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4 octobre 2025
LE PACKAGE DE LA GCO POUR SES IMPACTES
Construction de logements, reverdissement des terres exploitées et érection d’une oasis dans le désert de Lompoul, Dans le périmètre minier de la Grande côte opérations (Gco) à Diogo, département de Tivaouane, des populations ont été déplacées.
La Direction des Mines a publié dernièrement un audit des Plans de gestion environnementale et sociale pour l’opérationnalisation des Fonds de réhabilitation des sites miniers et des carrières. Dans celui-ci, des entreprises sont pointées du doigt à cause de leur impact nocif sur l’environnement. D’autres, par contre, sont citées en exemple, pour des efforts fournis pour la préservation de l’environnement touché par l’exploitation minière. La société Grande côte opérations (Gco) fait parties des celles qui mènent des actions saluées par l’autorité. Pour en avoir le cœur net, l’entreprise a ouvert ses portes à notre rédaction, le samedi 25 novembre. Une visite qui a permis à Sud Quotidien, de constater les efforts déployés pour reloger les déplacés, la régénération de la biodiversité, mais aussi pour préserver l’activité touristique à Lompoul, suite à l’expansion de la concession minière de l’entreprise dans la zone. Les populations saluent les efforts de la Gco mais demandent des efforts supplémentaires dans le recrutement des jeunes originaires des villages impactés.
Dans le périmètre minier de la Grande côte opérations (Gco) à Diogo, département de Tivaouane, des populations ont été déplacées. Installés sur du sable minier notamment le zircon, les hameaux où elles habitaient sont reconstruits non loin du lieu d’habitation initial. Les maisons éparpillées ça et là, sont remplacées par des blocs, construits en tenant compte des réalités culturelles communautaires. Elles sont spacieuses. Ces nouvelles constructions de la Gco ont intégré des écoles, avec logements des enseignants, des «daaras» (écoles coraniques), marchés, gares routières, maisons communautaires et des postes de santé. Des installations pour un éclairage solaire sont aussi visibles sur les sites visités de Keur Korba, Keur Gamou Sow et Thiakhmat.
Le chef de département réinstallation et développement communautaire de la Gco, Ibrahima Diop, explique le choix de l’entreprise. «On s’est rendu compte que les habitations que nous impactons dans la zone dunaire sont des habitations très précaires. La zone dunaire ne peut pas tenir certaines constructions parce que la dune est très instable, du coup, ils étaient des bâtiments en dur, mais précaires. La Gco a opté ainsi la reconstruction des hameaux déplacés dans une zone qui est très proche des anciennes habitations de ces populations», affirme-t-il.
2988 PERSONNES DEPLACEES POUR L’EXPLOITATION DU ZIRCON ET 560 MAISONS CONSTRUITES PAR LA GCO, DEPUIS 2016
Thiakhmat, Médinatoul Mounawar, Foth, Keur Korka et Keur Gamou Sow font parties des villages déplacés. Aujourd’hui, les populations recommencent une autre vie, dans leurs nouveaux fiefs. Vieux Isma Ba est un des habitants de Thiakhmat. Il salue les efforts déployés par l’entreprise, mais demande plus. «Des efforts ont été faits. Nos maisons sont construites d’une façon qui garantit leur durabilité. Je souhaite toutefois qu’on puisse nous garantir des branchements électriques fonctionnels, en permanence. La case de santé construite par l’entreprise doit être équipée très rapidement pour nous faciliter l’accès aux soins», plaide t-il. Selon Ibrahima Diop, le matériel pour l’équipement de la case de santé est déjà disponible.
La requête du Vieux Isma Ba, c’est aussi une meilleure prise en compte des jeunes dans les offres d’emploi de l’entreprise, même si, dit-il, la dynamique est déjà enclenchée. «Certains de nos jeunes sont recrutés par l’entreprise. Les femmes aussi travaillent dans la gestion des daaras communautaires. Mais nous voulons mieux. L’émigration irrégulière est entrain de décimer la jeunesse sénégalaise. Nous ne voulons aucunement que des jeunes de notre village prennent cette voie risquée, faute de travail», demande-t-il.
A Keur Korka et Keur Gamou Sow, l’appréciation est aussi la même. Moussa Sall, un des habitants de ces localités voisines de la Gco soutient que «La Gco nous a permis d’avoir des infrastructures que nous n’avions pas. Je me réjouis de l’école, du marché, de la case de santé et des autres structures qui ont été réalisées. En tant qu’acteurs de développement, je ne manquerai pas d’apprécier ces efforts», se félicite-t-il. D’ailleurs, ajoute-t-il, «les maisons construites sont d’une bonne qualité. Les forages réalisés nous permettent d’avoir de l’eau en permanence».
Les doléances de Moussa Sall sont, en outre, un meilleur appui aux jeunes. «Nous avons une soixantaine de jeunes qui sont au chômage. Ils ne sont pas employés parce que la Gco qui a jugé qu’ils n’ont pas une compétence pouvant faciliter leur nsertion professionnelle. C’est pourquoi, je juge que l’entreprise doit faciliter leur formation, pour qu’ils puissent trouver une occupation», pense-t-il. Moussa Sall souhaite également «un fonctionnement continu des équipements solaires installés dans leur village». Même s’il lui était difficile de quitter son domicile, après plusieurs années, Moussa Sall, se félicite du respect de l’engagement de la Gco à donner des champs à tous les désinstallés, pour qu’ils mènent des activités génératrices de revenus.
Alors que son expansion est actée par une concession de l’Etat du Sénégal, la Gco prépare son sixième déplacement. Tout le processus administratif est à terme, signale Ibrahima Diop. Les déplacements auront lieu à Lompoul. Dix-sept (17) ménages seront impactés. Depuis 2016, la Gco a déplacé 2988 personnes et construit 560 maisons. Ibrahima Diop, signale qu’elles sont 35 constructions à Médinatoul Mounawar, 85 à Foth et Diourmel avec 233 maisons. Le village nouvellement crée de Thiakhmat compte cent soixante-douze (172) maisons construites.
ENVIRONNEMENT : 17 ESPECES SONT PRIORITAIREMENT DEFINIES POUR LA REHABILITATION
S’agissant de la restauration de l’environnement, la Gco a débuté la réhabilitation des terres déjà exploitées. Son chef du département Environnement, Idrissa Guiro, explique : «On a une mine itinérante ; au fur et à mesure qu’elle avance, on réhabilite progressivement puis on restitue. En 2022, on a restitué 85 ha, il est prévu de restituer 150 ha cette année 2023 et à l’horizon 2026, nous prévoyons de restituer 1000 ha à l’Etat du Sénégal. On fait une situation de référence sur la base de laquelle on fait un plan de réhabilitation. Mais, dans ce plan de réhabilitation, on prend en compte les différentes aspirations des parties prenantes : les populations, les services techniques et les chercheurs. La restitution des terres est faite au bout de cinq ans d’exploitation»
Dix-sept (17) espèces sont prioritairement définies pour la réhabilitation. De l’avis d’Idrissa Guiro, les terres restituées sont beaucoup plus riches que celles inexploitables. «On a fait une comparaison entre 2014 et 2022, par rapport à la situation de référence ; on a vu qu’au niveau de la flore herbacée, on a une restitution de 80% des espèces et de 50% des espèces ligneuses. Au niveau du sol, on a un paramètre important qui est le carbone. On remarque qu’il est beaucoup plus important à l’exploitation».
A la question de savoir si le ministère de l’Environnement est impliqué dans cette reforestation, Idrissa Guiro répond : «On travaille avec la Direction de l’environnement et des établissements classées (Deec), pour tout ce qui est conformité règlementaire, mais on travaille également avec les Eaux et Forêts. On est dans un périmètre classé qui est les Niayes».
LOMPOUL : Créer une oasis dans le désert pour préserver le tourisme local
Le désert de Lompoul, une attraction pour des activités touristiques, a été impacté par l’expansion du périmètre d’exploitation du sable minier (le zircon) de la société minière, Grande Côte opérations (Gco). Lors de l’octroi de la concession minière, le président de la République, Macky Sall, avait invité l’entreprise à faire de sorte de que les emplois touristiques soient préservés. Engagement pris, Guillaume Kurek, le directeur général, dit qu’il est donc nécessaire de faire en sorte les Sénégalais exerçant leur métier dans ce désert, retrouvent un lieu plus apte à recevoir des touristes. Ainsi, un oasis du désert a été créé et sera livrée ces jours-ci à la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco). Il servira de point de chute pour les exploitants touristiques du désert de Loumpoul. Construit en style touareg, il est doté d’espace d’hébergement, d’un local d’administration, d’une grande piscine accompagnée d’un système d’alimentation et d’autres infrastructures. Érigé à 200 m de la plage, il matérialise, selon le directeur de la Gco, Guillaume Kurek, le souci de maintenir les emplois perdus et en créer d’autres. Une palmeraie sera plantée sur place, sur 170 hectares.
«IL EST HORS DE QUESTION POUR NOUS DE NE PAS ETRE EXEMPLAIRE SUR L’ENSEMBLE DE NOS OBLIGATIONS»
Dans cet entretien, son dicteur Guillaume Kurek, revient sur l’expansion de leur périmètre d’exploitation du zircon notamment et la gestion des impactés à Lompoul et dans la zone des Niayes
La société Grande côte opérations (Gco) fait partie des entreprises minières à qui l’Etat du Sénégal a cédé des concessions minières. Ayant démarré ses activités dans le département de Tivaouane, région de Thiés, la Gco s’est déployée cette année 2023 dans la région de Louga, plus précisément à Lompoul, impactant l’activité touristique. Dans cet entretien, son dicteur Guillaume Kurek, revient sur l’expansion de leur périmètre d’exploitation du zircon notamment et la gestion des impactés à Lompoul et dans la zone des Niayes. Guillaume Kurek évoque aussi, l’alimentation des Fonds miniers, une obligation des entreprises, et le recrutement de la main d’œuvre locale, une autre exigence de l’Etat du Sénégal envers multinationales en charge de l’exploitation minière.
La Gco n’était, jusqu’à un passé récent, présente que dans le département de Tivaouane ; expliquez-nous l’expansion de votre entreprise à Lompoul cette année, ainsi que vos projets futurs ?
L’Etat du Sénégal a confié à la Gco une concession de 105 km de long, qui traverse la région de Thiès et la région de Louga. Dans la région de Thiès, on a des installations fixes qui n’ont pas bougées, comme notre usine de séparation des différents minéraux, le camp et certains ateliers. En revanche, notre mine évolue et se déplace sur un lac mobile. On a commencé notre expansion en 2004 dans la région de Thiès. Et cette année 2023, on a basculé de la région de Thiès à la région de Louga. On a une expansion géographique de notre activité qui se déplace vers le Nord. Elle va continuer vers le nord jusque vers les années 2030-2032 puis si on reste dans le même programme qu’aujourd’hui, on reviendra et on regagnera la région de Thiés autour des années 2033, donc dans une dizaine d’années.
L’élargissement de votre mine à Lompoul a créé une polémique. Les populations locales ont tenu une conférence de presse pour décrier le montant des indemnisations. Qu’est-ce-que cela vous inspire ?
Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu tant de mécontentements que ça localement. On ne touche pas à la zone des Niayes, ni à la bande des filaos qui protège le littoral. On est vraiment dans cette zone d’exploitation avec une interaction avec les communautés qui, lorsqu’on met en place notre programme RSE, nos compensassions, déplace des populations, met en place des programmes de réinstallations avec amélioration du cadre de vie ; on a des populations qui apprécient et qui magnifient le travail de la Gco. Maintenant, il est vrai, on entend des voix qui se sont élevées parfois ; je pense que c’est souvent par méconnaissance de notre situation. La plupart du temps, les voix qui s’élèvent, viennent de personnes qui ne nous ont pas encore rencontrées. Il y a de cela un peu plus d’un an maintenant, on a eu à recevoir les trois communes de Loumpoul, avec les maires, les conseillers municipaux et les habitants. Plusieurs d’entre eux, nous ont clairement dit, à la fin de la journée, qu’ils étaient activistes vigoureusement remontés contre la Gco, contre le principe d’une mine qui exploite des ressources naturelles et questionnant les retombées pour le pays. A l’issue de la journée, chacun magnifiait le travail qu’on fait parce qu’on essaie de faire ce travail avec beaucoup de valeurs, on fait le travail pour valoriser les ressources naturelles du Sénégal. On le fait pour les communautés locales. 30 à 50% de nos chiffres d’affaires, reviennent au Sénégal. On a fait un pari important de développer cette mine, un gisement qui était extrêmement pauvres. On a vraiment l’obligation de réussir.
Il y a eu des griefs sur les indemnisations, supposant qu’elles ne prennent pas en compte les vergers, champs, et autres installations hydrauliques. Que réponde vous ?
Les indemnisations que l’on fait lorsqu’il y a un champ à déplacer sont basées sur des référentiels internationaux et sont quatre fois supérieur au barème de l’Etat du Sénégal. Nos niveaux d’impenses sont très satisfaisants, très bons. Lorsqu’on a déplacé une maison, on veille à faire un recensement des personnes qui y vivent. Souvent, on se rend compte qu’il y a des cellules familiales composées de plusieurs familles, sous un même toit. Lorsqu’on reconstruit des villages, on veille que là où il y’avait une maison avec trois familles, qu’on puisse mettre trois maisons à leurs dispositions. Ce sont des maisons avec de l’eau courante, de l’électricité et des installations communautaires comme les écoles, les mosquées et les «daaras» (écoles coraniques).
Ce n’est pas suffisant parce qu’on a eu à déplacer des hameaux et ça veut dire un déplacement des possibilités de cultures ; donc on donne les terres de remplacement qui sont équipées de motopompes, des semences et le temps que les champs se remettent en place, on subvient au besoin des familles. En termes d’indemnisations, sur le parcours de la drague, au fil des années, toutes les personnes qui ont eu à suivre un processus d’indemnisation sont extrêmement satisfaites. En revanche, il y a deux points qui doivent être signalés : on a beaucoup de spéculations, des gens qui cherchent à se faire indemniser se mettent sur le chemin de la drague, créent des champs, se mettent à désherber, pour se retrouver sur le chemin de la mine. Si cela existe, c’est qu’on a un système d’indemnisation positif.
L’expansion de votre mine à Lompoul a impacté l’activité touristique. Que proposez vous en guise de compassassions ?
Sept (07) camps sont recensés à Lompoul. Le gouvernement a mis en place, en juillet 2021, une commission pour évaluer l’ensemble des impacts à considérer dans le processus de compassassions, les Eaux et Forêts, le Service Touristique, le Service de l’Eau, le Foncier, entre autres, ont aidé à faire ce recensement et à définir des barèmes de compassassions. Aujourd’hui, cinq (05) des sept (07) camps qui exerçaient à Lompoul ont été indemnisés. Globalement, pour nos indemnisations au niveau de Lompoul, les constructions qu’on est en train de faire pour améliorer le dispositif de compassassions, en mettant en place un nouvel outil touristique qui est l’oasis, on parle de montant qui va être supérieur à 3 milliards.
Au-delà de notre obligation légale qui était de gérer les compassassions auprès des sept (07) lodges qui ont perdu leur espace au niveau du désert de Lompoul, sur conseil du ministre de tutelle, du ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, et avec l’assistance toute particulière du chef de l’Etat, Macky Sall, qu’on a rencontré en 2022, on a voulu préserver la destination touristique qui fait partie du circuit entre Dakar-Saly et Saint-Louis. C’est souvent un temps d’arrêt pour une nuit au niveau de Lompoul. On s’est posé la question de ce qui est possible de faire et on a décidé, avec la tutelle, de faire une réhabilitation un peu différente non pas avec de la revitalisation, mais à travers la création d’un désert et d’un oasis qui vont permettre de maintenir l’activité des sept (07) lodges actuels de Lompoul, pour améliorer l’offre au niveau des touristes, avec la possibilité de passer plus d’une nuit, avec des séjours qui vont se rallonger grâce à l’oasis et la piscine qui a été créer, de diversifier l’offre avec la mise en place d’une activité au niveau de la bande maritime. La plage, sur une bande d’un kilométré, a été complément nettoyée. On est sur quelque chose qui va monter, en termes de standing. Aujourd’hui, il y a cent six (106) emplois au niveau du désert de Lompoul, nous estimons qu’il y a un potentiel bien supérieur dans ce nouveau site.
On reproche souvent aux sociétés étrangères de ne pas recruter assez de ressources humaines chez les Sénégalais, comme indiqué par les textes. Ou, si recrutement est effectif, ce sont pour des postes sans une grande responsabilité. Qu’en est-t-il de la Gco ?
La Gco, depuis sa création, a eu à faire appel à des personnes venant d’ailleurs. Depuis le début et jusqu’à aujourd’hui, c’est une cinquantaine de personnes qui viennent de l’étranger, sur huit cent (800) collaborateurs. Je dirai même deux mille (2000) collaborateurs puisque lorsqu’on intègre l’ensemble des Groupement d’intérêt économique (Gie), des sous-traitants qui travaillent en permanence, on est mille neuf cent (1900) personnes. L’autre point de la question très important, est celle de savoir si les 50 étrangers sont tout en haut et que la Direction est finalement réservée à ces derniers, pas du tout ! Si on a eu à faire appel à ces gens, c’est pour des métiers souvent très techniques spécialisés par rapport à une technicité toute particulière qui est celle des sables minéralisés. On est allée chercher des personnes avec une expérience particulière et ce sont des agents qui ont des postes souvent de supérieur intendants c’est-àdire, des niveaux intermédiaires dans la hiérarchie et qui ne sont pas seulement dans la hiérarchie mais pour apporter de la formation, des conseils aux opérations. Nos managers sont Sénégalais, nos cadres sont Sénégalais, le directeur est sénégalais, le président du Conseil d’administration est sénégalais. La plus grande partie de nos employés vient de la région directe, Diogo, Mekhé, Tivaouane…
Le versement à des Fonds miniers est une obligation qui incombe aux entreprises. Est-ce-que la Gco s’acquitte de ses devoirs ?
On verse à l’ensemble des fonds auxquels on doit le faire. Je ne peux pas répondre autrement. L’ensemble des fonds auxquels, nous devons faire des versements, nous le faisons. La Gco veut être un exemple. Il est hors de question pour nous de ne pas être exemplaire sur l’ensemble de nos obligations.
LE SEMINAIRE INTERGOUVERNEMENTAL FRANCO-SENEGALAIS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraisons de ce vendredi évoquent la visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris dans le cadre du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais
Dakar, 8 déc (APS) – La visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris dans le cadre du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais est l’un des sujets abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon Vox Populi, ‘’la France et le Sénégal passent en revue leur portefeuille de projets’’.
»Le Premier ministre Amadou Ba rencontre tour à tour son homologue français et le ministre français de l’Économie des Finances. A la date du 30 novembre, 56 conventions de financement d’une valeur de 1 541,4 milliards de FCFA signées avec la France’’, souligne le journal.
Les Premiers ministres sénégalais, Amadou Ba, et français, Elisabeth Borne, ont échangé, jeudi, à Paris, sur les enjeux et les chantiers de la coopération entre le Sénégal et la France.
Cette visite a permis de faire le point sur les chantiers communs et les axes de coopération entre la France et le Sénégal, un an après la cinquième édition du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais qui s’est tenu le 8 décembre 2022.
»Renforcement de l’axe Dakar-Paris’’, met en exergue Le Soleil. ‘’Amadou Ba s’est longtemps entretenu, jeudi, avec son homologue français Elisabeth Borne sur des questions d’intérêt commun. C’était lors du séminaire intergouvernemental entre les deux pays qui se tient à Paris depuis hier. Les deux chefs de gouvernement en ont profité pour se pencher, une nouvelle fois, sur les enjeux et les chantiers de la coopération entre le Sénégal et la France’’, écrit le journal.
Parlant de cette coopération, L’As s’exclame à la Une : ‘’Les heurts du bilan !’’.
»Amadou Ba et Élisabeth Borne se sont entretenus hier à Paris, dans le cadre de la réunion de suivi de la 5e édition du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. Les deux Premiers ministres sont largement revenus sur le séminaire tenu le 8 décembre dernier en vue de consolider le dynamisme de la coopération entre le Sénégal et la France. L’occasion a été également saisie pour passer en revue l’ensemble des projets développés par les deux pays’’, rapporte la publication.
Le journal EnQuête note que ‘’les relations économiques entre le Sénégal et la France sont au beau fixe’’.
‘’À la date du 30 novembre 2023, la France et le Sénégal ont signé 56 conventions pour un montant global des financements estimé à plus de 1 500 milliards de francs Cfa. A l’occasion du dernier séminaire intergouvernemental, les deux parties ont passé en revue le portefeuille et discuté des contraintes sur certains projets comme le Train express régional (TER)’’, souligne le journal qui affiche à la Une : ‘’ Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, des projets et des milliards’’.
Le Quotidien aborde la question des arrivées de migrants irréguliers dans l’Union européenne et titre: ‘’L’UE d’attirance’’.
‘’Cette année, le Sénégal a été fortement secoué par la vague de départs de jeunes, de femmes et enfants vers l’Europe, même si le phénomène semble s’estomper, malgré quelques départs qui persistent. L’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) a indiqué dans un document qui agrège les arrivées dans l’espace européen via chacune des routes migratoires vers l’Union européenne (UE) : depuis Afrique de l’Ouest vers les Canaries, depuis les routes de la Méditerranée de l’ouest vers les côtes sud de l’Europe et depuis la route des Balkans vers l’ouest de l’UE. Si des Sénégalais sont partis en masse, il y a plus de Guinéens et d’Ivoiriens qui se sont jetés sur ces routes migratoires’’, rapporte le journal.
Le journal Bës Bi met en exergue ‘’la situation de faillite de la Sonacos’’.
‘’La Sonacos vit des heures difficiles. Au manque de graines d’arachides, s’ajoute l’arrêt total des usines de Diourbel, Ziguinchor, Kaolack et Louga. L’entreprise est à la croisée des chemins. Elle a besoin d’argent qu’elle peine à trouver’’, souligne le quotidien.
L'ÉCOLE ET L'UNIVERSITÉ EN PÉRIL
Face aux menaces qui planent sur l’année 2023-2024, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) tire la sonnette d’alarme
Face aux menaces qui planent sur l’année 2023-2024, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) tire la sonnette d’alarme. Face à la presse hier, jeudi 7 décembre, le Bureau du conseil d’administration a livré la recette pour éviter toute perturbation dans le système éducatif.
L a situation qui prévaut à l’école et dans les universités publiques du pays inquiète la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Face à la presse hier, jeudi 7 décembre, le Bureau du conseil d’administration (Bca) a tiré la sonnette d’alarme et formulé des recommandations pour face aux menaces qui planent sur l’année 2023-2024. «Constatant la dégradation progressive du climat scolaire avec les alertes des acteurs, les grèves d’avertissement des syndicats d’enseignants, les manifestations d’élèves, la fermeture prolongée des universités combinée au réchauffement du front social, la Cosydep exprime ses vives inquiétudes face aux menaces sur l’année 2023- 2024», a déclaré Hélène Rama Niang, présidente du bureau du conseil d’administration de la Cosydep, dans une déclaration lue devant la presse.
Et pour éviter des perturbations dans le système scolaire et universitaire, la Cosydep recommande de «résorber les déficits récurrents signalés (enseignants, infrastructures, mobiliers) et planifier les besoins en intrants induits par la mise aux normes des établissements, de veiller à la tenue régulière des réunions sectorielles et au fonctionnement des Comités de suivi des accords entre syndicats et gouvernement tel que préconisé par les dispositions des protocoles, de faire preuve, de la part des autorités éducatives, de disponibilité et d’accessibilité envers le système, en dépit des agendas politiques».
En effet, le Sénégal s’achemine vers une élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 25février2024. Ce qui pourrait perturber le système éducatif. C’est pourquoi Cheikh Mbow et cie appellent «la communauté éducative à rester vigilante face à toute velléité d’agitation extérieure pouvant affecter le système éducatif, les acteurs politiques à décliner leur ambition pour l’éducation tout en l’épargnant des rivalités politiciennes, les candidats à l’élection présidentielle et les leaders d’opinion à lancer des messages publics pour une union sacrée autour de la protection et de la sécurité des écoles, des élèves, des étudiants et de leurs enseignants».
Dans sa déclaration, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique réclame aussi l’ouverture des universités publiques. «La décision de fermer les universités pour quelques raisons que ce soit, ne peut tenir devant le caractère inaliénable du droit à l’éducation. Au contraire, le maintien des étudiants loin du campus risque d’entraîner de graves conséquences en termes de perte sur le temps d’étude, d’abandons massifs, de tentations qui les éloignent des espaces d’éducation et de formation», a fait savoir Hélène Rama Niang devant la presse. Non sans rappeler que «ces trois dernières années, l’université a été fermée à trois reprises (2020 avec le COVID, 2022 avec les législatives, 2023 avec les manifestations politiques), entrainant des télescopages de cohortes d’étudiants, perturbant ainsi régulièrement le calendrier universitaire».
C’est pourquoi elle recommande «d’ouvrir les campus sociaux et pédagogiques des universités publiques du Sénégal, comme réclamé par les étudiants et les syndicats du supérieur, de mener une enquête objective pour évaluer l’ampleur des dégâts, identifier les motivations profondes des auteurs, de considérer l’enseignement à distance juste comme une modalité qui complète l’enseignement en présentiel sans le remplacer systématiquement».