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3 octobre 2025
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MICMAC AUTOUR DE 20.000 HECTARES DE TERRES
Scandale foncier sur fond d'exploitation du sol au profit de capitaux étrangers nichés dans des paradis fiscaux. Les faits révèlent comment une superficie deux fois plus grande que Dakar a servi des intérêts occultes français
Enquête inédite sur les dessous de ce qu'on peut qualifier du plus grand scandale foncier au Sénégal. Les faits se déroulent sur fond d'accaparement des terres du monde rural et des dégâts incompensables sur l'environnement, et surtout l'exploitation du sol qui échappe à la Nation au profit de capitaux étrangers nichés dans des paradis fiscaux.
D'abord par l'ampleur des surfaces en jeu :
20 000 ha de terres ! C'est deux fois et 1/2 la taille de la ville de Dakar, affectés, puis désaffectés puis réaffectés par des décrets présidentiels impliquant deux chefs d'état : Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Ensuite par l'écart entre les ambitions affichées par les promoteurs du projet initial Senhuile Senethanol et les maigres réalisations concrètes sur le terrain. La seule chose qui a avancé sur le terrain, c'est la spéculation sur le foncier, au point qu'aujourd'hui ces terres se retrouvent entre les mains de sulfureux hommes d'affaires et de sociétés immatriculées dans des paradis fiscaux.
L'enquête portant la signature du journaliste Abdoulaye Cissé, qui officie à GFM comme grand reporter/éditorialiste.permet de lever le voile sur ce lièvre. Il avait notamment signé il y a quelques mois, un documentaire intitulé "Enquête vérité sur le transfert des gazelles Oryx dans la propriété privée du ministre de l'environnement Abdou Karim Sall à Bambilor".
Ce second document du même genre, positionne le label "TUND WI" comme une valeur sûre du documentaire d'investigation journalistique.
L'or, souvent sous-estimé, se révèle être bien plus qu'une simple marchandise. Facile à extraire, à transporter et à vendre, il devient l'instrument parfait pour les groupes terroristes. Décryptage avec Armedou Abdallah, ancien ministre mauritanien
Au cœur du Sahel, la précieuse ressource aurifère est devenue une arme à double tranchant, alimentant non seulement les économies locales mais aussi le terrorisme. L'émission Mon Heure d’Afrique "MHA 5 L'or du Sahel finance-t-il le djihadisme ?" met en lumière cette réalité alarmante.
L'or, souvent sous-estimé, se révèle être bien plus qu'une simple marchandise. Facile à extraire, à transporter et à vendre, il devient l'instrument parfait pour les groupes terroristes. Le Centre 4S tire la sonnette d'alarme sur cette exploitation illicite, intéressante que l'or, contrairement à d'autres minéraux, permet des détournements plus aisés.
La publication récente du Centre 4S n'a pas pour seul objectif de révéler l'étendue de l'exploitation illégale de l'or, mais aussi de souligner son lien insidieux avec le financement du terrorisme. Des multinationales aux réseaux informels, toutes participent à cette toile complexe qui échappe souvent aux radars internationaux.
Armedou Abdallah, ancien ministre et figure tutélaire en Mauritanie, insiste sur l'importance de ne pas sous-traiter cette problématique. Il exhorte à l'autoresponsabilité en Afrique, mettant en avant des modèles de transparence politique dans des pays dépourvus de ressources naturelles.
LES TENUES TRADITIONNELLES MARTINIQUAISES À L'HONNEUR A FORT-DE-FRANCE
Plus de 300 personnes ont défilé lors d'une grande parade organisée par le Collectif du Patrimoine Vestimentaire Martiniquais. Robes, chapeaux et accessoires typiques ont été exhibés fièrement
Samedi 25 novembre, plus de 300 personnes ont défilé dans les rues de Fort-de-France, capitale de la Martinique, à l'occasion de la parade organisée par le Collectif du Patrimoine Vestimentaire Martiniquais. Cet événement s'inscrivait dans le cadre des journées de la tenue traditionnelle martiniquaise, qui se sont déroulées du 23 au 26 novembre.
Selon Francetvinfo, la joie était visible sur tous les visages au départ de la parade, donné dans le jardin du théâtre Aimé Césaire. "Avec entre autres, l'appui des réseaux sociaux et surtout en raison de la pertinence de l'initiative des membres du Collectif du Patrimoine Vestimentaire Martiniquais, plus de 300 personnes ont donné à Fort-de-France des allures 'an tan lontan' (jadis)", rapporte le média en ligne.
Lors du défilé dans les rues animées de la ville, en présence également de nombreux touristes, les participantes ont arboré avec fierté les tenues traditionnelles martiniquaises, comme la robe matador, la robe de lavandière ou encore la tête à deux ou trois bouts. Certains hommes portaient quant à eux des tenues blanches et le chapeau bakoua typique.
Pour clore cet événement visant à mettre en valeur le patrimoine vestimentaire local, le cortège s'est reformé dans le jardin du théâtre municipal, offrant ainsi l'opportunité d'immortaliser ce moment. À en croire Francetvinfo, les membres du Collectif du Patrimoine Vestimentaire Martiniquais ont également recommandé de continuer à arborer les tenues traditionnelles le dimanche, lors des cérémonies religieuses. Leur objectif est ainsi de promouvoir ce patrimoine culturel martiniquais au-delà du seul cadre du carnaval.
par Bosse Ndoye
LÂCHER POUR MIEUX TENIR, UNE STRATÉGIE NÉOCOLONIALE BIEN FRANÇAISE
La France n’accepte presque jamais de perdre totalement les avantages qu’elle tire de la plupart de ses anciennes colonies africaines, qu’elle peut consentir à lâcher du lest, mais jamais à lâcher prise
"Je le répète: le colonialisme n'est pas mort. Il excelle, pour se survivre, à renouveler ses formes; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites, mais non moins néfastes, de la politique dite d'Association ou d'Union. Maintenant, nous assistons à la politique dite d'intégration (...) Mais de quelque masque que s'affuble le colonialisme, il reste nocif…[1]."
Dans les rapports de domination néocoloniale qu’elle a entretenus et qu’elle continue d’entretenir avec quelques-unes de ses anciennes colonies d’Afrique en général, et d’Afrique subsaharienne en particulier, la France a souvent adopté la stratégie dite du lâcher pour mieux tenir. Celle-ci consiste à faire certaines « concessions » et/ou à apporter des réformes mineures à sa politique mise en œuvre dans ces pays pour éviter de s’attaquer aux questions essentielles et souvent controversées, afin de garder intacts les avantages et privilèges qu’elle tire de leurs relations asymétriques. Cette manœuvre, aussi efficace que dilatoire, constitue en outre une façon de calmer les ardeurs des nombreux militants souverainistes qui, de plus en plus sur le continent, exigent des relations équilibrées, empreintes de respect et dénuées de toute arrogance, entre leurs pays et l’ancienne puissance coloniale. L’histoire regorge d’exemples de lâcher pour mieux tenir pouvant étayer ces propos.
Avec la Constitution de la IVe République, promulguée le 27 octobre 1946, l’Union française, qui remplaça l’empire colonial, peut être considérée comme l’une des premières sinon la première mise en œuvre de la stratégie du lâcher pour mieux tenir. Sentant des velléités d’indépendance naissantes chez les colonisés de retour de front de la Seconde Guerre mondiale, la France jugea nécessaire de procéder à quelques réformes pour anticiper d’éventuelles surprises désagréables pouvant survenir dans ses colonies, qu’elle tenait d’autant plus à préserver qu’elle traversait des moments de fragilité, et qu’elle avait surtout besoin de forces et de richesses pour se reconstruire. Aussi décida-t-elle d’entreprendre quelques grands changements: suppression de l’indigénat et du travail forcé; octroi de la citoyenneté française à tous les ressortissants d’outre-mer; accord de plus d’autonomie dans la gestion des affaires locales; garantie de liberté de presse, de syndicat, d’association, de réunion, etc.
Craignant que la lutte armée, qui faisait rage en Algérie, ne fît des émules dans ses colonies de l’Afrique noire par effet de contagion, la France - après avoir accordé l’indépendance aux voisins marocain et tunisien en mars 1956 -, prit les devants en y desserrant un peu l’étau par l’adoption, la même année, de la Loi-cadre Defferre. Celle-ci, avec la création de Conseils de gouvernement élus au suffrage universel, élargit les pouvoirs locaux. Paris avait vite compris qu’il valait mieux lâcher un peu de lest, en octroyant quelques libertés pour toujours tenir les colonies, que de faire face à de multiples soulèvements populaires déstabilisateurs pouvant être engendrés par les désirs d’autonomie, qui devenaient de plus en plus grands après la Seconde Guerre mondiale et aussi avec l’accession à l’indépendance d’autres pays africains.
Après son retour au pouvoir en 1958, le général de Gaulle, avec la mise sur pied de la Communauté franco-africaine, abonda dans le sens des réformes de la Loi-cadre Deferre. Toutefois, bien que plus d’autonomie fût accordée aux colonies, les véritables manettes du pouvoir étaient restées entre les mains de la France, qui fit du mieux qu’elle put pour préserver les colonies tout en évitant d’aborder sincèrement la question d’indépendance. Ce qui expliqua la posture paradoxale qu’elle adopta en menaçant directement ou indirectement ceux qui seraient tentés de la réclamer tout en leur proposant de se prononcer sur la question par référendum. La Guinée de Sékou Touré en fit les frais à la suite de la victoire du Non en septembre 1958, même si le choix lui en avait été donné. Donc, l’Union française de 1946, la Loi-cadre de 1956 et la Communauté franco-africaine de 1958 ne constituaient pas une réelle volonté de rupture, mais elles étaient juste différentes formes de mise en application de la stratégie du lâcher pour mieux tenir, lesquelles avaient permis à la France de s’adapter aux réalités sociales, économiques et politiques des temps changeants.
Lorsque les indépendances devinrent inévitables au début des années 60, la France accepta enfin de les accorder à la plupart des territoires sous sa domination, mais non sans les avoir corsetées par différents accords politiques, monétaires, économiques et de défense… qui jetèrent les bases des relations néocoloniales entre elle et ses futures ex-colonies. Ces mots de Michel Debré, tirés de sa lettre adressée à Léon Mba, futur président du Gabon, constituent une parfaite illustration de la stratégie de Paris du lâcher pour mieux tenir : « On donne l'indépendance à condition que l'État s'engage une fois indépendant à respecter les accords de coopération signés antérieurement : il y a deux systèmes qui entrent en vigueur en même temps : l’indépendance et les accords de coopération. L’un ne va pas sans l’autre[2].» Le premier président gabonais, qui avait poussé sa francophilie jusqu’au ridicule, avait souhaité, à défaut de demeurer un département français, avoir le drapeau de l’Hexagone dans un angle de celui de son pays[3]. Dès lors, il ne fut guère étonnant de l’entendre dire que: « Le Gabon est indépendant, mais entre la France et le Gabon rien n’est changé, tout continue comme avant. »[4]. Ces accords avec le Gabon étaient presque les mêmes signés avec la plupart des anciennes colonies françaises nouvellement indépendantes. Ce qui a fait dire, à juste titre, à François-Xavier Verschave que : « Les pays francophones au sud du Sahara ont été, à leur indépendance, emmaillotés dans un ensemble d’accords de coopération politique, militaire et financière qui les ont placés sous tutelle[5].»
Dans l’Archipel des Comores – Anjouan, Grande Comores, Mohéli, Mayotte –, alors que le référendum d’autodétermination du 22 décembre 1974 a vu massivement triompher le oui en faveur de l’indépendance (94,5%), l’État français décida unilatéralement de prendre en compte les résultats île par île et non pour l’ensemble de l’archipel. Cette décision était en porte-à-faux avec la position de l’ONU, et était surtout en contradiction avec la loi française du 23 novembre 1974, qui énonce en son article 5 que : « Si le classement des résultats se fera île par île, la proclamation en sera globale[6].» C’est ainsi que l’île de Mayotte, où le non l’avait emporté à 63.22%, est restée dans l’escarcelle française à la suite d’une « élection à la Naegelen», qui y avait été organisée plus tard. C’est dire que la France n’accepte presque jamais de perdre totalement les avantages qu’elle tire de la plupart de ses anciennes colonies africaines, qu’elle peut consentir à lâcher du lest, mais jamais à lâcher prise.
Cette vieille recette du lâcher pour mieux tenir, qui pourrait être l’autre nom du refus viscéral de Paris de décoloniser, est en droite ligne avec l’adoption par la France du projet de loi entérinant la fin du franc CFA le 20 mai 2020. Lorsqu’on commença à dénoncer le franc CFA lors de manifestations dans plusieurs villes africaines comme étant une monnaie coloniale, la France, fidèle à son habitude, prit les devants et entreprit de faire quelques ravalements de façade : changement de l’appellation CFA par Eco, fermeture des comptes d’opérations et le retrait des représentants français du Conseil d’administration de la BCEAO. Mais elle reste garante de la monnaie, et la parité fixe avec l’Euro est maintenue. De plus, selon le Financial Times (01/01/2020), elle continuera à désigner un représentant « indépendant » auprès de la banque centrale régionale dont le rôle sera de surveiller quotidiennement les réserves ; et, cerise sur le gâteau, elle « se réserve le droit de revenir dans une instance de décision, en l’occurrence par le Conseil de politique monétaire[7].» Ce comité est l’organe central de décision concernant la politique monétaire, notamment à ce qui a trait à la création de monnaie et le niveau des crédits autorisés dans la zone monétaire[8]. Autant dire que beaucoup de bruit a été fait pour rien, que des changements ont été effectués pour que rien ne change. Donc, par un énième tour de passe-passe, la France est parvenue à retomber sur ses pattes après avoir été acculée par les pourfendeurs du franc CFA. La stratégie néocoloniale du lâcher pour mieux tenir est bien décrite par cet extrait du bien nommé L'Empire qui ne veut pas mourir: « (…) Le dispositif françafricain, qui a permis au colonialisme de survivre à la "décolonisation », a su s'adapter aux évolutions internationales des décennies suivantes et se réformer chaque fois que les failles mettaient son existence en péril. Il en va de la françafrique comme de l'informatique: le système d'exploitation, pour se prémunir contre les dysfonctionnements et les potentielles agressions, est régulièrement mis à jour[9]."
Lors des récents débats à l'Assemblée nationale et au Sénat sur la politique française en Afrique, il n'a jamais été question de vote pour s’attaquer sincèrement aux piliers les plus solides de la Françafrique, à savoir le franc CFA, les bases militaires, la Francophonie, mais juste de propositions de réformes cosmétiques. Pourtant, après les revers essuyés au Mali, au Burkina Faso, et tout dernièrement au Niger, l'occasion semblait être propice pour aborder profondément ces sujets qui fâchent et de proposer de véritables changements. Mais il est plus facile de pointer du doigt les puissances concurrentes, comme la Russie et la Chine, accusées de susciter et d'alimenter les sentiments dits antifrançais sur le continent et d'ignorer les demandes de changements de plus en plus réclamés par des Africains, que de faire une autocritique sans complaisance et d’affronter la réalité.
En définitive, la France est restée cohérente avec elle-même depuis l’aube de sa longue odyssée coloniale. Son refus obstiné de décoloniser ne fait que confirmer les propos de Frantz Fanon : « (…) Mais elle [la décolonisation] ne peut être le résultat d’une opération magique, d’une secousse naturelle ou d’une entente à l’amiable[10]. Par conséquent, il appartient aux populations sous domination néocoloniale de se battre, de trouver leurs propres moyens pour mettre fin à cette situation. D’autant que, comme les humains, les États ne renoncent jamais volontairement à certains privilèges qu’ils peuvent tirer d’autres sans y être contraints. Mais cela demande un véritable travail, qui doit passer tout d'abord par des élections transparentes et démocratiques, qui portent à la tête de ces pays des patriotes responsables, épris de justice et qui travaillent pour les intérêts de leurs populations. Car, il faut le reconnaître, si la Françafrique perdure, prospère et réussit à faire sa mue chaque fois qu'elle est acculée, c'est souvent grâce à la complicité d'une élite locale, animée par l’esprit de lucre, jalouse de ses intérêts particuliers, qui travaille de mèche avec une certaine élite française. De plus, l'initiative de rupture ou de réforme doit venir des pays africains eux-mêmes au lieu de laisser la France toujours prendre les devants et de réagir ensuite sous certaines pressions nationales. Les relations internationales devenant de plus en plus ouvertes, avec le monde multilatéral qui se dessine, il serait aussi bénéfique de miser sur des alliances opportunistes entre les différentes puissances concurrentes pour faire avancer certains projets. Mais, ce sera un travail de longue haleine. Le chemin peut être long et semé d’embûches. Donc, pour parler comme Amilcar Cabral, il ne faut pas faire croire à des victoires faciles[11]. Toutefois, l’émancipation, pour se défaire de toute domination, est à portée de main. Il faudra juste mener des combats solidaires et avoir de bonnes stratégies.
[1] Aimé Césaire, cité par Saïd Bouamama, "Planter du blanc" Chroniques du (néo)colonialisme français, p.7
[2] Michel Debré, lettre adressée à Léon Mba, datée du 15 juillet 1960… cité par Said Bouamama, Planter du blanc, Chronique du (néo)colonialisme français, p.14
[3][3] Foccart parle, entretiens avec Philippe Gaillard (1), p.194
[5]François-Xavier Verschave, cité par Saïd Bouamama, Planter du blanc, Chronique du (néo)colonialisme français, p.15
[6]André Oraison, Quelques réflexions critiques sur la conception française du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à la lumière du différent franco-comorien sur l’île de Mayotte, Cité par Saïd Bouamama, Ibid p.113
[11]Amilcar Cabral, Ne faites pas croires à des victoires faciles, p.25
GUY MARIUS SAGNA MENACE DE DEVOILER LA VERITE AU SUJET DU TRAITEMENT SALARIAL DES ASP
Le déput a rappelé, dès le début de ses propos, les conditions des agents de sécurité de proximité (ASP). D’après le député de la coalition Yewwi Askan Wi, « il y a une discrimination salariale dans ce corps des agents de sécurité
Le député Guy Marius Sagna a rappelé, dès le début de ses propos, les conditions des agents de sécurité de proximité (ASP). D’après le député de la coalition Yewwi Askan Wi, « il y a une discrimination salariale dans ce corps des agents de sécurité de proximité ».
« Mr le ministre, je vous ai interpellé à travers une lettre transmise le 14 avril dernier (même si Sidiki n’est pas encore été ministre de l’intérieur). Mais 7 mois plus je reçois une réponse me disant qu’il n’y a pas de discrimination salariale chez les chefs de division des ASP.
Nous avons constaté que certains d’entre eux ont 400 mille francs au minimum contrairement à d’autres qui ont le même grade. Et vous me dites qu’il n’y a pas de discrimination » s’étonne le député qui donne « un ultimatum de 24h pour publier tous les éléments montrant qu’il y a bien une discrimination qui ne dit pas son nom chez les chefs de division des ASP.
PRÉSIDENTIELLE 2024 : DR CHEIKH TIDIANE DIÈYE, PLAN C DE SONKO ?
Après Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général de l’ex-Pastef, c’est au tour du Dr Cheikh Tidiane Dièye d’annoncer le lancement (tardif) de la collecte de ses parrainages, à quelques jours de la fin du délai imparti (le 11 décembre).
Après Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général de l’ex-Pastef, c’est au tour du Dr Cheikh Tidiane Dièye d’annoncer le lancement (tardif) de la collecte de ses parrainages, à quelques jours de la fin du délai imparti (le 11 décembre). Ce, après avoir rencontré son « ami » et « allié » Ousmane Sonko, en prison depuis quelques mois, pour plusieurs chefs d’inculpation.
« Dans la perspective de l’élection présidentielle de février 2024, le président de la plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg, le Dr Cheikh Tidiane Dièye, lance ses opérations de collecte du parrainage citoyen, ce lundi 27 novembre 2023 », lit-on dans une note.
Celle-ci relève que « porteur de la fiche de parrainage n°116, le docteur Cheikh Tidiane Dièye avait annoncé, après sa rencontre cordiale et stratégique avec son frère et allié le président Ousmane Sonko, qu’il poserait des actes tendant à garantir toutes les chances de victoire au camp de la souveraineté, de la refondation, du panafricanisme et du patriotisme ».
Alors pourquoi cette déclaration tardive ? Le juriste est-il le plan C du maire de Ziguinchor ? Nous avons posé ces questions à des responsables de l’ex-Pastef. L’un d’eux préfère rester prudent.
« Aujourd’hui, personne ne doute plus de leur rapprochement et de leur amitié sincère, mais on ne peut pas affirmer que Dièye est le plan C de Sonko. Seulement, nous sommes en politique et il y a toujours des tactiques et des manœuvres, surtout à l’approche de ces élections à multiples enjeux », a-t-il précisé.
En tout cas, dans son communiqué, le Dr Dièye s’est engagé à tout faire pour « la victoire du camp de la souveraineté, de la refondation, du panafricanisme et du patriotisme ».
« L’essentiel est que le pouvoir sorte des mains de Macky Sall »
Un autre responsable de la formation politique (dissoute) est certain qu’« Ousmane Sonko choisirait la victoire du Dr Cheikh Tidiane Dièye à celle de l’actuelle mouvance présidentielle.
Tout comme la coalition Benno, qui a ses candidats, Ousmane Sonko aussi peut avoir ses candidats. L’essentiel, c’est que le pouvoir ne reste pas entre les mains de Macky Sall et ses hommes ».
Quoi qu’il en soit, le fait que le leader de la plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg décide d’attendre ce lundi pour lancer ses opérations de parrainages signifie, aux yeux de bon nombre d’observateurs, qu’il est sûr d’en avoir le nombre requis. « Il peut aussi bénéficier du parrainage des députés de Yewwi Askan Wi », sourit notre interlocuteur.
Bassirou Diomaye Faye a été arrêté, en mi-avril 2023, par les agents de la Division des investigations criminelles (DIC) devant les locaux de la Direction générale des Impôts et des Domaines, à Dakar.
Inculpé pour « outrage à magistrat » et « diffamation à l’encontre d’un corps constitué », il est désormais poursuivi pour une multitude de nouvelles charges, dont « atteinte à la sûreté de l’État » et « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ».
Les mêmes charges pèsent sur Ousmane Sonko, également condamné en juin à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » dans une affaire distincte.
Mais contrairement à Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n’a pas été jugé, encore moins condamné. Il peut donc légalement être candidat – et éventuellement être élu – à la Présidentielle du 25 février 2024.
par Cheikh Tidiane Sy
FIABILISER LES STATISTIQUES AGRICOLES
Au Sénégal, on conteste souvent les statistiques de production agricole que cela soit sur le riz ou sur l’arachide. En effet, les productions déclarées semblent souvent être en décalage avec la réalité des importations et des consommations nationales
Emédia |
Cheikh Tidiane Sy |
Publication 27/11/2023
Au Sénégal, on conteste souvent les statistiques de production agricole que cela soit sur le riz ou sur l’arachide. En effet, les productions déclarées semblent souvent être en décalage avec la réalité des importations et des consommations nationales.
1er biais
La production de riz paddy est de l’ordre de 1,3 millions de tonnes soit 780.000 tonnes de riz blanc (si on considère un rendement moyen de 66% après décorticage) alors que les rendements au décorticage peuvent descendre jusqu’à 55%.
Les impuretés du riz et son taux d’humidité constituent une seconde source d’erreur sur l’estimation des rendements à l’usinage.
2eme biais
Les méthodes d’évaluation des rendements à la parcelle surestiment souvent la production de paddy à l’hectare en irrigué comme en pluviale. Les rendements de plus de 5 tonnes par hectare avancés pour l’irrigué sont nettement moins importants.
Finalement, quand on vous dit que le Sénégal a produit 1,3 millions de tonnes de riz ou 1,8 millions d’arachides vous êtes en droit d’en douter scientifquement.
Solutions
1. Évaluer les productions de riz ou sur la base des quantités transformées dans les rizeries.
2. Revoir les méthodes d’évaluation des rendements à la parcelle
3. Tenir compte des niveaux d’importation et de consommation par tête d’habitants pour éviter l’excès de « Mafé »
LA MACHINE BENNO SE RETOURNE CONTRE SES EX-ALLIÉS
Les candidats dissidents de BBY sont victimes d’un acharnement de la majorité présidentielle qui veut faire le vide autour d’Amadou Ba. Diverses astuces sont ainsi mises en place pour éviter le fractionnement de l’électorat de la coalition au pouvoir
Les candidats dissidents de Benno sont victimes d’un acharnement de la majorité présidentielle qui veut faire le vide autour d’Amadou Ba. Et diverses astuces et autres mesures de sabotage sont mises en place pour éviter le fractionnement de l’électorat de la coalition au pouvoir.
La précampagne et la collecte des parrainages sont loin d’être un long fleuve tranquille pour les candidats dissidents de la majorité présidentielle. Ainsi, entre débauchage de responsables, sabotage de la collecte de parrainages et révélations explosives, rien ne semble être épargné à Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao et Boun Abdallah Dionne. Ces dissidents de l’APR et candidats déclarés de la majorité semblent sont victimes de la realpolitik de Benno bien décidé à faire le vide autour d’Amadou Ba. Le mentor de l’ancien grand argentier de l’État est bien résolu à mettre tout l’appareil de BBY au service de son “poulain”.
Ainsi, le vol de la clef USB contenant des parrainages du candidat Mame Boye Diao, ancien DG de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le débauchage des délégués régionaux de la grande coalition Dionne2024 et boule puante à l’endroit d’Aly Ngouille Ndiaye cité dans une sombre affaire de blanchiment d’argent en Pologne… Autant d’actions qui semblent concourir à la mise en place de cette stratégie de déstabilisation de ces ex-alliés.
Dans le cas de Mame Boye Diao, ce coup rude porté par le responsable politique à la Médina, Adama Fall, peut anéantir toutes les chances du maire de Kolda de valider son ticket pour la Présidentielle à travers le parrainage.
De son côté, Mahammed Boun Abdallah Dionne a été aussi victime de débauchage à marche forcée de plusieurs de ses responsables. Des agissements dénoncés par le camp de l’ex-PM qui, à travers un communiqué rendu public, parle de tentatives de corruption. Une opération qui finalement va occasionner quelques départs dans les rangs de Boun Dionne. Six de ses délégués régionaux chargés de la coordination de la campagne de collecte de parrainages à Kolda, Matam, Saint-Louis, Tamba et Louga lui ont tourné le dos pour rejoindre Amadou Ba.
Aly Ngouille Ndiaye, lui aussi, n’est pas épargné par cette offensive contre les dissidents du pouvoir.
En effet, le responsable politique de Linguère a été cité dans une affaire de blanchiment d’argent en Pologne. Face à ces accusations, les membres de la coalition Aly2024 de Touba et de Mbacké ont dénoncé une cabale montée de toutes pièces contre leur leader politique pour l'empêcher de gagner la Présidentielle 2024.
Des procédés dénoncés par les dissidents de l’APR qui ont longtemps été l’apanage de la coalition au pouvoir qui, à la veille d’élections, allait à la pêche aux cadres de l’opposition. Des responsables de l’opposition attirés par des émoluments et des promesses de nomination à des postes administratifs.
Ainsi, lors des élections locales de janvier 2022, le parti au pouvoir avait pris dans ses filets le coordonnateur de Yaw dans le département de Matam. Ce dernier, chargé de la confection et du dépôt des listes des investitures de sa coalition, s’est évaporé dans la nature avant la date de dépôt, provoquant la forclusion de la liste de Yaw dans le département. Comme ultime acte de défiance envers ses anciens camarades de l’opposition, il apparaissait quelques jours après, lors d’un entretien avec le chef de l’État Macky Sall pour finalement officialiser son ralliement à l’APR.
En avril 2022, Mouhamed Djibril Wade, maire de Niary Tally Grand-Dakar Biscuiterie avait décidé de quitter le PDS au profit de l’APR, après avoir conquis la commune sous la bannière de la coalition Wallu Sénégal lors des Locales de janvier 2022. Sans oublier les opérations de ralliement des responsables de l’opposition la veille et après les élections pour s’assurer le maximum de représentativité au sein des collectivités locales.
Selon plusieurs observateurs, cette guéguerre entre frères ennemis vise surtout à éviter une dispersion de l’électorat de la majorité présidentielle. En effet, parmi les dissidents, Aly Ngouille, maire de Linguère, et Mame Boye Diao, maire de Kolda, s’ils venaient à passer l’étape des parrainages, pourraient constituer un danger pour Amadou Ba. Ces deux cadres ‘’apéristes’’ font partie des rares leaders de Benno à avoir résisté à la vague de Yaw lors des Locales. D’autant plus qu’ils paraissent solidement ancrés dans leur fief et Mame Boye Diao qui était sur une liste dissidente s’est même payé le luxe de s’imposer face au candidat de Benno à Kolda. Aly Ngouille Ndiaye, très populaire dans le Djolof, a conduit la victoire de ses troupes aux Législatives de juillet 2022. Ces zones pourraient manquer dans le décompte final des voix recueillies par Amadou Ba en février 2024.
De son côté, la candidature de Mahamad Boun Dionne pourrait constituer une candidature de refuge pour les ‘’apéristes’’ déçus du choix d’Amadou Ba. Si sa candidature venait à être validée par le Conseil constitutionnel, il pourrait constituer une épine au pied du Premier ministre. Ce technocrate, compétent et discret peut aussi séduire au-delà de l’APR.
LE FORUM DE DAKAR TRADUIT L’ENGAGEMENT D’UN CONTINENT DÉCIDÉ À SE PRENDRE EN CHARGE
Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a salué lundi l’actualité et la pertinence du thème du neuvième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
Le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a salué lundi l’actualité et la pertinence du thème du neuvième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, estimant qu’elles traduisent l’engagement d’un continent résolument décidé à se prendre en charge.
« C’est une thématique pertinente et d’une brûlante actualité », a notamment déclaré le chef de l’Etat mauritanien lors de son adresse aux participants.
Cette rencontre de deux jours (27 et 28 novembre), ouverte à Diamniadio, est axée sur le thème ‘’L’Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et à l’instabilité institutionnelle’’.
La cérémonie d’ouverture a vu la présence du président de la République islamique de Mauritanie, du Premier ministre de la République de Guinée-Bissau, Gerarldo Martins, du ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horri Iwao.
Des autorités militaires et universitaires, des diplomates et experts des questions de paix et de sécurité participent également au Forum.
Saluant la pertinence et l’actualité du thème de cette année, Mohamed Ould El-Ghazaouaia a relevé qu’il traduit « l’engagement d’une Afrique résolument décidée à se prendre en charge ».
Il s’agit selon lui, d’une Afrique qui n’attend plus les solutions conçues ailleurs.
Le chef de l’Etat mauritanien a aussi affirmé que la lutte contre l’insécurité et l’instabilité en Afrique devrait » s’accompagner d’une amélioration de la gouvernance politique et sociale ».
« L’investissement dans la formation des jeunes et l’emploi décent devrait permettre d’éviter aux jeunes de devenir des proies faciles pour des mouvements prônant un extrémisme violent », a-t-il estimé.
Insistant sur la nécessité d’un « apaisement de la vie politique », Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pense que l’amélioration de la gouvernance politique et sociale devrait également permettre d’éviter le corollaire immédiat de l’insécurité, l’instabilité institutionnelle.
Le ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horii Iwao, a réaffirmé l’engagement et le souhait de son pays d’être un « partenaire pour réfléchir avec l’Afrique en vue de co-créér des solutions aux défis africains et mondiaux ».
Se félicitant de la coopération du Japon avec les pays d’Afrique de l’Ouest pour contribuer à la stabilité régionale, le diplomate nippon a aussi fait part du souhait de son pays d’aller vers une « représentation africaine plus accrue dans diverses instances internationales ».
A cet égard, il a indiqué que son pays salue la décision formalisant l’adhésion de l’Union africaine au G20 comme membre permanent.
‘’Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait refléter les réalités mondiales actuelles et le Japon soutient la position africaine commune et travaillera ensemble pour réformer le Conseil de sécurité’’, a-t-il poursuivi.
Le président Macky Sall a réaffirmé son plaidoyer pour une « gouvernance mondiale plus juste et plus équitable ».
En cela, il s’est attardé sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU et l’architecture financière des institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, pour ‘’une grande représentativité de l’Afrique dans les réalités de notre temps’’.
Il s’agira également selon le président sénégalais d’aller vers une ‘’réforme de la fiscalité mondiale’’, devant permettre que ‘’l’impôt soit payé là où la richesse est créée’.
‘’Tout cela contribuera à faire émerger l’Afrique des solutions’’, a martelé Macky Sall.