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24 mai 2025
«LA RECONSTRUCTION DE L’HOPITAL LE DANTEC EST UN SCANDALE HUMANITAIRE»
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Les travailleurs de l’hôpital le Dantec ont fait face à la presse hier pour dénoncer les difficultés qu’ils vivent après la démolition de l’hôpital pour être reconstruite. Venu soutenir les travailleurs, le député Guy Marius Sagna estime que la reconstruction de l’hôpital est un scandale humanitaire.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Selon lui, la reconstruction de l'hôpital Aristide le Dantec est un scandale foncier car le Président Macky Sall a privilégié l'option suspectée de vendre une partie de l'assiette foncière de l'hôpital pour sa reconstruction alors que d'autres options moins coûteuses étaient proposées par des Sénégalais. « Cette reconstruction est un scandale humanitaire car des malades du cancer, des insuffisants rénaux ont souffert - s'ils ne sont pas morts - de cette fermeture de l'hôpital Aristide Le Dantec», indique le parlementaire.
A l’en croire, ce projet est un scandale social car le gouvernement de Macky Sall s'était engagé à continuer à payer les salaires des travailleurs, leurs primes et motivations. «Les salaires sont payés mais pas les primes ni les motivations. Or des travailleurs avaient par exemple des prêts à payer auprès de banques ou des projets qui sont tombés à l'eau du fait de l’État », regrette-t-il. «Les prestataires qui devaient être recrutés par l'État ne le sont toujours pas », souligne le député. Le député Guy Marius Sagna souligne aussi que les travaux de l'hôpital Aristide Le Dantec sont prévus pour être terminés le 31 décembre 2023. Les travaux en sont encore au niveau des souterrains.
Fort de cette situation, le député compte saisir le gouvernement à travers une question écrite. Non sans réclamer la libération d’Abdoulaye Dione en prison depuis un an. «C’est lui qui a fait connaître aux Sénégalais ces scandales et qui est en prison depuis un an. Libérez ElHadj Abdoulaye Dione. Sa place est auprès de ses patients, de sa famille et de ses camarades», clame-t-il. Pour rappel, l'hôpital Aristide Le Dantec a été fermé depuis le 14 août 2022 pour être reconstruit et réceptionné le 31 décembre 2023.
VERS LA BAISSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE AU SENEGAL
D’un coût global de 230 milliards de FCFA et entièrement financé par des privés nationaux regroupés en consortium, le projet West African Energy prend forme. En atteste la réception de deux turbines de 120 mégawatts par le directeur général de Senelec
Dans le cadre de la réalisation de la centrale à 300 MW de West africa Energy (WaE) du cap des Biches, le directeur général de la Senelec, Pape Mademba Bitèye, a procédé hier, avec le directeur général du port, à la réception des premiers ouvrages de ce projet de 230 milliards de FCFA initié par des Sénégalais. Deux turbines de 120 mégawatts chacune qui représentent 25% de production électronique vont être injectées dans le réseau, au grand bonheur des populations.
D’un coût global de 230 milliards de FCFA et entièrement financé par des privés nationaux regroupés en consortium, le projet West African Energy prend forme. En atteste la réception hier de deux turbines de 120 mégawatts par le directeur général de la Senelec. Il s’agit de machines à gaz ayant la possibilité de fonctionner à un combustible liquide de secours au cas où le gaz ne serait pas disponible. Dotée d’un générateur (lieu où se passe la combustion) qui sera accouplé à la turbine, l’énergie mécanique produite par la machine est transférée à l'alternateur qui est chargé de la transformer en énergie électrique qui sera renvoyée dans le réseau de Senelec. Au total c’est 25% de production électronique qui permettront de baisser le coût du prix de l’électricité, selon le directeur général de la SENELEC.
Pape Demba Bitèye qui annonce l’injection des mégawatts dans le réseau de la SENELEC d’ici la fin de l'année, indique que cela va améliorer la production d'électricité. Il révèle que le Sénégal a franchi un grand pas dans la baisse du tarif de l'électricité. «C'est un processus que nous avons entamé il y a quelques années, notamment avec le processus de la disponibilité de l'électricité. Car la baisse du prix de l’électricité nécessite d’abord des machines performantes et efficaces qui respectent l'environnement. C’est ce que nous venons de faire ; donc nous allons fonctionner maintenant au gaz et non plus au fuel parce que nous avons que ce sont des machines efficaces et performantes. Maintenant, il nous reste le dernier maillon de la chaîne qui constitue l'arrivée du gaz domestique du Sénégal», annonce le Dg de la Senelec.
Poursuivant, il ajoute que si le Sénégal commence à exploiter le gaz, il n’aura plus besoin de dépenser autant d’argent pour aller chercher le combustible, et à ce moment, notre pays pourra envisager librement la répercussion des économies qui seront faites sur le fonctionnement pour les transférer au niveau du consommateur, ce qui va se traduire par la baisse drastique du prix de l'électricité. Il rappelle à cet effet les objectifs du plan Sénégal émergent à l'horizon 2035, d’avoir des tarifs de l'électricité autour de 85 francs le kilowatt. «Le premier défi a été relevé : la disponibilité ; le défi de la baisse des tarifs va commencer par des machines performantes. Nous y sommes. Et lorsque le gaz arrivera, nous pourrons répercuter ces baisses au niveau du consommateur. Donc nous vous demandons encore de la patience pour un pays qui a connu les émeutes de l'électricité en 2011. Si nous vous disons que nous allons baisser les tarifs de l'électricité, c'est que nous sommes sur le bon chemin», rassure Pape Mademba Bitèye qui salue les efforts du Dg du port qui a permis de faire sortir les conteneurs en 72 heures mais aussi le directeur général de Africa Energy, Samuel Sarr ainsi que les équipes de Sen Electro.
MOUNTAGA SY DG DU PORT : «LES OPERATIONS PORTUAIRES TIENNENT EN UNE ORGANISATION RIGOUREUSE DE L'ENSEMBLE DES ACTEURS»
Revenant en outre sur le dispositif spécial mis en place pour faciliter les procédures dans le cadre du projet gaz, le directeur général du port renseigne que le bateau est arrivé samedi et en 3 jours, il a fini d’être déchargé. Alors que dans le passé, il fallait 21 jours pour décharger un navire. Pour lui, cela est possible grâce à la performance des opérations portuaires qui tiennent à une organisation rigoureuse de l'ensemble des acteurs. «Nous l'avons déchargé en 3 jours et nous avons eu d'ailleurs la chance de décharger les derniers équipements devant le directeur général», se félicite Mountaga Sy. Il révèle que le port a organisé 3 chapitres de fonctionnement à savoir la priorité et l'organisation accordées au projet d'initiative présidentielle comme c’est le cas du projet West African Energy. Pour ce qui est du transport des machines réceptionnées à Rufisque où se trouve le site du projet, il indique que le directeur général de Senelec a déjà instruit ses agents de suivre le canal et la trajectoire indiquée dans une fenêtre horaire nocturne pour que ces engins quittent le port sans perturber le fonctionnement.
MACKY SALL ENTAME LES CONSULTATIONS
Il faudra encore attendre pour connaître le nom du candidat qui va défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk yaakaar (BBy) à la prochaine élection présidentielle
Il faudra encore attendre pour connaître le nom du candidat qui va défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk yaakaar (BBy) à la prochaine élection présidentielle. Selon nos informations, le chef de l’Etat Macky Sall a entamé depuis hier des consultations avec les personnalités de la grande mouvance présidentielle, y compris celles de sa formation politique, l’alliance pour la république (apr). l’objectif est de parvenir à un choix de consensus et du meilleur candidat pour assurer une victoire éclatante à la coalition au pouvoir aux prochaines joutes électorales.
Ancien militant de la gauche reconverti au libéralisme suite à son adhésion au Parti démocratique sénégalais (PDS) avant la première alternance en 2000, le Président Macky Sall est une vraie bête politique qui s’adapte très rapidement en fonction de la situation. Après avoir mis hors de course son principal opposant Ousmane Sonko pour la Présidentielle et pousser son poulain le plus tonitruant à emprunter charrettes et pirogues pour prendre la fuite à destination du Mali dans le but d’échapper à la justice, l’actuel locataire du Palais continue de contrôler le jeu politique, malgré sa décision de renoncer à un troisième mandant. Et comme le dit l’adage, « qui peut le plus, peut le moins », le chef de l’Etat, en dépit du brouhaha au sein de la mouvance présidentielle, ne change pas de tempo en ce qui concerne le choix du candidat du pouvoir à la Présidentielle de 2024. Tout le monde pensait qu’à son retour de voyage, il allait enfin départager les candidats à sa succession, mais Macky Sall a pris tous les observateurs de la scène politique de court et a entamé des concertations.
Selon nos informations, le patron de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a reçu hier des alliés tels que Mamadou Diagne Fada, Oumar Sarr entre autres. Il a également reçu des personnalités de l’Alliance pour la République (APR) à savoir Mahmout Saleh Mor Ngom, Benoît Sambou, Augustin Tine, etc. Aujourd’hui, il va recevoir le grand pôle de gauche. Ensuite il va poursuivre avec d’autres entités de BBY et de la grande majorité présidentielle, avant de prendre l’avion pour le sommet des BRICS mardi. C’est au terme de toutes ces consultations qu’il rendra public son choix, après avoir consulté toutes les personnalités, toutes les sensibilités de la coalition au pouvoir. L’objectif, comme il l’a toujours dit, c’est de mettre en place une équipe qui va faire une razzia lors de la Présidentielle, avec une victoire sans bavure. Pour cela, le locataire du Palais estime qu’il faut un large consensus autour du candidat, avec une équipe soudée, déterminée à en découdre. Parce qu’en réalité, le président de la République tient à son héritage. Certes, il a estimé que son temps est fini mais il ne veut pas vendanger son héritage, surtout dans ce contexte-là, avec tout ce qu’il a réalisé. Il faut souligner que la démarche de Macky Sall n’est pas gratuite, car selon lui, pour réussir sa vie, « il faut de la foi et de la lucidité. Le reste appartient à Dieu…». C’est pourquoi, comme il l’a dit, son choix ne sera pas un choix du cœur mais un choix de raison. Et il va certainement prendre un homme qui a de l’expérience, un homme de compromis pour porter encore plus haut le flambeau BBY.
ANOUAR, LE MAQUILLEUR DES STARS
L’on ne peut pas ne pas être tenté de confier son visage à Anouar Make up pour être, le temps d’une séquence, une star. Sur tik tok et Instagram, on s’émerveille sur son travail sur les réseaux sociaux. Lui c’est Boni Raouf !
L’on ne peut pas ne pas être tenté de confier son visage à Anouar Make up pour être, le temps d’une séquence, une star. Sur tik tok et Instagram, on s’émerveille sur son travail sur les réseaux sociaux. Lui c’est Boni Raouf ! Les influenceuses mode postent toutes fièrement leurs mises en beauté signées Anouar Boni Make Up. Découvrez son histoire avec le Sénégal.
Connaissez-vous des tarifs de maquillage à 500 euros (300.000 FCfa) à Dakar ? Nous, nous l’avons rencontré aux Almadies précisément à Ngor. Moussa Boni Raouf à l’état civil ou juste Anouar Boni make-up est un artiste peignant non pas des tableaux mais des visages. Il arrive à faire briller les femmes de par sa main magique. Du moins, c’est ce que l’on voit sur les réseaux sociaux. Si l’on est suffisamment séduit par ce travail et que l’envie de réserver une place nous prend, au premier coup de fil, l’étonnement se pose. Il s’agit bien d’un homme derrière ses merveilleuses réalisations. À l’ère du glow-up (amélioration physique dont un rayonnement sans faille), le nigéro-béninois transforme, en quelques minutes de vidéos, les femmes en véritables stars nollywoodiennes. Son style de maquillage rappelle les plus grandes vedettes d’Abuja. Sa touche très nigériane n’est point bazardée. Ses prestations sont taxées entre 25 000 et 300 000 FCfa. La raison ? « Je peux faire plus d’une heure sur un maquillage, il y a aussi le fait que je reste avec ma cliente pour toutes les retouches. Le plus important dans mon travail c’est mon talent », esquisse-t-il.
Un talent qu’il est venu montrer au Sénégal au mois de mars dernier. Le bouche-à-oreille marchant rapidement, Anouar est vite sollicité par les stars sénégalaises.
Sénégal, un choix subjectif
S’installer au Sénégal est pour Anouar l’aboutissement d’un rêve. En fait, son penchant pour le maquillage a pris forme de Dakar alors qu’il était encore jeune au Bénin. En effet, l’amour du pays l’a saisi depuis ses premiers pas dans ce métier. L’émission de divertissement « Dakar ne dort pas » de la Télévision Futurs Médias, a été une véritable niche de recette de maquillage. « Je reproduisais tous les maquillages des femmes qui passaient sur l’émission », dévoile-t-il. C’est sur ses sœurs qu’il a réalisé ses tous premiers essais. Mais, quand elles refusaient, il se servait de son propre visage.
Anouar aime le Sénégal et depuis trois mois, il s’y est définitivement installé. Quelques mots wolofs s’invitent dans ses conversations, surtout au téléphone. « Manguisi Jamm, Deugeuleu, Waw… », autant de mots qu’il prononce de manière malhabile.
Le maquillage pour Anouar est un sacerdoce, il en a fait sa première source de revenu. Ce vendredi, deux de ses élèves sont en examen. Les cours de maquillage, pour les maquilleurs professionnels qui veulent s’améliorer, sont à 100 000 F les quatre jours de formation. Pour les profanes, il faut un mois et donc débourser 350 000 FCfa. « Il faut bien utiliser le Blender, estompe bien sous les cils », commande-t-il à l’élève qui s’exécute.
L’ambiance avec Anouar est continuellement salutaire. Il trouve toujours des mots drôles qui font rire. Dans un style contracté, Anouar porte par moment ses mains à sa tête coiffée de petits locks aux bouts teintés.
Anouar a toujours voulu être esthéticien. « Mes parents s’y sont opposés. Ma mère voulait que je sois médecin ou militaire », confie-t-il. Même après le bac, il n’a pas pu vivre pleinement son art. Mais, le destin a su le réconcilier avec ses premières amours : le maquillage. « Je faisais une formation en audiovisuel, puis, un jour, dans le cadre d’un stage, j’ai rencontré un photographe qui voulait un maquilleur d’urgence. Je me suis présenté à lui. Après ce shooting on a continué la collaboration », se rappelle-t-il.
La fougue pour son art s’est de plus en plus manifestée. « Je me suis plus découvert. En 2007, lors du Bénin Fashion Week, en tant que débutant en maquillage. Parmi les participants, j’étais l’un des meilleurs. D’autres concours s’en sont suivi et c’est là que ma carrière a décollé », retrace-t-il.
Anouar est actuellement maquilleur officiel au Fespaco, à Yamoussoukro Fashion Week, et Miss noir Ébène.
Renommée internationale
À moins de 30 ans, Anouar a maquillé les stars ivoiriennes et camerounaises et pas mal d’influenceuses. Il est aussi maquilleur au Nigéria et est en permanente collaboration avec une agence de mode et une grande styliste du Nigéria.
« J’ai déjà eu à me déplacer au Niger, au Burkina, au Togo, à Dubaï, en Éthiopie et au Congo dans le cadre de prestation de maquillage », dit-il fièrement.
L’avantage de Anouar est qu’il maîtrise parfaitement l’art de la production audiovisuelle. Ainsi, il met en avant ses talents pour réaliser de jolies vidéos qu’il partage sur tous les réseaux sociaux.
« Je maitrise l’image et je sais comment vendre mes réalisations. Je règle bien la lumière et je réalise de jolis montages », reconnaît-il humblement.
L’humilité est la première qualité que l’homme retient de lui-même puis il y a sa générosité.
Son défaut : « Je pleure vite et j’accorde vite ma confiance », ne se retient-il pas de faire savoir.
« Il est un peu brouillon », lance Penda Diarra, élève de Anouar venue de Paris. Elle lui témoigne une grande générosité professionnelle car il a « un autre style de maquillage ».
Me Ngagne Demba Touré s’exile au Mali
Me Ngagne Demba Touré a pris le chemin de l'exil. Le coordonnateur national de la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) est au Mali. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a commencé par remercier les autorités maliennes de lui avoir accordé l'asile face à un Etat qui, écrit-il, a délibérément institutionnalisé la terreur. Il considère son exil comme sa décision infaillible de résister par tous les moyens devant une justice qui s’est transformée, selon lui, en bras armé du pouvoir tyrannique de Macky Sall. C'est une option, pour lui, de ne pas se livrer à l'ennemi. Il dit être contraint de prendre le chemin de l'exil. Car l’immensité des responsabilités qui l’attendent dans cette lutte s’annonce dans la durée. A ce titre, il se réfère aux nombreux résistants de l’histoire comme De Gaulle en juin 1940 ou l'ayatollah Khomeini, père de la révolution iranienne. S'il a opté pour l’exil avec son lot d’incertitudes et de conséquences, reconnaît-il, c’est parce qu’il considère qu’aucun sacrifice ne sera de trop pour la survie de leur projet politique. Du Mali où il se trouve présentement, le "Patriote" promet, avec plus de force et d’intensité et de liberté, de poursuivre la lutte jusqu’à la fin de ce «système mafieux» qui suce le sang du « peuple sénégalais».
Ousmane Sonko admis au service de réanimation
L’opposant Ousmane Sonko a été admis jeudi matin au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, a confirmé à l’APS un responsable de l’administration pénitentiaire. «C’est vers 4 heures du matin qu’il a été admis » dans ledit service, a déclaré la même source, sous le sceau de l’anonymat, en confirmant une information des avocats de l’opposant. Ousmane Sonko, en grève de la faim depuis plusieurs jours, selon ses avocats et ses proches, a été admis en service de réanimation «par mesure de prudence, pour éviter qu’il ne pique une crise de coma», a expliqué le responsable pénitentiaire. «Il est faible parce qu’il ne mange pas depuis son arrestation et son incarcération à la prison de Sébikotane. Par contre, il accepte les soins médicaux lorsqu’il est faible », a-t-il précisé. «Il garde sa lucidité », a poursuivi la même source.
Me Cheikh Khoureychi Ba perd sa mère et son frère
Le célèbre avocat d’Ousmane Sonko est doublement endeuillé. En moins de 24h, Me Cheikh Khoureychi Ba a perdu à la fois sa mère et son frère ; ce dernier étant très connu dans le monde du cinéma. «Mentor» Ba est décédé hier, à Rufisque, quelques heures après le rappel à Dieu de sa mère. «L’As» présente ses condoléances attristées à son conseil juridique, Me Cheikh Khoureychi Ba ainsi qu’à l’ensemble des membres de sa famille.
Liberté provisoire refusée à Bassirou Diomaye Faye et Pape Abdoulaye Touré
Bassirou Diomaye Faye et Pape Abdoulaye Touré vont devoir garder leur mal en patience. Ils ont été édifiés hier par la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar saisie par leurs avocats d’une demande de liberté provisoire. La chambre a rejeté les deux demandes de liberté provisoire. Pour rappel, Bassirou Diomaye Faye est inculpé et placé sous mandat de dépôt le 18 avril dernier pour «actes de nature à compromettre la paix publique, outrage à magistrat et diffamation. C’est la troisième fois que les demandes des avocats de Bassirou Diomaye Faye sont rejetées.
La marine marocaine sauve 75 migrants sénégalais
La marine royale marocaine a secouru, jeudi, au large des côtes du Maroc, une pirogue transportant 75 migrants sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne, a appris l’APS d’une source diplomatique. Une dizaine de blessés pris en charge et évacués à l’hôpital de Dakhla font partie des personnes secourues, selon la même source. Les autres passagers de l’embarcation partie de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, ont été admis au centre d’accueil des migrants d’Argoub, à une centaine de kilomètres de Dakhla. Le consulat du Sénégal situé dans cette ville du sud marocain, avec l’aide des autorités marocaines, est en train de s’affairer pour l’évacuation des migrants sénégalais internés dans les centres d’hébergement et d’accueil de la région.Àce jour, 400 citoyens sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne par la mer attendent d’être rapatriés, a-t-on appris de la même source.
Un nouveau mouvement politique
Une nouvelle structure vient allonger la longue liste de mouvements politiques au Sénégal. Il s’agit du mouvement «Taxaw citoyens debout ». Il a été lancé hier par son coordonnateur national Abdou Khadre Gaye, dit AKG. Ce dernier souligne que «Taxaw Citoyens Debout » est un mouvement dont la mission est de travailler au renforcement du civisme, de la citoyenneté et du patriotisme, à l'assainissement des mœurs politiques, à la bonne gouvernance et au raffermissement du processus démocratique, à l'amélioration des conditions de vie, la paix civile et sociale. Il s’engage aussi à favoriser la qualité de la participation citoyenne à la gestion des biens et des institutions publiques.
Plus d’une dizaine de personnes recherchées par la police américaine
Près d’une dizaine de personnes sont recherchées après le cambriolage du consulat général du Sénégal à East Harlem. D'après nos confrères de E-media, les 11 personnes ont endommagé des portes, des caméras et du matériel de bureau après avoir pénétré par effraction dans le consulat de la 116e rue, le 4 août. La même source renseigne qu’aucun motif n’a été mentionné.
Arrestation d’un faux policier
M. Thiaw se faisait passer pour un policier. Habitant l’Unité 26 des Parcelles Assainies, il a été déféré au parquet pour usurpation de fonction. Pour réussir son business malsain et draguer les filles, il se faisait passer pour un élément du Gmi. Mais les choses ont mal tourné. Il a été interpellé par un élément de la brigade de recherches de la Police des Parcelles assainies. Thiawa reconnu les faits qui lui sont reprochés. Ce qui a valu son défèrement au parquet pour usurpation de fonction.
Passation de service au commissariat de police de Pikine
Le Commissaire de Police de Pikine, Mame Arona Ba nouvellement affecté à Touba, a passé le témoin à son successeur Senghane Ndiaye qui vient du Commissariat central de Thiès. La cérémonie de passation de service a été présidée par le Commissaire central de Guédiawaye, Daouda Bodian, en présence des autorités municipales et des populations de Pikine. Occasion saisie par le Commissaire Daouda Bodian pour prodiguer des conseils aux limiers pour la réussite de leur mission.
Les égouts dégueulent à Grand Yoff
Il est vraiment difficile de circuler entre le collège Yacinthe Thiandoum de Grand Yoff et Scat Urbam. Ce, à cause des eaux usées qui dégueulent un peu partout depuis plus de 15 jours. Pour traverser, les piétons sont obligés de superposer des pierres.
3 546 cas d’occupation de voies naturelles de drainage des eaux Un rapport de la gouvernance de Dakar a répertorié 3 546 cas d’occupation de voies naturelles de drainage des eaux et de zones humides, dont des lacs et des emprises d’ouvrages d’assainissement d’eaux pluviales, a-t-on appris jeudi du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Le document a été élaboré par un comité chargé du recensement des cas d’occupation des voies naturelles, de drainage des eaux pluviales et des zones basses à Dakar, à l’initiative de la gouvernance et du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Le but de cette étude est d’examiner la nature juridique exacte des titres d’occupation ciblés et de définir les modalités de retrait, en cas de nécessité, ou de suggérer des actions alternatives. Les auteurs du rapport ont dénombré - sur 3 546 occupations relatives à des zones inondables ou voies naturelles - 1 349 bâtiments déjà construits, 905 bâtiments en cours de construction, 1234 parcelles à usage d’habitation, 56 champs et d’autres types d’occupation, selon Serigne Mbaye Thiam. Il présidait un atelier de présentation du rapport, en présence du gouverneur de Dakar Al Hassan Sall, de plusieurs autorités administratives et locales, et du directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, Mamour Diallo.
Décès de la sœur de Baaba Maal
Le lead vocal du Dande Leñol est en deuil. Baaba Maal a perdu hier dans la soirée sa sœur Thilo Maal. «L’As » présente ses condoléances attristées à la famille Maal.
Grand prix du chef de l’Etat pour l'enseignant
Le Gouverneur de Dakar chargé des Affaires Administratives, Babacar Niang, a présidé la réunion du comité régional du Grand Prix du chef de l'Etat pour l'Enseignant consacré à la sélection des candidats de la région de Dakar pour la phase nationale. Lors de cette rencontre, renseigne-t-on dans une note parvenue à «L'As », le Gouverneur a précisé le caractère sérieux de cette « activité normée qui exige la présence des acteurs concernés ». Car il était question de sélectionner particulièrement les 3 enseignants modèles de Dakar pour l’ultime étape qui va consacrer la reconnaissance du «travail acharné et l’engagement des enseignants dans l’éducation de la prochaine génération». Il souligne en outre que 13 enseignants modèles sont en lice et 3 parmi eux vont représenter la région de Dakar. Les autorités académiques s’engagent ainsi à accompagner leurs représentants pour la victoire finale
La décision des chefs d'état-major de la Cédéao
Les chefs d'état-major de la Cedeao sont au Ghana pour deux jours pour discuter de l'éventualité d'une intervention militaire au Niger et des questions logistiques et stratégiques qu'elle comporterait. Que faut-il retenir de cette première journée ? C'est la deuxième fois que les chefs d'état-major se réunissent pour parler d'une éventuelle intervention au Niger. Cette fois, c'est dix jours après que la conférence des chefs d'État de la Cedeao a donné son feu vert pour une opération militaire en vue de restaurer l'ordre constitutionnel. Premier constat à l’ouverture de ce sommet, les absences remarquées des chefs d'état-major du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, qui ont décliné l'invitation en raison de leur opposition à l'idée de l'emploi de la force. Ces absences s’ajoutent à celles plus attendues des chefs d’état-major du Niger, du Burkina, de la Guinée et du Mali. Quatre pays où les militaires ont pris le pouvoir par la force ces trois dernières années. L’opération militaire, à écouter le chef d’état-major du Ghana, est désormais décidée. Il affirme par exemple que les États membres vont mettre en place « une mission de soutien à la stabilisation». «Nous allons accomplir notre tâche dans un chronogramme raisonnable», a-t-il ajouté, rapporte Rfi. Dans la même veine, le commissaire chargé des affaires publiques de la Cedeao, Abdel Fatau Musah, a déclaré que «les vaillantes forces de l'Afrique de l'Ouest sont prêtes à répondre à l'appel du devoir» contre «l'inflexibilité des militaires au pouvoir».
Les Nations unies, le Parlement européen saisis… de l’affaire Sonko
Me Larifou, membre du pool d’avocats d’Ousmane Sonko va vilipender aujourd’hui le pouvoir auprès des Nations unies et des Institutions européennes. Il va présenter le bilan sanitaire de son client auprès du haut commissaire des Nations unies. À l’en croire, le groupe de travail des Nations unies sera saisi sur la détention arbitraire ainsi que la Commission européenne et le Parlement européen pour examiner l’éventualité des sanctions à l’encontre des autorités sénégalaises impliquées dans la commission des actes susvisés. Il veut qu’on mette fin «aux actes graves et violences contre leur client, qui est pris par des organes judiciaires, militaires et exécutifs de l’État du Sénégal et attentatoires aux droits politiques de ce dernier».
DECES DE L’ACTEUR MENTOR BA
Le monde du cinéma lui rend hommage - Le célèbre acteur sénégalais, Père Mentor Ba, qui a participé dans plusieurs séries sénégalaises comme « Golden », a été rappelé à Dieu dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 aout.
Mentor Ba est également connu pour avoir remporté le « Face of The Year Made in Sénégal » en 2013 et pour avoir joué dans « Saloum ». Le défunt est un petit frère l’avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba. Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, a salué la mémoire de l’acteur sénégalais Mentor Ba, en soulignant que le défunt avait ‘’marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’. ‘’C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Mentor Ba. Acteur hors pair, monsieur Ba a marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’, a-t-il écrit dans un post publié sur sa page Facebook.
Selon Germain Coly, les performances de l’acteur de la série ‘’Golden’’ et de plusieurs films, dont ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Huberlot et ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa, ‘’témoignent à suffisance de son talent inné’’, au point d’être distingué ‘’Face of the Year made in Sénégal’’ (Visage de l’année made in Sénégal) en 2013
‘’Sa riche contribution au développement du cinéma africain aura marqué tous les amoureux du septième art’’, a ajouté le directeur de la cinématographie, avant de présenter les plus ‘’sincères condoléances’’ du ministère de la Culture et du Patrimoine historique à la famille de Mentor Ba, ‘’à ses proches et à toute la communauté cinématographique, en cette douloureuse circonstance’’.
Réagissant à la mort de cet artiste, notre consœur Oumy Ndour lui a rendu un vibrant hommage. «…J’ai suivi sa carrière de mannequin et d’acteur avec beaucoup de fascination car Mentor Ba était le charisme fait homme. Je le croisais quelques fois dans des événements mais moi, la pipelette déjantée n’ayant jamais peur d’aller parler aux plus grands de ce monde, il m’intimidait. Sa taille, sa voix, son regard, sa carnation, la canitie de sa crinière ravivée par quelques techniques capillaires. Tout ceci le rendait unique, exceptionnel! Mentor était tout simplement BEAU, d’une beauté rare, loin des stéréotypes des magazines de mode ou du monde artificiel du 7e art. Rien n’était banal chez lui, tout comme sa carrière qui l’a propulsé sur le tard sous le feu des projecteurs », écrit notre consœur.
L’artiste repose désormais à Touba où il a été inhumé hier.
Avec APS
LES RECOMMANDATIONS DU SERIGNE MOUNTAKHA POUR LE MAGAL
Le khalife général des mourides, dans son adresse aux fidèles, a rappelé les interdits dans la cité religieuse. Il a invité à une lecture du coran trois fois par jour dès le début du 1er Safar (vendredi 18 août) au magal coïncidant avec le 18 Safar.
Le khalife général des mourides, dans son adresse aux fidèles, a rappelé les interdits dans la cité religieuse. Il a invité à une lecture du coran trois fois par jour dès le début du 1er Safar (vendredi 18 août) au magal coïncidant avec le 18 Safar.
Puis, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké donne des recommandations fermes: « Je demande à tous de m’aider à rendre grâce et à louer Dieu. La première des choses à faire, c’est de réciter le coran. Je recommande de lire trois fois. Faire de Dieu, notre raison de vivre et notre sacerdoce. Lire le coran et les xassaides du 1er jour du safar à la célébration du magal, remercier Serigne Touba, c’est le plus important. »
Le khalife d’ajouter à l’endroit des talibés et des jeunes notamment : « Respectez les interdits, c’est aussi respecter le marabout. Celui qui ne le fait, contrevient aux prescriptions de Serigne Touba. Et les jeunes doivent être les premiers à défendre ces interdits qui sont ceux du fondateur du mouridisme. » Sur ses instructions, le khalife général des mourides a laissé son porte-parole et non moins président du comité d’organisation du magal développer sur le sens et l’importance de l’événement. Serigne Bassirou Abdou Khadre a rappelé que le magal sera célébré le lundi 4 septembre. Il invite les fidèles musulmans à venir « célébrer cette journée spéciale pour les mourides, une journée qui consacre l’indépendance des croyants ».
Par Abdoul Aly KANE
LE SENEGAL A LA CROISEE DES CRISES
Le Sénégal est au confluent de diverses crises sur toile de fond d’une crise politique interne telle que le pays n’en a jamais connue par le passé.
Le Sénégal est au confluent de diverses crises sur toile de fond d’une crise politique interne telle que le pays n’en a jamais connue par le passé. Ces crises sont géopolitique, sociale, économique et financière car consécutives au conflit entre la Russie et l’Ukraine, à l’inflation européenne et aux tendances centrifuges de pays manifestant une volonté de s’extraire d’un ordre mondial dominé par les USA et l’Europe principalement.
Cette bataille pour un ordre nouveau pousse les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), avec à leur tête la Russie, à vouloir prendre durablement pied en Afrique via l’aide militaire aux pays attaqués par le terrorisme que la France, partenaire traditionnel, n’a pu éradiquer.
Le coup d’Etat survenu au Niger, aire d’influence aux allures de chasse gardée de la France, a été perçu par celle-ci comme portant atteinte à ses intérêts. La CEDEAO, soutenue par la France, a pris position pour l’envoi d’une force militaire destinée à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Il est utile de rappeler que l’idée de la création de la CEDEAO est née d’une initiative des présidents de l’époque du Nigéria, Yakubu Gowon, et du Togo Gnassingbé Eyadéma (Ironie de l’histoire, des militaires !), qui proposent dès 1972 la création d’une zone d’intégration économique régionale.
En effet, le traité de Lagos conclu en 1975 et considéré comme l’acte de naissance de la CEDEAO cantonnait l’organisation à un rôle purement économique, l’objectif étant de promouvoir la coopération économique entre les Etats membres.
Dans l’actuelle crise du Niger, des pays frontaliers se sont rangés du côté du nouveau régime arguant qu’une attaque contre Niamey pourrait provoquer un effet domino à la libyenne. Ces pays, c’est le Mali, le Burkina Faso, l’Algérie et la Guinée qui, elle, n’est pas frontalière).
La Russie et les USA, membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ont indiqué leur préférence pour une solution diplomatique.
En réaction, la jeunesse africaine, qui dans sa grande majorité soutient les militaires putschistes, opère une dichotomie entre les pays favorables à l’option militaire, en particulier le Sénégal et la Côte d’Ivoire (qui seraient inféodés à la France), les pays ayant décidé de rompre avec le néo colonialisme, dont le Niger, le Mali, le Burkina Faso (présentés comme porteurs d’espoirs d’une rupture avec le néo-colonialisme), et les autres pays opposés à l’intervention militaire.
Il est évident que l’analyse est un peu sommaire si l’on se reporte aux discours des nouveaux dirigeants nigériens sur les raisons d’ordre sécuritaire du coup d’Etat qui diffèrent de la rhétorique des dirigeants du Burkina et du Mali remettant nettement en question les rapports de type néo-colonial avec la France.
C’est dire qu’en dernière instance, c’est la jeunesse africaine qui imprime l’orientation souverainiste des régimes issus de coups de force, faute d’espérer des changements de la part de régimes civils s’éternisant anormalement au pouvoir grâce à des tripatouillages des textes fondamentaux savoureusement appelés « coups d’Etats constitutionnels ».
La France a raté le tournant du co-développement avec ses anciennes colonies !
La France politique ou « Françafrique » n’est plus en odeur de sainteté auprès de la jeunesse africaine. Pis, elle est de plus en plus décriée par les citoyens français eux-mêmes. Ce qui est appelé « sentiment anti-français » est impropre à caractériser le phénomène. Cette appellation serait davantage un raccourci utilisé pour éluder les vraies raisons d’une remise en question d’une relation vieille de plusieurs siècles, dont le moment du bilan d’étape est arrivé.
En réalité, la France a raté le tournant du co-développement avec ses anciennes colonies.
L’intégration dans une même zone monétaire ne s’est pas traduite par une délocalisation industrielle qu’elle a préféré effectuer dans les pays asiatiques considérés comme plus compétitifs particulièrement en termes de taux de change monétaires et de coûts salariaux entre autres.
Les dirigeants occidentaux s’en sont tenus aux théories du commerce international de Ricardo, Samuelson Hecksher et Ohlin prescrivant à nos pays une spécialisation économique sectorielle là où la dotation en facteurs de production était la plus favorable par rapport à la concurrence.
Dans les faits, cela a conduit vendre sans transformation industrielle les ressources naturelles brutes du continent et à laisser la valeur ajoutée se fabriquer ailleurs.
En soustrayant la politique de développement en vigueur jusqu’au milieu des années 80 du pilotage du ministère de la Coopération pour en déléguer la responsabilité aux multinationales et aux institutions financières internationales, l’Etat français a cessé de s’intéresser au développement économique de l’Afrique francophone.
L’intégration économique de la France à l’Europe a accentué la rupture d’avec des pays africains en proie à des déficits budgétaires chroniques, orientés vers la Banque Mondiale et le FMI pour équilibrer les trésoreries quitte à sacrifier des secteurs jugés improductifs comme l’éducation et la santé.
L’irruption du terrorisme consécutif au désastre libyen est venue parachever la destruction de ce qui restait de la relation. Il est d’ailleurs symptomatique que les pays qui restent toujours fidèles à la relation soient ceux qui n’ont pas ou peu été exposés au « djihadisme », comme le Sénégal et, dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire mais aussi le Bénin et le Togo.
Pour poursuivre la relation avec ses anciennes colonies, la France gagnerait à proposer d’autres types de partenariats favorisant le développement industriel compétitif, le transfert de technologies, la formation du capital humain, la lutte sécuritaire entre autres.
C’est dans ce contexte international et sous-régional chargé d’incertitudes que s’installe la crise politique au Sénégal. Nul besoin d’en développer tous les aspects. Seuls deux faits majeurs en constituent les lignes de force. Il s’agit de la non candidature du président Macky Sall pour un nouveau mandat et l’incarcération d’Ousmane Sonko suivie de la dissolution de son parti le PASTEF.
Ousmane SONKO a entamé une grève de la faim et d’autres militants de son parti emprisonnés l’accompagnent dans cette forme de lutte. Des informations contradictoires sur son état actuel de santé sont distillées dans la presse et les réseaux sociaux. Une fatale détérioration n’étant pas exclue dans ce type d’épreuve, l’alerte sonnée par les « droits de l’hommistes » doit être prise au sérieux.
Le régime actuel aurait tout à perdre en laissant Sonko poursuivre cette forme de lutte assimilable à un bras de fer au goût de roulette russe pour une victoire finale personnelle contre la force d’Etat.
Pour qui concerne les élections de février 2024, les choses semblent relever du domaine de l’aléatoire. Le président Macky Sall étant détenteur d’une carte blanche pour choisir le meilleur profil devant défendre les couleurs de la majorité présidentielle, le « Habemus candidatus » tarde à retentir.
Il s’en suit dans son camp des déclarations ça et là, plus velléitaires qu’assumées, démontrant l’impréparation de la succession.
Quel que soit le profil proposé, le candidat de Benno Bokk Yaakaar aura des difficultés à se couler dans l’habit de postulant à la magistrature suprême. Il n’aura pas l’avantage qu’a eu le Président actuel de parcourir le Sénégal pour se faire connaître, et peut-être même aura perdu les élections législatives dans son fief. Le Président Sall, non candidat, sera certainement obligé de battre campagne pour son profit.
De surcroît, même non candidat, Ousmane Sonko aura de l’influence sur ces consultations électorales difficilement mesurable pour l’instant.
Un remake du bras de fer Margaret Thatcher/Bobby Sands
Il est clair que Sonko est déjà entré dans l’histoire comme l’opposant le plus radical que le Sénégal a jamais connu. Ses militants le parent d’une infaillibilité dans sa vision et ses jugements, d’un courage hors normes, d’une intégrité morale absolue, et d’une endurance sans égale. De plus, il passe pour détenir LA solution pour défaire le « système » actuel au profit de la jeunesse.
Le duel actuel Macky Sall/Sonko en grève de la faim depuis 15 jours rappelle curieusement celui entre la dame de fer Margaret Thatcher contre Bobby Sands dans les années 80.
Thatcher a occupé le poste de Premier ministre du Royaume-Uni pendant trois mandats entre 1979 et 1990, soient 11 ans de crises économique, politique, sociale et culturelle qu’a traversées le Royaume-Uni. Les réformes impopulaires qu’elle a appliquées sans transiger et les guerres avec l’IRA mais aussi avec l’Argentine, lui avaient valu le surnom de « Dame de fer ». Son célèbre bras de fer mortel avec Bobby Sands avait fini de mettre en relief cette intransigeance
Bobby Sands, militant républicain et membre de l’Armée républicaine irlandaise provisoire (IRA), emprisonné pour sa participation à des activités qualifiées de « terroristes » en faveur de l’indépendance de l’Irlande du Nord, avait entamé une grève de la faim pour protester contre le statut de « prisonnier criminel » qui lui était attribué et exigeait d’être reconnu, avec ses partisans, comme prisonnier politique.
Face au refus de Margaret Thatcher, les grévistes de la faim ont été confrontés à de graves problèmes de santé et plusieurs d’entre eux sont morts en raison de complications sanitaires.
Malgré les efforts diplomatiques pour résoudre la situation, Bobby Sands est décédé le 5 mai 1981 après 66 jours de grève de la faim. Sa mort, suivie de celle d’une dizaine de ses compagnons fût perçue à travers le monde comme un symbole d’inhumanité de la part de Mme Thatcher.
« M. Sands était un criminel condamné. Il a fait le choix de s’ôter la vie. C’est un choix que l’organisation à laquelle il appartenait n’a pas laissé à beaucoup de ses victimes », affirmera Margaret THATCHER en guise d’épitaphe (source : Les Echos du 09 avril 2013).
Gageons que le surnom de « Dame de fer » est davantage resté collé à Mme Thatcher du fait de son intransigeance l’ayant conduite à « laisser mourir en prison après 66 jours de grève de la faim Bobby Sands qui venait d’être élu député à la Chambre des Communes du Royaume Uni ».
Concernant SONKO, nous avons une crainte. C’est le penchant secret de Sonko à mettre au défi l’autre en combat singulier n’excluant pas d’aller plus loin dans la détermination au péril de sa propre vie et non de celle des autres, et de le vaincre par la domination de sa propre peur. Les péripéties des diverses arrestations de Sonko ont montré qu’il avait la capacité de dominer sa peur devant une menace subite d’atteinte à son intégrité physique. Lorsque les policiers de la BOP explosaient la vitre de sa voiture dans le tunnel de Soumbédioune, aucune réaction faciale n’avait été notée sur lui, pas même un battement de cils. Comment combattre un tel individu par la menace sans envisager l’extrême ? Quel est le prix que l’on est prêt à payer pour cela ? Nous terminerons par ce que l’on a fait dire dans la presse au général Moussa Fall : « Selon le chef de la gendarmerie sénégalaise, l’offre traditionnelle de sécurité des forces de défense se trouve compromise avec des populations plus exigeantes vis-à-vis de leurs dirigeants. Les demandes de sécurité des populations imposent désormais un changement des paradigmes » aurait expliqué le Haut commandant de la gendarmerie nationale. Il est malheureusement le fondement des conflits auxquels les gendarmeries et forces de sécurité à statut militaire sont appelées à apporter des réponses justes, légales mais surtout proportionnées » (Pressafrik)
Pour finir, en notre qualité de citoyen libre de ses opinions, nous pensons qu’il faut en revenir au calme qui passe par l’élargissement de Sonko et sa participation à la prochaine élection présidentielle comme tous les autres candidats potentiels ou déclarés et notamment ceux d’entre eux qui viennent d’être réhabilités c’est-à-dire Karim Wade et Khalifa Sall.
INSTALLATION DU NOUVEAU COMMISSAIRE CENTRAL DE KOLDA
Le directeur général de la sécurité publique, Ibrahima Diop, a procédé à l’installation du nouveau commissaire central, chef du service régional de la sécurité publique de Kolda (sud), Lat Dior Sall, a constaté l’APS, jeudi.
Kolda, 17 août (APS) – Le directeur général de la sécurité publique, Ibrahima Diop, a procédé à l’installation du nouveau commissaire central, chef du service régional de la sécurité publique de Kolda (sud), Lat Dior Sall, a constaté l’APS, jeudi.
M. Sall a fait part de son engagement à exercer ses fonctions en collaborant avec les forces de défense et de sécurité de ladite région, avec les populations locales aussi.
‘’Je suis venu ici pour obtenir des résultats positifs’’, a-t-il dit, souhaitant bénéficier de l’aide des autorités administratives et judiciaires de Kolda.
Le commissaire Lat Dior Sall remplace Malick Dieng, qui a passé dix mois à la tête du service régional de la sécurité publique de Kolda.
LE JUDO SÉNÉGALAIS EN DEUIL
Le judoka sénégalais maître Saïdou Nourou Touré, premier vice-président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées, est décédé jeudi après-midi, à Montréal, à l’âge de 87 ans
Dakar, 18 août (APS) – Le judoka sénégalais maître Saïdou Nourou Touré, premier vice-président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées, est décédé jeudi après-midi, à Montréal, à l’âge de 87 ans, a appris l’APS de source familiale.
Considéré comme le père fondateur du judo au Sénégal, maître Touré était aussi le judoka le plus gradé du pays, avec un huitième dan obtenu le 20 septembre 2013.
Président de la Commission des grades à la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées, il a obtenu son premier dan le 25 juillet 1965, avant de décrocher son deuxième dan deux ans plus tard, le 17 juillet 1967.
Il poursuit son ascension en devenant troisième dan le 9 octobre 1968, puis quatrième dan, le 15 novembre 1973.
Mais, il lui aura fallu huit ans pour atteindre le grade de cinquième dan.
Maître Saïdou Nourou Touré obtient sa ceinture noire sixième dan le 22 décembre 1986 et sa ceinture noire septième dan le 23 août 1994.