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27 juillet 2025
par Aliou Lam
AU-DELÀ DE L’ENGOUEMENT, LA PORTÉE DES CANDIDATURES MULTIPLES
Ni l’opposition n’ont pas bien préparé l’élection présidentielle de 2024. Le réveil semble brutal pour tous. Les convictions et plans ont été détruits. La confiance manque et le doute s’est installé dans toutes les écuries
Au fur et à mesure que la date fatidique du 25 février 2024 approche, le landerneau politique sénégalais s’agite à tel point qu’on peut l’assimiler à une crise d’angoisse politique. Que non ! Toutes choses étant égales par ailleurs, nous pouvons considérer que la classe politique dans sa globalité, opposition et pouvoir confondus, a été prise de cours et tous ses plans bousculés, parfois anéantis par les divers évènements vécus entre mars et juillet 2023.
Les conséquences de la bipolarisation de l’espace politique
Tout au long de ces cinq dernières années, la bipolarisation de la vie politique voulue et entretenue autour de Macky et Sonko a été la constante dominante sur la sellette, en vue de l’élection présidentielle prévue en 2024. Le scénario apparaissait simple et ne donnait plus beaucoup d’espace aux nombreux protagonistes pour se positionner hormis quelques rares figures. Cette dualité s’est rapidement mue pour l’opposition courant 2023, en d’autres données plus complexes qui semblaient être la solution pour d’une manière ou d’une autre écarter définitivement de la course le président Macky Sall dont les velléités jugées anticonstitutionnelles étaient de briguer un 3ème mandat. Cette éventualité a accéléré les choses.
L’effet boumerang d’un aveuglant jusqu'au-boutisme politique
L’opposition, à sa tête le Pastef, a ainsi mis la pression pour en finir par la stratégie du ‘’mortel combat’’. D’une part en chevauchant l’armure des affaires judicaires politisées du leader du Parti Pastef soutenu par la coalition Yewwi et toute la société civile. Les tournures prises et les conséquences engendrées ont fini par la mise aux freins du Candidat Sonko et l’implosion des coalitions formées au tour du Pastef. D’autre part la campagne non moins internationalisée du ‘’non au troisième mandat de Macky’’ qui était la belle trouvaille apparemment très prometteuse pour ‘’battre campagne sans programme’’ et encore élire un président sur les slogans déjà huilés de ‘’Tout sauf cette fois ci Macky ‘’ ou ‘’Jama guen 3ème mandat’’, a été stoppée nette par l’adresse faite à la nation le 3 juillet par le Président Sall annonçant sa non candidature. Ce message tant attendu, a été accueilli avec un grand soulagement par les populations. Mais, il n’a pas fait que des heureux. Il a eu l’effet d’une Bombe à Neutron aussi bien dans les rangs de la coalition au pouvoir que dans ceux l’opposition radicale ou modéré et de la société civile. Subitement les différentes structures comme dénudées de leurs âmes sont devenues des sortes de coquilles vides.
La coalition Benno Bokk Yakar dans sa campagne ouverte de soutien pour pousser Macky à se représenter avait déjà pris des positions qui rendaient tout autre choix inadapté et tout autre candidat que Macky inapte à assumer la continuité pour gérer ce pays. C’est certainement pourquoi les choses étaient devenues très difficiles voire impossible de s’entendre au tour d’un candidat unique. A priori, déjà jugés inaptes la plupart des ténors de BBY ne pouvaient plus que se conformer à la décision du président Sall.
Du côté de l’opposition, n’étant pas réellement préparée à faire campagne sans Macky, l’argument fédérateur et apparemment suffisant pour mobiliser les foules même sans véritable programme de gouvernance, ‘’le non au troisième mandat’’, était en quelques secondes devenu obsolète. Le renoncement de Macky a été comme une douche froide qui a fini par congeler toutes les synergies et énergies, laissant aphones les partis et coalitions qui comptaient, par la simple opposition à la personne du Président Macky ou par le Chaos d’une précampagne déjà houleuse avec le feuilleton judicaire des affaires sonko, faire tomber la république en leur faveur ou celle des militaires comme cela s’est passé dans des pays de la sous-région soumis à d’autres réalités.
Aujourd’hui, la coalition au pouvoir mal préparée est restée très perturbée voir inhibée par le renoncement inattendu du président Sall. L’opposition quant à elle a du mal à se concerter et à se retrouver pour rééditer le coup des élections municipales et législatives de 2022 qui avait ébranlé le pouvoir et ses alliés, décapitée qu’elle est par la péripétie des affaires Sonko combinées au tsunami induit dans ses rangs par la décision brusque de sa non-participation aux élections de 2024 annoncée par le président Macky.
Le cauchemar éveillé des ‘’intouchables’’ politiciens de la république
Sous cet angle il semble bien évident de constater que ni le pouvoir ni l’opposition n’ont pas bien préparé l’élection présidentielle de 2024. Le réveil semble brutal pour tous. Les convictions et plans ont été détruits. La confiance manque et le doute s’est installé dans toutes les écuries. Le jeu des alliances ne pouvant plus fonctionner, s’installe la débandade, chacun joue pour soi. Avec les échéances du parrainage et du dépôt de candidature, les déclarations de participation se multiplient à friser l’hystérie collective aux yeux de certains observateurs surpris et de politiciens professionnels rompus à l’accaparement qui sentent que le vent commence à tourner. Mais au fond il n’y a rien de plus normal.
La pléthore de candidatures déclarées à la présidentielle de 2024 est une conséquence normative de l’évolution depuis plus de 30 ans du multipartisme intégral ayant abouti à environ 350 partis et une dizaine de coalitions. La logique d’un parti étant de compétir à la gestion du pouvoir, quoi de plus normal et plus simple à admettre, qu’on puisse se retrouver avec plus de 100 candidats déclarés en attendant que les filtres du parrainage, de la caution et autres détails ne viennent trancher sur, qui officiellement peut ou non, participer. Restera au peuple de trancher.
Etant donné que 56% de la masse électorale n’a pas participé aux élections législatives de juillet 2022, empêchée ou s’étant très probablement abstenue, il est fort à parier que l’offre de représentation recherchée et attendue par la majorité des électeurs n’était pas encore mobilisée ou suffisamment impliquée. Voilà qui donne encore plus de sens ou de crédibilité aux multiples candidatures inattendues et qui dérangent. Et, pas plus de chances à celles de personnes bien connues pour leur engagement politiques mais qui n’ont pas jusqu’ici réellement convaincues.
Un scrutin qui s’annonce ouvert et un véritable défi pour la démocratie
On ne doit pas s’offusquer du nombre de candidatures déclarées. Il est normal que tous ceux qui le souhaitent et pensent pouvoir l’assumer se proposent aux choix des sénégalais qui semblent vouloir à l’aune des événements endurés du fait de la maladresse de la classe politique, un vrai changement en tout, une mutation totale dans la gestion de la cité et des affaires du pays.
Certaines candidatures sont perçues comme fantaisistes, inappropriées parce que ceux qui les incarnent ne sont pas assez ou pas du tout connus des sénégalais. Par contre, cette même opinion ne trouverait rien à dire et pense que les candidatures sont plus légitimes quand il s’agit d’anciens ministres de surcroit premiers du rang, révoltés parfois tardivement d’un système qui les a laissé au bord de la route au moment où ils n’avaient rien à reprocher au pouvoir qu’ils ont servi et ou accompagné sans remarquer que les manières d’opérer, les méthodes et les programmes de gouvernance qu’ils ont appliqué n’étaient ni les bons, ni les meilleurs pour sortir le Sénégal du sous-développement et de la dépendance servile de partenaires qui se gavent de nos ressources mal exploitées.
Ces ‘’plénipotentiaires’’ le savaient-ils sans réagir ou simplement ont-ils préféré gérer des intérêts personnels au détriment du peuple floué et paupérisé qu’ils se proposent de sortir aujourd’hui des ornières ? Avoir un bon carnet d’adresse suffit-il pour être un bon président ? Tous ceux qui du fait de leur présence dans ou à proximité des régimes passés ou présents, qui donnent l’impression de pouvoir assumer, l’ont été pour la majorité des cas par simples coïncidences et non par ce qu’ils étaient plus aptes à ces postes confiés par l’autorité. En conséquence riche de ses multiples protagonistes, le scrutin du 25 février 2024 qui s’annonce indécis et très ouvert, constitue à maints égards un véritable test de maturité pour la démocratie sénégalaise.
Reste à élire le bon président de la république
Rien ne prédestine à la fonction de chef de l’état dans une démocratie. Les bons présidents ont de la rigueur, sont honnêtes, entourés des meilleurs collaborateurs à chaque niveau, autour d’un programme clair, déroulé et constamment évalué pour répondre aux attentes du peuple pour lequel toute action est menée. Comme le disent certains, il n’y a pas d’écoles où on apprend à être Président ou ministre de la république. Avoir été dans l’appareil d’état pendant un certain temps peut être un atout pour présider aux destinées d’une nation mais cela ne suffit pas pour convaincre et opposer les ruptures nécessaires à faire évoluer un pays.
Pour élire un président le peuple reste souverain. Il faut que les sénégalais se rassurent pour le futur et soient bien plus critiques pour réaliser le bon choix le 25 février 2024, sur la base des programmes et modèles de gouvernance proposés par les candidats, beaucoup plus fiable que les supposés parcours d’hommes et de femmes qui n’ont conçu ou incarné aucune vision à propos de laquelle ils ont pris le temps de suffisamment réfléchir pour la faire valoir. Certains aspirants bien qu’ayant peu ou jamais assumé des responsabilités dans un gouvernement, ont l’avantage d’avoir eu le temps d’observer, de réfléchir, de critiquer librement et certainement, ce qui les rend encore plus crédibles, de n’avoir jamais été mêlés de près ou de loin à aucune affaire de corruption ou de mal gouvernance publique.
L’angoisse de la stabilité qui accorde beaucoup de crédit au parcours et à l’expérience des relations internationales, les enjeux de la gestion du gaz et du pétrole agités en épouvantail et autres détails qui ne manqueraient pas de peser sur la balance, ne sauraient être le bon prétexte pour choisir un candidat dont le programme n’inspire ni la confiance et ni la rupture avec ce que l’on a déjà connu et enduré depuis des décennies dans la marche ou mieux la gestion de notre cher pays.
Il ne faut pas oublier que le président choisi travaillera dans la continuité sur un fond déjà assez confortable, d’un état que constituent son administration et les corps constitués, avec leurs différents appareils qu’il suffit de mettre harmonieusement en marche, pour que les bons hommes et femmes à la place qu’il faut, mais pas à la place que l’on veut, prêts à rendre compte de la confiance accordée, fassent leur travail en synergie, pour que l’essentiel soit déjà assuré. Le président n’accompli pas la sécurité d’un pays, ni la cohérence de son économie ou le niveau et la qualité de son système sanitaire ou éducatif. Mais il les favorise. Il les rend possibles et efficients par son autorité, son contrôle permanent, sa vigilance, sa réflexion continue et surtout son leadership. Il doit toujours garder à l’esprit le contrat de confiance conclu avec le peuple qui est en réalité le maître auquel le tout-puissant l’a soumis et au nom de qui il gouverne. Etre président n’est pas une sinécure. C’est une lourde responsabilité qu’on ne saurait assumer au-delà de bien vouloir servir au mieux son peuple, en pensant à soi.
Pour conclure, on peut avancer que la portée du scrutin du 25 février prochain au-delà de l’engouement, est d’être au moins sûr, d’avoir un autre président grâce à la clairvoyance et au courage de Macky renonçant à la tentation de s’accrocher au pouvoir. Le choix devra être celui d’un peuple averti, riche de son expérience de multiples alternances, debout pour élire celui dont le programme pourra réellement changer son destin et le porter au niveau des nations les plus unies et les plus comblées au monde.
NIT DOFF EN LIBERTÉ SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
L’information émane de Me Moussa Sarr, avocat à la Cour : Le rappeur et activiste Mor Talla Guèye alias ‘’Nitt Doff’’ a bénéficié d’une liberté provisoire depuis le 12 octobre
L’information émane de Me Moussa Sarr, avocat à la Cour : Le rappeur et activiste Mor Talla Guèye alias ‘’Nitt Doff’’ a bénéficié d’une liberté provisoire. La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a accédé à la sa requête depuis le jeudi 12 octobre dernier.
« Mor Talla Guèye alias Nit Doff a bénéficié d’une liberté provisoire assorti d’un contrôle judiciaire suite à la décision de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar du 12 octobre 2023 », a notamment fait savoir Me Sarr, qui rappelle que la décision vient d’être exécutée.
Mor Talla Guèye devra passer éventuellement dans le bureau du juge d’instruction Oumar Maham Diallo pour signer et il ne doit pas parler du dossier ou quitter le territoire national sans le feu vert du magistrat instructeur, précise la robe noire.
Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, depuis le 24 janvier 2023, pour diffusion de fausses nouvelles, outrage aux magistrats et menaces de mort sur les autorités judiciaires, peines prévues et punies par les articles 194 et s. 255, 290 du Code pénal.
FOOTBALL : LE SÉNÉGAL TIENT SA SIXIÈME VICTOIRE CONTRE LE CAMEROUN
L’équipe nationale senior de football a battu, 1-0, celle du Cameroun, lors d’un match amical international joué lundi au stade Bollaert-Delelis de Lens. Le but victorieux a été inscrit à la 35e mn, par Sadio Mané, sur pénalty
’équipe nationale senior du Sénégal de football a battu, 1-0, celle du Cameroun, lors d’un match amical international joué lundi au stade Bollaert-Delelis de Lens (France).
Le but victorieux a été inscrit à la 35e mn, par Sadio Mané, sur pénalty.
Les Lions du Sénégal ont obtenu leur sixième victoire sur les Lions indomptables, lors de cette 16e rencontre. Le Cameroun compte six victoires. Les deux équipes ont fait match nul à quatre reprises.
Le Sénégal et le Cameroun à égalité parfaite vont tenter de se départager pour leur 17e match, le 19 janvier prochain (à Yamoussoukro), lors de la 34e édition de la CAN prévue en Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2024.
Les deux sélections partagent la poule C de la prochaine Coupe d’Afrique des nations avec la Gambie et la Guinée.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
KEHINDE WILEY : LA CHOQUANTE GLORIFICATION DU POUVOIR NÉOCOLONIAL AFRICAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Avec ces portraits de chefs d’État africains, il opère une rupture artistique par rapport à ses œuvres antérieures. L’hubris de ces dirigeants, leurs égos démesurés, rencontré ici la naïveté politique de l’artiste Africain-américain
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 16/10/2023
L’exposition du peintre Africain-Américain Kehinde Wiley ouverte le 26 septembre dernier au musée du Quai Branly à Paris intitulée « Dédale du pouvoir » ou « Maize of Power » est une glorification d’autocrates et de despotes africains.
Elle se compose de douze portraits de très grands formats de chefs d’Etat africains contemporains : Olusegun Obasanjo. (Nigeria), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Paul Kagamé (Rwanda), Denis Sassou-Nguesso (République du Congo), Alpha Condé (Guinée), Faure Gnassingbé (Togo), Sahle-Work Zewde (Ethiopie), Macky Sall (Sénégal), Nana Akufo-Addo (Ghana), Félix Tshisekedi (RDC) et Hery Rajaonarimampianina (Madagascar).
Ces tableaux qui reprennent comme toute l’œuvre du peintre les canons de la portraiture aristocratique, royale et militaire européenne des 17e, 18e et 19e siècle, suggèrent par les pauses, les attributs exhibés et l’éclairage tantôt l’autorité calme, l’audace inspirée, la vision prophétique, la majesté et la grâce au pouvoir. Ils confèrent ainsi à ces chefs d’État africains les attributs qu’ils cherchent à s’octroyer habituellement par la force et par une propagande effrénée, avec la complicité de thuriféraires et de propagandistes rétribués par toutes sortes de rapines et de prébendes.
Pourtant, contrairement aux artistes européens classiques dont il s’inspire, Wiley n’est pas le peintre de cour de ces présidents africains. Ils ne l’ont ni payé ni récompensé.
C’est lui-même qui a initié le projet qu’il a réalisé selon ses propres canons et méthodes, en mettant en œuvre son imaginaire et ses fantasmes.
Ces portraits sont cependant en complet déphasage dans leur signification avec les œuvres antérieures du peintre.
Considérons son « Napoleon traversant les Alpes » de 2005, œuvre iconique, qui est une reconstruction détournée de « Bonaparte franchissant le Grand-Saint Bernard », portrait équestre de Napoleon Bonaparte de Jacques Louis David. La figure héroïque de Napoléon devient sous son pinceau celle d’un jeune Noir quelconque, nommé Williams, habillé en streetwear des ghettos américains : pantalon de treillis, boots Timberland et bandana.
Regardons son portrait du rappeur Ice T de 2005 représenté dans le cadre et la composition de « Napoléon 1er sur le trône impérial » de Jean Dominique Ingres.
Ces œuvres sont éminemment révolutionnaires : elles subvertissent la peinture occidentale classique et la détournent pour montrer et valoriser des personnages d’Africains-Américains ordinaires.
Wiley se préoccupait alors en effet de « placer des jeunes Noirs dans des situations de pouvoir, établie par des sources historiques …Le but de la peinture étant de s’en prendre à l’histoire de la création d’images, à l’histoire du pouvoir dans la création d’images et façonner un espace pour les gens qui qui n’occupent pas d’ordinaire cet espace… ».
Son portrait du président Barack Obama qui date de 2018, qui l’a consacré comme l’un des plus grands noms de la peinture contemporaine, est naturellement une représentation du Noir au pouvoir. Mais aucunement dans le mode hagiographique : ici aucune emphase, aucune référence à une grandeur surhumaine. Obama qui pose en tant que 44e président des Etats-Unis d’Amérique, est représenté assis sur une simple chaise, le buste légèrement penché en avant, les bras croisés sur les jambes, dans une pause naturelle. Seule touche excentrique, le fond touffu de fleurs de lys, de chrysanthèmes et de jasmins.
Obama avait en effet exigé de l’artiste qu’il soit représenté avec sobriété.
« Je lui expliqué », rappellera-t-il plus tard, « qu’il devait se retenir…que j’avais assez de problèmes politiques, pour qu’il me représente en Napoléon… »
Hubris et culturalisme
Avec ces portraits de chefs d’État africains, Kehinde Wiley opère une rupture artistique par rapport à ses œuvres antérieures, particulièrement par rapport à son portrait du président Obama.
Aucune subversion ici, aucun second degré, aucun détournement de sens révolutionnaire. C’est plutôt l’emphase dans la mise en scène et la glorification du sujet représenté.
C’est que l’hubris de ces chefs d’État, leurs égos démesurés, leur désir pathétique et souvent criminel de capturer et de représenter le pouvoir totalement et sans partage, ont rencontré ici la naïveté politique de l’artiste Africain-américain. Celui-ci est visiblement inspiré par le culturalisme nationaliste noir, cet avatar idéologique de la Négritude, selon lequel le Noir au pouvoir, c’est l’avènement du Black Power, l’apothéose de la lutte de libération Noire.
La Dédale du pouvoir, un faux-pas
De ce fait, au plan artistique, la Dédale du pouvoir représente un faux-pas dans l’œuvre de Kehinde Wiley.
Les grands artistes se fourvoient quelques fois en commettant des œuvres antithétiques par leur formes ou leurs sens à leurs réalisations antérieures et à leur crédo artistique.
Ceci n’enlève cependant rien à l’importance de cet artiste qui reste l’un des plus grands peintres contemporains, sans doute l’un des plasticiens Africains-américains les plus significatifs de l’histoire avec Jacob Laurence et Jean-Michel Basquiat.
UNE FRÉNÉSIE DES SONDAGES AVANT LA PRÉSIDENTIELLE
Les états-majors politiques, les candidats, les représentations diplomatiques et les milieux d'affaires font de plus en plus appel aux instituts pour des informations sur l'opinion. Macky aurait commandité enquêtes le donnant tous perdant face à Sonko
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/10/2023
Selon un article publié par Jeune Afrique (JA) ce lundi 16 octobre, le Sénégal connaît une augmentation notable du nombre de commandes de sondages d'opinion, malgré l'interdiction de publication des résultats. Cette tendance se manifeste à travers plusieurs éléments concrets.
Tout d'abord, on observe une hausse du nombre d'acteurs commanditaires de sondages. Les états-majors politiques, les candidats, les représentations diplomatiques et les milieux d'affaires font de plus en plus appel aux instituts pour obtenir des informations sur l'opinion publique.
Le camp de Macky Sall est ainsi accusé selon JA, d’avoir commandité trois différents sondages le donnant tous perdant face à l’opposant Ousmane Sonko. D’où sa détermination à l’empêcher de prendre part au scrutin.
Le rythme des enquêtes commanditées s'intensifie particulièrement en cette période pré-électorale, à quelques mois du scrutin du 25 février 2024. Cela reflète l'importance accordée par les acteurs politiques et économiques à la compréhension des dynamiques électorales.
Par ailleurs, le panel des commanditaires s'élargit. En plus des partis politiques traditionnels, de nouveaux acteurs tels que les diplomates et les entrepreneurs montrent désormais un intérêt croissant pour les sondages d'opinion.
Les thématiques abordées dans ces sondages se diversifient également. Les commanditaires privilégient non seulement les intentions de vote, mais aussi des questionnements plus qualitatifs, tels que l'image des candidats. Cette évolution reflète un besoin d'informations plus approfondies pour orienter les stratégies électorales.
Certains instituts de sondage se spécialisent dans le domaine des enquêtes électorales au Sénégal, devenant ainsi des références crédibles sur le marché. Leur expertise renforce l'attrait pour les sondages d'opinion et contribue à la multiplication des commandes.
Mais malgré cette demande croissante, la publication des résultats de sondages d'opinion est interdite au Sénégal. Une interdiction reposant sur des raisons spécifiques liées au contexte électoral.
En effet, la réglementation sur les enquêtes électorales interdit la diffusion des résultats avant le scrutin. Cette mesure vise à prévenir toute influence indue sur le vote des indécis ou le ralliement des électeurs, garantissant ainsi l'intégrité du processus électoral.
La commission électorale s'assure ainsi que les intentions de vote ne soient pas rendues publiques afin de préserver la consultation populaire de toute distorsion.
L'interdiction de publication concerne toutefois uniquement les résultats bruts des sondages, tandis que la réalisation des enquêtes elle-même reste autorisée. Les commanditaires peuvent ainsi recueillir des informations stratégiques ou anticipatoires, mais doivent maintenir la confidentialité des chiffres pour se conformer à la loi électorale sénégalaise.
Les différentes parties prenantes ont plusieurs raisons de commander des sondages d'opinion en période électorale au Sénégal. Les états-majors politiques cherchent à ajuster leur campagne et leur positionnement en fonction des intentions de vote. Les candidats et les représentations diplomatiques souhaitent anticiper l'issue du scrutin pour mieux s'organiser. Les milieux d'affaires sondent l'opinion afin de prévoir les conséquences du résultat sur le climat des affaires. Enfin, les sondages permettent à tous les acteurs de suivre l'évolution des rapports de force politiques.
VERS UNE AUGMENTATION DU PRIX DU PAIN
Amadou Gaye, président de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal agite un risque d’augmentation du prix du pain. Pour justifier cet état de fait, il a pointé du doigt la cherté des factures de l’électricité et des autres intrants.
Amadou Gaye, président de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal agite un risque d’augmentation du prix du pain. Pour justifier cet état de fait, il a pointé du doigt la cherté des factures de l’électricité et des autres intrants. « Nous vivons une situation inexplicable sur la situation de la production du pain. Nous ne comprenons pas la hausse de l’électricité qui a multiplié nos problèmes par 3. La hausse aussi des autres intrants font beaucoup de mal. C’est pour cette raison que les boulangers ont décidé d’arrêter la production pour parler à l’Etat et aux populations », a-t-il déclaré. Avant d’enchaîner : « nous allons tenir une conférence de presse pour discuter des prix et une augmentation sur le prix du pain n’est pas à exclure ».
ENSEIGNANTS ET NICARAGUA
On commence à croire finalement que le recrutement des enseignants est nécessaire. Dans les coins les plus reculés, c’est la même rengaine : il n’y a pas de prof de... Il n’y a pas de maitre de telle classe.
On commence à croire finalement que le recrutement des enseignants est nécessaire. Dans les coins les plus reculés, c’est la même rengaine : il n’y a pas de prof de... Il n’y a pas de maitre de telle classe. Mais finalement "eche k sakh" des enseignants n’ont pas pris le chemin du Nicaragua ? Bon, quand des imams et des naïm le font... Il faut réactualiser le fichier des enseignants. Parce que c’est possible qu’il y ait eu des prêts bancaires et ou prêts, non pas DMC, mais...
Billet à retrouver dans votre quotidien Bes Bi Le jour de ce lundi 16 octobre 2023. Bonne lecture
ADD ET CHEIKH OUMAR ANNE LANCENT LA PRÉSIDENTIELLE A PODOR
Les finales parrainées par Abdoulaye Daouda Diallo à Boké Dialloubé et Cheikh Oumar Anne à Ndioum samedi ont été des prétextes pour chacun des ténors de l’Apr Podor pour montrer sa liste de responsables qui lui sont favorables et Sa capacité à mobiliser
Les finales parrainées par Abdoulaye Daouda Diallo à Boké Dialloubé et Cheikh Oumar Anne à Ndioum, samedi, ont été des prétextes pour chacun des ténors de l’Apr Podor pour montrer sa liste de responsables qui lui sont favorables et la capacité à mobiliser des militants.
Les responsables de l’Apr Podor avaient vendu l’information selon laquelle le Premier ministre et candidat de la coalition Benno bokk yakaar devrait être dans le département samedi dernier. À l’arrivée, Amadou Ba aura été l’absent le plus présent lors des finales de football parrainées par Abdoulaye Daouda Diallo à Boké Dialloubé et Cheikh Oumar Anne à Ndioum. Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ainsi que son camarade de parti et ministre de l’Education nationale étaient présents dans leur commune respective pour mobiliser les militants. Pour des finales de football jouées le même jour afin de faire une démonstration de force, Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Anne ne se lâchent pas, surtout en vue de la prochaine recomposition du parti présidentiel.
À Boké Dialloubé comme à Ndioum, chacun y est allé avec ses lieutenants pour bander ses muscles et montrer au candidat de Bby qu’il détient la force politique dans le département de Podor. Entouré surtout du président du conseil départemental de Podor, des maires des communes des arrondissements de Saldé et Cas-Cas et d’autres responsables apéristes, ADD a fait étalage de son leadership politique dans le département et son statut de coordonnateur départemental que son rival voudrait bien lui chiper.
À Ndioum, le même après-midi, Cheikh Oumar Anne avait fait de sa ville le carrefour du département. Des militants sont venus de partout pour s’entasser au stade municipal. A côté du ministre de l’Education nationale, il y avait les députés Harouna Gallo Dialalo Ba et Demba Ba, les maires de Fanaye, Guédé Village, Guédé Chantier, Niandane, Dodel ainsi que d’autres responsables apéristes comme Mamoudou Dème, Boubacar Demba Ba de Mbolo Birane.
Là aussi, le stade était plein à craquer. « Podor fait partie du titre foncier de Macky Sall dont la valeur croît de façon exponentielle. Dans toutes les communes du département, les populations continuent de croire à la coalition Benno bokk yakaar », assure Cheikh Oumar Anne. Le maire de Ndioum indique que les responsables de l’Apr Podor travaillent pour « l’unité et la victoire du candidat Amadou Ba en février prochain ».
70% DES ECOLES PRESSENTENT DES RISQUES SANITAIRES
Soixante-dix pour cent des écoles de la commune de Bambey (Diourbel, centre) n’ont pas été désinfectées lors de cette rentrée scolaire 2023-2024, présentant des risques sanitaires dans ces établissements
Bambey, 16 Oct (APS) – Soixante-dix pour cent des écoles de la commune de Bambey (Diourbel, centre) n’ont pas été désinfectées lors de cette rentrée scolaire 2023-2024, présentant des risques sanitaires dans ces établissements, a alerté le commandant de la sous brigade départementale d’hygiène de Bambey, Adjudant Cheikh Amsatou Sarr.
‘’L’inventaire des opérations de désinfection des structures scolaires peut être estimé à 30%, soit un reliquat de 70% d’établissements scolaires qui n’ont pas fait l’objet de traitement’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’APS.
‘’Sur les douze communes du département, seules les communes de Ndangalma, Ngoye et Keur Samba Kane se sont attachées des services de la sous brigade d’hygiène pour mener les opérations de désinfection dans les écoles de leur commune‘’, a-t-il expliqué.
M. Sarr a ainsi souligné la nécessité de tenir avant la rentrée scolaire, ces opérations de désinfection et de désinsectisation des écoles pour le bien être des élèves et même des enseignants.
‘’Nous avons constaté que dans le département, beaucoup de collectivités territoriales investissent dans la dotation de fournitures scolaires mais négligent l’achat de produits demandés par le service d’hygiène pour désinfecter les écoles alors que ces opérations sont d’une importance capitale pour la santé publique‘’ a-t-il souligné.
Le commandant de la sous brigade départementale d’hygiène de Bambey, a ainsi invité les élus locaux à faire de la désinfection des écoles, ‘’une priorité à l’image de la dotation de fournitures scolaires pour éviter la prolifération de nouvelles pathologies telles que les maladies respiratoires, dermatologiques et même le paludisme’’.
‘’Une école fermée trois mois sans être ouverte avec l’humidité, la chaleur emmagasinée et la prolifération des moustiques et des insectes présentent nettement des risques de provoquer des pathologies chez les enfants’’, a souligné M. Sarr.
Il a par ailleurs soutenu que ‘’la sous brigade départementale d’hygiène de Bambey, malgré le manque d’effectif et de moyens logistiques, reste à la disposition des autorités administratives et territoriales, conformément à sa mission, partout où le besoin se fait sentir, pour le bien-être des populations’’.
MULTIPLE PHOTOS
OCTOBRE ROSE, PLUS 300 DÉPISTÉES A KOUNGHEUL
Plus de trois cent femmes ont été dépistées, dimanche, des cancers du sein et du col de l’utérus dans le cadre de la campagne »Octobre Rose », a-t-on appris du médecin-chef du district sanitaire de Koungheul.
Koungheul, 16 oct (APS) – Plus de trois cent femmes ont été dépistées, dimanche, des cancers du sein et du col de l’utérus dans le cadre de la campagne »Octobre Rose », a-t-on appris du médecin-chef du district sanitaire de Koungheul.
»Plus de 300 femmes ont été dépistées aujourd’hui des cancers du sein et du col de l’utérus après les consultations gratuites organisées par l’Amicale des femmes du district sanitaire de Koungheul », a déclaré docteur El Hadji Malick Niang.
M. Niang a insisté sur l’importance du dépistage qui permet de »déceler les lésions précancéreuses, qui peuvent être prises en charge sur place, avant d’en arriver à des cas complexes ».
Selon la maîtresse sage-femme du district sanitaire, Néné Ndiaye, cette initiative a permis de mener des actions de sensibilisation sur ces pathologies.
»Nous avons formé toutes les sages-femmes du district au dépistage du cancer du col de l’utérus, car plusieurs cas sont dénombrés chaque année ; ce qui fait que ce cancer est le deuxième le plus important, après celui du sein », a-t-elle indiqué, ajoutant que grâce à la prévention, la maladie pourrait être éradiquée.