KEEMTAAN GI - ILFAUT RAMENER LE MINISTERE DE LA PROPAGANDE !
A la télévision de Brejnev Racine Talla, qui nous a ramenés des années-lumière en arrière, tout est permis et autorisé. Aux autres, on sort la matraque et les fait contrôler par la police de la pensée. Gare à leur impertinence si elles se hasardent à faire la propagande d’un élément de l’opposition. Au candidat Bougane Gueye Dany, par exemple, on lui interdit presque de montrer sa gracieuse tronche sur sa propre télé. Rien de ses activités ne doit apparaître dans ses étranges lucarnes L’intransigeant gendarme des médias veille et pourrait lui couper le signal sans crier gare comme Wal Fadjri en a souvent vécu l’amère expérience. Et si Sen Tv et Sen-Radio persistent à montrer d’autres vilains candidats de l’opposition, le groupe de presse de Bougane pourrait connaitre le même sort que celui du défunt Mollah de Sacré-Cœur. Un groupe qui, en plus de la coupure de son signal, avait vu ses ressources, qui lui reviennent de plein droit, amputées de dizaine de millions. On lui reprochait de diffuser en direct des scènes de guérillas urbaines qui inciteraient une jeunesse à descendre dans les rues. Et les images de la guerre Israël/Hamas que montrent en boucle les télévisions diffusées sur les bouquets qui inondent notre pays alors! Quant à la télé du très chouchouté Brejnev Racine Talla, elle peut s’autoriser tous les écarts et incartades. On nous convoquera la mission du service public avec l’argent du contribuable bien sûr, pour nous offrir un matraquage sans fin du candidat du Chef qui se promène dans les coins être coins du pays pour une campagne électorale sous le couvert de tournées économiques dans des zones où l’économie est inexistante. De fortes foules à l’accueil, des rencontres chez des dignitaires religieux où l’on censure des propos quand certains d’entre eux ont la langue fourchue et disent les choses comme ils les sentent. Cette orgie médiatique dure des dizaines de minutes dans les JT en français comme dans ceux présentés dans toutes les langues « vernaculaires » du pays. Une overdose d’images qui ne dérange, hélas, ni le CNRA ni nos confrères du CORED qui semblent « oublier » la télévision publique quand il s’agit d’admonester les confrères coupables de prendre des libertés avec l’éthique et la déontologie de la profession. Dans notre Télévision dite nationale, n’existe également aucune émission politique destinée aux partis politiques légalement constitués. Un grand recul qui tranche avec les magistère du président Abdou Diouf et du Père Wade où les opposants avaient une tribune pour se défouler sur le pouvoir. Personne ne se souvient avoir vu à la télé de Brejnev Talla le vilain faciès du leader de l’opposition. Même quand un énergumène sans relief nous indispose à saturation avec des images du Chef ou de son candidat dans une émission consacrée à la… lutte, le CNRA et le CORED détournent pudiquement les yeux. Par excès de pudeur sans doute ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LA CDC RETOURNE LA CAUTION DE 30 MILLIONS D’OUSMANE SONKO
Va-t-on vers un nouveau bras de fer du président de Pastef Ousmane Sonko avec une structure de l’Etat ? Après la Direction générale des élections (DGE), cette fois-ci, c’est la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui entre dans le jeu. Après avoir encaissé les 30 millions de francs de caution du candidat Ousmane Sonko des mains du mandataire de ce dernier Ayib Daffé, la CDC a tout simplement décidé de retourner le chèque du leader de Pastef. Cette décision découlerait, selon Matar Diop le chargé de la communication de la CDC cité par DakarBuzz, de la constatation de l’absence de M. Sonko sur les listes électorales. Après avoir délivré un quitus de dépôt à Ayib Daffé, la CDC a relevé que le candidat Ousmane Sonko ne figurait pas sur les listes électorales. Cette nouvelle décision qui jette un flou sur la candidature d’Ousmane Sonko à la Présidentielle de 2024 va certainement déboucher sur un nouveau feuilleton politico-judiciaire. Réagissant à cette décision de la CDC, le mandataire Ayib Daffé qui disait n’avoir pas encore reçu le retour du chèque de 30 millions, a indiqué dans un communiqué de presse que « la CDC à l’instar de la DGE, n’a aucune compétence en matière de contrôle et d’admission des candidats à la candidature. Son rôle se limite à recevoir les dépôts des cautionnements, conformément à l’art L 122 du Code électoral. Face à cette volteface brutale et inexplicable, signe d’un banditisme administratif orchestré, nous comptons sommer le directeur général de la CDC de délivrer sans délais l’attestation qui doit accompagner la quittance de versement ». Commentant une telle décision de la CDC, le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup a clairement indiqué que la CDC a violé la Constitution et le Code électoral. « Seul le Conseil constitutionnel est habilité à vérifier la recevabilité et la validité des pièces et mentions qui composent le dossier de déclaration de candidature. La CDC ne peut outrepasser ses compétences pour s’arroger les compétences du Conseil Constitutionnel. Rien n’est plus dangereux que la confusion des pouvoirs. Ousmane Sonko est discriminé, persécuté, ses droits constitutionnels confisqués et piétinés » a l’enseignant de l’université de Dakar sur sa page Facebook.
MOUSTAPHA BA REND HOMMAGE A « SES » HOMMES
Ce sont des milliers de fonctionnaires qui accompagnent le ministre des Finances et du Budget dans son travail. Hier en clôture de la session, Moustapha Ba a remercié ce beau monde. Mais il a réservé le meilleur à certains de ses collaborateurs. « A tout seigneur, tout honneur ; nous sommes ici pour parler de budget, je commencerais donc parle Directeur général du Budget, monsieur Maguette NIANG. Ceux qui me connaissent bien, sur le plan personnel, savent que c’est mon condisciple de l’ENEA et mon ami depuis plus de trente ans. Cher Maguette, que de chemin nous avons parcouru depuis nos années d’étudiants ! Mais je suis ravi et chanceux de pouvoir compter, dans les challenges extraordinaires auxquels nous faisons face quotidiennement, sur ton engagement, sur ta compétence et sur ta loyauté. La deuxième personne à qui je voudrais rendre hommage n’est pas avec nous en ce moment, mais elle mérite nos félicitations et nos remerciements : je veux parler de l’Inspecteur général d’État Abdourahmane DIEYE. Son bilan en tant que Directeur général des Douanes est connu et apprécié de tous. Nous lui souhaitons une belle suite de carrière, sous la protection du Tout-Puissant. Mais il faut reconnaître que la Douane, le ministère des Finances et l’État du Sénégal ne perdent pas au change, avec son remplaçant : le Colonel Mbaye NDIAYE, que je n’ai pas besoin de vous présenter. Monsieur le Directeur général, je vous salue et je vous souhaite plein succès dans votre nouvelle mission. Vos qualités professionnelles et humaines, mais aussi vos remarquables états de service, nous rassurent sur votre capacité à relever les défis qui s’annoncent ». « Pour rester sur les recettes, je profite de l’occasion pour rendre hommage au Directeur général des Impôts et des Domaines, monsieur Abdoulaye DIAGNE. Monsieur le Directeur général, vous avez prouvé en l’espace de quelques mois que le Président de la République et le Premier Ministre avaient eu raison de faire confiance à une nouvelle génération de managers publics, dont vous êtes l’un des plus talentueux représentants. Il suffit de voir la progression des recettes fiscales entre 2023 et maintenant 693,3 milliards de FCFA, soit une hausse de 20%). Il suffit de voir l’ampleur des réformes que vous avez engagées, dans la continuité de votre prédécesseur, M. Bassirou Samba NIASSE, dont je salue également l’action. Appartient aussi à la jeune génération, monsieur Bamba KA, qui préside aux destinées de la Direction générale du Secteur financier, avec beaucoup de talent et d’engagement. Enfin, last but not least comme on dit, je voudrais rendre hommage au Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, monsieur Cheikh Tidiane DIOP, l’homme qui gère la caisse de l’État. Lui aussi est mon ami, puisque cela fait bientôt un quart de siècle que nous nous croisons dans les coulisses de la gestion des finances publiques du Sénégal…
KHADIJA BOUSSO ET MONAB RAJOUTENT 38.750 PARRAINS AU COMPTEUR DU CANDIDAT
Khadjija Bousso est restée fidèle au Premier ministre Amadou Ba. La dame qui a cheminé comme conseiller en communication et très proche collaboratrice aux côtés du Premier ministre lorsque ce dernier avait les portefeuilles de l’Economie et des Finances, puis des Affaires étrangères a continué à soutenir son mentor… depuis Washington. Eh bien à partir des rives du Potomac, elle s’est impliquée sur le terrain du parrainage pour le candidat de BBY. A travers le mouvement Manko Outi Ndamm li, elle a procédé hier au dépôt de parrainages auprès du Délégué national aux parrainages Abdoulaye Diagne. Khadija Bousso hors du pays a délégué ses collègues Moussa Fall, Woury Ba, El Hadj Ndiaye, Pape Magor Touré, Astou Sy Ndiath, Boucar Diouf et d’autres membres de la délégation pour déposer ses fiches de parrainages. C’est quelques 3875 fiches dûment remplies compilant 38.750 qui ont été ajoutées au compteur d’Amadou Ba. « Bien vrai que je ne fais pas de politique mais il était important pour moi d’activer mes réseaux et tout le capital sympathie dont je dispose au plan national pour appuyer le candidat Amadou Ba dans la conquête du pouvoir » a commenté Mme Khadjija Bousso. Un grand bravo à elle !
SPORTS LE JUDOKA OUMAR DANGA LOUM EST MORT
Le sport particulièrement le judo sénégalais est en deuil avec le décès hier à Dakar de Oumar Danga Loum. L’information a été rendue publique par la Plateforme Club des experts, Globe Sports et Revue de presse. L’ancien président de la Fédération sénégalaise de judo et Secrétaire général de l’Union Africaine de judo est décédé dans la soirée du 30 novembre à son domicile de Grand Yoff. L’homme, un ancien inspecteur de la Jeunesse de classe exceptionnelle s’était retiré de la vie active depuis quelques temps, suite à une maladie. Il a animé pendant longtemps, avec connaissance, talent et brio, la rubrique judo dans la page « Sports » du quotidien national « Le Soleil » ainsi que dans le défunt hebdomadaire « Zone 2 » où il signait sous le pseudonyme de Samba Farou Ndao. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille éplorée !
ENCORE UN MAUVAIS DEPART
Le début de la campagne de commercialisation de l’arachide de cette année n’augure rien de bon. Pour cause, le prix au plancher fixé à 280 francs Cfa le kilogramme n’est pas approuvé par certains producteurs qui risquent de vendre leurs graines aux export
Le début de la campagne de commercialisation de l’arachide de cette année n’augure rien de bon. Pour cause, le prix au plancher fixé à 280 francs Cfa le kilogramme n’est pas approuvé par certains producteurs qui risquent de vendre leurs graines aux exportateurs ou au niveau du marché noir. Ce qui ne va pas arranger les huiliers notamment la Sonacos.
La campagne de commercialisation de l’arachide a officiellement démarré hier, jeudi 30 novembre. Pour cette année, le prix plancher du kilogramme d’arachide est fixé à 280 francs CFA. Un prix consensuel selon le Premier Ministre, Amadou Ba qui présidait le conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation de l’arachide 2023- 2024.
Cependant, l’annonce du prix d’achat du kilogramme d’arachide a provoqué l’ire chez certains paysans notamment ceux du bassin arachidier qui déclarent être déçus de cette « décision unilatérale et discriminatoire » et menacent de tourner le dos aux opérateurs du pays et de vendre leurs graines d’arachides aux plus offrants, notamment des Chinois.
De leurs côtés, les opérateurs privés stockeurs et transporteurs ont demandé à l’État de rembourser les dettes de 2022 qui sont estimées à 71 milliards de Fcfa. Selon le porte-parole de la fédération nationale des opérateurs privés stockeurs et transporteurs (FNOPS/T), Cheikh Tall, ceci permettra d’éviter des blocages au niveau des banques et facilitera du côté des opérateurs la mise à disposition de moyens financiers pour entrer convenablement dans la campagne de commercialisation de l’arachide.
Comme les campagnes précédentes, cette situation risque de constituer un frein pour les huiliers. Car, les producteurs vont préférer vendre leurs graines aux Chinois qui offrent le meilleur prix. Malgré les mesures prises par le gouvernement pour un bon déroulement de la campagne de commercialisation des récoltes, cette année encore, on risque d’assister à une « guerre des graine» entre producteurs, exportateurs et huiliers. Donc, l’Etat doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour bien réguler le marché.
ZIGUINCHOR, TOUJOURS DANS L’ATTENTE
Rien ne montre à l’usine Sonacos de Ziguinchor que la campagne de commercialisation arachidière est lancée depuis hier, jeudi 30 novembre
Rien ne montre à l’usine Sonacos de Ziguinchor que la campagne de commercialisation arachidière est lancée depuis hier, jeudi 30 novembre. Les travailleurs de l’usine Sonacos sont dans l’attente tout comme les opérateurs privés stockeurs dans l’expéditive qui n’ont pas encore démarré les opérations de collecte dans les champs.
Une campagne dont la réussite reste tributaire à la rencontre de ce vendredi à Dakar entre les différents acteurs et le nouveau Directeur général de la Sonacos, a confié Assane Mbaye, opérateur privé stocker (OPS), par ailleurs, vice-président de la Fenopst.
«Pourl’heure, nous ne pouvons rien avancer dans cette campagne… Nous attendons d’en savoir plus sur les conditions de démarrage lors de la réunion de ce vendredi. Si la Sonacos décline des conditions qui sont approuvées par l’ensemble des acteurs, nous pourrons alors démarrer cette campagne. Et les premiers camions pourront venir dès la semaine prochaine. A défaut, celle-ci risque de connaître des problèmes…», déclare l’OPS qui estime que pour l’heure c’est un stand-by qui marque le démarrage de la campagne dans la région Sud.
Même s’il reconnait que la production d’arachide est très satisfaisante cette année, il n’en demeure pas moins qu’il agite la lancinante question du financement de cette campagne. «Il faudrait que la Sonacos s’acquitte également de sa dette de dizaine de milliards de francs cfa pour nous permettre d’éponger l’ardoise dans les banques et de contracter des prêts pour faire face à cette campagne de commercialisation arachidière», lance M. Mbaye qui fixe déjà les exigences des opérateurs privés stockeurs.
Du côté des producteurs d’arachide, l’heure est à l’abattage dans les champs où le prix du kilogramme fixé par l’État est loin d’enchanter ces paysans de la région Sud.
Ces paysans qui avaient exprimé leurs aspirations pour le prix du kilogramme d’arachide au moins à 500 francs cfa sont également dans l’attente. En attendant, aussi bien du côté de l’usine Sonacos que du côté des acteurs rien ne bouge.
L’EFFONDREMENT DES PARTIS POLITIQUES CLASSIQUES SE POURSUIT
Cinq ans après une présidentielle historique sans les grands partis, celle de 2024 pourrait symboliser leur crépuscule définitif sur la scène politique. Seuls deux d'entre eux semblent encore dans la course, les autres ont choisi l'allégeance au pouvoir
L’élection présidentielle du 25 février 2024 pourrait aggraver le processus de descente aux enfers des principaux partis politiques classiques du Sénégal qui ont participé aux différentes élections présidentielles depuis 2000. En effet, cinq ans après le coup de théâtre de la dernière présidentielle de 2019 qui s’est déroulée pour une première fois sans la présence d’un candidat issu de ces partis politiques traditionnels, seul le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) sont pour le moment annoncés sur le départ.
Une révolution de l’espace politique avec à la clé la disparition des partis politiques classiques ou dits traditionnels qui ont marqué l’histoire politique du Sénégal est-elle en marche ? Toute porte à le croire au regard des jeux d’alliances en cours et des déclarations de candidature en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 qui va se tenir pour une première fois au Sénégal sans la participation du président sortant qui a bouclé ses deux mandats autorisés par la Constitution du Sénégal. En effet, cinq ans après le coup de théâtre de la dernière élection présidentielle du 24 février 2019 qui s’est déroulée pour une première fois sans la présence d’un candidat issu de ces principaux partis politiques classiques du Sénégal, le processus électoral en perspective de la prochaine présidentielle du 25 février 2024 est de nouveau marqué par un renoncement à la candidature de la plupart de ces partis
Aujourd’hui, de tous ces partis politiques classiques qui ont participé aux différentes élections présidentielles depuis 2000, seul le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) sont annoncés sur le départ pour avoir investi des candidats déclarés à la présidentielle du 25 février prochain. D’ailleurs, ces derniers ont annoncé avoir déposé leur caution au niveau de la Caisse des dépôts et consignations, conformément aux dispositions du Code électoral. Pour le reste, à savoir le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp) et le Rassemblement des travailleurs africains - Sénégal (Rta-s) pour ne citer que ceux-là, ils ont tout simplement préféré rester dans leur position de soutien du candidat du parti au pouvoir adoptée depuis la dernière présidentielle en échange des postes de responsabilités au sein du gouvernement mais aussi à la tête de certaines institutions. A cela, il faut également ajouter l’effritement du poids électoral de ces partis sur le terrain politique, au profit des nouvelles formations politiques dirigées par de jeunes leaders qui prônent de nouvelles idéologies politiques basées non plus sur l’opposition entre le socialisme et le libéralisme mais plutôt sur le patriotisme politique.
LE SAES MAINTIENT LE CAP POUR LA REPRISE DES COURS EN PRESENTIEL
Sur les pancartes, on pouvait lire «la pédagogie aux professeurs, la politique aux politiciens», «TP : limite de l’enseignement à distance», «FST : non à la validation d’une année sans TP», «non à la violence dans les universités»...
Hier, jeudi 30 novembre, des enseignants venus de différentes universités publiques du Sénégal ont répondu à l’appel du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui avait lancé une journée « université morte ». La principale revendication à faire entendre aux autorités à l’occasion de cette marche qui a eu lieu dans l’enceinte du campus de Dakar : la réouverture immédiate et la sécurisation des universités pour le déroulement des enseignements en présentiel. Le Saes qui a alerté sur les conséquences de la fermeture des universités, met l’Etat devant ses responsabilités.
Sur les pancartes, on pouvait lire «la pédagogie aux professeurs, la politique aux politiciens», «TP : limite de l’enseignement à distance», «FST : non à la validation d’une année sans TP», «non à la violence dans les universités», ou encore «nos étudiants méritent mieux, rouvrons nos universités». Hier, jeudi 30 novembre, des enseignants venus de différentes universités publiques du pays, rejoints par des étudiants, ont défilé dans l’enceinte du campus de l’université de Dakar lors d’une marche organisée par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui avait lancé un mot d’ordre de journée «université morte». Partis de la bibliothèque universitaire, certains vêtus de T-shirts blancs, d’autres de toges, ils ont marché jusqu’au rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en scandant en chœur «six mois sans cours», «reprise immédiate», «vive l’université sénégalaise», «nous voulons enseigner»
Prenant la parole tour à tour, les manifestants exigent encore une fois l’ouverture immédiate des universités et la reprise des cours en présentiel.
«Ici, à la faculté de Médecine, nous sommes disposés à reprendre les cours en présentiel. Les amphis sont prêts. Les TP sont prêts. Evidemment, nous ne pouvons pas faire de travaux pratiques à distance. Nous ne pouvons pas faire d’activités cliniques à distance. C’est pourquoi nous exigeons la reprise immédiate et toute suite des enseignements en présentiel à la faculté de médecine», clame un manifestant, sous les cris de la foule. Sa camarade de la faculté des Sciences juridiques et politiques lui emboite le pas : «Je pense qu’on est l’une des facultés les plus touchées puisqu’on a perdu le chapiteau qui avait une contenance de 2000 étudiants. Nous avons 14 mille étudiants inscrits au niveau de la faculté des Sciences juridiques et politiques. Et depuis le 1er juin, on ne fait pas de cours puisque les enseignements juridiques ne peuvent pas être dispensés en ligne. Raison pour laquelle nous demandons une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel»
Le Saes a aussi profité de l’occasion pour dénoncer le retard dans la livraison des infrastructures universitaires et le non-respect des accords signés avec le gouvernement
Pour rappel, les autorités avaient décidé de la fermeture de l’Ucad au mois de juin dernier. Ce, après les violentes manifestations qui ont éclaté dans les temples du savoir suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Malgré les multiples appels à la réouverture, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, réuni le mercredi 8 novembre dernier, a décidé de la finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat. Depuis lors, le Saes a décrété un mot d’ordre d’arrêt des cours dispensés en ligne dans toutes les universités publiques construites sur le modèle de l’enseignement en présentiel.
Toutefois, lors du vote du budget de son département ministériel à l’Assemblée nationale la semaine dernière, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Professeur Moussa Baldé a fait savoir que les décisions prises par les autorités tendent à terminer l’année avec l’enseignement à distance pour préparer une ouverture sécurisée. Allant plus loin, il a indiqué la veille, lors d’une remise de parchemins aux diplômés en Licence et Master des promotions 3, 4, 5, 6 et 7, de l’Espace numérique ouvert (Eno) de Mbour, qu’une année blanche n’est pas encore envisageable à l’Ucad. Il faut noter que le mouvement d’humeur appelé par le Saes a été largement suivi dans plusieurs universités publiques du Sénégal.
DAVID CELESTIN FAYE, SECRETAIRE GENERAL NATIONAL DU SAES : «La pédagogie aux professeurs et la politique aux politiciens»
« Aujourd’hui, toutes les universités sénégalaises sont réunies à l’université Cheikh Anta Diop pour demander la sauvegarde de l’enseignement supérieur face aux dérives et au risque de démantèlement de l’enseignement supérieur qui sera provoqué par des décisions incongrues des autorités en ce qui concerne la fermeture. Ce que nous demandons, c’est la réouverture immédiate des universités et la sécurisation pour que les enseignements puissent se faire pour que l’on puisse terminer l’année 2022- 2023 puisque nous n’avons fait qu’un seul semestre sur l’année. Et aujourd’hui, le Sénégal accuse une année de retard sur le monde entier à cause de la fermeture. Même les pays qui sont en guerre, n’ont pas les universités qui sont fermées. Or, vous avez les universités de Thiès, de Bambey et de Kaolack qui sont fermées. Pour quelles raisons ? Parce que l’Etat n’a pas payé les repreneurs. Ça, ce n’est pas une question de sécurité. Donc, nous demandons à ce que l’Etat puisse payer les restaurateurs et que les étudiants reviennent. A Cheikh Anta Diop, le motif invoqué, c’est la sécurité. Mais qui assure la sécurité ? C’est l’Etat ! Nous demandons à ce que chacun prenne ses responsabilités parce que demain, s’il y a des difficultés, on ne pourra pas dire que le Saes n’avait pas alerté. Nous avons assez alerté sur les difficultés et nous ne comprenons pas que cette décision puisse perdurer alors que le Sénégal a déjà perdu une année. Donc, les enseignants sont là de façon pacifique pour alerter l’opinion nationale et internationale sur les difficultés qu’ily a dans l’enseignement supérieur. Le Saes reste ouvert à toutes les discussions possibles mais aujourd’hui, nous voyons que le ministre de l’Enseignement supérieur (Professeur Moussa Baldé, Ndlr) préfère nous snober. Il préfère appeler les étudiants à se lever contre cette marche-là pour torpiller l’action des enseignants. Mais nous disons aujourd’hui, ce qui nous intéresse, c’est la pédagogie. La pédagogie aux professeurs et la politique aux politiciens. Nous disons à la classe politique de façon générale de laisser l’université tranquille pour que l’on puisse finir l’année».
«LE PRESIDENT SALL LAISSERA A SON SUCCESSEUR UN BUDGET DE 7003,6 MILLIARDS FCFA»
Le budget de l’Etat n’est pas juste un empilement de chiffres selon Mamadou Moustapha Bâ, mais le présent et l’avenir.
Le marathon budgétaire s’achève hier, jeudi avec le ministre des finances et du budget qui a fait face pendant des heures aux députés. Toutes les questions ont été soulevées par les députés. Dans le domaine de l’endettement, de la fiscalité ainsi que l’utilisation de ce budget, tout a été soumis à l’examen du parlement.
Répondant aux différentes interpellations, le ministre des finances rappelle l’historique de l’utilisation du budget. En effet, l’Etat recrute et rémunère les gens. La masse salariale a une dimension économique mais également, il faut savoir selon Mamadou Moustapha Bâ, « les agents de l’Etat sont dans la vie de tous les jours. Mieux, ils sont payés, plus ils épargnent, plus ils se lancent dans des projets. D’ailleurs, c’est une bonne nouvelle pour nos pays, artisans, ouvriers, banques, etc.» a précisé le ministre.
En sus, ces agents économiques en travaillant, contribuent à la croissance. A ce niveau, il faut considérer que la masse salariale est bien notée. «C’est un point de vigilance de notre politique budgétaire. Nous versons chaque mois plus de 104 milliards avec les collectivités, c’est plus de 120 milliards». In fine, le ministre rappelle que c’est le Sénégalais lamba qui en bénéficie. En d’autres termes, les plus de 17 millions de citoyens.
En effet, le budget de l’Etat n’est pas juste un empilement de chiffres selon Mamadou Moustapha Bâ, mais le présent et l’avenir. «Je reviens sur les sommes importantes que vous avez soulignées à travers plusieurs mois de finance depuis 2012. De 2012 à 2022 le montant cumulé des lois de finances est de plus de 39.000 milliards. En 12 ans, l’argent a servi à payer les salaires pour 177.237 agents pour plus de 7 milliards. Pour la santé, pour plus de 10.000 milliards. Ce montant aussi englobe la subvention au monde rural pour plus de 567 milliards, mais également les denrées alimentaires pour 164,100 milliards de francs CFA. Cette manne financière a aussi permis de répondre aux besoins de bourses de sécurité familiale», a expliqué le ministre des finances.
«Le Sénégal s’inscrit dans la voie de la souveraineté budgétaire»
En définitive, le sénégalais en a eu pour son argent d’après le ministre. Concernant les investissements réalisés en 2012, il s’agit de l'énergie : Taux d’électrification rurale, de 1660…. à 6000 villages en 2023, 1787 mwht installés à nos jours, les infrastructures. Et c’est à ce niveau, estime le ministre, que notre pays a atteint des proportions spectaculaires: « 2918km de route réalisées, 189 km d’autoroutes avec l’autoroute Ila Touba qui a coûté plus de 400 milliards…23 ponts ».
«Nous avons des résultats sur le plan physique qui justifie les budgets qui sont votés au Sénégal depuis 2012. De la même manière, le ministre revient sur les subventions dans le domaine alimentaire. Cela prouve que l’Etat subventionne l’énergie, l’électricité, le carburant et les denrées de premières nécessité » s’est réjoui le ministre des finances et du budget.
Ce qu’il faut retenir aussi, « c’est que ce projet de loi de finance 2024, aura à prendre en charge 602,7 milliards de subventions qui sont prévus (intrants agricoles, la gratuité dans le domaine de la santé…). «Nous sommes heureux de constater que c’est un budget 2024, au total de 7003, 6 milliards que le Président Macky Sall laissera à son successeur» magnifie le ministre en considérant que «le Sénégal s’inscrit dans la voie de la souveraineté budgétaire»
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LES LIONNES EXPLOSENT LES PHARAONNES ET S’APPROCHENT DU MAROC
Au terme d’un match pharaonique, l’Equipe Nationale féminine du Sénégal s’est imposée 4-0 au match aller des barrages face aux Pharaonnes de l’Egypte
Au terme d’un match pharaonique, l’Equipe Nationale féminine du Sénégal s’est imposée 4-0 au match aller des barrages face aux Pharaonnes de l’Egypte. Grâce à ce succès marqué par des buts de Mareme Babou, Nguénar Ndiaye, Hapsatou Malado Diallo et Mbayang Sow, les Lionnes prennent une option gigantesque sur la qualification, avant le retour le 5 décembre, au Caire.
L ’Equipe Nationale Féminine du Sénégal a réalisé un vrai match de Coupe d’Afrique des Nations hier, jeudi 30 novembre au Stade Lat Dior de Thiès. Dans le cadre des barrages aller de la CAN 2024, les coéquipières de Korka Fall ont réalisé une performance probante face à l’Egypte (4-0). Nul ne sait si ce sera suffisant au coup de sifflet final de cette double confrontation, mais ce qui est sûr, en revanche, c’est que les Lionnes ont parfaitement enclenché une possibilité de prendre un avantage dès le match aller, comme en témoigne leur première période.
Encore une fois à Thiès, les filles de Mame Moussa Cissé ont séduit les quelques supporters qui ne vont certainement pas regretter d’avoir fait ce déplacement pour pousser leur équipe. Leurs intentions en début de rencontre étaient claires. Si elles n’ont pas totalement refusé le jeu, les Egyptiennes étaient positionnées assez bas sur les premières minutes, beaucoup trop bas, pour subir les vagues sénégalaises dans le premier quart d’heure. Mais la gardienne Maha Shehata a pu se montrer solide face à Mama Diop (6e) et Coumba Sylla Mbodji (8e).
BABOU REGALE D’UNE VOLEE DELICIEUSE
Mais pour autant de domination en attaque, les Lionnes ne se montraient pas totalement rassurantes en défense, puisque sur une longue relance égyptienne Laila Sherif s’est mise seule face à Adji Ndiaye, mais le Sénégal se sauve par un tacle plus que salvateur de la part de Wolimata Ndiaye (9e). Pour le plus grand plaisir du public, qui ovationne la nouvelle latérale droite de l’AS Bambey. A force de casser le rythme sénégalais, donc, l’Egypte remettait quelques frayeurs dans la défense sénégalaise, avec un centre fuyant d’Eldanbouki pour Ismaela, devancée de justesse par Adji Ndiaye (24e). Mais la réponse sénégalaise ne saura pas tarder, et celle-ci est trop délicieuse. Sur un corner de Korka Fall repoussé par la défense égyptienne, Mareme Babou en profite depuis les 25 mètres et envoie un amour de volée dans les filets de Shehata (1-0, 25e). Quelques instants plus tard, les Lionnes faisaient le break de la part d’une Nguénar Ndiaye présente dans toutes les surfaces, après une superbe passe en profondeur de Wolimata Ndiaye. Les Lionnes pouvaient même regretter de ne pas avoir creusé l’écart dans ce premier acte, d’autant plus que Samya Ahmed a mis en difficulté Mbayang Sow (40e).
LE JEU LONG PARFAIT DES LIONNES
La seconde période était pratiquement à sens unique, et dès le retour des vestiaires, les Sénégalaises ont repris leurs bonnes habitudes. Sur un relais entre Coumba Sylla Mbodji et Nguénar Ndiaye, Korka Fall est trouvée à l’entrée de la surface égyptienne et enroule une frappe du droit qui passe tout près des buts adverses (46e). Sadigatou Diallo s’essaie à son tour, mais ne trouve pas aussi le cadre (48e). Et si Adji Ndiaye s’est illustrée face à Sara Mohamed avec une très belle claquette (57e), le Sénégal prendra logiquement le large. Après un nouvel arrêt de Maha Shehata devant Coumba Sylla Mbodji (62e) et juste après une reprise puissante de Mahira Eldanbouki, qui aurait pu profiter d’un cafouillage dans la défense sénégalaise pour réduire l’écart (67e), Mbayang Sow et Hapsatou Malado Diallo font chavirer le public de Lat-Dior.
Fidèle à elle-même, la défenseuse de l’Olympique de Marseille relance parfaitement vers l’attaquante d’Eibar, qui se faufile entre trois défenseuses adverses pour se mettre face à la gardienne égyptienne, battue pour la troisième fois (68e). Comme sur le second but, ce jeu long choisi par les Lionnes paie encore. Après, elles sont capables aussi d’être performantes sur le jeu court. Car, sur un coup-franc obtenu à l’entrée de la surface, Korka Fall décale Mbayang Sow qui fusille Shehata pour le 4-0 (87e). Effectivement, la note aurait pu être beaucoup plus salée pour l’Egypte. Mais avec ce score, les Sénégalaises mettent un pied et demi en phase de poules de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. A défaut de pouvoir confirmer au Caire mardi, il faudra juste réussir à ne pas chuter.
LES DISCOURS INCENDIAIRES CONTRE LES "FAUX CONGOLAIS" GAGNENT DU TERRAIN EN RDC À L'APPROCHE DES ÉLECTIONS
Alors que la présidentielle se rapproche, l'identité congolaise est plus que jamais débattue en RDC. Certains politiciens attisent les tensions en remettant en cause la nationalité de leurs adversaires
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/11/2023
À l'approche des élections générales du 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC), les propos xénophobes, notamment à l'encontre des populations rwandophones, gagnent du terrain, rapporte le journal Le Monde dans son édition du 27 novembre 2023.
Fiston (dont le prénom a été modifié), un jeune agriculteur de 30 ans originaire du territoire du Masisi dans le Nord-Kivu, en sait quelque chose. Bien qu'il se sente "davantage congolais", il craint pour sa sécurité puisqu'il détient à la fois une carte d'identité congolaise et rwandaise. "Si les choses tournent mal, j'aurai la possibilité de fuir facilement grâce à ces documents. Alors, je prends le risque", explique-t-il.
Ces discours prennent racine dans le conflit opposant depuis fin 2021 l'armée congolaise aux rebelles du M23, que Kinshasa accuse d'être des "envahisseurs étrangers téléguidés par Kigali". Une accusation niée par les autorités rwandaises mais étayée par un rapport de l'ONU en décembre 2022 faisant état de "preuves substantielles" d'une "intervention directe des forces de défense rwandaises" sur le sol congolais.
Dans le quartier de Ndosho à Goma, ces discours attisent une "paranoïa latente", selon David, un motard interrogé. Le 9 novembre, le capitaine de l'armée congolaise Patrick Kabonge Gisore y a ainsi été lynché par une foule en colère qui l'a "confondu avec un membre du M23 infiltré", rapporte Elisabeth Ayubusa Ayinkamiye, figure locale.
Autre chiffon rouge agité par certains politiciens, la proposition de loi du député Noël Tshiani visant à réserver l'accès à la présidence "aux seuls Congolais de souche". Si elle a finalement été rejetée, elle a servi de "catalyseur à la question identitaire", déplore Placide Nzilamba, de la Société civile du Nord-Kivu.
Ces tensions représentent un risque supplémentaire pour les millions de déplacés de guerre de l'est du pays, souvent sans papiers, à l'instar de Naomie Bulenda, 20 ans, ou Daniel Akizimana, qui a "tout perdu, y compris [ses] documents", dans sa fuite de son village incendié.
FAUT-IL SORTIR DE L’IMPASSE SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?
Pourquoi une partie des scientifiques persiste encore à toujours vouloir établir un lien de causalité entre le réchauffement climatique et les activités humaines ?
Pourquoi une partie des scientifiques persiste encore à toujours vouloir établir un lien de causalité entre le réchauffement climatique et les activités humaines ?
Les fluctuations du climat ont toujours existé d'après les travaux de beaucoup d'experts.
Sophie Szopa, Chimiste de l'atmosphère et également experte auprès du Giec soutient qu'il y'a des climats qui ont pu être "beaucoup plus chauds que ce que l'on connaît ou ce que l'on prévoit".
Loin de nous l'idée de nier l'existence de nuisance climatique. Mais nous exprimons nos réserves sur les causes explicatives avancées comme étant à leur origine. CES PARAMÈTRES NE SONT PROBABLEMENT PAS D'ORDRE ÉCONOMIQUE MAIS ETHIQUE ET DE BONNE GOUVERNANCE.
Dans le principe, nous sommes d'avis que dans la mesure où la terre nous a été laissée à titre d'usufruit, nous devons l'entretenir. Cette posture cependant ne saurait entraîner un rationnement quelconque des ressources terrestres en direction des êtres humains qui sont, la raison d'être essentielle de toute la création. Surtout si ce rationnement qui accentue la pauvreté, provient d'hypothèses humaines aléatoires.
Il est à souligner que le Giec a déjà admis une "erreur regrettable" sur les prévisions en matière de fonte des glaciers de l'Himalaya et présenté ses excuses
Aussi dès le début des années 1970, le rapport Meadow du Club de Rome anticipait à tort que la croissance matérielle perpétuelle conduira tôt ou tard à un « effondrement du monde qui nous entoure". Et que dire de ses prévisions d'épuisement des réserves de pétrole en 2000!
Les thèses environnementales ont jusqu’ici insisté sur les responsabilités et les devoirs de l’homme, sans évoquer ses droits sur la nature.
Pourquoi interdire l'exploitation par exemple de ressources fossiles et la coupe de bois, matières premières que DIEU a procurées à l’humanité pour son bien être!
La terre a été créée avec de puissantes capacités de régénération; dès lors tant que nous respecterons l'éthique et la solidarité, et entretiendrons bien notre planète, tout bien consommé par nécessité sera remplacé.
Bien entendu, nous gagnerions à éviter le gaspillage.
Aussi, la pensée environnementale actuelle ne fait pas cas des pressions qu'exercent les pays développés lesquelles ont un impact certain sur la surexploitation des ressources mondiales dans les pays pauvres.
Pourquoi vraiment, par effet de mode, s'engager à arrêter des activités utiles à l'emploi et à la croissance uniquement pour espérer bénéficier d'hypothétiques indemnisations?
Les Gouvernants sont même priés de ne plus choisir entre la lutte contre la pauvreté et la préservation de l'Environnement. Ce qui crée à coup sûr un effet d'éviction sur les maigres ressources consacrées par les pays du sud à leur Développement
Ne devrions-nous pas faire enfin preuve de plus de modestie en nous concentrant d'avantage sur des enjeux réalisables et utiles à l’humanité comme par exemple la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.?
Magaye GAYE
Economiste International
LES EFFRAYANTS CHIFFRES DU SIDA DANS LE MONDE
Le rapport mondial sur le sida a été publié, hier. La maladie continue de tuer par milliers, alors que les financements nécessaires à la lutte contre la maladie diminuent de manière drastique.
Le rapport mondial sur le sida a été publié, hier. La maladie continue de tuer par milliers, alors que les financements nécessaires à la lutte contre la maladie diminuent de manière drastique. Les révélations du rapport 2022 de l’Onusida sont préoccupantes.
À chaque veille de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida prévue le 1er décembre, l’Onusida publie un rapport de l’année précédente. Hier, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest par intérim a fait face à la presse. Selon Hélène Badini, au niveau mondial, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2022, contre 1,3 million de personnes qui ont été infectées au VIH. L’année dernière, 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida.
Selon toujours ses chiffres, 29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale, en fin décembre 2022, contre 7,7 millions en 2010. Plus spécifiquement, 77 % des adultes âgés de 15 ans et plus avaient accès à un traitement, contre seulement 57 % des enfants âgés de 0 à 14 ans. Les statistiques révèlent aussi que 82 % des femmes âgées de 15 ans et plus avaient accès au traitement. Un pourcentage qui baissait pour les hommes âgés de 15 ans et plus (72 %).
Dans le même temps, on apprend que 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Dans le même temps, plus de 9,2 millions de personnes vivant avec le VIH n'ont pas eu accès à un traitement antirétroviral.
Depuis le début de l'épidémie, 85,6 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 40,4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida.
En 2022, sur les 39 millions qui vivaient avec le VIH, les 37,5 millions étaient des adultes (15 ans ou plus), le million 500 mille était des enfants (0-14 ans). Selon le rapport, 53 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles, et que 86 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique en 2022.
‘’Le fort taux d’adolescents qui ont été infectés s’explique par le fait que nous nous étions concentrés sur les adultes et on les avait laissés en rade. Une chose qui nous a rattrapés. Maintenant, il faut qu’on change la donne, à travers une bonne sensibilisation’’, renseigne Hélène Badini.
Chaque semaine, 4 000 adolescentes et jeunes femmes ont été infectées dans le monde
S’agissant des nouvelles infections au VIH, elles ont été réduites de 59 %, depuis le pic de 1995, apprend le rapport. Ainsi, en 2022, 1,3 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, contre 3,2 millions en 1995. Les femmes et les jeunes filles représentent 46 % de l'ensemble des nouvelles infections en 2022. Depuis 2010, révèle Hélène Badini, les nouvelles infections au VIH ont diminué de 38 %, passant de 2,1 millions à 1,3 million en 2022.
‘’Depuis 2010, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont diminué de 58 %, passant de 310 000 en 2010 à 130 000 en 2022. Les décès liés au sida ont été réduits de 69 %, depuis le pic de 2004, et de 51 % depuis 2010. En 2022, environ 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida dans le monde, contre 2 millions en 2004 et 1,3 million en 2010. Depuis 2010, la mortalité liée au sida a diminué de 55 % chez les femmes et les filles, et de 47 % chez les hommes et les garçons. Pour les femmes et les jeunes filles, dans le monde, 46 % des nouvelles infections au VIH concerneront des femmes et des filles en 2022. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentaient plus de 77 % des nouvelles infections chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans en 2022’’, renseigne Mme Badini.
En Afrique subsaharienne, poursuit-elle, les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) étaient trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs pairs masculins en 2022. Chaque semaine, 4 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH dans le monde en 2022 ; 3 100 de ces infections ont eu lieu en Afrique subsaharienne. On apprend aussi que seuls 42 % des districts à forte incidence du VIH en Afrique subsaharienne disposaient de programmes de prévention du VIH destinés aux adolescentes et aux jeunes femmes.
En outre, elle a laissé entendre que la prévalence médiane du VIH parmi la population adulte (âgée de 15 à 49 ans) était de 0,7 %. Toutefois, cette prévalence médiane était plus élevée parmi les populations clés : 2,5 % chez les travailleurs du sexe 7,5 % chez les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; 5,0 % chez les personnes qui s'injectent des drogues ; 10,3 % chez les personnes transgenres ; 1,4 % parmi les personnes incarcérées.
En 2022, 86 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique. Parmi elles, 89 % accédaient à un traitement. Et parmi ces personnes, 93 % ont bénéficié d'une suppression virale.
Baisse des financements et sensibilisation des nouvelles cibles
Concernant le financement, un total de 20,8 milliards de dollars (en dollars constants de 2019) était disponible pour les programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2022, soit 2,6 % de moins qu'en 2021 et bien moins que les 29,3 milliards de dollars nécessaires, d'ici à 2025. ‘’Environ 60 % des ressources disponibles en 2022 proviendront de sources nationales, contre environ 50 % en 2010. La réduction des ressources disponibles pour le VIH en 2022 est due à la baisse des financements internationaux et nationaux. Les 8,3 milliards de dollars de financement externe pour le VIH en 2022 sont inférieurs de 3 % à ceux de 2021. Dans le même temps, les financements nationaux diminuent. Le financement bilatéral du gouvernement des États-Unis a constitué 58 % de l'ensemble de l'aide internationale pour le VIH, tandis que les décaissements du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont représenté environ 29 %. D'autres donateurs internationaux ont apporté le reste, mais cette part a considérablement diminué, passant d'environ 3 milliards de dollars en 2010 à 1,2 milliard de dollars en 2022, soit une baisse de 61 %. En 2022, le déficit de financement des programmes de prévention du VIH parmi les populations clés est estimé à 90 % du financement nécessaire d'ici à 2025’’, renseigne la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette année, le thème est ‘’Pour mettre fin au sida, confions le leadership aux communautés’’. Selon Hélène Badini, ils ont compris que la meilleure façon de renverser la tendance, c’est d’impliquer davantage les communautés et à tous les niveaux. C’est dans ce cadre qu’il y a des programmes qui sont en train d’être ficelés et, au premier degré, les étudiants qui sont dans les établissements sanitaires, mais aussi des écoles de journalisme pour mieux toucher leurs cibles, histoire de réussir le pari d’éliminer le sida d’ici 2030.