« Le dialogue politique, renoué après la crise postélectorale de 1988, allait permettre l’entrée de l’opposition dans le premier Gouvernement de Majorité Élargie et faciliter la concertation autour du système électoral sénégalais. Ainsi la Commission Nationale de Réforme du Code Électoral (CNRCE), sous la direction de feu le Magistrat Kéba MBAYE, parvint à élaborer un Code électoral consensuel de 1992. Dans le même esprit, la Loi constitutionnelle n° 91-46 du 6 octobre 1991 portant révision de la Constitution fut adoptée en vue d’intégrer les recommandations de la CNRCE, notamment : la fixation de la majorité électorale à dix-huit ans ; la limitation du nombre de mandats du Président de la République et la durée du mandat à 7 ans ; l’autorisation des candidatures indépendantes et des coalitions de partis politiques ; les compétences des cours et tribunaux en matière de campagne électorale ; l’introduction du quart bloquant à l’élection du Président de la République.
Ce code électoral, adopté à l’unanimité des membres de l’Assemblée nationale le 20 septembre 1991prescrit dans la loi organique relative à l’élection du Président de la République et des députés à l’Assemblée que le candidat à la Présidence de la République déclare sur l’honneur qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise. Mais la Cour suprême, par un arrêt rendu le 15 novembre 1991, a jugé la loi organique non conforme à la Constitution. En vue de respecter le consensus issu des travaux de la Commission nationale de réforme du code électoral, le Gouvernement opte pour la modification de la Constitution. Par conséquent, la Loi n° 92-14 du 15 janvier 1992 abroge l’article 23 de la Constitution et le remplace par les dispositions suivantes : « Article 23. – Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques et être âgé de 35 ans au moins ».
A l’exposé des motifs de cette loi constitutionnelle, « le Gouvernement a estimé que c’est à juste titre que la commission nationale de réforme du code électoral a souhaité que les candidats à la Présidence de la République n’aient pas d’autre nationalité que la nationalité sénégalaise ».
Il apparaît clairement que le législateur ne s’est pas soucié des conditions et formes d’acquisition d’une autre nationalité que pourrait détenirle candidat. Que le citoyen soit de « binationalité », « bi nationalité », « double nationalité » ou qu’il détienne la nationalité de tous les pays du monde, lui importe peu. Ily a lieu de souligner que la Constitution de 2001 a repris ces dispositions non sans y apporter des précisions et rajouts. C’est ainsi qu’en son article 28, elle dispose : « Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle ».
Ce rappel historique prouve qu’il y a eu bel et bien un consensus au niveau des acteurs du jeu politique sur la nécessité d’empêcher que le Président de la République détienne une autre nationalité. Pour autant, la déclaration sur l’honneur prévue à l’article LO.114 du Code électoral et par laquelle le candidat atteste que sa candidature est conforme aux dispositions des articles 4 et 28 ne constitue pas une condition suffisante ».
*Extrait contribution publiée, le 12 février 2016
UN SERPENT DE MER DE LA POLITIQUE REFAIT SURFACE
Revoilà la vieille question sur « la «nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République » à quelques encablures d’un scrutin présidentiel.
Revoilà la vieille question sur « la «nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République » à quelques encablures d’un scrutin présidentiel. Et pour cause, la récente sortie de Me Moussa Diop, candidat déclaré de la coalition And Gor Yi Jotna sur l’invalidité de la candidature de Karim Wade, du fait de sa nationalité sénégalaise et française suivie de la réplique de l’ancien président du Groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Doudou Wade, redonne souffle à ce serpent de mer de la politique sénégalaise. En effet, en 2016, cette question avait été au centre du débat public.
Décidément, le processus électoral pour la présidentielle de 2024 est parti pour être tout sauf un long fleuve tranquille. En effet, alors que des interrogations sur la tenue à date échue de ce scrutin prévu le 25 février prochain persistent du fait des incertitudes sur le calendrier électoral mais aussi la validité des candidatures aussi bien du côté du pouvoir et de l’opposition, voilà que la question de la « nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République», s’invite encore dans les discussions. En effet, invité de l’émission Faram Facce de la télévision Futurs médias (Tfm), le 23 août dernier, Me Moussa Diop, candidat déclaré de la coalition And Gor Yi Jotna a indiqué au sujet de la récente modification du Code électoral qui permet au fils de l’ancien chef de l’Etat et à l’ex-maire de Dakar de recouvrer leur éligibilité, que Karim Wade ne peut être candidat du fait de sa double nationalité sénégalaise et française. « Au-delà des problèmes à régler sur le plan financier, Karim Wade est aussi sous le coup de l’article 28 de la Constitution, qui exige que tout candidat à la présidence de la République soit « exclusivement de nationalité sénégalaise ». Karim Wade ne peut pas être Président, parce qu’il a la double nationalité, ce n’est pas la peine d’aller au Conseil constitutionnel. Je suis avocat, inscrit au barreau de Paris, j’ai les preuves que Karim Wade n’a pas renoncé à sa nationalité française», avait-il affirmé.
Quelques jours après cette sortie qui semble relancer le débat sur la « nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République », c’est au tour de l’ancien président du Groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Doudou Wade, de monter au créneau pour apporter la réplique. Précisant que « Karim Wade n’a pas une double nationalité », il a indiqué que Me Moussa Diop s’est trompé ». « Me Moussa Diop est juriste. Il se dit avocat. Je ne pense pas qu’il soit un avocat des frontières. Il sait que Karim Wade est binational. Il est venu avec ces deux attributs au moment de sa naissance : père sénégalais et mère française.»
Ce débat qui intervient dans un contexte marqué par des interrogations sur le processus électoral pour la présidentielle du 25 février 2024 du fait des incertitudes qui pèsent sur les candidatures à ce scrutin aussi bien du côté du pouvoir que celui de l’opposition, a un air du déjà-vu. En effet, en 2016, cette question qui est un véritable serpent de mer de la politique sénégalaise était au centre du débat public, trois ans avant la dernière élection présidentielle de 2019. Alimentée par une sortie d’un des avocats de Karim Wade, en l’occurrence Me Seydou Diagne qui avait laissé entendre au sujet de la plainte déposée, le 2 février, auprès du tribunal de Grande instance de Paris, pour dénoncer la «détention arbitraire» de leur client Karim Wade que « Dire que Karim Wade est français est une lapalissade. Sa mère est française ; son père lui-même a la nationalité française ». Cette sortie avait soulevé une vive controverse poussant ainsi son confrère, Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, Garde des sceaux, à jouer au sapeur-pompier en prenant la parole pour préciser que « Karim Wade fera sa déclaration d’honneur au moment venu en renonçant à sa nationalité française, conformément à la loi sénégalaise »
Seulement, nonobstant cette mise au point, les réactions continuent de plus belle obligeant ainsi l’ancien chef de l’Etat libéral, Me Abdoulaye Wade à sortir de sa réserve. Dans une contribution intitulée « Aux observateurs de la scène politique sénégalaise : Bi et double nationalité » rendu publique le 10 Février 2016, l’ancien chef de l’Etat qui a mis en avant ses attributions universitaires en tant qu’agrégé des Facultés de Droit et des Sciences Économiques, Paris, mais aussi ancien Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de l’Université de Dakar, à attirer l’attention sur le terme « exclusivement » qui, selon lui, « introduit une impossibilité ». Dans la foulée, il avait tenu à souligner qu’ « Il faut dès le départ distinguer nationalité d’origine et nationalité d’acquisition ». « La nationalité d’origine est celle que l’enfant acquiert automatiquement à sa naissance. Elle peut relever du lieu de naissance (jus soli, droit du sol) ou du lien de sang (jus sanguinis). L’enfant n’a choisi ni son lieu de naissance ni ses parents. La nationalité qu’il acquiert du fait de ces deux droits s’impose à lui», a-t-il expliqué avant de poursuivre. « La nationalité d’acquisition est la nationalité que l’on acquiert au cours de sa vie. Elle suppose une demande de l’intéressé, ce qui la différencie de la nationalité d’origine car pour avoir celle-ci, l’individu n’a rien demandé. Il est régi, malgré lui, dès sa naissance par les deux droits sus-évoqués, plus ou moins combinés avec d’autres sources du droit de la nationalité ». Loin de s’en tenir là, l’ancien chef de l’Etat a par ailleurs profité de cette tribune pour dénoncer ce débat en se demandant « pourquoi soulever cette objection pour tel candidat et pas pour les autres ? ». « Comment justifier que l’on singularise un candidat plutôt qu’un autre et qu’on lui demande, lui seul, de prouver qu’il n’a aucune autre nationalité que sénégalaise alors que Macky Sall lui-même ne peut pas prouver qu’il n’est pas américain alors que la plupart des Sénégalais sont convaincus qu’il a acquis la nationalité américaine, qu’il est domicilié à Houston où il possède une maison ? Qu’est-ce qui prouve que sa femme et, surtout ses enfants, n’ont pas la nationalité américaine ? »
Quelque mois après cette sortie de l’ancien chef de l’Etat, l’actuel président de la Commission Nationale du Dialogue des Territoires, Benoît-Joseph Sambou, est revenu à la charge en déposant sur la table de la commission cellulaire de la revue du Code électoral une proposition de réécriture des articles 28 de la Constitution et LO 114 du Code électoral. Chargé des élections au sein du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) et mandataire de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Bby), il avait préconisé que tout détenteur d’autres nationalités doit renoncer à celles-ci au moins cinq (5) ans avant le jour du scrutin et en fournir la preuve. Coordonnateur d’alors du pôle de l’opposition, Mamadou Diop Decroix avait qualifié cette proposition de « malsaine et dangereuse pour la stabilité du pays » qui n’a pour objectif que d’écarter Karim Wade et Abdoul Mbaye. Membre du pôle de la majorité, Serigne Mbaye Thiam, Secrétaire national aux élections du Parti socialiste (Ps) s’était lui aussi invité dans ce débat à travers une longue contribution intitulée :« La nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République : une question posée et à résoudre ». Dans ce texte rendu public le 19 septembre 2016, l’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement avait invité à distinguer dans ce débat sur la « nationalité exclusive du candidat à la présidence de la République » trois situations. La première est, selon lui, que « lorsqu’un candidat à l’élection présidentielle est sénégalais d’origine et détenteur d’une nationalité étrangère par sa naissance, sa candidature n’est valable qu’à la condition de renoncer à sa nationalité étrangère parce qu’il y a effectivement une situation de “binationalité” interdite par l’article 28 de la Constitution ».
Poursuivant son explication, il soulignait au sujet de la deuxième hypothèse que « s’il s’agit, en revanche d’un candidat qui, devenu majeur, a volontairement acquis une nationalité étrangère, peu importe qu’il soit sénégalais de naissance ou naturalisé - ce qui importe, c’est que l’individu soit sénégalais majeur au moment de l’acquisition volontaire de la nationalité étrangère -, on n’est pas juridiquement dans une situation de double nationalité, car l’acquisition de la nationalité étrangère a automatiquement entraîné la perte de la nationalité sénégalaise, sans qu’il y ait besoin d’une formalité particulière à remplir. Tout débat sur l’article 28 serait alors superflu puisqu’on ne peut imaginer qu’une personne n’ayant pas la nationalité sénégalaise ou l’ayant perdu puisse être candidat à l’élection présidentielle ». S’agissant de la troisième hypothèse, le Secrétaire national aux élections du Parti socialiste expliquait qu’elle concerne plutôt un « étranger qui a acquis la nationalité sénégalaise ». « Le Code de la nationalité n’ayant pas prévu de disposition entraînant une perte automatique de la nationalité étrangère, on est effectivement dans une situation de double nationalité qui n’est pas formellement et expressément interdite. Simplement, l’article 16- bis, introduit dans le Code de la nationalité par la loi n° 84-10 du 4 janvier 1984, dispose que “la nationalité sénégalaise acquise par décision de l’autorité publique est incompatible avec le maintien d’une autre allégeance ».
KEEMTAAN GI - EN VRILLE
Notre société… Quelle société. Il ne faut pas porter des œillères. Elle est en train de foutre le camp. Elle part en vrille. Le paradoxe, c’est de vouloir tout circonscrire à l’école sénégalaise. Car celle-ci est à l’image de la société et de ceux qui la font. Particulièrement, les politiques en qui ces apprenants ont de qui tenir. Quand des représentants du peuple se querellent et s’insultent comme des chiffonniers ou que nos télévisions deviennent le réceptacle de foire d’empoigne, faut-il s’attendre à ce que la jeunesse fasse moins ? Surtout les enfants qui sont particulièrement influençables comme chacun le sait. C’est d’ailleurs dans ce monde de la politique que l’on retrouve les individusles plus exécrables et qui font peu de cas des notions d’éthique et de dignité. Des individus prêts à ravaler leurs propres vomissures pour pérenniser leurs rapines. Ils sont à l’origine de tout ce que nous vivons depuis mars 2021 avec la balafre faite à notre démocratie qu’aucun homme qui se veut honnête ne peut nier et que des gens de peu de dignité veulent nous faire croire qu’elle se porte à merveille. Si bien qu’ils n’ont pas hésité à sortir le chéquier pour s’offrir des encarts publicitaires dans quelques journaux. Ces messieurs et dames, allergiques à la critique, veulent nous faire croire de l’existence d’une belle démocratie… Notre Justice, dernier rempart, est également à terre comme le montre si bien les développements de certains dossiers judiciaires. Vous doutez de son indépendance ? Voici ce qu’en dit Mme Dior Sow Fall. « La justice ne sera indépendante que si cet esprit est dans tous les magistrats. Chacun des magistrats doit être imbu de cette indépendance mais quelqu'un qui ne veut pas être indépendant, vous ne pouvez pas le forcer, mais je crois que c'est une nécessité. Parce que l'État n'est pas garant de l'indépendance de la justice, c'est la constitution qui dit que la justice est indépendante ». Après cette rafale de celle qui a exercé les fonctions de procureur de la République à une époque où les magistrats étaient moins carriéristes et osaient tenir tête à l’Exécutif, on espère voir des chaines brisées pour que l’Etat de droit soit une réalité. Et tant pis pour les 12O0 signataires ou « grattes- papiers de la République » KACCOOR BI - LE TEMOIN
SITUATION DES DROITS DE L’HOMME UN MEMORANDUM REMIS AU HAUTCOMMISSARIAT DES NATIONS UNIES
Alors qu’Ousmane Sonko est toujours hospitalisé et dans les liens de la détention, son cas continue de préoccuper plusieurs personnes. Hier, pour dénoncer sa situation plus qu’inquiétante, la plateforme F24 et plusieurs représentants de la société civile sénégalaise ont remis un mémorandum au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à son bureau régional à Dakar. La délégation conduite par le Coordonnateur Mouhamadou Mbodj et composée du vice-coordonnateur Aliou Sane, de Yolande Camara, de Me Abdoulaye Tine, de Mme Aminata Touré et Mme Fatou Blondin Diop, a été reçue par le représentant régional du HCDH M. Ayéda Robert Kotchani, accompagné de plusieurs membres de l’institution. Au terme d’échanges, le F24 a remis à l’institution onusienne un mémorandum sur l’état de la démocratie et des Droits de l’Homme au Sénégal, notamment les restrictions de libertés, les emprisonnements, les tortures, ainsi qu’une lettre qui attire l’attention du Secrétaire Général des Nations Unies sur le cas du Sénégal où l’opposant Ousmane Sonko est emprisonné, ainsi que 1062 autres citoyens, pour la plupart des détenus politiques et des détenus d’opinion. ‘’Cette rencontre marque le démarrage d’une série d’autres que le F24 fera avec des institutions internationales et représentations diplomatiques, mais aussi des guides religieux’’, indique le F24 qui réunit plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques et des personnalités indépendantes. Pour rappel, le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est en prison depuis près de trente jours. Après avoir observé une grève de la faim, il a été transféré au pavillon spécial de l’Hôpital Principal de Dakar où il a été admis en réanimation.
MOUSTAPHA DIAKHATE, DES PREDICTIONS SUR SONKO EXECUTEES A LA LETTRE
L’on peut bien être surpris par ce qui rassemble à une intrigue digne des plus grandes élucubrations. Figurez que le Témoin a cherché à dépoussiérer toutes les interventions de Moustapha Diakhaté sur l’affaire Ousmane Sonko. Au cours des sorties médiatiques de l’homme sur le dossier du président de Pastef, il a déroulé un plaidoyer destructeur sur Ousmane Sonko. Dès le début de l’affaire, il a multiplié les sorties pour demander la radiation pure et simple d’Ousmane Sonko de la Fonction publique. Le deuxième plaidoyer aura été la dissolution de Pastef. Ce qui sera fait au cours de ce mois de juillet par les services du ministère de l’Intérieur. Le troisième plaidoyer sera tout simplement l’arrestation et l’emprisonnement de Sonko. Toutes ces prédictions ont été exécutées par le président Macky Sall et son régime. On n’ira pas jusqu’à dire que le président Moustapha Diakhaté était l’homme de l’ombre dans un plan à dérouler pour briser l’élan de Ousmane Sonko et de Pastef qui étaient devenus l’ennemi numéro 1 contre le système en place. De toutes les façons, malgré le fait que Moustapha Diakhaté fut exclu de l’APR et ne détenant aucune fonction officielle, il fut très engagé à défendre le régime sur nombre de situations compliquées. Ses positions étaient redoutées et surtout attendues du fait de son courage politique, mais aussi de son expérience d’homme d’Etat. De toutes les façons, l’homme a gardé une proximité avec l’épouse du président Macky Sall dont il fut l’un des premiers administrateurs de la Fondation Servir le Sénégal qui vient d’être dissoute. Si on revient sur ses sorties sur Sonko, tout ce qu’il avait suggéré à l’Etat a été exécuté à la lettre.
TRANSPORT PREMIER INCIDENT D’UN BUS BRT
Alors qu’il est en phase d’essais techniques, le BRT se signale déjà avec un premier incident. En effet hier, un des bus rapide transit a dérapé à hauteur de l’Ecole Yancinthe Thiandoum. Cette situation a intrigué les riverains et passants qui se sont interrogés sur cet incident technique. Dans la soirée, les services du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) ont publié un communiqué pour informer l’opinion sur l’incident. « À la suite de l’incident survenu lors des essais statiques du BRT, à hauteur de Grand Yoff, ce mardi 29 août 2023, le CETUD, l’AGEROUTE et DAKAR MOBILITE tiennent à rassurer le grand public. L’incident mineur est issu d’une manœuvre d’insertion d’un bus BRT de gabarit exceptionnel (19 mètres) dans la circulation générale, ayant conduit à un accrochage avec une bordure de trottoir qui ne peut être qualifié en aucun cas de dérapage. Au demeurant, les essais ont notamment pour objectif d’éviter ces situations en phase exploitation, en garantissant le fonctionnement optimal du système BRT avec son personnel qualifié. Nous sollicitons de nouveau l’implication active des populations riveraines pour libérer les emprises du BRT de toutes occupations irrégulières afin de garantir le déroulement des tests dans les meilleures conditions de performance et de sécurité » informent les services du directeur général du CETUD Thierno Birahim Aw.
MAGAL DE TOUBA L’ETAT REALISE 92% DE SES ENGAGEMENTS
L’Etat aurait respecté 92% de ses engagements pris dans le cadre du magal de Touba célébré le lundi 04 septembre prochain. L’information est du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome qui présidait ce mardi à Touba une réunion d’évaluation des préparatifs du prochain magal de Touba. Entouré de Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadr, le ministre de l’Intérieur après évaluation en rapport avec le comité d’organisation, a noté une grande satisfaction sur l’ensemble des engagements pris par les services de l’Etat pour un bon déroulement du magal parce que 92 % de ces engagements ont pu être réalisés alors qu’on est à six jours du Grand Magal. « Pour les 8% restants, j’ai donné instruction au Gouverneur de Diourbel d’assurer le suivi quotidien et permanent pour rendre compte des contraintes rencontrées afin que tous nous puissions les lever» dira le ministre de l’Intérieur. «L’ensemble des services de l’Etat a reçu instruction d’œuvrer à la parfaite réussite du magal. C’est dans ce sens que des engagements ont été pris devant Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké par les services de l’Etat. Ils s’articulent autour de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie, de la santé, de l’approvisionnement du marché pour les produits nécessaires à la bonne organisation du magal» a listé Antoine Diome au terme de la réunion d’évaluation du grand Magal.
EMIGRATION CLANDESTINE 168 MIGRANTS REFUSES PAR LA MAURITANIE ATTENDUS CE MERCREDI A DAKAR
168 migrants récupérés par la Garde civile espagnole à 150 km des côtes seront à Dakar ce mercredi. La Garde civile espagnole avait voulu débarquer ces migrants qui avaient vécu cinq jours de calvaire en haute mer, en Mauritanie, ce que les autorités de ce dernier ont catégoriquement refusé. Selon des sources de RFI, la situation devenait tendue à bord, avec des problèmes d’hygiène et de santé et certains migrants avaient commencé une grève de la faim. Normalement, la Mauritanie, qui se trouve sur la route vers l’Europe, collabore avec l’Espagne depuis 2006 et accueille les migrants interceptés par les patrouilleurs espagnols. Des moyens logistiques sont alloués par l’Espagne à son partenaire africain. Les autorités sénégalaises disent ne pas connaître le motif de ce refus. Une solution a finalement été trouvée pour que les 168 candidats à la migration, qui se dirigeaient vers les Îles Canaries, soient ramenés jusqu’au Sénégal. Ils ont été transférés sur un patrouilleur de la marine sénégalaise, direction Dakar où ils devraient arriver tôt dans la matinée de mercredi. Mardi, la Commission espagnole d’aide aux réfugiés avait tenté de demander l’arrêt de ce retour vers le Sénégal, estimant que les migrants étaient encore sous juridiction espagnole et qu’ils pouvaient donc avoir droit à une assistance juridique et une protection internationale sous certaines conditions, en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme. .
MUSIQUE ALIOU SOW REND HOMMAGE A CHARLIE NDIAYE DE L’ORCHESTRA BAOBAB
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a salué la mémoire du musicien Charlie Ndiaye, bassiste de l’Orchestra Baobab, décédé samedi dernier à l’âge de 75 ans, estimant qu’avec cette disparition qu' »une basse éteinte, un talent évanoui ». ‘’Une basse s’est éteinte, un talent s’est évanoui. Ndiaye, dont la carrière musicale a brillé sur plusieurs décennies, a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de la musique sénégalaise et internationale’’, a notamment témoigné le ministre dans un communiqué reçu mardi à l’APS. Le musicien et bassiste Charlie Ndiaye de l’Orchestra Baobab est décédé samedi dernier. Il a été inhumé le lendemain au cimetière musulmane de Yoff. »Il fut une figure emblématique de l’Orchestra Baobab depuis sa restructuration en 1974, portant haut les couleurs de notre nation, faisant vibrer les cœurs et les âmes à travers le monde avec sa musique », estime le ministre de la Culture. »Il était reconnu pour sa discipline, sa sobriété et sa courtoisie, son sens de la solidarité et sa probité morale. Il incarnait l’excellence artistique et l’intégrité humaine’’, at-il poursuivi, ajoutant que la perte de Charlie Ndiaye est « un coup dur pour la musique, un vide immense dans nos cœurs et un silence dans nos mélodies ». Originaire de Karabane, en Casamance, Charlie Ndiaye fait partie, avec Médoune Diallo (voix) et Ndiouga Dieng (voix), Issa Cissokho (sax ténor), Rudolph Clément »Rudy » Gomis (voix), Peter Udo (clarinette), Mountaga Koité, de la deuxième vague de musiciens qui a intégré l’Orchestra Baobab après la création de celui-ci, en 1970, autour d’Oumar Barro Ndiaye, le premier chef d’orchestre et saxophoniste, Cheikh Sidath Ly (guitare basse), Balla Sidibé (chant et timbales), entre autres. Avant de devenir membre du groupe en 1974, Charlie Ndiaye venait remplacer de temps à autre Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste de l’orchestre qui prenait de l’âge.