Thiallane cache une histoire riche en mysticisme et en spiritualité. Les richesses culturelles et cultuelles de l’île ne sont plus à démontrer. Beaucoup de périodes de gloire ont marqué l’existence de ce village et restent encore dans les annales
« Il y a longtemps, les habitants des villages environnants se donnaient rendez-vous, chaque année, à Thiallane, pour des moments forts et solennels ». Nostalgique, Souleymane Diop part loin dans le temps. Fixant l’horizon d’un regard perçant. En ces temps moroses, le vieil homme de soixante-dix ans se laisse bercer, comme d’habitude, par son hamac bien tissé et soigneusement suspendu entre deux gros bâtons. Ce lit artificiel est comme un lieu de recueillement pour le sexagénaire. Pendant un long moment, il fixe l’horizon d’un regard perçant. Son visage, à peine déformé par le poids de l’âge, laisse voir des sentiments de nostalgie et d’émotion. Les beaux jours de son Thiallane natal défilent encore dans sa tête.
Le soleil s’apprête à rejoindre le couchant. Petit à petit, l’astre se cache derrière les arbres touffus de la forêt du village. Le crépuscule a fini de s’installer à Thiallane. La fraîcheur du soir commence à caresser les narines. Les petits enfants turbulents regagnent les maisons. Les derniers pélicans, qui rentrent d’un long voyage, survolent le village pour aller retrouver leurs abris. Thiallane, l’île mythique et mystique. La terre du margouillat. Cet animal mystérieux est utilisé pour punir les voleurs à travers un rituel bizarre.
Les mystères de l’île
Selon plusieurs avis d’habitants, Thiallane est une île redoutable. Sa position géographique en dit long sur son caractère mythique. Enfoui au cœur des Îles du Saloum, c’est un hameau dont les sites sacrés font une grande partie de son histoire. Il est complètement ceinturé par le bras de mer, bordé de part et d’autre par la mangrove. Alors que les autres villages sont reliés entre eux par la voie terrestre, Thiallane n’offre pas cette possibilité. Pour partir de là ou y aller, il faut emprunter une pirogue pour le déplacement. Impossible de rallier les villages voisins à pied. Son existence est impressionnante, en témoignent ses nombreux sites sacrés. De gros arbres protecteurs qui ont leur histoire.
À l’extrême Est du village, se tient un arbre très dense, à l’image effarouchant. C’est un grand caïlcédrat. Il a réuni, à ses côtés, de nombreuses autres espèces d’arbres presque impénétrables. Le site est tout le temps obscur. L’arbre s’appelle Thioura. Selon la tradition, c’est un génie qui a toujours défendu le village. Cependant, sa colère est redoutable. Il n’aime pas être dérangé. Sinon, quand il doit punir, il est impitoyable. Almamy Thior, un natif de l’île, relate des événements historiques que lui ont racontés les anciens : « Dans le temps, il y a eu une grande bataille à Thiallane. Des peuples étrangers étaient venus pour envahir le village. Mais, les envahisseurs avaient buté sur de vrais guerriers. Des soldats braves et extrêmement courageux. C’était un village invincible. Le génie Thioura affûtait aussi ses armes. Il participait activement à la guerre. Il mobilisait son armée qui ne tardait pas à s’abattre sur l’ennemi. Un vieux m’a aussi dit que Thioura avait mystérieusement bunkerisé le village. Il avait une puissante armée ».
Tout comme Thioura, un autre gros arbre vivait au centre-ouest de Thiallane. Malheureusement, il est tombé et a disparu il y a quelques années. Il avait pour nom Diamondiaye. Son ombre, très vaste, servait d’abri pour les habitants. De jour comme de nuit, vieux et enfants s’y rendaient. Il y avait beaucoup de hamacs attachés par les sages du village. À la différence de Thioura, Diamondiaye était un génie clément, ami de tous. Les grosses racines étaient sorties de terre et servaient de bancs au public. Les enfants s’y asseyaient et s’y couchaient. Ses longues et puissantes branches surplombent les maisons construites aux alentours. La nuit, les sages y allaient pour des veillées nocturnes et d’autres préoccupations. Aujourd’hui, la place où s’était implanté Diamondiaye est complètement déserte. « Diamondiaye est parti. Il est mort, peut-on estimer », révèle une vieille dame.
SERIGNE GUEYE DIOP ASSURE AVOIR LA SOLUTION AUX PROBLÈMES DU SÉNÉGAL
Le maire de Sandiara, candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, affirme avoir "la solution" aux différents problèmes du Sénégal en mettant en oeuvre, une fois élu, son programme SEME (Sénégal en mouvement vers l’excellence)
Le maire de Sandiara, Serigne Gueye Diop, candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, affirme avoir »la solution » aux différents problèmes du Sénégal en mettant en oeuvre, une fois élu, son programme SEME (Sénégal en mouvement vers l’excellence).
»J’ai décidé d’être candidat à la présidentielle de 2024 car j’ai la solution aux problèmes du Sénégal », a soutenu M. Diop, par ailleurs ministre conseiller auprès du président de la République en charge des questions liées à l’agriculture et à l’industrie.
Il s’exprimait samedi au terme d’une visite des différentes réalisations et projets de développement de la commune de Sandiara.
»Après moults réflexions, j’ai longtemps pensé que mon rôle n’est pas seulement de servir Sandiara mais servir le Sénégal », a dit Serigne Gueye Diop.
Son programme SEME qu’il souhaite mettre en œuvre une fois à la tête du pays propose 10 réformes.
En matière agricole, il s’agira de mettre, en place dans tous le pays, un système d’irrigation qui va fonctionner 12 mois sur 12, et créer, à l’image de l’Inde, des dizaines de milliers de forages pour permettre au Sénégal de ne plus importer de produits agricoles, a expliqué le candidat.
Serigne Gueye Diop compte développer la production d’engrais avec la renégociation de l’exploitation du phosphate mais aussi la fabrication d’urée avec le gaz du Sénégal.
»Mon objectif, c’est de passer de 3 à 10 millions de tonnes de produits agricoles dans les 10 prochaines années », a t-il soutenu.
Le programme du candidat prévoit également la mise en place d’unités industrielles de transformation de fruits et légumes dans chacune des 557 communes du pays.
L’ancien directeur de recherche de Nestlé Afrique compte mettre en place un gouvernement à l’image de la démographie sénégalaise composée majoritairement de jeunes et de femmes.
Serigne Gueye Diop ambitionne de faire aussi de la coopération inter-africaine »une réalité ».
ANTA BABACAR NGOM DÉCLINE SES PRIORITÉS
La présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC), candidate à la présidentielle de 2024, a décliné samedi soir les axes de son programme, s’engageant à faire renaître l’espoir chez les jeunes et les populations sénégalaises en général
La présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC), Anta Babacar Ngom Diack, candidate à la présidentielle de février 2024, a décliné samedi soir les axes de son programme, s’engageant à »faire renaître l’espoir » chez les jeunes et les populations sénégalaises en général.
"Sénégalaises et Sénégalais, c’est parce que je veux faire renaître l’espoir que je me présente à l’élection présidentielle du Sénégal. Je suis candidate à l’élection présidentielle", a-t-elle dit lors du lancement officiel de son mouvement, sur l’esplanade du Grand Théâtre Doudou-Ndiaye-Coumba-Rose.
“Aujourd’hui, c’est avec humilité que je me présente devant vous pour vous parler d’espoir, vous parler de changement et vous parler de l’avenir radieux pour notre cher pays », a-t-elle ajouté soulignant être »la candidate de la diversité, de la force et de la richesse de la nation ».
Elle a assuré de son engagement d’investir dans les ressources »les plus précieuses » dont »la jeunesse qui se tourne vers l’émigration clandestine parce que abandonnée”. “Mon engagement portera sur l’éducation et la formation professionnelle pour relever une nouvelle génération de leaders qui sera apte à relever les défis futurs », a-t-elle dit, proposant de rendre l’école obligatoire dès l’âge de 6 ans avec l’enseignement de l’anglais pour tous.
Anta Babacar Ngom Diack a également évoqué, dans ses priorités, la mise en place d’un Service Civique de 24 mois pour 300.000 milles jeunes (femmes et hommes) confiés à l’Armée nationale. “Il leur faudra une formation professionnelle de 12 mois pour aider nos jeunes à l’insertion”, a précisé la candidate de ARC, soutenant qu’elle créera un ministère chargé des Affaires religieuses qui aura pour rôle de travailler sur l’encadrement de l’enseignement religieux et de l’éradication totale de la mendicité dans les rues.
Elle dit être favorable pour un système de santé plus juste dans le but d’accompagner les personnes qui n’ont pas les moyens de se faire soigner, assurant en outre qu’elle se battra pour l’autosuffisance alimentaire et le renforcement du patriotisme économique avec la création de plusieurs centaines de champions nationaux dans tous les domaines d’activités.
“Le renforcement de notre souveraineté dans nos matières premières et nos hydrocarbures est une priorité pour notre avenir”, a-t-elle relevé, soutenant que le temps de la relève et de la citoyenneté est arrivé. »Nous sommes nombreux à relever la tête pour dire qu’il est temps de tourner la page », a-t-elle lancé.
La candidate Anta Babacar Ngom est titulaire d’un master 1 en économie de l’université York de Toronto, d’un Master 2 en ménagement international de Projets et NTIC de l’université Paris Dauphine. Elle est également titulaire d’un Exécutive MBA en communication de Science Po Paris. Elle est la directrice générale depuis 2015 de la SEDIMA (Sénégalaise de distribution de matériel avicole), l’entreprise fondée par son père en 1976.
DJOKOVIC-ALCARAZ, LE NOUVEAU DUEL QUI ÉLECTRISE LE TENNIS
Une finale en apothéose est attendue à l'US Open, qui débute lundi, entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic dont les affrontements déjà historiques sont encore rares, à l'inverse des duels entre Swiatek et Gauff, qui pourraient se croiser dès les quarts
Avant le dernier Grand Chelem de la saison, Djokovic mène 2-1 face à Alcaraz dans leurs duels lors des tournois majeurs cette année après avoir remporté l'Open d'Australie et Roland-Garros où le jeune Espagnol, 20 ans, avait plié physiquement.
Mais ce dernier a marqué les esprits en surprenant le Serbe en finale de Wimbledon où il était invaincu depuis sa défaite en quarts en 2017...
Le "Djoker" a depuis prouvé qu'il n'était pas encore prêt à abandonner la place aux jeunes, et à Alcaraz en particulier, en arrachant le trophée à Cincinnati, au terme d'une finale homérique de près de quatre heures.
"Carlos me pousse toujours dans mes retranchements. Et je pense que je lui fais la même chose. C'est pourquoi nous avons produit cette finale mémorable", relève le Serbe en estimant avoir joué ce jour-là à Cincy l'une des "meilleures" et "plus difficiles" finales au meilleur des trois sets de toute sa carrière.
Encore formidablement compétitif à 36 ans, Djokovic veut porter à 24 son nombre de titres en Grands Chelem (et ainsi égaler le record absolu de Margaret Court), sur le dur américain où il ne s'est imposé que trois fois.
"C'est un roc mentalement"
Déjà incroyablement fort, Alcaraz vise un troisième Majeur, un deuxième à Flushing Meadows où sa victoire l'an dernier en finale face à Casper Ruud, lui avait permis de devenir le plus jeune N.1 mondial de l'histoire. En l'absence de Djokovic, non-vacciné contre le Covid-19 et alors privé d'US Open par les autorités américaines.
Sûr de son propre tennis, Alcaraz considère que ce qu'il a le plus à apprendre de Djokovic, c'est sa force mentale.
"C'est un roc mentalement (...) C'est probablement sa plus grande qualité et j'essaie de compléter mon propre jeu avec cet élément", indique le Murcien qui, fort de ses victoires à New York l'an dernier et à Wimbledon en juillet, se sent "plus mature sur le court".
Et si le fait de défendre son titre lui crée une pression supplémentaire, il dit "essayer de ne pas y penser" et de se préparer exactement comme il l'avait fait l'an passé.
Ce que l'on pourrait voir, avant la finale rêvée, c'est une demie contre Daniil Medvedev qui a lui aussi remporté à New York, en 2021, son premier -et unique à ce jour- titre du Grand Chelem.
Le Russe croit à ses chances de succès final, mais il reconnaît le domination actuelle de Djokovic et Alcaraz. Et il résume la situation dans une formule dont il a le secret: "A chaque tournoi, l'objectif de chacun des joueurs est d'essayer de les empêcher de s'affronter".
Gauff pour une première ?
Dans le tableau féminin, la N°1 mondiale Iga Swiatek pourrait bien retrouver sa meilleure ennemie Coco Gauff dès les quarts de finale. Mais si elle a remporté les sept premiers duels entre les deux joueuses, la Polonaise s'est inclinée lors de leur dernier match.
En demi-finale à Cincinnati, l'Américaine a été héroïque en défense et particulièrement relâchée pour se défaire de Swiatek, avant remporter son troisième titre cette saison face à la Tchèque Muchova.
Mais la route vers le titre à l'US Open sera semée d'embuches. Celle qui sortira victorieuse de ce neuvième duel devra probablement se défaire de la N°2 mondiale Sabalenka en finale, après avoir écarté la Kazakhe Rybakina (4e) en demi-finale.
Un stade de la compétition atteint l'an dernier par la Française Caroline Garcia. Mais la septième joueuse mondiale, qui n'a remporté aucun titre cette saison, arrive à Flushing Meadows en pleine crise de confiance après des éliminations prématurées à Roland Garros et Wimbledon.
Une confiance qu'a retrouvé Gaël Monfils. Après une tournée américaine encourageante, où il a notamment battu Tsitsipas, le 162e joueur mondial affrontera le Japonais Taro Daniel (95e) et pourrait retrouver Andrey Rublev (8e) dès le deuxième tour.
S'ils parviennent à se défaire respectivement de Marozsan (92e) et de Watanuki (85e), Richard Gasquet et Adrian Mannarino se retrouveront au deuxième tour, tandis que le N°1 français Ugo Humbert sera opposé à l'Italien Berrettini (36e) au premier tour.
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LAC ROSE SANS ÉCLATS
Pour l’ex-Lac Retba, l’avenir n’est plus rose. Il est fortement touché par le surplus d’eau causé par le canal mis en place l’année dernière pour soulager la banlieue des eaux de pluie. C’est un patrimoine en péril
Plus de douze mois de calvaire, et toujours pas de solution. Le Lac Rose n’est qu’un mélange d’eau salée, d’eaux de pluie et parfois de fosses septiques. C’est cet assemblage qui donne au lac cette nouvelle couleur, qui n’est pas la sienne. Pour l’ex-Lac Retba, l’avenir n’est plus rose. Il est fortement touché par le surplus d’eau causé par le canal mis en place l’année dernière pour soulager la banlieue des eaux de pluie. C’est un patrimoine en péril.
Les acteurs autour du Lac Rose, qui se disent laissés en rade par les autorités, ont trouvé le moyen pour ne pas revivre la mésaventure de l’année dernière, en entamant la construction d’un muret renforcé par des sacs de sable pour obstruer ledit canal. L’Etat va ériger 7 bassins, qui vont s’ajouter au muret. Le niveau de l’eau, qui était à 3 mètres, est monté jusqu’à 6 lors du dernier hivernage. Le Lac Retba, devenu Lac Rose, faisait 17 km2. Il était alimenté à 80% par les eaux de pluie, à travers des rivières qui partent des Niayes, de la zone de Kounoune et Ndiakhirate, et 20% par les eaux souterraines. Maintenant, il fait moins de moins de 3 km2 et sa disparition n’est plus une éventualité. Elle devient imminente.
Le Lac Rose n’est… plus rose. La première rencontre entre Pape et le Lac Rose a accouché d’une déception immense. Sous le charme de la zone à travers les nombreux clichés pris sur le site et reflétant un décor féérique, le jeune homme, d’origine sénégalaise et vivant en France, ne pouvait revenir à la terre de ses parents sans faire le détour au lac. Grosse déception pour lui, car il n’a pas retrouvé la beauté de ce jadis magnifique écrin tant chantée par le monde. C’était ici que les conducteurs du Dakar installaient leur bivouac pour se laisser éblouir par sa couleur unique, après plusieurs jours de traversée du désert.
«Regarde Aïda, regarde comment est devenu notre Lac Rose, je ne saurais te dire à quoi il ressemble. Je suis tellement déçu», a-t-il lancé alors qu’il discutait, par appel vidéo, avec une de ses amies qui voulait elle aussi venir visiter le célèbre Lac Rose. Tout autour de lui règne une ambiance terne. Aucune attraction en particulier. L’on se croirait dans un endroit interdit d’accès à la population. Pourtant, nous sommes bien au Lac Rose, de surcroît un samedi. Jadis réputé être un lieu de grande fréquentation, aujourd’hui, il n’en est rien. Les rares personnes qui arrivent en petits groupes de trois ou quatre, semblent tout autant surprises de l’ambiance sur le site.
A cause du surplus d’eau enregistré lors de l’hivernage passé, la vie n’est plus rose au lac. De la couleur rose du lac à certaines périodes de l’année aux activités économiques et touristiques, tout est au ralenti depuis lors. Le lac a en effet été le parfait exutoire des eaux pluviales en provenance de Keur Massar, Jaxaay, Kounoune et autres localités. Pour mener à bien le plan Orsec, qui a été déclenché le 5 août 2022 par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome afin de «faire face à la situation des inondations constatées suite aux fortes pluies enregistrées», il fallait impérativement évacuer les eaux de pluie de ces zones, et le Lac Rose a été retenu pour être le réceptacle de ces importantes quantités. Des voies ont ainsi été balisées pour acheminer sur plusieurs kilomètres, ces eaux ayant fait souffrir ailleurs des populations.
Arrêt de l’exploitation du sel
La situation s’est nettement améliorée dans les zones sujettes aux inondations avec cette évacuation, mais en même temps, l’afflux d’eau a fortement impacté l’écosystème du lac. La profondeur du lac a atteint six mètres et sa largeur a augmenté de 200 mètres, et il ne cesse d’avancer en engloutissant quelques abris installés pour les moments de détente.
Le Lac Retba, appelé Lac Rose du fait de la couleur de son eau à certaines périodes de l’année, est situé dans la commune de Tivaouane Peulh Niagues et s’étend sur 3 km2. «Le malheur des uns fait le bonheur des autres», c’est le dicton adéquat pour traduire cette situation qui prévaut avec cette évacuation des eaux pluviales. L’objectif derrière ce plan Orsec, consistait aussi à limiter les dégâts des inondations. Chose faite, mais en retour, c’est tout un patrimoine et plusieurs commerces qui paient la facture salée de cette stratégie.
De 17 km2 à 3 km2
Toutes les eaux de pluie drainées vers le lac, mélangées à celles des fosses septiques, donnent un cocktail d’insalubrité qui s’est déversé sur le Lac Rose : ce qui a provoqué toute une montagne de difficultés impactant une partie de l’économie du Sénégal. De l’autre côté du lac, une autre scène. Des machines rouillées, des hangars vides, des tas de sel. Aux abords de ce décor, un groupe d’hommes discutent tranquillement : il s’agit des saliculteurs. Ces regroupements autour de discussions sur tout et rien font maintenant partie de leur quotidien, car cela fait exactement un an que le Lac Retba ne donne plus de sel. Les machines d’iode, n’ayant pas fonctionné durant plus de dix mois, ont fini par se dégrader. D’ailleurs, les saliculteurs ont perdu 7000 tonnes de sel lors des premiers dégâts enregistrés au lac. Maguette Ndiour, le président de la Coopérative des exploitants de sel du Lac Rose, y va de ses explications. «Cette situation catastrophique a mis à l’arrêt le travail de plus de 10 000 personnes, car la montée de l’eau rend très difficile la collecte du sel», a soutenu M. Ndiour. Malgré ces nombreuses difficultés auxquelles ils font face, les saliculteurs gardent espoir de pouvoir reprendre leur travail sous peu. Effectivement, il y a quelques semaines, ils ont pu avoir un petit échantillon de l’eau du lac, et la couleur rose est encore présente. Ceci est un grain d’espoir qu’ils veulent semer en ces périodes de vifs désagréments. De plus, les quelques dunes de sel entassées aux abords du lac sont le fruit d’une collecte récente. En attendant que la situation s’améliore, M. Ndiour propose l’intervention de l’Etat pour leur permettre de reprendre leur activité. «Ils doivent nous aider en pompant l’eau du lac afin de lui rendre sa profondeur d’antan, c’est seulement de cette façon qu’on pourra trouver du sel», a noté le président Ndiour. La voie cédée aux eaux des pluies traverse plusieurs champs d’agriculteurs avant de se déverser dans le lac. Au même titre que les saliculteurs, ces cultivateurs aussi ont perdu leurs récoltes, car les eaux ont tout emporté.
Face à tous ces désagréments, l’association «Aar Lac Rose», dirigée par Ibrahima Mbaye, et qui s’active dans l’environnement et l’écosystème du lac, a porté le combat de la protection dudit lieu. Ses membres ont fait plusieurs plaidoyers pour sauver le Lac Retba. Alors que les réactions tardaient à venir, ils ont entrepris de bloquer eux-mêmes les eaux en bouchant les tuyaux avec des sacs remplis de sable. Une méthode qui a fait effet pendant un temps avant que les eaux ne reprennent le dessus pour se rediriger vers le lac. En dépit de cela, Ibrahima et son groupe n’ont pas baissé les bras, et cela a débouché sur une bonne nouvelle. Le circuit qui faisait arriver les eaux de pluie avec force dans le lac n’est plus. Et, c’est avec une grande fierté que M. Mbaye parle de réussite. «C’est grâce à nos nombreuses complaintes auprès des autorités que finalement, ils ont construit un bassin pour y endiguer les eaux de pluie, laissant ainsi le lac se reposer», a-t-il assuré. Comme mesure d’urgence, l’Etat du Sénégal a décidé d’implanter cinq bassins pour capter les eaux pluviales qui terminaient leur course dans le lac. Deux parmi ceux-ci sont installés à la Base de la marine française au centre émetteur, deux autres à Niagues, en plus d’autres travaux connexes pour résoudre le problème.
Toutefois, le lac continue encore de recevoir les eaux des pluies, même si ce n’est pas en grande quantité. La brèche qui a été ouverte, n’a toujours pas été fermée, après la création du bassin de rétention. Aujourd’hui, l’espoir est à la régénération du lac pour qu’il retrouve les beaux atours qu’on lui connaissait. En tout cas, Pape ne demande que ça. «Le Lac Rose, sans la couleur rose, ne reflète pas la carte postale qu’on connaît», a-t-il ainsi relevé.
Le Lac Retba, devenu Lac Rose, faisait 17 km2. Il était alimenté à 80% par les eaux de pluie, à travers des rivières qui partent des Niayes, de la zone de Kounoune et Ndiakhirate, et 20% par les eaux souterraines. Maintenant, il fait moins de moins de 3 km2 et sa disparition n’est plus une éventualité. Elle devient imminente, à moins que les mesures annoncées par les autorités soient appliquées avec célérité ?
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OBJECTION AVEC DIALO DIOP
Le vice-préisident du Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles évoque l'actualité sociopolitique nationale marquée notamment par le cas Ousmane Sonko, dans l'émission dominicale de Sud FM
DR DIALO DIOP, VICE-PRESIDENT DU PASTEF SUR LA PRESIDENTIELLE DE 2024 : «Il est clair, sûr et certain que Pastef aura un candidat»
Selon Dr Dialo Diop, avec ou sans son leader, l’ex-parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) aura un candidat qui va défendre son projet à la présidentielle du 25 février prochain. Invité de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, le vice-président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) chargé du panafricanisme et des questions mémorielles a par ailleurs confirmé l’existence d’une liste de compatriotes de la diaspora à arrêter lorsqu’ils vont débarquer à Dakar pour le prochain grand Magal de Touba.
Que le président Macky Sall et son régime se le tiennent pour dit ! Malgré l’emprisonnement de son leader Ousmane Sonko suivi de la décision de sa dissolution, le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), « aura un candidat en 2024 » lors de la présidentielle du 25 février prochain. L’annonce est du viceprésident du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles. Invité de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, Dr Dialo Diop a indiqué que le Pastef est une force politique qu’on ne pourrait rayer d’un seul trait de plume. Sous ce rapport, il a indiqué qu’à défaut de la candidature d’Ousmane Sonko, « le projet de Pastef » sera porté par un autre candidat qui en sera le porte-étendard le 25 février 2024. « Le Pastef en tant que force politique est bien là. Sonko n’est que le chef d’équipe. Chez nous, le chef d’équipe n’est pas un tyran. C’est un coach. Il est clair, sûr et certain que Pastef aura un candidat à l’élection présidentielle de février prochain», a promis l’ancien secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND).
Par ailleurs, s’exprimant sur la situation politique actuelle, le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles a dénoncé le « régime de terreur blanche » où l’actuel gouvernement invoque la loi pour harceler les gens, notamment les militants de leur parti parfois pour un simple motif de port du « bracelet de la liberté ». Le gouvernement invoque la loi pour harceler les gens. Mais dans le même temps, il foule au pied la même loi chaque fois que ça l’arrange. Après la dissolution de Pastef consécutive à l’emprisonnement de son leader, une campagne de kidnappings à la chaîne de nos cadres et militants, y compris des élus locaux, est orchestrée. On arrête même des députés sans lever au préalable leur immunité parlementaire », a-t-il dénoncé.
« Quand vous arrivez aux frontières notamment à l’aéroport et que vous portez ce bracelet que nous appelons bracelets de la liberté, on peut vous interpeller pour cela. Nous avons plusieurs cas, nous avons même des informations faisant état de l’existence d’une liste de nos compatriotes de la diaspora, qui sont attendus lorsqu’ils vont débarquer à Dakar pour le Magal par exemple », a encore martelé Dr Dialo Diop qui fut le plus jeune prisonnier politique sous le régime du président Senghor. Et d’ ajouter : « Il y a également des jeunes qui vous racontent qu’ils ont été sommés dans la rue par des policiers ou gendarmes d’enlever leur bracelet. De quel droit ? Peut-on interpeller un citoyen sur le bracelet montre ou le bracelet de la liberté qu’il porte ? Ça, c’est de la souveraineté privée de l’individu. Tout ceci, c’est du harcèlement policier, judiciaire, on est à 1062 prisonniers ».
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE : Dialo Diop confirme et met en garde le président Sall
Le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles rejette toute idée de report de la présidentielle du 25 février. Invité de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, Dr Dialo Diop accuse le régime en place de vouloir se servir du prétexte d’une intervention militaire au Niger pour acter ce report.
L’ambition prêtée au régime en place de vouloir reporter la présidentielle du 25 février 2024, qui est de plus en plus évoquée par certains observateurs de la vie politique est en prendre très au sérieux. L’alerte est du vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles. Invité de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, Dr Dialo Diop puisque c’est de lui qu’il s’agit, est même allé jusqu’à accusé le régime en place de vouloir se servir du prétexte d’une intervention militaire au Niger pour acter ce report. « Quand voyez cette espèce de fièvre malsaine du chef de l’État à vouloir engager une guerre contre le Niger, on se demande si ce n’est pas une occasion d’avoir un prétexte pour reporter notre élection. Il y a des troubles dans le pays, il y a l’instabilité, il a des difficultés manifestement à désigner le candidat malgré la carte blanche que lui aurait donnée sa coalition. Une bonne guerre en plus régionale et les carottes sont cuites», a martelé l’ancien secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) créé dans la clandestinité par Cheikh Anta Diop en 1976 et reconnu le 18 juin 1981 avec la Loi 81-17 du 6 mai 1981 instaurant le multipartisme intégral.
Loin de s’en tenir-là, Dialo Diop, toujours au micro de notre confrère Baye Oumar Guèye, a indiqué que le régime en place a déjà posé plusieurs étapes du processus visant à décaler la date de cette élection pour laquelle, il peine encore à choisir son candidat et que la guerre projetée au Niger n’est que la dernière étape. « Il y a l’état d’urgence à l’intérieur du Sénégal parce que notre parti (Pastef) a été interdit de fait avant d’être interdit légalement, juridiquement. On est dans un état d’urgence non déclaré, mais on va avec vers un état d’urgence, c’est ce qui arrange le régime. Et après, il vous dira, on est en situation d’état d’urgence, on risque même d’aller à un état de siège avec la loi martiale afin de reporter l’échéance présidentielle pour laquelle manifestement, il n’est pas prêt ». Poursuivant son propos, le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles a toutefois tenu à mettre en garde les responsables du régime en place non seulement sur cette ambition de report de la présidentielle mais aussi sur les injustices que son parti continue de subir. « Nous ne le laisserons pas imposer des mesures illégales, injustes et inhumaines, exactement, comme ont dit les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger et qui sont victimes de sanctions de la Cédéao. Comme l’avaient dit auparavant les militaires maliens, le gouvernement provisoire de Assimi Goïta au moment des sanctions qui ont été imposées pendant 6 mois et qui ont été obligés de lever sans amener le gouvernement malien à la résipiscence. Ce sera exactement la même chose », a-t-il prévenu.
En effet, selon lui, l’aboutissement d’un tel projet de report de la présidentielle permettra naturellement à l’actuel chef de l’Etat de se repositionner pour revenir dans la course en vue de réaliser son projet de 3e candidature. « Il cherche à avoir un prétexte pour dire qu’il était invalidé pour l’échéance du 25 février constitutionnel, mais que maintenant nous sommes hors Constitution. Et que donc dès lors, c’est lui-même qui va se représenter pour un 3e mandat du fait de la loi martiale qui installe une situation hors mandat. C’est, ce genre d’artifice et d’astuces politico juridiques qui sont le fort des agents de la France-Afrique ».
IMPACT DE LA GREVE DE FAIM SUR LA SANTE DU MAIRE DE ZIGUINCHOR : Dr Dialo Diop dénonce la restriction des données médicales de Sonko
L a grève de la faim est la seule arme dont dispose un citoyen dans les conditions carcérales s’il est convaincu d’être dans son bon droit. L’avis est du vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles. Interpellé hier, dimanche 27 août lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) sur les conséquences au plan sanitaire de la grève de faim entamée par son leader, Ousmane Sonko, depuis 29 jours, Dialo Diop a précisé que c’est pour « marquer sa protestation contre l’arbitraire dont il est victime » qu’il a pris cette décision. Car selon lui, « dans les conditions carcérales, la seule arme du citoyen, s’il est convaincu d’être dans son bon droit, c’est la grève de la faim ».
Poursuivant son propos, Dialo Diop par ailleurs Docteur en Médecine et en Sciences Biologiques, et enseignant-chercheur en microbiologie retraité de la Faculté de médecine de l’UCAD à Dakar, n’a pas manqué de déplorer le refus des autorités de communiquer les « données cliniques » d’Ousmane Sonko même à son médecin traitant. En effet, estimant qu’ils ne veulent pas prendre le « risque de compromettre la vie d’Ousmane Sonko », il a indiqué qu’un accès aux données clinques du leader de Pastef leur aurait permis d’évaluer son état actuel de santé. « Je n’ai pas de données détaillées sur son état clinique. Il semble que son propre médecin traitant, le professeur Cissé non plus, n’a plus accès à lui. C’est ce que j’ai appris par la presse. Il est donc vraisemblablement entre les mains des médecins soit de l’Administration pénitentiaire, soit de l’hôpital militaire Principal, mais nous avons les informations par voie de presse que son état clinique qui serait alarmant ».
Toutefois, nonobstant cette situation, le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles a indiqué que les « modalités de la grève de la faim et sa durée dépendent des autorités et non de lui. Lui, il est dans une attitude d’autodéfense même s’il expose sa vie dans le long terme ».
ZIMBABWE : LE PRÉSIDENT SALUE UNE DÉMOCRATIE MATURE MALGRÉ UNE RÉÉLECTION CONTESTÉE
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa s'est félicité dimanche de rester à la tête d'une "démocratie mature" et d'une "nation indépendante et souveraine", au lendemain de l'annonce de sa réélection à l'issue d'un scrutin contesté
"Nous avons démontré que nous sommes une démocratie mature", a affirmé le chef d'Etat de 80 ans, reconduit pour un second mandat, dans un discours prononcé au palais présidentiel, dans la capitale Harare. "Nous sommes fiers d'être une nation indépendante et souveraine", a-t-il poursuivi en remerciant "les missions d'observation qui ont assisté à nos processus électoraux sans parti pris".
Plus tôt dans la semaine, les observateurs de l'Union européenne, d'Afrique australe (SADC) et des pays du Commonwealth ont unanimement mis en doute la régularité du scrutin. Les Zimbabwéens se sont rendus aux urnes mercredi et jeudi pour choisir leur président et leurs députés. Le scrutin, qui devait se clore mercredi soir, a dû être prolongé au lendemain. Les défaillances, notamment le manque de bulletins dans les bureaux, se sont multipliées, en particulier à Harare, un bastion de l'opposition.
Selon les résultats officiels annoncés tard samedi, M. Mnangagwa a obtenu 52,6% des suffrages exprimés, contre 44% en faveur de Nelson Chamisa, son principal rival à la tête du premier parti d'opposition (Coalition des citoyens pour le changement, CCC). Le CCC, qui a dénoncé des fraudes, a refusé d'entériner les résultats "faussés". Les observateurs internationaux ont souligné de "graves problèmes" entachant la "transparence" du scrutin et la violation de "nombreuses normes internationales" régissant des élections démocratiques.
Des électeurs étaient introuvables sur les listes tandis que d'autres ont été la cible d'intimidations dans les bureaux de vote. Le vote s'est malgré tout déroulé dans un contexte "calme et pacifique". "En tant qu'État souverain, nous demandons à tous nos invités de respecter nos institutions nationales", a souligné M. Mnangagwa, préférant porter l'attention sur "l'énorme participation à l'exercice de ce droit sacré qu'est le vote".
Près de 69% des inscrits se sont rendus aux urnes, selon la commission électorale. La campagne dans le pays, dirigé d'une main de fer par le héros de la libération Robert Mugabe jusqu'à un coup d'Etat en 2017, a été marquée par une répression sans nuance de l'opposition.
En 2018, M. Mnangagwa, successeur de Mugabe, avait été élu de justesse (50,8%). L'armée avait tiré sur des manifestants deux jours après le scrutin, faisant six morts. M. Chamisa, alors déjà son adversaire, avait contesté le résultat avant d'être débouté par la justice.
LA JUSTICE VA S'APPLIQUER
Le Premier ministre, Amadou Ba, a tenu à faire comprendre aux 142 signataires de la pétition pour la libération de Ousmane Sonko que la Justice va s’appliquer dans le traitement des procédures ouvertes à l’encontre de ce dernier
La pétition signée par 142 personnalités plaidant auprès du chef de l’Etat, Macky Sall, pour l’élargissement du leader du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, continue de faire réagir les autorités de l’Etat. Quelques jours après la tribune du ministre du Commerce, des Pme et de la consommation, porte-parole du gouvernement, Abdfou Karim Fofana, répondant à ces intellectuels, c’est au tour du Premier ministre de réagir. Amadou Ba, qui est aussi ministre des Sports par intérim, s’est exprimé sur cette question hier, en marge de la cérémonie de présentation de la Coupe du Sénégal de football devant mettre aux prises, ce dimanche au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, Jaraaf de Dakar et Stade de Mbour.
Le Premier ministre s’est voulu direct dans son propos, puisqu’il milite pour qu’on laisse Dame justice faire son travail. «La Justice va s’appliquer, elle est indépendante. Celle-ci fera le travail conformément aux lois et règlements», a fait savoir le chef du gouvernement, qui s’exprimait en wolof. Il reste convaincu que «ce sont les acteurs de la Justice qui apprécient toutes les situations». Lorsque ces derniers «auront effectué leur mission, le gouvernement acceptera la décision qu’ils arrêteront».
En s’adressant aux signataires de la pétition en question devant la presse, Amadou Ba dira : «Nous invitons ces intellectuels à lancer d’abord un appel de paix dans le pays, et à surtout demander aux fauteurs de troubles d’arrêter et de respecter les décisions de Justice.» Le Pm Amadou Ba fera aussi comprendre : «Notre pays est aussi une démocratie avec la séparation des pouvoirs. A propos de toutes les affaires dont vous faites mention, l’Etat respectera les principes édictés. Le gouvernement respectera l’Etat de Droit.» Non sans soutenir que le Sénégal demeure un pays de liberté où chaque citoyen peut donner son opinion sur n’importe quel sujet dans la paix et le respect mutuel.
L'ÉNIGME KARIM WDE
Décryptage du cas du fils de l'ancien président Abdoulaye Wade désormais réhabilité, mais dont la stratégie politique suscite scepticisme et interrogations y compris dans le camp du PDS
Un article publié le 23 août 2023 par le journal Le Monde aborde le cas Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, et de ses ambitions politiques en vue de l'élection présidentielle du 25 février 2024.
En voie de réhabilitation et après des années d'inéligibilité, Karim Wade est en lice pour conquérir l'électorat sénégalais en vue de l'élection présidentielle à venir. Malgré son nom qui est souvent associé aux ténors de la scène politique sénégalaise, Karim Wade se distingue davantage par son silence plutôt que par des déclarations médiatiques, ce qui intrigue alors que l'élection se rapproche.
Karim Wade avait été condamné à six ans de prison par la Cour de répression de l'enrichissement illicite, une juridiction spéciale, pour des affaires controversées. Cependant, il avait bénéficié d'une grâce présidentielle en 2016 et avait ensuite vécu en exil au Qatar, mettant fin à ses déboires judiciaires.
Alors que le scrutin approche, Karim n'a pas encore clarifié ses intentions ni annoncé la date de son retour au Sénégal. Ses rares interventions se résument à des messages sur les réseaux sociaux et des communications transmises par son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS). Cette incertitude alimente la curiosité et le mystère autour de ses plans politiques.
L'article souligne que Karim Wade devra faire un grand effort pour rattraper le temps perdu et gagner en popularité auprès des électeurs, en particulier chez les plus jeunes. Son absence prolongée de la scène politique et le manque d'utilisation efficace des réseaux sociaux pour promouvoir son discours et son image ont nui à sa visibilité et à sa notoriété.
L'ancien ministre, âgé de 55 ans, est décrit comme souhaitant garder la maîtrise du temps, mais cette stratégie pourrait être risquée compte tenu du court laps de temps avant l'élection présidentielle.
Karim Wade pourrait tenter de capitaliser sur l'aura de son père, Abdoulaye Wade, qui avait réussi à revenir sur la scène politique après une période d'absence et à remporter l'élection présidentielle en 2000. Cependant, l’ancien ministre devra également faire face à des défis tels que la fragilité de l'appareil politique construit par son parti et le scepticisme de certains segments de la population quant à sa personnalité.
L'article met également en lumière la situation politique complexe au Sénégal, avec le président sortant Macky Sall ayant décidé de ne pas briguer un troisième mandat. Karim Wade pourrait donc chercher à exploiter cette dynamique pour réaliser un retour politique réussi, bien que ses performances électorales passées n'aient pas été très impressionnantes.