EXCLUSIF SENEPLUS - Sonko empêché d’accéder aux repas domestiques venant de son foyer. Il n’a jamais été dans une logique suicidaire. L’aliénation culturelle restera l’ennemi à abattre pour des générations à venir - ENTRETIEN AVEC JACQUES HABIB SY
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 18/08/2023
Jacques Habib Sy, Conseiller du Cabinet d’Ousmane Sonko du parti Pastef-Les Patriotes, évoque l’état de santé préoccupant de l’opposant suite à sa grève de la faim, ainsi que des motivations de cette action.
L’ancien patron de Transparency international met en lumière les multiples pressions subies par Sonko, y compris des attaques politiques et judiciaires, et souligne les enjeux liés à sa détention.
Il aborde les conséquences de cette situation sur la dynamique politique au Sénégal, l’importance de la démocratie et le rôle du mouvement Pastef dans ce contexte. Enfin, il affirme que malgré les défis, le Pastef reste résolu à la victoire d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de février 2024.
SenePlus : Quel est l'état de santé actuel d'Ousmane Sonko suite à sa grève de la faim ? Y a-t-il des complications que le public devrait connaître ?
Jacques Habib Sy : Malgré l’héroïsme exceptionnel dont est empreinte la résistance menée par Ousmane Sonko depuis 20 jours, on peut tenir que son pronostic vital bien qu’encore non engagé à ma connaissance au moment où je vous parle (i.e., 17 août, 15 :38, heure de Dakar), reste préoccupant.
La cote d’alerte reste inquiétante si l’on considère que le maintien en l’état des fonctions vitales d’un individu soumis à une diète totale pendant une longue période, peut évoluer dans les marges de l’aléatoire et d’un ensemble de pathologies difficiles à cerner en période de stress aigu.
Je me vois donc objectivement obligé de reconnaître la gravité de la situation d’incarcération non seulement brutale et arbitraire mais aussi inhumaine dans laquelle le président Macky Sall a décidé de maintenir Ousmane Sonko. Ce constat a déjà été fait par son équipe d’émérite avocats. Je voudrais y ajouter que cette situation pourrait s’apparenter, si l’on n’y prend garde, à une entreprise acharnée d’affaiblissement de l’opposant principal au régime finissant de Macky Sall.
C’est en cela que la détention du président Ousmane Sonko relève fondamentalement de ses droits humains et de l’humanisme qui doit caractériser toute décision de justice de l’État de droit.
Je mets donc en garde le président Macky Sall et sa garde ministérielle et judiciaire rapprochée contre les risques réels d’instabilité et de vulnérabilité qu’entrainerait une dégradation de la situation actuelle.
Peut-on connaître les raisons profondes qui ont poussé Ousmane Sonko à entamer cette grève de la faim et quelle est la finalité espérée ?
En un mot, il y a eu une chaine de décisions arbitraires, de harcèlements politiques et judiciaires, une sorte de monstre de Lockness par laquelle Ousmane Sonko a été empêché d’exercer ses droits constitutionnels les plus élémentaires de réunion, de mobilisation légale de fonds politiques, de manifestations publiques, de fonctionnement de son parti et même de la coalition à laquelle il appartient et qu’il a animé avec brio, etc. On a concocté une vulgaire histoire de mœurs qui a entrainé l’assassinat, par balles, de plus de 60 victimes, toutes à la fleur de l’âge. On a même tenté d’attenter à sa vie par deux fois au moins en usant de méthodes extrêmement musclées pour l’amener de force au tribunal par un itinéraire imposé, et, une autre fois, en cassant les vitres de son véhicule pour l’en extirper de force et le maintenir en résidence surveillée selon un régime d’isolement complet pendant plus de deux mois. C’est donc dire qu’il a même été parfois poussé dans les cordes (à travers les attaques sournoises contre sa famille, ses enfants, sa propre mère et ses gardes du corps). Malgré la multiplicité de ces attaques, Ousmane Sonko a fait preuve d’une résilience admirable tant est grande son intelligence politique. C’est cette aura qui caractérise sa témérité et son courage politiques qui font qu’il est le symbole vivant, presque mythique, d’une guérilla « antisystème » en laquelle les jeunes se sont reconnus dès ses premières sorties de terrain. C’est une espérance sans bornes, presque phénoménale, protégée par des millions de supporters et de militants de Pastef-Les Patriotes, qu’il a su protéger et démultiplier. C’est cette menace qu’il symbolise qui a fait trembler ses adversaires politiques qui se sont transformés progressivement en ennemis implacables.
Lorsqu’Ousmane Sonko a été arrêté le 28 juillet dernier, il observait sa diète habituelle mais au moment de couper le jeûne, on ne lui aurait pas permis d’accéder aux repas domestiques venant de son foyer familial si bien qu’il a été contraint de ne plus se nourrir pour protéger son intégrité physique et anatomique. Il y a eu plusieurs prisonniers politiques qui ont eu recours à la grève de la faim pour faire valoir leurs droits une fois incarcérés mais on a toujours fini par respecter leurs vœux de n’être nourris que par les leurs. Le cas d’Ousmane Sonko a été l’exception et a conduit à la situation dramatique qui lui est imposée, répétons-le. De plus, n’oublions pas que 1 062 prisonniers « politiques » (c’est-à-dire incarcérés à un titre ou un autre dans le cadre de motifs liés à des évènements politiques), la plupart des membres ou sympathisants de Pastef, sont encore dans les liens de la détention sans jugement pour la plupart et ont décidé, pour certains, pour protester contre leur emprisonnement massif d’observer une grève de la faim selon des modalités différenciées.
Ousmane Sonko n’est donc pas et n’a jamais été dans une logique suicidaire pour ce qui concerne la grève de la faim. Bien au contraire. Il a été entrainé à son corps défendant dans une spirale de violence instruite par le président Macky Sall, ses ministres de souveraineté et ses obligés.
La finalité de la position de principe défendue par Ousmane Sonko est d’aboutir à sa libération et celle de tous les détenus arbitraires, de faire observer la tenue d’élections libres, inclusives et transparentes et de veiller à la rectitude morale et politique de l’État issu de la présidentielle de 2024.
Il semble y avoir une confusion au niveau de la communication autour de cette grève de la faim. Certains dans son entourage, notamment au niveau familial, laissent croire qu’il s’agit juste d’un rejet de la nourriture qui lui est proposée par l’administration pénitentiaire, tandis que d’autres parlent de « diète ». Comment expliquer cette cacophonie sur une question aussi sérieuse ?
La cacophonie, si on peut la caractériser comme telle, vient du traitement réservé par une partie de la presse aux informations venant du cercle restreint de tous ceux qui, à un titre ou un autre, ont gravité autour de l’entourage de Sonko. Les éclaircissements que je vous ai apportés en toute bonne foi sont ceux dont je dispose à ce jour. Il n’y a donc aucune velléité d’induire qui que ce soit en erreur. Le président Ousmane Sonko s’y serait de toute façon opposé en premier, lui qui est adepte de la vérité et de la transparence en toute circonstance.
Des grèves de la faim prolongées peuvent avoir des conséquences graves sur les organes vitaux. Y a-t-il des inquiétudes médicales spécifiques concernant Ousmane Sonko à l'heure actuelle ?
Oui et j’ai essayé de les articuler au mieux que j’ai pu. Il y a beaucoup de souci à se faire et le peuple sénégalais est très inquiet.
Quelles répercussions l'arrestation et la grève de la faim de M. Sonko ont-elles sur la dynamique politique du Sénégal et sur le mouvement Pastef en particulier ?
La position intangible de Pastef est que son candidat à la présidentielle de février 2024 est Ousmane Sonko. L’avenir départagera ceux qui doutent de l’avenir présidentiel de notre candidat de ceux qui tiennent, et j’en suis parmi des milliers d’autres, que l’étoile scintillante d’Ousmane Sonko continuera pour longtemps encore de briller avec éclat sur notre cher pays.
Nombreux sont ceux qui estiment que la démocratie est menacée au Sénégal. Certains considèrent même qu’elle est littéralement en péril. Partagez-vous cette vue et, si oui, comment cela se manifeste-t-il concrètement selon vous ?
Même si elle se porte mal en ce moment sous les coups de boutoir de ses ennemis intérieur et extérieur, la démocratie triomphera des dérives du libéralisme local et global ainsi que des dérives inhérentes aux luttes sociales internes, aux luttes de classe, aux luttes contre l’hégémonisme et l’impérialisme quels que soient les atours dont elle se parera maintenant et demain. Il faudra prêter une attention accrue aux aspects de la culture dominante qui peuvent être un frein au progrès social entendu au sens d’Amilcar Cabral et de Cheikh Anta Diop. L’aliénation culturelle restera l’ennemi à abattre pour de longues générations à venir. Je suis persuadé que nous en viendrons à bout.
La démocratie d’essence nationale, démocratique et populaire restera dans un premier temps la boussole, l’Etoile du Nord qui nous guidera dans le long cours. Mais nos obligations panafricanistes liées à nos ambitions non seulement souverainistes mais aussi d’unité de nos forces de progrès, de construction de nos forces productives, d’élévation de notre niveau de production et d’approfondissement de nos rapports de production resteront les pierres angulaires de notre avenir en tant que nation et groupe de nations prêtes à basculer « sur la pente de leur destin fédéral », pour paraphraser notre regretté Cheikh Anta Diop. Il ne s’agira pas non plus de discourir sans fin sur la pensée de Cheikh Anta Diop ou celle de tout autre géant de la pensée africaine ou mondiale. Il nous faudra faire avancer la culture, la recherche dans tous les domaines et nous armer de patience et d’humilité devant les vastes étendues des connaissances à défricher. Il faudra lutter parce ce que c’est dans la lutte que se tisse et se construit l’avenir des nations et des peuples.
Comment expliquez-vous que les manifestations populaires au Sénégal entraînent régulièrement des décès ? Et quelle est la position du mouvement Pastef à ce sujet ?
La violence d’État est seule responsable des tueries en série opérées contre nos jeunes manifestants, des disparitions subites de personnes mortes dans des circonstances atroces encore inexpliquées et des bastonnades de manifestants sans parler de leur embastillement dans des proportions jamais égalées au cours de notre histoire politique récente. Pastef s’est toujours posé en bouclier et en paravent contre les pratiques liberticides et anti-démocratiques en cours.
Nous estimons que tôt ou tard les coupables de tous ces crimes seront punis par la loi et les traités internationaux. Les crimes perpétrés contre notre peuple et dont certains sont des crimes imprescriptibles seront punis en tant que tel et leurs auteurs poursuivis et sévèrement châtiés.
Pastef est la seule entité d’opposition qui consacre des sommes significatives à l’assistance aux blessés, aux grands blessés et aux familles de morts occasionnées par la brutalité du régime sortant. Nous rendons régulièrement visite à ces victimes innocentes en essayent de leur apporter le réconfort à notre portée et selon nos moyens. Nous en sommes fiers et continuerons de faire appel à nos bonnes volontés pour soulager les nombreuses victimes du régime de monsieur Macky Sall.
Certains de nos militants ont été tués dans des circonstances innommables. Nous ne les oublions pas et continuerons de les honorer tout en prenant date avec les familles des victimes pour faire enquêter de façon impartiale et dans la transparence sur toutes ces morts encore inexpliquées et sur lesquelles monsieur Macky Sall a refusé d’ouvrir des enquêtes impartiales.
Face à la situation politique actuelle, comment le mouvement politique de Pastef envisage-t-il l’élection présidentielle de février 2024 ? Avez-vous des stratégies alternatives ou des candidats potentiels en réserve ?
L’élection présidentielle de février 2024 sera gagnée, d’une façon ou d’une autre, par Pastef et ses électeurs. Personne n’y pourra rien et je crois que le président Ousmane Sonko s’est largement exprimé sur cette question. Ousmane Sonko est dans le cœur des électeurs et il est trop tard pour espérer pouvoir l’en sortir. Quant aux stratégies alternatives en matière électorale, elles sont toujours le fruit de circonstances sociales et historiques particulières. L’avenir nous édifiera. Pour ce qui concerne les candidatures potentielles en réserve, elles sont innombrables et inexhaustibles dans la population sénégalaise. Mais seul l’élu du peuple et des multitudes déshéritées, Ousmane Sonko, sera porté à la magistrature suprême.
LE SENEGAL NE DOIT PAS LAISSER MOURIR SA DEMOCRATIE
En grève de la faim depuis son placement sous mandat de dépôt, le leader du PASTEF a été admis en réanimation. Une situation qui suscite l’indignation de son parti mais également celle de Jean-Luc Melenchon.
En grève de la faim depuis son placement sous mandat de dépôt, le leader du PASTEF a été admis en réanimation. Une situation qui suscite l’indignation de son parti mais également celle de Jean-Luc Melenchon.
Sur son compte Twitter, le leader de la France Insoumise qui personnifie la démocratie sénégalaise, estime que celle-ci ne doit pas mourir. « Ousmane SONKO admis en réanimation. Le Sénégal ne doit pas laisser mourir sa démocratie », écrit-il.
A noter que la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a confirmé, ce jeudi 17 août, l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire de Bassirou Diomaye FAYE et Pape Abdoulaye TOURE qui reste en prison malgré l’état de santé de ce dernier.
SANS MESURES, LA MER CONTINUERA MALHEUREUSEMENT D’ETRE UN CIMETIERE POUR UNE PARTIE DE LA JEUNESSE
Les secouristes sénégalais repêchent les corps de victimes à la suite d'un naufrage de pirogue transportant des candidats à l'émigration, survenu lundi 24 juillet 2023 au large de Dakar
Les secouristes sénégalais repêchent les corps de victimes à la suite d'un naufrage de pirogue transportant des candidats à l'émigration, survenu lundi 24 juillet 2023 au large de Dakar
La pirogue avait quitté Fass Boye, au nord de Dakar, le 10 juillet avec une centaine de personnes à son bord. Ils étaient tous des Sénégalais à l’exception d’un Bissau-Guinéen. L’embarcation était portée disparue et a finalement été retrouvée lundi au large de l’archipel du Cap-Vert. Le Cap-Vert se trouve sur la route vers les Canaries, la destination la plus fréquente des candidats à l’émigration.
Parmi les passagers, 63 personnes sont décédées selon l’OIM, et 38 rescapées, dont 4 enfants. Fass Boye, le village de pêcheurs d’où est partie la pirogue, est en deuil. Beaucoup de passagers venaient de cette localité et les familles cherchent des nouvelles de leurs proches.
Mercredi, des groupes de jeunes ont laissé éclater leur colère en s’en prenant à des bâtiments publics. Ils reprochent aux autorités sénégalaises de ne rien avoir fait pour secourir le bateau, pointe notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois. Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a assuré œuvrer au rapatriement de ses ressortissants « dans les meilleurs délais ».
Alexandre Guibert Lette, directeur exécutif de Teranga Lab – une association citoyenne spécialisée sur les questions de changement climatique et ses conséquences sur la pêche locale – appelle les autorités à prendre des mesures immédiates face à la multiplication de ces naufrages.
RFI : Quelles sont les raisons qui ont poussé ces personnes à tenter cette traversée et finalement à perdre la vie ?
Alexandre Guibert Lette : On peut bel et bien mettre en cause les effets [du changement climatique, NDLR] sur le secteur de la pêche, secteur qui est très important. Durant ces dernières années, énormément de pêcheurs ont dû laisser leur activité pour tenter le voyage périlleux vers l’Europe, tout simplement parce que la mer n’est plus poissonneuse. Ces départs deviennent fréquents. Ça commence à être une hécatombe et il est temps de mettre cette actualité macabre au devant de l’actualité nationale.
Qu’est-ce que dit cette tragédie de la situation de l’émigration au Sénégal ?
La vie coûte extrêmement cher. Les choses sont de plus en plus difficiles. Énormément de jeunes ne se retrouvent plus dans le projet de l’État, ce qui fait qu’il n’y a pas d’autre solution que de prendre le large. S’il n’y a pas réellement de politique en faveur de la jeunesse pour améliorer la situation de ces jeunes-là, la mer continuera malheureusement d’être un cimetière pour une bonne partie de la jeunesse africaine.
Que pensez-vous de la nouvelle stratégie nationale contre l'émigration irrégulière annoncée par le gouvernement sénégalais ?
Pour le moment, cette nouvelle stratégie n’est pas opérante. Il y a une semaine de cela, un bateau de migrants a été accosté par la police. Il y a eu un drame malheureux, puisque la police aurait tiré. Il y a eu un mort. Je ne pense pas que cette stratégie puisse être vraiment opérante. Il faut prendre le temps de discuter avec les communautés, renforcer les moyens de sensibilisations et trouver des alternatives durables pour les pêcheurs et les communautés qui sont impactées aujourd’hui par les questions de réchauffement climatique et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, à cause de la cherté de la vie. Le Sénégal, c’est plus de 700 km de côtes Atlantique. On ne peut pas poster à chaque kilomètre un policier, ce n’est pas possible.
Quelles sont vos demandes pour améliorer la situation ?
Le Sénégal se dirige dans six mois vers une élection présidentielle, on a hâte de voir ce sujet-là cristalliser l’attention des décideurs. Ce que l’on lance comme appel aujourd’hui aux autorités, c’est une réelle prise en charge de cette problématique. Il est temps que l’État du Sénégal, à commencer par le président de la République, Macky Sall, prenne des mesures fortes pour endiguer ce phénomène.
LA DIVA COUMBA GAWLO SECK SANS TABOU
Après, Oumar Pène, Wally Ballago Seck, entre autres, Boubacar Diallo alias Dj Boub’S a déroulé le tapis rouge dans la magnifique suite de l’hôtel Radisson Blues de Dakar pour un entretien exclusif avec la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo.
Après, Oumar Pène, Wally Ballago Seck, entre autres, Boubacar Diallo alias Dj Boub’S a déroulé le tapis rouge dans la magnifique suite de l’hôtel Radisson Blues de Dakar pour un entretien exclusif avec la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo.
C’est une artiste multidimensionnelle, double disque d’or et double disque de platine, qui est revenue, sans tabous, sur sa vie, sa carrière, sa maladie, son retour triomphal sur la scène musicale sénégalaise.
Face à l’animateur, l’auteure de « Sant rek », une chanson sortie il y a quelques semaines qui a déjà dépassé le million de vues, est également revenue sur la dimension de l’art, des témoignages et des confidences qui ont fait couler des larmes. Bref, l’intégralité de l’interview sera diffusée sur toutes les plateformes du groupe Emedia-Invest et dans Bes bi, ce samedi. À suivre.
L’ÉPOUSE DU GENDARME DIDIER BADJI ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM
L’épouse de l’adjudant-chef Didier Badji, en service à l’Inspection générale d’État (Ige), a décidé d’entamer une grève de la faim. “J’ai écrit jusqu’au Commandant de la gendarmerie nationale. Je n’ai reçu aucune réponse.
L’épouse de l’adjudant-chef Didier Badji, en service à l’Inspection générale d’État (Ige), a décidé d’entamer une grève de la faim. “J’ai écrit jusqu’au Commandant de la gendarmerie nationale. Je n’ai reçu aucune réponse. Je dis ça suffit”, fulmine-t-elle, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle exige la lumière plus d’un an après la mystérieuse disparition de son époux.
L’affaire a marqué l’année 2022. L’Adjudant-chef Didier Badji en service en l’Inspection Générale d’État (Ige) et le Sergent Fulbert Sambou, de la Direction des Renseignements militaires n’ont plus fait signe de vie depuis la soirée du samedi 19 novembre. Dans un communiqué daté du 21 novembre, le Parquet signalait que la géolocalisation des appareils des disparus a permis de les situer consécutivement au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel où ont été retrouvés par ailleurs un filet de pêche tendu, des restes d’appât de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux susnommés. Tout en indiquant que des recherches ont été enclenchées.
Le corps de Fulbert Sambou sera identifié, quatre jours plus tard, après le repêchage le 23 novembre, d’un corps sans vie aux larges des côtes sénégalaises avant son inhumation le 30 novembre.
Le maître des poursuites renseignait qu’”aucun signe traumatique ou de traces de violences n’ont pu être décelés sur le corps.” Mais, “l’état de décomposition avancée ne permettait pas d’établir les causes du décès », avait-il conclu, arguant que les investigations se poursuivent concernant l’Adjudant Didier Badji.
Selon son épouse, le Procureur a oublié le dossier.
GREVE DE LA FAIM, TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR SES EFFETS SUR LA SANTÉ
Depuis un certain temps des détenus dans les prisons sénégalaises utilisent la grève de la faim comme moyen de résistance pour réclamer leur droit. C’est dans ce cadre que le leader de l'ex parti Pastef a entamé une grève de la faim pour sa libération.
Depuis un certain temps des détenus dans les prisons sénégalaises utilisent la grève de la faim comme moyen de résistance pour réclamer leur droit. C’est dans ce cadre que le leader du désormais ex parti Pastef a entamé depuis plus de 15 jours une grève de la faim pour exiger sa libération. Actuellement en détention à la prison de Sébikotane, l’état de santé de Ousmane Sonko se détériore. Du moins c’est ce que renseignent ses avocats et certains membres de la société civile. Pire, un membre de la cellule de communication de l’ex Pastef a annoncé sur les réseaux sociaux l’admission de son leader (Ousmane Sonko, ndlr), en réanimation.
Il faut dire que la grève de la faim, moyen de résistance ou de pression pacifique, est considéré comme l’un des outils et méthodes les plus dangereux utilisés en signe de protestation, et pendant cette période de grève de la faim, la personne refuse de manger tout type de nourriture, dans le but d’atteindre ses objectifs.
C’est sur ces entrefaites que nous nous sommes intéressés sur l’effet d’une grève de la faim sur la santé. La Fondation des droits de l’homme a confirmé que le but de la grève de la faim n’est jamais la mort, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a aucune possibilité de mort à cause de la grève. Bien sûr, une grève de la faim affecterait le corps de manière négative et significative, et c’est généralement le dernier moyen auquel une personne recourt, car elle a de nombreux effets négatifs sur la santé, alors quel est cet effet et que se passe-t-il dans le corps pendant une grève de la faim ? Pour répondre à cette interrogation, notre source révèle que : « l’effet d’une grève de la faim sur la santé dépend principalement de la durée pendant laquelle une personne s’engage dans la grève de la faim, et selon le site Web "Medical Web", l’effet est le suivant : 3 semaines après la grève : hallucinations et démence survienenent, suite à l’apparition de lésions cérébrales. Après 4 semaines de grève : les cellules musculaires sont détruites, du fait de la consommation de protéines sous forme d’énergie dans l’organisme après l’achèvement des réserves de graisse. Les os s’affaiblissent après environ quatre semaines, en raison de l’exploitation de toutes les réserves de glycogène dans les muscles et de la transition vers la protéine elle-même. Après 4 à 5 semaines de grève de la faim : la possibilité de dommages permanents au cerveau, car le cerveau se nourrit de glucose, qui n’est pas présent actuellement, en plus du manque de minéraux nécessaires au fonctionnement des nerfs et des graisses nécessaires à la transmission de neuropathie. Ainsi que des dommages permanents aux organes internes du corps, dus au manque d’énergie, de glucose et de minéraux nécessaires au fonctionnement des organes, et le corps a exploité toutes les graisses et décomposé les molécules de protéines pour les utiliser comme énergie source. Le décès peut survenir à tout moment selon l’agent de santé de la personne en grève de la faim ».
A la question de savoir quelles étapes le corps traverse-t-il lors d’une grève de la faim ? Notre source de rétorquer : « notre corps a besoin d’un certain nombre de calories quotidiennes pour le fonctionnement des organes, du cerveau, du rythme cardiaque, et d’autres choses, et en l’absence de ces calories, le corps essaie de recourir à une autre source d’énergie, qui est la graisse, mais parce que le glucose n’entre pas dans le corps, le corps entre dans un état appelé corps cétonique excessif, et cette condition se produit plusieurs jours après l’entrée en grève.
Au fil du temps, l’état de santé s’aggrave, car le poids de la personne en grève de la faim diminue considérablement et la peau se rétrécit avec l’apparition de fissures et de taches rouges. Les cheveux et les ongles commencent également à se casser, et cela est le résultat d’un manque de protéines et de zinc dans le corps.
La personne souffre également de diarrhée aiguë, car le système digestif ne fonctionne pas aussi efficacement que d’habitude, et la personne perd également beaucoup de liquides et de minéraux au cours de ce processus.
Dans le cas où la grève de la faim se poursuit pendant une longue période et que la situation de santé se détériore considérablement, la vie de la personne est en danger réel et la mort.
Le gréviste de la faim peut souffrir d’effets à long terme sur sa santé, notamment en cas de dommages au cerveau ou aux organes internes du corps ».
Pour finir, après la grève de la faim, il est conseillé à la personne de commencer à manger progressivement et commence souvent par une alimentation intraveineuse. Si le gréviste de la faim mange un gros repas de nourriture soudainement et d’un coup, il met sa vie en danger en raison du manque d’enzymes digestives dans le corps.