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25 mai 2025
MACRON DÉFEND LES INTERVENTIONS FRANÇAISES AU SAHEL
Le président français Emmanuel Macron a estimé, dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point, que les interventions militaires françaises au Sahel avaient été "des succès", malgré la détérioration des relations avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger
Le chef de l'Etat français a également appelé une nouvelle fois à la "restauration de l'ordre constitutionnel" au Niger et à la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet par des militaires. "Ce coup d'État est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte anti-terrorisme", a-t-il dénoncé.
Le 3 août, les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont dénoncé une série d'accords militaires avec la France, dont 1.500 soldats sont toujours déployés au Niger pour la lutte antijihadiste. Mais cette révocation n'est pas reconnue par Paris. "Si l'on prend de la hauteur, la France a eu raison de s'engager au côté d'États africains pour lutter contre le terrorisme. C'est son honneur et sa responsabilité. Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n'y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu'il y aurait encore le Niger", a déclaré le président français dans cet entretien mis en ligne mercredi. "Ces interventions françaises, à la demande des États africains, ont été des succès. Elles ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres de nos frontières. Il y a, certes, une crise politique dans beaucoup de pays d'Afrique de l'Ouest. Et quand il y a un coup d'État et que la priorité des nouveaux régimes n'est pas de lutter contre le terrorisme, la France n'a pas vocation à rester engagée. C'est, il est vrai, dramatique pour les États concernés", a poursuivi M. Macron.
"La politique de la France, que je porte depuis 2017, est de sortir de la logique sécuritaire. Je crois dans une politique partenariale où la France défend ses intérêts et appuie l'Afrique à réussir. C'est un réel partenariat et pas un condominium sécuritaire", a assuré le chef de l'État.
Les relations entre la France et le Mali se sont fortement détériorées depuis que des colonels ont pris le pouvoir par la force à Bamako en août 2020. La junte a poussé les forces françaises vers la sortie en 2022, neuf ans après le déclenchement de l'opération Barkhane. S'agissant du Burkina Faso, les relations avec la France se sont dégradées depuis l'arrivée au pouvoir par un coup d'État en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré.
OUDIERING, UN HAVRE D'HUMANITÉ
Hameau de 4 km2 situé dans le Delta du Saloum, Oudiering fait face à Badiala. Certains l’appellent « île Marabout » et continuent de lui attribuer un état insulaire du fait de son isolement et de la forêt touffue qui le sépare d’autres villages
Mamadou Oumar Kamara, Assane Fall et Ndèye Seyni Samb |
Publication 23/08/2023
Hameau d’environ 4 km2 situé dans le Delta du Saloum, Oudiering fait face à Badiala. Il est un lointain prolongement de Bettenty. Certains habitants des alentours l’appellent « île Marabout » et continuent de lui attribuer un état insulaire du fait de son isolement et de la forêt touffue qui le sépare d’autres villages. Son identité se confond aujourd’hui avec celle de Lamine Diouf qui y vit seul avec sa petite famille dans un environnement et une volonté rustiques. L’image est cependant un écran de fumée qui cache des expériences glanées jusqu’en Australie, France, Canada, Israël, etc. par ce patriarche baroudeur qui rêve d’une meilleure humanité.
A près d’une heure et demie de pirogue, à partir de Toubacouta, Oudiering est à moins de dix encablures des rives gambiennes. C’est, dirait-on, sur « l’épaule de la mer » ; se situant aux bornes des bras de mer du Delta du Saloum. Aussitôt le visiteur accoste-t-il à l’anse d’Oudiéring qu’il est ébloui par la propreté de la plage. Seules des brindilles de mangroves et quelques feuilles vertes ou orangeâtres jonchent joliment certaines parties de la plage. Jusqu’au pied de tamariniers noirs (l’arbre du fruit sauvage « solom ») qui en forment des limites. Elles cohabitent avec de menus coquillages et un sable aussi beau par sa finesse que par sa sensible blondeur. Cette charmante salubrité, avec le temps bien ensoleillé, en rend l’eau translucide. L’envoûtante quiétude des lieux, simplement brodée par la légère musique des brises et le paysage décrit plus-haut, inspire des fantasmes. La présence humaine est jusque-là insoupçonnable, et nous sommes comme dans un rêve. Mais nous sommes vite sortis de l’instant onirique par un curieux comité d’accueil : des chiens aboient avec grande rage derrière le bois. Comme pour nous chasser des lieux.
Tandis que certains cherchent des pierres et des branches pour s’armer, le guide-piroguier demande, dans une sérénité douteuse, de ne pas s’inquiéter. « Les chiens avertissent les habitants des intrus. Ils n’attaquent pas », tente-t-il de rassurer, sans vraiment convaincre. Après avoir dépassé le monticule et les arbres qui séparent le hameau de la plage, on découvre qu’il s’agit de deux chiens physiquement pas si effrayants que ça, mais dont les grognements et les aboiements incessants affolent.
Sur le chemin qui mène aux habitations, pendant près de cinq minutes de marche prudente, nous assistons à une charmante vie de la nature. Un vaste pré brille de sa verdure au gré des pluies. Plusieurs arbres fruitiers ou sauvages se dressent çà et là, et même à perte de vue. Un âne broute au bord d’un des nombreux champs aménagés et clôturés. On voit ensuite, à la clairière, un forage et des bâtiments. On y compte des enclos de moutons, une latrine, une salle de classe, entre autres habitations reconnaissables aux antennes paraboliques. Quelques mètres plus loin, un grand réservoir haut perché pompe un puits et toise des panneaux solaires.
Un jeune garçon apparaît de derrière une concession et s’amuse de la manière dont les chiens nous filent. Il est espiègle, mais sa pudeur est remarquable. Il n’arrivera pas à faire cesser les aboiements malgré ses injonctions. Il faudra l’apparition du maître des céans pour que le calme revienne. Il sort de sa chambre pour nous trouver sous l’ombre du manguier. Sa pièce est isolée de la concession et est aussi rudimentaire que toutes les autres.
Chapelet à la main, tee-shirt et pantalon jogging défraîchis, sandales quelconques, le vieux Lamine Diouf se découvre dans une troublante sérénité. Sa démarche est bancale, mais n’en reste pas moins flegmatique et majestueuse. Dès qu’il s’assoit, il lui aura suffi d’un « Bobby, c’bon maintenant » pour que les chiens se taisent. Les bêtes se font toutes polies à côté des enfants qui se font passer presque inaperçus dans cette immense cour.
Le vieux Lamine Diouf nous examine d’abord et impose un moment de silence bouleversant. C’est un homme ambiverti. D’abord, son visage est impassible. Nous croyons même ne pas être les bienvenus, surtout quand il nous répond : « Je ne pense pas que vous puissiez tirer quelque chose d’intéressant. Vous voyez, il n’y a que nous ici et il n’y a rien de bien spécial à raconter ». Nous l’aurions cru si son impeccable phrasé ne trahissait pas autant d’expériences et d’aventures. Notre sensation s’avère correcte quand son humeur a fini par se dérider.
MULTIPLE PHOTOS
KËR MAREME MBENGUE, LE LEGS D’UNE FEMME DE POIGNE
Kër Marème Mbengue est un patelin situé à 7 km du village de Niague, dans la commune de Tivaouane Peulh. Ce bourg, aujourd’hui, en pleine mutation, est aussi le legs d’une femme de courage : Marème Mbengue
Kër Marème Mbengue est un patelin situé à 7 km du village de Niague, dans la commune de Tivaouane Peulh. Ce bourg, aujourd’hui, en pleine mutation, est aussi le legs d’une femme de courage : Marème Mbengue.
Le chemin qui mène au village de Kër Marème Mbengue n’est pas de tout repos. Situé à quelques mètres du Lac Rose, il faut supporter quelques secousses et traverser une longue route latéritique avant de voir le bourg. À l’entrée, quelques clandos et la ligne 85 des bus Tata campent le décor. Ici, le visiteur est bien loin des constructions en paille. Des maisons en briques et des constructions inachevées sont perceptibles à des kilomètres. Des maçons terminent une nouvelle bâtisse à quelques encablures. L’urbanisation est passée par là ! Mais l’histoire de ce village est celle de Marème Mbengue. Une dame qui continue de marquer les esprits ; même après son décès en 2008. La fondatrice de ce village éponyme a posé ses bagages dans ce bourg en 2000, dans un contexte marqué par les inondations, afin d’y mener ses activités agricoles. Cette femme, qui a longtemps œuvré dans le social, va bénéficier de l’appui de l’Organisation non gouvernementale Enda Tiers Monde, qui agit en faveur de l’amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables. Avec le boom démographique, d’autres sont venus habiter à Kër Marème Mbengue. Ce lieu n’abritait qu’une école coranique à l’époque. « C’est quelqu’un de très sociable et il accueillait les gens à bras ouverts », confie Amadou Mbengue, actuel chef de village et frère de Marème Mbengue. « Elle était venue ici lors des inondations. Beaucoup de Dakarois, qui sont venus chercher refuge, ont été recasés par ma mère avec l’aide de la préfecture », explique Gallo Ndiaye, fils de Marème Mbengue. Ce dernier affirme que sa mère accueillait chaque nouvel habitant sans aucune distinction.
Dans chaque coin et recoin du bourg, les habitants peuvent sentir sa présence, tant elle a su les marquer par son altruisme. Marème Mbengue n’était pas n’importe quelle femme. Elle représentait la gentillesse incarnée pour bon nombre d’habitants.
Une femme sociale aux pouvoirs mystiques
VILLAGE DE
KEUR MARIEME MBENGUE REGION DE DAKAR SENEGAL
Obock Diakhaté a construit une bonne partie de sa vie dans ce village. En effet, c’est en 2006 qu’il débarque dans ce patelin avec sa famille. Le ressortissant de Keur Massar voit en ce bourg une opportunité de prendre un nouveau départ avec ses deux femmes. Le loyer devenait de plus en plus difficile à payer pour ce débrouillard. « Je suis venu en premier avec mes bagages. J’étais dans le désarroi et ne savais comment me reconstruire financièrement. Marème Mbengue m’a rassuré et m’a aidé à voir la vie sous un autre angle », explique le chef de famille. Après trois mois, il arrive à construire une maison en paille avec l’aide de Marème Mbengue. « Je dois beaucoup à cette femme et continuerai de prier pour elle. Elle était altruiste et faisait tout gratuitement sans rien attendre en retour », dit Obock Diakhaté. Ce dernier considère Marème Mbengue comme sa mère et n’a pas hésité à donner le nom de sa première fille à la défunte cheffe de village. « Elle veillait sur nous et faisait le tour de chaque maison pour s’assurer qu’on ne manque de rien. », affirme-t-il.
La maison d’Amadou Diallo se dresse fièrement dans un des coins de ce village. Le sieur est venu habiter ici en 2006 et a construit son ascension brique par brique. De deux maisons en paille, il est passé d’un R+1grâce à une femme qui a toujours cru en lui. En effet, à cause de son épouse, le boulanger avait des doutes quant à son avenir ici. Mais Marème Mbengue a su convaincre le chef de famille. « Elle m’avait dit que je pouvais construire ma vie ici et avait affirmé que je serais le premier à construire un R+1. Elle pouvait vraiment voir l’avenir », déclare-t-il. Ce dernier n’avait aucun doute sur les connaissances mystiques de Marème Mbengue. Celle-ci a même aidé le boulanger à mettre au monde sa première fille en 2008. Un soir, le jeune homme est venu voir sa bienfaitrice lorsque sa femme était sur le point d’accoucher. La bonne dame lui avait remis du lait caillé pour sa femme et cette dernière avait accouché avant même l’arrivée de Marème Mbengue. « Ma femme avait déjà donné naissance à une fille qui porte son nom », narre-t-il avec émotion.
Marème Mbengue pouvait prédire l’avenir et avait énormément de connaissances, selon Amadou Diallo qui se souvient d’ailleurs des prédictions de sa bienfaitrice. « Elle avait dit que le village est le dernier-né, mais il serait le premier à prospérer et c’est ce qui s’est réalisé avec notre gendarmerie », relève-t-il.
Entre mutations et défis
VILLAGE DE
KEUR MARIEME MBENGUE REGION DE DAKAR SENEGAL
Aujourd’hui, la fondatrice de ce village n’est plus. Cependant, ce bourg ne cesse de se développer au fil des ans. Ce village, situé dans une zone montagneuse, regorge de potentialités. Le sable fin et les quelques coquillages insufflent un sentiment de tranquillité et d’évasion.
À quelques encablures du village, derrière les maisons en construction et terrains, la plage se dessine au loin. La brise marine titille les narines. Le bruit des vagues apporte calme et sérénité. Après avoir escaladé quelques dunes de sable et évité quelques cactus, la mer se dévoile sous son plus beau jour. Un coup d’œil qui vaut le détour et qui n’a rien à envier aux eaux turquoise des Maldives. Mais il n’est pas question d’y patauger. Les cas de noyade enregistrés ont fait fuir les plus téméraires des bambins. Faute de quai, les populations ne peuvent pas profiter de ce don de la nature.
« La pêche n’est pas beaucoup pratiquée. Les habitants vivent plus du maraîchage et de la maçonnerie », soutient Amadou Mbengue. Selon le chef de village, la localité en pleine évolution doit disposer de pirogues. « Nous avons une case de santé équipée. Cependant, nous n’avons pas un personnel soignant encore moins d’équipements », souligne le chef de village. Il a notamment relevé les difficultés liées à l’accès à l’eau et à l’électricité. Des problèmes majeurs pour ce village en perpétuelle évolution.
ÇA SENT MAUVAIS AU SOLEIL
Le Collège des délégués et de l’Intersyndicale (Cnts, Synpics et Stls), du journal Le Soleil ont alerté, hier, sur le fait que le quotidien national « est au bord du gouffre ».
Le Collège des délégués et de l’Intersyndicale (Cnts, Synpics et Stls), du journal Le Soleil ont alerté, hier, sur le fait que le quotidien national « est au bord du gouffre ». Face à la presse, les syndicalistes ont dénoncé une « une gestion catastrophique » du Directeur général. « L’ordinateur qu’il s’est fait acheter a coûté plus de trois millions de FCfa. En plus de sa villa de fonction, il s’est octroyé une indemnité de logement de 400.000 FCfa », ont-ils déballé.
Autres accusations portées par les syndicalistes, une « nébuleuse autour des marchés » de papier de journal. Les travailleurs du quotidien national soupçonne que ce sont « 30 millions de F Cfa qui sont dans le vent ou ont disparu » dans cette « gabegie érigée en mode de gestion » par Yakham Mbaye.
FASS BOYE ACTE 2
Une pirogue avec 59 jeunes à bord est portée disparue depuis plus de deux semaines. L’embarcation a quitté Mbour depuis le 7 août dernier. C’est l’inquiétude totale au sein de leurs familles, sans nouvelles depuis lors.
Une pirogue avec 59 jeunes à bord est portée disparue depuis plus de deux semaines. L’embarcation a quitté Mbour depuis le 7 août dernier. C’est l’inquiétude totale au sein de leurs familles, sans nouvelles depuis lors.
Au quartier Golf, une famille compte huit membres parmi les migrants. “Le fils de mon défunt frère est parti dans cette pirogue. Son petit-fils y a aussi embarqué, de même que les trois fils de mon autre frère, et l’enfant d’une cousine”, pleure Gnilane Fall, au micro de notre correspondant sur place.
Elle demande aux autorités étatiques de s’atteler à la recherche de cette pirogue pour éviter le spectre de Fass Boye, village de pêcheurs endeuillé par l’émigration irrégulière.
Sur 101 passagers, seuls 38 ont survécu suite au naufrage de la pirogue partie de Fass Boye, le 10 juillet dernier.
EFFONDREMENT D’UNE MAISON EN CONSTRUCTION A ZAC MBAO
Une maison en chantier s’est effondrée sur les ouvriers qui y travaillaient à la cité Sipres située sur la Zac de Mbao. Selon notre correspondant sur place, six parmi eux ont été extirpés des décombres et évacués à l’hôpital.
Une maison en chantier s’est effondrée sur les ouvriers qui y travaillaient à la cité Sipres située sur la Zac de Mbao. Selon notre correspondant sur place, six parmi eux ont été extirpés des décombres et évacués à l’hôpital.
En revanche, cinq seraient actuellement sous les décombres. L’un d’entre eux est au téléphone avec les secouristes pour les guider.
LA PRESSE RUSSE ANNONCE LE DÉCÈS DU PATRON DE WAGNER DANS UN CRASH D'AVION
L'appareil transportant 10 personnes, s'est écrasé dans la région de Tver, en Russie, alors qu'il effectuait un vol entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Aucun des occupants de l'avion n'a survécu à l'accident, dont les circonstances restent à clarifier
Le monde est secoué par la nouvelle du décès d'Evgueni Prigojine, le controversé patron de la société militaire privée Wagner, suite à un tragique accident d'avion en Russie. L'avion, un Embraer Legacy transportant 10 personnes, s'est écrasé dans la région de Tver, en Russie, alors qu'il effectuait un vol entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Aucun des occupants de l'avion n'a survécu à l'accident.
Evgueni Prigojine était une figure polarisante en Russie en raison de son association avec Wagner, une société militaire privée impliquée dans diverses opérations, y compris en Ukraine et dans d'autres zones de conflit. Prigojine avait précédemment été en rébellion contre le Kremlin, mais en juin, cette rébellion avait pris fin avec un accord qui prévoyait son départ pour le Bélarus, tandis que ses combattants avaient le choix entre rejoindre l'armée russe régulière ou retourner à la vie civile.
Ce décès survient peu après qu'une vidéo soit apparue, montrant Prigojine dans un paysage désertique en Afrique, vêtu d'une tenue de camouflage et tenant un fusil d'assaut. Dans cette vidéo, il appelait des volontaires à le rejoindre dans sa cause. C'était la première fois qu'il s'exprimait face caméra depuis la fin de sa rébellion.
Des vidéos circulant sur des chaînes Telegram liées à Wagner ont également été diffusées, montrant l'avion en chute libre du ciel et des débris en feu dans un champ. L'authenticité de ces vidéos reste toutefois à confirmer.
La vie et la mort d'Evgueni Prigojine soulèvent de nombreuses questions sur l'avenir de Wagner et sur l'impact potentiel de sa disparition sur la dynamique de pouvoir en Russie. Sa participation controversée dans des opérations militaires et son rôle dans la rébellion contre le Kremlin ont suscité des débats et des spéculations.
Le décès de Prigojine marque la fin d'une ère complexe et soulève des interrogations sur les répercussions à venir. Les détails entourant l'accident et les circonstances exactes restent à être clarifiés.
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LES MARCHANDS AMBULANTS DE LIBERTÉ 6 SANS VOIX
L’opération de déguerpissement menée dans la nuit de mardi à mercredi par les autorités administratives au carrefour de Liberté 6, pour dégager la voie du Bus Rapid Transit (BRT), à Dakar, laisse de nombreux marchands ambulants dans le désarroi
Dakar, 23 août (APS) – L’opération de déguerpissement menée dans la nuit de mardi à mercredi par les autorités administratives au carrefour de Liberté 6, pour dégager la voie du Bus Rapid Transit (BRT), à Dakar, laisse de nombreux marchands ambulants dans le désarroi, a constaté l’APS.
Le vacarme des bulldozers et le bruit strident des voitures s’ajoutent aux cris des agents de la SONAGED, la Société nationale de gestion intégrée des déchets, qui se livrent au nettoiement du carrefour, sous une chaleur de plomb.
Qui a l’habitude de fréquenter ce grand rond-point de Dakar sait que son décor a nettement changé. Voitures, tabliers, cantines et autres commerces qui obstruaient la voie ont été rasés durant la nuit.
Quelques marchands ambulants s’assoient à l’intérieur d’une cantine de fortune située près du pont en construction sur le carrefour. On entend de loin leurs voix. L’opération de déguerpissement menée nuitamment est sur toutes les lèvres.
‘’Nous avions nos cantines ici. [Les autorités administratives] sont venues avec des bulldozers nous forcer de nous en aller. Sans nous prévenir. Nous avons passé la nuit ici, ne sachant où aller avec nos bagages’’, raconte Modou Ndiaye, la mine triste.
Abdoulaye Cissé est l’un des marchands ambulants opérant aux abords de ce carrefour où se vendent diverses marchandises. Il gagne sa vie ici, depuis quinze ans.
M. Cissé regrette d’avoir été ‘’tardivement’’ informé de l’opération de désencombrement. ‘’La moindre des choses qu’on devait faire était de nous avertir, bien avant cette opération, pour que nous puissions prendre nos dispositions’’, se plaint-il.
‘’L’État doit nous trouver un site de recasement, pour nous permettre de continuer nos activités’’, s’empresse-t-il de dire.
‘’Où est-ce que nous allons nous installer avec nos marchandises ?’’ s’interroge Babacar Sylla, un carreleur reconverti dans le petit commerce.
Selon le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, l’opération de désencombrement a été menée dans le but de dégager le trajet du BRT, une infrastructure de transport de masse dont la mise en service est prévue en décembre prochain.
Le gouverneur de Dakar a publié un arrêté qui annonçait le désencombrement du carrefour de Liberté 6, a dit M. Tine.
VERS UNE NOUVELLE POLITIQUE DE LUTTE CONTRE ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
Le Sénégal travaille à la mise en place d’une politique coordonnée et inclusive de lutte contre l’émigration irrégulière, a assuré, mercredi à Dakar, Abdoul Wahabou Sall, un conseiller technique du Premier ministre.
Dakar, 23 août (APS) – Le Sénégal travaille à la mise en place d’une politique coordonnée et inclusive de lutte contre l’émigration irrégulière, a assuré, mercredi à Dakar, Abdoul Wahabou Sall, un conseiller technique du Premier ministre.
‘’L’Etat du Sénégal s’est engagé à mettre en place une politique globale, coordonnée et inclusive à même de combattre le phénomène de la migration irrégulière et de tirer profit des opportunités offertes par la migration’’, a-t-il notamment déclaré.
Sall, contrôleur général de la Police, intervenait à l’ouverture d’un atelier consacré à la validation d’un document de politique national migrations au Sénégal élaboré entre 2016 et 2018.
Le texte a déjà fait l’objet en 2018 d’une validation technique et n’attendait qu’une validation politique.
Le sociologue en charge de l’élaboration du document, Mamadou Dimé, a souligné la nécessité d’une mise à jour du texte ayant abouti à cette validation politique.
‘’Cette révision était nécessaire en raison du changement de contexte lié à la pandémie de la Covid-19, à la guerre en Ukraine, aux crises sociales, à l’instabilité dans la sous-région qui a accentué les défis migratoires’’, a précisé l’universitaire.
Dans le document, souligne-t-il, l’Etat a identifié ‘’les priorités, les défis et en proposant un certain nombre de solutions pour que la migration continue de servir de levier pour le développement du Sénégal’’.
Mamadou Dimé a aussi insisté pour que des ‘’solutions pérennes et efficaces soient identifiées pour essayer de juguler les drames de l’émigration irrégulière’’.
Le Directeur de la Fondation Heinrich Böll Sénégal, Fabian Happe, a, de son côté, salué l’initiative des autorités sénégalaises, estimant qu’elle allait empêcher de ‘’restreindre les dynamiques migratoires’’.
‘’Cela permettra de mieux gérer sa politique migratoire à travers un mode de gouvernance nécessaire au lieu de restreindre la mobilité et les dynamiques’’, a-t-il fait valoir.
Il a salué cette démarche reposant sur une ‘’perspective positive des interactions entre migrations, gouvernance et développement (…) ainsi qu’une responsabilité collective de tous les acteurs impliqués dans la migration’’.
Pour sa part, la cheffe de mission de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Valeria Falaschi, a relevé que »dans un monde caractérisé par une mobilité humaine sans précédent, la nécessité d’une bonne gouvernance migratoire se pose avec urgence’’.
‘’Le gouvernement du Sénégal démontre sa volonté de placer la migration dans son architecture nationale de politique de développement et de coopération’’, a-t-elle indiqué en saluant l’avènement d’une ‘’base solide pour des actions efficaces et durables’’.
MBOUR BIENTOT DOTE DE 25 POINTS DE REGROUPEMENT NORMALISES
Vingt-cinq points de regroupement normalisés (PRN) sont en train d’être mis en place dans le département de Mbour afin de lutter contre les dépôts sauvages d’ordures
Mbour, 23 août (APS) – Vingt-cinq points de regroupement normalisés (PRN) sont en train d’être mis en place dans le département de Mbour afin de lutter contre les dépôts sauvages d’ordures, a appris l’APS du directeur du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED).
‘’Il y a 63 points de regroupement normalisés qui sont en cours de construction dans la région de Thiès, dont 25 dans le département de Mbour’’, a informé Ibrahima Diagne, au cours d’une visite de terrain qu’il effectue de mardi à jeudi sur les sites où seront installés ces PRN.
Ces PRN seront, selon lui, des infrastructures intermédiaires de gestion des déchets permettant de lutter contre la prolifération des dépôts sauvages.
Il a précisé qu’il est prévu d’ouvrir à Mbour une dizaine de types de PRN dont les superficies varient entre 10 et 100m2
‘’Celui du quai de pêche de Mbour fait 80 m2. Et en fonction de l’espace disponible, on a aménagé le type qui est adapté par rapport à la réalité. Cela peut être soit en maçonné (…) ou bien en métal (…)’’, a-t-il expliqué. Chaque PRN ‘’peut, dit-il, contenir entre 4 et 10 bennes de 660 litres’’, a-t-il précisé.
Ibrahima Diagne a magnifié la collaboration avec les communes, notamment avec celle de Malicounda, près de Mbour, où un centre de tri de déchets verra bientôt le jour.
‘’Ici, à Malicounda, le conseil municipal a déjà délibéré pour mettre à notre disposition un site qui va servir de centre de tri, donc pouvant accueillir les déchets du département (…)’’, a précisé le directeur du PROMOGED
Il a signalé que des mesures transitoires ont été prises en rapport avec les collectivités territoriales pour réaménager la décharge de Gandigal, la seule autorisée au niveau du département de Mbour.
‘’Nous sommes en train de réaménager la décharge de Gandigal pour augmenter sa capacité. Donc, ce qui fait qu’il y a une piste qui est aménagée, pour permettre aux camions d’aller à l’intérieur de la décharge et aussi les plateformes de déchargement sont aménagées pour permettre d’avoir une très bonne capacité, a-t-il expliqué.