SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 mai 2025
COUP D'ÉTAT AU NIGER : LES ZONES D'OMBRE AUTOUR DE MAHAMADOU ISSOUFOU
Une enquête explore les relations complexes entre l'ancien président et les officiers putschistes. Des soupçons de malversations entourent le fils d'Issoufou, Mahamane Sani Mahamadou
Trois semaines après le putsch du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, l'ancien président nigérien Mahamadou Issoufou est sous les projecteurs pour son rôle ambigu dans les événements. L'enquête publiée le 21 août 2023 par Africa Intelligence explore les relations complexes entre Issoufou et les officiers putschistes, en particulier le général Abdourahamane Tchiani, ainsi que les implications de ces relations dans le paysage politique et économique du Niger.
Issoufou, qui avait été président du Niger de 2011 à 2021, avait rêvé de devenir secrétaire général des Nations unies et de réaliser une alternance démocratique au Niger. Cependant, sa position s'est fragilisée depuis le coup d'État de juillet, en raison de ses liens avec les putschistes, notamment le général Tchiani, qu'il avait placé à la tête de sa garde présidentielle pendant son mandat.
L'ancien président n'a pas publiquement condamné le coup d'État, suscitant des interrogations parmi les dirigeants ouest-africains. Selon le magazine, plusieurs chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) doutent de ses motivations et de ses intérêts, alors que le président Bazoum avait entrepris de reprendre le contrôle de certains postes stratégiques et de démanteler les réseaux économiques tissés au cours de la dernière décennie.
Parmi les facteurs suscitant l'interrogation, il y a le refus d'Issoufou de condamner clairement le coup d'État et sa proximité avec le général Tchiani. Cette relation complique les tentatives de médiation de l'ancien président dans les premiers jours suivant le putsch. Bien que désireux de négocier la libération de Mohamed Bazoum, Issoufou a échoué dans ses efforts.
Le rôle économique d'Issoufou est également examiné, notamment sa relation avec certains secteurs économiques, comme le secteur pétrolier. À en croire Africa Intelligence, des soupçons de malversations entourent le fils d'Issoufou, Mahamane Sani Mahamadou, qui était ministre du pétrole et impliqué dans des affaires douteuses. Le président Bazoum a tenté de prendre des mesures contre les réseaux d'Issoufou dans le secteur pétrolier, mais ces tentatives ont été contrecarrées.
Africa Intelligence évoque par ailleurs le général Salifou Modi comme une figure de pouvoir potentiellement menaçante pour Issoufou. Modi a joué un rôle clé dans le putsch et cherche à renforcer ses alliances avec d'autres juntes sahéliennes. Cette évolution met en péril les alliances construites par Issoufou entre 2011 et 2021.
En somme, l'article examine les liens complexes entre Mahamadou Issoufou et les événements entourant le coup d'État au Niger, ainsi que les implications de ces liens pour la situation politique et économique du pays. Les relations d'Issoufou avec les officiers putschistes, en particulier le général Tchiani, ainsi que ses relations avec des acteurs économiques clés, sont passées en revue pour comprendre la dynamique complexe qui a émergé à la suite de ces événements.
L’ÉTAT DE SANTÉ DE SONKO RESTE PRÉOCCUPANT
Maître Ciré Clédor Ly, attire l’attention sur la grève de la faim continue et le refus de soins de ses clients
Dans une situation qui suscite des inquiétudes croissantes, l’avocat de Ousmane Sonko, Hannibal Djimme et Cheikh Bara Ndiaye, Maître Ciré Clédor Ly, attire l’attention sur la grève de la faim continue et le refus de soins de ses clients. Cette initiative radicale vise à protester contre leur détention, mais soulève des préoccupations majeures concernant leur santé et leur bien-être.
Les trois détenus politiques ont engagé une grève de la fin pour exprimer leur opposition aux conditions de leur incarcération et pour revendiquer leurs droits. Néanmoins, cet acte de protestation intense peut avoir des conséquences graves pour leur santé. Refusant de se nourrir et de recevoir des soins médicaux, ils risquent de mettre en péril leur propre vie.
Le cœur du problème réside dans la détérioration de la santé des détenus. Maître Ciré Clédor Ly souligne que les séquelles commencent à se manifester chez Ousmane Sonko et les autres prisonniers. Des comas hypoglycémiques ont même conduit Hannibal Djimme et Cheikh Bara Ndiaye à être placés en réanimation. Face à ces développements inquiétants, l’avocat plaide pour leur libération urgente afin de préserver leur santé et leur vie.
Dans ses déclarations, l’avocat conteste également l’utilisation de l’article 139 du Code de procédure pénale comme base pour justifier la détention. Il suggère qu’il existe des alternatives à la détention qui ne compromettraient pas les droits fondamentaux des individus et éviteraient l’instabilité juridique. La mise en avant de cette question souligne l’importance du respect de l’État de droit et de la protection des droits de l’homme, même en période de tensions politiques.
Maître Ciré Clédor Ly appelle à un dialogue constructif et à une réconciliation entre les parties en conflit. Il souligne l’urgence de sauver des vies en prenant des mesures pour préserver la santé des détenus politiques. Tout en reconnaissant le contexte politique tendu, l’avocat met en avant la nécessité de restaurer l’État de droit et de respecter les principes démocratiques fondamentaux.
par Tamsir Anne
EN ATTENDANT LA DÉLIVRANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Adulé hier, à tort ou à raison, le Sénégal était jadis doté d'un haut coefficient de confiance, dividende de sa relative stabilité politique. Il faudra certainement encore des années pour rétablir une réputation rudement malmenée
A quelques mois du grand test que constituent les élections dans tout régime démocratique, l'incertitude est la formule la plus appropriée pour dépeindre l'atmosphère générale qui règne dans notre pays. Incertitude voire angoisse aigue quant à l'avenir du pays, incertitude sur l'éventuelle participation ou non du chef de facto de l'opposition sénégalaise, mais aussi l'incertitude continue de planer également sur le choix du candidat qui devrait rempiler pour le régime sortant. Tout semble fait à dessein pour maintenir les esprits dans un état d'extrême tension et dans l'expectative !
La sagesse populaire qui ne manque jamais de cohérence et de plausibilité parle même d'envoûtement mystique (xabtal) de toutes les forces qui seraient tentées de résister à cette léthargie généralisée, souvent prélude d'éruptions sociales spontanées et incontrôlées. En des termes plus désenchantés le pays semble ne pas encore s'être remis du choc de Juin 2023.
L'ampleur des violences avec son lot de morts et de destructions aveugles de biens publics et privés, les arrestations tous azimuts voire la dissolution pure et simple d'organisations politiques qui s'en sont suivies ont transformé du jour au lendemain le visage du Sénégal. C'est tout comme au sortir d'un mauvais rêve on se serait retrouvé dans un tout autre pays... Mais nous sommes-nous réellement encore réveillés ?
En tous cas les clignotants sont au rouge et les signaux d'alarme venant de partout sont tout à fait audibles. La fracture sociale est bien là qui continue de diviser le pays en camps opposés qui se toisent, se défient et se guettent. Le silence lourd des régulateurs sociaux traditionnels les plus en vue ne contribue pas non plus à rassurer ni les cœurs ni les esprits. Que dire des pertes en termes économiques, le Sénégal est passé de pays stable et sûr pour les investissements à un pays entré dans une grande zone de turbulences politiques dont les lendemains sont incertains.
Adulé hier, à tort ou à raison, le Sénégal était jadis (les temps ont bien changé) doté d'un haut coefficient de confiance, dividende de sa relative stabilité au plan politique. Il faudra certainement encore des années pour rétablir une réputation rudement malmenée. A ce tableau sombre vient s'ajouter un contexte géostratégique marqué par une insécurité endémique dans les pays de la sous-région et une menace de guerre dans l'espace CEDEAO dont personne ne pourrait mesurer les conséquences désastreuses. L'Ukraine est là pour nous apprendre qu'il est plus facile de commencer une guerre que de la terminer, surtout dans une région dont les ressources sont objet de toutes les convoitises.
Un autre pilier de notre société qui a été rudiment mis a épreuve est l'institution judiciaire. Plus d'un citoyen sénégalais considère en effet aujourd'hui, à tort ou à raison, que la justice est l'instrument du pouvoir politique qui l'utilise au gré de ses intérêts du moment. Certes les rapports entre le système politique et juridique sont dans leur nature même complexes, le système politique pouvant toujours trouver des moyens d'utiliser la justice à des fins politiques. Les voies légales définies dans l'organisation de l'état ne manquent pas et la politique peut toujours user ou abuser de son pouvoir de légiférer pour influer sur le fonctionnement de la justice. Comme cela a été le cas récemment avec les lois issues du dialogue national qui devraient permettre de rétablir l'éligibilité des acteurs politiques épinglés et condamnés par cette même justice.
Le défi pour le Sénégal à venir, quel que soit le prochain président de la République, reste le même qu'aujourd'hui : renforcer réellement et consolider l'indépendance de la justice, indépendance sans laquelle la démocratie reste une formule vide de sens. La justice doit être en mesure de contrôler et de réguler le jeu politique selon les normes et codes qui lui sont propres, en toute impartialité.
En attendant de mettre fin un jour à venir à la juridification à outrance des conflits politiques, à l'utilisation parasitaire du pouvoir politique en le réduisant à une simple fonction de redistribution des ressources et de récompense de loyalités de toutes sortes il urge de prendre des mesures immédiates et fortes afin d'éviter l'irréparable.
La première de ces mesures devrait être la libération de monsieur Ousmane Sonko, ne serait ce que pour sauver sa vie et prévenir le pays d'une situation d'impasse aux conséquences imprévisibles. Successivement les personnes arrêtées pour délit d'opinion devraient être libérées et une concertation franche entamée avec tous les acteurs politiques et la société civile pour préserver la cohésion et l'intégrité du Sénégal.
A ce prix, nous pourrons panser nos blessures et plus important encore préserver la paix sociale qui n'a pas de prix. Et le premier critère pour jauger d'une démocratie c'est avant tout l'exclusion de la violence physique du jeu politique. Le grand avantage d'une démocratie est qu'il donne la possibilité de changer de régime sans effusion de sang par la seule expression souveraine et libre du suffrage populaire. Nous devons de même garder à l'esprit que les conflits politiques dans une démocratie, pour être légitimes, ne doivent en aucun cas avoir pour objectif la destruction voire l'anéantissement de l'adversaire comme cela semble être présentement le cas dans notre pays. Le consensus, par voie exclusive de dialogue, d'argumentation rationnelle doit être toujours recherché car en dernière instance les décisions qui émanent de la politique engagent l'ensemble de la collectivité.
En attendant l'énorme travail qui se trouve encore devant nous, travail de renforcer et fortifier nos institutions, de réformer notre système éducatif, de redéfinir, renforcer et préserver notre identité nationale ayons une fois encore le sens de l'urgence.
Dr. Tamsir Anne, Senior IT-Consultant, auteur-chercheur.
MACKY, LE SUSPENSE JUSQU’AU BOUT
C’est toujours le suspense autour de la désignation du candidat du pouvoir pour la présidentielle. Quoique cela puisse lui coûter, le chef de l’Etat reste fidèle à son principe consistant à prendre tout son temps pour trancher une décision importante
A six mois de l’élection présidentielle, la coalition Benno Bokk yaakaar (BBy) ne connaît toujours pas son candidat. Le choix du bon profil a été confié au Président Macky Sall. Mais pour qui connaît le chef de l’Etat, il prend tout son temps avant de prendre des décisions. une telle attitude « lassante ou ennuyante », est devenue une coutume chez le président de la république.
Agir lentement mais sûrement !» Telle est la méthode politique de Macky Sall jugée souvent agaçante. Il n’est apparemment pas prêt à changer d’attitude. La preuve, c’est toujours le suspense autour de la désignation du candidat du pouvoir pour la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024. Quoique cela puisse lui coûter, le chef de l’Etat reste fidèle à son principe consistant à prendre tout son temps quand il s’agit de prendre une décision importante.
Conséquence : cela laisse transparaître de grandes divisions au sein de la mouvance présidentielle. En attendant que Macky Sall se départisse de son impérieuse tâche consistant à désigner un candidat pour la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), certains de ses partisans, gagnés par l’impatience, n’hésitent pas à pousser le bouchon trop loin en lançant ouvertement une propagande pour vendre leur profil. Très discret jusque-là, quelqu’un comme l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a indiqué publiquement à travers ses comptes de réseaux sociaux qu’il présente le meilleur profil pour la coalition présidentielle. Il a caché son jeu jusque-là avant de court-circuiter les autres protagonistes en l’occurrence Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye, etc. Cette offensive risque ainsi d’enclencher une «guerre» de positionnement et de marketing politique qui risque de laisser des séquelles. Il est évident que cela ne peut nullement être favorable à BBY. A l’heure qu’il est, la coalition devait dépasser ce débat et être portée sur le travail et la vision à vendre aux Sénégalais en 2024.
Mieux encore, à six mois de la compétition électorale, elle devrait travailler à rassembler son appareil politique autour de son candidat, surtout les candidats à la candidature déchus ainsi que les militants et autres sympathisants réticents. Que nenni ! Et tout cela est dû à la méthode Macky Sall. Certes, cela lui a été favorable à plusieurs reprises ; mais les dernières élections législatives devraient l’alerter et lui permettre de relativiser son principe. Le Président Sall avait décidé de sortir à la dernière minute les listes de BBY avec comme conséquence des erreurs sur la liste suppléante nationale. Même si celles-ci n’ont pas été fatales, le fait d’attendre au dernier moment pour publier les listes ne permet pas aux leaders désignés têtes de file de se préparer suffisamment. Aussi, cela ne permet pas au chef de l’Etat de pouvoir gérer à temps certaines crises et certaines frustrations dans un contexte de montée en puissance de l’opposition. A la fin, la coalition présidentielle avait gagné par un score étriqué. N'eût été le ralliement de Pape Diop de Bokk Gis Gis qui a joué un sale coup à l’opposition, il y aurait eu une cohabitation à l’Assemblée nationale
Le choix du président de l’Assemblée nationale a été également fait à la dernière minute. Le chef de l’Etat a surpris tout le monde y compris ses partisans en imposant Amadou Mame Diop. Macky Sall n’avait pas hésité d’ailleurs à mettre ses députés sous surveillance jusqu’au vote final. Ils ont tous été réunis dans un hôtel à Saly où ils ont quitté pour rejoindre l’hémicycle. C’est une fois dans l’enceinte du Parlement qu’ils ont découvert tous le nom de celui qui allait occuper le perchoir.
RENONCIATION A UNE TROISIEME CANDIDATURE, REDUCTION MANDAT, FORMATION D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT…
Macky Sall est à vrai dire un habitué de la prise de décision de dernière minute. On se rappelle en 2019, il avait surpris plus d’un en annonçant la suppression du poste de Premier ministre à l’issue de sa victoire au scrutin présidentiel. Par la suite, il a tardé à publier la liste de la nouvelle équipe qui devrait travailler avec lui en tant que nouveau chef du gouvernement. Il a fallu deux mois (dimanche 7 avril 2019) avant qu’il ne publie la liste de la nouvelle équipe qu’il a qualifiée de «gouvernement de combat». Après la restauration du poste de Premier ministre en décembre 2021, le chef de l’Etat a attendu neuf mois, le 17 septembre 2022, pour procéder à la nomination du Premier ministre et à la formation du nouveau gouvernement sous la tutelle d’Amadou Ba. Un autre fait qui conforte l’idée selon laquelle Macky Sall est un homme qui n’agit qu’à la dernière minute, c’est sa décision de renoncer à une troisième candidature pour un mandat présidentiel. Il a attendu le 3 juillet, à sept mois de la présidentielle, pour dire publiquement qu’il serait out pour cette échéance alors qu’une bonne partie de ses partisans se préparait à soutenir sa candidature. Ils disaient urbi et orbi qu’ils avaient un seul et unique candidat, en l’occurrence Macky Sall.
En renonçant à une troisième candidature pour la Présidentielle de 2024, Macky Sall a évité au Sénégal la tragédie des mandats de trop. Malgré toutes les agitations et pressions exercées sur lui, il est allé jusqu’au bout de sa logique en refusant de se prononcer sur sa candidature jusqu’à sept mois de la Présidentielle. Macky Sall a cependant maintenu le flou pendant quatre ans en ayant comme principal argumentaire ceci : «On m’a donné un mandat et je suis en train de l’exécuter. Si je dis que je ne suis pas candidat, personne ne se mettra au travail dans mon gouvernement. Qu’on le dise ou pas, chacun va essayer de se positionner. Et les gens ne travailleront pas durant les cinq ans. Je ne vois pas d’intérêt à en parler. Si je dis que je suis candidat, il y aura des marches tous les jours. Et pour le moment, je préfère ne pas en parler car cette question n'est pas à l'ordre du jour. Au moment opportun, je vais me prononcer. » Un dernier fait qui atteste cette tendance de Macky Sall à traîner dans ses prises de décision, c’est sa promesse de campagne en 2012 de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Il avait finalement attendu quatre ans après son élection, en 2016, pour se prononcer. Il s’était ainsi engouffré dans la brèche qui lui avait été offerte par le Conseil constitutionnel qu’il avait sollicité pour un avis et qui lui avait dit clairement qu’il ne pouvait pas réduire son mandat en cours.
SOMMET DES BRICS, MACKY SALL EN AFRIQUE DU SUD CE MARDI
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a quitté Dakar mardi à destination de Johannesburg, en Afrique du Sud, où il prendra part au 15-ème sommet des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) prévu mercredi et jeudi
Dakar, 22 août (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a quitté Dakar mardi à destination de Johannesburg, en Afrique du Sud, où il prendra part au 15-ème sommet des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) prévu mercredi et jeudi, annonce le service de communication de la présidence sénégalaise.
»En sa qualité de co-président du Forum sur la coopération sino-africaine, le chef de l’Etat va participer à une réunion sur le partenariat Chine-Afrique en marge du sommet », précise la même source.
Karim et Khalifa désormais éligibles
Le nouveau code électoral est désormais en vigueur. Le projet de révision de la constitution adoptée le 2 août par l’Assemblée nationale a été promulgué par le chef de l’État. Il est publié au journal officiel depuis ce jour. Maintenant, les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade sont recevables avec les modifications de l’article 29.
Oumar Ba élu président du CCT de l'UEMOA
C’est désormais Oumar Ba qui préside aux destinées du Conseil des Collectivités territoriales de l'UEMOA. Président de l'association des Maires du Sénégal(AMS), Oumar Ba a été élu président de cet organe communautaire en battant son adversaire Luc Atrokpo, maire de Cotonou (Bénin) par 24 voix contre 18. La candidature du maire de Ndiop a été soutenue dès le départ par les délégations burkinabè et bissau guinéenne en plus du vote d'autres élus des délégations du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Togo. M. Oumar succède à François Albert Amicha, maire de la commune de Treichville (Côte d'Ivoire) qui a dirigé cette institution sous régionale des pouvoirs locaux depuis sa création en 2011 à Lomé. A noter que sur les huit pays de L'UEMOA, seul le Niger était absent à l’assemblée générale à cause de la crise politique. Le Sénégal avait une forte délégation composée de maires et de présidents de Départements, et d’Aliou Sall, président sortant de l'AMS.
El Malick Ndiaye devant la chambre d’accusations
Le secrétaire national à la communication de Pastef, El hadji Malick Ndiaye est dans le viseur du parquet. Le procureur de la République a contesté sa mise sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction dans l’affaire d’un audio qu’on lui a prêté. Le chargé de communication de Pastef informe que sur l’histoire de l’audio de Mor Kassé (il a revendiqué être l’auteur de l’audio), le parquet a saisi la chambre d'accusation pour l’envoyer en prison. Cette dernière va statuer aujourd’hui sur l’appel du parquet. C’est dire que si la chambre suit le parquet, El hadji Malick Ndiaye sera placé sous mandat de dépôt.
Les 37 migrants rapatriés
Les trente-sept migrants sénégalais dont l’embarcation avait échoué au Cap-Vert sont arrivés à l’aéroport de Sal à 13 heures pour embarquer dans l’avion de l’armée sénégalaise devant les rapatrier sur Dakar, a constaté l’envoyé spécial de l’APS. Parmi ce nombre de migrants devant embarquer avec la délégation de la ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur figurent deux malades. À la suite de cet embarquement, l'avion va s’envoler en direction de Praia, la capitale de l’archipel du CapVert, avant de continuer sur Dakar.
Alioune Sarr interpelle l’Etat
La nouvelle vague de migrations irrégulières ne laisse pas indifférente la Convergence pour une Alternative Progressiste (CAP-2024) dirigée Alioune Sarr. L’ancien ministre du Tourisme interpelle les autorités étatiques sur la gravité de la situation dont les conséquences qui en résultent, notamment les pertes importantes en vies humaines, sont désastreuses. Ainsi l’édile de Notto Diobass invite le gouvernement à prendre des dispositions en direction de cette jeunesse confrontée à des défis socio-économiques et politiques qui la poussent à tenter l’aventure périlleuse de la traversée des déserts et des mers malgré tous les ravages constatés. Il demande des mesures appropriées et urgentes pour juguler ce fléau car le Sénégal, comme tout pays préoccupé par son devenir, ne peut pas se passer de sa jeunesse. Selon lui, celle-ci est impactée, d’une part par la raréfaction des ressources halieutiques du fait du pillage de nos océans par les bateaux étrangers, et d’autre part par le manque d’emplois qui appelle à de véritables politiques de réinsertion sociale et de générations d’opportunités professionnelles.
Le maire de Notto Gouye Diama et les femmes
Le maire de Notto Gouye Diama, dans le département de Tivaouane, a apporté une touche nouvelle, en s’investissant dans la formation des femmes de la commune. C’est du moins l’avis des principaux responsables du groupement féminin de la commune, qui vient d’achever une session de formation, subventionnée par le maire et portant sur la transformation des fruits et légumes et sur la savonnerie. Selon leur porte-parole, c’est la première fois qu’une telle initiative est lancée dans la commune, une zone par excellence de production maraîchère et fruitière. Et lors des périodes de mévente, les produits pourrissent dans les champs et au marché. Désormais, ils seront soumis à la transformation. Pour le maire Magatte Mbaye, son ambition est de dédier aux femmes une plateforme multifonctionnelle pour s’adonner durablement à leurs activités économiques. Mais selon lui, une telle démarche requiert l’accompagnement de l’Etat, en termes de disponibilité d’une bonne assiette foncière pour les activités agricoles. Et à ce sujet, il indique que la commune, avec ses 24 villages et 6 hameaux, est étouffée par la forêt classée et la zone de restauration, d’où la nécessité d’une déclassification.
Biennale des mathématiques
Le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation a présidé hier la cérémonie de publication des résultats de la biennale des mathématiques. Financé à hauteur de 850 mille dollars par la fondation Simoms pour booster la recherche mathématiques en Afrique, le projet a permis de réaliser 240 publications scientifiques dans des revues internationales, 75 docteurs en mathématiques formés, neuf écoles et conférences internationales organisées, etc. Se réjouissant de cette initiative, Pr Moussa Baldé souligne que la démarche du projet Nlaga consistant à promouvoir la collaboration interdisciplinaire a contribué et continue de contribuer au développement socioéconomique du Sénégal et de l’Afrique en général. Il précise en outre que ce projet a contribué au bon classement de l’Ucad dans le ranking des universités africaines au cours de ces dernières années. Pr Baldé est d’avis que le progrès est constant, les sauts technologiques et les percées scientifiques ont considérablement amélioré la vie et la santé de nos concitoyens. Donc, à ses yeux, la voix des scientifiques doit porter davantage au sein de notre société (…).
Promotion de la citoyenneté
La période des vacances est souvent un moment d’oisiveté pour les jeunes de la Petite côte qui squattent les plages, les discothèques et les terrains de sport. Pour les pousser à une formation citoyenne, la commune de Malicounda a sélectionné les 60 meilleurs élèves qui ont bénéficié d’une formation sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Ils seront sensibilisés en même temps sur les dangers d’un usage inapproprié du numérique. Le constat est unanime, les jeunes abusent des réseaux sociaux sans pour autant avoir conscience du danger. Pour le directeur de Nianing Basket Club (NBC), Pape Diop, dont l’institut est en partenariat avec la commune, les jeunes doivent être impliqués dès le bas âge aux fonctionnements de la cité et cela ne peut être réussi que lorsqu’on leur inculque la citoyenneté. Durant au moins 10 jours, les jeunes vont se rendre dans différentes localités de la commune où ils participeront aux actes citoyens. A Roff, ils vont participer à la construction du mur de clôture du foyer socioculturel du village et à la construction de l’édifice. Ces activités leur permettront également de faire connaissance avec certains corps de métiers. Pour l’adjointe au maire Khoudia Faye Maronne, cette formation entre dans le cadre de l’éducation des jeunes afin que la commune garde sa place en matière d’éducation
Visite des experts du Comité international olympique (CIO)
En prélude des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), le Directeur du Crous de l’Université Amadou Matar Mbow de Diaminiadio, Moussa Hamady Sarr a reçu hier une délégation d’experts du Comité international olympique (CIO) ainsi que des membres du comité d’organisation des JOJ pour visiter le campus social de l'UAM choisi comme village olympique. Il va accueillir tous les athlètes du monde. La délégation a visité les pavillons, la polyclinique et le restaurant. Au terme de cette visite, les experts du CIO ainsi que le comité d'organisation ont exprimé leur satisfecit sur les niveaux d’exécution des travaux du village à un peu plus de deux ans des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2026 à Dakar.
LA LENTE DECISION DU CHOIX DU CANDIDAT DE BBY A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE L’APS CE MARDI
Les parution de ce mardi 22 août 2023 commentent le choix à faire par Macky Sall du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Dakar, 22 août (APS) – Les quotidiens continuent de commenter le choix à faire par Macky Sall du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), certains d’entre eux estimant que le leader de la coalition de la majorité présidentielle a commis l’erreur d’y aller lentement.
‘’Il prend tout son temps avant de prendre des décisions’’, écrit L’As en parlant du président de la République.
‘’Conséquence : cela laisse transparaître de grandes divisions au sein de la majorité présidentielle’’, ajoute-t-il.
Source A affirme qu’‘’en cherchant à prolonger le suspense autour du choix du candidat de BBY, Macky Sall s’est finalement planté’’.
La lente prise de décision ‘’permettra aux candidats dits rebelles de gagner du temps, d’avoir plus de marges de manœuvre [et] de multiplier leurs chances’’, poursuit le même journal.
WalfQuotidien dit savoir pourquoi Macky Sall n’a pas encore désigné le candidat de BBY. ‘’Derrière ce retard volontaire se cache une stratégie savamment orchestrée pour empêcher les éventuels frondeurs de Benno Bokk Yaakaar d’avoir le temps matériel de collecter des parrainages’’, écrit-il.
‘’Pour le président Macky Sall, le choix du candidat est clair dans sa tête, mais il lui faudra panser les plaies profondes laissées par le long temps d’attente’’, commente L’Observateur.
Selon ce dernier, le fait de décider lentement ou de rendre publique sa décision à la dernière minute ‘’n’était pas son souhait’’.
‘’La stratégie de Macky Sall a produit un effet contraire […] Le temps d’attente […] s’est retourné contre lui’’, poursuit L’Observateur.
‘’Des démarches […] se multiplient, laissant apparaître les profondes divisions dans les rangs de la coalition’’, lit-on dans le même journal.
Une ‘’autorité impartiale’’
Concernant l’organisation de l’élection présidentielle, ‘’l’opposition récuse Antoine Félix Diome’’, le ministre de l’Intérieur, rapporte Kritik’.
‘’Considéré comme farouche partisan du président sortant, le locataire de la place Washington n’inspire pas confiance aux députés de l’opposition’’, note le journal.
L’opposition réclame la nomination d’une ‘’autorité neutre’’ au ministère de l’Intérieur, qui est chargé de l’organisation des élections.
‘’Nous avons besoin que la question de la transparence du vote, avec la désignation d’une autorité impartiale, soit définitivement réglée’’, écrit Sud Quotidien en citant le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
Tribune relaye le texte publié par 141 personnalités réclamant la libération d’Ousmane Sonko et d’autres militants de l’opposition.
‘’Des voix s’élèvent, dont celles de l’ancien ministre de la Justice Serigne Diop’’, pour ‘’demander la libération d’Ousmane Sonko et [le retrait] du décret de dissolution de Pastef’’, son parti, affirme le journal.
L’info relaye la tribune de l’écrivain et économiste Felwine Sarr, qui déplore la situation politique au Sénégal. ‘’Il a couché en noir gras les maux de la démocratie et de l’État de droit dans le pays’’, commente L’info.
Les détenus Hannibal Djim, Cheikh Bara Ndiaye et Ousmane Sonko ‘’refusent tout soin’’, selon Libération. Le journal rappelle qu’ils mènent une grève de la faim.
EnQuête s’est préoccupé du trafic de bois de rose au Sénégal. ‘’Confrontés à la raréfaction du produit au Mali, les trafiquants se rabattent sur les forêts sénégalaises et guinéennes’’, révèle-t-il.
‘’Si le Mali reste l’épicentre du trafic de bois de rose, les pays voisins ne sont pas épargnés’’, ajoute EnQuête, affirmant que le Sénégal paie un lourd tribut à ce commerce.
Un ‘’coup d’épée dans la mer’’
Le Soleil et d’autres journaux évoquent le rapatriement de 37 rescapés du naufrage au Cap-Vert d’une pirogue qui transportait des migrants sénégalais.
‘’Sept corps retrouvés dans la pirogue ont été inhumés sur place’’, au Cap-Vert, lit-on dans Le Soleil.
Bés Bi Le Jour estime que les efforts fournis par les pouvoirs publics sénégalais pour éradiquer la migration irrégulière sont un ‘’coup d’épée dans la mer’’. Il consacre au sujet une enquête dans laquelle sont passés au peigne fin les rôles des pays de départ des migrants au sujet, des pays d’accueil et des passeurs. Ces s’enrichissent ‘’sans scrupule’’, selon le journal.
‘’Des larmes et des souvenirs que l’Atlantique ne pourrait pas avaler’’, s’indigne Le Quotidien, concernant la douleur des populations de Fass Boye.
Des dizaines de ressortissants de ce village de pêcheurs situé dans la région de Thiès (ouest) ont péri en mer, la semaine dernière, en tentant de se rendre en Europe à bord d’une pirogue.
MOUSSA NDIAYE COSTAUD, PAPE MATAR SARR LANCE, CHEIKH SABALY PERCUTANT…
L’équipe type des sénégalais de la semaine -Plusieurs Sénégalais ont brillé dans les Championnats européens durant ce week-end. Voici notre première Team Of The Week de cette saison 2023-2024, disposée en 4-3-3.
Plusieurs Sénégalais ont brillé dans les Championnats européens durant ce week-end. Voici notre première Team Of The Week de cette saison 2023-2024, disposée en 4-3-3.
BINGOUROU KAMARA, Infranchissable
Si le Pau FC a pu s’offrir le scalp du Paris FC samedi (2-0), c’est également parce que son portier international sénégalais s’est montré très déterminant. L’ancien Strasbourgeois a été attentif durant toute cette rencontre. Régulièrement mis en danger par les joueurs du PFC, Bingourou Kamara a répondu présent, en sortant notamment cinq arrêts et dégageant beaucoup de sérénité dans ses interventions. De plus, il a été irréprochable sur ses relances. Dans la lignée de son entame de saison sous le maillot palois.
YOUSSOUF SABALY, Solide
Dans la lignée de son entame de saison sans soucis physiques, une véritable première pour lui depuis de longues années, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux a eu une très bonne partition lors du match entre son Real Betis et l’Atlético Madrid ce dimanche (0-0). Très discipliné en défense, avec son caractère et beaucoup de générosité pour venir couvrir ses centraux. Très solide, il a remporté tous ses duels et a été irréprochable sur les transmissions (53 passes réussies sur 57). Un maillon très fort dans cette équipe du Real Betis.
JOHER KHADIM RASSOUL, Déterminant
Titulaire lors du match nul de Pendikspor sur le terrain de Besiktas dimanche (1-1), l’ancien défenseur central d’Adana Demirspor et d’Alanyaspor a été correct dans l’ensemble. Face à l’avant-centre camerounais Vincent Aboubakar, l’international sénégalais a pu maîtriser les déplacements du Lion Indomptable, qu’il a parfaitement réussi à museler. Avec sa grande taille, il s’est imposé dans les duels, a été solide dans ses interventions et correct sur ses transmissions, ce qui a été déterminant pour tenir tête à Besiktas.
RACINE COLY, Convaincant
Aligné dans l’axe central de la défense d’Istanbulspor pour affronter Kayserispor samedi (1-1), l’habituel latéral gauche a longtemps été un vrai patron pour la défense de sa nouvelle équipe. Racine Coly a dégagé une belle sérénité durant une grande partie du match. Souvent au combat face à son vis-à-vis Gokhan Sazdagi, l’ancien joueur de l’OGC Nice s’est bien comporté avec des interventions autoritaires (5 dégagements, 3 interceptions, 9 duels remportés sur 10). Grâce à ses qualités de passes, il a apporté une petite touche offensive.
MOUSSA NDIAYE, Costaud
Auteur de son premier but en professionnel face à Saint-Trond la semaine dernière, le jeune arrière gauche d’Anderlecht a encore affiché un visage prometteur lors de la victoire face à Westerlo dimanche (2-1). Dans un registre offensif, l’international U23 sénégalais ne s’est pas caché et a proposé de nombreuses solutions à ses partenaires avec des montées tranchantes, de bonnes incursions et même des tentatives de tirs. Techniquement au-dessus, il a réussi tous ses dribbles et a été bon sur les transmissions. Défensivement, il a été infranchissable, couvrant de nombreux espaces.
MOUSTAPHA NAME lancé
Comme l’ensemble de ses coéquipiers du Pafos FC, l’ancien joueur du Paris FC a réalisé un gros match face à Doxa Katokopias ce vendredi (3-0), à l’occasion de la 1ère journée du Championnat chypriote. Aligné au poste de meneur de jeu, le champion d’Afrique n’a pas eu des difficultés pour apporter de sa touche offensive. Il s’est laissé voir sur la plupart des actions offensives. L’un des trois buts du Pafos FC vient d’ailleurs sur une frappe de lui repoussée par le gardien avant de profiter à son partenaire.
PAPE MATAR SARR, Impressionnant
Enfin le vrai Pape Matar Sarr pour entamer la saison ? Auteur d’une bonne préparation, le jeune milieu de terrain international sénégalais de Tottenham a véritablement lancé sa saison lors du choc face à Manchester United samedi. Si les Spurs ont pu dominer les Red Devils (2-0), c’est surtout parce qu’ils ont pu compter sur un très bon «PMS». Bonne surprise dans le onze de départ d’Ange Postecoglou, l’ancien joueur du FC Metz s’est rendu maître de l’entrejeu et s’est fendu d’une prestation de choix. Cerise sur gâteau, il conclut avec son premier but avec Tottenham. Dominant dans quasiment tout ce qu’il a entrepris, Pape Matar Sarr a offert des bonnes récupérations et une qualité indéniable dans ses duels. Une prestation qui fera date et qui lui permettra certainement de s’installer dans l’équipe des Spurs dans cette entame de saison.
ANDY DIOUF, Omniprésent
L’ancien joueur du FC Bâle démontre que, malgré son jeune âge, il a bel et bien les épaules pour combler l’énorme gap laissé par Seko Fofana. Malgré le match nul frustrant de son Racing Club de Lens face à son club formateur, le Stade Rennais ce dimanche (1-1), le milieu de terrain de 20 ans a rendu une nouvelle copie séduisante. Métronome du milieu dur sur l’homme, Andy Diouf a gratté un nombre incalculable de ballons et remporté la plupart de ses duels. Fulgurant, il a réussi à plusieurs reprises à casser des lignes et a été l’un des principaux dangers offensifs des Sang et Or. Il ferait certainement aussi un bien fou aux Lions du Sénégal…
CHEIKH TIDIANE SABALY, Percutant
Sur son côté face à l’Olympique de Marseille ce vendredi (2-2), l’ailier du FC Metz a été l’un des poisons pour l’OM. L’ancien pensionnaire de Génération Foot a posé de nombreux soucis à la défense adverse avec de bonnes percussions. Moins en vue en première période, le joueur de 24 ans est monté en puissance en seconde période et est venu éclipser le match de son ancien partenaire à GF, Ismaïla Sarr, en marquant un beau but. Défensivement, Sabaly ne s’est pas épargné et a fait beaucoup d’efforts dans les dernières minutes pour permettre à son équipe de conserver le score et décrocher un bon point.
MAME BABA THIAM, Inspiré
Toujours présent et auteur de huit buts la saison dernière, l’ancien joueur de Kasimpasa en compte déjà un dans ce nouvel exercice 2023-2024. Contre Istanbulspor samedi (1-1), le champion d’Afrique a réalisé un superbe match. Très généreux, il a beaucoup servi ses partenaires sur les nombreux ballons qu’ils a touchés. Ses qualités de dribbles lui ont également été précieuses pour se défaire du marquage. Récompensé de son grand match, il ouvre le score à la 77e. Ses efforts défensifs ont aussi été précieux.
ABOUBAKARY KOÏTA, Remuant
Un peu à l’image de son équipe SaintTrond, l’ailier de 24 ans réalise un début de saison intéressant dans le Championnat de Belgique. Il en a encore fait preuve face à son club formateur, La Gantoise, ce dimanche (2-2). Avec lui sur le terrain, les Canaris ont secoué d’entrée les Buffalos. Bien à l’œuvre, Koïta a ouvert le score après 7 minutes de jeu. Remuant sur son côté, l’ancien joueur de Courtrai a continué de poser de nombreux dégâts à la défense de Gant. Dommage que tous ses efforts n’ont pas été récompensés par une victoire.
LES RAISONS DE LA BRILLANTE REELECTION D’OUSMANE CHIMERE DIOUF
C’est un nouveau bail de deux ans que Ousmane Chimère Diouf vient de signer avec la présidence de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS).
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 22/08/2023
Ousmane Chimère Diouf a été réélu samedi dernier à la présidence de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) à l’issue de l’assemblée générale de l’association tenue à Saly Portudal. Le successeur de Souleymane Teliko doit cette brillante réélection aux allures de plébiscite à son excellent bilan social. Pour cause, en deux ans, il a réussi à diminuer le stress de ses collègues dans bien des domaines. Sous son magistère, la question de l’habitat social, notamment, a connu des avancées significatives même si la pratique des consultations à domicile pour affecter des magistrats demeure toujours problématique en dépit des assurances données par la tutelle.
C’est un nouveau bail de deux ans que Ousmane Chimère Diouf vient de signer avec la présidence de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS). Le successeur de Souleymane Teliko a été réélu samedi dernier à Saly par ses pairs pour continuer de conduire jusqu’en 2025 les destinées de leur association. Il a été plébiscité à son poste avec 261 voix contre 51 à son adversaire, soit 210 voix d’écart ! Une belle victoire célébrée par ses partisans mais qui se dessinait dès les premières heures de cette assemblée générale durant laquelle le président a tenu à ses collègues un discours rassurant sur bien des questions ayant trait à leur corps et à la dignité de toute la corporation des magistrats tout simplement.
Dans son discours d’ouverture prononcé en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Chimère Diouf s’est montré inflexible sur la question de l’indépendance de la magistrature dans un contexte où des dossiers judiciaires ont impliqué des hommes politiques.
Plaidoyer pour la mise en place d’un cadre de dialogue entre acteurs judiciaires, médias et institutions
«La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué ces dernières années, ce qui est tout à fait normal puisque le besoin de justice varie d’un individu à l’autre. Il arrive cependant que les médias utilisent le sensationnalisme ou les procédures intéressant certaines personnalités pour capter l’attention du public qui se base souvent sur une certaine présentation des faits ayant peu de lien avec la réalité et basée sur de simples analyses qui n’engagent que leurs auteurs pour étendre cette perception à partir de cas isolés à tout le système judiciaire liant à tort l’indépendance de la justice au verdict de ces procès, d’où la nécessité d’une ouverture devant permettre un dialogue entre acteurs judiciaires, médias et autres institutions de la République» a plaidé le président de l’UMS. Avec l’invitation des responsables de ces institutions à la cérémonie d’ouverture des travaux des magistrats, un premier pas vient d’être franchi, d’autres suivront certainement a indiqué Ousmane Chimère Diouf. A l’en croire, il était également question cette année de convier des responsables de presse à des journées de réflexion ainsi que de journées portes ouvertes dédiées aux étudiants mais» un climat politico judiciaire tendu nous a empêchés de réaliser ces projets», a-t-il précisé.
Rappel à l’ordre sur le débat politico-judiciaire
«Comme vous l’avez constaté, le bureau exécutif s’est gardé de prendre position publiquement dans un permanent débat politico judiciaire ayant dominé l’espace médiatique ces deux dernières années. Il ne saurait en être autrement puisque notre serment nous l’interdit formellement et nous exige d’observer la retenue que nos charges imposent surtout lorsque les juridictions compétentes sont saisies. L’UMS, portant la voix des magistrats, ne peut se permettre d’anticiper sur des décisions de justice, et a délibérément choisi de laisser les procédures suivre leur cours normal et de ne faire aucun commentaire sur les décisions rendues par ses membres dans un sens ou dans l’autre. Un arbitre ne peut en effet donner une quelconque indication sur l’issue d’un procès avant ou pendant sa saisine.
Tout citoyen estimant ses droits lésés pour quelque motif que ce soit, à la faculté d’user des voies de droit prévues par la loi. Dans un débat où chaque acteur a choisi son camp ne voulant entendre que sa vérité au détriment de la vérité, ceux qui jouent le rôle d’arbitres doivent s’abstenir d’y participer. En effet face à un bruit confus, aucune voie audible ne peut percer et il n’est pas surabondant de rappeler que trop de communication tue la communication» a soutenu avec force Ousmane Chimère Diouf qui est aussi le président de la cour d’appel de Saint-Louis.
Pour autant, il n’a pas manqué de mettre ses collègues devant leurs responsabilités. «Nous ne devons cependant pas perdre de vue que du contenu que nous donnerons à notre travail, dépendra la perception subjective ou objective que la population en aura. La justice doit en effet pour son image éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité, de polémiques, et se limiter à réguler la société puisque, dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats ne doivent être soumis qu’à l’autorité de la loi. S’il n’est pas discuté que la magistrature est un corps fermé protégé par la loi, nous ne devons cependant pas perdre de vue que la justice est rendue au nom du peuple qui a un droit de regard sur son bon fonctionnement, d’où la nécessité d’envisager l’organisation d’assises pouvant regrouper toutes les franges de la société pour une meilleure compréhension des procédures judiciaires», a fait valoir le président de l’UMS. «Le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature est encore au centre des préoccupations légitimes des collègues. A la suite des dernières mesures prises sous la forme d’une consultation à domicile, le bureau a été saisi par beaucoup d’entre nous pour exprimer leur surprise surtout deux mois après la tenue du conseil en présentiel et l’ampleur des mesures prises.
Face à cette situation, il a par l’intermédiaire de ma personne saisi Messieurs le Premier Président de la Cour Suprême et le Procureur Général près ladite cour qui ont été attentifs à nos préoccupations. C’est ainsi que Monsieur le Premier Président a convié tous les membres de ce conseil à une rencontre pour solutionner ce problème, des propositions ont été faites et vous avez eu l’amabilité de les recevoir pour en discuter, avant d’en faire autant avec le bureau. Vous avez de ce fait pris la décision de réduire au maximum cette forme d’affectation qui n’offre aucune garantie sur la carrière des magistrats et de ne l’utiliser qu’en cas d’urgence. Une affectation perçue comme une sanction, n’en doutons pas, est de nature à affecter le moral de beaucoup de collègues du fait de la frustration que cela peut entraîner. Le magistrat ne peut être performant que s’il est psychologiquement à l’aise pour mener à bien sa mission. Il est temps que des critères clairs et objectifs soient définis pour avoir une meilleure visibilité sur l’évolution de nos carrières» a plaidé Chimère Diouf devant le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall. Contrairement à son prédécesseur, Souleymane Teliko, qui avait privilégié une forme frontale de combat contre les autorités au point de donner à ces dernières l’impression d’avoir en face d’elles un syndicat — ce que le statut des magistrats ne permet pas —, Ousmane Chimère Diouf, lui, a choisi la méthode de la conciliation, de la diplomatie et du recentrage sur les véritables missions de l’Ums. Une stratégie de la négociation et du profil bas qui lui a permis d’arracher bien des acquis pour ses collègues magistrats. Lesquels lui ont marqué leur reconnaissance en le plébiscitant pour un second mandat de deux ans à la tête de leur association.
TEMOIGNAGES TROUBLANTS DE SENEGALAIS A LA RECHERCHE D'UN ELDORADO EVASIF
Des témoignages de migrants déjà installés, des étudiants, des nouveaux arrivants via le Nicaragua, des avocats de l’immigration et un rapport de chercheurs africains spécialisés sur l’immigration éclairent sur la complexité du phénomène migratoire
Les événements dramatiques de chavirements des pirogues au Cap-Vert, au large des côtes sénégalaises entre Ouakam et la brèche de Saint-Louis constituent les derniers exemples en date poignants des risques et des défis auxquels sont confrontés de nombreux migrants africains en quête d’une vie meilleure. Ces incidents malheureux soulignent les dangers auxquels les migrants font face lorsqu’ils entreprennent des voyages clandestins et dangereux pour rejoindre l’Occident. Ils suscitent également des débats sur la responsabilité des gouvernements, tant des pays d’origine que des pays d’accueil, dans la prévention de tels drames. Une approche coopérative entre les nations est essentielle pour traiter les causes profondes de l’immigration et pour garantir la sécurité des migrants tout au long de leur périple. Face à ces drames réguliers, il est crucial de se rappeler que chaque vie perdue est une perte inestimable et qu’il est de notre devoir collectif de travailler ensemble pour trouver des solutions humaines et durables pour les migrants qui aspirent à une vie meilleure. C’est dans ce contexte que des témoignages de migrants déjà installés dans ce qu’ils considèrent comme l’eldorado, des étudiants, des nouveaux arrivés via le Nicaragua, des avocats de l’immigration et un rapport de chercheurs africains spécialisés sur l’immigration ont été exploités par « Le Témoin » pour éclairer la lanterne de ceux qui sont toujours tentés d’affronter ces marées houleuses pour rejoindre « l’Eldorado évasif »
De l’Aventure au Calvaire : L’Incroyable récit de L. Camara, du Sénégal à Milan, à Travers les Épreuves de l’Immigration.
« J’étais l’aîné de mon père et j’ai passé le bac à deux reprises sans succès. Un jour, mon petit frère est tombé gravement malade, et mon père insistait pour que je le soutienne financièrement. Cela a été un déclic pour moi. J’ai décidé de partir et j’ai pris contact avec des amis qui étaient déjà en route. Je me suis rendu à la gare des baux maraîchers pour prendre le bus en direction du Mali. Le trajet est organisé en réseau avec des contacts à chaque point de départ.
Arrivés à la frontière malienne, malgré nos passeports CEDEAO, on nous a demandé 5000 frs pour passer, et à Kaye, c’était la même chose. Une fois au Mali, nous avons pris un bus pour le Burkina Faso où les extorsions étaient encore pires. On nous a demandé 15 000 frs tous les 15 km jusqu’à trois fois. C’était incroyable, mais nous n’avions pas le choix. À la frontière du Niger, à Agadez, nous avons été contrôlés et accueillis par des Haoussas, nos contacts sur place. Ils devaient nous faire passer en Libye, mais nous avons été rassemblés dans un camp avec des personnes de différentes nationalités dont des Sénégalais, des Gambiens et des Guinéens, ainsi que des femmes et des enfants, dans des conditions sanitaires extrêmes et en mangeant du gari le soir.
De Agadez, nous avons continué en convoi dans des voitures surchargées, plus de 400 personnes par voiture. Durant le trajet vers la Libye, une voiture est tombée en panne, et les meneurs ont insisté pour attendre la réparation avant de continuer ensemble. Nous sommes restés cinq jours dans le désert, souffrant du froid extrême. Les convoyeurs Haoussas étaient mieux préparés avec leurs couvertures et leur viande qu’ils se partageaient entre eux. Malheureusement, il y a eu des morts dans le désert en raison du froid et de la faim. J’étais épuisé, mais j’ai tenu bon, malgré les morts devant moi.
Arrivés en Libye, nous avons rencontré d’autres convois venant d’autres pays, et nous nous sommes retrouvés dans un grand camp de concentration avec plus d’un millier de personnes dont des femmes et des enfants. Les femmes étaient abusées par les Arabes jour et nuit, tandis que les hommes travaillaient dans les champs pour bénéficier d’un refuge temporaire dans ce camp, en attendant le départ pour Tripoli. Un de nos camarades sénégalais, Bamba, était très malade, mais il a refusé de rester en arrière. Malheureusement, il est mort sur mes épaules lorsque nous sommes arrivés dans la ville la plus dangereuse de Libye, Ben Walid. Le chef du convoi a informé la famille de Bamba de son décès. Heureusement, le même jour, la mère d’un autre convoyeur est également décédée, alors ils ont pu l’emmener à la morgue et l’enterrer dans le cimetière musulman.
Après cela, nous avons été capturés et emprisonnés à Tripoli. Dans cette prison, nous faisions tous nos besoins sur place et ne mangions qu’un petit pain par personne. Je jeûnais pendant la journée et mangeais mon pain le soir. Lorsqu’il a plu, nous avons profité de l’occasion pour nous évader, mais le chef du convoi nous a demandé de payer 300 000 frs chacun pour atteindre la dangereuse ville de Sabratha, d’où nous devions partir pour l’Italie. Nous avons été embarqués dans une pirogue en bois à deux étages avec hommes, femmes et enfants. Au départ, les convoyeurs ne nous ont pas donné de GPS, et nous nous sommes perdus en mer pendant trois jours. Je n’étais pas habitué à la mer et j’ai été très malade, vomissant jusqu’au sang. Mon ami m’a aidé à me coucher sur le ventre dans la pirogue. Certaines personnes ont décidé de sauter en mer pour éviter de débarquer et d’être emprisonnées, mais malheureusement, elles ont perdu la vie en plongeant profondément. Pour ma part, n’ayant plus de force, j’ai préféré rester à bord et risquer une nouvelle incarcération.
En Italie, nous avons été concentrés dans des camps, contrôlés, puis répartis dans des centres dans différentes villes. Quant à moi, j’ai été affecté à Milan. Dès mon arrivée, j’ai décidé de reprendre mes études et de m’intégrer en pratiquant le rugby. J’ai également suivi des formations dans le domaine de l’agriculture et obtenu mon permis de conduire. Aujourd’hui, je travaille dans le secteur agricole. J’ai pu revenir au Sénégal une fois car j’ai obtenu mes papiers après avoir étudié et fait du volontariat et du sport. Cependant, certains camarades évoquent des problèmes liés à l’asile politique ou à leur orientation sexuelle (LGBT) pour obtenir leurs papiers.
Actuellement, j’ai l’ambition de retourner au Sénégal lorsque je maîtriserai suffisamment le domaine de l’agriculture. J’ai visité plusieurs villages au Sénégal et je sais que de nombreux immigrés viennent des régions de Kaolack, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor, entre autres. Si je pouvais conseiller ceux qui n’ont pas encore entrepris cette aventure dangereuse et inexplicable, je leur dirais que le gouvernement sénégalais devrait aider les jeunes en matière de formation et de perspectives d’avenir. Je conseille à tous les jeunes qui souhaitent partir de le faire par des voies légales, car ce qu’on vous dit et la réalité sur la route sont très différentes. Nous avons été torturés, affamés, les femmes ont été violées à plusieurs reprises, et nous avons frôlé la mort dans les prisons, subissant des conditions d’humiliation extrême aux mains des convoyeurs arabes.
Étudiants Sénégalais au Canada : Révélations du Président des Étudiants de Québec sur les Défis et la Solidarité
Le parcours des étudiants sénégalais au Canada est parsemé de défis et de difficultés auxquels ils doivent faire face lors de leur installation et de leurs études. Dans une récente interview, Mamadou Thiam, Président des Étudiants de Québec, a mis en lumière ces problèmes et a souligné l’importance de la solidarité au sein de la communauté sénégalaise pour les aider à surmonter ces obstacles.
Le Manque d’Informations Administratives
L’un des problèmes récurrents auxquels les étudiants sénégalais sont confrontés à leur arrivée au Canada est le manque d’informations administratives. De nombreux étudiants viennent dans le pays sans prendre le temps de se familiariser avec le fonctionnement administratif du Canada, ce qui les expose à des arnaques et des problèmes ultérieurs. Certaines agences d’immigration peu scrupuleuses ne leur fournissent pas les bons papiers, comme l’admission à l’université, ou ne leur donnent pas les bonnes informations concernant les études.
Le Défi du Manque de Connaissances Extérieures
Un autre défi majeur pour les étudiants sénégalais est le manque de connaissances extérieures. La plupart arrivent seuls au Canada, sans famille ou amis sur place pour les aider à s’orienter. C’est particulièrement le cas à Saguenay, située à plus de quatre heures de Montréal, où la plupart des étudiants atterrissent. Pour remédier à cette situation, l’Association des Sénégalais de Saguenay joue un rôle crucial en offrant un soutien logistique pour faciliter leur installation et leur intégration. Elle met en place des dispositifs pour trouver des lieux d’hébergement temporaires, permettant aux étudiants de se rendre en ville pour s’installer plus facilement.
La Pénurie de Logements Abordables
Outre ces problèmes, les étudiants sénégalais font également face à une pénurie de logements abordables au Canada, rendant la recherche d’un logement adéquat difficile et coûteuse pour de nombreux étudiants.
Le Défi Criant de la Scolarité
Le défi le plus criant pour les étudiants sénégalais au Canada est celui de la scolarité. Les études au Canada sont coûteuses, sans compter le coût élevé de la vie. Pour alléger leurs charges financières, certains étudiants doivent travailler à côté de leurs études, ce qui peut les pousser vers l’isolement social et éventuellement la dépression.
L’Association des Sénégalais de Saguenay
Face à ces difficultés, l’Association des Sénégalais de Saguenay intervient pour apporter son soutien et sa solidarité aux étudiants sénégalais. Elle organise de nombreuses activités sociales et culturelles, telles que des rencontres, des visites guidées et des dîners, afin de favoriser les échanges entre les membres de la communauté sénégalaise. Des célébrations de fêtes religieuses comme la Tabaski et la Korité renforcent également le lien communautaire. Mamadou Thiam et son équipe mettent tout en œuvre pour créer une atmosphère accueillante et chaleureuse pour les étudiants sénégalais. Ils organisent notamment des soirées de gala où les étudiants peuvent rencontrer les professeurs et échanger sur les problèmes auxquels ils font face. Cette démarche permet aux étudiants de se sentir soutenus et de trouver des solutions collectives aux défis auxquels ils font face. Malgré les difficultés et les défis, Mamadou Thiam encourage les jeunes étudiants sénégalais à ne pas se laisser dissuader. Il les incite à travailler dur, à entreprendre et à persévérer dans leurs études. Il souligne que l’émigration vers un pays étranger n’est pas une solution miracle, et que la réussite repose sur l’effort et l’intégrité. Enfin, les étudiants sénégalais au Canada font face à des défis importants, mais grâce à des personnes dévouées comme Mamadou Thiam et à l’appui de l’Association des Sénégalais de Saguenay, ils trouvent un soutien précieux pour surmonter ces obstacles et bâtir un avenir meilleur, empli de connaissances et d’expériences enrichissantes. La solidarité au sein de la communauté sénégalaise joue un rôle essentiel dans cette quête d’épanouissement à l’étranger.
«Repenser la mobilité humaine sous le regard africain»
Des chercheurs comme Ndeye Dieynaba Ndiaye, professeur de droit des migrations au département de sciences juridiques de l’université de Québec à Montréal, nous expliquent avec des analyses et perspectives sur l’immigration à travers le rapport du symposium international « Penser la mobilité humaine sous le regard africain» produit en décembre 2022.
Dans ce rapport qui a réuni plusieurs scientifiques, professeurs et chercheurs africains autour de la question de l’immigration, nous avons pu dénicher les analyses et perspectives des phénomènes migratoire, dévastateurs de la richesse humaine africaine axés sur la sécurisation de la migration, l’instrumentalisation des frontières des pays tiers, l’impact des changements climatiques, l’externalisation des frontières, la migration de travail, le regroupement familial, la fuite des cerveaux, les nouvelles formes de migration économique, l’enjeu de l’apatridie ainsi que les enjeux de la migration liés à l’éducation ainsi que le lien entre la colonisation des pays africains et la migration.
Les thèmes comme « Migrations internationales : un équilibre mondial à inventer », « Mobilité des humains et stratégies de sécurité des États », Les Accords de Libreéchange sont-ils des vecteurs de migration ? «Technologies numériques et données de suspicion : les effets des logiques de contrôle préventif sur la circulation des personnes », «Approche renouvelée de la recherche sur la migration à partir d’une réflexion endogène des idées africaines », entre autres thèmes importants ont été développés et des solutions proposées dans ce rapport. Reste à savoir pourquoi la voie tracée par les chercheurs africains dans ce domaine, qui interpelle directement la jeunesse africaine qui constitue une partie essentielle du continent, n’est pas exploitée moins encore adoptée par nos dirigeants. Les solutions des chercheurs d’ailleurs pourraient-elles valoir mieux que celles des propres chercheurs africains qui maîtrisent les réalités socio-économiques, culturelles, politiques et environnementales du continent ? Une question panafricaine qui restera sans doute sans réponse face aux dirigeants africains complexés qui ruent les financements de l’Occident pour lutter contre ce fléau de l’immigration qui, en réalité, ne figure même pas dans leurs politiques moins encore dans leurs politiques.