parmi d’autres prétendants à la candidature de BBY, dont Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental, Mame Boye Diao, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, et le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye.
Ce dernier a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’APR, le parti politique de Macky Sall, après la désignation d’Amadou Ba.
ALY NGOUILLE NDIAYE CLAQUE LA PORTE
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’Alliance pour la République. Il était l’un des prétendants favoris à la candidature de BBY
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, a appris l’APS, samedi, du service de communication de son département ministériel.
La démission de M. Ndiaye est survenue peu de temps après la désignation, le même jour, du Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité) à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Il était l’un des prétendants favoris à la candidature de BBY.
AMADOU BA, L'HOMME PROVIDENTIEL
Macky Sall, en faisant d’Amadou Ba le candidat de BBY à l’élection présidentielle du 25 février 2023, mise sur un haut fonctionnaire pourvu d’une expérience ministérielle de grande envergure, doublé d’un engagement politique de longue date
Le candidat de la majorité présidentielle à la succession de Macky Sall est un fiscaliste qui a blanchi sous le harnais, de la base au sommet de l’administration des impôts et des domaines, à laquelle il a consacré vingt-cinq années avant d’entamer une riche carrière ministérielle.
Trois ans après la suppression du poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle sénégalaise, Macky Sall mise sur ce cadre de la haute administration des impôts et des domaines et ancien ministre des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances, pour matérialiser sa restauration en 2022.
Les relations entre le chef de l’État et l’homme qu’il choisit pour les commandes du gouvernement, le 17 septembre 2022, datent de 2006 au moins. Cette année-là, Amadou Ba devient directeur général des impôts et des domaines, une nomination qu’il dit publiquement devoir au Premier ministre de l’époque, un certain Macky Sall.
En ce qui concerne les études, le candidat de BBY, choisi par le président de la République parmi ses plus proches collaborateurs, dont Abdoulaye Daouda Diallo, Mame Boye Diao, Mahammed Dionne et Aly Ngouille Ndiaye, est titulaire d’une maîtrise de sciences économiques (1980) de l’Université de Dakar (devenue l’université Cheikh-Anta-Diop) et d’un brevet de l’ex-École nationale d’administration et de magistrature (1988). Il intègre ensuite les impôts et domaines et en gravit les échelons, de son premier poste d’affectation à Diourbel (centre) comme inspecteur stagiaire à la direction générale de l’administration fiscale.
Après sa formation professionnelle initiale au Sénégal, le jeune fonctionnaire jette son dévolu sur l’Institut international d’administration publique de Paris pour se perfectionner. Il se rend ensuite à Baltimore, aux États-Unis d’Amérique, pour étancher sa soif de savoir-faire. L’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand, en France, l’accueille pour un stage de formation.
Chef d’inspection des impôts et des domaines à Dakar-Plateau (1990-1992), Amadou Ba devient ensuite commissaire contrôleur des assurances à la direction des assurances, jusqu’au milieu des années 90, et accède au poste d’inspecteur vérificateur des enquêtes fiscales.
Amadou Ba, l’artisan du Code général des impôts et du Plan Sénégal émergent, selon certains fonctionnaires
L’actuel chef du gouvernement a piloté le centre des grandes entreprises de la direction des impôts et des domaines, puis la direction des impôts (2004) et la direction générale des impôts et des domaines (2006). Pour certains fonctionnaires de l’administration fiscale et financière, il est l’artisan du Code général des impôts en vigueur depuis 2013 et du Plan Sénégal émergent, dont il a négocié le financement avec des partenaires économiques internationaux en 2014.
Nommé ministre de l’Économie et des Finances, le 2 septembre 2013, dans le gouvernement d’Aminata Touré, Amadou Ba entame alors une importante carrière ministérielle au cours de laquelle il ne dirigera que des ministères dits de souveraineté : l’Économie, les Finances, le Plan, puis les Affaires étrangères.
Mais en novembre 2020, il est écarté du gouvernement en même temps que d’autres poids lourds, dont Amadou Makhtar Cissé (Énergie) et Aly Ngouille Ndiaye (Intérieur) : les ex-ministres sont victimes de leur trop-plein d’ambitions et se seraient mis à préparer silencieusement la succession du chef, selon la rumeur.
Mais, par ses retrouvailles dont la politique a le secret, le haut fonctionnaire doublé d’un militant de l’Alliance pour la République (APR) et ancien membre du Parti socialiste (PS) retourne au gouvernement et en prend la direction. Auparavant, il passait pour la coqueluche des médias, même s’il ne siégeait plus au Conseil des ministres et n’exerçait aucune fonction officielle.
Amadou Ba est un homme de belle allure. Des costumes de belle coupe et une mise toujours irréprochable.
Né le 17 mai 1961 à Dakar, c’est de cette ville qu’il fait sa base politique en adhérant à l’APR, le parti politique de Macky Sall, qui le fait élire député en juillet 2022.
On se trompe en le prenant pour « un néophyte en politique »
Marié et père de trois enfants, le quatrième Premier ministre de Macky Sall est décrit dans son entourage comme un féru de sport, de lecture et de jeux de l’esprit.
Le chef de l’État l’a nommé Premier ministre en raison de plusieurs qualités qu’énumère le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Bâ, le 17 septembre 2022, au palais présidentiel : ‘’compétence’’, ‘’dévouement’’, ‘’pragmatisme’’ et ‘’efficacité’’.
S’exprimant lors d’une réunion au palais présidentiel, ce samedi 9 septembre, le chef de l’État a parlé des raisons qui l’ont conduit à porter son choix sur Amadou Ba en invoquant sa ‘’carrière diversifiée’’, ainsi que sa capacité d’écoute et ses qualités de ‘’rassembleur’’.
L’actuel Premier ministre, en homme providentiel, dirige en même temps, depuis plusieurs mois, les ministères de l’Élevage et des Sports, en remplacement d’Aly Saleh Diop et de Yankhoba Diatara.
‘’Les analystes politiques, les adversaires et même ses partisans ont fini de se tromper à son sujet [en le prenant pour] un néophyte en politique’’, note à son sujet le site d’information Seneweb en septembre 2022, considérant sa candidature aux élections législatives de 2017 (sans succès) et de 2022 comme ‘’la résurrection d’un dinosaure’’.
Selon le même média, le candidat choisi ce samedi 9 septembre 2023 par Macky Sall pour conduire BBY à l’élection présidentielle de 2024 faisait déjà partie des leaders socialistes des Parcelles Assainies, dans les années 90. Sous l’aile protectrice de Mamadou Diop, qui fut maire de Dakar pendant longtemps, Amadou Ba est élu conseiller municipal PS de la capitale en 1996.
L’homme est né à Grand-Dakar et a passé une partie de son enfance dans ce populeux quartier où on le surnomme Bayal, selon la même source.
MACKY SALL MOTIVÉ PAR LE SOUCI DE LA CONTINUITÉ
Le chef de l’État a déclaré, samedi, que le souci de maintenir une continuité dans la conduite des politiques publiques bâties autour du PSE a guidé le choix qu’il a porté sur Amadou Ba comme candidat de la coalition BBY à la présidentielle
Le chef de l’État, Macky Sall, a déclaré, samedi, que le souci de maintenir une continuité dans la conduite des politiques publiques bâties autour du Plan Sénégal émergent (PSE) a guidé le choix qu’il a porté sur Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle de février prochain.
« Après avoir écouté les uns et les autres, pris en considération toutes les suggestions, nous avons mis en avant la préservation de la République et de la démocratie, la sauvegarde de la paix et de la stabilité pour la poursuite des politiques publiques autour du socle que constitue le Plan Sénégal émergent », a-t-il-dit.
Selon le président Sall, l’actuel chef du gouvernement sénégalais, a le profil pour rassembler au sein de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) mais aussi au-delà de ces deux entités.
« Il connaît bien le Plan Sénégal émergent pour assurer la poursuite des politiques économiques, sociales et environnementales du PSE », a ajouté le président sortant, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat.
Il est revenu sur le processus de sélection du candidat de BBY, disant avoir « même proposé une sorte de primaires par le vote des grands électeurs ».
« Mais cette idée a été écartée par la plupart des candidats et des leaders qui craignaient qu’une telle démarche puisse être source de divisions qui auraient été nuisibles à la coalition », a-t-il souligné.
« C’est dire que le choix d’aujourd’hui est un choix concerté et collégial », a insisté Macky Sall, avant de lancer un « vibrant appel à l’unité, à l’endroit de tous les candidats à la candidature », qui, dit-il, « avaient tous des arguments à faire prévaloir ».
Il les a remerciés pour « leur capacité à apprendre les enjeux et les priorités tout en invitant chacun d’eux à mettre la survie et la victoire de Benno au-delà de toutes les ambitions individuelles ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, chargé de conduire les consultations et les concertations à la demande du président de la République, dit avoir reçu 12 candidats à la candidature pour des entretiens d’une durée minimum de 90 minutes par candidat.
« J’ai reçu certains candidats à deux reprises et même trois pour d’autres. J’ai échangé aussi au téléphone avec certains », a-t-il-précisé.
LA VICTOIRE EST À PORTÉE DE MAIN
La coalition de la majorité est assurée de remporter la présidentielle de février prochain à condition de maintenir l’unité dans ses rangs, a indiqué, samedi, le président Macky Sall
La coalition de la majorité est assurée de remporter la présidentielle de février prochain à condition de maintenir l’unité dans ses rangs, a indiqué, samedi, le président Macky Sall, soulignant que « la victoire est à portée de main » de Benno Bokk Yaakaar (BBY).
« La victoire est à portée de main », a-t-il répondu à des journalistes, au cours d’une rencontre au palais de la République, au cours de laquelle il a annoncé la désignation de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat du camp de la majorité regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
« Notre coalition est largement majoritaire dans ce pays. Le seul défi, c’est l’unité. J’espère que le message a été très clair et que les leaders se sont engagées » dans cette perspective, a dit le chef de l’État.
Il a encouragé les leaders de sa coalition à miser sur un »discours d’unité » et la nécessité de poursuivre les efforts visant la promotion de la protection sociale. Macky Sall les a aussi appelés à « s’occuper davantage de la jeunesse ».
« Nous avons beaucoup fait pour la jeunesse, mais vous savez que le défi majeur de l’Afrique, c’est sa jeunesse. Nous avons un poids démographique qui est au-dessus des capacités des États, et donc les efforts qui sont faits ne sont pas suffisants », a-t-il-souligné.
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LE CHEMIN DU FÉMINISME EN AFRIQUE
Le féminisme africain s'est adapté aux réalités du continent et remis en question les conceptions occidentales. Les politiques de libéralisation économique ont fragilisé le continent, impactant principalement les femmes - ENTRETIEN AVEC FATOU SOW
La sociologue Fatou Sow, pionnière dans les études de genre en Afrique, discute du rôle des femmes africaines dans la critique du développement, de la manière dont le féminisme s'articule en Europe et en Afrique, et de l'écoféminisme.
Elle met en lumière les modèles économiques développés par les femmes africaines en marge de l'économie de marché et analyse l'impact des politiques d'ajustement structurel sur la vie des femmes africaines.
AMADOU BA CANDIDAT DE BBY À LA PRÉSIDENTIELLE
Le chef du gouvernement va mener la coalition Benno Bokk Yaakaar au scrutin de février 2024. Il s’est construit une stature politique lors de son passage au ministère des Finances lors du premier mandat de Macky Sall
« Amadou Ba est le seul candidat de la coalition Benno Bok Yakaar », a déclaré, ce samedi, Moustapha Niass, qui a lu un message du Président Macky Sall, patron de ladite coalition. L’actuel Premier ministre est donc le candidat de la coalition présidentielle en vue de l’échéance électorale de février 2024.
Amadou Ba, 62 ans, technocrate s’imposait comme le choix naturel, en tant que chef du gouvernement depuis septembre 2022. L’homme s’est construit une stature politique lors de son passage au ministère des finances où il a piloté le programme économique phare du premier quinquennat de Macky Sall, le Plan Sénégal émergent. Il a ensuite occupé le poste de ministre des affaires étrangères. Outre son expérience, M. Ba présente aussi l’avantage de séduire sur la scène internationale.
“A Paris, Londres ou Berlin, sa candidature pourrait rassurer, car il est connu pour traiter ses dossiers avec sérieux, sous une approche d’abord technique avant d’être politique. Il est par ailleurs constructif dans ses échanges, loin du rapport de force”, estime un acteur économique français, cité par le journal Le Monde, le 19 juillet dernier.
Tout récemment, l’ancien Directeur des Impôts et Domaines a glané des soutiens de poids. Jeune Afrique révélait récemment qu’il avait les faveurs de l’avocat français Robert Bourgi, proche de Macky Sall.
Toujours selon JA, il a également pu bénéficier de plusieurs soutiens au sein du gouvernement, dont ceux des ministres Abdou Karim Fofana (Commerce et porte-parole du gouvernement), Cheikh Oumar Hann(Éducation nationale), Doudou Ka, ou encore d’Abdoulaye Saydou Sow (Urbanisme).
PARTOUT LE DÉSARROI À THIÈS
Suite aux fortes pluies enregistrées dans la ville aux-deux-gares ces dernières heures, la capitale ferroviaire a renoué avec les inondations et autres désagréments. Un ras-le-bol des Thiessois presque généralisé
Suite aux fortes pluies enregistrées dans la ville aux-deux-gares ces dernières heures, la capitale ferroviaire a renoué avec les inondations et autres désagréments. Un ras-le-bol des Thiessois presque généralisé, qui, en désespoir de cause, se disent «livrés à eux-mêmes». Plusieurs quartiers de la cité sont sous les eaux. Une sorte de sauve-qui-peut dans une ville où les gens se démènent pour venir à bout de la furie des eaux.
Des concessions immergées, des véhicules submergés par les eaux, des routes impraticables, des rues et avenues inondées. A Thiès, le décor reste écœurant. Partout presque, on patauge. Les populations, livrées à elles-mêmes, délaissées à tort, se démènent pour surmonter la furie des eaux. Au quartier Mbour 1, la mosquée Massogui Tall est envahie par les eaux pluviales. Les prie-Dieu (tapis de prières) sont impraticables. Mais avec la prompte intervention des jeunes du quartier, la mosquée a été vite délivrée des eaux et nettoyée. Dans la ville, les principales artères restent impraticables parce qu’envahies par les eaux, surtout au niveau du siège du parti Rewmi, du cyber campus, en passant par la route de l’école Jules Sagna, entre autres. Les «taximen» et «Jakartamen» évitent certains coins et recoins de la cité, comme les zones de Hersent (Thiès-Est), Médina Fall (Thiès-Nord), parmi les plus touchées.
A Thiès, c’est le désarroi total au moment où le Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022), qui a englouti 750 milliards F Cfa, est presque devenu un «échec». Dans la ville aux-deux gares, chaque année, dès les premières fortes précipitations, les Thiessois renouent avec le calvaire. Modou Diouf, chef de ménage au quartier Nguinth, toujours sinistré, se désole : «Chaque année, nous sommes très peinés. L’année dernière, nous étions passés à la vitesse supérieure pour interpeller directement le Président Macky Sall, plutôt que de nous arrêter à nous adresser au ministre en charge qui ne règle jamais le problème. A Nguinth, nous sommes dans des situations extrêmement difficiles, insupportables. Plusieurs ministres sont déjà passés nous voir pour notre recasement, mais jamais ils n’ont tenu leurs promesses.» Il s’agit des maisons de la Cité «Taw Fékh» qui doit accueillir les 200 toits de Nguinth.
Des nuisances qui n’épargnent pas les autres quartiers de Thiès, quand on sait que les millimètres chaque fois reçus, mettent à nu les difficultés d’assainissement dans la Cité du Rail. Entre autres désagréments occasionnés par les grosses pluies, les habitants des populeux quartiers de Silmang, Darou Salam 1 et 2, Bagdad, entre autres, qui sont coupés du reste de la ville. Le long et vaste boulevard des hautes tensions se transforme vite en une véritable rivière. De sempiternels sinistrés de la commune de Thiès-Est, dans tous leurs états, déplorent «l’inefficacité du plan Orsec», presque «inexistant» à Thiès, et ne manquent pas de remarquer que «Thiès est malade de ses dirigeants». Sur l’avenue Aynina Fall, Ndèye Astou Fall, une brave mère de famille, les jambes dans les eaux stagnantes qui sont non seulement sources de maladies (paludisme), mais aussi favorisent l’apparition de nuées de moustiques, n’avait que ses yeux pour constater les dégâts. A Sampathé, comme chaque hivernage, plusieurs concessions sont englouties par les eaux pluviales. Des familles qui, dans le désarroi total, renouvellent toujours leur demande d’aide d’urgence auprès des autorités compétentes, lesquelles malheureusement n’ont jamais tenu promesse.
Dans la ville aux-deux-gares, ce sont donc plusieurs milliers de personnes qui, tous les ans, sont affectées par les inondations. En particulier au niveau des quartiers bas, Nguinth, 10ème Riaom, Hersent, Sampathé, entre autres. Où les riverains ne dissimulent guère leur colère pour dénoncer «la non-reprise jusqu’ici des chantiers de Thiès, qui est la cause principale des inondations dans la Cité du Rail». Des chantiers inachevés, environ une vingtaine d’années après le Programme spécial Indépendance (4-4-44), qui devaient surtout permettre, à l’intérieur de la ville, de faire de grands investissements à travers des opérations d’assainissement autour de l’ouvrage du Grand canal de Keur Mame El Hadji, dans la commune Thiès-Nord, qui fait 4 mètres de large sur 2 mètres de profondeur, pour le drainage de toutes les eaux venant de la zone de Thiès-Est. L’ouvrage devait en même temps être connecté à un grand ouvrage qui devait partir de la gare routière, en passant par la Base militaire de Thiès-Diakhao, Nguinth horticole, jusqu’à la vallée de Fandène.
En tout état de cause, les habitants de la cité aux-deux-gares continuent de s’offusquer aussi du «budget de 3 milliards F Cfa alloué à la ville de Thiès dans le cadre du plan Organisation des secours (Orsec) déclenché par le chef de l’Etat». Ils pensent que «c’est une goutte d’eau dans la mer pour une ville comme Thiès». Aussi, certains experts de remarquer que «les trois communes, Est, Ouest et Nord, sont situées dans une cuvette» et «les eaux de pluie en provenance du plateau de Diass et d’Allou Kagne se déversent dans la Cité du Rail». Ils relèvent qu’«avec la déforestation avancée et le changement climatique, la commune de Thiès-Nord ne cesse d’enregistrer d’énormes dégâts parce qu’étant le réceptacle des eaux», avant de remarquer : «Si les travaux avaient été faits comme le prévoyait le Plan directeur d’assainissement, il n’y aurait pas de dégâts.»
MACKY REBAT LES CARTES
Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche. Mais le Sénégal et le monde ne seront informés du choix du candidat du président que dans quelques heures
Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche. Mais le Sénégal et le monde ne seront informés du choix du candidat de Macky que dans quelques heures. Et des chamboulements que ce choix va entraîner dans la coalition au pouvoir.
L’un de ces ministres a ainsi déclaré à ses proches avoir été informé qu’il n’était pas le candidat choisi par le Président, et qu’il «allait prendre ses responsabilités». En clair, il va démissionner et entamer sa campagne. On peut présumer qu’il en sera de même pour certains haut-fonctionnaires ou directeurs de sociétés d’Etat. Certains parmi eux pensent être allés trop loin pour faire machine arrière. Comme on peut s’attendre également que certains autres rongent leur frein, laissant au chef de l’Etat la responsabilité de les limoger.
Quant à l’heureux élu, on peut aussi imaginer que, sitôt informé du choix du leader de sa coalition, il a dû se mettre en mouvement pour tenter de recoller au plus vite et de son mieux, les morceaux de la coalition autour de sa personne. Cela ne devrait d’ailleurs pas lui être difficile, ayant la garantie du soutien actif du Président Macky Sall. Ce dernier aura sûrement déclaré une fois de plus à tous ses partisans, en particulier les leaders de la coalition, qu’il est illusoire de penser gagner la prochaine Présidentielle en allant en ordre dispersé. Et surtout, il a dû convaincre les uns et les autres que le choix qu’il a fait, est basé sur la raison et non juste sur ses propres sentiments.
Néanmoins, l’argument le plus convaincant, que tout le monde doit partager, est de dire que sans l’appui du Président sortant, animal politique blanchi sous le harnais de plusieurs campagnes électorales, aucun candidat, aussi attractif pourrait-il paraître, n’a des chances de passer le premier tour de la Présidentielle. Par contre, l’aura de Macky est encore suffisamment forte pour que le candidat qui porte ses couleurs puisse passer les obstacles et s’imposer même au premier tour de l’élection. Cela, bien sûr, en tenant compte de la configuration actuelle de l’arène politique et de la dispersion des forces au sein de la majorité et des oppositions. Car on ne peut plus, en ce moment, continuer à parler de l’opposition comme étant un bloc monolithique.