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25 mai 2025
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CE QUE LES PUTCHS AU SAHEL ONT RÉVÉLÉ
Qu’est-ce qui distingue la nouvelle génération de putschistes de celle de leurs prédécesseurs ? Le directeur de la rédaction de Jeune Afrique, François Soudan, revient dans un éditorial sur les différences entre les juntes d’hier et d’aujourd’hui
Qu’est-ce qui distingue la nouvelle génération de putschistes de celle de leurs prédécesseurs ? Cette semaine sur RFI, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique, François Soudan, revient dans un éditorial sur les différences qui existent entre les juntes d’hier et d’aujourd’hui.
GABON : L'OPPOSITION DEMANDE À ALI BONGO DE CONCÉDER LA DÉFAITE
Le camp d'Albert Ondo Ossa, principal rival du président Ali Bongo Ondimba à l'élection de samedi au Gabon, a réaffirmé lundi avoir gagné, en l'absence de résultats officiels, et a appelé le chef de l'Etat à "organiser la passation du pouvoir"
M. Ondo Ossa, derrière lequel les principaux partis d'opposition se sont rangés, avait déjà dénoncé des "fraudes" du camp Bongo samedi, à deux heures de la fermeture des bureaux de vote, et demandé à être "déclaré vainqueur".
"Nous appelons nos compatriotes qui gravitent autour de ce pouvoir plus que jamais dépourvu de légitimité, particulièrement ceux autour de M. Ali Bongo Ondimba" à "s'incliner humblement devant la volonté du peuple gabonais", a déclaré Mike Jocktane, le directeur de campagne de M. Ondo Ossa, lors d'une conférence de presse à Libreville.
"Ce qui est désormais attendu de M. Ali Bongo Ondimba, (c') est qu'il accepte le choix souverain du peuple gabonais, qu'il le respecte et qu'il organise, sans effusion de sang, la passation du pouvoir en faveur du professeur Albert Ondo Ossa", a martelé M. Jocktane.
A l'appui de cette demande, il a invoqué une "tendance", qu'il a chiffrée, basée sur "la consolidation de plus de 50% des votes" exprimés, sans présenter de document à l'appui.
La loi gabonaise interdit à tout média de reproduire des chiffres avancés par M. Jocktane ou quiconque, dans l'attente des résultats officiels que seul le Centre Gabonais des Elections (CGE) est habilité par la loi à proclamer.
- Barrages -
Interrogé à plusieurs reprises par l'AFP dimanche et lundi, le CGE a refusé de donner des indications sur l'état d'avancement du dépouillement et sur la date et l'heure de proclamation des résultats officiels.
Samedi, à l'heure prévue de la fermeture des bureaux de vote, le gouvernement a fait suspendre l'accès à internet dans tout le pays et décrété un couvre-feu pour le lendemain, en invoquant des risques de violences après les déclarations de M. Ondo Ossa qui exigeait d'être proclamé vainqueur.
L'accès à internet n'était toujours pas restauré lundi soir et l'armée et la police avaient installé en soirée des barrages dans toute la capitale pour faire respecter le couvre-feu pour la deuxième nuit consécutive.
M. Bongo, 64 ans, a été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole plus de 41 ans.L'opposition dénonce la perpétuation d'une "dynastie Bongo" de plus de 55 ans à ce jour.
Le président Bongo, chef de l'Etat depuis 14 ans, brigue un troisième mandat, réduit de 7 à 5 ans.Les élections de samedi regroupaient trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux, tous sur un seul tour.
La principale plateforme des partis de l'opposition, Alternance 2023, avait finalement choisi son "candidat consensuel" en la personne de M. Ondo Ossa, 69 ans, huit jours seulement avant le scrutin, au terme d'une âpre lutte entre six prétendants.Ce qui n'avait laissé que six jours à ce professeur agrégé d'économie à l'université de Libreville, et ancien ministre d'Omar Bongo, pour faire campagne.
- "Incompréhension"
A la proclamation des résultats de la présidentielle de 2016, remportée de 5.500 voix seulement par M. Bongo, son principal rival Jean Ping avait dénoncé des fraudes et s'était autoproclamé président.
Une vague de violences à Libreville avait ensuite fait au moins cinq morts, selon le gouvernement.L'opposition avait fait état d'une trentaine de victimes, tuées par les balles des forces de l'ordre.
Trois jours avant le scrutin de samedi, la justice a ouvert une enquête sur un enregistrement présumé d'une conversation attribuée à M. Ondo Ossa et un autre opposant, pour des propos qui "laissent présager une atteinte à la sûreté de l’Etat".
Samedi soir, outre la coupure d'internet, l'organe de surveillance des médias a également annoncé "l'interdiction provisoire de diffusion au Gabon" des chaînes de télévision françaises France 24 et TV5 Monde et de Radio France internationale (RFI), auxquelles il était "reproché un manque d'objectivité et d'équilibre".
Dimanche, RFI et France 24 ont fait part de leur "incompréhension" face à cette décision, qui "prive les Gabonais de deux de leurs principales sources d'information fiables et indépendantes".
Le gouvernement n'avait accordé aucune accréditation aux journalistes étrangers qui souhaitaient venir couvrir les élections et a refusé l'entrée du territoire à d'autres.
MACRON INFLEXIBLE SUR SA POLITIQUE DE FERMETÉ AU NIGER
"Si la France n'était pas intervenue, si nos militaires n'étaient pas tombés au champ d'honneur en Afrique, nous ne parlerions aujourd'hui ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger", a déclaré le président français ce lundi à Paris
Emmanuel Macron a âprement défendu lundi l'intransigeance de Paris vis-à-vis des militaires arrivés au pouvoir par la force au Niger, un de ses derniers partenaires au Sahel après la rupture avec le Mali et le Burkina Faso.
"Si la France n'était pas intervenue, si nos militaires n'étaient pas tombés au champ d'honneur en Afrique, si (les opérations militaires) Serval puis Barkhane n'avaient pas été décidées, nous ne parlerions aujourd'hui ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger", a déclaré le président français devant les ambassadeurs français réunis à Paris pour leur conférence annuelle.
"Ces États n'existeraient plus aujourd'hui dans leurs limites territoriales", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que la France était intervenue contre les jihadistes à la demande de ces pays du Sahel.
Les militaires nigériens, qui se sont emparés du pouvoir à Niamey le 26 juillet, retiennent prisonnier depuis le président renversé Mohamed Bazoum.Et ils ont pris la France, l'ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée, alors que Paris réclame le retour à l'ordre constitutionnel et reste en contact avec le président Bazoum, élu en 2021.
Vendredi soir, la tension est montée d'un cran lorsque les militaires ont donné 48 heures à l'ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
"La décision des putschistes d'expulser l'ambassadeur de France est une nouvelle provocation qui ne peut aucunement aider à trouver une solution diplomatique à la crise actuelle", a réagi lundi soir la porte-parole du service diplomatique de l'UE, Nabila Massrali."L'Union européenne ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger", a-t-elle rappelé.
Emmanuel Macron a, lui, salué le travail de l'ambassadeur Itté et fait savoir qu'il était toujours à Niamey.
"La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations dans certains pays particulièrement difficiles, que ce soit au Soudan où la France a été exemplaire, au Niger en ce moment même et je salue votre collègue et vos collègues qui écoutent depuis leur poste", a-t-il déclaré.
Paris a en revanche suspendu son aide au développement et sa coopération militaire, sans pour autant dénoncer les accords de défense existants avec le Niger comme réclamé par les militaires à Niamey.
Quelque 1.500 soldats français sont encore présents au Niger, devenu le pivot de son dispositif antijihadiste au Sahel, mais ils craignent désormais de devoir plier bagage.Au Mali et au Burkina Faso, où ont eu lieu des coups d'Etat successifs, la France avait dû se résoudre l'an dernier à retirer ses troupes et elle n'y a plus d'ambassadeur.
- Responsabilité politique -
Le dirigeant français a au passage taclé Washington -- qui compte 1.100 militaires au Niger -- et certains pays européens qui prônent une solution diplomatique à la crise.
"De Washington en passant par d'autres capitales européennes, j'ai entendu des voix, j'ai écouté des journaux (...) nous expliquer +n'en faites pas trop, ça devient dangereux+", a-t-il souligné.
"On a dit que la France était trop engagée en soutien au président Bazoum (...) On ferait quoi si un coup d'Etat se passait en Bulgarie ou en Roumanie ?", a-t-il lancé."On ne fait pas de double standard", a-t-il tranché.
Mohamed Bazoum est "un homme intègre, démocratiquement élu, courageux", a-t-il dit."Parce qu'il ne démissionne pas, au péril de sa vie (...) on nous explique que la bonne politique serait de le lâcher parce que c'est devenu à la mode, parce qu'en fait il faudrait produire local maintenant, même quand ce sont des putschistes", a-t-il ironisé.
Emmanuel Macron a appelé dans la foulée les dirigeants de la région a plus de responsabilités face à "une épidémie de putschs dans tout le Sahel", en estimant que "le coeur de la réponse" devait être politique.
"J'appelle tous les Etats de la région à avoir une politique responsable", a insisté Emmanuel Macron, en rappelant que "nous soutenons l'action diplomatique, et quand elle le décidera militaire, de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, ndlr), dans une approche de partenariat".
S'agissant de la politique française en Afrique, il a prôné "ni paternalisme, ni faiblesse parce que sinon on n'est plus nulle part".
Cette semaine, des manifestations pourraient se dérouler devant la base où sont stationnées les troupes françaises pour réclamer leur départ.
GETHSÉMANI, LÀ OÙ JÉSUS A ÉTÉ TRAHI
Le sanctuaire se trouve au pied du Mont des oliviers. Dans les écritures, c’est le lieu, autrefois symbolisé par un rocher où Jésus avait prié au soir de l’agonie
Les fidèles catholiques sénégalais qui poursuivent leur pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté ont, avant-hier, samedi, suivi Jésus à partir du Mont des oliviers jusqu’à son entrée triomphale à Jérusalem. Cette étape précède celle de la semaine de la Passion qui retrace la naissance de Jésus jusqu’à sa mort ; un vendredi, puis sa résurrection, le dimanche.
Le catéchisme vivant et la retraite spirituelle se poursuivent dans la ville de Jérusalem pour les 400 « pèlerins de la Communion ». Le samedi 26 août 2023 était une journée de marche. Ces derniers qui ont marché de 08 h à 17 h (heure locale) ont vécu une nouvelle expérience avec le Seigneur depuis le Mont des oliviers, situé à l’Est de la vieille cité de Jérusalem jusqu’à son entrée triomphale dans la même cité. Ils ont suivi les traces de Jésus jusqu’à Jérusalem. C’est dans cette agglomération où le Messie, monté sur un petit âne, sera acclamé par une foule immense complètement acquise à sa cause, le dimanche des rameaux. Pourtant, c’est cette même foule qui, plus tard, va demander que l’unique fils de Dieu soit crucifié. Marchant sous le chaud soleil d’Israël et malgré la fatigue, les fidèles, casquettes bien vissées, entonnent en chœur des chansons comme « Hosanna » pour honorer le Christ, l’enfant de Bethléem. Sur le visage des uns et des autres, on remarque leur joie de vivre ces moments de bonheur dans la foi. Durant tout le parcours, ils élèvent la voix, certains effectuent une petite chorégraphie pour témoigner leur affection et amour au descendant du roi David. En attendant de vivre pleinement la semaine de la Passion du Christ, les pèlerins qui ont débarqué à Jérusalem, vendredi dernier, « comme un seul corps dans le Christ », continuent leur démarche de foi sur cette terre « trois fois sainte ».
Samedi dernier, ils ont marché de la chapelle de l’Ascension jusqu’à l’église Saint Pierre où trône la statue du reniement de Pierre, en passant par Gethsémani, le Mont Sion, l’église de la dormition de la Vierge Marie et le Cénacle. Partout où ils sont passés, les fidèles ont laissé entrevoir leurs émotions et sont sortis ragaillardis dans la foi. C’est le cas de Victor Sène. Chef du groupe 8, il se dit fier d’avoir accompli tout ce parcours avant la semaine de la Passion. « Action de grâce. Action de grâce parce que c’est un honneur de suivre Jésus en Terre sainte. Tout jeune, j’ai choisi de confier ma vie au Seigneur. Donc, pour reprendre les paroles tirées de l’Évangile, je puis vous dire que tout est accompli maintenant », soutient-il.
Dans le groupe 8 fort de 50 pèlerins, le vieux Victor Sène est considéré comme le capitaine de l’équipe. C’est lui qui coordonne tout avec le guide. Ce dernier, après avoir accompli cette démarche de foi indique qu’il va prier afin que chaque chrétien ait la possibilité de vivre cette « riche et belle » expérience. « J’ai humé l’air que Jésus lui-même avait humé. J’ai visité beaucoup de lieux très saints. Je veux parler du Cénacle, du sanctuaire de Gethsémani, de l’église Saint Pierre, de la chapelle de l’Ascension, du Mont oliviers, du tombeau du roi David, etc. Je vais prier pour que tout chrétien puisse voir ce que moi aussi j’ai vu dans cette ville de Jérusalem. C’est une expérience unique », poursuit Victor Sène.
Le Mont des oliviers, un lieu de rendez-vous avec le Père
Séparé de Jérusalem par la vallée du Cédron, le Mont des oliviers, situé dans le désert de Juda, s’élève à 800 m au-dessus de la mer et offre une vue admirable sur Jérusalem. C’est dans ce lieu saint où Jésus avait enseigné la prière du Notre Père…à ses disciples qui lui avaient demandé de leur apprendre à prier. Une prière traduite en 186 langues et dont les écritures sont visibles dans l’enceinte de l’église Eléona, le domaine national français où trône la statue de la princesse Aurélie. À l’image du Christ, les « pèlerins de la Communion » y ont récité le Notre Père. Une prière qui, selon l’abbé Georges Diouf, rappelle aux fidèles chrétiens qu’ils sont vraiment les fils du Dieu vivant. Le Mont des oliviers et Jésus-Christ, c’est tout une histoire. Un dimanche, le fils de Dieu arriva sur ce lieu saint au-dessous duquel, en face, il aperçoit les marchands de Temple massés à côté de la mosquée al-Aksa (construite au VIIe siècle), la plus grande de Jérusalem, non loin du dôme du rocher. Jésus se fâcha, descendit du Mont des oliviers et chassa les marchands de Temple provoquant la colère de toute une communauté. Cette scène s’était déroulée un dimanche. Le jeudi suivant, il revînt sur le Mont des oliviers. À partir de là, Jésus demanda à ses disciples de lui trouver le Cénacle, le Mont Sion. C’est là-bas où il avait célébré la dernière Cène ou encore le dernier repas avec tous ses disciples avant de se rendre dans l’après-midi du jeudi, avec ses trois disciples, Jean, Jacques et Pierre, au jardin de Gethsémani où il présida sa dernière prière.
Gethsémani, là où Jésus a été trahi
Le sanctuaire de Gethsémani se trouve au pied du Mont des oliviers. Dans les écritures, c’est le lieu, autrefois symbolisé par un rocher où Jésus avait prié au soir de l’agonie. Gethsémani où est érigée actuellement une basilique reste également, ce lieu saint où Jésus-Christ a été trahi par Judas Iscariote. Cette trahison a été expliquée aux fidèles catholiques avant-hier. Judas Iscariote avait fait un bisou au Messie. Un signe de salutation qui renseigne sur l’identité de la personne que les hommes armés devaient arrêter. Ainsi, le fils de Dieu sera-t-il arrêté puis conduit au palais du grand prêtre Caïphe où il est flagellé, torturé et où il passa la nuit. « Il a été arrêté parce qu’il portait nos souffrances et douleurs. Jésus-Christ a été flagellé trois fois. D’abord au jardin de Gethsémani jusqu’à l’église, puis chez le prêtre Caïphe et enfin pendant le chemin de croix », confie Georges Shukri, notre guide en Terre sainte. Il précise que, le vendredi matin, Jésus a été conduit jusqu’à Ponce Pilate. Et c’est là où il commença son chemin de croix jusqu’à Golgotha, l’endroit où il a été crucifié, déposé au tombeau le même jour et le dimanche, il est ressuscité d’entre les morts.
Le samedi 26 août, la marche des « pèlerins de la Communion » dans Jérusalem a été clôturée au Mur des lamentations ou Mur occidental construit par le roi Hérode et qui fut fréquenter par Jésus-Christ, l’enfant béni de Bethléem.
PAR Farid Bathily
TIKTOK DE MOINS EN MOINS TOLÉRÉ EN AFRIQUE
Le réseau social chinois, déjà indésirable dans une vingtaine de pays à travers le monde, fait face à une pression croissante en Afrique en raison de sa responsabilité présumée dans la diffusion de contenus problématiques
Jusqu'à récemment, l'Afrique semblait être un havre pour TikTok, l'application de partage de vidéos mise à l'écart dans plusieurs pays pour diverses raisons. Cependant, cette tendance pourrait bientôt changer.
Le président kenyan, William Ruto, a annoncé le mercredi 23 août 2023 qu'il souhaitait discuter des mécanismes de modération de TikTok, réseau social détenu par la société technologique chinoise ByteDance, avec son PDG, Shou Zi Chew.
Cette déclaration présidentielle intervient une semaine après un vif débat au parlement concernant l'éventuelle interdiction de TikTok dans le pays. Suite à une pétition sur le sujet, les députés ont longuement échangé sans toutefois parvenir à une décision.
Popularité exceptionnelle
Le Kenya n'est pas un cas isolé. Les autorités du Sénégal et de Somalie ont également exprimé leurs inquiétudes concernant la plateforme. Son utilisation a été suspendue au Sénégal depuis le 2 août 2023 et la Somalie a interdit son accès à partir du 24 août 2023.
Cette méfiance est due à la nature des publications sur le réseau social. TikTok héberge une variété de contenus potentiellement nocifs : défis dangereux, actes de violence, messages haineux et contenus explicites. À cet égard, l'application ne diffère pas beaucoup de ses concurrents tels que Twitter, Facebook ou Instagram.
Toutefois, aucun de ces géants technologiques ne bénéficie de la même popularité que TikTok. Lancée en 2016, elle a depuis dépassé 3,5 milliards de téléchargements avec plus d'un milliard d'utilisateurs actifs mensuels. Seul Meta, qui regroupe notamment Facebook, Instagram et WhatsApp, peut se vanter de tels chiffres.
Victime de son succès
L'algorithme de TikTok est si performant qu'il parvient à engager l'utilisateur, en particulier les jeunes qui représentent 40% de ses utilisateurs, selon le portail de statistiques allemand, Statista.
Au Kenya, TikTok domine les réseaux sociaux avec un taux de popularité de 54%, selon le dernier classement du Digital News Report de l'agence de presse britannique Reuters paru en juin.
L'Afrique du Sud suit à la troisième place avec 50% d'opinions favorables. À l'image de ses difficultés aux États-Unis, en France et en Australie, TikTok semble être victime de son propre succès en Afrique également.
Il est à noter que l'opposition croissante en Afrique envers le réseau social pourrait priver une partie de la jeunesse d'un outil précieux de créativité. Le Sénégalais résidant en Italie, Khaby Lame, 23 ans, en est un exemple frappant avec plus de 160 millions d'abonnés à ce jour.
LA FÉDÉRATION ESPAGNOLE DE FOOT DEMANDE LA DÉMISSION DE SON PATRON
Les présidents des Fédérations régionales, convoqués par le président par intérim de la Fédé, ont demandé lundi la démission de Luis Rubiales, objet d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle après avoir donné un baiser forcé à une joueuse
Sur le plan judiciaire, le parquet espagnol a annoncé plus tôt dans la journée l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "agression sexuelle".
Le patron du football espagnol a soulevé une vague d'indignation en embrassant sur la bouche Jenni Hermoso sur le podium de la Coupe du monde le 20 août dernier à Sydney après le sacre de la Roja.
"Après les récents événements et les comportements inacceptables qui ont gravement porté atteinte à l'image du football espagnol, les présidents demandent à Luis Rubiales de présenter immédiatement sa démission en tant que président de la RFEF", écrit la Fédération dans un communiqué.
L'appel a été diffusé à l'issue d'une réunion des présidents régionaux de la fédération, convoquée dans l'urgence par Pedro Rocha, qui assure la présidence par intérim de la RFEF depuis que Luis Rubiales a été suspendu de ses fonctions par la Fifa, l'instance internationale du football.
Ils se prononcent aussi pour "une restructuration profonde et sans délai des postes stratégiques de la Fédération afin d'ouvrir la voie à une nouvelle étape de la gestion du football espagnol".
"Délit d'agression sexuelle"
La pression n'a cessé de monter et s'est intensifiée ces derniers jours, depuis que Rubiales, 46 ans, a annoncé à la surprise générale, vendredi dernier, qu'il refusait de démissionner.
Après la décision de la Fifa de le suspendre samedi "de toute activité liée au football au niveau national et international" pendant 90 jours, il est désormais sous le coup d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle.
Cette enquête, a précisé le parquet dans un communiqué, porte sur "des faits qui pourraient être constitutifs d'un délit d'agression sexuelle".
La justice espagnole invite Jenni Hermoso à prendre contact "dans un délai de 15 jours" afin d'être "informée de ses droits en tant que victime" et de "déposer plainte" si elle le souhaite. Selon le parquet, une plainte de l'internationale espagnole, 33 ans, est indispensable au lancement d'éventuelles poursuites à l'encontre du président de la RFEF, a précisé une porte-parole à l'AFP.
Saisi par le gouvernement espagnol, le Tribunal administratif des sports (TAD) s'est réuni pour sa part lundi pour étudier la plainte de l'exécutif de gauche contre Luis Rubiales.
L'affaire, déjà surnommée le "#MeToo du foot espagnol" et qui a éclipsé le sacre mondial de la Roja féminine, a entraîné une vague d'indignation en Espagne mais aussi à l'étranger.
Plusieurs équipes de football masculines et féminines du pays ont exhibé des banderoles ou des T-shirts avec l'inscription #SeAcabo (finissons-en) pour demander la fin de l'impunité envers les actes sexistes et les violences sexuelles, un slogan devenu viral sur les réseaux sociaux.
Derrière le #ContigoJenni (avec toi Jenni), les sélections masculines et féminines norvégiennes ont été les premières à apporter conjointement leur soutien à Jenni Hermoso lundi.
"Aucun consentement de ma part"
Les condamnations dépassent le monde du football, avec la légende du basket espagnol Pau Gasol, et même du sport, avec l'actrice israélo-américaine Natalie Portman.
Dans un pays considéré comme très avancé en matière de droits des femmes, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez est particulièrement virulent contre Luis Rubiales.
"Face à un baiser non consenti", qui peut constituer une agression sexuelle selon le Code pénal espagnol, "le gouvernement a l'obligation d'agir", a estimé lundi la ministre de l’Égalité, Irene Montero.
Rubiales, qui a fustigé un supposé "faux féminisme" en annonçant qu'il n'entendait pas démissionner, martèle que ce baiser était "consenti".
Mais la version de l'ancien défenseur a été catégoriquement démentie par la championne du monde, qui a dit s'être sentie "vulnérable et victime d'une agression (...) sans aucun consentement de ma part".
Dénonçant le "harcèlement", dont serait victime Luis Rubiales, sa mère a entamé une grève de la faim dans une église de Motril (sud), a indiqué à la presse Vanessa Ruiz Bejar, une cousine du président de la fédération.
La RFEF est en plein processus de candidature à l'organisation de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal et le Maroc.
Les 23 joueuses du groupe sacré en Australie refusent de jouer sous la direction actuelle et six membres de l'encadrement de la sélection féminine ont démissionné samedi.
PAR Habib Ba
MACKY SALL : TABLEAU CLINIQUE D’UN DICTATEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis qu’il est là, on ne lui connaît pas de numéro 2, de dauphin, de candidat, à six (06) mois d’une élection dont il n’est pas partant. Ce qui ne l’empêche pas de tenir en joug et sous le stress toute une nation
Le dictateur est un personnage qui pèche par Hybris. Le dictateur est arrogant, orgueilleux, démesuré et vaniteux. Autant de traits psychologiques qui le rendent excessif et débordant tel un fleuve qui sort de son lit et cause des dégâts. L’orgueil, l’ignorance, la carence de sens historique et de culture le pousse à violer les principes universellement reconnus et acceptés. C’est pourquoi le dictateur finit toujours par lancer un défi à Dieu et au Cosmos.
Par exemple, Pharaon a fini par dire un jour qu’il est le Seigneur très-Haut. Nous avons entendu notre apprenti-Pharaon local, nous rappeler un jour que les choses dépendaient de sa « Volonté ». Comme Tantale qui défia les Dieux de l’Olympe, le dictateur aussi ignore, viole, désacralise les deux (02) formules qui ornent le Temple de Delphes : Gnothi seauton -Connais-toi-toi-même et Mêdan agan -Rien de trop.
Le dictateur est celui qui ne connaît pas qui il est, celui qui ne reste pas à sa place, qui se prend pour Dieu, fait du wax waxéet, viole le droit, les principes du droit romain - par exemple rendre à chacun le sien. Il veut tout prendre, occuper toutes les places, faire ombrage à tout le monde. Il se croit supérieur aux « Autres », pour parler comme les Judas qui devraient s’appeler logiquement Yeew Askanwi. Il est le Roi-Soleil. Peut-être parlera-t-il un jour comme Napoléon : « J’ai le droit de répondre à toutes vos plaintes par un éternel « je suis ce que je suis ». Je suis à part de tout le Monde, je n’accepte les conditions de personne. Vous devez vous soumettre à toutes mes fantaisies, et trouver tout simple que je me donne de telles distractions ».
Les courtisans de Staline lui faisaient croire qu’il était plus haut que les espaces célestes et que seules ses Pensées étaient plus hautes que lui. Cependant, il était le plus médiocre et le plus faux d’entre tous. Même les talons compensés n’étaient pas oubliés pour mystifier les foules, cacher son Jeu, apparaître toujours sous de grands airs.
Les études et examens biographiques et cliniques sur les dictateurs, tyrans et despotes, à travers le temps, révèlent un résultat effroyable unanimement partagé, à savoir leur folie. La règle veut que le dictateur vienne de la plèbe, de la populace. C’est un personnage qui n’est même pas d’accord avec lui-même. Il est dans le ressentiment, la vengeance. Il est dans un déchirement intérieur permanent, un conflit psychique qui s’aggrave de jour en jour. Le dictateur est miné, dominé par les forces réactives et négatives qu’il porte originairement en lui. Il vit dans l’Anarchie des instincts. Et comme il lui manque la science de l’esthète et de l’artiste, il recourt, en parfait Butor, brute, bête et gribouille politique qu’il est, à la Castration, à la liquidation, à la « réduction de l’opposition à sa plus simple expression ». Supprimer, éliminer tout ce qui ne l’arrange pas. Tâche vraiment impossible quand on sait que ce sont la dialectique, le principe des contraires qui sont à la base de la vie, de la perpétuation de la vie. Il n’a jamais entendu le rôle, le travail nécessaire et positif du négatif.
Le dictateur est incapable de donner du style à son caractère, d’harmoniser, de mettre en accord les forces réactives et actives en son sein. Il est incapable de sublimation, d’élévation, de catharsis, de grandeur, de pardon, de désintéressement - il fixe des conditions à ses soi-disant actes de bonne Volonté et de grandeur, des conditions, « da ngéen may naan ci njéek ».
Les faits et gestes du dictateur ne sont ni spontanés, ni naturels, ni dépourvus de calculs. Il est sournois, il louvoie, la démarche est lambine. Ses actes ne sont pas harmonieux, ni authentiques. Au contraire, ils sont irréguliers, saccadés, coincés. Avec lui, le grand style, le raffinement ne sont pas au rendez-vous. Depuis qu’il est là, on ne lui connaît pas de numéro 2, de dauphin, de candidat, à six (06) mois d’une élection dont il n’est pas partant. Ce qui ne l’empêche pas de tenir en joug et sous le stress toute une nation. Il n’est pas en mesure de surmonter le conflit psychique qu’il porte. Il a peur, c’est un Matamore incapable de spiritualiser l’inimitié. Même Carl Schmitt, le juriste et philosophe du Nazisme, reconnaît la nécessité d’un ennemi fort. Il est l’Archétype de l’opposant au pouvoir. Maître Wade ne refusait pas les joutes démocratiques faisant confiance à sa culture et à son charisme.
Le vrai opposant au pouvoir est donc le premier dictateur de notre pays depuis 1960, dépourvu de culture et de charisme, qui a une revanche à prendre sur la société et qui ne compte que sur la force et l’arbitraire pour imposer sa volonté. Nous espérons bientôt refermer cette malheureuse parenthèse qui a balafré de façon indélébile, l’image d’exception qu’était le Sénégal. Que nous redevenions les artistes que nous fûmes et que nous retrouvions très rapidement notre science des médecins qui ajoutent du sucre, du miel, du vin dans leurs mélanges afin d’atténuer l’amertume de l’absinthe !
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NIGER, LE CHÈQUE SANS PROVISION DE LA CÉDÉAO
Comment la CEDEAO confond-elle défense collective et sécurité collective ? Pourquoi le Niger est-il un gros os dans la gorge de la CEDEAO ? Une si longue gesticulation ne produit-elle pas de la lassitude ? L’analyse du Colonel à la retraite Mamadou ADJE,
La force en attente de la CEDEAO n’est conçue ni pour s’attaquer à d’éventuels putschistes dans un pays ni pour faire de la défense collective ou combattre face à l’asymétrie des forces. Aucun article du protocole de l’organisation ne prévoit une intervention militaire en cas de coup d’État. De ce point de vue, la force sur laquelle compte les dirigeants avec fierté pour opérer au Niger est comme un chèque sans provision puisque l'organisation régionale n'a aucun instrument juridique pour agir dans ce sens. AfricaGlobe Tv a eu l’occasion de rencontrer le colonel Mamadou Adje qui a monté cette force, il y a plus de 15 ans et qui a une connaissance fine des questions de stratégies militaires. Dans cette interview exclusive, il analyse la fièvre des coups d’État qui s'est emparée de l’Afrique de l’Ouest avec un focus sur le Niger.
Depuis la survenue de ce coup de force dirigé au Niger par le général Tchani, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’agitent non pas pour une transition rapide comme il est de coutume, mais pour un rétablissement de l’ordre constitutionnel tout en donnant des ultimatum aux militaires au pouvoir depuis quelques semaines.
À cette fin, dès les premières heures du putsch, les dirigeants de l’organisation ont mis en avant une éventuelle intervention militaire grâce à la force d’attente de l’organisation. Mais cette posture peut avoir le don de faire sourire ce stratège des questions militaires qui a une bonne connaissance des textes en la matière que les dirigeants de la CEDEAO eux même semble ignorer.
Officier supérieur de l'armée de l'air en retraite, le colonel Mamadou Adje est l'un des fins connaisseurs des questions militaires en Afrique de l'Ouest et au-delà. Analyste aguerri en la matière, il connait la plupart de ses frères d'armes qui se sont emparés du pouvoir dans la région y compris Thomas Sankara avec qui il a longtemps joué au football avant son accession au pouvoir dans les années 80.
Les questions de stratégies militaires n'ont aucun secret pour le colonel à la culture générale étendue. Pendant ses 40 ans de fonctions, des missions l'ont mené sur presque tous les continents dans près d'une trentaine de pays dont le Liban, le Soudan ou encore le Rwanda qu'il a connu au plus fort de sa tragédie, le génocide, et dont curieusement il est resté très attaché en dépit du contexte de sa rencontre avec ce peuple.
Consultant sur les questions de risques et de situations d'urgence, le colonel Mamadou est très à l'aise avec la diplomatie et la géopolitique, entre autres sujets.
DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE GACKOU, AHMED AIDARA PROMET DE PASSER L’ETAPE DU PARRAINAGE
Lors de la préparation de la présidentielle de 2019, beaucoup de candidats dont Malick GACKOU ont été recalés pour défaut de parrainage. Cette fois-ci, cela sera une question de formalité si on en croit au maire de la ville de Guédiawaye.
Lors de la préparation de la présidentielle de 2019, beaucoup de candidats dont Malick GACKOU ont été recalés pour défaut de parrainage. Cette fois-ci, cela sera une question de formalité si on en croit au maire de la ville de Guédiawaye. Ce dernier, présidant une assemblée générale de la coalition GACKOU 2024 à Wakhinane Nimzatt, ce 26 août, a donné des assurances. A en croire Ahmed AIDARA, l’étape du parrainage va être réglée sans problème car lui pour sa part il va apporter 50.000 parrains à son leader.
« Le parrainage est une formalité pour le président Malick GACKOU vu son expérience, représentativité, l’ancrage de son parti sur le territoire nationale, la diversité des mouvements et partis qui constituent sa coalition. Je prends l’engagement d’apporter 50.000 parrains à Malick GACKOU et j’invite les alliés à travailler pour la victoire de notre candidat qui est la seule alternative crédible pour sauver le Sénégal et le mettre sur les rampes du développent », déclare-t-il.
A noter que Malick GACKOU, leader du Grand Parti est membre de la coalition Yewwi Askan Wi.