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24 mai 2025
POUR UNE DÉMOCRATIE SUBSTANTIVE EN AFRIQUE
L'historien camerounais Achille Mbembe aborde divers sujets liés à la situation politique et sociale en Afrique, en mettant en avant la nécessité d'un renouvellement de la pensée et de l'approche envers les problèmes du continent
Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, l'historien camerounais Achille Mbembe aborde divers sujets liés à la situation politique et sociale en Afrique, en mettant en avant la nécessité d'un renouvellement de la pensée et de l'approche envers les problèmes du continent.
Achille Mbembe, figure majeure de la vie intellectuelle africaine, évoque le contexte politique actuel du continent, marqué par des défis majeurs tels que les coups d'État, les crises politiques et la violence. Il exprime sa préoccupation concernant le recours systématique à la violence et aux sanctions pour résoudre les conflits, appelant plutôt à investir dans la prévention des conflits, le renforcement des institutions de médiation et le dialogue civique et constitutionnel.
L'intellectuel aborde également les relations entre la France et l'Afrique, critiquant les choix politiques marqués par des postures martiales et des sanctions économiques. Il plaide pour une nouvelle approche basée sur l'intelligence collective des Africains, la formation à la pensée critique et la réinvention des formes d'activisme pour favoriser le renouvellement démocratique.
Achille Mbembe souligne la nécessité d'une démocratie "substantive" en Afrique, allant au-delà de la simple forme électorale. Il évoque les défis du néo-souverainisme, le rôle crucial des femmes et des jeunes dans le changement social, ainsi que l'importance de l'autonomie intellectuelle pour une véritable transformation du continent.
La Fondation de l'innovation pour la démocratie, fondée par Achille Mbembe, est également évoquée. Il explique les objectifs de la fondation, qui vise à mobiliser une coalition d'acteurs et d'actrices pour promouvoir la démocratie en Afrique à travers des programmes de formation, de financement de projets et de création d'une plateforme de dialogue.
Achille Mbembe plaide pour un changement de perspective dans l'analyse de l'Afrique, en mettant l'accent sur les dynamiques endogènes et en réapprenant à penser historiquement pour comprendre les défis et les transformations du continent.
Cette interview reflète la vision de Mbembe pour un renouveau démocratique en Afrique, basé sur l'intelligence collective et la recherche de solutions durables aux enjeux complexes de la région.
TOUT SAVOIR SUR LA FORCE EN ATTENTE DE LA CEDEAO
Ce groupe militaire d’interposition est né en 1990 de la volonté de l’organisation de faire respecter les cessez-le-feu dans la région de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Libéria, en proie à cette époque à la guerre civile
Réunie en sommet ce jeudi 10 août à Abuja, capitale du Nigéria, la Cedeao a ordonné le déploiement de sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, sans préciser dans l’immédiat la forme et le rôle de ce dispositif. Une première étape avant une éventuelle intervention militaire, alors que l’ultimatum lancé par l’organisation aux putschistes, qui se sont emparés du pouvoir le 26 juillet dernier, est arrivé à son terme dans la nuit de dimanche à lundi.
Une force armée transnationale
La « force en attente » de la Cedeao est l’héritière de l’Ecomog. Ce groupe militaire d’interposition est né en 1990 de la volonté de l’organisation de faire respecter les cessez-le-feu dans la région de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Libéria, en proie à cette époque à la guerre civile. À l’instar des casques bleus de l’ONU – ses soldats sont d’ailleurs surnommés « casques blancs » – son existence est alors avant tout vouée au maintien de la paix et la force compte jusqu’à 20.000 hommes. Ses troupes sont composées d’hommes issus des pays membres de l’organisation (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).
C’est en 2004 que l’Ecomog devient la « force en attente ». Toujours transnationale – son bras armé est composé des brigades nationales des pays membres – elle ne compterait à ce jour qu’environ 2500 hommes. Composée de policiers, de militaires et de civils, son déploiement peut être décidé par le Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao, notamment pour renforcer la sécurité intérieure des États membres. Mais ses moyens restent limités et ses effectifs peu nombreux.
De nombreuses interventions au fil des années
Le déploiement de cette force armée ne serait pas une première dans l’histoire de l’organisation. Elle est en effet intervenue à plusieurs reprises depuis le début des années 1990. D’abord au Libéria au cours de la première guerre civile qui a secoué le pays. Encore dénommé Ecomog, elle parvient à y rétablir la paix en 1997, après huit ans de conflit. Les soldats de la Cedeao y seront une nouvelle fois envoyés en 2003, après une rébellion.
Les forces de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sont également intervenues à plusieurs reprises en Sierra-Leone et en Guinée-Bissau au cours des années 1990, puis 2000. Si elles n’ont pas été déployées lors du récent coup d’État au Mali ni au Burkina Faso, elles y ont été envoyées à Bamako en 2013 pour combattre les djihadistes d’Al-Qaïda. Plus récemment, en 2017, la « force en attente » de la Cedeao est intervenue en Gambie avant de se retirer.
Elle devrait désormais être déployée au Niger, les chefs d’État ouest-africains ayant finalement donné leur feu vert pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais » afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, a affirmé le président ivoirien Alassane Ouattara. Ce dernier a également indiqué que la Côte d’Ivoire fournirait « un bataillon » de 850 à 1100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que « d’autres pays » les rejoindront.
LE MAIRE DE SANGALKAM EN PRISON
Alpha Bocar Khouma dit Pape Sow est inculpé pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publiqu e»
C’est la case prison pour le maire de Sangalkam, Alpha Bocar Khouma dit Pape Sow. Après quatre retours de Parquet, l’édile a finalement été inculpé hier par le juge d’instruction du 2ème Cabinet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Mamadou Seck, pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique».
Arrêté dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 août à son domicile à Keur Ndiaye Lô, M. Khouma avait été déféré à la Section de recherches de la Gendarmerie nationale, sise à Colobane, ce lundi. Le juge d’instruction a, finalement, décidé de le placer sous mandat de dépôt à l’issue de leur face-à-face, ce vendredi.
Le maire de Sangalkam en est, donc, sorti avec plus de dommages que l’avocat franco-espagnol Juan Branco qu’il aurait activement aidé lors de son séjour au Sénégal. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par Dakar, Me Juan Branco avait foulé le sol sénégalais, se payant même le luxe de participer à une conférence de presse des avocats de Ousmane Sonko. Activement recherché depuis lors, il avait réussi à semer les Forces de l’ordre.
L’arrestation de Pape Sow et son interrogatoire ont fait bouger les choses et Me Branco sera finalement arrêté le samedi en terre mauritanienne. Remis aux autorités sénégalaises, l’avocat a été inculpé par le juge d’instruction de lourdes charges, mais a été placé sous contrôle judiciaire. Dakar a finalement décidé de son expulsion vers la France. Le maire de Sangalkam, quant à lui, va passer sa première nuit en prison pour son implication présumée dans cette affaire.
LA SÛRETÉ URBAINE DIT AVOIR DÉJOUÉ UN ATTENTAT À DAKAR
11 personnes qui logeaient à Sam Notaire (Guédiawaye) ont été appréhendées par la police hier. Il leur est reproché d’avoir voulu poser des actes terroristes
La police a procédé à l’arrestation de 11 personnes qui auraient envisagé «de poser des actes terroristes dans le secteur de la Vdn». Les individus appréhendés «logeaient dans un domicile à Sam Notaire». Revenant sur les renseignements ayant permis l’arrestation de ces 11 personnes, la Sûreté urbaine a exploité une information selon laquelle ce vendredi 11 août 2023 (hier), «un dénommé Cheikh Diouf avait confectionné des herses pour préparer des actes terroristes à Dakar».
D’après des infos de la Su, «le même jour, il a quitté Kaolack à bord d’une moto, avec une grande quantité de herses qui auraient été confectionnées par un certain Bitèye pour des actes terroristes qui étaient prévus le vendredi 11 août à Dakar». Selon leurs supposés plans, «les herses, ainsi que de l’essence et d’autres produits servant à la confection de cocktails Molotov devaient être distribués aux cellules de Pikine, Yoff, Keur Mbaye Fall, Zac Mbao et Rufisque (Groupe de l’autoroute à péage), Parcelles Assainies, Vdn3…».
D’après toujours la police, «des individus avaient déjà quitté Kaolack, Bignona, Mbacké et Gambie pour rejoindre des groupes afin qu’ils se rendent au centre-ville». C’est ainsi, informe-t-elle, que «les investigations effectuées ont permis de procéder à l’interpellation du nommé Cheikh Diouf, né à Kaolack, se disant étudiant en infographie domicilié à Zac Mbao, Cité Sipres». «Et il a été trouvé détenteur d’un sac contenant plusieurs herses».
D’après des informations de la police, qui le cite, «il prévoyait de poser des actes terroristes le vendredi, en compagnie d’autres personnes à qui il devait distribuer ces produits ainsi que de l’essence, dans le but de compromettre la sécurité publique». Les enquêteurs font savoir qu’en «sa compagnie et sur ses indications, il a été procédé à l’interpellation du nommé Matar Sall, né à Kaolack, technicien fibre optique, domicilié à Keur Mbaye Fall». Ce dernier, indique-t-on, «dirigeait une cellule et devait recevoir du matériel et de l’argent». C’est dans le cadre de cette enquête qu’il a été procédé aussi «à l’interpellation du nommé Ahmadou Bamba Cissé, né à Mbacké, domicilié à Mbacké». Le susnommé «était le coordonnateur des actes et devait donner les instructions à Cheikh Diouf pour distribuer le matériel aux différents groupes».
Par ailleurs, la poursuite des investigations, d’après les infos, a permis de procéder à l’interpellation des nommés «Mouhamed Seck dit Seydina, né à Kaffrine, se disant étudiant en arabe, domicilié à Pikine Texaco et en provenance de Kaolack, Yaya Sagna, né à Mpak Ziguinchor, se disant clerc huissier et domicilié à la Cité Damel (il dirigeait le groupe des Parcelles Assainies), Huber Edouard Mendy, né à Katoure, se disant étudiant en commerce international et domicilié à Sam Notaire Guédiawaye, qui dirige le secteur de la Vdn3».
«C’EST INACCEPTABLE D’EXPOSER L’HOMME ET DE VOULOIR TERNIR SON IMAGE»
En conférence de presse hier, vendredi 11 août 2023, Yatma Diaw est monté au créneau pour défendre Moustapha Gaye, qui a rendu public hier, jeudi sa démission de son poste de Directeur technique national. Le président de l’ASC Ville de Dakar qui a tenu à «rétablir la vérité sur l’image du technicien» a rappelé que c’est grâce au coach Moustapha Gaye que le Sénégal a pu enrôler la basketteuse Cierra Dillard. Il n’a pas manqué de fustiger le mutisme et le manque de soutien de la Fédération de basket qui, selon lui, aurait poussé le désormais ex-patron technique du basketball sénégalais à quitter ses fonctions. Le président n’exclut pas de chercher les moyens pour réconcilier les deux parties pour l’intérêt national.
«LA VERITE SUR L’IMAGE QU’ON VEUT COLLER A MOUSTAPHA GAYE»
«On a organisé ce point de presse pour rétablir la vérité sur l’image qu’on veut coller à Moustapha Gaye. En tant que président de Ville de Dakar, je peux témoigner que l’homme est un gagneur, un grand technicien, un homme sociable et généreux. Personne n’a son palmarès en tant que technicien et Directeur technique de club et de sélection. Il a fait deux grands Chelems avec l’ASC Ville de Dakar. Il a propulsé le club au premier rang du basket féminin national. C’est grâce à sa persévérance et son organisation que Ville de Dakar a pris part au dernier championnat d’Afrique des clubs. Cela faisait plus de 10 ans qu’un club sénégalais n’était pas présent dans cette compétition».
«IL N’Y A EU AUCUN SOUTIEN DE LA PART DES FEDERAUX»
«Aujourd’hui, on lui fait un mauvais procès en voulant faire croire aux gens qu’il est violent ou autre. Il n’est pas comme ça. Moustapha Gaye est doux et très serviable. C’est un gagneur et c’est cette rage qu’il veut transmettre aux joueuses. Ce qui est dommage, c’est le mutisme de la Fédération. Il n’y a eu aucun soutien de la part des fédéraux. Le chargé de communication (ndlr : Samba Guèye) et le président de la Fédération (Me Babacar Ndiaye) n’ont pas rétabli les faits, ni remis de l’ordre suite au post de la joueuse.
Pire, le 3ème vice(président (El Hadji Sarr) s’en est pris ouvertement à Moustapha Gaye. Je trouve que c’est lâche de la part des Fédéraux. Ils n’ont pas été sincères dans leur relation. Ce n’est pas élégant de leur part des Fédéraux. En compétition, on gagne et on perd ensemble. C’est Moustapha Gaye qui est allé chercher Cierra Janay Dillard. Il l’a vue lors des championnats d’Afrique à Maputo. Il a convaincu la joueuse qui a accepté de venir jouer pour le Sénégal. Moustapha Gaye y était en tant que membre de l’ASC Ville de Dakar. Il faut noter que la Fédération et l’État du Sénégal n’avaient pas soutenu le club. Il est normal d’établir les faits. C’est inacceptable d’exposer l’homme et de vouloir ternir son image. En sport, il n’y a pas d’état d’âme. Tapha Gaye est fougueux, c’est un gagneur. Il n’a jamais exercé de violence physique ou verbale sur une joueuse. Il faut que les gens voient les images et arrêtent d’interpréter. C’est mon devoir de dire la vérité».
«LE PRESIDENT DE LA FEDERATION DOIT JOUER SON ROLE DE FEDERATEUR»
«Je suis surpris de la démission. Mais, je connais l’homme car il est noble. Le manque de soutien de la Fédération l’aurait sans doute poussé à prendre cette décision. C’est vraiment lâche de leur part. Il y a eu de la manipulation et des contrevérités dans cette affaire. Le président de la Fédération doit jouer son rôle de fédérateur. Il doit prêter une oreille attentive à tous les acteurs du basket. Quand on dirige, on doit avoir de la poigne. Le président de la Fédération ne doit pas écouter ceux qui lui créent des ennuis ou des ennemis dans le basket. Mais, je pense que Me Babacar Ndiaye laisse trop faire. En tout cas, je suis prêt à jouer mon rôle pour l’intérêt national. On ne peut pas avoir mieux que Moustapha Gaye et s’il y a un moyen de réconcilier les deux parties. Je le ferai sans problème».
LE SENEGAL DEMARRE LE DEFI FACE AU NIGERIA
Éliminée de la Coupe du monde, l’équipe masculine du Sénégal est en lice pour le tournoi de qualification pré-olympique (zone Afrique) prévue du 12 au 20 août à Lagos au Nigeria.
Éliminée de la Coupe du monde, l’équipe masculine du Sénégal est en lice pour le tournoi de qualification pré-olympique (zone Afrique) prévue du 12 au 20 août à Lagos au Nigeria. Logés dans le groupe A, les Lions engagent la compétition ce lundi face au Nigéria, pays hôte du tournoi. Avant d’enchainer par deux duels face à l’Ouganda et le Mali, ses autres adversaires de la phase de groupes.
Après avoir raté le train de la qualification à la Coupe du monde 2023 prévue du 25 août au 10 septembre entre le Japon, l'Indonésie et les Philippines, le Sénégal est désormais sur la grille de départ pour décrocher la qualification à Jeux Olympiques Paris 2024. Dans cet élan, les Lions passeront d’abord par la première étape du tournoi de pré-qualification olympique zone Afrique qui se joue du 12 au 20 août à Lagos (Nigéria). Les Lions entrent en lice ce lundi 14 août, face Nigéria match choc. En raison de l’indisponibilité de leur coach Ngagne de DeSagana qui serait empêché par des raisons médicales, c’est l’adjoint Mamadou Guéye «Pa bi» qui va conduira les troupes dans la compétition nigériane.
Après sa première phase de préparation entamée à Dakar, l’équipe du Sénégal a terminé la seconde et dernière phase de préparation en Chine. Mais aussi sur une belle note d’espoir avec deux probants succès. Après avoir battu l’Iran (85-75), le Sénégal a réussi à enchaîner par une deuxième victoire contre l’équipe des Philippines (72-64).
A Lagos, la bande à Youssou Ndoye et Papi Brancou Badji et autres Jean Jacques Boissy devra toutefois sortir les griffes devant le Nigéria considéré comme un géant du basketball africain. Une bonne entame est toujours précieuse et permettra aux Lions d’engranger de la confiance pour le reste du tournoi. Le Sénégal enchainera dans le groupe A par deux autres duels. Il affrontera de l’Ouganda ce mardi avant d’en découdre jeudi prochain avec le voisin malien.
A noter que dans le groupe B, on retrouve le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Guinée et la Tunisie. Pour les Tournois pré-qualifications olympiques, 40 équipes se sont engagées dans la compétition (8 pays en Afrique, Amérique, Asie et 16 en Europe.) À l’issue de ces matchs, les deux meilleures de chaque groupe se qualifieront pour la phase finale. Pour chaque tournoi, l’équipe qui terminera à la première place d’un groupe sera opposée à l’équipe occupant la seconde place de l’autre groupe dans des demi-finales. Les deux équipes qui gagneront les demi-finales se qualifieront pour la finale. Celle-ci permettra de désigner l’équipe victorieuse de chaque TPQO. Les cinq vainqueurs des différents tournois vont décrocher leur place dans les Tournois de Qualification Olympique FIBA prévus en 2024.
LA FSF FIXE DE NOUVELLES REGLES DE JEU
Le Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui s’est réuni hier, vendredi 11 août à son nouveau siège (Sacré Cœur) a pris d’importances décisions pour la saison 2023-2024.
Le Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui s’est réuni hier, vendredi 11 août à son nouveau siège (Sacré Cœur) a pris d’importances décisions pour la saison 2023-2024. L’une des mesures phares, c’est l’augmentation de nombre de clubs évoluant dans l’élite à partir de la saison 2024-2025. Une opportunité également pour l’instance de fédérale de plaider la candidature du Sénégal pour l’organisation de la CAN 2027. A la fin de ce conclave, Me Augustin Senghor a fait une déclaration à la presse. Morceaux choisis.
LES CLUBS DE LIGUES 1 ET 2 PASSENT DE 14 A 16 A PARTIR DE LA SAISON 2024-2025
«La décision majeure, c’est l’augmentation du nombre de clubs, dans les championnats à tous les échelons. Pour la Ligue professionnelle, ils passeront de 14 à 16 clubs en Ligue 1 et Ligue 2. La DTN a proposé un schéma d’augmentation qui a été validé, qui implique aussi le National 1 et 2 de football amateur». «C’est pour permettre un système qui renforcera ces championnats, compte tenu du niveau qui s’améliore. C’est pour permettre aux différentes Ligues régionales d’être représentées à toutes compétitions au niveau de l’élite et des divisions intermédiaires, comme le National 1 et le National 2. Et ça, c’est une bonne nouvelle». «Mais, il faut retenir que, par souci de cohérence, pour mettre toutes les équipes sur la même ligne, cette réforme n’entrera en vigueur qu’à partir de la saison 2024-2025. Cette saison à venir, nous jouerons sur le même format de 14 équipes pour la L1 et la L2. Et à l’issue, deux équipes vont descendre et quatre vont monter pour qu’on arrive à 16 équipes. Et sur les années suivantes, on reviendra à des formules de promotion relégation, comme cela se faisait avant. Avec deux équipes qui descendent et deux autres qui accèdent».
LA FSF VA APPRECIER DESORMAIS LA SECURITE
«Nous avons décidé aussi, c’est un point majeur, que, désormais, dans tous nos règlements de compétitions locales, la Fédération se réservera le droit, avec ses démembrements, de changer les lieux et les conditions de match, chaque fois que les raisons de sécurité et les impératifs d’organisations l’imposeront. Et en ce moment-là, les équipes sont obligées de s’y soumettre».
LE BEACH SOCCER
«Le championnat de Beach soccer va démarrer, dès le 19 août, et se poursuivra. L’innovation, c’est qu’à côté du championnat, il y aura le lancement de la Coupe du Sénégal de beach soccer. Notre équipe prépare la Coupe du monde et les joueurs ont besoin de compétir».
SENEGAL-RWANDA ET SENEGAL-ALGERIE A DIAMNIADIO
«Le match Sénégal-Rwanda va jouer à Dakar, le 9 septembre, si tout se passe bien. Il y a un fameux match Sénégal-Algérie, le 12 septembre, ici. Nous avons voulu valoriser le stade de Diamniadio. C’est pourquoi, nous nous sommes battus pour avoir un adversaire de taille. Ce sera un remake de la finale de la CAN 2019, au Caire, en Egypte. Et c’est surtout un match entre les deux derniers vainqueurs de la CAN. Cela voudra le déplacement. Nous avons pris un certain nombre de dispositifs avec l’agent de match pour en faire une grande fête du football».
A LA RECHERCHE DU SPARRING-PARTNER EN OCTOBRE
«Au mois d’octobre, nous avons une double date FIFA. Nous pourrons jouer deux matches. Nous sommes en discussions avec deux grands pays de football, pour pouvoir jouer un match, ici, au Sénégal, et un autre en France. Les dossiers sont assez avancés, ce sera du 14 au 17 octobre».
ALIGNEMENT AU CALENDRIER DE LA CAF
«Nous avons fixé les dates de référence pour la saison 2023- 2024. Il faut retenir que le démarrage de la saison est prévu, dès le 30 septembre 2023. Et la saison se terminera le 15 juin 2024. La raison est simple. Chaque année, nous sommes acculés par la CAF. C’est au 30 juin que nous allons communiquer les équipes qui doivent nous représenter en Afrique». «En ayant des débordements de nos saisons, au-delà du 30 juin, si on doit aller au mois de juillet ou août, cela pose problème. C’est pourquoi, nous avons avancé cette date de fin de saison au 15 juin. De sorte que nous aurons quelques jours, après, pour communiquer les noms de nos représentants à la CAF».
ORGANISATION DE LA CAN 2027
«Il faut faire en sorte que l’ensemble des acteurs du football puisse porter ce projet qui est un projet national. Avec les résultats qui ont été fait par l’équipe nationale, il est important que nous puisons défendre au plus haut niveau cette candidature. Le Sénégal a les capacités pour organiser et les autorités politiques sont déterminées. Il s’agit pour les acteurs du football de porter cette candidature pour que le Sénégal puisse triompher et être choisi pour organiser cette CAN 2027».
LES JUNIORS ET LES CADETS NE VONT PLUS ARRETER LE CHAMPIONNAT
«Nous avons aussi noté qu’on évitera des suspensions de dates qui allongent la saison. Et l’un des faits marquants, nous avons retenu pour les compétitions de jeunes, il ne sera plus question, quel que soit le nombre de joueurs en sélection, qu’on arrête les championnats, ici. Parce que nos équipes nationales sont en Coupe d’Afrique de jeunes U20, U17». «Le principe est que le championnat élite se joue pour les seniors. Donc, des joueurs qui ont plus de 20 ans révolus. Il n’y a pas de raison que, pour des compétitions de jeunes, qu’on arrête. Parce que cela contribue à retarder nos équipes».
31 JUILLET AU 31 OCTOBRE 2023, PERIODE DU MERCATO
«Pour les enregistrements pour la saison, la première période a été arrêtée du 31 juillet au 31 octobre 2023. La saison est déjà ouverte. La deuxième période, ce sont les transferts au niveau national. Ce sera du 1er février au 2 mars 2024.
QUAND L’AJUSTEMENT BUDGETAIRE DEVIENT UNE NECESSITE !
Le report de l’exploitation pétrolière jusqu’en 2024 ne sera pas sans conséquences sur l’exécution budgétaire 2023.
Le report de l’exploitation pétrolière jusqu’en 2024 ne sera pas sans conséquences sur l’exécution budgétaire 2023. Inexorablement, le gouvernement du Sénégal devra faire des arbitrages efficients pour la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a), notamment, dans les domaines agricole et pharmaceutique.
L e 18 juillet dernier, l’opérateur Woodside, détenteur de 82% du gisement pétrolier de Sangomar, annonçait le report de la date de production des premiers barils de pétrole au Sénégal, initialement arrêtée pour une énième fois au dernier trimestre 2023. Et pour cause, la compagnie pétrolière dit avoir décelé de nécessaires correctifs sur les travaux liés au navire flottant de stockage et le déchargement de la production (FPSO). Mais, ce énième report ne sera pas sans conséquences nettes sur l’exécution budgétaire 2023.
Autrement dit, certains projets dits prioritairement structurants dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a) connaitront un retard ou alors un report dans leur mise en œuvre. Puisque les recettes prévisionnelles de l’exploitation pétrolière au dernier trimestre 2023 à hauteur de 51,6 milliards ne seront pas recouvrées.
Par conséquent, certaines dépenses ne seront pas faites si le gouvernement est résolu à asseoir la rigueur budgétaire formellement demandée par le Fonds monétaire international (Fmi). A défaut, et par audace budgétaire, le gouvernement s’enlisera dans des emprunts obligataires interminables qui, à priori peuvent conduire le pays à des situations d’Etat lourdement déficitaire et ce, malgré l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières.
Mieux, et par mesure de prudence, le gouvernement devra prendre en compte des facteurs exogènes et endogènes qui peuvent survenir à tout moment. Lesquels peuvent fausser tous les calculs prévisionnels du dynamisme de l’activité économique. Et le coronavirus SarsCov-2, responsable de la pandémie Covid-19 qui a fait immixtion sur la scène mondiale en début d’année 2020 le démontre à suffisance. Il s’en est suivi la crise Russo-Ukrainienne aux conséquences désastreuses sur le cours des marchés financiers, le défaut d’approvisionnement correct des marchés de la consommation, précisément la courbe ascendante de l’inflation au plan mondial. Selon le Fonds monétaire international (Fmi), les recherches attestent qu’une solide position budgétaire est fondamentale pour assurer la stabilité macroéconomique, laquelle est de plus en plus reconnue comme un facteur essentiel à une croissance soutenue et au recul de la pauvreté.
QUELLES OPTIONS POUR LE GOUVERNEMENT
Dans le cas de figure, beaucoup d’options s’offrent au gouvernement pour assurer une stabilité macroéconomique durable. Mais, les plus probables pour s’ajuster, c’est sans doute l’affectation des ressources, le resserrement budgétaire par la baisse des charges ou par la mobilisation de ressources par l’emprunt ou encore favoriser la mobilisation des ressources en augmentant les recettes et en réduisant les dépenses les moins productives entre autres options.
MACKY NE VERRA PAS SON PREMIER BARIL
C’est en août 2017 que le pétrolier Ecossais Cairn Energy annonçait avoir trouvé «un important gisement d’or noir dans le puits FAN South-1 ». Mais de 2014 à 2016, d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal. Cependant, les grandes sociétés pétrolières et gazières n’avaient pas livré tout le secret du potentiel de ces ressources naturelles qui pourraient impulser un progrès décisif du Sénégal. Un accomplissement de plus d’une cinquantaine d’années de tentatives visant à faire du pays une économie pétrolière. Ces découvertes importantes dont les premières retombées étaient attendues en fin 2023 ne verront pas le jour sous le magistère du président de la République Macky Sall qui prend fin en février 2024.
LA PLATEFORME CAMPUSEN ACCESSIBLE A PARTIR DE CE LUNDI
Dans un communiqué rendu public, la Direction générale de l’Enseignement supérieur informe que la plateforme CAMPUSEN sera «accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais 2023 à partir du lundi 14 août 2023».
Après l’obtention de leur baccalauréat, les nouveaux bacheliers devront s’inscrire dans la plateforme numérique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour leur orientation dans les établissements d’enseignements supérieurs publics.
Dans un communiqué rendu public, la Direction générale de l’Enseignement supérieur informe que la plateforme CAMPUSEN sera «accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais 2023 à partir du lundi 14 août 2023». «Les demandes de préinscription et d’admission dans les établissements publics d’enseignement supérieur au Sénégal (universités publiques et institut supérieurs d’enseignement professionnel) sont faites sur le site orientation.campusen.sn », lit-on dans le communiqué.
La Direction générale de l’Enseignement supérieur fait savoir que les inscriptions se passent «du lundi 14 août 2023 au dimanche 3 septembre 2023 à 23h59, délai de rigueur». Les nouveaux bacheliers devront donc créer un compte, faire leurs choix d’orientation et valider la demande d’admission en faisant «obligatoirement et successivement» leurs choix dans les universités publiques ou dans les ISEP.
Selon la Direction générale de l’Enseignement supérieur, «les bacheliers doivent formuler leurs demandes comme précisé sur le site orientation.campusen.sn dans les délais prescrits ». Il est précisé « qu’aucune demande de dérogation ne sera reçue par la Direction générale de l’enseignement supérieur». Le communiqué rappelle que «les établissements d’enseignement supérieur (écoles, instituts, etc. qui recrutent par voie de concours, test ou entretien) conservent leurs procédures particulières d’admission».
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation demande aux bacheliers de «ne communiquer, en aucun cas, les informations de connexion à Campusen à des tiers à savoir l’INE, Mot de passe, le numéro de table, l’année du baccalauréat, le téléphone portable».
JEAN CHARLES BIAGUI POINTE L’ABSENCE D'UNE CULTURE POLITIQUE DEMOCRATIQUE ET LA FAIBLESSE DE LA SOCIETE CIVILE
Montée de la tension sous fond de traque des opposants et d’incertitude sur la présidentielle, La tension sociale et politique persiste. La crise est manifeste et le Sénégal inquiète
Enseignant chercheur en Sciences politiques à la Facultés des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Jean Charles Biagui nous livre sa lecture de la situation de crise politique que traverse le Sénégal sous fond de montée de la tension soutenue par l’emprisonnement du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, suivi par la dissolution de son parti Pastef Les Patriotes et la traque de ses partisans. Mais aussi de l’incertitude qui plane sur la présidentielle de 2024 du fait de la position de sursis des candidats potentiels du côté de l’opposition et de l’absence de candidat pour la majorité. Interpellé par Sud quotidien, Jean Charles Biagui indique que cette tension sociale et politique s’explique par l’absence d'une culture politique démocratique et d'autre part la faiblesse de la société civile.
«Nous sommes actuellement au Sénégal dans le contexte d'un système politique de plus en plus autoritaire et aux antipodes des idées qui fondent la démocratie libérale. Le gouvernement est de plus en plus autoritaire et répressif. C'est le règne de l’arbitraire. Les libertés fondamentales sont confisquées par les dirigeants. La tension sociale et politique persiste. La crise est manifeste et le Sénégal inquiète.
Comment en est-on arrivé là ? Deux raisons fondamentales peuvent être avancées pour expliquer cet autoritarisme grandissant. D'une part, l’absence d'une culture politique démocratique et d'autre part la faiblesse de la société civile. La culture politique renvoie aux normes, valeurs et croyances qui définissent nos attitudes et comportements politiques. Dans un pays comme le Sénégal, ces normes, ces valeurs et croyances ne s'inscrivent pas dans une perspective de reconnaissance du pluralisme politique D'abord, c'est ce qui explique dans une certaine mesure que les gouvernants, particulièrement ceux qui sont actuellement en place ne donnent pas une place importante à la persuasion ou à la délibération. L'unilatéralisme l'emporte toujours. Lorsque vous entendez Macky Sall et ses ministres ou alliés s'exprimer, ils confondent souvent l’État et le gouvernement. Dans leur discours, ils sont l’État. Ensuite, cette culture politique non démocratique est également liée au régime politique sénégalais qui donne trop de pouvoir au président de la République qui, malheureusement, a une marge de manœuvre incompréhensible dans un système qui se veut démocratique.
Enfin, nos dirigeants font comme beaucoup d'individus une mauvaise interprétation des idées de Machiavel. La raison d'Etat telle qu'elle est théorisée par ce dernier ne signifie nullement que le dirigeant doit agir conformément à la préservation de ses intérêts privés. Machiavel est avant tout un nationaliste. Il était intéressé par la défense des intérêts de la Florence et de l'Italie. Et dans cette perspective, tous les moyens doivent être mobilisés par le prince quel que soit leur coût. C'est un manque de culture que de comprendre Machiavel autrement
S’agissant de la société civile, elle est malheureusement encore faible. Les organisations qui s’en réclament n’arrivent pas à œuvrer afin que l’État ne sombre pas dans la dérive autoritaire. Elles n’ont pas, pour la plupart d’entre elles une autonomie par rapport au gouvernement. Elles sont souvent préoccupées par les perdiems, les strapontins, la captation des ressources du gouvernement ou des grandes ONG occidentales. C’est la raison pour laquelle, certaines associations ne s’intéressent qu’aux thématiques qui reçoivent des financements considérables comme le fichier électoral, la conscientisation et la mobilisation des électeurs, la supervision des élections…
Ainsi, nous avons globalement une société civile qui, dans ses modalités d’action n’est pas très différente de la société politique, en particulier les dirigeants politiques. Les libéraux considèrent à juste titre qu’on ne peut pas parler de démocratie sans une société civile autonome, capable par des mobilisations collectives de barrer la route à l’autoritarisme des gouvernants. Au Sénégal, nous ne sommes malheureusement pas dans cette dynamique. Le Sénégal est dans une situation délicate. C’est parce qu’il était dos au mur que Macky Sall a annoncé, la mort dans l’âme, sa volonté de ne pas se représenter. Il n’a donc pas encore tourné la page du pouvoir. Il faut qu’il soit réaliste. Ses partisans et lui-même n’ont rien à gagner d’un contexte crisogène.
Par conséquent, le chef d’Etat Macky Sall doit apaiser très rapidement le contexte social et politique en libérant tous les détenus politiques, en mettant un terme à cette instrumentalisation de la justice dont le seul but est d’empêcher la candidature de Ousmane Sonko. Il s’agira ainsi d’œuvrer à la fin de cette théâtralisation du débat politique qui n’honore pas le pays ». A quelques mois de son départ, il ne faut pas demander au Président Macky Sall plus que cela. En plus d’une décennie, il n’a pas trouvé des solutions à la vie chère, au chômage. Il faut juste qu’il parte en nous laissant un pays en paix ».