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24 mai 2025
Par Oumar NDIAYE
AIDONS LA CEDEAO A AVOIR UNE RENAISSANCE ET UN NOUVEL AIR DE JOUVENCE
15% de commerce intrarégional (au-dessus de beaucoup d’autres organisations régionales) ; une libre circulation des personnes et des biens, même si les tracasseries persistent ; un attrait économique certain, etc.
15% de commerce intrarégional (au-dessus de beaucoup d’autres organisations régionales) ; une libre circulation des personnes et des biens, même si les tracasseries persistent ; un attrait économique certain, etc. Autant d’efforts consentis par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour devenir, aujourd’hui, l’une des structures d’intégration africaine les plus citées en exemple. Avec ses 48 ans d’existence, la Cedeao, par son expérience, se détache de loin parmi les autres entités régionales africaines d’intégration. Que ce soit l’Union du Maghreb arabe (Uma) ou la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceaac), la Communauté de l’Afrique de l’Est (Eac), le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), aucune de ses structures ne dépasse l’organisation ouest-africaine en termes d’acquis liés à l’intégration régionale. Ce n’est pas pour rien qu’en 2017, un pays comme le Maroc, même en étant membre d’une autre communauté économique régionale, l’Uma, avait déposé une demande d’adhésion à la Cedeao. Pour toutes ces raisons, les Ouest-Africains devraient manifester plus d’indulgence à leur structure d’intégration que de la vouer aux gémonies ou même demander sa disparition. C’est vrai qu’avec la crise structurelle que traverse le multilatéralisme, la Cedeao a quelques fois peiné à répondre à certaines attentes. Mais, de là à la faire disparaître, il y a un pas à ne pas franchir. L’Organisation des Nations unies, qui est la plus grande structure multilatérale du monde, est sujette à beaucoup de reproches de la part de beaucoup d’acteurs étatiques émergents comme la Chine et les autres membres des Brics, mais jusqu’ici, tous ces pays n’ont appelé qu’à des réformes, surtout dans sa gouvernance, avec le Conseil de sécurité. C’est la meilleure voie à suivre pour la Cedeao pour qu’elle puisse avoir plus de poids et être ainsi la voix des sans voix. Cela, en devenant la Cedeao des peuples. Vœu pieux et radieux !? Cette crise du Niger peut être une belle opportunité d’arriver à cela en incluant dans la médiation les approches africaines d’arbre à palabres ou utiliser les figures coutumières et religieuses. C’est vrai que la visite du Sultan de Sokoto, lors des premiers jours de la crise nigérienne, n’était pas un succès, mais, il ne faudrait pas désespérer. Y associer des chefs religieux comme le Khalife de Médina Baye ne serait pas mal, vu l’influence que la Fayda niassène a dans la zone du Niger-Nigeria auprès des Haoussas. Par sa trajectoire historique et politique et aussi avec ses différentes mutations, la Cedeao a eu à jouer un grand rôle dans les crises majeures que l’Afrique de l’Ouest a traversées. Dans les années 90, la plus grande menace venait des pays dits du Mano River (Libéria, Sierra Leone, Guinée) avec des rébellions sanglantes et des coups d’État à répétition. C’est grâce à la force armée de la Cedeao, l’Ecomog, que beaucoup de pays du Mano River, tels que le Libéria et la Sierra Leone, ont pu sortir la tête de l’eau et amorcer une vague de démocratisation qui est en train de faire son chemin malgré quelques houles. Il y a eu aussi la crise du terrorisme djihadiste qui est en train de consumer certains États ouest-africains. Le Mali a été la première victime. La Cedeao a été la première à déployer des troupes au Mali avec sa Mission qui, par la suite, est devenue la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) pour aider ce pays à faire face avant que les Nations unies et d’autres pays européens s’y joignent. Donc, certains reproches sur cette structure ne sont pas justes, même si elle n’est pas exempte de reproches dans sa façon et manière de faire. L’un des reproches à faire à cette organisation régionale, c’est de ne pas avoir les mêmes postures face à toutes les menaces de la démocratie : les prises du pouvoir par les armes (coups d’État) et sa conservation par les urnes (3ème mandat). L’autre fait sur un supposé alignement sur les intérêts vitaux et stratégiques de la France ne tient pas face à une analyse rigoureuse. La Cedeao, c’est 15 États avec huit pays francophones, dont trois sont suspendus, en plus du Niger. La locomotive et géant démographique et économique, le Nigeria, n’est pas francophone. Donc, comment la France peut-elle manipuler cette institution régionale ? Mais, aujourd’hui, l’urgence est d’aider cette organisation à traverser cette crise structurelle et existentielle comme pour tout le multilatéralisme ; ce qui passera par un renforcement de ses moyens de correction de certains manquements et de coercition sur d’autres dépassements comme les coups d’État ou les tripatouillages constitutionnels. Il faudra aussi insister sur l’appropriation par les populations ouest-africaines du projet d’intégration qui n’est pas effective du fait d’une communication défaillante sur les acquis de l’intégration, le trop faible investissement dans le community building et des incohérences politiques récentes. Donc, évitons de jeter le bébé avec l’eau du bain et aidons la Cedeao à avoir une renaissance et un nouvel air de jouvence…
par Mbaye DIOUF
ALLIANCE POUR LA RÉPUBLIQUE APR, À LA RECHERCHE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE DE FÉVRIER 2024
C’est moi ou l’on va droit vers le naufrage de l’APR ? C’est comme si tout est fait pour défier l’autorité du Président de la République Macky Sall.
C’est moi ou l’on va droit vers le naufrage de l’APR ?
C’est comme si tout est fait pour défier l’autorité du Président de la République Macky Sall.
D’après des sources dignes de foi, ils se sont tous passés le mot depuis que certains candidats à la candidature ont compris ou soupçonné que le choix de Monsieur le Président de la République sur leur personne est devenu hypothétique. Ainsi, au regard de certaines sorties relayées par la Presse ce lundi 14 Août, nous sommes loin de nous imaginer que ces responsables politiques sont prêts à se ranger derrière le choix du Chef de l’Etat ou à céder d’un pouce pour faire amende honorable.
D’abord Aly Ngouille NDIAYE invité du jury du dimanche sur ITV rappelle qu’il voulait déjà en 2012 être candidat à l’élection Présidentielle contre Abdoulaye WADE le Président sortant. Comme pour insinuer « j’ai préféré céder la place à l’actuel locataire du Palais ». L’actuel ministre de l’Agriculture dit ne pas être prêt à renoncer à sa candidature au profit d’un autre candidat de l’APR.
Une sortie qui selon certains observateurs sonne comme un acte de défiance vis à vis du Président Macky Sall qui a déjà reçu carte blanche pour choisir le candidat idéal.
Ensuite Abdoulaye DIOUF SARR actuel directeur général du FONSIS qui depuis sa base affective Yoff qu’il a perdue face à un jeune de 34 ans inconnu au bataillon fait une sortie par procuration à travers une déclaration des amis de DIOUF SARR.
Les amis de Diouf Sarr qui soutiennent avoir donné leur aval à leur leader pour briguer le suffrage des sénégalais en février 2024. Abdoulaye DIOUF Sarr qui enregistre deux défaites cuisantes face à Seydina Issa laye Diop aux élections municipales et aux élections législatives face à Barthelemy Dias.
C’est également le cas d’Abdoulaye Daouda Diallo actuel Président du Conseil économique social et environnemental qui ne s’avoue pas vaincu et qui multiplie à travers ses réseaux nichés au Fouta des sorties soutenant que la personne idéale capable de remplacer le Président Macky Sall à la tête du Sénégal est le maire de Bocke Dialloube.
Après Abdoulaye Daouda Diallo un autre candidat se signale à travers ses partisans.
Il s’agit de Mame Boye Diao actuel directeur général de la Caisse des dépôts et consignations qui par procuration arme ses partisans dans le fouladou pour démontrer que sa candidature est la seule crédible pour succéder au Président de la République à la tête du pays.
En d’autres termes, tous ces potentiels candidats à la candidature pensent qu’un choix autre que leur personne sonnerait le glas de l’Alliance pour la République à l’élection Présidentielle de février 2024.
C’est pourquoi, au vu de toutes ces sorties à l’emporte-pièce qui ressemblent à une défiance vis à vis de Monsieur le Président de la République, il est de notoriété publique et de toute urgence que le Président de l’APR prenne ses responsabilités pour mettre un terme à cette cacophonie au sein du parti.
Le temps est très court pour laisser passer cet imbroglio au sein du Parti présidentiel à moins de six mois de l’élection Présidentielle prévue le 25 février 2024.
NOUVEAU K
L’un doit 138 milliards de francs Cfa et l’autre 5 millions de francs Cfa. Karim Wade et Khalifa Sall se sont vu empêtrés dans un débat fiscalo-juridique après leur réhabilitation par l’Assemblée nationale
L’un doit 138 milliards de francs Cfa et l’autre 5 millions de francs Cfa. Karim Wade et Khalifa Sall se sont vu empêtrés dans un débat fiscalo-juridique après leur réhabilitation par l’Assemblée nationale en modifiant la loi électorale. Pour participer à la Présidentielle, vont-ils avoir le quitus fiscal tout en sachant qu’ils doivent verser chacun une amende ? Tentative de réponse.
L’Assemblée nationale a modifié la loi électorale avec l’article L28 du Code électoral. Ce qui va remettre par la même occasion Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade dans la course pour la Présidentielle de 2024. Mais pour certains puristes, Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade ne sont pas encore sortis de l’auberge. En effet, dans certains milieux, il est dit que l’ancien maire de Dakar et Wade-fils vont être recalés pour la bonne et simple raison qu’ils ne peuvent disposer d’un quitus fiscal, un des éléments du dossier de candidature. Car ils n’ont pas encore payé les amendes prononcées contre eux lors de leurs procès respectifs. Que dit la loi dans pareille situation. La modification de la loi électorale stipule ceci : «Pour les personnes bénéficiant d’une mesure de grâce, l’inscription sur les listes électorales ne pourra intervenir qu’après l’expiration du délai correspondant à la durée de la peine prononcée par la juridiction de jugement s’il s’agit d’une peine d’emprisonnement, ou d’une durée de trois (3) ans à compter de la date de la grâce s’il s’agit d’une condamnation à une peine d’amende.» Partant de ce constat, il n’y a rien qui puisse entraver la participation de Khalifa et Karim. En effet, l’ancien maire de Dakar, attrait devant la barre pour «détournement de deniers publics et blanchiment d’argent», a été condamné à 5 ans de prison ferme et à verser une amende de 5 millions de francs Cfa. Il a finalement été reconnu coupable de «faux et usage de faux en écriture publique» et «escroquerie portant sur des fonds publics». Dans le même procès, Khalifa Sall a saisi la Cour de justice de la Cedeao. Qui lui a donné raison. La cour a estimé que Khalifa Sall n’a pas eu accès, comme l’impose la loi sénégalaise, à un avocat dès le début de la procédure judiciaire et que le droit à la présomption d’innocence n’a pas non plus été respecté. Plus grave, elle estimait que le procès n’a donc pas été équitable.
Autre point, Khalifa Sall a été élu député en août 2017, les résultats annoncés officiellement le 14. La Cour de justice de la Cedeao considère qu’entre cette date et le 25 novembre 2017, la détention de Khalifa Sall a été arbitraire. L’Etat est donc condamné à verser 35 millions de francs Cfa à Khalifa Sall.
Pour Karim Wade, condamné pour enrichissement illicite, il doit à l’Etat du Sénégal 138 milliards de francs Cfa. En plus, pour Wade-fils, le décret n°2016-880 du 24 juin 2016 lui accordant la grâce présidentielle affirme ceci : «La grâce ainsi accordée dispense seulement de l’exécution des peines d’emprisonnement restant à subir.» Contrairement à Khalifa Sall dont le décret de grâce n°2019 -1589 en date du 29 septembre 2019 dispose qu’«une remise des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent : 1. Khalifa Ababacar Sall…». Ainsi, Karim ayant déjà observé les 5 ans que préconise l’article L30 du Code électoral, peut se présenter sans souci pour obtenir le quitus fiscal, tout comme Khalifa Sall.
L'ARMÉE MOBILISE SES TROUPES
Le Sénégal se prépare à envoyer des soldats au Niger dans le cadre d’une intervention militaire de la Cedeao. Le regroupement de militaires a commencé à Thiès
Est-ce une question de temps ? Le Sénégal prend très au sérieux l’éventuelle intervention militaire de la Cedeao au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel. Après l’annonce de la ministre des Affaires étrangères de la participation de soldats sénégalais, l’on apprend que les choses se précisent au niveau de l’Armée. Il est annoncé un regroupement de militaires au niveau de Thiès dans le cadre de la contribution du Sénégal à la force d’intervention de la Cedeao au Niger. L’organisation régionale, qui avait lancé un ultimatum aux putschistes du Niger de rétablir le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, a maintenu l’option militaire annoncée lors du premier sommet extraordinaire tenu au lendemain de ce coup d’Etat. Jeudi, lors du deuxième Sommet extraordinaire des chefs d’Etat à Abuja, la Cedeao a ordonné «l’activation immédiate de sa force d’intervention».
Une semaine avant, les chefs d’Etat-major des Armées de la Cedeao avaient achevé leur conclave de trois jours à Abuja pour échafauder les contours de l’opération militaire agitée par les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest. Ils devaient se réunir à nouveau ce week-end, mais la réunion a été reportée pour des raisons techniques. En plus du Sénégal, le Bénin et la Côte d’Ivoire se sont engagés à envoyer des troupes. Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré jeudi dernier que la Côte d’Ivoire fournirait un bataillon d’environ 1100 soldats aux côtés d’autres voisins régionaux pour rétablir un régime démocratique au Niger.
Seulement, cette intervention militaire est loin de faire l’unanimité au sein des pays de l’organisation. La junte au Niger a le soutien du Burkina Faso et du Mali, deux pays dirigés par des putschistes et suspendus de l’organisation. Les militaires au pouvoir dans ces deux pays ont prévenu qu’ils seraient solidaires du Niger et que toute intervention armée serait considérée comme une «déclaration de guerre» à leur encontre. A cette position du Mali et du Burkina Faso, il faut ajouter une possible opposition du Sénat nigérian. Les sénateurs de ce pays, poids lourd de la Cedeao avec 215 millions d’habitants et qui partage une frontière avec le Niger, ont appelé le Président Bola Tinubu à «renforcer l’option politique et diplomatique».
Il faut noter que selon la Constitution du Nigeria, les Forces de sécurité ne peuvent combattre à l’étranger sans l’aval préalable du Sénat, sauf exception en cas de «risque imminent ou danger» pour la sécurité nationale. Le Cap-, pays membre de l’organisation, s’y oppose également. Son président, José Maria Neves, a déclaré vendredi 11 août que «toute intervention par des moyens militaires en ce moment aggraverait la situation et transformerait la région en un espace explosif». Par ailleurs, des pays qui ne sont pas membres de la Cedeao comme le Tchad et l’Algérie, mais qui partagent une frontière avec le Niger, sont contre une intervention militaire. La Cedeao trouvera-t-elle la bonne stratégie pour rétablir l’ordre constitutionnel ? Wait and see.
LE NIGER CAPABLE DE SURMONTER LES SANCTIONS SELON LE RÉGIME MILITAIRE
Le Niger est en mesure de "surmonter" les sanctions imposées à la suite du coup d'Etat, a assuré lundi le Premier ministre nommé par le régime militaire à Niamey, au moment où l'Union africaine (UA) a annoncé se réunir à Addis Abeba
"Nous pensons que même s'il s'agit d'un défi injuste qui nous a été imposé, nous devrions être en mesure de le surmonter. Et nous le surmonterons", a déclaré au média public allemand Deutsche Welle le chef du gouvernement des militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, à propos des mesures prises par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
Le Nigeria et la Cedeao sont des partenaires importants, a-t-il également assuré: "Nous avons un grand intérêt à préserver cette relation importante et historique et à faire en sorte que la Cedeao travaille d'abord sur des questions purement économiques". Il met cependant en garde: "Si nous constations que le principe politique et militaire passe au premier plan, à la place de cette solidarité économique, ce serait très regrettable".
Le régime militaire a dénoncé dimanche dans un communiqué "les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cedeao", prises lors d'un sommet de l'organisation le 30 juillet, au cours duquel avait aussi été fixé un ultimatum de 7 jours pour rétablir l'ordre constitutionnel, sous peine d'un recours à la force, non appliqué.
Pendant ce sommet, les Etats ouest-africains ont annoncé entre autres la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, dépendant économiquement et énergétiquement d'autres pays.
Ces sanctions "vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires" et de "fourniture en courant électrique", ont déploré les militaires dans leur communiqué lu à la télévision nationale.
Réunion de l'UA
Lundi également, le Conseil de paix et sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l'Union africaine (UA), a annoncé tenir une réunion à Addis Abeba pour discuter de "l'évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier".
Cette réunion se tient après le report samedi d'une rencontre des chefs d'état-major de la Cedeao, qui visait à faire part aux dirigeants "des meilleures options" suite à leur décision d'activer et de déployer leur "force en attente", pour rétablir le président Mohamed Bazoum renversé le 26 juillet.
Le calendrier et les modalités d'une éventuelle intervention militaire ouest-africaine n'ont pas été dévoilés. Les dirigeants de la Cedeao avaient toutefois réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour une résolution de la crise.
"Poursuivre" Bazoum
De leur côté, les auteurs du coup d'Etat soufflent le chaud et le froid, d'abord ouverts à la négociation selon une médiation nigériane en visite à Niamey ce week-end, puis annonçant ensuite vouloir poursuivre pour "haute trahison" le président renversé. Dans l'interview à Deutsche Welle, le Premier ministre Zeine a jugé positive la visite de cette délégation de religieux nigérians musulmans.
Dimanche soir, le régime militaire a affirmé avoir réuni les "preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger". Il appuie ses accusations sur des "échanges" de M. Bazoum avec des "nationaux", des "chefs d'Etat étrangers", et des "responsables d'organisations internationales".
M. Bazoum, retenu dans sa résidence présidentielle depuis le jour du coup d'Etat avec son fils et sa femme, avait déclaré dans plusieurs médias être un "otage", privé d'électricité et contraint de ne manger que du riz et des pâtes, avant de recevoir la visite de son médecin, qui "n'a soulevé aucun problème quant à son état de santé" selon les militaires.
Parallèlement, la Maison de la presse du Niger, association regroupant les journalistes, s'inquiète des "pressions, menaces, intimidations" à l'encontre des journalistes. "Qu’ils s’agissent des journalistes locaux ou des correspondants étrangers, pourtant accrédités par les autorités nigériennes, ils sont nombreux à exercer leur profession dans une insécurité grandissante", ajoute-t-elle dans un communiqué.
AU NIGER, UNE INTERVENTION MILITAIRE INCERTAINE ET RISQUÉE
"Il y a de la méfiance entre les pays" de la Cedeao. "Il est difficile de dégager des effectifs dans ces armées fragiles". Le Sénégal, le Bénin, le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont prêts à envoyer des troupes, mais se heurtent à des critiques internes"
La communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), tout en privilégiant la voie du dialogue, a donné son feu vert à une intervention armée contre les putschistes nigériens, en activant sa "force en attente", mais les experts doutent de la faisabilité d’une telle opération militaire.
La "force en attente" est mandatée par la Cedeao pour des missions liées au maintien de la paix. Elle a déjà été déployée en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée-Bissau et en Gambie. Toutefois, la Cedeao "ne s’est jamais entendue sur le type de missions spécifiques que doivent faire ces forces-là", explique Marc-André Boisvert, chercheur et consultant sur le Sahel affilié au Centre FrancoPaix à Montréal.
La mise en place d’une telle force "dépend de la volonté des contributeurs", ce qui "nécessite beaucoup de négociations entre les pays", affirme-t-il. Or, "il y a énormément de méfiance entre les pays" de la Cedeao selon lui. Le Sénégal, le Bénin, le Nigeria et la Côte d’Ivoire se sont dits prêts à envoyer des troupes, mais se heurtent à des critiques internes, et aux hésitations d’autres pays ouest-africains.
"Fondamentalement, la force africaine en attente n’a pas été pensée pour rétablir l’ordre constitutionnel dans un pays où il y a eu un putsch (...) les Etats africains sont très jaloux en général de leur souveraineté et notamment dans les affaires de sécurité et de défense", estime Elie Tenenbaum, de l'Institut français des Relations Internationales (IFRI). En outre, "Il est difficile de dégager des effectifs dans ces armées qui sont fragiles et manquent de moyens", selon lui.
Un équilibre des forces à l’avantage de Niamey
Pour l’heure, seule la Côte d’ivoire a précisé le nombre de troupes qu’elle serait prête à engager pour une telle intervention, soit un millier d’hommes. "Une opération pareille doit mobiliser 3.000 à 4.000 soldats", estime le général sénégalais Mansour Seck.
Les effectifs de l’armée nigérienne sont estimés à environ 30.000 hommes, dont quelque 11.000 déployés sur le théâtre d’opération, disait le président Bazoum en 2022.
Le Mali et le Burkina Faso ont également mis en garde la Cedeao contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une "déclaration de guerre". Mais le doute subsiste quant à la capacité de leurs armées à venir en renfort du régime de Niamey, alors que leurs soldats sont aux prises avec des groupes armés jihadistes sur leur propre territoire.
Une opération militaire à haut risque
Tous les experts s’accordent sur la difficulté de mener une telle opération militaire au Niger ou dans sa capitale.
Une offensive par la voie terrestre obligerait les forces ouest-africaines à parcourir plusieurs centaines de kilomètres sur un territoire hostile, et une opération aérienne sur le palais présidentiel où est retenu le président renversé, suscite tout autant de doutes. Dans ce dernier cas de figure, l’aéroport de Niamey pourrait revêtir une importance stratégique afin de déployer des troupes aéroportées, selon les analystes.
Les chefs d’état-major de la Cedeao "veulent prendre l’aéroport de Niamey et bombarder le palais présidentiel, mais nous avons une défense anti-aérienne moderne qui est capable d’abattre leurs aéronefs", assure Amadou Bounty Diallo, analyste et ancien militaire nigérien.
Pour le général Seck, "la piste d’atterrissage est facile à occuper par les putschistes, il suffit qu’ils y mettent des milliers de jeunes", sur lesquels les pilotes ne pourront pas tirer pour la libérer. "Ce ne sera pas une opération militaire simple (…) L’enlisement est l’un des risques encourus, cela dépend aussi de la détermination des gens sur place", dit-il.
Les 700 hommes de la garde présidentielle, fer de lance du coup d’État, constituent le noyau dur d’une potentielle résistance, mais la combativité des autres unités de l’armée nigérienne en cas d’intervention fait débat.
Ces unités se sont associées au coup d’État "pour éviter un bain de sang, ils ne veulent pas arriver à une situation de guerre. Une fois que ça va se concrétiser, vous verrez beaucoup d’unités se désolidariser", assure un conseiller de Mohamed Bazoum. Au contraire, une source sécuritaire nigérienne affirme que "les soldats nigériens ne fuiront pas, c’est mal connaître leur mentalité: l’intervention va les souder".
Des conséquences imprévisibles
Nul ne peut prédire les conséquences d’une intervention dans Niamey, qui pourrait causer des victimes civiles. Les partisans du régime militaire qui manifestent régulièrement dans la capitale sont nombreux à se dire prêts à venir au secours de leur armée.
"Tout cela pour libérer un président dont les putschistes ont dit qu’ils l’exécuteront en cas d’opération de la Cedeao", pointe Elie Tenenbaum.
par Yassine Fall
L’ALLIANCE POUR LA DICTATURE FONCIÈRE CONTRE MBANE
Senegindia, le maire de Mbane et un Libanais d’originefont pression sur de pauvres paysans afin de leur arracher leurs terres et réaliser l’accès tant rêvé de cette entreprise aux eaux très prisées du Lac de Guiers
La collusion des intérêts entre le Sénégalo-Libanais Rabih Fakhy, la firme indienne Senegindia, le maire de Mbane et les autorités administratives s’est encore une fois de plus affirmée avec éclat à travers le bras de fer ouvert imposé au village de Saneinte qui risque de perdre tout de go 300 hectares de terres des plus fertiles soustraits de son patrimoine foncier agressé plus que de raison en l’espace de quelques années par la prédation et la tyrannie foncières auxquelles s’ajoutent le parti pris délibéré de la gouvernance, de la Sous-Préfecture et de la Préfecture du département de Mbane contre les populations dont elles ont la mission de défendre les intérêts vitaux.
Pendant que tous les esprits sont braqués sur la crise politique sans précédent que traverse notre pays avec une confiscation des libertés et une violation sans limite de l’État de droit, Senegindia, le maire de Mbane et un Libanais d’origine, Rabih Fakhy, profitent de cette situation de tension pour organiser une vendetta en harcelant et en faisant pression sur de pauvres paysans afin de leur arracher leurs terres et réaliser l’accès tant rêvé de cette entreprise aux eaux très prisées du Lac de Guiers qui alimentent principalement une grande partie des populations de la région de Dakar et de plusieurs autres villes du Sénégal.
Le maire de Mbane a convoqué à son bureau, il y a quelques semaines, le chef du village de Saneinte, l’imam, un notable et une conseillère municipale, pour leur signifier que Senegindia se serait plaint auprès du Gouverneur de la région de Saint Louis du fait que Saneinte accapare et exploite 300 hectares de terres qui lui appartiendraient.
Cet acte est le plus récent épisode d’une longue confrontation entre les populations des villages de Kouel, Mar, Singou Diery, Pomo et Saneinte qui avoisinent le site de plusieurs milliers d’hectares occupés par Senegindia. Plusieurs échauffourées ont déjà eu lieu à propos de 1700 hectares de terres que revendique illégalement et injustement Senegindia avec le soutien des autorités administratives locales. A plusieurs reprises ces autorités se sont rendues sur les lieux escortées de la gendarmerie pour faire pression sur les populations des 4 villages de Kouel, Mar, Singou Diery et Pomo afin qu’elles acceptent d’octroyer leurs espaces de pâturages et de culture à Senegindia. Le dernier obstacle à franchir dans cette quête forcenée pour l’accès de Senegindia à l’eau douce en abondance, c’est le village de Saneinte, positionné pieds dans l’eau sur le lac de Guiers.
Dans un Article que j’ai publié le 27 aout 2020 dans SenePlus, intitulé « Corruption Foncière et Pillage des Terres de Mbane », j’exposais clairement le processus frauduleux utilisé par Rabih Fakhy et Senegindia pour tenter d’arracher ces terres aux populations de Mbane. Voici 2 extraits édifiants tirés de mon article du 27 aout 2020.
« Pour une famille libanaise : 1 700 hectares !
« Ce scandale foncier concerne 1 700 hectares de terres que l’opérateur économique Rabih Fakih essaie de convertir frauduleusement en bail emphytéotique.
« Cet épisode a commencé avec l’octroi de 1 200 hectares du village de Pomo et de ses alentours à son père Abdou Fakih et de 1 700 hectares de terres du village de Louguéré Bayré et de ses alentours à Rabih Fakih lui-même. Leur ambition déclarée était de construire un centre touristique au bord du lac de Guiers, l’un des principaux gisements aquacoles et hydriques du Sénégal.
« Ce projet n’a jamais été réalisé. L’octroi de ces 2 900 hectares n’a pas davantage fait l’objet d’un acte d’officialisation auprès du Centre d’expansion rurale d’alors. Ces terres étant englouties dans le périmètre foncier actuellement occupé par Senegindia, Rabih Fakih a joui de subterfuges douteux pour se faire octroyer 1 700 hectares supplémentaires sous la législature de l’actuel maire de Mbane. Ces 1 700 hectares couvrent des terres que cultivaient les populations du village de Saneinte en période hivernale et des parcelles qui auraient été antécédemment allouées au projet Novasen et à Serigne Mansour Sy Djamil. Ces 1 700 hectares couvrent des domaines exceptionnellement fertiles appartenant aux villages de Mbane, Saneinte, Pomo, Kouwel, Marr, et au village de l’érudit islamique Thierno Aliou Aissata. Cet octroi n’a jamais été officialisé devant les chefs des villages impactés, en présence du Centre d’expansion rurale polyvalent, comme l’exige la loi.
Aujourd’hui M. Fakih tente de détourner son objectif de centre touristique initialement annoncé dans la délibération pour proposer d’entreprendre des activités agricoles. Comment peut-on accepter de voir M. Fakih accaparer une telle superficie et aliéner des zones de terroirs alors que les villageois, en l’occurrence les jeunes, sont obligés de louer la terre pour la cultiver ? L’Etat du Sénégal doit prendre ses responsabilités, au risque d’être taxé encore une fois, de complicité de pillage foncier au bénéfice d’opérateurs privés étrangers. Les populations et les chefs de village de Pomo et Saneinte, étant parmi les plus impactés, demandent au ministère de l’Économie et des finances de rejeter la demande de Rabih Fakih de transfert de ces 1 700 hectares en un bail emphytéotique.
Plus de 1500 hectares à Senegindia
Senegindia, entièrement sous possession indienne, est l’autre rapace de l’aliénation de terres récemment débarquée dans la commune. Cette compagnie était toute petite juste en 2008 avec la construction d’un building de 5 étages, à Rufisque. Elle a été installée à Mbane et se retrouve aujourd’hui avec au moins 1 500 hectares de terres pour la production de pommes de terre en direction du marché local et international. Quelle valeur ajoutée une entreprise qui n’est même pas capable de donner des contrats décents à ses travailleurs pourrait-elle apporter au peuple sénégalais ? En quoi l’économie sénégalaise bénéficie-t-elle de possibles retombés de Senegindia ? Il est vrai que ses bénéfices sont inclus dans notre taux de croissance mais en quoi cela se reflète-t-il dans l’amélioration de la qualité de vie des populations du Sénégal et de Mbane en particulier ? Les coûts économiques et humains sont trop élevés par rapport au bénéfice que procurerait cette compagnie. Les populations de cette zone de terroir se préoccupent du fait que si on n’y prend garde, Senegindia pourrait finir par faire main basse sur le restant de terres entre Saneinte et Diaglé. Il est dit qu’elle ne cesse de demander avec insistance, l’octroi additionnel de terres à l’autorité municipale, qui aurait déjà été complice d’aliénation foncière et qui dit-on, résisterait difficilement à de telles injonctions de corrupteurs financiers.
Ces terres du Waalo ont été le théâtre de violents affrontements au fil des siècles. Durant l’époque coloniale se sont déroulés les essais de colonisation agricole de l’occupant français ainsi que les guerres de résistance sanglantes des populations autochtones du Waalo contre Louis Léon César Faidherbe, gouverneur français du XIXe siècle, célèbre pour ses crimes de guerre à grande échelle et la doctrine raciste de la prétendue mission civilisatrice de la France.
Ces blessures profondes à peine cicatrisées, de nouvelles convoitises opposent les populations de Mbane aux efforts coalisés d’élites sénégalaises et d’hommes d’affaires d’origine française, libanaise ou indienne. L’État est encore une fois interpellé au premier chef ».
Aujourd’hui le maire de Mbane, qui est supposé représenter les populations de sa commune, a non seulement pris fait et cause pour Rabih Fakhy et Senegindia mais joue aujourd’hui le rôle de commissionnaire en leur faveur. C’est lui qui convoque et, de manière peu voilée, essaie d’intimider les chefs de villages, s’adonne au jeu de la carotte et du bâton, pour défendre de manière illégitime les intérêts de ces affairistes. Toute cette manigance d’accaparement des terres a pour objectif ultime de déplacer le village traditionnel multi centenaire de Saneinte pour permettre à Senegindia l’accès au lac de Guiers. Senegindia a envoyé avant-hier une sommation interpellative au chef de village de Saneinte. Le commandant de la gendarmerie est informé de la situation qui pourrait virer au pire.
Cette situation à Mbane est symptomatique de la gestion calamiteuse du régime de Macky Sall qui a opté pour la promotion et la protection des intérêts économiques et financiers des investisseurs étrangers au prix de l’aggravation de la pauvreté des populations. C’est cela le legs de Macky Sall qui est aujourd’hui décrié et sanctionné par tous les Sénégalais. A cela s’ajoute l’arrogance des politiciens de L’Alliance pour la République qui prennent le pays pour leur propriété privée et leur terroir comme un bien qu’ils peuvent vendre, prêter ou gaspiller à volonté sans aucune once d’égard pour les populations. C’est ce que les populations de Bargny crient au scandale à propos de Tosyalı de Turquie ; c’est ce que les pécheurs pleurent à propos des bateaux chinois qui ont pillé les ressources halieutiques au point de faire de l’immigration clandestine par la mer le facteur primordial d’augmentation du taux de mortalité des jeunes ; c’est ce que les usagers de l’autoroute à péage et de la téléphonie mobile dénoncent à propos du cout exorbitant que leur taxent respectivement Eiffage et Orange de France.
L’on devrait cependant se demander, pour qui roule Senegindia ? Nous ne savons pour quels intérêts cachés roule Senegindia. Mais la vérité finira par exposer au grand jour cette puissance clandestine qui actionne et mobilise d’énormes moyens administratifs et de sécurité pour protéger une simple entreprise indienne au-dessus de populations sénégalaises.
Aujourd’hui nous prenons à témoin le peuple sénégalais, le peuple africain, les organisations de défense des droits humains et des droits économiques, du génocide, semblable au génocide du peuple Ogoni, qui pourrait arriver, si Senegindia, de concert avec les autorités administratives et sécuritaires de la commune de Mbane, s’évertuait à vouloir arracher de force ces 300 hectares des mains des populations rurales du village de Saneinte.
Il est temps d’arrêter. Trop c’est trop.
Le président Macky Sall ne voudrait pas ajouter à son actif, 6 mois avant son départ de la présidence de la République du Sénégal, le massacre des populations de Saneinte résistant à la spoliation impitoyable et arrogante de leur patrimoine foncier. Les populations mobilisées de Saneinte se tiennent debout pour protéger leur terroir ancestral déjà affaibli et rendu exigu par des politiques agricoles extraverties et non créatrices d’emplois ou de bien-être social.
L’accès tant convoité de Senegindia au lac de Guiers ne passera pas par Saneinte !
C’EST EXCESSIF PAR RAPPORT A CE QU’ON PEUT LUI REPROCHER
Le leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) n’est pas d’avis avec la dissolution du Pastef. Invité, hier, de l’émission Grand jury de la Rfm, Jean Paul Dias trouve cette décision d’« excessive ». « C’est la dernière limite.
Le leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) n’est pas d’avis avec la dissolution du Pastef. Invité, hier, de l’émission Grand jury de la Rfm, Jean Paul Dias trouve cette décision d’« excessive ». « C’est la dernière limite. Parce qu’on pouvait passer par d’autres étapes que d’aller directement à la dissolution », pense Dias-père. Qui trouve également que l’arrestation de Sonko est « excessive par rapport à ce qu’on peut lui reprocher ».
Droit dans ses bottes, l’Envoyé spécial du Président Macky Sall désapprouve la « façon de faire des magistrats ». « Moi j’ai fait la prison trois fois. Je crois que l’emprisonnement doit être exceptionnel. Et les magistrats qui envoient les gens en prison pour un oui ou un non feraient mieux de réfléchir avant de s’adonner à ce genre d’exercice. Parce qu’on ne sait jamais dans la vie », a-t-il souligné.
LA JUNTE ANNONCE DES POURSUITES CONTRE MOHAMED BAZOUM
La junte nigérienne envisage de poursuivre en justice le président Mohamed Bazoum et ses supposés complices pour »haute trahison » et atteinte à la sûreté de l’Etat », ont rapporté plusieurs médias.
Dakar, 14 août (APS) – La junte nigérienne envisage de poursuivre en justice le président Mohamed Bazoum et ses supposés complices pour »haute trahison » et atteinte à la sûreté de l’Etat », ont rapporté plusieurs médias.
‘’Le gouvernement nigérien a réuni les ‘’preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger’’, indique le site de la Radio France internationale.
Mohamed Bazoum, sa famille et plusieurs de ses proches sont toujours retenus dans le sous-sol de la résidence présidentielle à Niamey. Le président déchu a pu recevoir samedi la visite de son médecin personnel, samedi.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du régime a déclaré que toutes les personnes retenues ‘’vont bien’’ et Mohamed Bazoum ‘’a le moral haut’’.
Les putschistes ont dénoncé les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui impactent les populations.
D’après le colonel-major Amadou Abdramane, les populations sont ‘’durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires’’ et ‘’de fourniture en courant électrique’’.
LE SAMES VEUT SON RÉGIME JURIDIQUE PARTICULIER
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) réclame ‘’un régime juridique particulier’’ pour ses membres à l’image des autres professions bénéficiant d’un »privilège de juridiction »
Saint-Louis, 14 août (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) réclame ‘’un régime juridique particulier’’ pour ses membres à l’image des autres professions bénéficiant d’un »privilège de juridiction » afin »de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale ».
»Le SAMES invite à une révision des procédures impliquant un médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses fonctions avec une saisie obligatoire des instances de nos ordres respectifs ainsi que le ministère de tutelle afin d’éviter toute interruption dans les prestations de soins pour l’intérêt de nos concitoyens », lit-on dans une déclaration lue par Dr Diabel Dramé, le Secrétaire général national du SAMES au terme de la réunion du Comité exécutif national (CEN) du syndicat.
Cette instance qui s’est réunie durant trois jours à Saint-Louis (11 au 13 août) s’est offusquée ‘’des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence de toute enquête préalable ».
Le syndicat »s’offusque avec la dernière énergie de ces pratiques imprudentes qui portent atteinte au bon fonctionnement des structures sanitaires avec des conséquences parfois dramatiques ».
Pour le syndicat, cette demande »ne remet en cause ni le principe de l’égalité des citoyens devant la loi », ni le fait que ses membres soient »des justiciables » mais s’inscrit dans une dynamique de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale en mettant en place un régime juridique particulier à l’image des autres professions qui bénéficient d’un privilège de juridiction.
Durant cette rencontre, le SAMES s’est aussi penché sur la situation des infrastructures hospitalières dans les régions.
Il dit avoir noté »un important gap dans la région de Saint-Louis en termes d’infrastructures et de ressources humaines notamment de médecins spécialistes ».
Le SAMES en appelle à »une solution rapide » après ce constat fait à l’Etablissement Publique de Santé (EPS) de Richard-Toll et à l’EPS2 de Ndioum.
Pour les syndicalistes, l’UFR santé de l’université Gaston berger doit contribuer à améliorer de manière notable la disponibilité des spécialistes et universitaires, en appuyant la recherche locale et en participant au fonctionnement du futur EPS 4 de Saint Louis.
Le SAMES appelle également à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles, largement insuffisantes, allouées au secteur de la santé.