par Abdoul Aziz Diouf, El Hadji Samba Ndiaye, Sidy Alpha Ndiaye
DE QUOI LE REFUS DE LA DGE EST-IL LE NOM
L’obstination de la DGE à exécuter une commande politique à l’encontre de Sonko renseigne sur l’insignifiance du Droit à fonder un narratif social au Sénégal. Le pays se construit sous le registre de la schizophrénie
Abdoul Aziz Diouf, El Hadji Samba Ndiaye, Sidy Alpha Ndiaye et Babacar Niang |
Publication 22/10/2023
La « République » du Sénégal, l’« État » du Sénégal, la « démocratie » sénégalaise, l’« exception » sénégalaise... ces expressions sont souvent mobilisées par les locuteurs comme des présupposés discursifs destinés à nommer ou à qualifier la nature du pacte républicain, de la chose politique, du récit national... En d’autres mots, il semble relever du déni de l’évidence institutionnelle, toute attitude tendant à se poser les questions de savoir si le Sénégal est une République ? S’il existe un État caractérisant le lien social au Sénégal ? Si les procédures de dévolution et d’exercice du pouvoir politique sont régies par des principes démocratiques ?
Les mots ne remplissent pas qu’une simple fonction nominale ; ils peuvent parfois aussi constituer les instruments d’un ordre symbolique et, ce faisant, s’imposer comme le Réel en lieu et place de la réalité elle-même. Une radiographie du stock lexical recouru pour traduire les montages politico-institutionnels au Sénégal fait observer aisément les propos ci-dessus relatifs à la nature fictionnelle des mots. Tant dans sa topographie issue du paradigme berlinois que dans ses structures institutionnelles et étatiques (École, magistrature, armée, police, gendarmerie, administration...), le Sénégal se construit et se constitue sous le registre de l’extraversion et de la schizophrénie.
Et la présidence de Macky Sall en est une parfaite incarnation ! De 2012 à ce jour, le point culminant d’une société humaine s’organisant en marge des préoccupations de l’État de droit a été atteint au Sénégal. Vassalisation de la magistrature, caporalisation de l’Administration (Recteurs d’Universités sénégalaises, Gouverneurs, Préfets, Agent judiciaire de l’État, administration pénitentiaire...), féodalisation des forces de défense et de sécurité (Police et Gendarmerie) ... sont devenues les nouvelles figures de la scène sociale.
L’actualité pré-électorale marquée par le refus de la Direction Générale des Élections de remettre des fiches de parrainage au mandataire de M. Ousmane Sonko est topique de la crétinisation de l’Administration sénégalaise. Démembrement de l’Exécutif, la Direction Générale des Élections exerce, en principe, de simples compétences techniques et matérielles requises pour la régularité du processus électoral. Une observation concrète des actes d’autorité pris par cette structure administrative renseigne qu’elle s’est attribuée indûment les prérogatives dévolues aux organes juridictionnels. Déjà en 2022, lors des élections législatives, la DGE s’était octroyée le pouvoir d’invalider la liste des titulaires de la coalition « Yewwi Askan Wi » au profit de celle des suppléants, et ce, avec la couverture illégale ultérieure du Conseil constitutionnel.
Aujourd’hui, en perspective des élections présidentielles de février 2024, la DGE reproduit, à foison, ses postures anti-républicaines à travers l’étape des parrainages. Prétextant la « radiation » de M. Ousmane Sonko des listes électorales, la DGE estime nécessaire de ne pas remettre au mandataire du leader du Pastef des fiches de parrainage. Par ce procédé, l’organe dirigé par M. Thiendella Fall confisque les prérogatives dévolues exclusivement au Conseil constitutionnel, seule instance (juridictionnelle) habilitée à entériner l’éligibilité d’une candidature aux élections présidentielles.
En s’agrippant à la « radiation » fondée sur la situation de contumace de m. sonko qui ne convainc aucun juriste sérieux prenant le savoir juridique comme un sacerdoce, la DGE défie en toute illégalité et le juge constitutionnel et la CENA. Cette voie de fait ne semble pas heurter les thuriféraires et autres laudateurs du camp présidentiel et de l’Administration qui, depuis 2021, ont fait de l’expression « force reste à la loi » la nouvelle trouvaille de l’État féodal sénégalais.
À la suite de l’ordonnance rendue par le Très-honorable juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor imposant la réintégration de m. Sonko « par les services centraux du ministère de l’Intérieur sur la liste électorale de la Commune de Ziguinchor ainsi que sur le fichier général des électeurs », la DGE par un communiqué en date du 20 octobre 2023 va à contresens des règles de droit positif les plus banales, en maintenant sa commande politique destinée à ne pas remettre des fiches de parrainage au mandataire du « contumax » le plus localisable géographiquement de l’histoire du droit pénal.
Les auteurs de ces lignes laisseront le soin à un étudiant de première année de sciences juridiques expliquer à M. Thiendella Fall, sur le fondement des articles L. 47 al. 4 du Code électoral et autres articles 36 et 74-2 de la loi organique relative à la Cour suprême, la nature des décisions de justice non suspensives et celles suspensives. Le caractère manifestement illégal du communiqué de la DGE ne s’ouvre à aucune interprétation possible même si au Sénégal une certaine doctrine universitaire ignore la nature dogmatique des sciences juridiques. L’interprétation n’est qu’un accident de la vie juridique ! Le Sénégal est ce pays où nombre de juristes (universitaires, magistrats, avocats, notaires, énarques...) sont analphabètes en savoir juridique.
Eu égard à la clarté du droit positif sénégalais rendant exécutoire immédiatement l’ordonnance du Tribunal d’instance de Ziguinchor, l’obstination de la DGE à exécuter une commande politique à l’encontre de m. Sonko renseigne sur l’insignifiance du Droit à fonder un narratif social au Sénégal. Dans un ordre social faisant de la laïcité son modèle républicain, le Législateur prend la place du Dieu divin et les Lois assument la sacralité confiée traditionnellement aux Livres (Torah, Bible, Coran...). L’acte posé par l’administration électorale ce vendredi, sous un prisme symbolique, est blasphématoire, en ce qu’il remet en cause la sacralité du Droit comme instance principale de la fabrique du lien social.
Parce qu’elle est une mise en scène, la Loi dans sa nature théâtrale rend possible notre imaginaire. Dans une telle perspective, la ferme volonté de M. Thiendella Fall de dé-ritualiser la Loi constitue une menace à l’unité nationale. Le refus assumé avec défiance par un auxiliaire de l’Administration de ne pas se conformer à une norme juridique impérative (ordonnance du Tribunal d’instance de Ziguinchor) met à nu l’inexistence d’un État de droit au Sénégal.
Si les infamies de l’Administration ont longtemps profité de la couverture systématique d’une justice plus encline à consolider l’exorbitance du pouvoir exécutif sur tout ordre symbolique, le communiqué fallacieux et pleutre de la DGE reste l’ultime manifestation de la déraison et de la déviance de tous ces agents de l’État qui inlassablement résistent au temps et aux impostures du système qu’il conviendra au soir du 24 février 2024 de ranger dans les vestiges nauséabonds de notre récit national. Ces rentiers du système qui servent allègrement les desseins les plus funestes de ceux qui pérennisent leur félonie par décret atomisent ce qu’il y a de plus figuratif dans une nation en construction comme la nôtre : non seulement ils déstructurent l’État qui est censé l’impulser mais dénotent de façon plus perfide un mépris à tout sens de l’honneur.
S’ils ont renoncé à leur honneur, qu’ils daignent préserver dans leur sombre déréliction celui du Droit et de la justice. L’UMS plus encline à être au service d’un corporatisme qu’à participer à la consolidation de l’Etat de droit devrait également prémunir le Droit contre toute défaite surtout lorsque de simples agents d’exécution des décisions de justice s’érigent en ordres juridictionnels concurrents ou en créateurs de jurisprudences au service d’un Droit inexistant. Le communiqué de la DGE qui ne vise aucun texte juridique reste assurément un fait d’arme caractéristique de la défaite du Droit orchestré machinalement par le régime en place depuis l’amorce du second mandat du président sortant. L’UMS se devait ainsi de s’insurger contre cette usurpation inconsidérée de M. Thiendella Fall dans les fonctions d’un juge dont la conséquence majeure est de rendre inefficace une décision pourtant rendue par un de ses valeureux membres que l’UMS a pourtant défendu lorsqu’il a été voué à la vindicte populaire par le communiqué scabreux de l’Agent judiciaire de l’État. Elle se devait également de sortir de son mutisme cyclique quand cette même Administration, sans aucune base légale et en l’absence de décision judiciaire, avait barricadé le domicile du contumax-retrouvé de la même manière qu’elle aurait dû recadrer l’ancien garde des Sceaux dans ses errements répétés sur la radiation de m. ousmane sonko. Tous ces actes matérialisent le déclin du Droit de sa fabrique à son exécution en passant par son enseignement. Il n’épargnera aucune profession juridique. Il n’y a rien de pire qu’une société doit redouter lorsque le Droit qui est délibéré n’est plus appliqué et que la justice et l’éthique n’en constituent plus les idéaux.
A l’aube du cycle nouveau qui attend notre pays, la reddition des comptes tant promise avec une déclinaison essentiellement économique, ne devrait en aucun cas épargner ces agents de l’État, dont bon nombre en sont également les fossoyeurs et qui pour des raisons insondables pensent disposer d’une impunité voire d’une immunité au gré des régimes qui passent. Au même titre que leurs commettants, ils endossent la responsabilité directe et entière de la souffrance des Sénégalais et de l’agonie de notre peuple soif de liberté et d’alternative.
A l’heure de connaître un réenchantement démocratique, leurs noms devront par conséquent être invisibilisés en se gardant de leur assurer la postérité ténébreuse qu’ont encore dans les contrées sénégalaises certaines autorités coloniales auxquelles ils ont succédé dans l’organigramme républicain. Le directeur général des élections, M. Thiendella Fall, en fera assurément partie et ce ne sera que justice au regard de tous ses faits d’arme.
PAR Zohra B. Siagh
RÉPONSE À DEUX IMPOSTEURS
Kamel Daoud qui a écrit de bons livres, semble souffrir depuis qu'il fait le pigiste du journal de droite Le Point, du phénomène de «la haine de soi»
L'Expression |
Zohra B. Siagh |
Publication 22/10/2023
Rappelez-vous, Monsieur Daoud, que l'Algérie est née grâce aux «terroristes», aux dires des Bugeaud et des Bigeard! Et nous sommes si fiers d'être leurs enfants! Mais Kamel Daoud qui a écrit de bons livres, semble souffrir depuis qu'il fait le pigiste du journal de droite Le Point, du phénomène de «la haine de soi».
Il [Jean Genet] voulait que j'écrive un article sur l'horreur des camps palestiniens. Il revenait de la Jordanie. Il voulait témoigner, dénoncer. Je me suis proposé d'écrire un article pour Le Monde, journal auquel j'avais commencé à collaborer. Genet craignait qu'on ne passe pas l'article, car il était persuadé que les médias français étaient «sous la coupe des sionistes»?! On a travaillé ensemble pendant plusieurs jours pour que je puisse prendre en dictée ses propos. Il lui arrivait de me rappeler pour changer parfois un mot. «Tu comprends, il s'agit des Palestiniens, des hommes et femmes sans patrie, en plus si on les maltraite avec des mots laids ou impropres, ce n'est pas possible.»
Tahar Ben Jelloun, entretien avec Fouad Laroui, en 2010, pour Jeune Afrique.
Monsieur Ben Jelloun, le texte que vous venez de commettre contre ce peuple, sur les Palestiniens, est «laid et malpropre», infâme, inqualifiable! De là où il se trouve, le «saint» Jean Genet doit se retourner dans sa tombe!
Une chose amuserait vraiment Jean Genet de voir que la journée qui devait lui être consacrée, lui et son rapport à la Palestine, par l'Institut du Monde arabe à Paris, jeudi 13 octobre 2023, a été reportée. Vous deviez y intervenir, ainsi que Leïla Chahid et Elias Sanbar (entre autres). Comme avait été interdite en 1961, en pleine guerre d'Algérie, sa pièce de théâtre «Les Paravents» qui tournait en dérision les attributs de la France coloniale. Quelle rage, pour l'écrivain revenu des camps de Sabra et Chatila avec des témoignages sur l'innommable massacre perpétré sous les yeux de la soldatesque d'Israel; il visitait alors les camps palestiniens avec un passeport délivré par Yasser Arafat. Il serait vraiment surpris par votre volte-face de petit parvenu imposteur, qui est la vôtre depuis un certain nombre d'années en France! L'imposture consistant à décliner son identité pour parler en «spécialiste» averti et objectif de la situation en Palestine occupée! Vous faisant en quelque sorte, le sujet et l'objet de votre pseudo-analyse.
Dieu auquel vous croyez
Un ethnologue de commande pour tout dire. Les lecteurs auraient été intéressés par ce qu'il vous reste de principes concernant cette question éminemment politique: la décolonisation de la Palestine occupée, et non par le Dieu auquel vous croyez ou ne croyez pas! Vous osez publier un papier dans un baveux qui déshonore la presse, à la gloire de ceux qui vous rétribuent et vous portent aux nues: «Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte, assassinée» écriviez-vous. C'est vous et vos semblables qui assassinez la CAUSE PALESTINENNE! Vous et vos semblables, traîtres à la cause des Justes, ainsi que tous ceux parmi les gouvernements arabes qui ont accepté de se compromettre et d'offrir à un État colonial, génocidaire, un blanc-seing sans aucune contrepartie pour le peuple palestinien expulsé de sa terre! Les assassins sont ceux qui ont jeté aux oubliettes le droit des peuples à vivre LIBRES (et sans guillemets comme vous le faites dans votre texte). Vos mots marchent sur le corps supplicié des enfants et des femmes de Gaza. Contournant l'expression déshonorante d'un ministre génocidaire traitant les Palestiniens d'animaux, vous écrivez: «L'horreur est humaine, je veux dire que les animaux n'auraient jamais fait ce que le Hamas a fait». Ce qu'a fait et que continue de faire le gouvernement d'extrême droite de Netanyahou, comment le nommer? Vous avez beau jeu de vous dissimuler derrière des considérations humanistes générales dans une avalanche de «je», «me», «moi», «ma», «mon», à la fin de votre article. Il ne s'agit pas de vous mais de la survie de tout un peuple! Gêné quelque peu aux entournures, vous rappelez hypocritement à «ne pas confondre le Hamas avec la population (2,5 millions d'habitants), qui vit sous occupation et embargo».
La CAUSE PALESTINIENNE nous l'écrivons en majuscules, comme toutes les causes où des peuples combattent pour la dignité et la liberté, quelles que soient par ailleurs leur couleur de peau et/ou leurs croyances!
Nous l'écrivons et l'écrirons en majuscules, n'en déplaise à l'autre «voix de son maître», Kamel Daoud, sonné/sommé de baver un texte fourmillant de néologismes imbéciles et utilisant les guillemets pour parler de la CAUSE PALESTINIENNE! BHL a dû l'appeler pour lui dire bravo pour sa promptitude à hurler avec les loups! Rappelez-vous, Monsieur Daoud, que l'Algérie est née grâce aux «terroristes», aux dires des Bugeaud et des Bigeard! Et nous sommes si fiers d'être leurs enfants!
Mais Kamel Daoud qui a écrit de bons livres, semble souffrir depuis qu'il fait le pigiste du journal de droite Le Point, du phénomène de «la haine de soi» tel que décrit par Theodor Lessing.
Les Juifs allemands
Dans un livre intitulé «Der jüdische Selbsthass» publié en 1930 (publié en 1990 en traduction française sous le titre: La haine de soi, le refus d'être juif) l'auteur lui-même juif, tente d'expliquer le désir de s'effacer et d'effacer leur origine et leur culture, des Juifs allemands devant la montée du nazisme dans les années 1930. Comme ces Juifs «malades de leur origine», à qui on avait laissé le choix (apparent) de s'effacer ou de s'intégrer, c'est-à-dire d'accepter sans s'en distancer les modèles et les injonctions de la société bourgeoise chrétienne dominante, certains rejettent aujourd'hui, à force de contorsions intellectuelles, la faute de la tragédie sur le peuple palestinien, alors que la Nakba de l'occupation de son territoire a été imposée et orchestrée depuis des décennies par l'Occident malade de la «solution finale». Comme les Juifs allemands décrits par Lessing, Tahar Ben Jelloun et Kamel Daoud oublient que dans la société où ils ont choisi de vivre aujourd'hui, ils sont et seront toujours des minoritaires. Se draper dans les oripeaux de la culture dominante et joindre leur voix à la sienne est pathétique!
Quant à l'Europe et ses prétendues valeurs, je citerai le grand René Maran, Prix Goncourt 1921, qui perdit sa place d'administrateur pour avoir publié «Batouala», où il dénonçait les atrocités de la colonisation française, en Afrique centrale: «Civilisation, civilisation, orgueil des Européens et leur charnier d'innocents, Rabindranath Tagore, le poète hindou [...] a dit ce que tu étais! Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Quoi que tu veuilles, quoi que tu fasses, tu te meus dans le mensonge. [...] Tu es la force qui prime le droit. Tu n'es pas un flambeau, mais un incendie. Tout ce à quoi tu touches, tu le consumes...» («Batouala». Véritable roman nègre, p.11)
Le petit peuple palestinien, petit par le nombre, mais si grand de détermination et de dignité, dit non à l'oppression barbare et refuse de mourir, provoquant la mise en branle des armadas de tout l'Occident, ses porte-avions monstrueux et ses non moins monstrueuses levées de boucliers des médias aux ordres du système néolibéral-colonialiste-bourgeois-décadent. Ce système décadent, hypocrite, amoral, foulant aux pieds ses propres principes lorsqu'il s'agit d'écraser ceux qui refusent d'obéir à ses ordres, ce système inique a-t-il donc besoin de vos plumes?
Il faut rêver au jour où, figurant l'un et l'autre dans quelque manuel de littérature générale, vous serez classés aux côtés de Louis-Ferdinand Céline ou Drieu La Rochelle (répondant en 1941 à l'invitation de Goebbels, ministre nazi de la culture et de la propagande), condamnés par les tribunaux à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour avoir soutenu l'idéologie nazie. Et Netanyahou en chemise noire, présidant son conseil de guerre, ne peut pas ne pas rappeler les phalanges de Mussolini, bombardant et gazant les peuples éthiopien et libyen, pendant la Seconde Guerre mondiale! Vos écrits confortent sa politique génocidaire.
À défaut de rappeler le droit à la liberté de tous les peuples de la planète, il vous reste à écrire un autre «Bagatelle pour un massacre». Peut-être pourrons-nous y lire, comme dans l'un des romans de votre confrère baveur raciste Houellebecq, les propos d'un de ses personnages disant se pâmer de plaisir chaque fois qu'une femme palestinienne enceinte se fait exploser par un tireur? Vous n'êtes pas encore au bout de l'infâmie!
LE RÉQUISITOIRE DE MIMI TOURÉ CONTRE LE POUVOIR
Aminata Touré a vivement critiqué le président et son Premier ministre, candidat déclaré, leur reprochant notamment une indifférence face à des problématiques comme l'émigration clandestine des jeunes et le coût de la vie
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/10/2023
Lors d'une conférence de presse dimanche 22 octobre 2023 à Grand-Yoff, Aminata Touré, candidate à l'élection présidentielle de 2024, a fermement critiqué le président Macky Sall et son candidat déclaré, le Premier ministre Amadou Ba.
Elle s'est dite inquiète pour les jeunes qui risquent leur vie en traversant la mer dans des pirogues de fortune, un acte découlant de leur désespoir. "J'accuse Macky Sall et Amadou Ba de manquer de compassion envers nos jeunes qui meurent trop souvent dans ces pirogues", a-t-elle déclaré dans des propos rapportés par Seneweb.
Mimi a également pointé du doigt l'absence d'initiatives gouvernementales pour endiguer ce phénomène migratoire. "Il n'y a ni conseil présidentiel ni interministériel pour offrir des alternatives à ces jeunes", a-t-elle regretté.
L'ancienne Première ministre s'est également dite indignée par "l'indifférence totale" de Macky Sall et Amadou Ba face au coût de la vie devenu insoutenable pour de nombreux Sénégalais.
Elle a par ailleurs critiqué les dépenses liées aux nombreux déplacements en campagne d'Amadou Ba, appelant à une utilisation plus responsable des deniers publics.
La candidate déclarée à la présidentielle a enfin qualifié la campagne du candidat au pouvoir de "politique folklorique et de gaspillage intolérable", prédisant que les électeurs sauront l'exprimer dans les urnes le 25 février 2024.