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24 mai 2025
LA PREVENTION, SEULE ALTERNATIVE POUR UNE LUTTE EFFICACE CONTRE L’INSUFFISANCE RENALE
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention et l’éducation de la population.
Il ne cesse de le rappeler à chaque occasion. Le Pr Abdou Niang, néphrologue, affirme que la priseen charge de chaque patient en dialyse coûte annuellement 10 millions de francs soit à l’Etat soit au malade lui-même. « Un patient en hémodialyse pris en charge va payer près de 2 millions 500 mille francs pour ses médicaments, ses ordonnances ou les différents frais. Sans compter la perte de productivité qui résulte de sa maladie», a fait savoir le spécialiste de la santé des reins.
Le Pr Abdou Niang, titulaire de la chaire de néphrologie de la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, estime que le Sénégal dépense «plus de 5 milliards de francs pour soigner moins de 1000 personnes qui vivent avec des machines de dialyse». Ce «alors que nous ne parvenons même pas à satisfaire 10% de la demande»! Une révélation de taille même si la dialyse est aujourd’hui accessible à un plus grand nombre de malades. Il y a des centres privés et publics.
Malgré la décentralisation des soins grâce à des centres de dialyse installés un peu partout sur le territoire national, «les services de dialyse sont hyper débordés», selon le directeur de la lutte contre la maladie qui s’exprimait au cours d’une rencontre sur la situation des maladies non transmissibles au Sénégal. Des pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle qui font des ravages au niveau des populations sont en constante progression à telle enseigne que les services de dialyse n’arrivent pas à prendre en charge tous les malades.
S’agissant de l’insuffisance rénale, beaucoup de malades ne sont donc pas pris en charge parce qie le traitement coûte excessivement cher du fait des kits de dialyse. Ce sont des machines qui ont besoin d’eau, d’électricité, de filtre...
Le coût est très élevé parce qu’il de matériel jetable qui demande une rechange sous commande. Au Sénégal malgré les efforts du gouvernement qui subventionne la prise en charge d’un peu près de 1000 patients à hauteur de 5 milliards de francs, le traitement, qui consiste à purifier le sang deux à trois fois par semaine, demande le plus souvent la participation du patient.
Pour le néphrologue qu’est le Pr Abdou Niang, la prévention et l’éducation des populations restent la seule alternative pour lutter contre cette pathologie chronique. «Cela va être de la prévention globalement. Parce que la prise en charge curative de ces traitements coûte excessivement cher. Nous allons montrer que rien que pour une année en dialyse, un malade peut payer jusqu’à 10 millions de francs. Cela veut dire que si nous continuons à n’investir que sur le traitement curatif, c’est un combat perdu d’avance. Il faudrait donc que nous travaillions sur la prévention en éduquant les populations», estime Pr Abdou Niang.
ADJI SARR EXILEE EN ANGLETERRE
Disparue des radars depuis le verdict judiciaire dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort”, Adji Raby Sarr est depuis une dizaine de jours exilée en Grande Bretagne
S’il y a une compatriote qui est devenue tristement célèbre sous nos tropiques et que d’aucuns ne veulent même plus voir en peinture, c’est bien celle par qui la traque débuta. Son gros mensonge ayant consisté à accuser l’opposant Ousmane Sonko de « viols » a occasionné des dizaines de jeunes morts, des centaines de blessés, des dégâts matériels incommensurables et plus de 500 personnes contestataires embastillées. Il a également fortement égratigné notre modèle de démocratie. Le chef de file de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, que tous les sondages donnent vainqueur du prochain scrutin présidentiel, victime de son mensonge, est lui-même dans les liens de la détention et radié des listes électorales. Adji Raby Sarr, la sulfureuse masseuse de Sweet Beauty, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, sera, en effet, définitivement associée aux pages les plus sombres de notre histoire politique tellement les conséquences de ses allégations mensongères sont énormes.
Disparue des radars depuis sa cinglante déconvenue dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort” où elle a bu le calice jusqu’à la lie, Adji Raby Sarr est depuis une dizaine de jours exilée en Grande Bretagne. Chez sa majesté Charles III. Un exil qui intervient dans un contexte marqué par l’emprisonnement du célèbre et charismatique opposant avec lequel elle a croiser le fer devant la justice. Condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse” dans l’affaire de “viols répétitifs” et “menaces de mort” — les deux chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi – le principal challenger du pouvoir en place a été évacué depuis quelques jours au pavillon Téranga de l’hôpital Principal de Dakar des suites de la grève de la faim qu’il a entamée pour protester contre son “arrestation arbitraire”.
Dans la foulée de son arrestation, sa formation politique qui cristallise les espoirs de milliers de compatriotes a été dissoute par décret présidentiel. Et bien qu’il ait adressé une lettre de non acquiescement au greffier en chef du tribunal de grande instance hors classe de Dakar relativement à son jugement par contumace, ses adversaires politiques soutiennent mordicus que cet acte n’anéantit nullement ledit jugement tout en s’empressant à réhabiliter dans la course à la présidentielle des délinquants à col blanc jadis condamnés pour des délits voire des crimes financiers. Pis, son nom est radié des listes électorales. Il ne serait à ce jour, selon les tenants du pouvoir en place, ni électeur ni éligible. L’affaire Sweet Beauty ayant fait pschitt, huit nouveaux chefs d’inculpation pèsent aujourd’hui sur les épaules du leader de l’opposition.
Pendant ce temps, celle par qui le scandale et les violences sont arrivés, est exilée en Angleterre pour se refaire une autre vie. D’aucuns se demandent d’ailleurs si cet exil organisé ne justifierait pas le fait que les autorités judiciaires s’accrochent à d’autres chefs d’inculpation, fermant les yeux et se bouchant les oreilles sur les dispositions pertinentes de la loi. Lesquelles indiquent pourtant clairement que si le contumax se constitue ou s’il est arrêté avant les délais de prescription, l’arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes ordinaires à un nouveau procès, à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation. En attendant, et pour parodier le titre d’un célèbre épisode de James Bond, l’agent secret de Sa Majesté la reine d’Angleterre, Adji Sarr peut dire « Bons baisers d’Angleterre » !
BASSIROU FATY FETE EN GRANDE POMPE PAR LA BANQUE AGRICOLE
Après en avoir été le président pendant 11 ans, Bassirou Faty est un personnage de roman qui, comme le chat, a eu plusieurs vies.
Bassirou Faty est un personnage de roman qui, comme le chat, a eu plusieurs vies. Il fut dans sa jeunesse, avec d’autres camarades leaders du mouvement estudiantin qui donna du fil à retordre au président Léopold Sédar Senghor, enrôlé de force dans l’Armée au sein d’un contingent spécial qui, après sa formation militaire, fut envoyé à la frontière du Sénégal et de la Guinée-Bissau où le Paigc menait sa guerre de libération face à l’armée portugaise. Laquelle effectuait régulièrement des incursions sanglantes en territoire sénégalais à la poursuite des combattants indépendantistes guinéens.
Au cours de l’une d’elles, Al Housseynou Cissé, enrôlé en même temps que les Bassirou Faty, Mamadou Diop Decroix, feu Mbaye Diack, Abdoulaye Bathily et autres Sakhewar, fut égorgé par les Portugais. Il fait partie des « martyrs » de l’école sénégalaise que l’on célébrait le mois de mai de chaque année. Bassirou Faty fut aussi le guitariste bassiste de l’Espéranza de Ziguinchor sur les cendres duquel a été constitué le fameux orchestre Touré Kounda. En même temps, toujours dans la même ville, il fut un membre fondateur de la Fraternelle, une association culturelle qui participa à l’animation de cette grande ville du Sud de notre pays. Il s’y fit remarquer notamment par ses talents de comédien au sein de la troupe théâtrale.
Par la suite, après de brillantes études en France, il a été recruté à la Société générale de banques au Sénégal (SGBS) dont il fut l’un des premiers cadres sénégalais à une époque où l’encadrement de cet établissement était quasi-exclusivement composé de Français. C’était le début d’une brillante carrière de banquier. Mais attention, pas n’importe quel banquier puisque Bassirou Faty, lui, était un banquier « rouge » de la même manière que l’on avait surnommé Jean-Baptiste Doumeng, homme d’affaires proche du Parti communiste français (PCF), le « milliardaire rouge ». Bassirou Faty, lui, quoique banquier, ne s’est jamais enrichi. L’argent, pour lui, a toujours été un moyen jamais une fin. A la limite, on pourrait dire qu’il le méprise même. En tout cas, l cœur sur la main, il partage tout ce qu’il a avec ses parents, ses amis, ses proches, ses anciens camarades auxquels la fortune n’a pas souri. Pourquoi « banquier rouge » ? Eh bien parce que, en même temps qu’il était cadre de banque, il militait dans la clandestinité au sein du parti maoïste AndJëf dont il était l’un des dirigeants et aussi un bailleur de fonds. Il fallait le faire à l’époque très répressive du président Senghor lorsque le multipartisme n’existait pas encore et que le parti unique senghorien dirigeait ce pays d’une main de fer.
Après la Société Générale, il a été sollicité par la société Petrosen qui avait besoin de ses compétences de banquier et où il a fait la connaissance d’un certain…Macky Sall qui l’a tout de suite pris comme grand-frère. Si bien que lorsqu’il a accédé à la magistrature suprême, la première personne qu’il a promue président du conseil d’administration n’est autre que Bassirou Faty qui, en tant que banquier émérite, s’est retrouvé à la Caisse nationale de Crédit agricole (CNCAS) devenue aujourd’hui La Banque Agricole (LBA). Onze ans durant — un record ! —, il a été le président de cette banque dédiée au monde paysan et qui était alors dans une situation calamiteuse.
Grâce à son entregent, en particulier dans le milieu de la régulation bancaire, sa connaissance du métier de banquier, sa parfaite collaboration avec les divers directeurs généraux de l’établissement, ce dernier a sorti la tête de l’eau. « Rebrandée » comme disent les spécialistes de marketing, elle est redevenue La Banque Agricole et a été recapitalisée à deux reprises par l’Etat qui en est l’actionnaire de référence à tel point que, comme l’a dit M. Fallou Dièye, ancien DG de la Sonacos et administrateur indépendant de la LBA tout en en dirigeant le comité supérieur de crédit, « notre banque est aujourd’hui l’une des mieux capitalisées de la place ». Surtout, au moment où Bassirou Faty quitte sa présidence pour prendre celle de l’ANIDA, la LBA est « presque sortie de la surveillance rapprochée dont elle faisait l’objet de la part de la BCEAO ».
L’ancien bidasse devenu confident des généraux !
Pour donc, fêter l’artisan — aux côtés des DG et du personnel — de ce redressement spectaculaire, la banque a mis hier les petits plats dans les grands
Des administrateurs — Fallou Dièye, on l’a dit, mais aussi Mamadou Racine Sy, auteur d’un très bon discours — au directeur général, Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, en passant par les représentants des délégués du personnel et de l’amicale des employés, tous ont couvert d’éloges le président sortant et n’ont pas tari sur ses compétences, son sens de l’écoute, son grand humanisme, son humilité, sa générosité, son accessibilité. Représentant de la famille du héros du jour, le Pr Mamadou Mané a dit combien elle était honorée et fière de Bassirou Faty mais aussi à quel point elle a apprécié à leur juste valeur les hommages qui lui ont été rendus. Il a livré de savoureuses anecdotes sur l’élève brillant, le lycéen surdoué que fut son camarade de Ziguinchor tout en révélant ses talents d’artiste.
Flashback sur son passage sous les drapeaux. Bien qu’ayant été un soldat indiscipliné — alors que la discipline est la force des armées ! — radié de l’armée et rendu à sa famille, donc, comme il l’a raconté avec un grand sens de l’humour, Bassirou Faty a paradoxalement eu une grande fascination pour la Grande Muette. Et entretenu des relations de confiance avec ses chefs successifs dont il est l’homme de confiance pour la plupart. Votre serviteur en sait quelque chose. De fait, il faut être respecté par les militaires pour avoir l’honneur de la présence de trois généraux lors de sa cérémonie de passation de service. Hier, parce qu’il s’agissait de Bassirou Faty, le général d’armée (5 étoiles !) Mamadou Sow « Nogass », ancien CEMGA et artisan de la montée en puissance de notre armée, un homme que l’on ne voit pas souvent dans ce genre de cérémonie, avait tenu à faire le déplacement de même que les généraux El Hadj Alioune Samba et Talla Niang qui ont eux aussi brillé de mille feux dans les théâtres d’opération africains. Egalement présent dans la salle, le président de la CENA, le haut magistrat Doudou Ndir, ainsi que l’ambassadeur Seydou Nourou Ba, également membre de la CENA mais surtout un de nos plus grands diplomates. L’ancien bâtonnier Moussa Félix Sow a tenu à honorer de sa présence son ami Bassirou Faty.
Lequel, ému aux larmes et excellent orateur, mais aussi grand homme de culture, a disserté de Descartes et de son discours de la Méthode à son amour de la sape, lui, le dandy qui sacralise l’élégance. Faisant parfois rire à gorge déployée l’assistance, le PCA sortant a raconté ses multiples vies, parlé du travail réalisé en 11 ans à la LBA, sublimé les belles femmes de cette banque, rendu hommage à ses amis, raconté son passage à la Générale et dans l’Armée, livré des anecdotes croustillantes sur sa vie. Surtout, surtout, il a remercié chaleureusement le président de la République Macky Sall non seulement pour l’avoir nommé à la présidence de l’établissement qu’il vient de quitter — tout en le redéployant le même jour à la présidence d’une autre société — mais aussi pour la confiance qu’il lui a accordée et aussi le soutien qu’il n’a cessé d’apporter à La Banque Agricole. Laquelle, reconnaissante, l’a couvert de cadeaux.
Face à autant d’hommages rendus à Bassirou Faty mais aussi au vu de sa carrière exceptionnelle, le nouveau PCA, l’ingénieur agronome Samba Kanté a dit avoir ressenti pour la première foi autant d’appréhension pour ne pas dire de doute quand à sa capacité à remplacer valablement l’homme auquel il succède désormais. Mais bon, lui aussi a le profil de l’emploi pour être un brillant ingénieur agricole ayant blanchi sous le harnais du monde rural sénégalais. Ingénieur sorti de Montpellier, en France, chercheur à l’Isra, directeur général de l’Ancar et de la Saed, directeur de la DMER (Direction de la Modernisation de l’Equipement rural), directeur général de la PROMER, ancien directeur de l’Agriculture, ancien conseiller technique du Premier ministre, c’est un parfait connaisseur des problèmes du monde agricole sénégalais qui vient de prendre la présidence d’une banque justement dédiée à l’agriculture.
M. O. N.
«L’ATHLETISME SENEGALAIS A FAIT UN BOND VERS L’AVANT PENDANT LES JEUX DE LA FRANCOPHONIE»
Selon Pape Serigne Diène, son directeur technique national, Avec cinq médailles engrangés (2 or et 3 argents), l’athlétisme sénégalais a fait un bond significatif aux derniers Jeux de la Francophonie de Kinshasa.
Avec cinq médailles engrangés (2 or et 3 argents), l’athlétisme sénégalais a fait un bond significatif aux derniers Jeux de la Francophonie de Kinshasa. Des performances qui, selon Pape Serigne Diène, son directeur technique national, correspondent au plan de relance stratégique de développement mis en place pour booster la discipline. Elles offrent aussi de bonnes perspectives pour les prochains championnats du monde à Budapest (19 au 27 août) mais aussi pour les JO Paris 2024
L’athlétisme sénégalais a fait un bond qualitatif lors des Jeux de la Francophonie avec une moisson de cinq médailles dont deux en Or et 3 en argent. Qualifié aux Mondiaux de Budapest et aux JO 2024, avec à la clé le 14ème meilleur chrono de l’année sur la distance, Louis François Mendy s’est illustré en remportant l’or au 110 m haies (13"38). Cheikh Tidiane Diouf lui a emboité le pas en remportant le précieux métal dans l’épreuve des 400m avec un chrono de 45s 78.
Outre les sprinteurs, les athlètes sénégalais se sont illustrés avec les médailles d’argent avec les performances au triple saut de Amath Faye (16m61), dans le relais 4X100 m hommes (39"32) et aux 100 m. Mamadou Fall Sarr étoffait le tableau en décrochant la médaille d’argent avec un chrono de 10s17. Ce chrono lui a permis aussi d’égaler le record du Sénégal au 100m, établi par Oumar Loum en 2002.
Selon Pape Serigne Diène, ces performances sont le fruit du plan de relance mis depuis quelques années par la Fédération sénégalaise d’athlétisme. «Par rapport aux précédentes campagnes, l’athlétisme a fait un bond vers l’avant pendant ces jeux de la Francophonie. C’était prévisible puisque l’on avait mis en place un plan stratégique de développement. Il fallait commencer par la formation des cadres mais ratisser large en organisant assez de compétitions à l’échelle nationale, donc dans toutes les régions du Sénégal. On en a fait pendant quatre ans», explique-til. «On était conscients que notre discipline traversait des zones d’ombre. Après avoir fait le maillage au niveau national, nous nous sommes orientés vers la gestion de l’élite. La gestion de l’élite étant très délicate, difficile car cela requiert de beaucoup de moyens», ajoute-t-il.
Les résultats engrangés aux Jeux de la francophonie ouvrent ainsi de bonnes perspectives vers les rendez-vous majeurs. Dans cette perspectives, Louis François Mendy qui a réalisé les minimas, accomplissant dans la foulée la deuxième meilleure performance africaine de tous les temps derrière le SudAfricain Antonio Alkana, sera la tête de file de l’athlétisme sénégalais aux prochains championnats du monde de Budapest (19 au 27 août 2023) et aux Jeux olympiques de Paris.
MOUSTAPHA GAYE JETTE L’EPONGE
Après le poste d’entraineur, Moustapha Gaye a décidé de mettre fin à ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur.
Après avoir annoncé son départ à la tête de l’équipe nationale féminine, Moustapha Gaye a pris la décision de quitter ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur. Il a annoncé sa décision dans une lettre qu’il a adressée au président de la Fédération sénégalaise de Basketball. S’il a évoqué des «raisons personnelles», le technicien semble être emporté par les critiques de joueuses et même de responsables fédéraux qui ont éclaté après la finale de l’Afrobasket féminin perdue au Nigeria. Mais aussi des mesures qu’auraient demandé la FIBA à l’encontre de l’ex sélectionneur des «Lionnes».
Après le poste d’entraineur, Moustapha Gaye a décidé de mettre fin à ses fonctions de Directeur technique national (DTN) qu’il a cumulé pendant trois ans avec celui d’entraineur. Le désormais ex-sélectionneur a annoncé sa démission hier, jeudi 10 août, dans une lettre rendue public et adressé au président de la Fédération sénégalaise de basket. «Monsieur le président de la fédération sénégalaise de basket ball, Je viens par ce message vous demander de me décharger de mes fonctions de directeur technique national pour des raisons personnelles. Tous mes remerciements et ma gratitude d’avoir pensé à moi pour cette fonction combien prestigieuse. Merci encore pour ces trois années de collaboration. Mes remerciements sincères à tous les membres du comité directeur et bonne chance pour l’atteinte de vos objectifs futurs», lit-on dans ce message largement relayé dans les sites d’informations et partagé dans différentes plateformes. S’il n’a pas évoqué que les «raisons personnelles» pour motiver son départ, le désormais ex sélectionneur semble faire les frais de son coup de sang lors de l’Afrobasket.
UNE VAGUE DE RECRIMINATIONS SUR LA TETE DU TECHNICIEN
Une attitude malheureuse qui n’est pas sans rappeler le geste assez violent contre la joueuse sénégalaise d’origine malienne, Ramata Dao en plein Afrobasket remporté en 2015 à Yaoundé (Cameroun). Comme si la vive altercation avec la joueuse Fatou Pouye lors de la victoire des «Lionnes» devant le Cameroun, n’avait pas suffit, voilà que le coach des Lions essuyait cette fois des critiques de la meneuse Cierra Dillard. Après la finale perdue contre le Nigéria, la joueuse américaine naturalisée lui reproche d’avoir abandonné son équipe à la mitemps. ‘’La différence entre les équipes dans un championnat, c’est l’entraîneur. C’est la première fois que je vois un entraîneur abandonner et lâcher son équipe à la mi-temps d’un match’’, lançait-elle sur son compte instagram avant de supprimer le message. Ces vagues des récriminations ne semblent toutefois pas altérer sa volonté de se démettre de ses fonctions de sélectionneur.
A l’en croire sa décision de mettre fin au cumul de son poste de sélectionneur et de directeur technique était, selon lui, déjà bien envisagé. « Le cumul de fonction prendra fin au soir du 6 aout. Le président Babacar Ndiaye l’a annoncé il y a quelques temps, c’est pourquoi je ne voulais pas en parler. On en a parlé lui et moi et le cumul ne peut pas continuer. Moi-même je ne le souhaite pas. Le cumul est terminé à partir de cet Afrobasket et j’en suis ravi. Parce que j’ai beaucoup de choses à faire dans la direction nationale, au niveau du management des équipes nationales », confiait-il. Malgré cette position, Moustapha Gaye n’a pas été épargné par certaines récriminations souvent au sein de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb).
Aurait-t-il été contraint de céder à la demande de FIBA Afrique qui aurait demandé à la Fédération sénégalaise de basket de prendre des mesures à l’encontre de l’ex sélectionneur des « Lionnes ». Ou a-t-il cédé à une pression du bureau fédéral ? Quoiqu’il en soit, El Hadji Sarr, troisième vice-président de la Fédération sénégalaise de basket a déjà annoncé la couleur.
Le responsable fédéral est, en effet, revenu à la charge pour administrer, dans des propos qui lui sont prêtés, un «dunk» sur la tête du patron technique du basketball sénégalais. « Démission ou pas du DTN, une évaluation sans complaisance se fera. Trop de chose se sont passées pour penser que la Fédération ne donnera pas suite, il y va de notre crédibilité », a-t-il écrit dans un post largement partagé dans les réseaux sociaux. Ce qui dénote d’une tension qui couvait déjà à la veille de l’Afrobasket de Kigali. On se rappelle que Moustapha Gaye avait déjà fait une sortie pour apporter une réponse musclée au vice-président qui dénonçait le cumul de DTN et de sélectionneur. La fin de l’été risque d’être volcanique au sein de l’instance fédérale.
LA GAUCHE PLURIELLE AVANCE SES PIONS
La Gauche plurielle s’organise et n’entend pas jouer les seconds rôles en perspective de la présidentielle du 25 février 2024. Après ses Assises, la semaine dernière, elle a installé sa Conférence des leaders hier, jeudi.
La Gauche plurielle s’organise et n’entend pas jouer les seconds rôles en perspective de la présidentielle du 25 février 2024. Après ses Assises, la semaine dernière, elle a installé sa Conférence des leaders hier, jeudi.
«A la suite des Assises de la Gauche plurielle du samedi 5 août 2023, à Dakar, présidées par le Pr Pape Demba Sy, en présence de Monsieur Moustapha Niasse, Secrétaire général de l'AFP, et de Madame Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire générale du PS, la Conférence des leaders a été installée, jeudi 10 août 2023 au siège du PIT, à Khar Yalla, en présence de toutes les parties prenantes», informe un communiqué de cette structure, signé par le Professeur Papa Demba Sy.
La Conférence des leaders de la Gauche plurielle qui a, à l’unanimité, apprécié positivement la tenue des Assises, et salué la mobilisation et l’engagement de toutes les parties prenantes, durant les travaux en ateliers comme en plénières, «constate que les Assises de la Gauche plurielle ont rencontré l’attente des démocrates et progressistes dans le pays, et ont suscité un grand espoir dans l’opinion, au Sénégal et dans la diaspora». C’est pourquoi l’instance «invite les parties prenantes à finaliser et à valider les conclusions des différents ateliers, tant en ce qui concerne l’orientation, le programme, la structuration, la question de la candidature pour la Présidentielle de 2024, que l’élaboration et le déroulement du plan d’action», note la source.
A la suite des celle des leaders, celles des jeunes et des femmes verront bientôt le jour. «La Conférence des leaders de la Gauche plurielle a particulièrement insisté sur la mise en lumière et l’implication des jeunes et des femmes, dans l’appropriation par les populations de sa réalité et dans l’atteinte de ses objectifs. À cet effet, l’accent a été mis sur la mise en place sans délai de la structure des jeunesses de la Gauche plurielle, lors de la prochaine installation des structures de la Gauche plurielle», ajoute le texte.
Dans cette perspective, la Conférence des leaders de la Gauche plurielle «demande au Comité d’organisation de se constituer en Comité de suivi pour la prise en charge sans délai des conclusions retenues», conclut la même source
LES EXPERTS ELECTORAUX EN DÉSACCORD SUR LE CAS KARIM ET KHALIFA
Soulevé par deux éminents juristes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, interrogés par Sud quotidien, le débat sur la participation de Karim Meïssa Wade et Khalifa Ababacar Sall à la présidentielle de 2024, est loin de connaitre son épilogue
Soulevé par deux éminents juristes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, interrogés par Sud quotidien, le débat sur la participation de Karim Meïssa Wade sous le coup d’une condamnation pour enrichissement illicite et Khalifa Ababacar Sall reconnu coupable de détournement de deniers publics, tous deux candidats déclarés à la présidentielle de 2024, est loin de connaitre son épilogue. Et ce, en dépit de la mesure de réforme du Code électoral dont ils bénéficient suite à leur participation au dernier dialogue politique boycotté par la majorité des acteurs de l’opposition. Interpellés hier, jeudi 10 août, par Sud quotidien, sur l’impact sur leur candidature du non-paiement des amendes retenues contre eux par la justice, les experts électoraux, Djibril Gningue du Gradec et Ndiaga Sylla, du cabinet CEELECT ont des positions tranchées sur cette question. En effet, si pour le membre du Gradec, les « 2K » sont toujours sous l’emprise du régime en place et ont donc intérêt à collaborer comme cela a été dit avec le pouvoir, son collègue Ndiaga Sylla estime, dans un texte envoyé à Sud quotidien, au sujet de l’argument de non-paiement de l’amende comme motif de blocage de leur candidature, qu’il « ne serait pas fondé de leur opposer une quelconque amende pénale en guise d'impôt pour invalider leur candidature ».
DJIBRIL GNINGUE, MEMBRE DU GRADEC : « Il n’y a qu’une réhabilitation qui efface la condamnation et la déchéance »
«Dans ce débat, les questions politiques et les questions juridiques sont mêlées. Maintenant, il faut savoir les démêler. Et le faire très froidement. Au plan politique, il y a eu dialogue politique, ils ont participé à ce dialogue, ils ont discuté, négocié et il y a eu des accords. Ces accords devaient être transformés sur le plan juridique. Mais, il faut souligner que ce n'est pas tous les points d’accords qui seront traduits en lois tout de suite dans le Code électoral. Car, il y a ce qui peut être traduit dans le Code électoral et, il y a ce qui peut être réglé au plan des procédures à la suite de la réforme du Code électoral. Alors, au niveau de la réforme du Code électoral, il faut noter qu’il a été réformé pour leur permettre de réintégrer les listes électorales. A ce niveau, il n'y a pas de problème. La loi étant d’application immédiate, ils n’ont plus besoin de collaborer outre mesure avec le pouvoir en place pour être réintégrés dans les listes électorales. Car, la loi de modification du Code électoral est d’application immédiate. Autrement dit, dès que la modification est adoptée, l'Assemblée nationale doit saisir en principe les services compétents, en l’occurrence la Direction générale des élections (Dge), pour lui transmettre la loi telle que votée même si c’est l’autorité compétente qui est initiatrice. Il appartient à cette autorité compétente de procéder, à l’intégration au niveau du fichier, des personnes concernées.
Une fois cette étape dépassée, maintenant, il reste l’autre paire de manche qui est relative au dépôt des dossiers de candidatures. Vous savez que dans le processus électoral, il y a des délais pour chaque chose. Il y a un délai pour la révision et la confection des listes, l’intégration de certaines personnes à la suite des décisions de justice et la période des candidatures. Ce dont nous parlons concerne cette période de dépôt des candidatures qui devrait se faire aux alentours du mois de décembre prochain. Et, vous savez que, dans le dossier de dépôt de candidature pour l’élection présidentielle, il y a le quitus fiscal qui est exigé, ensuite il y a le bulletin n°3 du casier judiciaire qui est également exigé. Et il se trouve que la grâce présidentielle dont Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall ont bénéficié et qui leur permet aujourd’hui de réintégrer les listes électorales, n'efface pas les faits. Donc, ce qui leur permettra d'obtenir un casier judiciaire vierge et un quitus fiscal, c’est que les faits à l’origine de leur condamnation soient effacés.
Et, aujourd’hui, il n’y a qu’une réhabilitation qui efface la condamnation et la déchéance. Et cette réhabilitation doit être prise en charge par une décision de justice qui sera envoyée à la Direction des affaires criminelles et des grâces pour permettre au tribunal d’en tirer toutes les conséquences de droit afin que les deux puissent bénéficier d’un casier judiciaire vierge et recouvrer ainsi tous leurs droits. Cette même décision de justice devrait être envoyée également au Centre des services fiscaux pour la prise en charge de la question du paiement de l’amende. Donc, d’ici à ce que le pouvoir saisisse le ministère de la Justice qui saisit à son tour la Direction des affaires criminelles et des grâces pour leur envoyer la décision de justice, Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall ont intérêt à collaborer étroitement avec le pouvoir. Donc d'ici le mois de décembre, Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall ont intérêt à collaborer comme cela a été dit. Tout simplement, parce qu'ils auront besoin, une fois arrivés à cette période de dépôt des candidatures, de quitus fiscal et d'un casier judiciaire vierge.
L'Exécutif a le choix entre aller vers une réhabilitation ou bien une loi d'amnistie même si avant le dialogue, les différents protagonistes avaient dit qu'ils ne préféraient pas l'amnistie. La décision de réhabilitation est délivrée sur la base d'un certain nombre de critères dont notamment, le comportement du condamné, les services rendus à la nation, des choses comme ça etc. Il faut cependant ne pas confondre cette réhabilitation avec l’amnistie qui est différente. D’ailleurs, dans le Code électoral, il est clairement dit : « sont réintégrés dans les listes électorales, ceux qui, à la suite de condamnation, on fait l'objet d'amnistie, réhabilitation et enfin grâce ».
NDIAGA SYLLA, EXPERT ELECTORAL ET PRESIDENT DU CABINET CEELECT : «Il ne serait pas fondé de leur opposer une quelconque amende pénale en guise d'impôt pour invalider leur candidature»
«L’article 28/3 du Code électoral nouveau a institué la grâce présidentielle comme mode de restauration du droit de vote. Ainsi cette disposition stipule que : « pour les personnes bénéficiant d’une mesure de grâce, l’inscription sur les listes électorales ne pourra intervenir qu’après l’expiration du délai correspondant à la durée de la peine prononcée par la juridiction de jugement s’il s’agit d’une peine d’emprisonnement, ou d’une durée de trois (03) ans à compter de la date de la grâce s’il s’agit d’une condamnation à une peine d’amende. » Il est donc évident que la loi électorale distingue nettement les deux types de sanctions pénales. Il reste à examiner si les décrets de grâce pris en faveur des sieurs K. Wade et K. Sall visent la peine d’emprisonnement tout aussi bien que la peine d’amende. Pour ce qui concerne Khalifa A. Sall, l’article premier du décret de grâce n°2019 – 1589 en date du 29 septembre 2019 dispose : « une remise des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent : 1. Khalifa Ababacar Sall etc ».
En considérant que la peine principale pour délit est la prison et/ou l'amende, il ressort de la mise en œuvre dudit décret que l’article L.28 du Code électoral lui sera applicable dans son entièreté. En effet, la peine d’emprisonnement de Khalifa Sall étant prononcée par le Tribunal correctionnel de Dakar en mars 2018 et confirmée en appel en août de la même année, la déchéance électorale permanente régie par L.29 est anéantie par les nouvelles dispositions de l’article L.28 à partir de mars 2023. S’agissant de la peine d’amende, il retrouve son droit de vote et d’éligibilité trois (03) ans après avoir bénéficié d’une mesure de grâce, c’est-à-dire depuis septembre 2022. Par décret n° 2016-880 du 24 juin 2016, M. Karim Meissa Wade a été gracié.
Toutefois l’article 2 susvisé décret dispose que : « la grâce ainsi accordée dispense seulement de l’exécution des peines d’emprisonnement restant à subir. ». Le constat est que la décision n’est pas élargie à la peine d’amende visée à l’article L.28 nouveau. Dès lors, M. K. Wade, relativement à la peine d’amende, est sous le coup des dispositions de L.30 du code électoral aux termes desquelles « les condamnés, pour un délit quelconque, à une amende sans sursis supérieure à 200.000 FCFA, sont privés du droit de vote pendant un délai de cinq (05) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, sous réserve des dispositions de l’article L.28 ».
Or, la condamnation de K. Wade étant définitive depuis mars 2015, il en résulte qu’il a déjà observé la période de cinq (05) ans durant laquelle il était privé de son droit de vote et d’éligibilité pour cause d’amende. Malgré tout, cette éligibilité retrouvée ne purge pas pour autant l’amende. Seulement, il ne faudra pas considérer cette amende comme une sanction fiscale. En effet, l'amende est une sanction pénale prévue parmi les peines en matière correctionnelle en application des dispositions du code pénal. Elle consiste à payer une somme d'argent au Trésor public. Tandis que la fiscalité relève d'un système de perception d'impôts et de taxes régis par le code général des impôts. Il s’agit là de deux régimes juridiques différents. De plus, l’amende prononcée par l’administration fiscale ne doit pas être confondue à celle prononcée par le juge comme peine principale. Il convient de rappeler qu’en vertu de l’article L.121 du code électoral, le dossier de la candidature à l’élection présidentielle doit comporter, entre autres pièces, une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste être en règle avec la législation fiscale du Sénégal.
Dans ce sillage, le Conseil constitutionnel, pour s’assurer de la validité des candidatures déposées et du consentement des candidats, fait procéder à toute vérification qu’il juge utile (L.125) ». En conclusion, les sieurs K. Wade et K. Sall sont devenus éligibles en vertu du code électoral modifié. De plus, il ne serait pas fondé de leur opposer une quelconque amende pénale en guise d'impôt pour invalider leurs candidatures.
KEEMTAAN Gi - CERCLE DE FEU
Récapitulons et voyons froidement la situation. La Cedeao serait prête à organiser une opération militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et remettre sur son fauteuil le président déchu et vomi par son peuple. C’est du moins l’impression que cela donne avec les images qui tournent en boucle sur les télévisions nationales des pays va-t-en guerre. Ils sont dans leur bon jeu propagandiste comme toutes les télévisions nationales de ce continent du désordre. L’ordre constitutionnel doit donc régner à Niamey. La même fermeté n’a cependant pas prévalu au Mali, en Guinée et au Burkina. Les présidents de ce machin de la Cedeao dont les lois sont respectées selon leur bon vouloir, convoquant leur souveraineté quand on leur tire les oreilles, ne rigolent pas. Parmi ces messieurs, trois guerriers qui veulent affronter le peuple nigérien trainent une tare congénitale. A tout seigneur, commençons par celui qui nous sert de président pour quelques mois et qui se trouve embourbé dans des problèmes à n’en plus finir. Paradoxalement, c’est dans son pays où la démocratie et la constitution sont piétinées et les règles du jeu faussées. C’est une vieille terre de démocratie qui glisse inéluctablement et dangereusement vers la dictature. Mais ne le lui dites surtout pas. C’est également dans son pays que des militants d’un parti politique et leur leader observent une grève de la faim dans une indifférence complice des régulateurs sociaux. Preuve de son caractère de bon démocrate ? C’est lui qui va choisir pour son armée mexicaine l’homme providentiel devant la représenter à l’élection présidentielle. Il est en quelque sorte un demi-dieu qui ne souffre pas la contradiction. L’autre, l’ivoirien, boulimique comme pas possible et installé de force par la France, n’a pas hésité à renier sa parole pour effectuer un forcing constitutionnel. Son armée n’a jamais été combative mais qu’importe, il compte l’envoyer pour affronter les militaires nigériens ! Quant au Nigérian, il peine à venir de Boko Haram et il veut se lancer dans une aventure militaire très risquée. Voilà la situation telle qu’elle se présente. Mais dans un cercle de feu qui fait face aux djihadistes, ne faudrait-il pas privilégier la diplomatie plutôt que de vouloir faire plaisir à des pays dont le regard est fixé sur les richesses nigériennes ? Surtout qu’un ancien président de ce pays, six anciens PM et trois présidents de l’Assemblée nationale s’opposent à une intervention et l’ont fait savoir dans une lettre. Et encore, la junte a menacé de couper la tête au président déchu en cas d’intervention. Encore une fois, un dialogue vaudrait mieux qu’une intervention aux résultats incertains qui ne ferait que le jeu de la France ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CRAINTE DE PURGE AU NIGER LA JUNTE JOUE SA SURVIE !
Hier, la Cédéao a ordonné le déploiement de sa « Force d’intervention » (ex : Ecomog) au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ce qui veut dire qu’une confrontation militaire est inéluctable. Car on voit mal comment le général Abdourahamane Tiani et les membres de la junte peuventils rendre le pouvoir sans signer le décret de leur…génocide. Ou alors le décret d’une purge sanglante dont ils seraient les victimes. Même dans un putsch avorté, auteurs et commanditaires tentent toujours de sauver leurs têtes pour ne pas subir la guillotine. Comme ce fut le cas du général Gilbert Diendéré condamné à 30 ans de prison pour avoir « manqué » son coup d’Etat contre le président burkinabé par intérim Michel Kafando. C’était en 2015. Avec une telle peine de prison, le pauvre officier-général doit s’estimer heureux puisque la plupart de ses compagnons d’armes ont été enlevés et assassinés après le retour à l’ordre constitutionnel. En réalité, nul n’a jamais vu une junte restituer volontairement un pouvoir après avoir réussi son coup d’Etat. A l’évidence, l’option militaire prônée par la Cedeao n’écarte pas encore une issue pacifique à la crise politique que traverse actuellement le Niger. Donc, le rappel des troupes de la Cedeao peut être perçue pour l’heure comme une menace, voire un énorme coup de bluff, pour faire pression sur la junte afin qu’elle consente à accepter des négociations diplomatiques.
LA GAUCHE PLURIELLE INSTALLE SA CONFERENCE DES LEADERS
La Gauche plurielle continue sa structuration en installant ce jeudi sa Conférence des leaders. Ce nouvel acte de la Gauche plurielle fait suite aux Assises de la Gauche plurielle du samedi 5 août 2023, à Dakar, présidées par le Pr Pape Demba Sy, en présence de monsieur Moustapha Niasse, secrétaire général de l’AFP, et de madame Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du PS. La conférence des leaders a été installée, jeudi 10 août 2023 au siège du PIT, à Khar Yalla, en présence de toutes les parties prenantes. Selon un communiqué de presse, la Conférence des leaders de la Gauche plurielle a, à l’unanimité, apprécié positivement la tenue des Assises, et salué la mobilisation et l’engagement de toutes les parties prenantes, durant les travaux en ateliers comme en plénières. Elle a exprimé ses félicitations aux membres du comité d’organisation pour leur détermination dans la prise en charge des tâches avant et durant les Assises. Elle a aussi constaté que les Assises de la Gauche plurielle ont rencontré l’attente des démocrates et progressistes dans le pays, et ont suscité un grand espoir dans l’opinion, au Sénégal et dans la diaspora. La Conférence des leaders de la Gauche plurielle invitera les parties prenantes à finaliser et à valider les conclusions des différents ateliers, tant en ce qui concerne l’orientation, le programme, la structuration, la question de la candidature pour la Présidentielle de 2024, que l’élaboration et le déroulement du plan d’action. La mise en lumière et l’implication des jeunes et des femmes, dans l’appropriation par les populations de sa réalité et dans l’atteinte de ses objectifs, ont été vivement souhaitées.
RUFISQUE : KADIALY GASSAMA REND HOMMAGE A GOUDIA
Rufisque continue de pleurer le décès brusque de sa dernière icône qu’était Ousmane François Goudia Guèye survenu ce mardi. Un proche compagnon politique ayant milité au Parti socialiste avec le disparu, Kadialy Gassama, s’est joint au concert des hommages. « Ousmane François Goudia Guèye était un combattant qui défendait les causes de Rufisque et de ses populations. Jamais de mémoire de Sénégalais, de Rufisquois, nous n’avions connu un homme aussi engagé pour la cause de Rufisque et de ses populations, des communautés lébous, religieuses. Pour preuve le combat qu’il a mené pour la réhabilitation de la grande mosquée de Keury Souf de Rufisque. L’une des plus vieilles mosquées de l’Afrique occidentale. Goudia fut une ancienne gloire de football dans l’équipe Espérance de Rufisque qui est devenue avec d’autres clubs fusionnistes, les Saltigués avec la réforme de Lamine Diack. Il fut jusqu’à sa disparition le vice-président des Saltigués » souligne le responsable socialiste. L’ancien directeur général du Marché central au poisson d’ajouter que l’homme fut un grand politique pour avoir accompagné de grands hommes comme Maurice Guèye, Ousmane Socé Diop, Me Mbaye Jacques Diop, Cora Fall, Ndiawar Touré, Badara Mamaya Sène qui était son ami. Il fut le responsable socialiste à Dangou son quartier. Le trait dominant du défunt, selon Khadialy Gassama, c’était l’assistance aux malades et aux personnes démunies. Il se rendait souvent au centre psychiatrique de Thiaroye pour offrir aux malades des vivres et des médicaments. Son œuvre était reconnue à travers tout le département. « De mémoire, nous n’avons jamais vu autant de monde qu’à son décès. Rufisque a perdu quelqu’un d’irremplaçable, le monde sportif, la convention des Lébous de souche, le monde religieux, politique et socialiste, nous tous avons perdu un grand homme. Que le Bon Dieu l’accueille en son paradis, un compagnonnage de très longue date » conclut Kadialy Gassama. tentatiVe d’eMigratiOn
BAYE FALL NGOM TUE PAR BALLE A RUFISQUE PAR LA POLICE
Une tentative de dispersion de candidats de l’émigration vers l’Espagne a viré au drame dans la nuit du 09 au 10 août. Baye Fall Ngom, un résident du populeux quartier lébou de Diokoul Rufisque, aurait reçu une balle au cou suite à une intervention de la police. En effet, en voulant faire avorter une tentative d’émigration d’une dizaine de candidats, la police de Rufisque a débarqué au quai de pêche. Certainement pour disperser les candidats, les policiers auraient fait usage de leurs armes. Malheureusement, un tir a atteint le nommé Baye Fall Ngom au cou. Transporté à l’hôpital Principal, il succombera à ses blessures Le jeune père d’un enfant baptisé il y a de cela deux mois, a succombé à ses blessures avant d’arriver à l’hôpital Principal. La famille Ngom de Diokoul Ngagne Samba n’a pas jusqu’à présent reçu le corps de son fils Baye Fall Ngom qui est à l’hôpital Principal pour les besoins de l’autopsie. Naturellement, les jeunes de ce quartier son très en colère contre la police.
ADJI SARR- ATEPA GOUDIABAY RENVOYEE AU 12 OCTOBRE PROCHAIN
Toutes les audiences qui étaient programmées pour hier au tribunal correctionnel de Dakar sont renvoyées au 12 octobre prochain à cause des vacances judiciaires. L’affaire de diffamation opposant l’ancienne masseuse Adji Sarr à l’architecte Pierre Atépa Goudiaby est renvoyée au 12 octobre prochain. Pour rappel, Adji Sarr avait servi une citation directe à l’architecte pour diffamation réclamant 50 millions de francs CFA en guise de réparation. Mais puisque la plaignante se trouve en Angleterre !
FINANCES 138 MILLIARDS LEVES DANS LES CAISSES DE L’ETAT
L’emprunt obligataire par appel public à l’épargne lancé l’Etat a mobilisé quelque 138 milliards 162 millions 960 mille FCFA, a appris l’APS. Signe de la confiance des investisseurs, l’opération a été sursouscrite et clôturée à 138 milliards 162 millions 960 mille FCFA ».