KEEMTAAN Gi - ILFAUT «TUER» OSCAR SIERRA !
On aura beau tenter d’évacuer le sujet, chercher à parler d’autres choses plus gaies et polissonnes, mais on en revient toujours au terrain de la politique avec comme personnage central et incontournable le leader de Pastef, partis dissous administrativement mais dont les militants deviennent de plus en plus nombreux et engagés. L’homme fait perdre le sommeil au pouvoir en place qui cherche par tous les artifices juridiques à l’éliminer de la course pour la présidentielle de 2024. Ces gens qui nous (mal)gouvernent depuis 2012 ne veulent pas qu’il préside aux destinées de ce pays et font de sa disqualification leur cheval de bataille, quitte à tordre le cou aux lois en vigueur avec l’aide de juges serviles. Ça, c’est une évidence ! Pour eux, le slogan c’est « Tout sauf Oscar Sierra. » ! Seulement, plutôt que d’y aller avec intelligence et sérénité, ils foncent, tête baissée, comme des phacochères sur leur proie. Autant dire qu’il leur manque de la finesse. C’est d’abord l’Agent judiciaire du parti au pouvoir — si, si, il est militant de l’armée mexicaine — même s’il prétend représenter l’Etat qui s’emmêle les pinceaux, se croyant dans une bagarre de rue. Plus habitué aux bureaux climatisés et palaces qu’aux prétoires des tribunaux, on l’a envoyé dans la fournaise du tribunal de Ziguinchor où il s’est fourvoyé dans ses dossiers. Ne voulant point subir une seconde humiliation, son employeur, certainement dépité, l’a rappelé. Une défaite que des mange-mil du pouvoir, abonnés des réseaux sociaux, ne veulent pas admettre. Hier, ils ont sorti des tiroirs des dossiers pour tenter de confondre le téméraire juge. Et c’est juste si nos sauvageons ne l’ont pas insulté de mère. Les pauvres ! Cette partie perdue, les voilà à chercher l’arme fatale pour définitivement mettre hors d’état de nuire leur encombrant opposant. Eureka ! Ils ont trouvé qu’il trainait encore un autre procès pour lequel il s’était pourvu en cassation. Il fallait donc vite enrôler ce dossier même si d’autres du même genre attendent depuis trois voire cinq ans d’être jugés. Pas de répit, il faut en finir et « tuer » (politiquement s’entend bien sûr) Oscar Sierra. L’on pourrait bien se demander de quoi ils ont peur s’ils sont si sûrs de leur force électorale, jusqu’à vouloir écarter un homme qui n’est ni un criminel ni un voleur encore moins un détourneur de nos maigres deniers publics, pendant que de grands criminels reconnus comme tels ont été blanchis pour leur permettre d’être dans la course ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LES DIRECTIVES DE MACKY
Le gouvernement Amadou 2, qui tenait hier son premier Conseil des ministres, a eu droit au traditionnel rappel des directives du président de la République. Un rappel pour les anciens, mais une nouvelle leçon pour les nouveaux venus à la table du Conseil. C’est ainsi que Macky Sall a rappelé aux ministres l’esprit collectif qui doit animer le Gouvernement, une institution au service de la République et de la politique de la nation, déterminée par le président de la République. Insistant sur le caractère collégial et solidaire du Gouvernement, Macky Sall a donc demandé aux ministres de travailler avec cohérence et méthode, de toujours rester une équipe solidaire, exemplaire et disponible autour du Premier ministre, afin de prendre en charge les aspirations, les besoins et préoccupations des populations. A cet effet, le chef de l’Etat a rappelé que le Gouvernement doit s’inscrire dans une dynamique d’anticipation, de continuité et d’efficacité, face aux exigences de notre société et aux défis d’un monde en perpétuelle mutation.
LES DIRECTIVES DE MACKY (BIS)
Toujours en termes de leçons de rentrée, le président de la République a rappelé les quatre (4) priorités fondamentales, qui intègrent une feuille de route réalisable, sur le cap de l’émergence avec le déploiement du Plan d’actions Prioritaires (PAP3) à partir du dernier trimestre de 2023. Il a invité le Premier ministre et les ministres à cultiver la résilience, la proximité, l’humilité et l’écoute des populations afin d’assurer l’exécution optimale des projets publics pour une société solidaire, bâtie sur le socle solide et les acquis durables du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le président de la République a ainsi indiqué la nécessité de bien préparer la prochaine session budgétaire, mais également de renforcer la communication gouvernementale envers toutes les cibles.
CONSEILS DES MINISTRES DELOCALISES
Macky Sall va reprendre ce que nous au « Témoin » avions appelé son « tagatou tour ». Hier, il a informé qu’en dehors du retour des conseils présidentiels, la tenue des conseils des ministres délocalisés allait reprendre. Les régions de Kédougou, Kaolack, Kaffrine et Fatick sont programmés au mois de novembre 2023. Pour une campagne électorale en faveur du candidat Amadou Ba ! Gageons que les préfets n’oseront pas interdire ces manifestations politiques du chef de Benno Bokk Yaakar !
CHEFS DE VILLAGE
Toujours en perspective de l’élection présidentielle à venir, le chef de l’Etat a évoqué hier en Conseil des ministres le rôle fondamental exercé au quotidien par les chefs de village dans le cadre de leurs fonctions éminentes et indispensables au bon fonctionnement de l’Administration, au développement de nos terroirs et à la stabilité sociale du Sénégal. En soutien à leurs missions, il avait décidé de l’octroi d’une indemnité mensuelle de 50.000 F aux chefs de village, lors du Conseil des ministres, tenu le mercredi 16 juin 2021 à Matam. Dans cette perspective, il a demandé au Gouvernement de consolider la place des chefs de village dans la mise œuvre des politiques publiques, avec la mobilisation de la participation des populations, l’établissement d’un cadre juridique plus pertinent à l’exercice de leurs attributions et la dotation de moyens adéquats pour asseoir l’efficacité de leurs missions.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Mouhamadou Lamine DIALLO, Inspecteur général d’Etat, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale d’Administration (ENA), en remplacement de Monsieur Cheikh Awa Balla FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
M. Kibily TOURE, Ingénieur commercial, est nommé Directeur général de la Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS SA).
M. Lamane MBAYE, Enseignant chercheur, précédemment Conseiller technique au Ministère de l’Education nationale, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mohamed Moustapha DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.
M. Souleymane Soumaré, Docteur en Pharmacie, titulaire d’un MBA en gestion des services de santé, est nommé Secrétaire général de la SENPharmacie nationale d’Approvisionnement (SENPNA), poste vacant.
AMADOU BA EN VISITE DE TROIS JOURS A ST-LOUIS Le Premier ministre Amadou Ba entame ce jeudi une visite de trois jours à St-Louis. Une visite qui a les allures d’une campagne électorale avant l’heure du candidat de BBY. Selon les services de la Primature, le chef du Gouvernement va faire l’état des lieux des investissements réalisés par l’Etat dans la ville tricentenaire. Dans son agenda, Amadou Ba va rencontrer plusieurs acteurs de tous les secteurs d’activités et stratégiques de St-Louis. La ville historique a bénéficié sous le régime du président Macky Sall de très grandes réalisations comme l’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye (32,5 milliards de frs), le Centre hospitalier national Alioune Badara Cissé (72 milliards de frs). Ce sera aussi l’occasion pour le Premier ministre de faire le point de la stratégie de lutte contre les inondations, des investissements sur le plan des infrastructures, du système éducatif, la place de St-Louis de la Stratégie de souveraineté alimentaire entre autres. Un programme chargé de 72 heures pour Amadou Ba qui permettra au candidat de Benno Bokk Yaakar de mieux prendre en charge les doléances des St-Louisiens. Surtout que Benno Bokk Yaakar avait été battu dans cette ville aux dernières législatives !
LIBERATION D’OUSMANE SONKO CE N’EST PAS DEMAIN LA VEILLE !
Sauf miracle divin ou prouesse politique, ce n’est pas demain la veille de la libération d’Ousmane Sonko arrêté depuis le 29 juillet dernier et placé sous mandat de dépôt pour « appels à l’insurrection et complot » contre la sûreté de l’Etat. Après s’être informé auprès des sources généralement très bien renseignées, « Le Témoin » quotidien reste convaincu que le leader de Pastef Ousmane Sonko ne sera libéré qu’après la présidentielle de 2024. Une volonté politico-judiciaire qui compromet encore davantage la candidature d’Ousmane Sonko. « Le Témoin » quotidien se dit aussi persuadé que les élans de candidatures des « lieutenants » d’Ousmane Sonko et autres cadres de Pastef risquent d’être freinés, puis anéantis. Un état de fait anti-démocratique qui laisse croire qu’aucun drapeau ou drapelet de Pastef ne flottera dans la campagne électorale de 2024. Comme quoi, le désistement de l’Agent judiciaire de l’APR…pardon de l’Etat (Aje) de son pourvoi en récusation du juge Sabassy Faye n’est qu’un… endormissement judiciaire. A preuve par l’enrôlement en mode very fast track du pourvoi d’Ousmane Sonko en cassation dans l’affaire de diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang !
NETANYAHOU, UN BOUCHER ! Le président américain Joe Biden a effectué hier une visite de quelques heures en Israël. Une visite au cours de laquelle il a assuré l’Etat hébreu et son chef, Benyamin Netanyahu, de tout le soutien des Etats-Unis d’Amérique tout en réaffirmant ce qu’il appelle le droit des Israéliens à se défendre ! Il a présenté ses condoléances aux familles des Israéliens tués lors de l’attaque du Hamas du 07 octobre dernier et n’a pas eu la moindre compassion pour les milliers de victimes palestiniennes des bombardements israéliens. Pis, il a même prétendu que le bombardement qui a tué plus de 400 personnes dans un hôpital de Gaza mardi dernier n’était pas le fait de Tsahal. Sans doute cet hôpital s’est-il bombardé tout seul ! En tout cas, à la suite de son lointain prédécesseur Ariel Sharon, qui avait été surnommé le « boucher de Sabra et Chatila », Netanyahou aussi peut désormais être qualifié de « boucher de Gaza » ! Et puisque « ce n’est que le début » comme il a menacé, le pire est à craindre…
DES QUESTIONNEMENTS AUTOUR DU DÉPART D'ALAIN FOKA DE RFI
Le choix éditorial du journaliste camerounais pour sa chaîne YouTube était un signe avant-coureur de sa volonté de se démarquer de la radio française. Son entourage décrit son départ comme étant le résultat logique de ce processus
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/10/2023
Dans un message d'adieu diffusé, mardi 17 octobre sur sa chaîne YouTube, Alain Foka, célèbre journaliste, producteur et présentateur des émissions Archives d'Afrique et du Débat africain, a annoncé son départ de Radio France internationale (RFI) après une carrière de trente-deux ans au sein de la chaîne. Cette nouvelle a suscité des interrogations, bien que certains la considèrent prévisible.
Alain Foka, bientôt âgé de 60 ans, a marqué les ondes de RFI avec ses émissions emblématiques. Dans son message d'adieu, il évoque la fin d'une "aventure enrichissante" et exprime sa gratitude envers ses nombreux compagnons de route qui ont été dévoués à sa cause. Il annonce également un "nouveau départ" et promet une surprise à venir.
Depuis l'annonce de son départ, de nombreux médias en France et sur le continent africain ont tenté d'en savoir plus, mais Alain Foka ne souhaite pas s'exprimer à ce sujet, selon Jeune Afrique (JA). Certains proches suggèrent cependant que des tensions au sein de la rédaction de RFI, notamment liées à une interview controversée en novembre 2021 et à des propos tenus dans Jeune Afrique, pourraient avoir influencé sa décision.
Cependant, ses amis interrogés par JA soutiennent que ces affaires n'ont pas été déterminantes dans sa décision, affirmant qu'Alain Foka avait déjà entamé une transition depuis trois ans. Son choix éditorial pour sa chaîne YouTube était un signe avant-coureur de sa volonté de se démarquer de RFI. Ils décrivent son départ comme étant le résultat logique de ce processus.
Il semblerait qu'Alain Foka travaille sur un projet ambitieux qui s'inscrit dans la continuité de son engagement envers l'Afrique. Selon certaines sources, le journaliste recrute et forme une équipe de jeunes journalistes reporters d'images en Afrique, en Europe et aux États-Unis. Son objectif est de créer une plateforme numérique panafricaine d'opinions à 360 degrés, combinant divers outils tels que la web-TV, les podcasts et les sites internet. Bien que les détails et les partenariats de ce projet restent confidentiels, il est clair qu'Alain Foka souhaite proposer un modèle 100% africain.
LES DESSOUS DU DÉSISTEMENT
Non satisfait de la décision du juge Sabassy Faye, l’État du Sénégal, à travers l’agent judiciaire de l’État, avait intenté une requête aux fins d’annulation qui, selon beaucoup de juristes, n’avait aucune chance d’aboutir
Pour certains, c’est un coup de théâtre. Pour d’autres, c’est plutôt un retour à la lucidité, à la sérénité, après le pic de colère provoqué par la décision du tribunal de Ziguinchor dans l’affaire de la radiation d’Ousmane Sonko.
Hier, contre toute attente, les Sénégalais ont appris, via iRadio, que le représentant de l’État s’est finalement désisté de la procédure qu’il avait initiée pour récuser le juge Sabassy. En vérité, cette procédure avait peu de chance d’aboutir et était loin d’agréer certains agents de l’État qui ont milité pour son retrait.
Joint par téléphone, Maitre Abdou Dialy Kane se défend et justifie : ‘’Au moment où l’on introduisait la requête, on croyait que le juge allait se désister. Il faut aussi savoir que c’est en plein procès que nous avons eu l’information selon laquelle le juge a des liens de parenté avec un adjoint au maire ; c’était déjà un peu tard. Mais on espérait quand même que le juge allait sursoir à statuer. Malheureusement, nous avions affaire à quelqu’un qui était venu avec sa décision…’’
En tout cas, à partir du moment où la décision a été déjà rendue, on est tenté de se demander quelle était la pertinence d’une telle requête aux fins de récusations ?
En effet, comme l’explique si bien l’avocat de l’État Me Kane, ‘’la récusation a pour effet d’empêcher le juge de statuer’’. Il déclare : ‘’Ce qui est recherché avec la procédure de récusation, c’est le dessaisissement du juge. Le problème est qu’ici, le juge s’est déjà prononcé. La procédure a été enclenchée un peu tardivement, parce qu’on a appris la décision tardivement, en plein procès. De sorte que le juge, le sachant, a profité de la situation pour rendre sa décision le même jour. On peut dire qu’il l’a fait exprès. Maintenant que le juge a déjà statué, la récusation n’a plus d’objet. L’objet, comme je l’ai dit, c’était justement de l’empêcher de statuer’’, reconnait la robe noire.
Un recours sans objet, selon certains juristes
Il faut souligner qu’aux termes de l’alinéa 2 de l’article 652 du Code de procédure pénale, ‘’la requête en récusation ne dessaisit pas le juge. Toutefois, précise la loi, le premier président (de la cour d’appel) peut, après avis du procureur général, ordonner qu’il soit sursis à la continuation de l’information ou des débats, soit au prononcé du jugement’’.
En langage plus simple, même la loi ne fait pas obligation au juge de ne pas statuer, même si rien ne s’y opposait non plus. Sa décision de rendre un verdict le même jour a donc rendu sans objet la requête de l’État.
Au-delà de ce que certains considèrent comme un défaut d’objet, on peut aussi se demander si le cas du juge Faye est pris en compte parmi les causes de récusation ? Selon certains interlocuteurs, le juge de Ziguinchor n’est dans aucun des cas prévus par les dispositions sur la récusation. Pour eux, l’État allait droit vers le mur, s’il s’entêtait à aller jusqu’au bout de son action.
Les conséquences de ce désistement
Avec l’acte de désistement, l’État non seulement évite un camouflet, une deuxième défaite qui aurait pu être néfaste pour son image, mais surtout va concentrer ses forces sur le recours que lui offre la loi électorale. Un recours qui ramène l’affaire à Dakar, devant la Cour suprême plus précisément. À ce propos, Me Kane précise : ‘’On attend de recevoir le jugement. À partir de là, on a un délai de 10 jours pour déposer notre recours. Il n’y a aucun lien entre la procédure de récusation et le recours en cassation offert à l’État.’’
Sur la procédure relative à la contestation de la décision du tribunal d’instance, la loi électorale affirme : ‘’La décision du président du tribunal d’instance est rendue en dernier ressort. Elle peut être déférée en cassation devant la Cour suprême, conformément aux dispositions de la loi organique sur ladite cour.’’
Selon nos informations, l’État ferait le pied de grue depuis quelques heures pour entrer en possession de la décision du tribunal d’instance. Mais le juge Sabassy semble prendre son temps. Poussant certaines sources proches de l’État à soutenir qu’il serait en violation des textes.
Selon les dispositions de l’article 43 dernier alinéa de la loi électorale modifiée, ‘’le président du tribunal d’instance, saisi dans les formes décrites à l’alinéa 2 du présent article, statue dans les délais fixés à l’alinéa 3 de l’article L39 puis notifie sa décision dans les deux jours à l’intéressé, au préfet ou au sous-préfet’’. Sauf que la décision a été rendue le jeudi et le surlendemain tombait sur le week-end.
Par ailleurs, il faut noter qu’au plan politique, l’État évite, à travers cet acte de désistement, à mener une deuxième bataille à Ziguinchor, où la situation politico-sécuritaire n’est pas des plus favorables.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 18 OCTOBRE 2023
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 18 octobre 2023.
"Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 18 octobre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mouhamadou Lamine DIALLO, Inspecteur général d’Etat, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale d’Administration (ENA), en remplacement de Monsieur Cheikh Awa Balla FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Kibily TOURE, Ingénieur commercial, est nommé Directeur général de la Société nationale de Commercialisation des Oléaginaux du Sénégal (SONACOS SA).
Monsieur Lamane MBAYE, Enseignant chercheur, précédemment Conseiller technique au Ministère de l’Education nationale, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mohamed Moustapha DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Souleymane SOUMARE, Docteur en Pharmacie, titulaire d’un MBA en gestion des services de santé, est nommé Secrétaire général de la SEN- Pharmacie nationale d’Approvisionnement (SEN-PNA), poste vacant.."
par Madieye Mbodj
UNE ÉQUIPE NAWETAAN DE CAMPAGNE ÉLECTORALE
Un gouvernement « de missions et de combats » pour la continuité d’un système qui a fait faillite. Qui ose aujourd’hui vanter sans frémir le « Sénégal de la bonne gouvernance et des droits de l’homme » ?
Un gouvernement « de missions et de combats » pour la continuité d’un système qui a fait faillite !
Le gouvernement Macky Sall/Amadou Ba2/APR/BBY vient de monter sur scène et s’inscrit, pour une durée de vie de six mois, dans une continuité périlleuse, en tant que « gouvernement de missions et de combats » autour des quatre priorités suivantes : i)une bonne organisation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ; ii)une prise en charge des urgences économiques et sociales ; iii)un fonctionnement adéquat des services publics ; iv)la finalisation des projets prioritaires du chef de l’Etat et le déploiement du plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal émergent /PAP3.
Pure hypocrisie en vérité, avec cette volonté affichée de piper les dés d’avance à travers un système de parrainage au contrôle nébuleux, un fichier électoral connu et détenu par le seul pouvoir, un MINT et une DGE ouvertement partisans, chargés d’organiser l’élection, sans parler des tentatives d’exclusion arbitraire et à tout prix du candidat Ousmane Sonko, leader de Pastef-Les Patriotes et chef reconnu de l’opposition. Par ailleurs, à quoi sert une « croissance » dont ne se satisfont que le FMI et la BM, loin des réalités vécues par nos braves populations des villes et des campagnes ? La hausse impitoyable et vertigineuse de tous les prix, les vagues incessantes de migrations dites irrégulières en direction de l’Europe et de l’Amérique, avec à presque tous les coups leurs lots de morts dans les flots des océans, les sables des déserts et sur les divers chemins vers un illusoire Eldorado, ne suffisent-elles pas comme preuves des échecs amers des politiques publiques du pouvoir Sall/Ba/ APR/BBY, qui ont fait perdre à nos jeunesses, couche la plus dynamique de notre pays et de notre continent, tout espoir de vie décente et digne sur leurs propres terres, pourtant si pourvues par la nature de richesses immenses en tous genres ?
Dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des collectivités territoriales, à chacun suffit sa peine, pourrait-on dire. La dernière illustration en est la grève sans cesse renouvelée depuis plusieurs mois, des agents des collectivités territoriales, sans parler des menaces de perturbations, par les syndicats d’enseignants, de l’année scolaire et universitaire à peine démarrée, cela du fait de la persistance d’engagements signés mais non respectés par le régime en place.
Plus fondamentalement, douze longues années de PSE n’ont réussi qu’à enfoncer le Sénégal dans le groupe des 25 pays les plus pauvres au monde, avec une dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur, un cartel de milliardaires enrichis illicites face à des montagnes de misère et de pauvreté entassées dans nos villes comme dans nos campagnes. A ce train, l’exploitation en ligne de mire du pétrole et du gaz n’y changera pas grand-chose, ces ressources aussitôt découvertes étant déjà largement vendangées et bradées au profit de nos autocrates prédateurs et de leurs maîtres impérialistes, selon leur logique du ‘’festin de l’hyène’’ ou séddëleb bukki !
Voilà qui pose de plus en plus nettement l’exigence de mettre en œuvre un authentique Plan Sénégal Indépendant (PSI) comme alternative, dans la perspective d’une Afrique souveraine, unie, libre et prospère. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons disposer, non pas d’une éphémère équipe nawetaan de campagne électorale autour d’un Premier ministre candidat, maintenu à son poste pour pouvoir user à souhait des moyens de l’Etat, mais bien d’un gouvernement capable de remplir ses missions, de relever les défis et de remporter les grands combats conformes aux attentes de nos compatriotes, de notre jeunesse en particulier.
Le système, sa Justice et ‘’l’exception de Ziguinchor’’ qui confirme la règle
Tout d’abord, il n’est pas inutile de rappeler ici les recommandations formulées par le vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke dans une lettre adressée à Samba Laobé Fall, dernier Damel du Cayor (1883-1886), l’exhortant à ne jamais tomber dans la tyrannie et l'injustice car « tout homme injuste le regrettera un jour» et « tout tyran assurera sa propre perte ».
Qui ose aujourd’hui vanter sans frémir le « Sénégal de la bonne gouvernance et des droits de l’homme » ? Un complot n’est jamais parfait, a-t-on l’habitude de dire, et bien souvent le grain de sable qui fait dérailler la machine bien huilée du Tyran, surgit là où l’on s’y attend le moins ! Qui aurait imaginé « la main de Dieu » dans l’affectation-sanction, au tribunal d’instance de Ziguinchor, du juge Sabassy Faye ? N’existerait-il pas quelque part une forme de justice immanente volant au secours des Hommes justes et clouant au pilori les Princes tyranniques ? Le juge Faye a su rester inébranlable : avec courage, probité morale et en fidélité à son serment, il a simplement dit le droit, ordonnant au ministre de l’Intérieur et à sa DGE de procéder immédiatement à l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales et par conséquent, de remettre ses fiches de parrainage à son mandataire.
Cette décision, somme toute normale et ordinaire dans tout État de droit digne de ce nom, a été accueillie avec à la fois un énorme soulagement et une grande surprise par les populations sénégalaises, plutôt habituées en l’espèce, à des verdicts de politique politicienne émanant d’une justice aux ordres. Craignant peut-être une seconde défaite qui pourrait apparaitre alors comme une humiliation, l’agent judiciaire de l’État a choisi in extremis de se désister en renonçant à poursuivre son recours devant la Cour d’appel de Ziguinchor, le système préférant sans doute miser sur l’audience du 26 octobre de la Cour Suprême, portant sur « l’affaire Mbaye Prodac ».
En effet, le système reste le système, en tant qu’ensemble organisé de relations et d’interrelations, expression d’un pouvoir au service d’intérêts déterminés, s’exerçant à travers des démembrements fonctionnels en termes d’Exécutif, de législatif et de judiciaire, avec son administration, son commandement territorial, ses gouverneurs, préfets et sous-préfets convertis en acteurs partisans, ses lois, règlements et institutions, ses organes répressifs, militaires et sécuritaires, son socle social, culturel et idéologique, ses mécanismes de reproduction et de perpétuation (CF ma contribution : Sonko, la désobéissance civique et l’antisystème, in SenePlus.com du 19 mai 2023).
Voilà pourquoi, quand l’opinion en arrive à souhaiter que l’exception devienne la règle, ou qu’une seule hirondelle suffise à faire le printemps, c’est là le signe irréfutable que le système est pourri et qu’il urge de le dessoucher ! Et dans ce cadre, à l’intérieur du système, des acteurs individuels armés de leur conscience, de leur probité et éthique de responsabilité, servent souvent d’éclaireurs, à l’exemple tout frais du Juge Sabassy Faye, ou juste quelques jours avant lui, de l‘Avocat général près la Cour Suprême Mme Marième Gueye Diop. A y regarder d’ailleurs de plus près, bien souvent ce type de postures n’est point de circonstance, il relève plutôt de toute une trajectoire, toute une éducation qui forgent l’âme de la personne : du tandale, jikko la !
L’UMS a eu à recadrer l’agent judiciaire de l’État, mais le système reste le système et il s’octroie toujours les moyens « légaux », surtout dans nos ‘’démocraties arachidières ou bananières’’, de faire bloquer, saboter ou remettre en cause les décisions de justice prononcées en sa défaveur. Les moments des tournants décisifs ou des choix clairs agissent bien souvent comme des révélateurs chimiques : les diables et les diablotins sortent de leurs boites, apparaissant au grand jour ; les rats quittent le navire ; les militant-e-s authentiques des causes justes assument leur éthique de responsabilité, d’abord personnelle puis collective, en fidélité à un choix libre et volontaire, porté par un engagement solidaire autour d’un idéal commun.
A présent, le constat est fait : le pouvoir ne peut plus diriger comme avant, et le peuple n’accepte plus d’être dirigé comme avant : seule la résistance populaire, légitime et diversifiée en marche, arrivera à inverser les rapports de forces, à créer les conditions nécessaires jusqu’à faire basculer des pans entiers du système en place dans le camp de ‘’l’antisystème’’, le camp de l’alternative populaire. Organiser et réussir, à travers le parrainage citoyen, le plébiscite de la candidature de Sonko, participe de cette résistance et de cette marche vers la victoire finale, dans l’engagement, la détermination et la solidarité.
Madieye Mbodj est Professeur de Lettres à la retraite.
LA CROISSANCE MONDIALE CONNAIT UN RALENTISSEMENT DEPUIS 2022
La croissance mondiale connaît un ralentissement depuis 2022, une conséquence de la guerre en Ukraine
Dakar, 18 oct (APS) – La croissance mondiale connaît un ralentissement depuis 2022, une conséquence de la guerre en Ukraine, a indiqué, mercredi, Jean-Marc Natal, adjoint de la division des perspectives économiques mondiales au département de la recherche du Fonds monétaire international (FMI).
‘’D’après nos dernières projections, la croissance mondiale va ralentir et passer de 3,5 % en 2022 à 3 % cette année, puis à 2,9 % l’année prochaine’’, a-t-il dit.
‘’Cette situation représente une révision à la baisse de 0,1% pour 2024 par rapport à nos projections de juillet’’, a-t-il souligné, précisant que ‘’ces chiffres restent très inférieurs à la moyenne historique’’.
Jean-Marc Natal s’exprimait lors de la présentation du dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques mondiales. Ce rapport publié à Marrakech, au Maroc, il y une semaine lors de la réunion annuelle ‘’résume les développements économiques des années précédentes et des perspectives pour les années futures’’.
‘’L’inflation globale continue de ralentir, de 9,2 % en 2022 à 5,9 % cette année et 4,8 % en 2024 (en glissement annuel)’’, a-t-il indiqué.
M. Natal a aussi laissé entendre que ‘’l’inflation hors énergie et alimentation devrait elle aussi reculer, mais plus progressivement que l’inflation globale, à 4,5 % en 2024’’.
Il a fait remarquer qu’en raison de cette situation, ‘’les projections suivent de plus en plus un scénario d’atterrissage en douceur, avec une inflation qui diminue sans repli majeur de l’activité, en particulier aux États-Unis, où le chômage devrait connaître une hausse très faible, de 3,6 % à 3,9 %, d’ici à 2025’’.
Le fonctionnaire du FMI a aussi relevé que ‘’des disparités importantes se font jour’’.
‘’Le ralentissement est plus prononcé dans les pays avancés que dans les pays émergents et les pays en développement. Au sein des pays avancés, les États-Unis ont dépassé les attentes en raison de la consommation et de l’investissement qui ont fait preuve de résilience, tandis que, dans la zone euro, l’activité a été révisée à la baisse’’, a-t-il révélé.
Toutefois, dit-il, ‘’de nombreux pays émergents se sont révélés assez résilients et ont livré de bonnes surprises, à l’exception notable de la Chine, confrontée à toujours plus de vents contraires provoqués par la crise de l’immobilier et l’affaiblissement de la confiance’’.