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28 juillet 2025
MULTIPLE PHOTOS
AMADOU BA PASSE LE TEMOIN A LAT DIOP ET A DAOUDA DIA
Le Premier ministre Amadou Ba, qui avait en charge des départements des Sports et de l’Elevage, a passé, vendredi, le témoin au nouveau ministre des Sports, Lat Diop et à son collègue de l’Elevage et des Productions animales, Daouda Dia
Dakar, 13 oct (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba, qui avait en charge des départements des Sports et de l’Elevage, a passé, vendredi, le témoin au nouveau ministre des Sports, Lat Diop et à son collègue de l’Elevage et des Productions animales, Daouda Dia, a constaté l’APS.
Le chef du gouvernement cumulait les fonctions de ministre des Sports avec celles de chef du gouvernement et exerçait en même temps les fonctions de ministre de l’Elevage et des Productions animales, après que Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop ont rendu le tablier.
Amadou Ba a passé le témoin aux nouveaux ministres nommés, lundi dernier, dans le nouveau gouvernement de 39 membres constitué mercredi par le président de la République, Macky Sall.
Il leur a rappelé les ambitions « énormes » du gouvernement et du chef de l’État de faire de ces secteurs de ‘’puissants leviers de développement économique et social du pays’’.
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, Daouda Dia est revenu sur la signification particulière que revêt sa nomination à ce département ministériel. « Au-delà du symbole, il s’agit de relever le défi d’éclore tout le potentiel qu’à le secteur sylvopastoral’’,a-t-il dit.
Il s’est réjoui « des efforts consentis par le gouvernement dans l’hydraulique, dans les programmes de développement de la culture fourragère et dans l’aviculture ».
« Il s’agira de renforcer et de consolider cette bonne dynamique impulsée par l’État du Sénégal en mettant à contribution tous les secteurs de l’élevage et les acteurs pour construire de nouvelles stratégies qui nous permettront d’atteindre les objectifs fixés’’,a-t-il promis.
Pour sa part le nouveau ministre des Sports, Lat Diop a reconnu l’importance et le niveau ‘’stratégique et transversal’’ de ce département dont il a en charge.
Il a promis de s’attaquer aux »nombreux et variés chantiers » de ce département. Il a cité la préparation et la participation du Sénégal à la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football en Côte d’Ivoire, des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar, en 2026.
Lat Diop, par ailleurs président de Guédiawaye FC, a aussi mis dans ses chantiers les défis liés aux ‘’infrastructures sportives, à l’arbitrage des compétitions internationales, au soutien au sport local et au soutien du football local conformément aux directives du chef de l’Etat de lancer un programme national de soutien au football local.
‘’Je réitère ma solidarité et mon engagement pour mériter cette responsabilité. Pour ce faire, je pourrais compter sur le soutien du mouvement sportif national et des supporters sénégalais’’.
SENEGAL-CAMEROUN SERA UN MATCH PAS DU TOUT AMICAL
Le Sénégal et le Cameroun, battus lors de leurs derniers matchs, voudront se surpasser lors de leur rencontre amicale prévue lundi à Lens (France), ce qui rendra ce duel ‘’pas du tout amical’’, analyse le défenseur sénégalais Moussa Niakhaté.
Dakar, 13 oct (APS) – Le Sénégal et le Cameroun, battus lors de leurs derniers matchs, voudront se surpasser lors de leur rencontre amicale prévue lundi à Lens (France), ce qui rendra ce duel ‘’pas du tout amical’’, analyse le défenseur sénégalais Moussa Niakhaté.
Le Sénégal a perdu son dernier match amical, contre l’Algérie (0-1), au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, en septembre.
Le Cameroun s’est incliné devant la Russie (0-1), lors d’une rencontre sous le signe de l’amitié, jeudi dernier.
‘’Nous préparons un grand match contre le Cameroun. Nous connaissons la rivalité sportive entre les deux pays. Je pense à beaucoup de choses, sauf à un match amical’’, a dit Niakhaté à la fin d’une séance d’entraînement des Lions à Lens.
‘’Les deux équipes voudront gagner. Elles sortent toutes les deux d’une défaite, et les deux nations voudraient renouer avec la victoire’’, a souligné le défenseur.
Les Lions indomptables du Cameroun et les Lions du Sénégal vont se rencontrer lundi à 18 h 30, au stade Bollaert-Delelis.
‘’Nous savions tous que ce serait une grosse poule’’
‘’Nous allons continuer à travailler nos automatismes. Notre objectif sera de marquer le maximum de buts et de ne pas en prendre pour faire plaisir aux supporters’’, a dit Moussa Niakhaté.
Le joueur de Nottingham Forest (Premier League anglaise) trouve la poule du Sénégal pour la CAN ‘’excitante’’. ‘’Nous savions tous que ce serait une grosse poule. Nous ne sommes pas déçus. Ce sera à nous de faire le travail’’, a-t-il commenté, concernant la poule que partagent les Lions du Sénégal avec le Cameroun, la Gambie et la Guinée pour la 34e Coupe d’Afrique des nations prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
‘’Nous jouons lundi contre le Cameroun, et nous allons le retrouver en Côte d’Ivoire en janvier. C’est drôle. Nous sommes les favoris de ce groupe et même de la CAN’’, a assuré le défenseur du Sénégal, le champion d’Afrique en titre.
‘’Nous devons être prêts à jouer contre les grosses équipes. S’il y a un seul match à gagner contre le Cameroun, je préfère que ce soit celui de la CAN en janvier, mais je voudrais gagner les deux. C’est un match amical, mais il faut le gagner’’, a dit Niakhaté.
Le Cameroun, la Gambie, la Guinée et le Sénégal, qui constituent la poule C de la CAN, joueront leurs matchs à Yamoussoukro.
LA DISPUTE ENTRE LES MAGISTRATS ET L’AGENT JUDICIAIRE DE L’ÉTAT AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE SAMEDI
Les livraisons de ce week-end évoquent La querelle consécutive à l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, entre l’Union des magistrats sénégalais (UMS) et l’Agent judiciaire de l’État
Dakar, 14 oct (PS) – La querelle consécutive à l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, entre l’Union des magistrats sénégalais (UMS) et l’Agent judiciaire de l’État, est le sujet le plus commenté dans la livraison des quotidiens pour ce week-end.
L’Agent judiciaire de l’État et l’UMS se sont lancés dans une dispute par voie de presse, après que le président du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a annulé la radiation de l’opposant du fichier électoral.
Le défenseur des intérêts de l’État soutient dans un communiqué que l’audience durant laquelle la décision judiciaire a été rendue ‘’s’est tenue dans des conditions indignes d’un procès équitable’’, car ‘’le juge n’a cessé […] de multiplier les violations de la loi’’.
L’UMS, elle, déclare avoir ‘’appris avec stupéfaction’’ la réaction de l’Agent judiciaire de l’État à cette décision et ‘’condamne vigoureusement les attaques […] visant un juge qui a rendu une décision dans le sens qu’il croit conforme à la loi’’.
‘’L’UMS savonne l’Agent judiciaire de l’État’’, titre Libération, le journal EnQuête s’intéressant aux ‘’révélations de l’audience houleuse’’, qui a eu lieu au tribunal de Ziguinchor.
‘’L’État du Sénégal a manqué le coche, ce jeudi, dans sa volonté de radier le leader de l’opposition des listes électorales et de l’empêcher de participer à la prochaine élection présidentielle. Après l’étape du tribunal de Ziguinchor, d’autres batailles judiciaires sont à venir, la Cour suprême étant au cœur du débat judiciaire’’, lit-on dans EnQuête.
Il fait allusion à la décision des avocats de l’État de faire appel de la décision rendue à Ziguinchor.
‘’Maldonne démocratique’’
L’info pense que ‘’si un juge qui donne raison à un opposant est célébré et porté en triomphe, c’est parce qu’il y a une maldonne démocratique’’.
‘’La décision de Ziguinchor peut bien être le début de quelque chose de bien pour la démocratie’’, commente le même journal.
Le Quotidien fait remarquer qu’il y a eu une ‘’controverse autour du verdict du juge Sabassy Faye’’, le magistrat ayant pris la décision d’annuler la radiation du maire de Ziguinchor et candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
L’As relève le ‘’corporatisme autour du juge Sabassy Faye’’. ‘’Il faut reconnaître que du côté de la magistrature, ça bouge dans le bon sens’’, note Vox Populi en citant le militant des droits de l’homme Alioune Tine.
‘’Le juge Sabassy Faye […] a eu le courage de ramer à contre-courant de sa tutelle, laquelle a radié l’opposant des listes électorales’’, lit-on dans L’Observateur, qui s’est intéressé au parcours et à la personnalité du magistrat.
Malgré la décision rendue à sa faveur, Ousmane Sonko est ‘’encore loin du bout du tunnel’’, fait observer WalfQuotidien.
‘’Il a remporté une bataille. Mais la route qui mène à la présidentielle est encore longue pour le leader de Pastef. Il sera difficile pour Ousmane Sonko de sortir indemne des griffes de la justice’’, ajoute-t-il.
Le match de football Sénégal-Cameroun de lundi, ‘’un test grandeur nature’’
Sud Quotidien pose la question de savoir s’il fallait ou pas nommer une personnalité indépendante à la tête du ministère de l’Intérieur en vue d’une bonne organisation de la prochaine élection présidentielle.
‘’C’est quasiment impossible pour un ministre de l’Intérieur d’influer sur la transparence des élections’’ au Sénégal, répond l’un des experts interrogés par le journal.
Selon lui, l’appartenance politique du ministre ne peut pas impacter le déroulement de l’élection et ses résultats. Le Soleil s’est intéressé aux ‘’cultures fourragères’’ et à l’élevage en milieu urbain.
‘’Le foin ne règne plus en maître dans l’alimentation du bétail. Dans les mangeoires, les cultures fourragères sont en train de gagner de plus en plus de place’’, constate-t-il.
‘’Même si le potentiel […] est énorme, des défis sont encore à relever’’ dans ce domaine, signale Le Soleil.
Stades évoque le match amical Sénégal-Cameroun prévu lundi à Lens, en France. ‘’Les Lions joueront […] contre un adversaire qu’ils retrouveront en phase de poules à la CAN en Côte d’Ivoire, en 2024’’, écrit Stades, estimant que ce sera ‘’un test grandeur nature’’.
UN CHAMBOULEMENT EN VUE
Prévue à 10 heures, cette session s’annonce tendue en raison des changements profonds attendus non seulement dans la composition du bureau de l’Assemblée nationale ...
L’Assemblée nationale procède, ce samedi 14 octobre, à l’ouverture de sa session ordinaire unique de l’année 2023-2024. Prévue à 10 heures, cette session s’annonce tendue du fait du chamboulement attendus non seulement dans la composition du bureau de l’Assemblée nationale mais aussi des différents groupes parlementaires.
Les députés de la 14e législature vont procéder ce samedi 14 octobre, à l’ouverture officielle de leur deuxième session unique de mandature. Prévue à 10 heures, cette session s’annonce tendue en raison des changements profonds attendus non seulement dans la composition du bureau de l’Assemblée nationale mais aussi des différents groupes parlementaires.
En effet, avec les chamboulements actuels de l’espace politique du fait de la crise de candidature qui a touché toutes les coalitions représentées au niveau de cette institution parlementaire, plusieurs changements sont attendus.
Au sein du groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (Bby), la nomination dans le nouveau gouvernement de l’ancien président Oumar Youm et de l’inamovible questeur, Daoudia Dia, laisse des places à pourvoir qui pourraient alimenter des appétits. A cette nouvelle donne s’ajoutent les turbulences internes alimentées par la désignation de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar en 2024. Car, avec le maintien de la candidature de certains responsables membres fondateurs du parti au pouvoir dont Mohamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Mboye Diao, il ne sera pas étonnant de voir des députés de la majorité actuelle se démarquer de la position officielle de leur mentor, le président Macky Sall.
Par ailleurs, dans un souci d’avoir la mainmise sur cette équipe parlementaire, l’actuel candidat de la majorité pourrait également demander à apporter quelques changements dans la liste des candidats aux différents postes pour y mettre ses hommes de confiance. Les deux groupes de l’opposition parlementaire : Yewwi Askan Wi et « Wallu » sont également sous la menace d’une scission.
Avec un bloc de 56 députés dont 6 membres dans le bureau sortant de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de la coalition Yewwi askan wi pourrait connaitre une dislocation si un compromis n’est pas trouvé, suite au différend qui oppose avec la plateforme Taxawu Dakar de Khalifa Ababacar Sall. Un différend né de la décision de l’ancien maire de Dakar de participer au dernier dialogue politique.
Le groupe parlementaire « Wallu » n’est pas logée à meilleure enseigne avec la tension sourde née de la candidature à la présidentielle de Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, par ailleurs 7e vice-président de l’Assemblée nationale, élu sous la bannière élu « Wallu Sénégal » lors des dernières législatives.
A cette équation du leader du mouvement Tekki pourrait s’ajouter celle de l’actuel vice-président du groupe parlementaire de Wallu, Serigne Abdou Bara Dolly. Le leader du mouvement « Nekkal fi Askan Wi », élu sous la bannière de l’inter coalition Yewwi-Wallu, a lui aussi déclaré sa candidature à cette élection présidentielle de février 2024. Ce qui pourrait créer des frictions au sein de Wallu ce samedi, à l’hémicycle.
LE SELECTIONNEUR DE LA GAMBIE PREVIENT LE SENEGAL ET LE CAMEROUN
Le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, a assuré que son équipe vendra chèrement sa peau, alors que les Scorpions sont tombés dans le très relevé groupe C à la CAN 2023, avec le Sénégal et le Cameroun comme adversaires.
Le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, a assuré que son équipe vendra chèrement sa peau, alors que les Scorpions sont tombés dans le très relevé groupe C à la CAN 2023, avec le Sénégal et le Cameroun comme adversaires.
Le ciel est visiblement tombé sur la tête des Scorpions, jeudi soir à Abidjan. La sélection gambienne a en effet hérité du Cameroun, du Sénégal et de la Guinée dans le groupe C, à la CAN 2023. Une poule considérée comme le plus relevé de ce premier tour, où les Lions Indomptables et leurs homologues de la Téranga, champions en titre, sont donnés pour favoris.
Interrogé sur les chances de ses poulains de sortir de ce marigot infesté de gros caïmans, le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, a assuré que les siens se battront jusqu’à la dernière goute de leur sang. « Oui, on est dans un groupe très difficile, groupe de mort avec le champion d’Afrique Sénégal. Ça va être un match spécial, derby Sénégal au début de la CAN pour les deux. Mais naturellement avec Cameroun, un grand pays de football qui a joué la demi-finale, lors de la dernière CAN, et aussi Guinée-Conakry qui a joué le deuxième tour à la dernière CAN« , a confié le technicien belge après le tirage au sort.« C’est un groupe très difficile. On a joué les quarts de finale, Il s’agit de quatre pays qui ont joué lors de la dernière CAN le second tour. C’est clairement que Sénégal et Cameroun sont les grands favoris, Guinée aussi fort, et nous sommes dedans, j’espèrerais un groupe plus facile. Mais, c’est la réalité, on va se préparer, et j’espère que tous les joueurs sont en forme, ils joueront beaucoup de matchs avec leur club, et on va se préparer très bien, mais c’est un groupe très très difficile pour nous», a-t-il ajouté.
Malgré ce niveau relevé, Tom Saintfield demeure tout de même ambitieux: « Oui, notre ambition est naturellement de rester un peu long temps là-bas, mais dans ce groupe, on va faire de toute façon pour qualifier pour le deuxième tour. Ça va être très difficile, mais c’est notre ambition, clairement». Pour rappel, la CAN 2023 aura lieu du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
LE CHOC DE LENS AURA BIEN LIEU
Match de préparation Sénégal - Cameroun. La Fédération sénégalaise de football confirmé ce vendredi, via un communiqué que le duel des Lions aura bien lieu ce lundi ( 19h GMT) au stade Bollaert de Lens
Suite au tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations effectué jeudi 12 octobre à Abidjan, qui a donné lieu à une poule commune, un petit doute s’était installé sur la faisabilité et la pertinence de la rencontre de préparation entre le Sénégal et le Cameroun. Mais la Fédérations sénégalaise de football confirmé ce vendredi, via un communiqué que le duel des Lions aura bien lieu ce lundi ( 19h GMT) au stade Bollaert de Lens.
Après le tirage au sort d la Can côte d’Ivoire 2023 effectué jeudi 12 octobre à Abidjan, le Sénégal et le Cameroun se sont donné rendez-vous dans la poule C pour les grands chocs de la compétition qui se joue du 13 janvier au 11 février en Côte d'Ivoire. Mais des interrogations n’ont pas aussitôt manqué sur la pertinence de maintenir ce gros test programmé prévu le 16 octobre à Lens.
En marge de la cérémonie, le président de la Fédération sénégalaise de football avait laissé planer l’éventualité d’un réaménagement. «Il y avait une probabilité qu'on soit dans le même groupe, on savait que c'était possible. Il fallait programmer des matchs. Et d'ailleurs, la Mauritanie et le Burkina Faso sont dans le même cas. Là, je sors juste du tirage. Je vais parler avec l'agence organisatrice du match ainsi que le président Samuel Eto'o, mon petit frère. Pour qu'on puisse voir quels aménagements faire. Mais, c'est vrai même au-delà d'une règlementation éventuelle, c'est déjà assez compliqué de jouer deux mois avant et de se retrouver dans la même poule », avait déclaré Augustin Senghor. Il n’ y a pas eu de place à la révision puisqu’ à travers son communiqué la Fédération sénégalaise de football a confirmé le maintien. Il faut noter que l’agence organisatrice de la rencontre avait déjà lancé la vente des billets de ce match et signé les contrats avec des annonceurs. Tout réaménagement participerait à compliquer davantage la situation.« Après concertation suite au tirage au sort, il a été décidé par toutes les parties prenantes que le match Sénégal-Cameroun du lundi 16 octobre 2023 à Lens est maintenu », peut-on lire dans le communiqué. Ce duel de « Lions » sera ainsi l’occasion pour les deux gros favoris de la compétition africaine de jauger leurs forces et leurs faiblesses.
À rappeler que les deux nations ne se sont plus affrontées depuis le quart de finale de la CAN 2017. C’était le Cameroun qui s’était imposé avant d’aller décrocher son cinquième trophée continental.
LES ENJEUX DE LA NOMINATION DE SIDIKI KABA AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
La nomination de Sidiki Kaba à la tête du ministère de l'Intérieur, à quelques mois de l’élection présidentielle du 25 février, est une preuve que « le président Sall est resté dans sa logique »
La nomination de Sidiki Kaba à la tête du ministère de l'Intérieur, à quelques mois de l’élection présidentielle du 25 février, est une preuve que « le président M. Sall est resté dans sa logique ». L’avis est de Ndiaga Sylla, expert électoral et président cabinet CEELECT et Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’Ong 3D. Réagissant sur le remplacement de Antoine Felix Diome par son camarade de parti à la tête de ce ministère chargé de la prochaine élection présidentielle, nonobstant la demande de l’opposition d’une personnalité neutre, les deux acteurs de la société civile ont toutefois tenu à rassurer qu’il est « quasiment impossible pour un ministre d’influer sur la transparence des élections ».
C’est désormais officiel, le président de la République Macky Sall passe outre la tradition républicaine consistant à nommer une personnalité neutre à la tête de l’organisation de l’élection présidentielle. Instauré depuis 2000 par le président Abdou Diouf et perpétué par son successeur, Me Abdoulaye Wade, en 2012, ce principe qui a valu au Sénégal ses deux alternances démocratiques au pouvoir, a été cependant récusé par l’actuel chef de l’Etat depuis son arrivée au pouvoir en mars 2012. En effet, depuis son élection à la présidence de la République, Macky Sall s’est toujours illustré par son refus catégorique de satisfaire la demande de l’opposition et de la société civile dans ce sens. « Je ne suis pas là pour satisfaire les désirs de quelques personnes. (...). C’est un faux-débat. J’ai toujours combattu ceux qui disent que le ministre de l’Intérieur ne doit pas être politique. Je ne prendrais pas un militaire pour en faire un ministre de l'Intérieur pour la simple raison que le système électoral sénégalais est un système transparent », avait-il martelé lors du Grand Entretien qu’il avait accordé à quelques journalistes en marge de son discours à la Nation du 31 décembre 2018.
Avec la nomination du nouveau gouvernement effectué le mercredi 11 octobre, le chef de l’Etat semble camper sur sa position de ne pas « satisfaire les désirs de quelques personnes ». En effet, avec le remplacement du magistrat Antoine Felix Diome réputé très proche du chef de l’Etat par Me Sidiki Kaba, responsable du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République ne fait conforter la démarcation de l’actuel chef de l’Etat par rapport à la tradition républicaine instaurée par ses prédécesseurs à la présidence de la République, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
Interpellé par Sud quotidien sur cette situation, Ndiaga Sylla, expert électoral et président cabinet CEELECT estime au sujet de cette nomination de Me Sidiki Kaba que le « président M. Sall est resté dans sa logique ». « La question de l'autorité chargée d'organiser les élections avait déjà fait l'objet de désaccord lors du dialogue politique. Le président M. Sall est resté dans sa logique. A cette étape du processus électoral, il ne serait pas indiqué de créer un nouveau ministère des Élections. Toutefois, une personnalité neutre à la tête du département en charge de l'organisation matérielle des élections aurait pu contribuer à restaurer la confiance et rassurer les acteurs ». Abondant dans le même sens, Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’Ong 3D, interrogé par nos confrères de la radio Sudfm tout en jugeant légitime la demande de nomination d’une personne indépendante pour organiser les élections de l’opposition a toutefois tenu à rassurer qu’il est « quasiment impossible pour un ministre d’influer sur la transparence des élections ». « L’opposition est légitimement en droit de réclamer la nomination d’une personne indépendante pour organiser les élections, soit en tant que ministre de l’intérieur ou à la limite, en tant que délégué chargé de l’organisation des élections. Mais, ma conviction est que quel que soit le statut de la personne qui est désignée pour diriger l’organisation des élections, il est quasiment impossible d’influer sur la transparence des élections pour un ministre ».
Par Alpha Amadou SY
L’AFRIQUE FRANCOPHONE ET LE MALENTENDU DÉMOCRATIQUE
Les peuples s’attendaient à l’amélioration qualitative de leurs conditions d’existence, alors que la démocratisation reste plutôt une panacée imposée par les bailleurs de fonds aux États africains, empêtrés dans le bourbier du totalitarisme politique
La démocratisation des espaces politiques de l’Afrique francophone avait soulevé d’immenses espoirs auprès des peuples africains. Tout laissait penser que, corrélativement à l’ouverture du grand chantier qu’est l’édification de l’État de droit, ils allaient, enfin, satisfaire leurs attentes ratées par l’accession à l’indépendance. Celles-ci étaient posées en termes de souveraineté nationale, de croissance économique et de redistribution équitable des ressources.
Le rêve était d’autant plus permis que la perspective de l’enterrement au premier plan des autoritarismes politiques était à la fois le gage de l’expression plurielle et la garantie de la satisfaction des droits essentiels, tels que formulés dans les nouvelles constitutions désormais estampillées républicaines.
Mais, une trentaine d’années après la sommation de la Baule, le désenchantement est devenu presque total, comme en atteste la nature des contradictions qui, présentement, structurent l’espace politique de l’Afrique francophone.
Édifiante, à ce sujet, est la trajectoire empruntée par le Mali au cours de ces trois dernières décennies.
Au lieu de revenir ici sur le cours tumultueux qui a prévalu au Mali depuis l’avènement du Général Amadou Toumani Touré, nous mettrons plutôt l’accent sur les espoirs suscités par l’élection de Ibrahima Boubacar Keita.
L’enthousiasme avec lequel les Maliens s’étaient rendus aux urnes, lors du premier scrutin post crise de 2013, laissait entrevoir l’ouverture de nouveaux horizons. Mais, l’escalade de la guerre du Nord conjuguée avec la récession économique et le bras de fer avec les forces coalisées dans le M5 et le Président en exercice offrirent aux militaires, comme par rituel, l’opportunité de revenir au Palais de Koulouba. Ainsi, en août 2020, Bah Ndaw s’est vu confier la transition, avant d’en être évincé par son vice-président, le Colonel Assimi Goïta.
En Guinée, le 5 septembre 2021 un détachement de l’Armée, dirigé par un membre des unités spéciales, Mamadi Doumbouya mit un terme au pouvoir dictatorial d’Alpha Condé. La junte au pouvoir justifiera son acte par « la situation sociopolitique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la, justice, le piétinement des droits des citoyens, la pauvreté et la corruption endémique ».
Comme une épidémie, le Burkina Faso vivra un coup d’Etat...à la malienne. En janvier 2022, le Président élu, Roch Marc Christian Kaboré, est renversé par Paul Henri Sandaogo Damiba, lequel sera destitué, au mois de septembre de la même année, par le jeune capitaine Ibrahima Traoré.
Le syndrome des coups d’État militaires franchira les frontières de ce pays pour faire du Niger son théâtre d’opération. Un coup de force avec toutes les apparences d’un coup de théâtre si l’on considère que Mahamadou Issoufou, le prédécesseur de Mohamed Bazoum, le Président renversé, avait posé un acte majeur donnant le sentiment que, au moins, au Niger, l’État de droit était profondément ancré. Alors que dans la sous-région la quête du troisième était la forfaiture républicaine la plus partagée, Mahamadou Issoufou s’en était proprement démarqué faisant, du coup, montre d’une lucidité politique et d’un esprit républicain dont l’exemplarité a été magnifiée ! Toutefois, sur toile de fond de multiples contradictions, la tentative de coup d’État, jugulée en 2015, puis en 2022, a fini par réussir en juillet 2023. La junte militaire porta, à la présidence de l’Exécutif nigérien, le Général Abdourahmane Tchiani, Commandant de la garde présidentielle.
Pratiquement, un mois après, jour pour jour, le nouveau syndrome de coup de force militaire déborda l’espace ouest- africain pour élire domicile au Gabon sur lequel a régné la dynastie des Bongo depuis 1967. Ainsi, le 30 aout, dans un contexte marqué par de fortes protestations contre la réélection de Aly Bongo, le Général Brice Oligui Nguema, lui aussi ancien Chef de la garde présidentielle, prit la tête de l’Exécutif gabonais.
Ces juntes militaires, une fois au pouvoir, rencontrent de sérieuses difficultés pour tenir leurs promesses faites à leurs concitoyens. Économiquement, les sanctions, qui leur sont appliquées par les organisations sous-régionales voire par la Communauté internationale, réduisent drastiquement leur marge de manœuvre. Au niveau politique, elles sont souvent vivement contestées par des partis politiques et des organisations de la société civile qui leur reprochent, en plus de suspendre les libertés publiques, de se presser lentement pour réunir les conditions de retour à l’ordre constitutionnel. Dans un pays comme le Mali, le M5 donne le sentiment que les militaires lui ont presque usurpé le pouvoir. Enfin, au Burkina Faso et au Mali, des voix regrettent le bilan sécuritaire mitigé, alors que les militaires avaient fait de l’anéantissement des djihadistes un de leurs objectifs principaux.
Les autres pays de l’espace africain francophone, pour être encore gouvernés par des civils, n’en sont pas, pour autant, des terres d’ancrage des principes républicains. Au Cameroun, tout comme au Congo, sous l’apparent immobilisme politique, des contradictions grosses de tous les dangers couvent. Notamment, le pays d’Ahidjo, qui, en plus d’être confronté à la crise anglophone, est interpellé sur la délicate équation de l’après Paul Biya, avec la rumeur de faire monter au Sommet son fils, Frank Biya.
Au Tchad, au lendemain de l’intronisation de Mahamat Idriss Deby, à la suite du décès de son père, en avril 2021, la question de la stabilité du pouvoir demeure à l’ordre du jour. Les manœuvres pour la pacification de l’espace politique sont compromises par les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) et la dynamique contestataire portée par les Transformateurs sous la direction de Succès Masra.
Même un pays comme le Sénégal, pendant longtemps crédité du statut flatteur de vitrine de la démocratie en Afrique, n’est pas épargné par les zones de turbulence. Le Président Macky Sall, après avoir réitéré à maintes reprises son engagement à s’en limiter à deux mandats, avait fini par servir à ses compatriotes un flou artistique par son « ni oui ni non ». Si on ignore quel désordre aurait résulté d’une déclaration " prématurée" de sa renonciation au troisième mandat on sait, en revanche, que son teaming choisi pour annoncer son attachement au code d’honneur a exposé le pays à pas mal de périls.
Des violences d’une rare intensité avec mort d’hommes, accompagnées de pillages et d’actes de vandalisme de sites du savoir, avaient, à partir de 2021, infecté le quotidien des Sénégalais. Présentement, l’embastillement de Mr Ousmane Sonko, suivi de la dissolution de son parti, au terme d’un processus rocambolesque et la nature des contradictions qui structurent les rapports entre la F24 (coalition de partis politiques, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes) et la mouvance présidentielle témoignent de l’état grippal du système politique sénégalais.
En tout état de cause, la situation asphyxiante, qui prévaut dans l’espace de l’Afrique francophone, atteste du fait que, pas plus que les drastiques Politiques d’Ajustement Structurel, la démocratisation n’a pas mis un terme au mal-être des Africains. Et les peuples sont d’autant plus déroutés que les bailleurs de fonds ne se focalisent que sur le taux de croissance, au moment où la paupérisation se développe de manière vertigineuse. Le malentendu découle du fait que les peuples africains s’attendaient à l’amélioration qualitative de leurs conditions d’existence, alors que la démocratisation reste plutôt une panacée imposée par les bailleurs de fonds aux États africains, empêtrés dans le bourbier du totalitarisme politique et de la gabegie économique.
Par une approche fortement imprégnée de l’ultralibéralisme, Paris avait érigé l’instauration de l’État de droit en conditionnalité. Mais, cette stratégie s’est avérée progressivement anachronique dans un contexte où la complexité de la mondialisation permet de trouver des partenaires qui ont fait du formalisme démocratique le cadet de leur souci. Avec cette nouvelle donne, s’amorce une reconfiguration qui emporte le pré carré français.
Il est révélateur, à ce sujet, que des coups d’État ont été perpétrés au nez et à la barbe des Français. Bien plus, ces coups de force ont été accompagnés par de virulentes manifestations d’hostilité contre l’ancienne puissance coloniale, avec parfois - signe des temps- des drapeaux russes ! Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les militaires français ont été mis en demeure de plier armes et bagages.
Il se laisse à voir que le mal-être des Africains persiste. Toutefois, au regard des capacités de résilience dont les peuples ont toujours fait montre, l’espoir est permis. Aussi revient-il aux élites africaines de bien se garder de jeter le bébé avec l’eau du bain. Il leur incombe de repenser le projet démocratique en le délestant de la perspective néolibérale qui a, jusqu’ici, présidé à sa tentative de greffage en Afrique francophone. Sous ce rapport, leur mission est de favoriser l’émergence d’une véritable citoyenneté dont la vertu est de donner de la vitalité à l’État de droit et d’insuffler l’âme républicaine aux institutions.
Auteur, entre autres, de L’espace politique de l’Afrique francophone, en question (25 ans après le Sommet de la Baule), Paris, édition L’harmattan, 2017.