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25 mai 2025
LA FIFA SUSPEND LE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION ESPAGNOLE DE FOOTBALL
Luis Rubiales est accusé d'avoir embrassé de force la capitaine espagnole Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du monde féminine remportée par l'Espagne.
La commission de discipline de la Fédération internationale de football (Fifa) a annoncé, samedi 26 août, avoir suspendu à titre conservatoire le président de la Fédération espagnole, Luis Rubiales, au cœur d'un scandale après avoir embrassé sur la bouche la capitaine des championnes du monde.
Après avoir présenté des excuses tardives, Luis Rubiales a refusé de manière vindicative de démissionner vendredi lors d'une assemblée générale de la Fédération espagnole (RFEF), aggravant la crise qui secoue le football espagnol.
"Le président de la commission de discipline (...) a décidé aujourd'hui [samedi] de suspendre à titre conservatoire M. Luis Rubiales de toutes les activités liées au football au niveau national et international", indique la Fifa dans un communiqué.
La durée de cette suspension est de 90 jours, en attendant une décision sur le fond, précise la Fédération internationale, qui ajoute en avoir informé l'intéressé et l'UEFA, dont Luis Rubiales est vice-président.
L'affaire provoque un énorme scandale en Espagne, où le gouvernement, les principaux sponsors de l'équipe nationale féminine, mais aussi d'anciens internationaux comme le gardien de but Iker Casillas, ont exprimé leur indignation devant le refus de Luis Rubiales de démissionner et son discours fustigeant de "faux féministes" qui tenteraient de "l'assassiner" sur le plan social.
Outre le baiser volé, Luis Rubiales a été filmé en train de s'empoigner les organes génitaux pendant la finale remportée par l'Espagne contre l'Angleterre (1-0) dimanche en Australie.
Après quatre jours de silence gêné, la Fifa s'était saisie jeudi de l'affaire en annonçant l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre le patron de la RFEF.
EN AFRIQUE, LE MODÈLE WAGNER RISQUE DE PERDURER
La question de l'avenir de Wagner est posée après la mort présumée de son chef Evguéni Prigojine, mais la Russie a tout intérêt à ce que continuent les activités protéiformes du groupe sur le continent, estiment les experts
La question de l'avenir de Wagner est posée après la mort présumée de son chef Evguéni Prigojine, mais la Russie a tout intérêt à ce que continuent les activités protéiformes du groupe en Afrique, un de ses principaux champs d'opération, estiment les experts.
La Russie a sous-traité depuis 2014 à Wagner une partie de son action en Afrique: sécuritaire avec le déploiement de combattants aux côtés des armées nationales en Libye, puis en Centrafrique et au Mali; politique avec des campagnes de désinformation et de déstabilisation; commerciales avec l' exploitation de ressources minières.
Le Kremlin n’a aucun intérêt que cela cesse, estiment les analystes. Avec ou sans Wagner, "la Russie veut conserver ses intérêts économiques et sécuritaires en Afrique, c’est un objectif prioritaire", estime Rama Yade, directrice Afrique du groupe de réflexion américain Atlantic Council.
Parmi les dernières images d'Evguéni Prigojine vivant figurent celles diffusées lundi où, en tenue de camouflage avec un fusil d'assaut, il disait se trouver en Afrique et travailler à la grandeur de la Russie. C'était sa première apparition face caméra depuis son éphémère rébellion contre le Kremlin en juin.
Avant la disparition d'Evguéni Prigojine, de son bras droit Dmitri Outkine et d'autres responsables de Wagner dans le crash mystérieux de leur avion mercredi, le think-tank new-yorkais Soufan Center sondait déjà les conséquences de la mutinerie: "Il est presque certain que Wagner, ou une entité similaire sous un nouveau nom, va continuer à mettre en œuvre la même stratégie: identifier des Etats fragiles auxquels apporter un appui sécuritaire, au sens large, en échange de l’accès aux ressources minières". Wagner était soutenu financièrement par l’État russe, mais en retour "c’était aussi une entreprise lucrative pour Moscou", disait-il.
L'Afrique est le théâtre d'une âpre bataille stratégique entre puissances et le Kremlin y dispose d'autres vecteurs d'influence que Wagner: ambassades, acteurs économiques, chaînes de télévision, églises orthodoxes...
"Les succès de Wagner en Afrique sont aussi relativement soutenus par d’autres réseaux russes", rappelle Lou Osborn, membres de l’ONG All Eyes On Wagner, co-auteur d’un livre sur le sujet qui doit sortir en septembre. "Wagner est le véhicule du néocolonialisme russe et il n'y a pas de raison que cela s'arrête", dit l'opposant centrafricain Joseph Bendounga.
"Unique option"
Reprendre en main une organisation aussi complexe, qui a tissé autant de réseaux, s’annonce ardu. "Le Kremlin n’a aucune intention d’abandonner les activités initiées par Prigojine en Afrique, mais le transfert de ces opérations vers un successeur sera une affaire délicate", estime Peter Rough, analyste au Hudson Institute.
"Le président Vladimir Poutine lui-même a récemment admis que le Kremlin n’avait pas une compréhension totale du système complexe mis en place par Evgueni Prigojine", notait le Soufan Center.
"Remplacer le personnel de Wagner en Afrique nécessite de trouver de nouveaux candidats disposant de suffisamment de réseaux et d’expérience", abonde John Lechner, chercheur indépendant et auteur d’un livre à paraître sur Wagner. Dans un pays comme la Centrafrique, où le groupe n’a cessé de gagner en influence depuis son arrivée en 2017 jusqu’à soutenir l’organisation d’un référendum constitutionnel en juillet, "il est très probable que certaines figures clefs de l’organisation conservent leurs postes", prédit-il.
La figure d'Evguéni Prigojine à elle seule laisse un vide. "Il y aura sûrement beaucoup de personnalités qui chercheront à exprimer leur volonté de s’occuper de ces activités difficiles, à condition d’avoir un financement approprié, mais elles seront sûrement inférieures à Prigojine, par leur ampleur et par leur importance", pointe Denis Korotkov, journaliste russe d’investigation.
L'enjeu peut être considérable pour certains partenaires africains de Wagner. Les détracteurs de sa présence en Afrique, comme la France ou les Etats-Unis, l'accusent de servir d'assurance-vie à des régimes comme la junte au pouvoir au Mali.
Pour les gouvernements africains qui ont besoin d’une alternative aux partenaires occidentaux, "Wagner reste l’unique option disponible", assure John Lechner. La junte malienne n'a jamais admis avoir recouru aux services de Wagner. Elle n'a pas réagi à la mort de son chef.
Fidèle Gouandjika, en revanche, ne se dit guère inquiet pour l'avenir. Ce ministre conseiller spécial du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, arborant des insignes du groupe sur son tee-shirt, a assuré à l'AFP que la disparition d'Evguéni Prigojine "ne changera rien ici sur le terrain"."Nous avons un accord de défense avec la Fédération de Russie et c'est dans le cadre de cet accord que la fédération de Russie a sous-traité avec les paramilitaires de Wagner", a-t-il dit.
par Pathé Diop
YORO DIA, UN PIÈTRE POLITOLOGUE
Tout ce que vous attribuez à Max Weber, celui-ci ne l’a jamais tenu nulle part, et encore moins dans Le savant et le politique auquel vous vous référez. Vous faites du bricolage
Il y a quelques semaines, j’avais lu un article publié par Yoro Dia, ministre conseiller, politologue qui plus est. Ce qui avait principalement retenu mon attention à la lecture de cet article était moins les attaques très dures, et par ailleurs capillotractées, contre le parti Pastef, notamment ses prétendues liaisons avec l’islam radical et avec le MFDC, que ses références à la science politique, notamment et surtout son approche plus qu’approximative de la science politique. Surtout pour quelqu’un se présentant comme un politologue.
En effet, dans la plupart de ses contributions, il n’hésite pas à brandir la casquette du politologue. J’avais quand même trouvé curieux que Yoro Dia, qui convoquait le politologue, titre qui accorde tout de même une certaine autorité en la matière, était foncièrement médiocre en matière de science politique. Seulement, ma remarque s’arrêtait là. L’algorithme combinatoire de Facebook, qui a le don de te proposer des choses que tu n’as expressément pas demandées, me suggère par la suite un autre article écrit par ce même Yoro Dia, ce même ministre conseiller, politologue de surcroît et surtout, réagissant à une publication de Felwine Sarr (« Nous tenir éveillés », in Seneplus, le 20/08/2023). Après avoir pris encore le temps de lire le texte de Yoro Dia (« Dommage qu’un si grand esprit comme Felwine Sarr ait dégénéré en nervi intellectuel », in Senego, le 22/08/2023), ma curiosité a été plus qu’agitée, tellement je me suis aperçu de sa propension à se tourner vers la science politique afin d’investir ses attaques de l’autorité de la science.
Alors, je me suis décidé à effectuer quelques recherches sur Yoro Dia, sur ce politologue qui ne cesse de convoquer la science politique, mais j’avais quelques doutes sur sa connaissance du domaine. Donc, des recherches pour en savoir davantage sur le personnage, et éventuellement sur ce qu’il aurait écrit. Ainsi, dans les quelques articles publiés sur quelques colonnes de la presse sénégalaise dont les recherches que j’ai effectuées m’ont permis de mettre la main, je remarque quelqu’un de plus qu’hyperactif, ayant une propension à recourir à la science politique, à citer des auteurs tels que Max Weber, Hannah Arendt, Karl Popper, Henry Kissinger, Martin Heidegger, Alain Peyrefitte, Alexis de Tocqueville, Cicéron Gérard Grunberg, Georges Vedel, Henrich Heine, Talleyrand, Christophe Jaffrelot, et j’en passe.
Toute de suite, il me vient à l’esprit ce propos qu’on prête à Françoise Sagan, « la culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale », tellement la brochette d’auteurs et de politistes que cite Yoro Dia dans un même article me semble une stratégie, celle d’en citer autant pour dissimuler la portion congrue caractéristique de son niveau de culture politologique.
Dans sa réaction à la contribution de Felwine Sarr du 22 août, Yoro Dia le rappelle à l’ordre en le renvoyant à Max Weber. Il dit : « dans son classique Le Savant et le politique, Max Weber nous dit de façon fort sage qu’en prenant une position politique, on cesse d’être savant » parce qu’en le faisant, on s’éloigne de ce qu’il appelle la « neutralité axiologique qui doit être consubstantielle à la démarche de l’intellectuel ». Dans sa réaction au texte écrit par Felwine Sarr, Boubacar Boris Diop et Mohamed Mbougar Sarr (« Cette vérité que l’on ne saurait cacher », in Seneplus, le 4/05/2023), Yoro Dia soutient que non seulement leur texte est « éminemment politique pour ne pas dire fondamentalement partisan », mais encore Felwine, Boris et Mbougar « confirment ainsi Max Weber qui disait : « les associations de savants dès qu’elles discutent de la paix et de guerre, sont des associations politiques non scientifiques » parce que « prenant une position politique, on cesse d’être savant » car on n’est plus dans la « neutralité axiologique » qui faut-il le rappeler doit être consubstantielle à la démarche de l’intellectuel ou du savant. » Concernant la réplique qu’il apporte à la tribune de 104 intellectuels, il cite encore Max Weber : « dans son Savant et le politique, un ouvrage devenu célèbre, Max Weber nous dit de façon fort sage qu’en « prenant une position politique, on cesse d’être savant » parce que on s’éloigne alors de ce qu’il appelle la « neutralité axiologique » laquelle doit être consubstantielle à la démarche de l’intellectuel ou du savant. C’est pourquoi, ajoute le célèbre sociologue [Max Weber faut-il entendre], « les associations de savants, dès qu’elles discutent de la paix et de guerre, sont des associations politiques non scientifiques » (Yoro Dia, « Le Sénégal, entre populisme et Etat de droit », in Jeune Afrique, le 7/04/2023). Je précise que les fautes dans les « citations » ne sont pas miennes, mais bien de Yoro Dia.
Je n’y vais pas par quatre chemins Yoro Dia, le politologue : tout ce que vous attribuez à Max Weber, celui-ci ne l’a jamais tenu nulle part, et encore moins dans Lesavant et le politique auquel vous vous référez. C’est très malhonnête de la part de quelqu’un, d’un politologue de surcroît, qui devait au moins connaître sur le bout des doigts Le savant et le politique dont il rappelle, à juste titre par ailleurs, qu’il est devenu un classique. Oui, vous êtes malhonnête parce que, tactiquement, vous prenez la précaution d’entourer de guillemets des propos que vous forgez vous-même et que vous attribuez à Max Weber. Permettez-moi d’en apporter la preuve, le texte à l’appui : dans Le savant et le politique, à aucun moment, Max Weber ne dit, je vous cite, citant vous-même et faussement Max Weber, « qu’en prenant une position, on cesse d’être savant » car on n’est plus dans la « neutralité axiologique ». Vous faites du bricolage ! Non seulement, de prime abord, on remarque une phrase très laborieuse, construite par vos soins qui ne peut et ne provient ni de Weber, ni imputer à une quelconque mauvaise traduction du texte original, mais de vous-même.
Dans Le savant et le politique, notamment dans la première partie où il est question de neutralité axiologique, mieux de probité intellectuelle, à savoir « le métier et la vocation de savant », Max Weber s’adresse au savant, à l’universitaire, au professeur dans l’amphithéâtre, oui je dis bien dans l’amphithéâtre : « la politique n’a pas sa place dans la salle de cours d’une université. Elle n’y a pas sa place, tout d’abord du côté des étudiants (…) Mais la politique n’a pas non plus sa place du côté des enseignants. Et tout particulièrement lorsqu’ils traitent scientifiquement les problèmes politiques. Moins que jamais alors, elle n’y a pas sa place.
En effet, prendre une position politique est une chose, analyser scientifiquement des structures politiques et des doctrines de partis en est une autre. Lorsqu’au cours d’une réunion publique on parle de démocratie, on ne fait pas un secret de la position personnelle que l’on prend, et même la nécessité de prendre parti de façon claire s’impose comme un devoir maudit. Les mots qu’on utilise en cette occasion ne sont plus les moyens d’une analyse scientifique, mais ils constituent un appel politique en vue de solliciter les prises de position chez les autres. » (cf. Le savant et le politique, traduit par Julien Freund et introduit par Raymond Aron, Plon, 1959, . pp. 78-79). Je cite encore Max Weber, parlant de l’éventuelle position politique du professeur ou de l’universitaire (tenez, Weber ne parle jamais de l’intellectuel, les rares fois qu’il fait usage de ce terme, ce n’est jamais en tant que catégorie nominale, mais en tant qu’adjectif) : « s’il [le professeur] se sent appelé à participer aux luttes entre les conceptions du monde et les opinions des partis, il lui est loisible de le faire hors de la salle de cours, sur la place publique, c’est-à-dire dans la presse, dans les réunions publiques, dans les associations, bref partout où il voudra. » (p. 88) Voyez-vous, Yoro Dia, que Weber ne refuse aucunement à l’universitaire d’avoir une position politique : « [o]n ne peut jamais exiger de lui [au professeur s’entend] que la probité intellectuelle ». (p.81)
Alors comment pouvez-vous ignorer, et surtout le leur reprocher, qu’en commettant un texte sur la situation politique, Felwine Sarr, Mohamed Mbougar Sarr et Boubacar Boris Diop aient pris une position politique ? que leur texte, comme vous le qualifier soit « éminemment politique » ? Cela va de soi. Leur opposer la neutralité axiologique en tant qu’universitaires ou scientifiques, c’est tout ignorer de Weber, et en tant qu’intellectuels, c’est tout ignorer de la figure de l’intellectuel : l’intellectuel se caractérise par son engagement, autrement dit par ses prises de position. Ne le savez-vous pas ? Puisque vous aimez tant citer des auteurs pour essayer de donner de la valeur à votre propos, je vous en cite volontiers des figures qui sont à la fois des universitaires et des intellectuels : Pierre Bourdieu, Malick Ndiaye, Michel Foucault, Cheikh Anta Diop, Noam Chomsky. Alors, dire que « Felwine Sarr n’est plus dans la science, il est dans la politique » passe de commentaire au regard de l’éclairage de Weber.
Vous confondez par ailleurs l’intellectuel et l’universitaire : un intellectuel n’est pas nécessairement un universitaire (Jean-Paul Sartre, Naomi Klein), un universitaire n’est pas non plus nécessairement un intellectuel (Momar-Coumba Diop). Cependant, un universitaire peut être aussi un intellectuel, seulement il faut savoir distinguer ces deux figures selon les espaces dans lesquels elles s’expriment. Votre méconnaissance de ces deux figures, que vous cristalliser confusément en la personne de Felwine Sarr, vous incline à rater votre cible et à vous engluer dans des contradictions. En effet, quand vous dites que Felwine Sarr « n’est plus dans la science [mais qu’]il est dans la politique » et toute suite après, et dans une même phrase, vous lui contestez son éveil politique mais lui reconnaissez, curieusement, cet éveil dans le domaine de l’économie, vous êtes coupable de contradiction, contradiction qui peut légitimement faire l’objet de requalification en mauvaise foi : Yoro Dia, vous êtes définitivement de mauvaise foi, ceci est un jugement sans appel.
Non seulement vous êtes malhonnête, intellectuellement je me serais laisser gagner par le désir d’ajouter, seulement je doute que l’intellect ne soit déjà tout entamé par un accommodement trop excessif avec le pouvoir, mais faussaire vous l’êtes également, et absolument, Yoro Dia. Parce que vous subtilisez, sans scrupule aucun, les propos de Raymond Aron, tenus dans son introduction au Savant et le politique, que vous attribuez, avec assurance en plus, à Weber. C’est bien Raymond Aron qui, dans son introduction au savant et le politique de Weber, à la page 15, dit, je cite en vous corrigeant bien sûr (prenez au moins le temps de citer correctement, sans fautes. Il est curieux que toutes les fois que vous avez cité le propos de Raymond Aron, et dans des publications différentes, vous commettez toujours la même faute), « [l]es associations de savants, dès qu’elles discutent de la paix ou de la guerre, sont des associations politiques et non scientifiques ». Voyez-vous que Max Weber n’a jamais tenu ce propos, mais bien Raymond Aron.
Venons-en maintenant à Carl Von Clausewitz dont vous, Yoro Dia, ne vous contentez pas seulement de citer, mais paraphraser par deux fois : « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, nous dit Clausewitz », dites-vous, Yoro Dia. Et tout de suite après, vous ajoutez, « [l]a politique de profanation et de désacralisation de l’Etat et de nos institutions n’est rien d’autre que la continuation de la guerre de MFDC par d’autres moyens politiques » (« Indignation illégitime », publié le 14 septembre 2022 sur Jotali Xibar. Le 9 juillet 2023, dans le jury du dimanche, vous dites, « je suis de ceux qui pensent que l’un des projets dans le projet de Pastef est la continuation de la guerre perdue par le MFDC par d’autres moyens, notamment la politique. Là, on assiste à un procédé consistant à convoquer une des formules les plus connues, la formule de Clausewitz en l’occurrence, en la dévoyant pour s’octroyer le sens de la formule : c’est du sophisme très vulgaire. Il est d’autant vulgaire que vos deux formules n’ont aucun sens, aussi bien en les considérant en eux-mêmes qu’en les plaçant dans leur contexte d’énonciation.
Alors, en vous levant en bouclier contre quiconque émet son opinion sur le dévoiement de la démocratie, de l’Etat de droit, sur la mauvaise gouvernance, vous vous engagez résolument sur des chemins qui ne mènent nulle part, si ne sont ceux qui révèlent la platitude de votre culture et le piètre politologue que vous êtes. Pour preuve, intéressons-nous d’ailleurs à l’auteur des chemins qui ne mènent nulle part que vous convoquez à longueur d’articles, à savoir Martin Heidegger. A propos de ce dernier, vous dites : « parier sur les nazis n'était [pour lui] qu’une hypothèse de travail qui ne l’empêchera pas de continuer à faire d’autres hypothèses après la chute des nazis. » Sacré Yoro Dia !
Je suis surpris que vous ne sachiez pas que Heidegger n’était pas un scientifique qui, sur le plan de la démarche, procédait par poser des hypothèses qu’il confrontait aux faits afin de les corroborer ou les infirmer : Heidegger était un philosophe dont la réflexion le conduisait à formuler plutôt des thèses. Ce que vous appelez maladroitement « parier sur les nazis » de la part de Heidegger n’était pas une hypothèse : Heidegger était engagé dans le nazisme. Engagement qui résulte de l’affinité effective, tenez, concept que j’emprunte à Max Weber, entre le nazisme et les valeurs de la décadence découlant de son excès de pensée métaphysique, à savoir le libéralisme, l’individualisme, la société de masse, le relativisme des valeurs, la technique, etc. C’est certainement parce que vous ignorez tout du débat engagé depuis 1987 par Victor Farias sur le rapport de Heidegger au nazisme, débat auquel ont pris part, en France, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye, Philippe Lacoue-Labarthe Emmanuel Faye, Sidonie Kellerer, Roger-Pol Droit, etc. que vous vous laissez entrainer dans des considérations aussi erratiques. Puisque Heidegger vous intéresse tant, une petite information qui vous intéressera certainement : Roger-Pol droit a publié un article dans Le monde, le 11 août 2023, portant sur l’engagement de Heidegger au nazisme, article intitulé « Heidegger, hitlérien sans remords ».
Tellement vous ne savez pas où donner de la tête que vous faites feu de tout bois, hélas certains bois sont bien ignifugés pour éviter les pires malheurs.
LES AMBITIONS ÉTOUFFÉES DE BENNO
La multiplication des ambitions reflète, selon le politologue Maurice Soudieck Dione, la difficulté pour le président sortant de choisir un successeur naturel après avoir bridé les aspirations de nombreux membres de sa coalition durant ses deux mandats
Le Sénégal se prépare activement pour l’élection présidentielle de février 2024. Alors que le président Macky Sall achève ses deux mandats, l'attention se porte maintenant sur la désignation du candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY). Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique ce samedi 26 août 2023, Maurice Soudieck Dione, professeur à l'Université Gaston-Berger de Saint-Louis, livre ses réflexions sur cette actualité et souligne les défis auxquels est confronté le président sortant.
Au cours de ses deux mandats présidentiels, Macky Sall a réussi à éviter l'émergence d'un héritier politique naturel au sein de sa propre coalition. Selon Maurice Soudieck Dione, le président sénégalais a habilement empêché les ambitions de se développer au sein de Benno Bokk Yakaar. Cette stratégie a permis à Macky Sall de maintenir le suspense quant à son dauphin potentiel, ce qui a contribué à étouffer les rivalités et les divisions internes au sein de sa majorité.
Cependant, alors que la fin du mandat de Macky Sall approche, les prétendants à la candidature de BBY sont de plus en plus nombreux. Cette multiplication des ambitions reflète, selon l'analyse de Maurice Soudieck Dione, la difficulté pour le président sortant de choisir un successeur naturel après avoir bridé les aspirations de nombreux membres de sa coalition durant ses deux mandats.
Cette situation met en lumière les enjeux politiques auxquels est confronté le Sénégal. Le choix du candidat de BBY aura des répercussions importantes sur les dynamiques politiques à venir. La désignation d'un successeur capable de rassembler les différentes factions de la coalition sera essentielle pour maintenir la stabilité politique et poursuivre les avancées réalisées sous la présidence de Macky Sall.
Face à cette attente grandissante, le président Macky Sall devra prendre une décision qui non seulement répond aux intérêts de sa coalition, mais aussi à ceux du peuple sénégalais. Le choix d'un candidat capable de continuer sur la voie du développement économique, de la stabilité sociale et de la promotion des droits et des libertés sera essentiel pour l'avenir du pays.
Alors que le Sénégal se prépare pour une nouvelle élection présidentielle, l'attention se concentre sur la désignation du candidat de Benno Bokk Yakaar. Le choix du successeur de Macky Sall sera un moment décisif pour le pays, déterminant les orientations politiques à venir.
PAR THIERNO MONÉNEMBO
NON AU CARTEL DES PUTSCHISTES !
Ce putsch au Niger est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. La Cedeao doit prendre ses responsabilités.
Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.
Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.
Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.
D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.
En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.
Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert.
Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger.
LA FSF DEMANDE A LA CAF DE DECIDER DU LIEU DE LA RENCONTRE SENEGAL-RWANDA
L a Fédération rwandaise de football avait sollicité celle du Sénégal pour organiser le match de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique, entre le Rwanda et le Sénégal, à Dakar et le match retour du 9 septembre à Kigali
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a demandé à la Confédération africaine de football (CAF) de décider du lieu où se jouera le match de la sixième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023, entre le Sénégal et le Rwanda, a annoncé hier, vendredi 25 août, son président, Augustin Senghor.
L a Fédération rwandaise de football avait sollicité celle du Sénégal pour organiser le match de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique, entre le Rwanda et le Sénégal, à Dakar et le match retour du 9 septembre à Kigali
Selon Augustin Senghor, «la fédération avait donné son accord de principe pour aider par solidarité le Rwanda sur sa requête au vu de ses difficultés liées à l’absence de stade homologué dans son pays». Il a rappelé que le Sénégal avait ‘’supporté tous les frais d’organisation du match aller du 7 juin 2022’’. ‘’Nous demandons à la CAF de prendre une décision’’, a-t-il dit.
‘’La FSF n’avait donc pas pris un engagement au sens contractuel obligatoire, car le Sénégal n’avait aucun intérêt ni aucune contrepartie sportive ou financière quelconque dans l’opération mais elle était mue par un esprit de solidarité pour permettre à la Fédération sœur de préserver ses chances de qualification’’, a-t-il expliqué.
Le président de la FSF a soutenu qu’à cause de l’évolution du calendrier des éliminatoires et de l’engagement officiel pris avec l’Algérie pour le match amical du Sénégal, la situation a changé. ‘’Nous estimons qu’à trois jours du match contre l’Algérie (le 12 septembre) nous ne devrons pas prendre nos joueurs pour les sacrifier dans un match qui n’a pas d’enjeu ni pour nous ni pour le Rwanda’’, a-t-il expliqué.
Le Sénégal et le Rwanda partagent le groupe L. Les Lions, premiers du groupe avec 13 points, sont déjà qualifiés pour la CAN 2023. Les Rwandais, derniers du groupe avec deux points, sont éliminés
«Nous avons proposé de prendre en charge leur déplacement pour qu’ils viennent jouer, ils n’ont pas voulu accepter, mais nous aussi nous sommes dans notre droit de vouloir préserver l’intégrité de nos joueurs», a-t-il relevé
«Il faut prendre les bonnes décisions qui font avancer notre football et ne pas être dans l’émotionnel. Si nous ne protégeons pas nos grands joueurs, ne nous étonnons pas qu’ils se détournent de nos équipes nationales pour leurs intérêts. Nous devons les préserver», at-il ajouté.
JARAAF-STADE DE MBOUR POUR LE BOUQUET FINAL
La saison de football joue demain dimanche 27 août son dernier acte avec la finale de la 63ème édition de la Coupe du Sénégal qui oppose, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Jaraaf de Dakar au Stade de Mbour
La saison de football connaîtra son épilogue demain dimanche 27 août à l’occasion de la finale de la 63ème édition de la Coupe du Sénégal qui oppose l’Asc Jarraf au Stade de Mbour. Après avoir manqué le trophée de Coupe de la Ligue aux dépens de Teungueth, les Mbourois tenteront de clôturer en beauté sa saison. Ce sera face aux «Vert Blanc», club le plus titré dans la compétition avec ses 15 trophées. Ce dernier acte de la saison se jouera pour la première fois au stade Abdoulaye Wade et pourrait se tenir en présence du Président de la République, Macky Sall. Ce qui n’était plus fait depuis l’édition de 1991.
La saison de football joue demain dimanche 27 août son dernier acte avec la finale de la 63ème édition de la Coupe du Sénégal qui oppose, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Jaraaf de Dakar au Stade de Mbour. Après avoir assuré le maintien en Ligue 1 lors de la dernière journée, les Mbourois ont déjà disputé la semaine dernière la Coupe de la Ligue, première finale de la saison. Mais, ils ont dû s’incliner aux tirs au but devant les Rufisquois de Teungeuth FC. Aujourd’hui, le Stade de Mbour a une nouvelle opportunité de décrocher un trophée et de sauver une saison infructueuse avec à la clé une douzième place en championnat. La tâche sera encore très grande devant un adversaire considéré comme un habitué des finales de Coupe. Mieux, les «Vert et Blanc» passent comme un ogre dans cette compétition pour être le club le plus titré avec ses 15 trophées.
Dans la quête d’un 16ème trophée, le Jaraaf de Dakar a déployé les moyens pour renouer avec Dame Coupe qu’il n’avait plus remporté depuis 2013. Mais aussi donner des couleurs à une saison quelconque marquée par neuf défaites enregistrées en champion dont un devant le Stade de Mbour. Une succession de contreperformances a déjà entrainé, rappelle-t-on, un malaise au sein du club. Dans cet élan, le club a déjà fini de sonner la grande mobilisation. Pas moins de 10 milles supporters sont annoncés dans cette finale. De quoi redonner à la finale son cachet festif qu’il a perdu depuis. La délocalisation, pour la première fois, de la finale dans le nouveau temple du stade Abdoulaye Wade, participe à cette volonté.
Dans la même dynamique, la présence du président de la République à la finale a été annoncée. Ce qui sera une première puisqu’aucun chef d’Etat ne s’est encore déplacé au stade pour assister à une finale. La dernière fois c’était avec le Président Abdou Diouf lors de la finale qui avait opposé en 1991 le Jaraaf à la JA (2-1).
IBRAHIMA DIAKHATE(COACH STADE DE MBOUR) : «Gagner pour sau- ver notre saison»
«Le groupe a pu digérer (la défaite en finale de coupe de la ligue). On a de très jeunes joueurs mais avec l’aide du staff, on a su remobiliser le groupe et être au moins à 90% de nos moyens en ce moment. Rentrer sur le terrain va nous motiver parce que ce sera face à une équipe comme le Jaraaf. Nous sommes prêts et nous voulons gagner cette finale où il n’y a pas de favoris. Nous voulons sauver notre saison (…) Les tirs au but? On y travaille, c’est une séance où il faut de la chance. Parfois, on gagne et souvent, on perd. C’est ça le football», a affirmé le coach.
ABDOULAYE GUEYE (COACH JARAAF) : On est prêts à atteindre notre objectif»
«On est prêts à 48 heures de la finale. On est aussi prêts pour atteindre l’objectif qui nous a été assigné, c’est à dire remporter la coupe du Sénégal. En début de saison on avait l’objectif de remporter au minimum un trophée entre le championnat ou la Coupe du Sénégal», a-t-il déclaré d’emblée. Avant de juger le niveau de l’adversaire Stade de Mbour, le successeur de Youssouph Dabo revient sur son adaptation à la tête du club de la Médina depuis sa nomination après le départ de Dabo. «Au début c’était difficile parce que l’équipe était en bas du classement. Après avec les dirigeants, on s’est dits qu’il fallait montrer le plus haut possible. Au finish, on a terminé à la 5ème place et pour moi c’est un échec parce que je pense que Jaraaf mérite mieux. On a une opportunité avec la Coupe du Sénégal et on est à une marche de cet objectif. Je ne le souhaite pas mais si on ne remporte pas la Coupe ce sera un échec. Stade de Mbour ? C’est une bonne équipe avec un gros mental. C’est vrai que Jaraaf n’a pas battu le Stade de Mbour depuis cinq ans mais c’est une finale et on les connait. On va mettre en place une stratégie pour les battre s’il plaît à Dieu», a affirmé le coach qui a, par ailleurs, appelé les supporters au Fair-play
LES NIAYES ETALENT LEURS MAUX
A côté des pertes considérables d’oignons qui ont été enregistrées l’année dernière, on relève dans la zone des difficultés liées à la production et commercialisation de la pomme de terre
Le manque de magasins de stockage à l’origine de pertes d’énormes quantités de la production d’oignons, comme ce fut le cas l’année passée où 100 tonnes ont pourri dans les champs, n’est pas le seul problème auquel sont confrontés les acteurs agricoles dans les Niayes. La pomme de terre aussi pose problème du fait de certains dysfonctionnements dont souffre l’activité de production et de commercialisation.
A côté des pertes considérables d’oignons qui ont été enregistrées l’année dernière (plus de 100 tonnes enfouies, car les stocks qui étaient en souffrance dans la zone des Niayes, ont fini par pourrir du fait d’un manque de magasins de stockage adaptés pour la conservation des produits maraîchers), on relève dans la zone des difficultés liées à la pomme de terre. Les acteurs locaux alertent en effet sur la commercialisation sur le marché de semences de pomme de terre, impropres à la consommation, à cause de produits nocifs utilisés pour leur conservation. Djiby Ka, exploitant maraîcher à Noflaye, n’en démord pas sur la pomme de terre impropre à la consommation qui est commercialisée par certains producteurs. Des produits toxiques qui se retrouvent dans le panier de la ménagère et dans les assiettes des populations. «Des semences de pomme de terre, interdites à la consommation, ont été vendues aux populations. J’ai vu ces produits dans les marchés de Rufisque et au village de Sangalkam», a confié le maraîcher de Noflaye, localité située dans la zone des Niayes. Et son compère Abdou Niang de renchérir : «les gens ont gardé leurs semences ici, jusqu’à la fin de la période des cultures, pour les vendre à vil prix à des gens véreux qui ont écoulé ces denrées sur le marché. Alors qu’il est formellement interdit de consommer les semences de pomme de terre. Elles sont traitées avec un liquide nocif». Et de révéler dans la foulée : « Les gens ont trouvé un moyen de débarrasser la pomme de terre de l’odeur du produit. En lavant tout simplement les pommes de terre pour les introduire dans le marché. C’est dangereux pour la santé des populations».
Il faut relever cependant qu’en ce qui concerne la pomme de terre, le problème de stockage et de commercialisation ne se pose plus. Et les acteurs de révéler que c’est grâce à la collaboration avec les Indiens, par le biais de l’entreprise Sen India. Celle ci achète et assure la conservation des produits agricoles. Les exploitations de pomme de terre sont estimées à 500 ha dans les Niayes. Le kg est vendu à 240 FCFA. En 2022, une quantité de 3000 tonnes a été produite.
Sur un autre registre, l’exploitant Djiby Ka n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à financer directement les vrais agriculteurs dans les champs, et non les organisations. «L’Etat doit financer les vrais cultivateurs. Ceux qui sont dans les champs et non les paysans du dimanche. Qu’on donne les moyens aux paysans agricoles recrutés pour exploiter les périmètres maraîchers, au profit d’autres individus, parce qu’ils ont la terre et les moyens financiers».
FRAPP ET LES FAMILLES DE DETENUS « POLITIQUES » APPELLENT A UN CONCERT DE CASSEROLES
« La plateforme "Le Chemin de la Libération" appelle tous les Sénégalais à se joindre aux concerts de casseroles organisés partout au Sénégal et dans la diaspora, le samedi 26 août, à partir de 20h
Les responsables du front pour la résistance anti-impérialiste FRAPP France dégage et les familles de détenus « politiques » ne vont rester les bras croisés après la décision du préfet de Dakar d’interdire leur manifestation initialement prévue ce samedi 26 aout de 15 heures à 19 heures, au terrain des Hlm Grand Yoff, sis en face du stade Léopold Sédar Senghor.
En effet, dans une publication partagée sur la plateforme x (ex-tweeter), El Hadj Malick Ndiaye, chargé de la communication du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier, ils appellent à « faire du bruit pour la justice et la démocratie ». « La plateforme "Le Chemin de la Libération" fidèle à son engagement pour les manifestations pacifiques pour la libération des détenus politiques, appelle tous les Sénégalais à se joindre aux concerts de casseroles organisés partout au Sénégal et dans la diaspora, le samedi 26 août, à partir de 20h », a-t-il lancé dans cette publication.
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F24 REVIENT A LA CHARGE
Poursuite de son plan d’actions contre Macky Sall et son régime, Après une bonne période d’hibernation, le mouvement des forces vives de la nationF24 reprend service.
Après une bonne période d’hibernation, le mouvement des forces vives de la nationF24 reprend service. Face à la presse hier, vendredi 25 août 2023, Mamadou Mbodj et ses camarades ont invité les Sénégalais à resserrer les rangs et de se mobiliser pour la satisfaction des quatre points inscrits dans sa charte. Ainsi, le F24 qui entend élaborer un plan d’actions qui s’inscrit dans une logique pacifique et républicaine a également exigé la libération sans condition de tous les détenus politiques.
Selon le mouvement des forces vives de la nation, depuis plusieurs mois, la situation politico-socio-économique se dégrade et toute porte à croire que le spectre du chaos tant redouté avec la troisième candidature ne semble pas avoir cessé de planer sur notre pays. En clair, d’après Diogoye Ndao, « la manipulation et la répression aveugle » fonctionnent à plein régime au moment où aucune garantie n’est donnée pour la tenue d’une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en 2024.
Ainsi, invité à apporter des éléments d’un plan d’actions pour inverser la tendance négative, Mamadou Mbodj a indiqué que « F24 a décidé dans le contexte qui vient d’être décrit de resserrer les rangs et de se mobiliser pour que les quatre points inscrits dans sa charte puissent être satisfaits entièrement». Et pour y arriver, le coordonnateur du F24 annonce l’élaboration d’un nouveau plan d’actions. Ce plan d’actions va s’articuler autour des points entre autres « la saisine des chefs religieux, à partir d’un plaidoyer qui est contenu dans un mémorandum, lequel mémorandum fait l’état des lieux, l’état calamiteux de la démocratie et les libertés », a souligné M. Mbodj. Aussi a-t-il poursuivi, « Nous allons rencontrer le patronat, rencontrer les centrales syndicales, rencontrer toutes les organisations socio-professionnelles pour que nul n’ignore ce qui passe dans ce pays. Mais il s’agira aussi de rencontrer les ambassadeurs des Etats partenaires, de rencontrer les institutions internationales basées au Sénégal».
Au-delà de cet élément là, F24 annonce l’organisation pro chaine d’une grande manifestation. « Nous allons organiser une grande manifestation. Il est vrai que le Magal est très proche, c’est pourquoi nous allons fixer la date du 8 septembre pour faire cette grande manifestation », a annoncé l’ancien coordonnateur du M23 qui met toutefois en garde le préfet de Dakar, contre le non respect des droits des citoyens. « Il reste entendu que F24 a déjà déposé cinq demandes de manifestations, les quatre ont été interdites par arrêté préfectoral. Nous estimons que cette fois ci, le préfet aura la capacité de comprendre qu’il ne peut pas continuer à bafouer les lois et les droits des citoyens », a-til averti.
Par ailleurs, F24 se réserve le droit de faire recours à ce qu’on pourrait appeler un pays à l’arrêt ou une ville morte. « Nous l’avons dit, il s’agit de trouver une alternative à la lutte, à la violence. Donc, nous pouvons trouver comment arrêter le travail pendant plusieurs heures à Dakar, pour que dans le cadre d’une désobéissance civile, le gouvernement de Macky Sall comprenne que le Sénégal est un pays de droit et on ne peut laisser passer le non droit… », a-t-on prévenu.
Cependant, en plus de ce plan d’action, le mouvement des forces vives de la nation entend poursuivre le dialogue du peuple entamé au mois de juillet dernier. Et de déclarer : « Il est prévu la poursuite du dialogue du peuple. Ce dialogue, il est important en ce qu’il porte au moins sur deux points essentiels. Le premier point, c’est les réformes institutionnelles qui doivent permettre de tourner la page définitivement à ce qu’on appelle et déplore le présidentialisme monarchisant, l’hyper-présidentialisme. »
Avec ce dialogue, Mamadou Mbodj et Cie ont promis de tourner la page, en discutant sur les conclusions de la CNRI et des Assises nationales. « il faut qu’on discute à partir des conclusions de la CNRI et des Assises nationales, nous pouvons trouver un moyen pour que plus jamais on n’ait un président qui vassalise le pouvoir judiciaire.. Donc, c’est important que ce dialogue là soit poursuivi pour qu’on arrive à une charte que devraient signer tous les candidats en commençant par les candidats qui sont dans F24 », prévoient-ils.
Le deuxième élément de ce dialogue enfin, selon F24, « c’est précisément les élections. Parce qu’il ne faut pas que l’opposition aille aux élections en rang dispersés, il faut que tout le monde convienne que nous allons parler de l’arme létale qui est entre les mains du pouvoir, à savoir le parrainage. Il y a également des actes juridico-politiques », a soutenu le coordonnateur du F24.