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25 mai 2025
LES ADOLESCENTES VULNÉRABLES DU SUD DÉNOMBRÉES
Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet «investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent» (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique
Ziguinchor, 20 août (APS) – Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet « investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique et leur maintien à l’école, a déclaré l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sidi Guissé Diongue.
« C’est un projet important qui a permis aujourd’hui d’enrôler près de 8000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye », a indiqué M. Diongue qui procédait, samedi, à la restitution du processus de ciblage des adolescentes bénéficiaires du projet ISMEA.
Il a signalé que ces filles vont bénéficier dans ce projet d’un paquet de service constitué de pécules. « Elles vont également bénéficier de formation et seront suivies dans leur scolarité », a t-il dit, ajoutant que ces bénéficiaires vont aussi recevoir, dans le cadre de ce projet, des manuels scolaires et des financements pour leur permettre d’avoir une bonne formation et une bonne scolarité. « Ce projet vise des familles qui ont besoin d’assistance », a-t-il expliqué.
« Les principales actions du projet ISMEA sont portées vers l’amélioration de la disponibilité de services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent et une nutrition de qualité », a pour sa part indiqué la chargée de programme du projet ISMEA, Arame Ndiaye Camara.
Elle a aussi cité « la promotion de la santé et l’autonomisation des adolescentes et des femmes et le soutien aux réformes visant à renforcer la gouvernance, l’équité et la durabilité du financement dans le secteur de la santé » .
« Nous avons recruté dans le cadre de ce projet 855 personnels de santé composés de médecins, d’infirmiers et de Sages-femmes. Nous avons également mis en place beaucoup d’équipements pour soulager les populations », a relevé Mme Camara, précisant que, »dans les six régions (Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) où intervient le projet, 49.000 adolescentes sont enrôlées dans le volet promotion de la santé et autonomisation des filles ».
« Nous voulons que ces filles puissent avoir une éducation, et que celles qui n’ont pas fait l’école puissent être insérées dans des centres de formation afin qu’elles soient autonomes et prennent en charge leur famille dans l’avenir », a dit Arame Ndiaye Camara.
« Nous saluons l’intervention de ce projet de l’État du Sénégal dans la région de Ziguinchor. Aujourd’hui, 4456 filles âgées de 10 à 17 ans d’Oussouye et 6500 du département de Ziguinchor sont enrôlées dans les paquets de service », s’est réjoui le directeur général de l’action sociale de Ziguinchor, Seydou Norou Thiam.
D’une durée de cinq ans, le projet »Investir dans la Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) est financé par la Banque mondiale à hauteur de 110 milliards de francs CFA et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il a été lancé en fin 2019.
OUSMANE CHIMERE DIOUF ATTRAIT JUSTICIABLES ET ETAT A LA BARRE
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Ousmane Chimère Diouf se veut clair. Le président de l’Ums, qui s’exprimait, avant-hier samedi, lors de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums), à Saly-Portudal, a réitéré qu’il appartient au juge de dire «le droit et il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision, nul ne peut être juge et partie et aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens qu’il doit juger». Rappelant que dans une République, «le citoyen doit s’abstenir de tout acte contraire aux intérêts de la communauté, respecter les institutions, la liberté des autres et les lois», M. Diouf note qu’il revient à l’État de «veiller à l’exécution des lois, au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à l’obligation de protéger ses administrés et de poser des limites pour que la liberté des uns n’entrave pas celle des autres. La justice doit faire respecter les règles de la vie en société et sanctionner les actes et comportements interdits par la loi. Et pour mener à bien sa mission, elle doit être juste, équitable».
S’agissant de la perception des justiciables de la justice, il relève l’influence des médias. «La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué ces dernières années ; ce qui est tout à fait normal puisque le besoin de justice varie d’un individu à l’autre. Il arrive cependant que les médias utilisent le sensationnalisme ou les procédures intéressant certaines personnalités pour capter l’attention du public qui se base souvent sur une certaine présentation des faits ayant peu de lien avec la réalité et basée sur de simples analyses qui n’engagent que leurs auteurs pour étendre cette perception, à partir de cas isolés à tout le système judiciaire, liant à tort l’indépendance de la justice au verdict de ces procès, d’où la nécessité d’une ouverture devant permettre un dialogue entre acteurs judiciaires, médias et autres institutions de la République». En outre, le président de l’Ums a justifié le choix du bureau exécutif de l’union de se garder de se prononcer sur le débat politico-judiciaire.
Toutefois, déclare-t-il à l’endroit des membres de l’Ums, «Nous ne devons cependant pas perdre de vue que du contenu que nous donnerons à notre travail, dépendra la perception subjective ou objective que la population en aura. La justice doit en effet, pour son image, éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité, de polémiques, et se limiter à réguler la société puisque dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats ne doivent être soumis qu’à l’autorité de la loi».
ISMAÏLA MADIOR FALL PEINT UN TABLEAU RELUISANT DU SENEGAL
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall solde ses comptes avec les détracteurs de la justice
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) avant-hier, samedi 19 août 2023, à Saly-Portudal. Ismaïla Madior Fall en a profité pour solder ses comptes avec les détracteurs de la justice. Pour lui, les justiciables font encore confiance en leur justice, en témoignent les sollicitions des tribunaux par les citoyens, pour connaître de leurs affaires. Et d’ajouter que ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a maille à partir avec la justice qu’on doit remettre en cause l’indépendance de la justice.
L ’Union des Magistrats Sénégalais (Ums) a tenu son Assemblée générale ordinaire, le samedi 19 août 2023, à la station balnéaire de Saly-Portudal. Présidant l’ouverture des travaux, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, revenant sur le rôle de l’Ums, la mission de la magistrature et la perception des justiciables de leur justice, a tressé des lauriers à la justice sénégalaise ; très décriée par certains, dans un contexte où des hommes politiques notamment de l’opposition ont maille à partir avec la justice.
Selon lui, dans tous les pays, en Afrique et le reste du monde, dans les démocraties, les citoyens dénigrent la justice, arguant que «la justice est compliquée, la justice est lente. Des fois, on dit que la justice est chère». C’est ce qui explique que dans beaucoup de pays, les citoyens expriment leur «insatisfaction vis-à-vis de la justice. Ça, c’est partout, ce n’est pas le propre du Sénégal». Mais, «je veux dire, au Sénégal, les citoyens ont confiance en la justice». La preuve, les endroits les plus fréquentés dans notre pays, «ce sont les hôpitaux et la justice. Si les citoyens n’avaient pas confiance en la justice, ils n’allaient pas porter leurs affaires devant les tribunaux. Aujourd’hui, les tribunaux sont très sollicités, ce qui confirme que les citoyens, les justiciables font encore confiance en leur justice», a-t-il déclaré face à la presse, en wolof, au sortir de la rencontre.
«ON NE DOIT PAS PARTIR D’UN CAS CONCERNANT UN POLITICIEN POUR DIRE QUE LA JUSTICE N’EST PAS INDEPENDANTE»
Pour le ministre de la Justice, ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a des ennuis judiciaires que la justice n’est pas indépendante. «La justice peut fonctionner longtemps sans récriminations. Mais, dès l’instant qu’un homme politique ou un candidat à la présidentielle a un problème, on dit que la justice est manipulée». Cet épisode passé, «on apprécie positivement la justice. On ne doit pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante, il n’y a plus de justice dans ce pays. Non !»
Interpellé sur le fonctionnement de la magistrature, il a rappelé les procédures que la loi prévoit concernant la nomination de magistrats. «La règle, c’est la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Nous avons tenu deux réunions du Conseil supérieur de la magistrature, en un an. Donc, ce qu’il faut retenir, c’est que le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, travaille à ce que la consultation à domicile soit une exception. Nous avons, néanmoins, fait une consultation à domicile ; mais c’était pour des corrections». En effet, après la tenue d’un Csm, «nous nous sommes rendu compte qu’il fallait renforcer le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar et le Tribunal d’instance de Dakar. C’est à Dakar qu’on enregistre le plus de contentieux ; c’est ce qui a justifié la consultation à domicile. Désormais, les consultations à domicile ne se feront qu’en cas d’urgence ou de détachement… Donc, ce qu’il faut retenir : la réunion du Conseil supérieur de la magistrature en présentiel, c’est la règle ; et la consultation à domicile, l’exception, en cas d’urgence», a-til justifié.
La saisine des conseils du leader de Pastef, Ousmane Sonko, du Comité des Nations unies (Onu), sur le non-respect des droits de l’homme au Sénégal n’ébranle pas par ailleurs le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A son avis, «il n’y a rien d’anormal. Ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est qu’hier et aujourd’hui (vendredi et samedi, ndrl), le Sénégal était devant le Comité des Nations unies pour présenter un rapport sur la torture, la discrimination raciale. Après présentation de ce rapport, suivie d’une séance de questions-réponses, le Comité de l’Onu a félicité le Sénégal. Toute personne, par le biais de son avocat, peut aller au Comité de l’Onu raconter ce qu’il veut», at-il répondu.
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UNE MATHÉMATICIENNE HAUTE EN COULEUR
Des suites algébriques aux figures géométriques... Des fonctions aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Des suites algébriques aux figures géométriques. Des fonctions, aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Pour ceux qui pourraient penser que les mathématiques ce n’est pas fait pour les femmes, eh bien qu’ils se ravisent parce que voici une mathématicienne haute en couleur et qui n’a pas froid dans les yeux lorsqu’il s’agit de parler maths.
Le Dr Faguèye Ndiaye est mathématicienne de formation et c’est cette même discipline qu’elle enseigne à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis des années. Elle faisait partie des scientifiques sénégalaises invitées à débattre en juillet dernier de leur contribution sur les Objectifs de développement durable (ODD).
En marge de cette table-ronde, elle a accordé un entretien à AfricaGlobe Tv pour discuter de l’utilité des mathématiques.
Bien que bien d’élèves et d’anciens élèves soient allergique à des suites algébriques ou des figures géométriques, des équations ou des fractions, des fonctions, nous sommes tous des mathématiciens dans notre vie de tous les jours, que nous soyons conscients ou non.
Pour elle, la meilleure manière de faire aimer les mathématiques aux apprenants c’est de se servir de leur environnement immédiat afin de l’enseigner de manière ludique.
L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’UMS ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 21 août 2023 commentent l’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS)
Dakar, 21 août (APS) – L’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Personne n’est au-dessus de la loi […] Il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision’’, note Kritik’ en citant le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf.
‘’La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué’’, ajoute M. Diouf, qui a été réélu président de l’UMS.
L’Union des magistrats du Sénégal se défend des nombreuses arrestations survenues au cours des derniers mois en arguant, selon Tribune, qu’‘’aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens’’ devant être jugés par ses membres.
Lors de l’assemblée générale, les magistrats et le garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, ont discuté de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, selon Bés Bi Le Jour. ‘’Je loue le courage et la sérénité des magistrats’’, a dit M. Fall en parlant de ceux d’entre eux ayant eu à juger des leaders politiques.
La ‘’faillite des politiques d’emploi’’
‘’Nous ne devons pas entrer dans le jeu politique […] La justice doit […] se limiter à réguler la société’’, rapporte Bés Bi Le Jour en citant le président de l’UMS. ‘’La justice solde ses comptes’’, titre EnQuête, ajoutant que le ‘’le ministre de la Justice est revenu sur les critères d’affectation et de nomination des magistrats, qui sont fortement décriés’’.
‘’Il est temps que des critères clairs et objectifs soient définis pour avoir une meilleure lisibilité de l’évolution de nos carrières […] Le bureau [de l’UMS] invite les membres du Conseil supérieur de la magistrature à jouer pleinement leur rôle et à veiller à ce qu’aucun magistrat ne soit affecté à la suite d’une décision rendue en toute indépendance’’, écrit EnQuête en citant Ousmane Chimère Diouf.
Le garde des Sceaux argue, selon Sud Quotidien, qu’‘’on ne peut pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante’’.
Le président de l’UMS, lui, cité par le même journal, estime que ‘’la justice doit […] éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité et de polémiques, en se limitant à réguler la société’’.
‘’Passe d’armes entre les magistrats et le garde des Sceaux’’, titre WalfQuotidien, selon lequel ‘’le management [de la justice] irrite’’ les premiers.
‘’Pour la première fois, lors de l’assemblée générale tenue ce week-end à Saly-Portudal, le président de l’Union des magistrats du Sénégal aborde en public la question des affectations [par consultation] à domicile. Selon lui, cette pratique, qui viole le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et le statut des magistrats, est de plus en plus contestée par ses collègues’’, note WalfQuotidien.
En ‘’prenant acte’’ de la revendication de l’UMS, ‘’le ministre de la Justice lui oppose le refus de certains magistrats de servir à l’intérieur du pays et les demandes pressantes introduites par des voies officieuses’’, ajoute le même journal.
Concernant les autres sujets, WalfQuotidien estime que la ‘’faillite des politiques d’emploi’’ est à l’origine de la recrudescence de la migration irrégulière. ‘’Ils n’ont plus foi aux dirigeants et à leur politique d’emploi’’, affirme le journal en parlant des migrants essayant de se rendre en Europe à l’aide de pirogues.
‘’La raison et le réalisme politique’’
L’Observateur relaye la déclaration de candidature à l’élection présidentielle de l’homme d’affaires et maire de Kaolack (centre), Serigne Mboup.
‘’Gérer un État est plus facile que gérer une entreprise’’, soutient M. Mboup.
Le Soleil annonce que le Conseil constitutionnel a débouté les députés du groupe Yewwi Askan Wi, qui l’avaient saisi en vue de l’annulation de la loi permettant à Khalifa Sall et à Karim Wade d’être candidats à l’élection présidentielle, malgré les condamnations judiciaires dont ils font l’objet.
‘’Ils n’ont pas obtenu gain de cause’’, observe-t-il.
Libération annonce l’arrestation de Yacine Diagne, une militante du MOGIP, le Mouvement des femmes de Pastef-Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko, qui a été dissous par le président de la République, Macky Sall.
Arrêtée pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Mme Diagne a été placée en garde, selon le même journal.
L’info déclare que ‘’le chef de l’État a déjà coché le nom d’Amadou Ba parmi la dizaine de candidats à la candidature’’ de Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle.
‘’Un choix qui lui serait dicté par la raison et le réalisme politique’’, commente le journal.