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3 octobre 2025
PAR Mamadou Ndiaye
L'APRES-PETROLE...
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Idée désarçonnante, s’il en est ! L’énoncé de cette renversante option peut même faire perdre à des pays leur assurance tant les perspectives s’annonçaient heureuses… Demain, l’après pétrole va façonner les esprits et les habitudes, les conduites et les comportements en toile de fond d’une société travaillée par de nouveaux rapports.
Toutefois, l’affaire se corse quelque peu avec la récente sortie concertée des géants pétroliers qui se montrent prêts à renoncer graduellement aux énergies fossiles pour épouser la nouvelle tendance des énergies renouvelables.
Shell, ExxonnMobile et TotalÉnergies s’engagent résolument à « tourner la page » convaincus que l’actuel pic pétrolier traduit mieux que chiffres et arguments à l’appui, l’épuisement des ressources non renouvelables, de surcroît responsables de la pollution de la planète et du réchauffement du climat.
Nul ne prétend vivre des acquis du passé quand ceux-ci compromettent l’avenir. A l’aune des préoccupations mondiales, les gloires d’antan cessent de s’ériger en modèles de réussite. Mais pour ne pas subir des avatars ou des aléas, ces majors, après avoir tu leurs querelles de leadership, ont injecté d’énormes capitaux dans la recherche fondamentale afin de ne pas perdre l’initiative.
Le texte commun qu’ils ont signé et rendu publics reflète leur état d’esprit conquérant sur les enjeux de demain. Leur renonciation s’apparente aussi à une concession. Soit. Elle obéit néanmoins à une stratégie qui se dévoile peu à peu. A tout prix, les majors en question tentent, par ces démarches, de s’affranchir de la pression des tenants de la « ligne fossile ».
Une façon pour eux de s’impliquer dans le combat climatique que mène, sabre au clair, la Conférence des parties (COP) dont la 28ème édition, qui s’ouvre jeudi à Dubaï, va davantage insister sur les inflexions nécessaires pour sauver le monde. L’empreinte carbone va imprégner les travaux comme un rempart contre l’inquiétante gourmandise des hommes.
Davantage d’acteurs de premier plan privilégient désormais l’énergie responsable en se délestant des activités « hautement polluantes » au profit du gaz naturel, du solaire, de l’éolien, de la biomasse devenus comme par enchantement les leviers de substitution à l’imminence de la raréfaction du pétrole dont l’apogée de situation pâlit inexorablement. Dans de feutrées transactions entamées à l’abri des regards inquisiteurs, les majors ont posé des actes qui en disent long sur les intentions cachées.
Le Groupe Total, devenu TotalEnergies aère son portefeuille pour mieux refléter son ambition multi-énergies. Ce changement d’appellation lui a valu d’être bien en cours dans les cercles de haute décision pour avoir racheté un fabricant de batteries.
Shell a développé une approche similaire en acquérant à son tour un épais réseau de bornes de recharge pour véhicules électrique implantée en Europe. L’élan vers les énergies propres signifie-t-il un abandon implicite du pétrole ? Les spécialistes des hydrocarbures tablent sur vingt ou trente ans de survie de l’or noir. Les géants en seraient affectés certes, disent-ils.
Mais les mêmes s’empressent d’ajouter qu’à cette ultime échéance, qu’aucun parmi les plus grands ne serait pris de court, à l’image des compagnies américaines Exxon et de Chevron, qui misent sur les biocarburants.
Il en est de même de l’italien Eni devenu à son tour spécialiste d’électricité renouvelable et très orienté dans la diversification avec les énergies vertes comme ossature. Une fois posés les grands principes identitaires, les grands compagnies s’organisent pour « affronter » les nouvelles réalités tout en prêtant une oreille attentive aux humeurs des opinions et aux échos des adeptes de la sobriété écologique.
De ce fait, les énergies vertes ont le vent en poupe. Alors quid du pétrole, principalement en Afrique ? Quelle lecture de la conjoncture avoir avec ce virage ? Quel modèle économique s’offre à nous, futurs producteurs d’énergie fossile ? Quelle réponse formuler devant cette levée de bouclier au détriment de l’or noir ?
Tous les pays pétroliers de la façade atlantique s’inquiètent de la convergence des majors à plébisciter la transition énergétique sur laquelle ils n’ont pas prise. De la Mauritanie à Madagascar en passant par le Congo, le Gabon, le Sénégal, le Mozambique ou l’Angola, il n’y a pas de cohésion, pas même de cohérence pour unifier la position africaine et songer à défendre une cause commune.
Or cette absence de consensus fragilise l’Afrique en dépit des richesses qu’elle détient. Le piège risque de se refermer à nouveau sur les matières premières africaines si le continent rate l’occasion de « parler d’une voix » pour arracher des concessions à de grands groupes qui ne comprennent que le langage des rapports de forces.
En les frappant au portefeuille tout en misant sur les énergies de demain sans toutefois renoncer aux hydrocarbures, l’Afrique s’offre une chance rare de peser sur les négociations tout en envisageant le futur avec une certaine sérénité que ne permettrait la course irréfléchie aux gains faciles.
Les oscillations actuelles de l’Arabie Saoudite et les agitations observables dans le pourtour du golfe persique participent d’une stratégie de repositionnement devant des écosystèmes « sans héros pédagogues » pour les sauver de l’inéluctable fatalité.
Seule une façon nouvelle de vivre articulée à une exploitation « raisonnée » des ressources rétablirait les grands équilibres malmenés par l’appétit insatiable de gains entre géants des hydrocarbures. Trop d’alibis subsistent encore.
Certains producteurs évoquent le rôle éminent du pétrole dans la trajectoire industrielle des pays développés pour s’offusquer de ce tardif réveil à propos des énergies renouvelables.
D’autres en revanche pointent l’index sur l’égoïsme des nations prospères pour justifier leur empressement à tourner la page du pétrole dans l’ultime but de maintenir les écarts de progrès. En d’autres termes, le long terme ne s’apprécie par les mêmes termes et de la même façon sur notre planète terre.
Des régions entières se hâtent de domestiquer les évolutions surtout technologiques, d’autres apprivoisent lentement la Nature qui appartient, selon eux, à tous les vivants, donc pas exclusivement à l’homme, fut-il doué de raison. Ont-ils le droit de donner des leçons s’ils ne sont pas des modèles d’exemplarité ?
Le pillage des ressources ne s’oublie pas. A cela s’ajoute aujourd’hui la montée en puissance des « gardiens des temples », des vigies, des veilleurs, des opinions de plus en plus éclairées, des contrepouvoirs, des Parlements, des lanceurs d’alertes, des médias et des partenaires multilatéraux moins complaisants et de plus en plus regardants.
Après tout, les ressources appartiennent au… peuple, dixit la Constitution.
DE LA DROGUE SAISIE AU LARGE DE DAKAR
Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 novembre au large de Dakar
Dakar, 28 nov (APS) – Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 novembre au large de Dakar, a-t-on appris de source militaire, mardi.
‘’Trois tonnes de cocaïne saisies par la Marine sénégalaise. Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 navire novembre 2023, à 150 km au Sud de Dakar’’, a indiqué la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) sur le réseau social X.
La même source signale que le navire est arrivé mardi matin à Dakar.
PLAIDOYER POUR L'INTRODUCTION DU PEKAAN AU PATRIMOINE CULTUREL NATIONAL
Les autorités locales du département de Dagana ont plaidé récemment, à Gaé (nord), pour l’introduction du ‘’pekaan’’ dans le patrimoine culturel national.
Gaé, 28 nov (APS) – Les autorités locales du département de Dagana ont plaidé récemment, à Gaé (nord), pour l’introduction du ‘’pekaan’’ dans le patrimoine culturel national.
Elles ont fait ce plaidoyer lors de la première édition de la nuit culturelle de la commune de Gaé, en présence du directeur du patrimoine culturel, du directeur général du Grand Théâtre et du directeur national de l’École nationale des arts.
Le ‘’pekaan’’ est décrit comme ‘’une forme littéraire traditionnelle propre aux pêcheurs du Fouta-Toro’’, une région située à cheval sur la Mauritanie et le Sénégal.
Guellâye Aali Faal, décédé au début des années 1970, est le ‘’poète emblématique’’ de cette forme littéraire.
L’administrateur général du Monument de la renaissance africaine de Dakar et plusieurs autorités administratives et locales de Dagana et de Richard-Toll ont pris part à la nuit culturelle du ‘’pekaan’’, organisée par l’équipe municipale de Gaé.
Des expositions et des démonstrations ont eu lieu lors de cet événement culturel. Selon Abdou Khadre Ndiaye, le maire de Gaé, le but de cette manifestation est de valoriser le patrimoine immatériel.
‘’Le ‘pekaan’ est une sonorité […] sans instruments sonores. C’est ce qui lui donne son originalité, sa pureté et sa profondeur’’, a expliqué M. Ndiaye lors de l’événement.
Il invite les autorités à le ‘’revisiter’’.
Abdou Khadre Ndiaye promet de faire en sorte que ce patrimoine puisse être reconnu à sa juste valeur.
De même s’est-il engagé à contribuer à sa diffusion et à sa transmission aux générations à venir. ‘’La ville de Gaé est un lieu de savoir, et toutes ses composantes doivent être valorisées et protégées comme l’ont fait les anciens’’, a dit M. Ndiaye.
Un plan de valorisation du ‘’pekaan’’ sera élaboré et mis en œuvre, selon le maire de Gaé.
LE CORED MET EN GARDE LES JOURNALISTES
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) déplore la publication, sans vérification préalable de statistiques relatives au nombre de parrainages obtenus par des candidats pour la présidentielle
Dakar, 28 nov (APS) – Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) déplore la publication, sans vérification préalable, de statistiques relatives au nombre de parrainages obtenus par des candidats à l’élection présidentielle et invite les journalistes à les utiliser avec ‘’plus de précaution’’.
‘’Le CORED déplore que les organes de presse publient ces chiffres sans que les journalistes aient réellement la possibilité de procéder à la vérification de telles informations’’, écrit le CORED dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.
L’organe d’autorégulation des médias ‘’invite’’ les journalistes ‘’à utiliser avec plus de précaution de tels chiffres et l’interprétation que les différents acteurs en compétition en font’’. Il dit avoir constaté ‘’la récurrence de la publication de chiffres se rapportant au nombre de parrainages déposés au profit de tel ou tel autre candidat’’.
‘’Dans ce contexte préélectoral, le CORED attire l’attention des confrères sur les risques de manipulation de la part d’acteurs politiques et les appelle à plus de discernement devant des sources douteuses, à faire preuve de plus de professionnalisme pour un traitement plus rigoureux de certaines informations’’, est-il écrit dans le communiqué.
‘’Aider le citoyen à se forger une opinion et à faire son choix’’
Le CORED ajoute avoir constaté aussi ‘’la publication de sondages électoraux, alors que c’est formellement interdit par la loi au Sénégal depuis 1986’’.
‘’La publication ou la diffusion de tout sondage d’opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementée par le code électoral est interdite à compter de la date de publication’’, rappelle l’instance d’autorégulation.
Il rappelle aux journalistes que la loi leur interdit de publier des sondages d’opinion à caractère politique entre la date de publication au journal officiel du décret portant convocation du corps électoral et la publication définitive des résultats du scrutin.
‘’Le CORED exhorte les médias à ne pas accepter d’être de simples caisses de résonance des acteurs politiques en cette période sensible’’, poursuit le communiqué. Il rappelle que ‘’le rôle des médias est […] d’aider le citoyen à se forger une opinion et à faire son choix’’.
Le CORED va se réserver le droit de saisir son tribunal des pairs, ‘’en cas de manquement’’ des règles d’éthique et de déontologie.
LA CDC INVITE LES CANDIDATS À DÉPOSER LA CAUTION 48 H AVANT LA CLÔTURE
La (Cdc) informe les candidats à la candidature de l’élection présidentielle que ses guichets, habituellement ouverts de 8h à 16h30, seront désormais fonctionnels sans interruption de 8h à 19h, sauf les samedis et dimanches.
Dans un communiqué, la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) informe les candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024, que ses guichets, habituellement ouverts de 8h à 16h30 (avec une pause de 13h30 à 14h30), seront désormais fonctionnels sans interruption de 8h à 19h, sauf les samedis et dimanches, jusqu’à la date de clôture des dépôts de candidatures.
« Au dernier jour des dépôts des candidatures, les guichets resteront ouverts jusqu’à 00h (minuit) pour la délivrance des attestations. Aussi, la Cdc rappelle que cette caution, dont le montant est fixé à trente millions de francs CFA par arrêté n°032006 du 25 septembre 2023 du ministre de l’Intérieur, ne peut être versée que par le biais d’un chèque de banque, conformément aux dispositions du code électoral. A la réception du chèque de banque, une quittance est délivrée au mandataire », lit-on dans la note.
La structure précise que c’est seulement après encaissement effectif du chèque de banque que l’attestation de confirmation d’encaissement est délivrée. Ainsi, elle ajoute : « pour éviter tout retard dans la délivrance de l’attestation précitée, la Caisse des dépôts et consignations invite les candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024 de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour déposer leur caution au moins 48H avant la date de clôture de dépôts des candidatures.
« La CDC invite ainsi les déposants à se présenter avec la lettre de désignation du mandataire, dûment signée par le Candidat à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024 », conclut-elle.
UN NAVIRE AVEC À BORD UNE IMPORTANTE QUANTITÉ DE PRODUITS STUPEFIANTS ARRAISONNÉ
Le patrouilleur Fouladou de la Marine nationale a arraisonné un navire avec une importante quantité de produits stupéfiants à bord, à plus de 150 kilomètres au sud de Dakar, dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 novembre 2023.
L’information est livrée mardi par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Le patrouilleur Fouladou de la Marine nationale a arraisonné un navire avec une importante quantité de produits stupéfiants à bord, à plus de 150 kilomètres au sud de Dakar, dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 novembre 2023, relève un communiqué.
L’an source de renseigner que ledit navire a été escorté jusqu’à la Base navale Amiral Faye Gassama où il a accosté ce jour mardi 28 novembre 2023.
« Les structures compétentes procèdent à l’identification et au décompte des produits saisis » et le décompte peut prendre beaucoup de temps (dans l’ordre de 2 à 3 heures).
UN PROJET DOTE TROIS VILLAGES DE FATICK D’UNE OSTREICULTURE MODERNE
Le Cegep de la Gaspésie et des Îles (CGI), une structure d’enseignement supérieur québécoise, en collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a mis en place une ostréiculture moderne au profit des villages de Niodior...
Niodior, 28 nov (APS) – Le Cegep de la Gaspésie et des Îles (CGI), une structure d’enseignement supérieur québécoise, en collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a mis en place une ostréiculture moderne au profit des villages de Niodior, Dionewar et Falia, dans la région de Fatick, au bout d’un projet de trois ans, dénommé Ostréiculture rurale et adaptation (ORA), ont indiqué des responsables dudit projet.
“Les données scientifiques probantes développées durant le projet ont permis de mettre en place une ostréiculture moderne pour des GIE de jeunes femmes et jeunes hommes issus des villages de Niodior, Dionewar et Falia », a souligné Nicola Simeray, directeur adjoint au développement et coopération du CGI, lundi, lors de l’atelier de clôture du projet.
Cette rencontre qui s’était tenue à Niodior (Fatick, centre) était une occasion de partager les résultats du projet ORA, exécuté dans le delta du Saloum.
L’objectif de cette initiative était de soutenir le développement de l’ostréiculture, par le captage de naissains et l’élevage d’huîtres, en vue d’alimenter les unités de transformation de Niodior, Falia et Dionewar, ont expliqué les intervenants dans le projet.
“Nous sommes fiers de souligner que l’équipe du projet ORA a réussi une première ouest-africaine, avec le captage de naissains sur des coupelles chaulées et le grossissement des huîtres en parcs ostréicoles », s’est félicité encore le chercheur.
Pour le Professeur Waly Ndiaye, enseignant-chercheur à l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA), “les deux institutions ont démontré une fois de plus que la recherche scientifique pouvait permettre de trouver des solutions durables à l’adaptation aux changements climatiques des populations côtières ouest-africaines ».
“L’ostréiculture moderne, intégrée dans un modèle d’économie circulaire, fait partie des solutions qui permettent de créer des emplois de qualité pour les jeunes femmes et jeunes hommes, en limitant, dans ces zones fragiles, tant l’exode rural que l’immigration clandestine », a-t-il indiqué.
Selon Balla Moussa Mané, préfet de l’arrondissement de Niodior, “ la participation des universitaires a beaucoup amélioré l’exploitation des huîtres dans les îles du Saloum ». Il a dit avoir aussi constaté qu’avec ce projet, “les revenus des femmes ont beaucoup augmenté”.
Pour l’administrateur civil, “ l’ostréiculture moderne, intégrée dans un modèle d’économie circulaire, fait partie des solutions qui permettent de créer des emplois de qualité pour les jeunes et femmes en limitant, dans ces zones fragiles, tant l’exode rural que l’émigration irrégulière ».
Financé pour un montant de 500 mille dollars canadiens, soit plus de 220 millions de francs CFA, pour une durée de trois ans par le gouvernement du Québec, le projet ostréiculture rurale et adaptation (ORA), s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale.
Par Hamidou ANNE
PAS UNE ELECTION, MAIS UN CARNAVAL
La courbe de progression des ambitions électives est en hausse constante. Ainsi, l’élection la plus importante de notre calendrier républicain est pour certains un vaudeville.
Bientôt la fin de la période de récolte des parrainages pour les candidats déclarés à la Présidentielle prochaine. Assurément, les plus de 200 impétrants ne vont pas se présenter devant le Conseil constitutionnel pour déposer fiches et clés USB. Quand on regarde de près la liste de celles et ceux qui se sont rendus au ministère de l’Intérieur pour retirer le fameux document, on est partagé entre surprise et sidération. Non qu’il existerait une quelconque raison d’empêcher l’un ou l’autre d’avoir une ambition, de surcroît pour son pays, mais il y a quelque chose qui relève de la raison et surtout du bon sens. La politique ne peut se départir de la tenue et de la décence. Et en politique comme en toutes choses d’ailleurs il faut, autant que faire se peut, éviter de verser dans le ridicule. Or, ce n’est pas le cas sous nos cieux. Notre démocratie, en construction mais loin de la dictature tropicale que certains politiques et commentateurs décrivent, a charrié environ 300 formations politiques, des millions de présidentiables sur leur canapé et, pour 2024, des centaines d’ambitions plus ou moins saugrenues. Le mal vient de loin et il progresse sous nos yeux. Pour les Législatives 2017, pour un pays d’environ 5 millions de votants, il y a eu une cinquantaine de listes concurrentes et on a dû recourir à un changement express de la loi électorale pour rendre le vote tout simplement possible.
La courbe de progression des ambitions électives est en hausse constante. Ainsi, l’élection la plus importante de notre calendrier républicain est pour certains un vaudeville. On dirait une foire aux curiosités où différentes personnes viennent pour d’aucuns exposer leur ambition, d’autres leur caractère vindicatif et d’autres encore leur penchant pour le ridicule. Un haut fonctionnaire d’une grande sobriété me donnait récemment une explication sur cette flopée de candidatures alors qu’elles n’étaient encore qu’une dizaine. Pour lui c’est l’ego qui est le moteur de ces désirs présidentiels. L’ego conduit souvent à perdre la lucidité ou la modération et pousse certains à se croire habités par un destin qui dépasse de loin leurs capacités. Ici en l’occurrence celui de présider aux destinées de millions de Sénégalais dans un contexte international trouble et plein d’incertitudes. «Une ambition dont on n’a pas le talent est un crime» professait Chateaubriand. Aussi, tout le monde veut être président avec moults promesses, de la plus généreuse à la farfelue, mais combien sont-ils à aimer le pays qu’ils veulent tant diriger ? Comment sont-ils habités par la fibre républicaine ou patriotique qui fait qu’on préfère le Sénégal à sa propre vie singulière ? Combien ont-ils été à souffrir et à agir quand des courants sauvages ont tenté de détruire l’Etat et de renverser un Président démocratiquement élu ? Ont-ils élevé la voix quand on a tenté de diviser les Sénégalais selon leur ethnie ? Quand on a demandé à l’Armée de prendre le pouvoir ? Quand on a incendié l’université et esquissé la danse du scalp autour des flammes ? Quand des mères ont ramassé les corps de leurs enfants dans la rue ? Où étaient ils quand un véhicule a foncé sur des gendarmes à Mbacké ? Qu’ont-ils dit quand un homme politique a accusé la police d’avoir voulu l’assassiner ? Quelles étaient leurs réactions face aux insultes aux magistrats, officiers, hommes de rang, avocats et simples citoyens ? Où étaient-ils quand les consciences gardiennes d’une morale républicaine ont été sommées de se taire pour laisser le discours fasciste le plus répugnant inonder les médias ?
Une revue sommaire des candidats laisse entrevoir plusieurs catégories. Il y a les complices d’un parti depuis dissous, qui ont toléré, salué, encouragé et béni toutes les atteintes à la légalité républicaine et au vivre-ensemble. Ils persistent à créer des cadres et à lancer des initiatives car sans vision ni programme, ils ne peuvent que verser dans du larbinisme politique aux fins de vivre sur la rente de leur «champion» mis ko.
Il y a ceux issus de la majorité. Pendant deux ans, les fascistes ont paradé et tout osé jusqu’à la violence la plus barbare et ces gens n’ont pas daigné prendre la parole pour s’indigner des agressions contre l’Etat du Sénégal et des menaces contre vivre-ensemble. Il se sont cachés, n’ont jamais défendu publiquement les choix et orientations de leur propre gouvernement. Certains ont prétexté des insultes sur les réseaux ou des représailles physiques tandis que d’autres ont gardé le silence et ont disparu, révélant leur loyauté qui n’est effective qu’en temps de «paix» et leur attachement aux privilèges liés à l’exercice du pouvoir plutôt qu’à la République. Ces gens ont choisi la défaite et ont aussi gagné le déshonneur. Or, ce sont des individus qu’on a vu déployer des moyens colossaux à partir du 3 juillet pour faire campagne en leur nom afin d’être choisis pour concourir au suffrage universel. Pour eux, l’Etat qu’ils sont censés servir ne vaut aucun sacrifice, mais leur carrière et leur ambition valent l’usage de moyens matériels et financiers colossaux. Etre républicain est un choix qui a ses risques en temps de trouble. Il s’agit d’un engagement à nouer les fils d’une histoire vieille et grande, belle dans ses victoires et triste dans ses tragédies. Il s’agit de sacraliser ce qui fait de nous un Peuple uni par son attachement à la démocratie sociale, à la liberté sans entrave, à la Nation souveraine et à la laïcité.
Enfin, dans ce carnaval burlesque, arrivent les plaisantins qui cherchent un quart d’heure de gloire sur le dos de la démocratie électorale. Nul besoin de leur offrir du buzz. Seulement dire à leur égard, que les meilleures blagues sont les plus courtes.
Tout ceci rend pertinente la loi sur le parrainage. Il faudra d’ailleurs améliorer le système pour les prochains rendez-vous électoraux, afin de davantage préserver notre démocratie des farceurs et des entrepreneurs du vote.
Enfin, parmi la pléthore de candidatures, il y en a une qui me choque et me révolte. C’est celle de Oumar Touré, plus connu sous le titre usurpé de «capitaine Touré» parce que désormais rétrogradé comme soldat. Pour rappel, l’individu a été radié des armées pour «faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire» en juin 2021. C’est ce personnage qui crée un parti et se lance dans la course à la Présidentielle. Le désordre est devenu une norme au Sénégal. Sinon, comment un homme qui a trahi notre pays, violé son serment d’officier, souillé son uniforme de militaire, peut même se permettre d’apparaître en public jusqu’à être invité par les médias ? Un individu, qui a disparu des jours durant alors qu’il était chargé par sa hiérarchie d’une enquête en matière criminelle, avant de réapparaître sur une vidéo Youtube. La lâcheté et la duplicité, le souci d’une gloire personnelle sur le dos de la République et aux dépens du drapeau national, le manquement aux devoirs et au serment fait à ses frères d’armes peuvent-ils sous-tendre l’ambition de devenir chef suprême des armées ? Le pire réside dans ce que cela ne choque pas grand monde. Le problème relève de nous. La faute est collective.
CE QUI EST PRÉVU PAR LE MINISTÈRE DES SPORTS PENDANT LA CAN
Au sujet de la CAN qui se tient en janvier en Côte d’Ivoire, le ministre des Sports, Lat Diop a assuré que son département va accompagner les fan-zones.
iGFM (Dakar) Face aux députés, le ministre des Sports, Lat Diop, a évoqué plusieurs sujets, ce lundi, rapporte l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Face au ministre, les députés qui avaient dans un premier temps relevé le projet de décret portant création de l’Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS,) ont aussi évoqué des problèmes liés à l’insécurité pendant le déroulement de certaines rencontres, les fan-zones lors de la Can Côte d’ivoire 2024, l’équité dans le traitement de toutes les disciplines sportives et la participation du Sénégal aux compétitions internationales.
Accompagnement des fan-zones dans les 46 départements du pays
Au sujet de la CAN qui se tient en janvier en Côte d’Ivoire, M. Diop a assuré que son département va accompagner les fan-zones.
‘’On a prévu également de créer des fan-zones dans les 46 départements du pays pour permettre aux Sénégalais de participer à cette fête du football’’, a-t-il annoncé, estimant que c’est une question d’honneur et de dignité.
Les députés ont aussi abordé la gestion des infrastructures sportives, leur entretien, le programme de réalisation de 26 stades départementaux ou encore le statut du sport.
Concernant les infrastructures sportives, le ministre a indiqué que la société de gestion des infrastructures publiques (SOGIP) a en charge le stade Abdoulaye Wade et le Dakar Aréna de Diamniadio.
Selon lui, l’utilisation des infrastructures ne peut continuer à titre gracieux à cause de ‘’tous ces énormes frais de fonctionnement pris en charge par le département’’ des sports.
Il a à ce propos soutenu que des concertations seront menées avec toutes les parties prenantes de la lutte pour une révision complète des règles de fonctionnement de l’Arène nationale.
Le ministre a annoncé l’élaboration d’un projet de loi sur le statut du sport.
‘’Nous sommes également en train de travailler avec le ministère des finances et d’autres partenaires au développement pour la création d’un fonds national dédiés aux sports’’, a-t-il dit.
Sur l’équité de traitement de toutes les disciplines sportives, le ministre a souligné la nécessité d’un arbitrage.
Il a toutefois fait état de l’impossibilité d’en faire autant pour tout le monde, car cela dépend de l’attractivité et du poids de chaque discipline sportive.
BURKINA FASO, UNE ATTAQUE TERRORISTE D'AMPLEUR VISE LA VILLE DE DJIBO
La ville de Djibo a fait l’objet d’une attaque terroriste. Des assaillants, arrivés à moto et en voiture, ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville.
iGFM (Dakar) La ville de Djibo, située dans la région du Sahel, a fait l’objet d’une attaque terroriste dans l’après-midi de dimanche. De très nombreux assaillants, arrivés à moto et en voiture, ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville. Pendant plus de deux heures, ils ont tiré sur les populations, incendié et pillé tout ce qu’ils pouvaient. Pour le moment, il n'y a pas de communication officielle sur le bilan de cette attaque.
Selon l’agence d’information du Burkina, ce sont « près de 3 000 terroristes » qui ont attaqué la ville de Djibo. Des témoins sur place expliquent que les assaillants sont venus en très grand nombre et se sont attaqués aux points stratégiques de la ville, dont le camp du détachement militaire.
« Les combats ont été particulièrement violents au niveau du camp militaire », souligne l’agence d’information du Burkina. Pendant plusieurs heures, les assaillants l'ont occupé tout comme le reste de la ville. Une source sécuritaire révèle que « des soldats sont tombés, toutes les armes collectives, toutes les munitions et les véhicules blindés emportés. ».
Une contre-offensive a été menée et « plus de 400 terroristes » tués, affirme l’agence d’information du Burkina. Un chiffre qui ne peut pas être vérifié de manière indépendante. Par ailleurs, l'agence ne mentionne pas d’éventuelles pertes et dégâts matériels du côté des forces burkinabè.
Depuis plus de deux ans, la ville de Djibo est sous le blocus de groupes armés terroristes. Les habitants sont ravitaillés grâce à un pont aérien du Programme alimentaire mondial (PAM) ou par les rares convois escortés par l’armée du Burkina Faso. Ces convois font régulièrement l’objet d’attaques des groupes armés terroristes.