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3 octobre 2025
LA CAF CONFIRME LA DATE ET LE LIEU DES AWARDS 2023
La ville de Marrakech, au Maroc, accueillera l’édition 2023 des CAF Awards le lundi 11 décembre prochain. L'événement aura lieu à l'hôtel Movenpick à 19h00, heure locale (18h00 GMT).
iGFM (Dakar) La ville de Marrakech, au Maroc, accueillera l’édition 2023 des CAF Awards le lundi 11 décembre prochain. L'événement aura lieu à l'hôtel Movenpick à 19h00, heure locale (18h00 GMT).
Comme chaque année, les CAF Awards célèbrent les plus grandes réalisations des acteurs et actrices du continent africain.
Durant cette cérémonie, seront récompensées les performances exceptionnelles qui ont lieu au cours des compétitions nationales et internationales, avec en point d'orgue la désignation du Joueur Africain et de la Joueuse Africaine de l'année.
Plus tôt cette semaine, la CAF a annoncé les listes restreintes pour les catégories féminines des CAF Awards 2023.
Pour le titre de Joueuse Africaine de l'année, dix footballeuses de renom y figurent. Quant aux autres catégories, à savoir Joueuse Interclubs de l'année, Gardienne de l'année, Jeune joueuse de l'année, Entraîneur de l'année, Équipe nationale de l'année et Club de l'année, elles comptent chacune cinq nominés.
Liste des nominés
Joueuse Africaine de l’année
Ajara Nchout Njoya (Cameroun, Inter Milan)
Anissa Lahmari (Maroc, Levante Las Planas)
Fatima Tagnaout (Maroc, AS FAR)
Ghizlaine Chebbak (Maroc, AS FAR)
Asisat Oshoala (Nigeria, FC Barcelone)
Chiamaka Nnadozie (Nigeria, Paris FC)
Andile Dlamini (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)
Hilda Magaia (Afrique du Sud, Sejong Sportstoto)
Thembi Kgatlana (Afrique du Sud, Racing Louisville)
Barbara Banda (Zambie, Shanghai Shengli)
Joueur Africain de l’année
Riyad Mahrez (Algérie, Al Ahli)
Andre-Frank Zambo Anguissa (Cameroun, Naples)
Vincent Aboubacar (Cameroun, Besiktas)
Mohamed Salah (Égypte Liverpool)
Achraf Hakimi (Maroc, Paris Saint-Germain)
Sofyan Amrabat (Maroc, Manchester United)
Yassine Bounou (Maroc, Al Hilal)
Youssef En-Nesyri (Maroc, FC Séville)
Victor Osimhen (Nigeria, Naples)
Sadio Mané (Sénégal, Al Nassr)
PLUS DE 139 MILLIARDS F CFA ALLOUÉS AU MINISTÈRE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Ce montant a connu une augmentation de 10 milliards 560 millions de francs Cfa par rapport à l’exercice budgétaire 2023, en raison principalement de la hausse des fonds transférés aux collectivités territoriales.
Le projet de budget du ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, soumis à l’examen des députés ce mercredi, s’élève à 139 milliards 756 millions 142 mille 483 francs Cfa en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement.
Ce montant a connu une augmentation de 10 milliards 560 millions de francs Cfa par rapport à l’exercice budgétaire 2023, en raison principalement de la hausse des fonds transférés aux collectivités territoriales.
Pour 2024, les crédits qui seront alloués au ministère des Collectivités territoriales sont répartis entre quatre programmes. L’un d’eux est relatif au pilotage, à la coordination et la gestion administrative. Un autre programme porte sur la cohérence territoriale. Les deux sont respectivement la gouvernance territoriale et le financement du développement territorial.
Dans son rapport, la Commission des Finances souligne que le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Modou Diagne Fada, a manifesté sa volonté d’échanger avec les députés sur plusieurs questions relevant de son département, notamment le renforcement des moyens des collectivités territoriales.
Il a informé que le gouvernement a décidé d’augmenter concomitamment les compétences transférées et les moyens financiers adéquats devant permettre l’effectivité de leur exercice.
Il a ainsi réitéré que ‘’le développement du Sénégal passera nécessairement par l’émergence des collectivités territoriales’’.
Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, et son collègue du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les instituions, Samba Sy, prennent part à la séance plénière sur le budget du ministère des Collectivités territoriales.
PROCÉS OUMAR SALL, LE COLLECTIF DES PLAIGNANTS DEMANDE L’APPLICATION RIGOUREUSE DE LA LOI
Le procès de M. Oumar Sall contre des disciples Tidianes aura lieu le 1er Décembre au tribunal de grande instance de Dakar. En prélude à cette audience, le collectif des plaignants contre le prêcheur a fait face à la presse.
Le procès de M. Oumar Sall contre des disciples Tidianes aura lieu le 1er Décembre au tribunal de grande instance de Dakar. En prélude à cette audience, le collectif des plaignants contre le prêcheur a fait face à la presse. C’est pour demander à la justice d’appliquer rigoureusement la loi contre «ce fossoyeur de la paix et du vivre ensemble dans notre cher Sénégal ». À en croire les membres du collectif, le Wahabisme et ceux qui l’animent, constituent une menace réelle pour notre modèle social fait de tolérance et d’entente confrérique sinon confessionnelle. « Il est clair que cette idéologie a pour mission de semer le chaos et par-delà, fissurer le tissu social de notre pays. C’est un groupe adepte des attaques contre nos valeureux guides religieux. Leurs différents panels et chaînes de diffusion numériques inondent la toile de méchancetés inouïes et de haine indescriptible contre des musulmans à qui ils destinent l’enfer. On se rappelle récemment de la sortie d’un des leurs qui a attaqué violemment le guide des Layènes, ce qui lui a valu une incarcération depuis lors », indiquent les membres dudit collectif selon qui, coutumier des faits, ce groupuscule est dans une défiance manifeste et cherche à déstabiliser le Sénégal comme d’ailleurs ils ont réussi à le faire partout où ils se sont implantés. « Compte tenu de tout cela, il est évident que ce ras-le-bol exprimé dans cette plainte des talibés tidjanes sonne comme un appel à la dénonciation d’un phénomène dangereux pour la nation Sénégalaise. En espérant que la justice Sénégalaise, notre justice, par ce procès qui s’annonce, mettra un terme à l’intolérance, à la propagation de la haine contre les soufis et à l’offense ; Qu’elle condamnera sans équivoque l’outrecuidance et l’indiscipline de Oumar Sall et par-delà sa personne tous les prédicateurs propagateurs de la haine qui menacent notre modèle religieux. Sans être de la même confession, le respect de l’autre et de ses principes fondamentaux reste la conduite de tous les jours », ont-ils soutenu.
Dans un autre registre, ils ont précisé qu’il n’y a aucune main de l’Etat derrière cette action intentée contre le prêcheur. « Nous précisons par ailleurs, que notre objectif étant de faire cesser les attaques contre la Tariqa par M. Sall nous avons toujours été ouverts au dialogue avec lui. D’ailleurs, des contacts ont été établis avec lui avant la plainte par des talibés. Ces derniers n’ont pas réussi à le raisonner. De la même manière, les bonnes volontés qui ont voulu faire une médiation pour un règlement à l’amiable ont vu leur démarche mise en échec par les proches de ce prêcheur, comme Docteur Ahmed Lo, qui se sont adonnés à des propos irresponsables alors que les victimes avaient décidé de retirer leurs plaintes sur sollicitation de ses respectables médiateurs », affirment les membres du collectif. Pour rappel, le prêcheur a été arrêté depuis le 17 novembre suite à des plaintes déposées par plusieurs personnes et associations affiliées à la Tariqa Tidiane.
par Dioba Diouba
LE PARI DE KHALIFA SALL
Son sens du dépassement, sa capacité à fédérer les Sénégalais autour du grand projet national, son refus de la chasse aux sorcières, lui donnent des atouts non négligeables pour mettre fin aux meurtrissures nées des disputes autour de l'enjeu de pouvoir
Un petit quart d’heure de discours en français et presque autant en wolof, devant des militants surexcités, pendus aux lèvres de leur leader dans l’attente d’une nouvelle feuille de route. Le lundi 21 octobre 2019, Khalifa Sall sorti quelques jours plus tôt, endossait déjà le boubou d’un présidentiable. Le discours servi était, presque, une profession de foi. Fidélité aux valeurs socialistes.
Ancrage dans l’opposition, « avec responsabilité mais sans compromission, avec fermeté mais sans excès ». Le décor était campé. La prison n’est pas venue à bout de l’ambition de l’ancien maire de Dakar, mais ceux qui s’attendaient à un durcissement de sa démarche politique devront s’adapter au tempo de Sall : « Nous ne devons avoir ni haine ni rancœur, même dans l’adversité. Nous ne devons pas céder aux excès de la politique, ni perdre notre temps à ressasser le passé. »
Khalifa Sall avait tourné la page de ses déboires judiciaires, mais il savait qu’il lui faudrait faire preuve de tact pour recouvrer tous ses droits. En attendant, il se projetait dans le futur et déclinait son projet de société à travers trois viatiques : la résilience, l’attachement à son identité idéologique (le socialisme) et la centralité des conclusions des Assises nationales dans son programme politique. En se présidentialisant ainsi en avance, Khalifa Sall affichait sa volonté de reprendre son projet politique là où il l’avait laissé avant sa mésaventure judiciaire. « Une grande Nation comme la nôtre ne peut se construire qu’à travers de grandes dynamiques autour des femmes, des hommes et des valeurs. Nous devons être ces femmes et ces hommes et incarner ces valeurs pour tracer un chemin d’espoir pour les millions de Sénégalais qui s’impatientent et s’angoissent. »
Formé à l’école senghorienne, Khalifa Sall sait que dans notre culture, la retenue, le secret et la hauteur passent pour les attributs nécessaires de tout présidentiable. Il polit son image, adresse des œillades appuyées à la grande famille socialiste et déclame son amour au « peuple » des Assises. Il sait qu’en son absence, de nouvelles vocations ont vu le jour et de nouvelles ambitions se sont affirmées. Il lui fallait donc brusquer le rythme des saisons pour rattraper son retard.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ce discours de reprise en main de son destin politique. Inspirateur de Yewwi Askan Wi, son compagnonnage avec ses anciens alliés a buté sur la nécessité de répondre ou non à l’appel au dialogue du président de la République. Privé de ses droits civils et politiques, le leader de Takhawou Sénégal, a préféré prendre part au dialogue plutôt que de continuer à chauffer la rue comme l’y invitent les autres leaders de cette coalition de l’opposition. Exclu de Yewwi, l’ancien maire de Dakar a fait sienne ce conseil de la romancière française Valérie Perrin : « Il faut apprendre à donner de votre absence à ceux qui n'ont pas compris l'importance de votre présence. » Depuis plusieurs mois, Khalifa Sall fait le tour du pays pour vendre sa candidature. Le « Mottalli yeene » qu’il a entamé depuis 8 mois est un succès. Sa bonne connaissance du monde rural le promène de village en village dans le Sénégal profond. A Kédougou, à Tamba, à Koumpentoum, à Koungheul, à Kaffrine, à Kaolack, à Fatick, à Louga, à Diourbel et au Walo, le candidat arpente les routes sinueuses et les pistes cahoteuses pour établir un dialogue direct avec les populations. Sa maîtrise des questions agricoles et son programme axé sur la revitalisation de l’agriculture l’aident beaucoup dans cette immersion dans le pays profond. L’approche de co-construction de son programme avec les Sénégalais est un changement de paradigme bien accueilli.
Dans ce contexte de montée des périls, entretenu par des radicalités corrosives, Khalifa Sall se positionne comme un recours apaisant pour tous les citoyens en quête de normalité. Son sens du dépassement, sa stature d'homme d'Etat, sa promesse d'une tranquillité républicaine avec une Constitution figée sur le marbre de notre vivre ensemble, sa capacité à fédérer les Sénégalais autour du grand projet national, son refus de la chasse aux sorcières, etc. lui donnent des atouts non négligeables pour mettre fin aux meurtrissures nées des disputes autour de l'enjeu de pouvoir. Khalifa Sall, comme le laissent penser nombre d’observateurs politiques, n’est pas le favori de la présidentielle du 25 février 2024, mais il sait qu’un miracle, comme un pari, cela se prépare, cela se conditionne et cela se réalise à force de volonté et de persévérance. Loin de la fureur médiatique dakaroise, il avance avec méthode vers son objectif. Comme un certain… Macky Sall en 2012.
MIMI TOURÉ INTERDITE D'ACCES A SONKO
Aminata Touré a été empêchée, ce mercredi 29 novembre, de voir Ousmane Sonko, incarcéré au Cap Manuel, informe-t-elle sur X. “Munie d’une autorisation de visite en bonne et due forme, je me suis rendue ce matin à la prison du Cap Manuel pour rendre visite
Aminata Touré a été empêchée, ce mercredi 29 novembre, de voir Ousmane Sonko, incarcéré au Cap Manuel, informe-t-elle sur X. “Munie d’une autorisation de visite en bonne et due forme, je me suis rendue ce matin à la prison du Cap Manuel pour rendre visite à Ousmane Sonko, a-t-elle relaté.
J’ai été normalement enregistrée comme visiteur et j’ai attendu dans la salle d’attente en compagnie de Mr. Déthié Fall et de l’Honorable député Ayib Daffé. Après 40 minutes d’attente, un agent de l’Administration pénitentiaire est venu me dire que je ne pourrais pas effectuer la visite car le tampon sur l’autorisation n’était pas…. nettement visible.
Depuis quand les citoyens sont-ils responsables de la qualité des tampons de l’Administration ? Cet excès de zèle est inacceptable surtout après une première acceptation du permis de visite”.
ELON MUSK DE NOUVEAU ACCUSÉ
Le milliardaire, entrepreneur respecté dans les domaines de la conquête spatiale et de la voiture électrique avec SpaceX et Tesla multiplie sur son réseau social les clins d’œil appuyés à l’ultra-droite complotiste et fait fuir les annonceurs
Le milliardaire, entrepreneur respecté dans les domaines de la conquête spatiale et de la voiture électrique avec SpaceX et Tesla multiplie sur son réseau social les clins d’œil appuyés à l’ultra-droite complotiste et fait fuir les annonceurs
« Vous pensez qu’Elon Musk aurait braqué un projecteur sur le pizzagate si c’était faux ? » Cette adepte de la mouvance QAnon exhulte. Il aura suffi d’une image pour que le milliardaire redonne vie à une théorie du complot vieille de sept ans.
Un « meme », une blague virale laissant entendre que le pizzagate est bien réel. Un délire complotiste né dans les fanges d’Internet à l’époque de la première campagne de Donald Trump et imaginant un réseau pédophile impliquant un ancien directeur de campagne d’Hillary Clinton et une pizzeria de Washington.
Délire sans fondement
Un délire sans le moindre fondement, tout cela a été prouvé depuis longtemps, d’ailleurs Elon Musk a rapidement supprimé son post. Mais c’est le principe du clin d’œil, cette apparition fugace sur son compte officiel suffit à redonner du crédit à cette théorie du complot, et à adresser un message à ceux qui y croient.
L’affaire intervient alors qu’Elon Musk rentre tout juste du Proche-Orient, accusé d’antisémitisme jusqu’à la Maison Blanche, il est allé se blanchir auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. S’il espérait faire revenir les annonceurs qui ont fui en masse son réseau social, pour l’instant, c'est raté.
PAR Rama Salla Dieng
POURQUOI LA PALESTINE EST UNE QUESTION FÉMINISTE ET ANTICOLONIALE
Cette violence dure depuis 41 jours… et 75 ans. Il s’agit d’une guerre contre la reproduction sociétale et sociale de la Palestine. Israël tente de tuer l’esprit palestinien et de s’emparer de la reproduction de son capital social et culturel
Rama Salla Dieng explique que le génocide actuel en Palestine est une question de justice féministe et reproductive. L’objectif ultime d’Israël – et des puissances occidentales qui soutiennent cet État colonisateur et pratiquant l’apartheid – est de rendre impossible la reproduction sociale et sociétale des Palestiniens, et donc de mener à leur éventuelle mort physique.
J’écris ce court commentaire pour témoigner du nettoyage ethnique qui se déroule depuis le 7 octobre. À l’heure où j’écris ce court texte, plus de 13 000 personnes, dont 5 000 enfants, ont été tuées par Israël en Palestine (Gaza et Cisjordanie), plusieurs milliers de personnes sont portées disparues sous les décombres et autant ont été déplacées de leur domicile. Douze cents personnes auraient été tuées en Israël par le Hamas, et plus de 200 personnes auraient été kidnappées par le Hamas.
ll est important d’historiciser le génocide en cours que de nombreux observateurs et les Palestiniens eux-mêmes ont appelé la seconde Nakba. Le peuple de Palestine a survécu et résisté sans relâche à sept décennies d’occupation et de violations de ses droits fondamentaux. Son génocide a pris de nombreuses formes : occupation, vagues de saisie de terres et de zones maritimes, dépossession, expropriation, déplacement, assassinats, violences sexuelles. Le génocide auquel nous assistons n’a pas commencé aujourd’hui. Cette violence dure depuis 41 jours… et 75 ans. Et elle s’est poursuivie en raison des nombreux feux verts ou de l’absence de réactions aux innombrables actes de violence que l’État d’apartheid israélien a infligé pendant des décennies. Mais surtout, la flambée de violence a commencé par des discours de haine et par la déshumanisation lente et insidieuse des Palestiniens par la banalisation de leur mort. Une mort sociale. Au fil des décennies, nombre de morts, de blessés, d’emprisonnés et de civils déplacés, sans visage, ont été enterrés sous des reportages de quelques secondes à la radio ou à la télévision, ou dans des comptes rendus de pertes de vies humaines de plusieurs paragraphes dans les journaux.
Si nous avons appris une chose du génocide au Rwanda, c’est que tout génocide, tout projet de nettoyage ethnique commence par la déshumanisation des groupes sociaux visés. La mort sociale est la première étape de l’anéantissement physique d’un groupe. Le concept de “mort sociale” a été inventé pour la première fois par Horace Orlando Patterson en 1985, et ce n’est pas une coïncidence si le livre de Patterson est une étude comparative de l’Esclavage et de la mort sociale – Slavery and Social Death. Neuf ans après ce livre, le génocide rwandais a eu lieu, mais il n’a pas commencé en 1994, il a commencé bien avant, lorsque les colonisateurs belges ont commencé à mesurer les crânes et à les ethniciser, et plus tard lorsque le gouvernement dominé par les Hutus a commencé à appeler les groupes Tutsis ciblés “Inyenzi” ou “cafards” pour signifier qu’ils manquaient d’humanité, qu’ils ne les croyaient pas dignes d’exister. Plus tard, après avoir lu Le passé devant soi de Gilbert Gatore, Une saison de Machettes de Jean Hatzfeld, Murambi, le livre des ossements de Boubacar Boris Diop et Cafards de Scholastique Mukasonga, nous avons promis au Tribunal Pénal International pour le Rwanda et aux Tribunaux de Gacaca de ne plus jamais laisser commettre de telles atrocités, du moins “pas en notre nom”.
Mais, je veux que nous comprenions que ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie est (et a toujours été) la prochaine étape de l’État israélien dans le projet d’assassinat des Palestiniens. Ce n’est que l’étape suivante d’une saisie de terres et de zones maritimes soigneusement planifiée et exécutée par la mort sociale sous le prétexte du droit à la légitime défense. Quand la légitime défense a-t-elle jamais signifié le nettoyage ethnique systématique de civils? Quand le droit à l’existence d’un groupe a-t-il signifié la condamnation à mort d’un autre groupe social?
Soyons clairs sur le fait que le génocide militarisé actuel est une question politique, une question féministe, une question de justice reproductive, une question économique, une question de justice environnementale, une question de justice agraire, une question éthique, une question de souveraineté.
Il s’agit d’une guerre contre la reproduction sociétale et sociale de la Palestine.
Dans un article paru en 2011, Shirin Rai, économiste politique féministe de la SOAS, et ses coauteurs décrivent cette situation de perte, sans aucun plan futur de reconstitution susceptible d’y remédier, comme la Reproduction Sociale par l’Épuisement – Social Reproduction through Depletion. L’utilisation d’armes de destruction massive interdites et brutales, notamment le phosphore blanc sur les populations civiles, la destruction d’hôpitaux et d’infrastructures vitales telles que les routes, les réservoirs d’eau, l’électricité et les moyens de transport, la pollution des ressources naturelles, du bétail et l’empoisonnement des cultures sont autant d’indications claires de l’intention de déposséder définitivement les Palestiniens de leurs moyens de production, quels que soient leur âge, religion et classe sociale.
L’objectif de l’État Colonial d’Israël est clair : il s’agit d’épuiser ceux qui participent à la reproduction sociale en affamant la main-d’œuvre pour l’empêcher d’atteindre l’apport calorique nécessaire, en brûlant les infrastructures sociales pour que ses besoins fondamentaux en matière de nourriture et d’énergie, de logement, de santé et de sécurité, d’hygiène (y compris les serviettes hygiéniques pour les femmes et les jeunes filles, et les services de soins pour les malades et les femmes enceintes), ne soient pas satisfaits. L’objectif est également atteint en détruisant et en empoisonnant la nature, en détruisant les universités, les mosquées et les lieux de rassemblement communautaire. Israël tente de tuer l’esprit palestinien et de s’emparer de la reproduction de son capital social et culturel – les Palestiniens sont réputés être les “réfugiés les plus éduqués” ‘educated refugees’du monde.
Le but ultime d’Israël – et des puissances occidentales qui soutiennent cet État colonial et pratiquant l’apartheid – est de rendre impossible la reproduction sociale et sociétale des Palestiniens, et finalement de les conduire à la mort physique. Ce n’est là qu’un des nombreux visages du fascisme et du capitalisme colonialiste raciste. Nous ne devons ni nous taire, ni penser que cela se passe dans un pays lointain. En même temps que nous demandons un cessez-le-feu absolu, le retour des otages israéliens et palestiniens, nous devrions également exiger des réparations pour les pertes de vies humaines et les dégâts causés à la nature, ainsi qu’une réforme complète de l’architecture actuelle de la gouvernance internationale. Nous ne pouvons pas confier notre avenir à des puissances en qui nous n’avons pas confiance, car elles nous ont montré les intérêts qu’elles représentent et les vies qui comptent pour elles.
Ce qu’Israël est en train de commettre en Palestine devrait être un signal d’alarme pour tous les pays du Sud et du monde entier – wake-up call to all the countries in the Global South . Ce qui arrive à la Palestine, au Soudan, à la République Démocratique du Congo, à Haïti, déterminera notre avenir commun, les fruits de nos luttes anticoloniales et notre souveraineté finale.
C’est pourquoi je voudrais conclure en partageant ce message puissant sous la forme d’un tweet d’Issa Shijvi – tweet from Issa Shijvi , le 1er novembre 2023:
Voix du monde
Dites-le haut et fort
Dites-le clairement
Nous ne tolérerons pas
Un autre génocide sur notre planète
Il n’y a pas de “si” ni de “mais”.
Il n’y a pas d’équilibre entre génocidaires et victimes
Il n’y a pas d’équivalence entre les occupants et les occupés.
Cessez le feu immédiatement
Mettez fin au colonialisme!
Rama Salla Dieng est une écrivaine, universitaire et militante sénégalaise. Elle est actuellement chargée de cours sur le développement africain et international au Centre d’Études Africaines de l’Université d’Édimbourg. Rama est également une militante féministe qui a collaboré avec plusieurs organisations féministes sur le changement agraire, le genre et le développement, et la reproduction sociale. Rama a rédigé ce texte à titre personnel.
IL FAUT RECOURIR À L’AQUACULTURE POUR NOURRIR UNE POPULATION MONDIALE EN HAUSSE
L’augmentation de la population mondiale va entraîner une forte demande des produits de consommation provenant de la mer, une situation que les États doivent gérer en étant ‘’beaucoup plus créatifs’’.
Dakar, 29 nov (APS) – L’augmentation de la population mondiale va entraîner une forte demande des produits de consommation provenant de la mer, une situation que les États doivent gérer en étant ‘’beaucoup plus créatifs’’ et en recourant à l’aquaculture, a suggéré le ministre sénégalais des Pêches et de l’Économie maritime, Papa Sagna Mbaye.
‘’La population mondiale augmente. Il faut approvisionner les populations en produits halieutiques. Face à cette situation, nous devons être beaucoup plus créatifs’’, a dit M. Mbaye.
Il estime que le recours à l’aquaculture est nécessaire pour y arriver.
‘’Dakar sera un hub maritime et notre économie sera boostée’’, a-t-il prédit lorsque les députés examinaient le budget de son ministère pour l’année prochaine.
‘’Nous connaissons l’importance de la pêche pour l’économie, les rentrées de devises, le transport, la transformation et l’emploi’’, a dit son collègue Mamadou Moustapha Ba, chargé des Finances et du Budget.
M. Ba considère la pêche comme l’un des moyens par lesquels le Sénégal atteindra sa souveraineté alimentaire.
Selon lui, c’est pour cette raison que l’État a augmenté de 71 % le budget alloué au ministère des Pêches et de l’Économie maritime en termes de crédit de paiement.
Ces crédits sont passés de 21,47 milliards en 2023 à 36,72 milliards en 2024. Les autorisations d’engagement dudit ministère s’élèvent à 50 milliards 731 millions 723 mille 268 francs CFA.
140 ET 22 LICENCES ATTRIBUÉES RESPECTIVEMENT AUX NAVIRES NATIONAUX ET ÉTRANGERS
Le ministre Pape Sagna Mbaye a informé les députés de l’attribution de 140 licences aux bateaux nationaux et 21 licences aux navires étrangers thoniers et un merlutier.
Le ministre Pape Sagna Mbaye a informé les députés de l’attribution de 140 licences aux bateaux nationaux et 21 licences aux navires étrangers thoniers et un merlutier.
Il a indiqué que les accords signés entre le Sénégal et l’Union européenne concernent exclusivement le thon et le merlu.
Au sujet du repos biologique, M. Mbaye a laissé entendre qu’il concerne uniquement la pêche industrielle.
Par ailleurs, il existe plusieurs initiatives au niveau de la pêche artisanale relatives à la gestion durable des ressources comme l’immersion des pots à poulpe, l’interdiction de la pêche nocturne, l’immersion de récifs artificiels, etc.
PARRAINAGE, LA SOLUTION DU F24 POUR ÉVITER LES DOUBLONS
"D’ores et déjà F24 met à la disposition des candidats un logiciel permettant de vérifier et de procéder au dédoublonnage externe de sorte qu’il n’y ait point de doublons externes entre les différents candidats membres de F24."
En perspective de la présidentielle de février 2024, le F24 a fait montre de ses préoccupations relativement à la sincérité et à la transparence de cette élection. En marge d’une conférence de presse, Mamadou Mbodji, coordonnateur de ladite plateforme a commencé par rappelé que : « l’analyse du processus en cours fonde préoccupations et inquiétudes en raison de la durée trop courte de la révision des listes électorales induisant une exclusion délibérée de nombreux primo-votants, de la désignation illégale et partisane des membres de la CENA, de la numérotation inédite des fiches de parrainage, clés USB défectueuses, du fichier électoral consolidé non disponible, du comportement de fonctionnaires aux ordres refusant d’appliquer la loi, ou se rendant complices de la sélection des candidats … ». Pourtant, dit-il, il ne fait pas de doute qu’un processus biaisé et piégé en amont ne pourra que fausser le résultat du scrutin et déboucher inéluctablement sur des contestations violentes.
Poursuivant, il ajoute que le climat social délétère qui prévaut depuis mars 2021 est suffisamment conflictogène et tout doit être mis en œuvre pour – non pas attiser mais – apaiser afin de contribuer à cet apaisement, gage d’une paix civile durable. « F24 et les candidats qui en sont membres demandent à tous ceux qui ne veulent pas se rendre complices d’un contentieux post électoral mortifère, de s’impliquer dans la réalisation des recommandations de la Misson d’observation du processus électoral (rapport juin 2021).
Par ailleurs, Mamadou Mbodji indique qu’en tout état de cause, les travaux sur le processus électoral ont permis à F24 de prendre des dispositions anticipatoires à même de sécuriser le scrutin, ce qui passe d’abord par une mutualisation des ressources humaines, financières et techniques de ses parties prenantes. « D’ores et déjà F24 met à la disposition des candidats un logiciel permettant de vérifier et de procéder au dédoublonnage externe de sorte qu’il n’y ait point de doublons externes entre les différents candidats membres de F24. Les dispositions sont également prises pour une maitrise de la carte électorale afin de garantir une représentation fiable dans tous les bureaux de vote sur l’étendue du territoire ; enfin, de procéder de manière précise et autonome au recensement des votes et à la compilation des résultats à temps ». Toutefois, le F24 réaffirme son attachement indéfectible à l’organisation d’une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en 2024. À cet effet, la plateforme invite le Président Macky Sall à privilégier la concertation sur le processus et exhorte les citoyens à rester vigilants et mobilisés pour le triomphe de la vérité et la préservation de la stabilité dans notre pays.
Auparavant, les membres du F24 ont exigé la libération des détenus Alioune Sané, Pape Abdoulaye Touré et Mamadou Ndiaye de la société civile, mais aussi Ousmane Sonko, Cheikh Oumar Diagne et Bassirou Diomaye Faye candidats à la présidentielle de 2024.