L’année universitaire 2021-2022 a été perturbée par des saccages lors des manifestations de juin dernier avec des dégâts assez considérables dans presque toutes les universités du Sénégal. Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire a connu des perturbations énormes. Des manifestants avaient investi les facultés pour détruire bibliothèques, archives, documents et autres. Mettant ainsi les universités, surtout Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’arrêt. Mais avec les enseignements à distance mis en place depuis l’avènement du Président Sall au pouvoir, les études ont été sauvées. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Moussa Baldé, a indiqué que les universités ont vécu une année universitaire plutôt chargée et difficile. Cependant, en dehors des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Assane Seck de Ziguinchor, les saccages ont été limités. Il souligne que les autres universités ont continué à dérouler tranquillement leurs programmes pour desretards d’au moins dix jours ou un peu plus. A cet effet, il souligne que l’université de Dakar s’est adaptée et a développé les enseignements à distance qui ont permis de sauver l’année universitaire. « A Ziguinchor, on avait quelques craintes avec la faculté de médecine mais, heureusement, elle s’est rattrapée avec l’enseignement à distance. On peut dire globalement que l’année universitaire a été sauvée », s’est réjoui le Professeur de Mathématiques Moussa Baldé. Par ailleurs, il est revenu sur la rentrée universitaire concernant les nouveaux bacheliers. Il a annoncé que près de 77 mille nouveaux bacheliers ont été enregistrés.
Commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt
Cette année, dit-il, on a décidé, avec les acteurs de l’enseignement supérieur, syndicats confondus, de commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt contrairement à ce qui se faisait ces dernières années avec l’orientation qui démarrait au mois de novembre jusqu’au mois de mai. Pour revenir à un calendrier universitaire normal, le ministre Moussa Baldé indique que son département a pris la décision d’orienter les étudiants avant la rentrée d’octobre. C’est ce qui est en train d’être réussi par les collaborateurs du ministère de l’Enseignement supérieur sur ce dossier, renseigne-t-il. M. Balde a également fait savoir que depuis le 14 aout, le campusen a été ouvert pour les étudiants qui souhaitent être orientés dans les universités publiques ou dans les instituts supérieurs d’enseignements professionnels du Sénégal. « Deux semaines seulement après cette ouverture, 73% des bacheliers ont postulé soit plus de 56 mille. Une preuve que la plateforme fonctionne normalement. Notre objectif c’est de venir d’ici la première semaine de septembre, sur le processus d’orientation. Et à partir du 10 septembre, qu’on commence le processus d’orientation des bacheliers », a-t-il informé. Un processus qu’il espère terminer au plus tard au mois de novembre. De ce fait, les 77 mille bacheliers pourront connaître leur université d’accueil. Il déclare qu’il tient à respecter ce calendrier.
Le ministre a également annoncé qu’il travaille sur le retour des étudiants au campus social et pédagogique pour les cours en présentiel. « L’année n’a pas été bâclée, car l’enseignement à distance l’a sauvée », a-t-il insisté. Il a indiqué que de plus en plus, le monde va s’adapter avec l’enseignement à distance. Selon lui, l’enseignement à distance est l’avenir de l’enseignement en général. Car leur politique c’est de faire de l’enseignement à distance quelque chose de structurel, mais pas conjoncturel. « L’université numérique Cheikh Hamidou Kane, créée il y a dix ans, montre que ce type d’enseignements marche et que les autres universités doivent s’adapter et le monde entier est en train d’adopter ce modèle », a-t-il rappelé. Pour la mauvaise qualité souvent décriée de la connexion et le manque d’ordinateurs, le Pr Moussa Baldé a souligné que le gouvernement fait de son mieux pour avoir de la connexion partout surtout avec l’arrivée de la 5G et l’intelligence artificielle pour avoir un enseignement supérieur performant pour nous mettre au même niveau que les autres pays.
SERIGNE GUEYE DIOP SEME SES GRAINES D’EXCELLENCE
C’était un souhait de toute une commune. C’est devenu maintenant une réalité. Dr Serigne Guéye Diop, maire de Sandiara depuis 2014 compte se lancer dans la course à la présidentielle de 2024
Etienne Ndiaye Correspondant permanent à Mbour |
Publication 29/08/2023
C’était un souhait de toute une commune. C’est devenu maintenant une réalité. Dr Serigne Guéye Diop, maire de Sandiara compte se lancer dans la course à la présidentielle de 2024. Il l’a annoncé samedi dernier dans son fief. Convaincu qu’il est le candidat qui présente le meilleur profil pour prendre les rênes de notre pays en février prochain, le Conseiller du Président de la République à l’Industrie et à l’Agriculture, veut faire du Sénégal un pôle d’attractivité et d’excellence. Pour y parvenir, il compte mettre en œuvre un programme bâti autour de dix (10) réformes. Sa candidature est portée par le mouvement dénommé « SEME » (Sénégal en Mouvement Vers l’Excellence).
La liste des candidats déclarés à la présidentielle de 2024 s’allonge. Samedi dernier à Sandiara, dans son fief, le maire de cette commune du département de Mbour, célèbre pour son marché hebdomadaire et de bétail, est sorti du bois. Militant de l’Alliance pour la République (APR) le parti présidentiel, il n’a pas attendu que le président Macky Sall tête de file de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) le désigne comme candidat de ladite entité politique pour tracer sa voie. Dr Serigne Guéye Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, affirme même avoir pris cette décision de solliciter les suffrages des Sénégalais après s’en être ouvert à son mentor. « J’ai décidé, après moult réflexions, après avoir consulté mes électeurs, mes amis, mes frères, après avoir consulté le monde entier, d’être candidat à la présidentielle de 2024 », a-t-il fait valoir. Pour lui, cette ambition d’être porté à la magistrature suprême de notre pays est à la mesure de son parcours exceptionnel.
Un brillant ingénieur agroalimentaire
Elève coranique jusqu’à l’âge de dix ans, il a été envoyé ensuite à l’école française où il s’est vite distingué en étant premier de sa classe de la 6ème à la Terminale, le natif du village de Fayelar à quelques kilomètres de Sandiara, a su rattraper ce retard sur sa scolarité jusqu’à devenir ingénieur agroalimentaire et ingénieur en chimie et biochimie agroalimentaire. Titulaire de plusieurs brevets dans l’agro-alimentaire, il a occupé beaucoup de postes de responsabilité à « Nestlé/Sénégal » et fut le premier Africain nommé directeur du Centre de recherche de cette multinationale en Afrique.
C’est donc fort de cette expérience que le premier maire de Sandiara aspire maintenant à devenir le cinquième président de la République du Sénégal et en a fait l’annonce ce samedi à Sandiara. En annonçant devant lessienssa candidature, le Conseiller du Président Macky Sall à l’industrie et à l’agriculture, a clairement indiqué son objectif ; faire du Sénégal un pôle d’attractivité industrielle et d’excellence.
D’ailleurs, il compte s’appuyer sur le mouvement dénommé Sénégal en mouvement vers l’excellence (Seme) pour arriver au palais de la République. « Nous sommes un mouvement bâti autour de ma vision. Donc nous militons pour une politique de création de richesse, une gouvernance vertueuse et un véritable changement socio-économique au Sénégal pour tous les Sénégalais. Pour nous, il ne s’agit plus d’émerger, il est grand temps de marcher ! Pour cela, nous proposons des idées testées, un programme réfléchi et une méthode éprouvée. L’action est au cœur de notre politique, l’humain au centre de notre démarche. Nos réalisations sont nos plus beaux discours », a clarifié le maire-candidat Dr Serigne Guéye Diop.
Un programme de 10 réformes et révolution
Pour ce faire, il a ébauché un excellent programme convaincant bâti autour de dix réformes et révolution allant de l’agriculture et de l’agrobusiness à l’environnement en passant par l’industrie et l’informatique, l’éducation et la formation professionnelle et universitaire, les transports, le système de santé, les valeurs morales et religieuses, l’Administration et la Fonction publique, les émigrés, le renforcement de la décentralisation,
Même si cette problématique ne figure pas dans son programme de gouvernance, le porte-étendard du mouvement Seme a aussi annoncé des réformes dans la Justice où le président de la République ne va plus présider le Conseil supérieur de la magistrature. « Notre Justice avait une réputation dans les indépendances, c’était même le centre du savoir en Afrique. Il est devenu, ces derniers temps, un centre d’interrogations, objet de polémiques sur ce qu’on appelle l’indépendance de la Justice. L’Ums veut que le président de la République ne préside plus le Haut conseil de la magistrature. Je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin. Nous voulons diriger un Sénégal où la Justice sera la même pour tous, quel que soit le bord où on se situe. Il faut aussi aller beaucoup plus loin en rendant la Justice totalement indépendante. Le fait que le président de la République ne soit plus le président du Haut conseil de la magistrature va forcément avoir un impact sur la qualité de la Justice, sur les décisions qui sont rendues. En réalité, le sentiment du citoyen d’être jugé de façon équitable », a déclaré Dr Serigne Guéye Diop.
Ce dernier, qui n’est pas un novice en politique pour avoir milité aux côtés de Landing Savané, leader d’And Jëf, a martelé que sa voie est différente de celles des autres. « Je suis de la voie du milieu. Notre pays est divisé en deux groupes. Le premier, c’est celui de l’opposition radicale et (le second) celui du parti au pouvoir, avec qui j’ai beaucoup travaillé. Il est important de comprendre qu’il y a des éléments compétents et patriotes, le patriotisme n’est l’apanage de personne. Je suis patriote. Je lance un appel à tous à me rejoindre dans cette lutte importante pour le développement du pays. Je ne suis ni de Gauche ni de Droite, je suis un élément du centre, je suis le rassembleur du Sénégal. Un homme politique doit avoir comme seule préoccupation de servir son Peuple», a-til laissé entendre
Maire de Sandiara depuis 2014, Dr Serigne Guéye Diop a œuvré pour l’aménagement, sur 100 hectares, d’une Zone économique spéciale (Zes), avec le soutien de l’Agence nationale de promotion des investissements (Apix) et l’appui de sa commune de moins de 30 000 habitants. Aujourd’hui, Sandiara abrite désormais plus de quinze usines. Un chiffre qui passera « bientôt à trente », affirme-t-il. Le tout sera complété par un agropole intercommunal ainsi que par la construction d’un lycée technique et professionnel de dernière génération. D’ailleurs, sa déclaration de candidature a été précédée d’une visite dans quelques-uns de ses projets phares à savoir l’agropole villageois de Louly Ndia qui s’étend sur 14 hectares, trois unités industrielles, le port sec notamment.
« RIEN NE S’OPPOSE A CE QUE KARIM WADE RENONCE A SA NATIONALITE FRANÇAISE»
Le responsable libéral Alinard Ndiaye recadre sèchement tous ceux qui brandissent la double nationalité de Karim Wade comme un facteur bloquant pour la candidature de ce dernier à la présidentielle de 2024
Le responsable libéral Alinard Ndiaye recadre sèchement tous ceux qui brandissent la double nationalité de Karim Wade comme un facteur bloquant pour la candidature de ce dernier à la présidentielle de 2024
Alinard Ndiaye dépoussière d’ailleurs un article publié dans la presse en 2019 intitulé « Du bien -fondé de la candidature de Karim Meïssa Wade » pour démonter les arguments avancés sur cette affaire par Me Moussa Diop et cie. Pour le cadre du PDS « rien ne s’oppose à ce que Karim Wade renonce à sa nationalité française ». Alinard Ndiaye estime d’emblée que Karim Wade n’a jamais cherché à avoir la nationalité française. « Karim Wade est français et ne le réfute pas, puisqu’il n’a pas choisi son lieu de naissance, comme tout être humain. Il n’est pas un français naturalisé, puisqu’il n’a pas cherché à l’être ; mais il est français par attribution du fait des conditions de sa naissance en France. En effet, en France, la question de la nationalité est clairement réglée par la loi du 26 juin 1889 qui donne à tout enfant né en France, lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né (Article 19- 3), le statut de français. De plus, cette disposition de loi donne à toute personne, quel que soit son lieu de naissance, dont l’un des parents est au moins français, le statut de français » indique notre interlocuteur. Ce dernier ajoute qu’ « ainsi, la nationalité française de Karim Wade relève de la combinaison du jus sanguinis (droit de sang) et du double droit de sol (jus soli ou jus loci), puisqu’en plus de lui, sa mère est une Française, née dans le territoire français. Concernant la question de la bi-nationalité, nous précisons que Karim Wade est parfaitement à l’aise dans ce débat, puisqu’il n’a pas cherché à avoir la nationalité française. Il est l’un des rares hauts dignitaires de ce pays dont les enfants sont nés ici même au Sénégal, malgré le fait que son épouse était française de souche ; contrairement à l’autre que je ne veux pas nommer qui a choisi délibérément de faire naître systématiquement ses enfants aux Usa pour les faire bénéficier de cette nationalité, tout comme son épouse ».
Renoncement de la nationalité française de Karim Wade
Evoquant explicitement le cas de Karim Wade, le président du mouvement Actions pour la Stabilité du Sénégal (ASS) précise à l’endroit de Me Moussa Diop et Cie que « rien ne s’oppose à ce qu’il renonce à sa nationalité française pour rester exclusivement sénégalais, puisqu’il n’y pas de vide juridique à ce sujet dans le droit français comme l’atteste l’article 23 du code civil français : tout citoyen français et majeur qui a acquis une nouvelle nationalité et qui réside habituellement et régulièrement à l’étranger a la possibilité de demander la perte de nationalité française au plus tard un an après avoir acquis sa nouvelle nationalité ».Selon le cadre libéral le droit français reconnaît trois types de renoncements de nationalité que sont : Le renoncement par déclaration, Le renoncement par autorisation express, Le renoncement par mariage à un conjoint étranger
« En effet, c’est le renoncement par déclaration qui concerne Karim Wade ; puisque le moment opportun, il n’aura qu’à faire une déclaration de renoncement devant le tribunal d’instance compétent en la matière et verser l’attestation de renoncement dans son dossier de candidature à déposer au greffe du Conseil constitutionnel » conclut Alinard Ndiaye sur cette affaire.
ABDOULAYE WADE «DISQUALIFIE» SON FILS KARIM...
Le candidat du PDS à la présidentielle bénéficie d’une double nationalité sénégalaise et française. Ce qui, d’après Me Moussa Diop, « est une violation de la constitution sénégalaise depuis 2001»
Un an après son accession à la magistrature suprême, le président Me Abdoulaye Wade, dans un souci de faire exécuter son programme pour lequel il a été élu, organise un référendum constitutionnel. Ceci conduit à l’adoption d’une nouvelle Constitution le 7 janvier 2001 et promulguée le 22 janvier de la même année. Le Sénégal venait d’être doté d’une nouvelle charte, laquelle stipule en son article 28 que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise». Si cette disposition de la loi constitutionnelle n’avait pas en son temps suscité la moindre polémique puisque n’ayant aucune visée personnelle, plus de deux décennies après, tout porte à croire qu’il pourrait s’ériger en obstacle contre Karim Wade, le candidat déclaré du PDS. C’est du moins l’avis de certains spécialistes du droit. Par contre d’autres soutiennent qu’il pouvait attendre d’être élu pour renoncer à sa nationalité française. De toutes les façons, si tel n’est pas le cas, Me Abdoulaye Wade aura été le principal responsable du rejet de candidature de son propre fils.
C’est à partir de 2004 que le PDS a fait face à une guéguerre interne entre le président Wade, lui-même, et son tout puissant N°2 ou deuxième N°1 (c’est selon) qu’est Idrissa Seck dans une affaire appelée « Les chantiers de Thiès» dont la finition des travaux est l’emprisonnement de ce dernier et son exclusion du parti alors qu’il assurait le poste de Premier ministre. Le maire de Thiès d’alors sera finalement libéré après sept mois de détention par la grâce d’un non-lieu. C’est dans ces conditions, et contre toute attente, que l’ancien patron du Sopi se sépare de son plus fidèle et non moins plus proche collaborateur. Malgré toutes les tracasseries subies de la part de ses ex compagnons, « Ndamal Kadior » poursuit son combat dans l’arène politique. En 2017, il participe aux élections présidentielles et en sort avec un score honorable de 14% qui le place à la seconde place derrière le candidat Abdoulaye Wade sorti vainqueur.
Karim Wade se positionne comme successeur de son père qui finit par l’abattre…
Dès sa réélection pour un second mandat, le président Wade, que l’on soupçonnait de vouloir positionner son fils Karim Wade pour lui succéder, multiplie les actes qui effacent les doutes. Il fait de lui le tout puissant ministre «du ciel et de la terre» en lui confiant plusieurs départements en même temps à savoir celui en charge des Transports aériens et des Infrastructures, de l’Aménagement du territoire et de la Coopération internationale avec rang de Ministre d’État. A partir de ce moment, les ambitions de la dévolution monarchique ne font plus de doute même si elles ne sont pas jusque-là dévoilées publiquement.
L’opposition, composée en partie d’anciens ténors du PDS écartés pour ne pas porter ombrage à Wade fils, saute sur l’occasion pour en faire un thème de campagne à la présidentielle de 2012, soutenue par la détermination d’un peuple qui s’était mis en bouclier contre tout passage du pouvoir de façon filiale. La suite est la réalisation de la seconde alternance démocratique au Sénégal. Après la perte du pouvoir, le PDS est attaqué de toute part par le nouveau régime incarné par Macky Sall. Karim Wade est poursuivi pour des délits d’enrichissement illicite qui le font condamner à une peine de six ans ferme et d’une amende de 138 milliards à verser au contribuable sénégalais. Libéré puis exilé au Qatar, il est déclaré inéligible à la dernière présidentielle de 2019. Mais depuis le 5 août dernier, il bénéficie de tous ses droits civiques et politiques à la suite de la révision du code électoral voté par l’Assemblée nationale modifiant les articles L29, L31 et L57. Il s’agit du projet de loi N°12/2023 modifiant la loi N°2021-35 du 23 juillet 2021 portant révision du code électoral. Toutefois, ses chances de succéder au président Sall restent hypothéquées par l’article 28 que son père, lui-même, avait fait voter par voie référendaire le 7 janvier 2011 en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution qui sera promulguée le 22 janvier de la même année. Ledit article stipule que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise». Ce qui fait dire que sans en avoir aucunement l’intention, le président Abdoulaye Wade venait par cet article constitutionnel de brandir le sabre qui allait couper la tête de son fils pour l’éliminer définitivement de la course pour 2024.
Des juristes enfoncent Wade fils
C’est d’abord Me Moussa Diop qui a été parmi les premiers à attirer l’attention de l’opinion sur l’impossibilité pour Karim Wade d’être sur la ligne de départ des candidats à la présidentielle de 2024. Et pour étayer ses propos, il avait fait savoir que le candidat du PDS bénéficie d’une double nationalité sénégalaise et française. Ce qui, d’après lui, «est une violation de la constitution sénégalaise». Mieux, il avait annoncé en détenir les preuves qu’il promettait de brandir le moment venu. Finalement, il n’a pas attendu longtemps pour passer à l’acte puisque au cours de l’émission Faram Facce sur la TFM de ce mercredi, l’avocat a non seulement brandi le passeport français de Wade fils, mais est allé plus loin dans ses propos «selon la loi française en son article 18-1, personne ne peut perdre sa nationalité sur la base d’un simple dépôt de dossier. Cela ne peut se faire que sur décision des autorités françaises notamment du Garde des Sceaux. Autrement dit, il faut être autorisé par le gouvernement français pour perdre sa nationalité alors que tel n’est pas encore le cas pour Karim Wade» a-t-il fait savoir avec assurance.
L’ex Directeur Général de la société Dakar Dem Dik s’est aussi étonné que l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, puisse soutenir que son fils Karim Wade pouvait attendre d’être élu pour renoncer à sa nationalité française.
En plus de Me Diop, un autre juriste s’est exprimé sur le même «K» pour soutenir que le candidat de l’ancien parti au pouvoir pourrait voir son dossier rejeté par le Conseil Constitutionnel, la seule institution habilitée à décider. Pour lui, la question liée à l’amende de la somme de 138 milliards peut être une épée de Damoclès qui va peser sur lui. C’est pourquoi «cette amende non payée peut lui être exigée ; sinon une contrainte par corps peut lui être appliquée et au cas échéant, il peut retourner en prison. C’est ce que prévoit la loi» explique-t-il.
dans le même sens, notre interlocuteur s’est montré plus clair quant à la question de la validation des candidatures «le Conseil Constitutionnel ne s’autorise pas puisque l’amende ne fait pas partie des conditions d’éligibilité. Il n’y a que le gouvernement qui peut les contraindre à payer. En revanche, le Conseil Constitutionnel peut évoquer ce non -paiement de l’amende pour réviser leur candidature. C’est l’exemple du quitus fiscal. Si vous ne l’avez pas, on peut vous opposer l’absence de bonne moralité. Donc pour être à l’abri de toute surprise, il est plus sûr de payer l’argent sur vous devez au contribuable sénégalais» tient-il à préciser. A quelques mois seulement de la présidentielle, Karim Wade, qui croyait voir le bout du tunnel tout proche, devra encore patienter avant d’être définitivement édifié sur son sort.
MADY TOURE PARLE DE SCANDALE ET APPELLE A UN DIAGNOSTIC
L’élimination précoce de Génération foot et du Casa Sport en compétitions continentales a encore mis sur le devant de la scène le niveau de nos clubs sur la scène internationale.
L’élimination précoce de Génération foot et du Casa Sport en compétitions continentales a encore mis sur le devant de la scène le niveau de nos clubs sur la scène internationale. Pour le président de Génération Mady Touré, la sortie prématurée des deux représentants du Sénégal est tout simplement un « scandale » et mérite un diagnostic en vue de son règlement.
Après l’embellie de Teungueth FC et du Jaraaf qui ont permis aux Sénégal de renouer il y a deux ans avec les phases de groupe des compétitions continentales, le football sénégalais est encore retombé dans ses travers. Génération Foot et le Casa Sport, les deux représentants du Sénégal, respectivement en Ligue africaine des champions et à la Coupe de la Caf, sont tous passés à la trappe ce week-end et éjectés dès la phase des préliminaires. Une sortie précoce qui relance encore le débat sur la solidité et le niveau des clubs et par ricochet du championnat sénégalais qui a pourtant été récompensé par les résultats probants obtenus par l’équipe nationale locale au dernier Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
Pour Mady Touré, cette élimination précoce est à la fois une « déception » et un « scandale ». Le président de Génération Foot estime qu’elle nécessite un diagnostic devant permettre de trouver une solution. « Nous devons nous mettre autour d’une table et voir qu’est ce qui ne va pas dans notre football. Il ne faut pas que l’on se dise que c’est l’arbre qui cache la forêt. C’est vrai qu’au plan international, on a des résultats mais au plan des clubs, on a des problèmes. C’est nous qui devons le régler ensemble. C’est un scandale et une déception pour les deux clubs qui ont représenté le Sénégal », confie-t-il, suite à l’élimination des Grenats subie par le champion du Sénégal face aux Guinéens d’Hafia FC (0-0, 2-2) sur la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. Les Sénégalais ont été pénalisés par le but fatal encaissé dans les dernières minutes.
« TIRER DANS LE MEME SENS ET AVOIR LE FOOTBALL QUE TOUT LE MONDE ATTEND »
Le président de Génération Foot a déjà trouvé un début de solution qui, du reste, revient comme un leitmotiv dans le football sénégalais : Une bonne organisation. « Que chacun mette son égo de côté pour que l’on puisse avoir un football fort. Pour avoir un football fort, il faut une bonne organisation. Aujourd’hui, il faut que l’on tire tous dans le même sens pour avoir le football que tout le monde attend. Pour ma part, ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas franchir le premier tour. C’est à nous de nous préparer en conséquence et que l’année prochaine, on puisse rentrer dans les groupes. Il ne faut pas se voiler la face. Il y a un problème et il faut qu’on le pose ensemble », soutient-il.
Dans sa lecture, Cheikh Tidiane Bitèye l’ancien entraineur de la Linguère de Saint-Louis, du Jaraaf et de l'AS Douanes et aujourd’hui consultant a décelé deux raisons pour expliquer les échecs répétitifs des clubs sénégalais. « Il y a deux raisons principales qui peuvent expliquer l’échec de nos clubs en Afrique. La première raison est qu’il recommence chaque année après avoir perdu leurs meilleurs joueurs. Certains vont même dans des clubs qui les concurrencent en Coupe des champions. L’autre raison, ce sont les moyens surtout financiers qui permettent de renforcer son effectif. Il y a l’exemple de la Jeanne d’Arc qui avait un groupe qui lui avait permis de se propulser en phase de poule facilement et ensuite concurrencer les meilleurs clubs en Afrique. Il faut arriver à cela », note-t-il.
L'ÉCONOMISTE MEISSA BABOU ÉTRILLE LE PSE
L'enseignant chercheur à l’Ucad dresse un bilan peu flatteur des différentes réalisations du régime du président Macky Sall
Depuis son accession au pouvoir en 2012, le président de la République Macky Sall a mis en place des politiques économiques et sociales à travers le Pse. Le Professeur Meissa Babou, enseignant chercheur à l’Ucad, nous dresse un bilan des différentes réalisations du régime actuel. Selon lui, la pauvreté et le chômage massif sont la conséquence à la fois de la mauvaise stratégie de développement basée sur des investissements de prestige inopportuns entraînant un coût de la vie insupportable même pour les travailleurs.
«La course vers les grands travaux a montré ses limites pour impacter surtout socialement et économiquement les masses. Des centaines de milliards ont été utilisés au Sénégal dans des projets de transport mais aussi pour ériger des stades de dernière génération. Le TER qui est le plus gros investissement dans le domaine du transport est estimé à mille milliards de nos francs pour la première phase de seulement 35 kilomètres entre Dakar et Diamniadio. De même, la continuité de l’autoroute à péage de l’ancien régime au-delà de la ville de Thiès à 70kms de Dakar, sur Touba, 120kms de Thiès, sur Kaolack, en passant par Mbour et sur Saint Louis, va coûter plus de 2000 milliards. On a l’impression que le Sénégal n’a qu’un problème, celui du transport au vu des milliards consommés dans ce secteur. S’y ajoutent le BRT, des ponts dans les régions de Fatick et Kolda et des autoponts dans tout Dakar. Malgré tous ces efforts, la mobilité est encore problématique avec des embouteillages partout dans la capitale. L’annonce de la reprise du trafic ferroviaire est certainement le projet le plus intelligent et le plus structurant. A côté du transport, les investissements sportifs viennent en 2ème position comme une préférence nationale. Trois stades dont un pour la lutte, un pour le basket et un pour le football, tous de dernière génération et donc d’un coût très élevé sont aussi préférés aux universités publiques dont les constructions peinent à finir.
«CES MILLIARDS D’INVESTISSEMENT NE PRODUISENT PAS ASSEZ D’EMPLOIS»
Or, ces milliards d’investissement ne produisent pas assez d’emplois et augmentent de façon exponentielle le niveau d’endettement. Pendant 12 ans, aucun des leviers du PSE n’a été satisfait, malgré les différents PAP. Pour ce qui est de la transformation structurelle de l’éco nomie, les changements en profondeur attendus n’ont pas eu les réformes nécessaires pour d’une part attirer les investisseurs vers les secteurs productifs et d’autre part donner une nouvelle dynamique à une économie moribonde (chômage massif à25%, croissance faible 6% en moyenne, inflation élevée à 9%, IDH de PMA) où toutes les consommations sont importées.
Riz, blé, manufacture, matériaux de construction etc. Les différents plans de développement concoctés depuis2014 sous forme d’actions prioritaires, n’ont pas permis un décollage de l’économie encore informelle à 97%. Près de 25 000 milliards avec deux plans prioritaires ( PAP 1 et 2 ) pour une très faible croissance entre 5 et 6% qui donne la preuve d’un manque de pertinence des choix économiques et de suivis. La preuve par des investissements publics de plus de 2 500 milliards par an contribuant à hauteur de 15 à 20% du PIB, alors que le secteur primaire qui devait être la locomotive donc prioritaire ne contribue que pour 16% par manque de soutien financier conséquent. Pis, le sous-secteur agricole n’est que de 9% de ce PIB, alors qu’il représente 62% des activités primaires. Résultat : plus de 1,3 million de tonnes de riz importés et des condiments en rupture de stocks en attente d’une offre marocaine pour nous soulager. Dans ces conditions, aucune transformation n’est envisageable dans le secteur secondaire. Malheureusement, ces deux segments de notre économie fragilisés sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. Mais on préfère les slogans comme la DER ou “ KHEUYOU NDAW GNI “ pour un marketing politique que les nombreuses disparitions en mer à cause du chômage massif ont fini de vilipender. En outre, rien des éléments constitutifs d’une valorisation du capital humain n’a bénéficié des lourds investissements.
En effet, les secteurs sociaux de base qui doivent forger le capital humain sont faiblement dotés. Or comme le dit si bien le PNUD, toutes “ les actions de développement doivent être centrées sur l’homme”, et non seulement sur des infrastructures de soutien. Fatalement, les demandes sociales de base que Maslow qualifie de besoins physiologiques sont dans une impasse. La nourriture, l’énergie, la location et les dépenses somptuaires rendent la vie difficile pour la majorité de nos concitoyens relativement pauvres. Les déficits enregistrés au niveau du secteur primaire comblés par les importations massives sont la preuve d’une mauvaise approche du développement.
«LES PRODUCTIONS SCOLAIRES ET SANITAIRES LOIN DES NIVEAUX REQUIS»
De même, les productions scolaires et sanitaires sont loin des niveaux requis pour soulager les populations. En effet, les plateaux médicaux sont largement affectés par l’absence d’investissements sérieux. Les hôpitaux peinent à prendre en charge des malades qui valsent entre les différentes structures. Les plateaux toujours défectueux ne permettent pas une bonne prise en charge malgré l’ouverture de cinq nouveaux hôpitaux dont celui de Touba. C’est pourquoi, ceux qui ont les moyens comme les élites politiques et maraboutiques se soignent et meurent à l’étranger, au Maroc, en Tunisie et en France généralement. Les structures scolaires sont largement insuffisantes pour accueillir les rares privilégiés qui continuent leur cursus. Les universités sont débordées et les centres de formation limités. Le taux d’échec est certainement la conséquence de ces situations peu commodes pour les étudiants. La politique d’orientation des élèves dans des filières de formation courte mais professionnalisante est un défaut congénital du système d’éducation hérité des colons ».
LE SÉNÉGAL SOUS PERFUSION
Agriculture, grands travaux, exploitation du sous-sol, gestion des ressources halieutiques, emploi, lutte contre la pauvreté... À en croire l’économiste Meissa Babou, « aucun des leviers du PSE n’a été satisfait en douze ans »
Dossier réalisé par Ndeye Aminata CISSE, Jean Pierre MALOU, Mariama TOURE et Awa SENE |
Publication 29/08/2023
Depuis son accession au pouvoir en 2012, le Président de la République Macky Sall a mis en œuvre de nombreuses politiques économiques et sociales surtout dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse), référentiel de la politique publique du Sénégal. A moins de six mois du passage de témoin entre le président sortant et le futur homme fort du pays, Sud Quotidien interroge le référentiel en question, par certains de ses côtés. Agriculture, grands travaux, exploitation du sous-sol, gestion des ressources halieutiques, emploi et lutte contre le chômage et la pauvreté : le Sénégalais lambda a-t-il été en présence d’un réel plan de développement ou d’un gouffre financier. Comme le subodore l’économiste Meissa Babou pour qui « pendant 12 ans, aucun des leviers du PSE n’a été satisfait ».
AGRICULTURE ET INFRASTRUCTURES : Beaucoup de jalons et de projets enrobés de controverses
Dès son avènement au pouvoir en 2012, le Président de la République Macky Sall a élaboré le Plan Sénégal Emergent (Pse) comme référentiel de la politique publique du Sénégal. Dans le Pse, l’agriculture et les infrastructures occupent une place importante. En effet, le Chef de l’Etat, Macky Sall s’est beaucoup investi pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. En 2014, il a lancé le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) doté de 425 milliards de FCFA. Cette option pour l’autosuffisance est une anticipation sur les grandes mutations du commerce international. Ainsi les autorités ont porté leur slogan «Autosuffisance en riz en 2017» dans toutes les régions du pays. Malheureusement, l’autosuffisance en riz n’a pas été atteinte par les autorités. L’échéance a été donc reportée jusqu’en 2019.
Toutefois, cette autosuffisance en riz n’est pas encore une réalité au Sénégal. Aujourd’hui encore, après avoir subi les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la crise ukrainienne, le Chef de l’Etat, Macky Sall se donne un nouveau mot d’ordre sur la souveraineté alimentaire au Sénégal en dépit des efforts accomplis pour faciliter le financement des producteurs. Pour la campagne agricole de cette année encore, l’Etat a alloué 100 milliards de francs au monde rural pour garantir le succès de la campagne agricole afin de poursuivre la politique de subventions des intrants agricoles.
TER ET BRT: DES PROJETS A POLEMIQUE
Le train Express Régional (Ter) est l’un des plus gros investissements, en matière d’infrastructures, du régime du président Macky Sall, réalisé dans le cadre du Plan Sénégal émergent, référentiel des politiques publiques au Sénégal (Pse). La première phase du TER de Dakar a coûté 780 milliards de F CFA (1,19 milliard d’euros), financés avec des fonds propres et des prêts étrangers. Un projet qui a suscité beaucoup de polémiques. Car, selon certains experts, avec ces investissements, «le Sénégal aurait pu relier la Casamance par le chemin de fer ou améliorer le réseau ferroviaire en direction de Bamako»
Après les polémiques sur le coût, l’opportunité et la rentabilité du projet, le débat sur la propriété du Ter a fait couler beaucoup d’encre. En effet, un reportage du journal français Le Figaro, paru le 26 janvier 2023, avait révélé que le Train Express Régional (Ter) est une propriétaire exclusivement française, pilotée par la Société Nationale des Chemins de Fer Français (Sncf), qui est «très en retard sur ses objectifs financiers mais aussi de fréquentation», un an après son inauguration. Des allégations qui ont été démenties par le Ministre Porte-Parole du gouvernement Abdou Karim Fofana qui soutient mordicus que le Ter est une propriété de l’Etat du Sénégal. Ce qui ne fait qu’entretenir davantage le flou.
Le 28 octobre 2019, le Président Macky Sall avait aussi procédé au lancement des travaux du Bus rapid transit (Brt) sur l’esplanade de la mosquée de Guédiawaye. D’un coût global de 300 milliards sur 18,3 km, les travaux étaient prévus pour une durée de 2 ans et demi. En d’autres termes, la livraison devait intervenir en avril 2022. Une livraison qui a pris du retard. Les travaux ayant commencé fin 2019, la livraison avait été initialement prévue pour fin 2022. Elle a été repoussée à octobre 2023, puis à décembre 2023, à cause de la dégradation de plusieurs gares lors des violentes manifestations de début juin, a justifié le gouvernement cette fois-ci. La mise en service du BRT devrait contribuer au désengorgement de la mobilité urbaine à Dakar. Avec des voies dédiées, le BRT permettra de faciliter les déplacements de milliers de personnes de la banlieue au Centre-ville, dans la capitale sénégalaise.
Par ailleurs, bien que ce soit le président Wade qui ait engagé son chantier, l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), inauguré en décembre 2017, figurera bien à l’actif de Macky Sall. Aujourd’hui que Dakar ambitionne de devenir un hub régional, l’infrastructure aéroportuaire doit encore corriger quelques manquements. Le projet de rénovation des aéroports régionaux en cours d’exécution entre dans le bilan de Macky Sall. Des ponts et des autoroutes sont réalisés un peu partout au Sénégal de 2012 à nos jours. Au forceps cependant!
PECHE ET INDUSTRIE EXTRACTIVE : Des ressources exploitées sans impacts réels sur les populations
Le Sénégal, un pays assez nanti en ressources naturelles, peine à en tirer un meilleur profit pour ses populations. Disposant de plus de 700 km de côtes réputées très poissonneuses et d’une jeunesse dynamique tout comme son fort potentiel extractif, le pays tente encore de sortir de la pauvreté. Une situation paradoxale qui invite à une revue des politiques publiques pour tendre vers l’émergence.
Au Sénégal, le secteur des pêches occupe une place prépondérante dans l’économie Sénégalaise. Tant du point de vue social avec un peu plus de 17% de la population active sénégalaise que du point de vue économique pour un chiffre d’affaires global d’environ 278 milliards de FCFA, avec une valeur ajoutée estimée à 80 milliards de FCFA, dont 60% sur le segment de la capture et 40% sur le segment de la transformation. Soit au total 11% du Produit intérieur brut (Pib) primaire et 3 ,2% du Pib total. Seulement, cet apport social et économique est de loin en deçà du potentiel halieutique réel du pays en termes de création d’emplois et de rentrée de devises. Pays ouvert sur l’océan, le Sénégal qui dispose, d’un littoral de 718 km de côtes réputées parmi les plus poissonneuses du monde à cause d'un phénomène appelé "upwelling" peine à tirer meilleur profit de ce secteur. Les freins à une pêche rationnelle, efficiente et durable sont grandement liés à la non-prise en charge de beaucoup de facteurs endogènes et exogènes qui ont fini de déstructurer le secteur. Au plan endogène, notamment pour la pêche artisanale, on note une faille dans l’organisation du secteur. Autrement dit, la pêche est devenue une course déraisonnée à qui pêche le plus, où il veut, quand il veut, comme il veut sans concertation et sélectivité aucune.
Au plan exogène avec l’envol de la pêche industrielle, on note le trop plein de licences de pêche accordées à la Chine, à la Turquie et à l’Union européenne, le non-respect des accords de pêche industrielle notamment entre autres limites. Les bateaux étrangers pêchent sans le moindre respect des engagements en raflant les petits poissons. Le manque surtout d’équipements de surveillance sophistiqués pour contrecarrer les fossoyeurs étrangers qui pillent les poissons. Le changement climatique n’est pas du reste avec un impact réel sur l’écosystème marin. L’autre élément et pas des moindres qui freinent la pêche, c’est l’octroi des licences frauduleuses à des navires battant pavillon sénégalais en toute complicité avec les autorités sénégalaises entre autres limites du secteur.
DES EFFORTS SANS IMPACTS REELS
Le libre accès aux zones de pêche artisanale a conduit à l’épuisement des ressources halieutiques, ainsi qu’à la rareté et à l’augmentation des prix du poisson. Fort de ce constat, une campagne d’enregistrement et d’immatriculation de la flotte artisanale a été lancé et dont la finalité était de permettre d’améliorer la gouvernance du secteur de la pêche. Ceci, en vue d’atténuer les pressions exercées sur les ressources halieutiques, sans pour autant mettre en péril la situation sociale et économique des communautés de pêcheurs. A côté de ces initiatives, l’Etat du Sénégal s’est beaucoup investi dans l’encadrement et l’accompagnement des acteurs pour une meilleure exploitation de la ressource halieutique. Ainsi donc, en 2016 le gouvernement du Sénégal a accordé une subvention de cinq milliards de FCfa aux pêcheurs artisanaux pour faciliter leur accès aux équipements. Avec cette subvention, les pêcheurs ont bénéficié d’une réduction d’un million sur le prix du moteur.
En ce qui concerne la sécurité en mer, des efforts importants ont été faits dans ce sens notamment avec les gilets et Gps mais également l’appui de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) qui livre la bonne information aux pêcheurs.
Des subventions assez importantes ont été également accordées aux femmes des localités de Saint Louis pour 250 millions, de Podor pour 150 millions, et de Dagana pour 120 millions. Des femmes d’autres localités du pays ont bénéficié de ces appuis de l’Etat. En 2018, une subvention de 20 milliards avait été accordée pour l’achat de moteurs. En 2020, une subvention de 10 mille moteurs de pirogue a été dégagée pour un montant de 10 milliards de francs CFA. D’autres mesures comme l’interdiction de la pêche nocturne ont été imposées à la pêche artisanale. Bref, beaucoup d’efforts pour peu de résultats au regard de l’énorme potentiel halieutique du Sénégal.
EXPLOITATION DES RESSOURCES MINIERES : Des populations orphelines de leur sous-sol
Proportionnellement à l’exploitation du potentiel minier du sous-sol Sénégalais riche en or, en fer, en phosphate, en calcaire, en zircon, les populations n’en tirent réellement pas profit des ressources extractives.
Dans les zones respectives d’exploitation de ces ressources, les habitants ne semblent voir que de la poussière. Dans le Sud Est du Pays, notamment à Kédougou, la production industrielle d’or s’est établie à 16,2 tonnes en 2021, en hausse de 24 % en glissement annuel, selon le comité local de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Itie) dans son rapport annuel pour l’exercice 2021. L’Itie renseigne que cette hausse de la production a impacté de 25 % en glissement annuel des revenus miniers constatée l’année dernière. Ils ont atteint 203,01 milliards FCFA (329 millions $ environ), grâce notamment aux deux compagnies actives dans l’exploitation industrielle de l’or. Elles ont en effet augmenté à 25 milliards FCFA (40,5 millions $) les redevances versées à l’Etat l’année dernière, contre 17,84 milliards FCFA en 2020. Selon le document, c’est environ 90 % de la production industrielle d’or qui a été exportée vers deux pays, à savoir la Suisse pour l’or produit à Sabodala-Massawa par le canadien Endeavour Mining (381 943 onces), et l’Australie pour la production de la mine d’or Mako opérée l’australien Resolute Mining (128 393 onces). Les exportations totales d’or montent donc à 510 336 onces en 2021, contre 397 200 l’année précédente. En revanche l’ITIE n’a pas fourni de données pour la production artisanale, précisant seulement qu’une partie de l’or produit au Sénégal a été exporté vers les Emirats arabes unis. Dubaï, la première ville de cet Etat du Moyen-Orient, est d’ailleurs considérée comme l’un des plus grands centres mondiaux de négoce du métal jaune et une partie de la production nationale des Etats africains s’y retrouve sans toujours emprunter des canaux officiels.
LES PHOSPHATES, UNE RESSOURCE EXPLOITEE A GRANDE ECHELLE
Pour ce qui est des phosphates, le Sénégal est un des grands producteurs mondiaux. Cette exploitation abusive s’est traduite par un épuisement progressif des gisements, qui a stimulé les activités de recherche. C’est ainsi que d’importants gisements ont été découverts dans le département de Tivaouane (gisement de Piré Goureye) dont les ressources sont estimées à 19 millions de tonnes. Et une part importante de ces phosphates extraits au Sénégal est valorisée sur place. Ils sont transformés en acide phosphorique et en engrais solides et sont ensuite en grande partie exportés, notamment vers l’Inde. Les exportations de phosphates marchands ont progressé de 80 % en 2014 et les perspectives de débouchés de la filière apparaissent bonnes grâce à la croissance de la demande mondiale en engrais. L’exploitation des gisements à travers le pays dont les réserves sont évaluées entre 500 millions et 1 milliard de tonnes place le Sénégal dans les dix premiers pays producteurs de phosphates au niveau mondial. Fort de ce potentiel, le Sénégal a été un des principaux producteurs de phosphate dans le monde, avec l’exploitation des grands gisements de phosphates de chaux de Taïba, dans la région de Thiès.
En vérité, le sous-sol sénégalais regorge en outre d’une grande variété de richesses minérales : fer, or, cuivre, tourbe, cuivre, chrome, phosphates d’alumine, argiles céramiques et industrielles (attapulgite), pierres ornementales (marbre, granite etc.), sables lourds (ilménite, zircon, rutile), sables extra siliceux (sable de verrerie), terres ̀a diatomées, sel gemme. Seulement, en dépit de l’exploitation de toutes ces richesses, le Sénégal peine encore à s’inscrire réellement dans le club des pays émergents. Pis, la gestion de toutes ces ressources est souvent en porte-à-faux avec les attentes des populations locales qui ont du mal à se retrouver dans l’exploitation de leur sous-sol.
POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LAPAUVRETE : Avis divergents des jeunes
Au Sénégal, les gens ont toujours tendance à parler de pauvreté, de cherté de la vie malgré les efforts fournis par le gouvernement pour développer l’économie du pays. Dans ce micro trottoir, des jeunes affirment qu’on n’investit pas en général dans les priorités. Par contre, d’autres estiment que le gouvernement a beaucoup fait pour lutter contre le chômage des jeunes.
Au Rond-point Sahm, des étals de chaussures, habits (friperie), lunettes et écouteurs sont disposés çà et là. La plupart de ces articles sont tenus par des jeunes qui, pour la majorité ont fréquenté paradoxalement des universités publiques. Pour Fallou Sène, luimême ancien étudiant reconverti en marchand ambulant, « il y a un taux de pauvreté très élevé au Sénégal. Nous faisons face à une pauvreté sans nom, et cela est dû à un mauvais système économique et politique. On ne lutte pas contre la pauvreté avec la manière dont le fait notre gouvernement. Les infrastructures comme le TER et le BRT, c’est bien beau mais ce n’était pas la solution la plus intelligente pour lutter contre cette pauvreté», assène-t-il. Pour Assane Fall, trentenaire qui est au chômage actuellement, « au lieu de construire ces auto ponts, ponts et autres trucs qui ne sont pas de notre intérêt à nous, Sénégalais, mais de l’intérêt des Blancs (Occidentauxndlr), on aurait pu construire des usines dans lesquelles beaucoup de jeunes auraient pu dénicher un boulot sans avoir besoin de bras long pour être précis » martèle-t-il. Il ajoutera : « On va toujours parler de pauvreté dans ce pays car l’Etat ne fait vraiment rien pour améliorer cette situation. Le Président a de belles visions mais ses réalisations ne sont pas très efficaces pour diminuer la pauvreté. Je veux dire par là qu’il veut créer des emplois mais il le fait de la mauvaise manière, mais ce n’est pas lui, c’est le système qu’il a trouvé en place comme ses prédécesseurs et son remplaçant aussi fera comme eux », conclut le sieur Fall.
Gérant d’un multiservices, Abdoulaye Diome pense que « ce pays a toujours été pauvre ». « On le sait tous mais de 2012 à maintenant, la situation va de mal en pis. On investit dans les mauvais projets, les emplois que l’Etat crée sont toujours mal répartis. On privilégie toujours certains au détriment des autres par politique, liens familiaux…» confie-t-il. Allant plus loin, il dira : « les gens font seulement en sorte de sortirle matin avec un sourire car ils veulent garder leur dignité mais on se connaît tous au quartier. Quand tu prends un petit déjeuner, c’est pour sauter le repas de 13h et quand c’est celui-ci que tu prends ; c’est pour jeûner la nuit. Voilà pourquoi les jeunes meurent dans des pirogues et d’autres prennent la voie du Nicaragua pour rallier les EtatsUnis. Ne venez pas nous parler de lutte contre la pauvreté car ici les seules luttes qu’on voit, c’est dans les stades, ou entre politiciens » finit-t-il par dire, le visage refrogné.
Pour sa part, Mamy Fall souligne que « les gens veulent seulement se cacher derrière des divergences politiques pourjustifier leurs paresses ». « Mais il y a une vraie amélioration quant à la situation du pays, le gouvernement a bel et bien lutté contre la pauvreté. Dans ce pays, les gens ne sont pas honnêtes avec eux-mêmes, vous parlez de pauvreté et pourtant les jeunes et même certains adultes sont en ce moment dans des plages, des piscines et autres endroits chics pour fêter les vacances alors qu’ils peuvent aller travailler », avance-telle. La dame Fall de poursuivre : « on peut bien sûr parler de lutte contre la pauvreté carily a une chose, c’est seulement que les Sénégalais aiment la facilité et c’est qui nous conduira à notre perte », dit-elle.
EMPLOI DES JEUNES AU SENEGAL : Un manque criard dénoncé
Depuis son accession au pouvoir en 2012, la politique d’emploi du chef de l’Etat, Macky Sall, a été marqué par plusieurs initiatives et programmes visant à stimuler la création d’emplois et à réduire le taux de chômage. Le PSE (Plan Sénégal Emergent), l’un des programmes lancé par le président Macky Sall en 2014 vise à diversifier l’économie sénégalaise et à créer des emplois et d’autres programmes en guise de diminuer le taux de chômage au Sénégal. Toutefois, la jeunesse sénégalaise dénonce un manque d’emplois.
Plus les jours passent, plus les jeunes ont des difficultés à trouver un emploi. Le chômage est toujours d’actualité au Sénégal. Cette jeune étudiante du nom de Kadiatou Tall constate une insuffisance d’emplois malgré les politiques mises en place pour lutter contre le chômage. « Le chômage persiste encore dans notre pays et c’est la raison pour laquelle la majeure partie de notre jeunesse cherche tout le temps à quitter le pays pour aller à l’extérieur à la recherche d’une vie meilleure. On ne nie pas le fait que l’Etat a réussi quelque part mais cela n’a pas suffi. Chaque jour, on apprend que des jeunes ont perdu la vie dans la mer parce qu’ils faisaient partir en Europe. Certes, ils veulent quitter le pays illégalement, mais on ne doit pas les blâmer », a-t-elle fait savoir.
Modou Faye, un marché ambulant fustige pour sa part non seulement un manque d’emploi mais aussi un favoritisme dans les lieux où on peut trouver du travail. « C’est réussi quelque part parce qu’il y a des jeunes qui ont pu trouver un emploi mais d’autre part, on ne saurait dire la même chose parce que la majeure partie de la jeunesse peine malheureusement à trouver du travail. C’est déplorable. Plusieurs usines existent sur place, les unes laissées par le président Abdoulaye Wade et les autres qui ont été réalisées par le président Sall. Trouver du travail dans ces usines, c’est un problème. Soit tu n’es pas embauché parce que le nombre d’emploi à pourvoir est limité, soit il y a du favoritisme », fustige Modou Faye.
Contrairement à ces deux jeunes qui ont dénoncé un manque d’emploi, ce jeune entrepreneur du nom de Pape Malick Sène pense que la mesure exacte de l’efficacité des politiques en termes de lutte contre le chômage est complexe. « La question de savoir si la politique d’emploi du président mise en place a réduit le chômage au Sénégal fait débat et dépend de divers facteurs. Au cours de son mandat, plusieurs initiatives ont été lancées pour stimuler l’emploi des jeunes et réduire le taux de chômage, mais les résultats concrets peuvent varier en fonction des conditions économiques mondiales, la mise en œuvre des programmes et la réactivité du marché de travail. Des mesures telles que le plan Sénégal Emergent, les projets d’infrastructures, les programmes de formation professionnelle et les initiatives ciblant les jeunes et les femmes ont certainement eu un impact sur l’économie sénégalaise. Cependant, la mesure exacte de l’efficacité de ces politiques en termes de réduction du chômage peut être complexe », a-t-il soutenu.
KEEMTAAN Gi- RIDICULE
Si le ridicule pouvait tuer, il allait ensevelir ces 1200 signataires d’une tribune qui fait allégeance au Prince et ses pratiques. Dans le confort de leurs privilégiées « stations », ces messieurs et dames sont certainement les seuls à oser regarder dans le blanc des yeux la majorité des sénégalais pour leur dire que « la démocratie sénégalaise reste debout ». A moins qu’ils souffrent tous de cécité. Et dans ce cas, c’est une impérieuse nécessité pour le ministère de la Santé de leur trouver de bons ophtalmologues afin qu’ils puissent retrouver cette rigueur intellectuelle qui leur masque la vue et les empêche de voir l’abîme dans laquelle se trouve cette jadis belle démocratie aujourd’hui si chahutée. Quand dans un pays où, par exemple, le droit de marche est inscrit dans la Constitution et que des opposants sont chaque jour interdits d’exercer ce principe élémentaire, l’on est en droit de se demander dans quelle planète vivent les 1220 prétendus intellectuels. Personne en fait ne peut les condamner à ne pas être serviles et reconnaissants à la main qui les nourrit, mais qu’ils fassent preuve de probité intellectuelle envers ceux qu’ils tentent de désavouer et qui n’ont pas, eux, perdu la vue pour voir l’état de déliquescence dans lequel se trouve cette belle expression qui faisait la fierté de ce pays et que le Chef et ses caudataires ont complètement clochardisée. Des libertés bafouées, des voix étouffées, des centaines de jeunes en prison pour des légèretés. Le plus aberrant reste cette purge qui ne dit pas son nom avec des arrestations massives de militants et sympathisants d’un parti dont des élus inculpés pour de graves chefs d’infraction et placés en détention. Face à un tableau aussi brumeux, il est du devoir de gens quise veulent intègres de jouer leur rôle de vigies, plutôt que de nous raconter des salades dans une littérature indigeste. Et puis, qui dans ce pays croit en la séparation des pouvoirs alors que tout le monde sait que la justice est aux ordres du Chef qui nomme aux fonctions prestigieuses qui rendent certains si dociles pour ne pas mourir idiots. KACCOOR BI - LE TEMOIN
COUPE DU SENEGAL MACKY SALL AU STADE,FAKE NEWS OU FAUX BOND...?
Même si aucune information officielle n’a fait état de son déplacement pour présider la finale de la coupe du Sénégal de football, des rumeurs circulaient surtout dans les réseaux sociaux quant à la possibilité de sa présence au stade Abdoulaye Wade. Finalement, c’est le Premier Ministre ou ministre des Sports(puisque c’est lui qui en assure l’intérim) Amadou Ba qui s’est présenté sur les lieux avec plusieurs minutes de retard. Pourtant jusqu’à quelques minutes du coup d’envoi de la rencontre on ne désespérait pas de voir le chef de l’État créer la belle surprise d’assister à la plus belle fête du football dont pourtant il est le parrain. Sa présence aurait non seulement permis de rompre avec un fait devenu rare au Sénégal pour ne pas dire inexistant. En effet depuis 1979 un chef de l’État n’a daigné mettre le pied au stade, communier avec le monde du sport mais surtout avec sa plus grande composante qu’est la jeunesse.
COUPE DU SENEGAL MACKY SALL AU STADE,FAKE NEWS OU FAUX BOND...? (BIS)
Le président Senghor a été le seul à marquer de sa présence à cet événement durant tout son règne. Même si en 1991 le président Abdou Diouf a tenu à venir prendre part à la finale entre le Jaraaf et la Jeanne d’Arc mais c’était surtout motivé par le souci de donner un cachet populaire à l’événement puisque l’année suivante on devait accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de football. Toujours est-il faux bond ou Fake news, à quelques mois de son départ du pouvoir le président Macky Sall a raté une belle occasion de baliser le chemin à son successeur pour le contraindre à poursuivre ce legs qui tient tant aux férus du ballon rond mais également à se faire remercier par le nombreux public pour ses belles réalisations en infrastructures sportives dont le stade Abdoulaye Wade. Toutefois nous espérons que le prochain président de la République fera mieux que ses trois prédécesseurs Diouf, Wade et Macky en inscrivant ce pari dans son programme de campagne.
FINALE COUPE DU SENEGAL DES ACTIVISTES D’ETAT SONNENT LA MOBILISATION… REMUNEREE
Même avec un président Macky Sall finissant c’est-à-dire au crépuscule de son règne, les activistes et propagandistes d’Etat poursuivent leur opération en trompe-l’œil. Une stratégie pour mieux endormir sa Majesté Macky II et la raccompagner à la…gare. Preuve par la finale de la Coupe du Sénégal opposant l’Asc Jaraaf de Dakar au Stade de Mbour. Une fête du football décalée à dimanche 27 août 2023 au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio puisque le Chef de l’Etat Macky Sall devait la présider. Dès que le président Macky Sall a « donné » son accord de principe pour venir au stade, certains hauts responsables politiques et directeurs d’agence du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène ont sonné une vaste mobilisation rémunérée au niveau des agents de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged). Comme l’indique cette circulaire à la « Mobutu » dont « Le Témoin » quotidien a obtenu copie avec tristesse et désolation. Morceaux choisis : « Faisant suite aux instructions de l’autorité, il est prévu une mobilisation du personnel de la Sonaged pour assister à la finale de la coupe du Sénégal prévue le dimanche 27 aout 2023 au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. A cet effet, je vous instruis de mobiliser nos agents selon la répartition ci-dessous : Merci de noter que le transport sera entièrement assuré par la Sonaged. A noter aussi, qu’il est prévu une prise en charge de 13 000 cfa répartie comme suit : 3000 cfa pour le repas du jour, 10 000 cfa pour la prise en charge. Merci de noter les urgences et obligations ci-dessous : Une forte implication de chaque délégué dans cette activité nationale ; m’envoyer au plus tard 18 heures, le point focal (prénom, nom, numéro de téléphone) de chaque car et la liste des personnes par car ; la participation et la mobilisation de tous est obligatoire, le port de tenue (propre et correcte) est obligatoire » lit-on dans le communiqué à l’image des années…Mobutu Sese Seko.
FINALE COUPE DU SENEGAL DES ACTIVISTES D’ETAT SONNENT LA MOBILISATION… REMUNEREE (BIS)
Et comme nous aimons beaucoup l’Asc Jaraaf de l’honorable président Cheikh Seck, restons-y ! Pour « Le Témoin » quotidien, chaque département avait son quota de « supporters » embarqués de gré ou de force pour aller ovationner Macky Sall comme précise toujours le communiqué : « Personnes à mobiliser département de Dakar : Dakar : 750 agents (22 cars de 35 places), Pikine : 550 agents (16 cars), Guediawaye : 400 agents (12 cars), Keur Massar : 315 agents (9 cars), Rufisque : 515 agents (16 cars), Mbeubeus : 35 agents (1 car), Mobilier urbain : 35 agents (1 car) » indiquent les propagandistes et activistes avant de souligner que 2.600 agents dakarois sur 3.500 de la Sonaged ont été mobilisés et convoyés à la finale de la Coupe du Sénégal. Tandis que les régions se sont partagées le reste : Thiès : 185 agents (6 cars), Mbour : 100 agents (3 cars), Tivaouane : 100 agents (3 cars), Louga : 35 agents (1 cars), Saint Louis : 100 agents (3 cars), Kaolack : 100 agents (3 cars), Fatick : 70 agents (2 cars), Kaffrine : 175 agents (5 cars), Diourbel Touba : 35 agents (1 cars). Heureusement, les activistes d’Etat n’ont pas obtenu les résultats escomptés en raison de l’absence du Président Macky Sall au stade. Au finish, le trésor public reste le grand perdant de cette mobilisation fantôme car des millions de nos francs ont été distribués à des gens qui sont tout, sauf des militants de Bby et supporters.
PASTEF NE PREPARE PAS UN PLAN B UNE « COALITION SONKO LANCEE » APRES LE MAGAL
Au niveau de Pastef, on ne prépare pas un Plan B. C’est un démenti avancé contre les propos tenus par Dr Dialo Diop Vice-président de Pastef qui a évoqué ce dimanche lors de l’émission Objection de Sud Fm. « Nous avons encore des cartes à jouer », c’est ce qu’affirme El Malick Ndiaye, le responsable de la communication de la formation Pastef, dissoute fin juillet sur le site de RFI. Ses partisans sont toujours derrière Ousmane Sonko et comptent même lancer une « coalition Sonko » après la fête du Magal de Touba, le 4 septembre. Dans l’entourage du politicien, on veut continuer à se battre. La radiation des listes électorales de leur candidat, confirmée par une source préfectorale, est contestée par les partisans d’Ousmane Sonko qui disent n’avoir reçu aucun document. Pour eux, il peut donc rester candidat même derrière les barreaux, dans ce scénario ilserait juste empêché de battre campagne. Alors tous les recours seront utilisés, à la fois pour que leur candidat reste sur les listes, mais également pour contester la dissolution du parti Pastef. Des démarches ont été entreprises à la Cour suprême sénégalaise et à la Cédéao entre autres. Même si officiellement, on ne prépare pas de plan B au Pastef, selon une source au sein de la formation politique, d’autres candidats sont possibles. Mais le moment n’est pas venu, car Ousmane Sonko est « robuste ». Toujours selon cette source d’après RFI, le Pastef sera dans la course à la présidentielle, d’une manière ou d’une autre.
MAIMOUNA DIEYE, LA MAIRESSE DE LA PATTE D’OIE SORT DE PRISON
La Mairesse de la Commune de Patte D’Oie est sortie hier de prison. Maimouna Dieye a bénéficié d’une liberté provisoire, assortie d’un contrôle judiciaire. La coordonnatrice nationale du MOJIP a été placée sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, organisation d’un mouvement insurrectionnel, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à causer des troubles politiques graves, provocation directe d’un attroupement armé. Il faut relever dès son placement sous mandat dépôt, elle a été transférée, au Pavillon spécial, en raison de son état de santé précaire. D’ailleurs, un communiqué du MOJIP dont elle est la coordonnatrice, a indiqué qu’en plus des diverses maladie chroniques graves incompatibles avec les conditions du milieu carcérale, « une nouvelle maladie méconnu est apparue brusquement de son bulletin de santé. » De plus « elle ne ressent plus la jambe gauche », a ajouté dans son communiqué le mouvement des femmes de Pastef. Des informations circulant dans les médias faisaient état de son extraction de l’hôpital pour qu’elle puisse subir une opération chirurgicale.
AHMETH AÏDARA/MALICK GAKOU
Entre Ahmeth Aïdara/Malick Gakou, c’est l’autre « Mburu ak soow ». Le premier, maire de Guédiawaye ne cache pas que son mentor en politique reste Malick Gakou président du Grand Parti. Ce samedi, en l’absence du président Gakou, Ahmeth Aîdara était aux avant-postes pour présider l’Assemblée générale de la coalition Gakou 2024 dans la commune de Wakhinane Nimzatt à Guédiawaye. L’occasion fut belle pour renvoyer l’ascenseur à son mentor pour indiquer qu’il compte apporter 50.000 parrains à Malick Gakou. «Ce qui est presque acquis puisque Guédiawaye ne peut pas faire autrement s’il s’agit de porter et d’élire son fils Malick Gakou à la tête du pays », confie-t-il. A la Présidentielle de 2019, le candidat Malick Gakou avait obtenu 10 861 parrains validés par le Conseil constitutionnel dans la région de Dakar. Ses affidés veulent quintupler ce score. Pour Ahmeth Aïdara, le parrainage est « une formalité pour le président Malick Gakou vu son expérience, sa représentativité, l’ancrage de son parti sur le territoire national, la diversité des mouvements et partis qui composent la coalition « Gakou 2024 ». Il a appelé à l’unité et à la mobilisation de tous les fils de Guédiawaye autour du projet-programme du candidat natif de leur localité. A cet effet, il a annoncé une grande caravane dénommée « La caravane de la victoire » de la Coalition « Gakou 2024 » pour le 17 septembre 2023 à Guédiawaye pour lancer la mobilisation en perspective de la Présidentielle de 2024. Une activité populaire qui sera l’occasion pour Malick Gakou, maire honoraire de Guédiawaye, de communier avec les populations du terroir qui l’a vu naître. Ahmeth Aïdara demeure convaincu que Malick Gakou est dans le cœur des populations de Guédiawaye qui vont s’engager à assurer et à sécuriser la victoire de leur candidat au soir de la Présidentielle du 25 février 2024. Pour lui, Malick Gakou est la seule alternative pour mettre le Sénégal sur la voie du développement.