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30 juillet 2025
LA FUMEE DE TABAC, RESPONSABLE DE CANCERS PEDIATRIQUES ET DE L’ASTHME CHEZ LES ENFANTS
L’exposition des enfants à la fumée de tabac pourrait engendrer la survenue précoce des pathologies pulmonaires mais aussi des cancers pédiatriques, a mis en garde l’oncologue et radiothérapeute Ousseynou Sarr.
Dakar, 12 oct (APS) – L’exposition des enfants à la fumée de tabac pourrait engendrer la survenue précoce des pathologies pulmonaires mais aussi des cancers pédiatriques, a mis en garde l’oncologue et radiothérapeute Ousseynou Sarr.
»L’impact de la fumée de tabac chez les enfants c’est d’engendrer la survenue précoce des pathologies pulmonaires le plus souvent. Mais aussi de cancers pédiatriques comme la leucémie aiguë’’, a dit le docteur Ousseynou Sarr, l’oncologue et radiothérapeute à l’hôpital Dalal Diam.
Il prenait part, jeudi, à l’atelier de renforcement des capacités des journalistes sur l’impact de la taxation du tabac sur les politiques de santé au Sénégal.
Le fait d’avoir un parent qui fume augmente ‘’ce risque de pathologie pulmonaire et le risque d’avoir un cancer pathologique’’, a prévenu l’oncologue.
Il a rappelé qu’en 2016 une étude avait révélé qu’un enfant sur 5 avait au moins un parent qui fume, un chiffre qui pourrait connaître actuellement ‘’une évolution’’, a alerté le médecin.
Le tabac favorise des pathologies pulmonaires telles que l’asthme et les cancers pulmonaires mais aussi le cancer du pancréas et de la vessie et tous les types de cancers dus au tabac, a-t-il souligné.
Selon lui, le tabac est responsable à 80% des cas de cancer des poumons et à 70% des cas de cancer des voies aéro-digestives supérieures.
Il est également responsable de 50% des cas de cancer de la vessie mais aussi des cancers du foie, du pancréas et l’estomac, a relevé le médecin.
A cela s’ajoutent les maladies cardiovasculaires, selon l’oncologue et radiothérapeute Ousseynou Sarr, soulignant que ‘’le tabac a un impact sur le volet économique, environnemental et financier’’.
Selon le praticien, le tabac impacte négativement le traitement des malades fumeurs.
»Quand quelqu’un est suivi pour une pathologie, que ce soit une hypertension artérielle, ou quelqu’un qui est suivi pour un cancer et qui fume en même temps cela diminue l’effet du traitement’’, a-t-il expliqué.
PARIS CONFRONTÉE À SES RESPONSABILITÉS DANS LE GÉNOCIDE DES TUTSIS AU RWANDA
Pour la première fois, l'État français se trouve directement confronté à des poursuites liées à son rôle présumé dans ce génocide qui a coûté la vie à un nombre effroyable de personnes, estimé à plus de 800 000 entre avril et juillet 1994
Une étape capitale vient d'être franchie dans la quête de vérité et de justice pour les victimes du génocide des Tutsis au Rwanda. Vingt et un Rwandais, accompagnés de deux associations, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et Rwanda Avenir, ont engagé une procédure judiciaire inédite contre l'État français. Leur objectif est clair : faire établir et juger les actes responsables de la France avant et pendant les événements tragiques de 1994.
Pour la première fois, l'État français se trouve directement confronté à des poursuites liées à son rôle présumé dans ce génocide qui a coûté la vie à un nombre effroyable de personnes, estimé à plus de 800 000 entre avril et juillet 1994. Les requérants demandent une indemnisation substantielle de 500 millions d'euros pour les préjudices subis.
Ce recours révélé par le site Afrique XXI met en évidence des éléments troublants, pointant du doigt les actions et les décisions de l'État français, ainsi que le rôle de certaines personnalités clés de l'époque. Parmi elles, l'amiral Jacques Lanxade, qui occupait le poste de chef d'état-major des armées de 1991 à 1995, et Hubert Védrine, secrétaire général de l'Élysée pendant la même période, sont particulièrement visés. Selon le document déposé devant le Tribunal administratif, l'amiral Lanxade aurait outrepassé ses attributions grâce à une délégation tacite et implicite de M. Védrine, qui lui-même ne remplissait pas ses fonctions. Ces allégations soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité de l'État français dans la non-dénonciation de l'accord d'assistance militaire signé avec le Rwanda, un soutien qui aurait persisté pendant le génocide.
Le recours met également en lumière les multiples signaux d'alerte qui auraient dû inciter la France à être plus vigilante quant à son soutien au régime rwandais, compte tenu d'un "climat génocidogène" perceptible par l'administration française bien avant le début des massacres. Les opérations militaires menées par la France, notamment l'opération Turquoise, sont également mises en cause. Alors que l'armée et l'État français ont présenté cette opération comme une mission humanitaire, des témoignages et des travaux de recherche remettent en question cette version officielle. Certains affirment que l'opération Turquoise avait initialement pour objectif de protéger le régime génocidaire contre l'avancée du Front patriotique rwandais (FPR), avant de se parer d'une façade humanitaire lorsque la situation est devenue insoutenable. De plus, des accusations sont portées contre cette opération pour n'avoir pas empêché la diffusion de la propagande génocidaire de la Radio-Télévision des Milles Collines (RTLM) et pour avoir facilité le départ de membres influents du mouvement extrémiste Hutu Power.
HABIB BEYE DÉNONCE DES CRIS RACISTES ENVERS SES JOUEURS
Les cris de singes provenant des tribunes ont suscité mercredi l'indignation de l'entraîneur du Red Star, qui a fermement condamné ces actes inacceptables
Dans un match qui aurait dû être marqué par le football, ce sont malheureusement des incidents racistes qui ont attiré l'attention à la fin de la rencontre entre Nancy et le Red Star mercredi. Les cris de singes provenant des tribunes ont suscité l'indignation de l'entraîneur du Red Star, Habib Beye, qui a fermement condamné ces actes inacceptables.
Malgré son statut de leader du championnat National, le Red Star a été contraint au match nul contre Nancy (1-1), mettant fin à une série de sept victoires consécutives. Cependant, ce qui aurait dû être un simple accrochage sportif s'est transformé en un triste spectacle de tensions et de comportements racistes. Lors des derniers instants du match, des altercations ont éclaté entre les joueurs des deux équipes, puis entre les joueurs du Red Star et certains spectateurs présents en tribunes.
Habib Beye, l'entraîneur du Red Star, s'est exprimé au micro de Canal+ pour dénoncer ces actes racistes. Il a révélé que trois de ses joueurs ont été pris pour cible par la tribune avec des mimes et des cris de singes. "C'est inacceptable", a-t-il déclaré avec indignation. Il a également exprimé son désarroi face à la banalisation de ces situations et a souligné que si de tels incidents sont tolérés, aucun progrès ne pourra être réalisé. Pour Beye, ce genre de comportement ne peut en aucun cas être accepté et il a appelé à des sanctions à l'encontre du public responsable de ces actes.
La fin du match n'a malheureusement pas apaisé les tensions. Au moment de quitter le terrain, un geste violent de la part de Hacene Benali (Red Star), qui a tiré les cheveux de Gwilhem Tayot (Nancy), a déclenché une bagarre entre les joueurs des deux équipes. Habib Beye, visiblement très remonté, a pointé du doigt les spectateurs en dénonçant leur comportement auprès de l'arbitre et des dirigeants de l'ASNL. Il a également tenté de calmer ses propres joueurs, tandis que le capitaine Cheikh Ndoye a été filmé en train de jeter une bouteille en direction d'une tribune.
Dans ce climat tendu, Habib Beye a également échangé avec Benoît Pedretti, l'entraîneur de Nancy, bien que ce dernier ait affirmé n'avoir rien vu des incidents et ne pas savoir s'il y a eu des paroles ou gestes déplacés.
THÉRÈSE FAYE DIOUF RÉCOLTE LES FRUITS D'UN ENGAGEMENT POLITIQUE DE LA PREMIÈRE HEURE
L'ancienne étudiante en sociologie à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar nommée ministre du Développement communautaire, fait partie des membres fondateurs de l’APR et des piliers du Mouvement des élèves et étudiants républicains
La nomination de Thérèse Faye Diouf aux fonctions de ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équité sociale et territoriale couronne l’engagement politique précoce de la maire de Diarrère (centre) aux côtés du président de la République, Macky Sall, et de son parti politique, l’Alliance pour la République (APR).
Étudiante en sociologie à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, elle fait partie des membres fondateurs de l’APR et des piliers du Mouvement des élèves et étudiants républicains.
Elle a dirigé cette instance du parti au pouvoir pendant plusieurs années. Membre du directoire politique de l’APR, Mme Diouf, maire de Diarrère depuis 2014, a été récompensée pour son militantisme, dès l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012 : elle est nommée directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.
Très active dans les associations d’étudiants, Thérèse Faye Diouf s’est fait connaître davantage en mars 2011, lorsqu’elle est accusée en même temps que d’autres étudiants d’une… ‘’tentative de coup d’État’’ par le ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy.
Le parti au pouvoir, le PDS, faisait payer à son mentor, Macky Sall, son ralliement à l’opposition.
Titulaire d’un master en sciences politiques de l’UCAD, l’ancienne employée de l’Assemblée nationale ne manque jamais l’occasion de se prévaloir d’un engagement politique sans faille.
Après l’agence chargée des cases des tout-petits, Mme Diouf a été nommée administratrice générale du très stratégique Fonds de garantie des investissements prioritaires.
Son entrée au gouvernement peut être considérée comme la récompense de son infatigable engagement aux côtés du président de la République et de son parti politique.
LE TRIO RESCAPÉ DU RÉGIME WADE
Modou Diagne Fada, comme Aliou Sow (Culture et Patrimoine) et Oumar Sarr (Mines et Géologie), a la particularité d’avoir gagné la confiance d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall jusqu’à la fin de leur régime
Nommé ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Modou Diagne Fada, comme Aliou Sow (Culture et Patrimoine) et Oumar Sarr (Mines et Géologie), a la particularité d’avoir gagné la confiance d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall jusqu’à la fin de leur régime.
Plusieurs fois ministre sous la présidence Wade, M. Diagne revient aux affaires en intégrant le gouvernement pour la première fois sous le régime de Macky Sall.
Ministre de la Jeunesse, puis de l’Environnement et de la Protection de la nature dans différents gouvernements entre 2000 et 2012, l’ancien dirigeant du mouvement étudiant est de nouveau ministre, après s’être vu confier la direction générale de la SONACOS, la principale huilerie du pays, par Macky Sall.
Avant lui, seuls Oumar Sarr (Mines et Géologie) et Aliou Sow (Culture et Patrimoine) ont eu le privilège d’être membres des gouvernements des deux régimes qui se sont succédé au Sénégal depuis la première alternance politique.
Aliou Sow était ministre de la Jeunesse et de l’Emploi dans le deuxième gouvernement du régime d’Abdoulaye Wade en remplacement de Modou Diagne Fada.
Il exerçait les fonctions de ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales dans le gouvernement dirigé par Souleymane Ndéné Ndiaye, le dernier de la présidence d’Abdoulaye Wade.
Son collègue Oumar Sarr a été pendant plusieurs années ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, après la première alternance.
DOUDOU KA : AU-DELÀ DU PROFIL DE L'EMPLOI, LA RÉCOMPENSE D'UN COMPAGNON DE LA PREMIÈRE HEURE
Dans l’architecture gouvernementale, le ministre de l’Economie est chargé ‘’de préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement, de population...’’
Doudou Ka est le tout nouveau ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération chargé de ‘’préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement’’, un portefeuille majeure, qui récompense sans doute la fidélité d’un engagement auprès de Macky Sall dès les premières heures, mais correspond aussi au profil de l’homme, ingénieur financier, diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris.
M. Ka était précédemment ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, après avoir occupé les postes de Directeur général de l’AIBD SA et du FONGIP (Fonds de garantie des investissements prioritaires) depuis l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême en 2012.
Dans l’architecture gouvernementale, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération est chargé ‘’de préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement, de population, de statistiques et de coopération’’.
Concernant la planification, il ‘’élabore des réflexions prospectives et des visions à long terme ; prépare les documents de planification, en dirige les études préparatoires et s’assure de sa cohérence avec les plans territoriaux ; coordonne l’élaboration des politiques sectorielles en relation avec les ministères techniques ; veille au suivi de l’exécution du Plan et des politiques sectorielles ;’’, etc.
Dans le domaine de la coopération internationale, il est chargé de ‘’rechercher les ressources extérieures pour le financement des programmes de développement, en rapport avec le ministère en charge des Finances, le ministère en charge des Affaires étrangères et les ministères sectoriels concernés’’.
Il ‘’suit l’exécution des conventions et accords de financement relatifs aux projets et programmes ; prépare et conduit, en collaboration avec les structures concernées les programmes de promotion des investissements privés ; promeut en concertation avec les structures concernées le développement du secteur privé et des investissements productifs générateurs d’emplois’’, etc.
Doudou Ka, 49 ans, est un ingénieur financier, diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris, après des études à Ziguinchor, au Collège Sacré Cœur de Dakar, au lycée Parisien Turgot, au lycée Janson-de-Sailly pour les classes préparatoires aux écoles d’ingénieur, selon la note biographique reçue de ses services.
Il est titulaire d’un DEUG en Sciences obtenu en 1999 à l’université Paris VI (Pierre et Marie Curie) avant d’intégrer l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris d’où il sort en 2001 avec le titre d’ingénieur civil des ponts et chaussées.
Doudou Ka a travaillé au Cabinet Deloitte & Touch en tant que consultant et à la Société nationale de télécommunications du Sénégal (Sonatel) comme ingénieur financier en 2001.
Il sera nommé à la fin de 2002, conseiller technique du Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et grands travaux (APIX) chargé des projets de l’autoroute à péage Dakar-Thiès, du nouvel aéroport international Blaise Diagne, du chemin de fer Dakar-Bamako et d’une nouvelle capitale administrative.
M.Ka a travaillé à partir de 2004 à la Banque d’affaires marocaine Capital où il dirige le Pôle Énergie, Transport et Infrastructures. Il a en chargé le redémarrage de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor et la structuration du financement du nouvel aéroport international de Diass.
En 2006, il est nommé Directeur administratif et financier et du système d’information de la nouvelle société sénégalo-marocaine chargée de l’exploitation de la ligne maritime Dakar-Ziguinchor.
En 2011, il intègre l’équipe de campagne du candidat Macky Sall et deviendra en avril 2012, après sa victoire, Conseiller spécial chargé de la coordination du Pôle des Grands Projets de l’État auprès du tout nouveau président de la République.
Doudou Ka devient, en 2013, le tout-premier Directeur du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) dédié aux PME et PMI, aux groupements de femmes et de jeunes et à tout porteur de projet.
En novembre 2020, il est nommé Directeur général de la Société anonyme Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et en septembre 2022, il devient ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires.
LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN SECOUE HARVARD
Les répercussions du conflit s'invite sur les campus américains, mettant la célèbre université au centre d'une polémique sur la liberté d'expression et la gestion des opinions divergentes
Le conflit israélo-palestinien est depuis longtemps l'un des sujets les plus passionnels et controversés sur les campus américains. Cette fois-ci, les répliques sismiques de l'attaque terroriste menée par le Hamas contre Israël se constatent particulièrement à Harvard, l'une des universités les plus prestigieuses aux États-Unis.
Dans un communiqué commun publié le 8 octobre, une trentaine de groupes de solidarité avec la Palestine, issus de différents départements, ont pointé du doigt le régime israélien, qualifiant Israël de « régime d'apartheid » et le tenant « entièrement responsable » des violences en cours. Le texte soulignait également les conditions de vie difficiles de la population de Gaza, qualifiée de « prison à ciel ouvert », et affirmait que la violence israélienne avait façonné chaque aspect de l'existence palestinienne depuis des décennies.
Cette déclaration a suscité des réactions vives, notamment de la part de Larry Summers, économiste et ancien président de l'université Harvard. Summers s'est dit profondément désillusionné et aliéné, critiquant la direction actuelle de l'université pour son incapacité à prendre ses distances avec ce communiqué et à le condamner. Le premier communiqué de Harvard, publié le 9 octobre, était jugé flou par de nombreux acteurs. Bien qu'il reconnaisse les sentiments de peur, de tristesse et de colère suscités par l'attaque du Hamas parmi la communauté étudiante, la direction invitait simplement à approfondir les connaissances sur les événements en cours au nom de l'humanité commune et des valeurs partagées. Ces mots bien intentionnés n'ont pas directement répondu aux accusations incendiaires des groupes propalestiniens.
La polémique s'est intensifiée, avec des élus républicains, tels que la députée Elise Stefanik (New York) et le sénateur Ted Cruz (Texas), diplômé de la faculté de droit de Harvard, qui ont critiqué la direction de l'université. Le député démocrate Jake Auchincloss (Massachusetts) s'est également exprimé dans le même sens. Un texte alternatif a émergé à Harvard, soutenu par des milliers d'étudiants, d'anciens élèves et une partie du corps enseignant. Ce texte qualifie le communiqué propalestinien de « complètement erroné et profondément offensant », appelant les signataires à retirer leur nom de la liste. Bill Ackman, milliardaire et directeur du fonds d'investissement Pershing Square Capital Management, a également réagi, demandant que la liste des signataires soit rendue publique afin d'éviter d'« inadvertance » leur recrutement par d'autres entreprises.
Cependant, Cornel West, ancien professeur de renom à Harvard et candidat indépendant à l'élection présidentielle, a dénoncé une forme de « deux poids, deux mesures » chez les critiques de ce communiqué controversé. Il a souligné les crimes de guerre commis par les deux parties et a affirmé que les Palestiniens avaient le droit de se défendre, tout comme Israël avait le droit de se défendre, mais personne n'avait le droit de tuer des innocents.
Larry Summers, quant à lui, a continué de critiquer la direction de l'université, demandant pourquoi il était si difficile de trouver une clarté morale similaire à celle exprimée par Harvard après la mort de George Floyd ou l'invasion russe en Ukraine, lorsque des terroristes tuent, violent et prennent en otages des centaines d'Israéliens assistant à un festival de musique.
Enfin, le 10 octobre, Harvard a fini par publier un nouveau communiqué, plus court et plus précis, par la voix de sa présidente, Claudine Gay. Elle a condamné sans équivoque les atrocités terroristes perpétrées par le Hamas, soulignant que de telles inhumanités étaient odieuses, quelles que soient les opinions sur les origines des conflits anciens dans la région. Elle a également affirmé que, bien que les étudiants aient le droit de s'exprimer en leur nom, aucun groupe étudiant, même trente groupes étudiants, ne parle au nom de l'université Harvard ou de sa direction.
LE SAES EXIGE LA REOUVERTURE IMMEDIATE DE TOUTES LES UNIVERSITES
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) exige la réouverture immédiate de toutes les universités, a déclaré, jeudi, son secrétaire général national, David Célestin Faye.
Dakar, 12 oct (APS) – Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) exige la réouverture immédiate de toutes les universités, a déclaré, jeudi, son secrétaire général national, David Célestin Faye.
»Le SAES exige la réouverture immédiate de toutes les universités et (…) sans quoi, il ne pourra en aucun cas être tenu responsable des menaces sur la validité de l’année académique », a-t-il déclaré, assurant, au cours d’une conférence de presse, que les enseignants sont prêts pour la reprise des cours.
Les autorités ont décidé de la fermeture des universités au mois de juin au lendemain des violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour »corruption de la jeunesse » dans l’affaire Adji Sarr.
L’essentiel des facultés sont à même de reprendre, a-t-il dit, soulignant que l’enseignement à distance pour un effectif de plus de 150 mille étudiants des universités publiques ne s’improvise pas au vu de toutes les difficultés objectives rencontrées pour l’Université virtuelle du Sénégal depuis 2013.
»Nous ne sommes pas des syndicats va-t-en-guerre, car en 38 d’années d’existence, le SAES n’a déposé que 8 préavis de grève », a-t-il dit, faisant allusion à la grève qu’ils ont entamée depuis mercredi.
Selon lui, »tous les efforts consentis par les enseignants-chercheurs pour un retour à un calendrier académique normal ont été anéantis par les fermetures intempestives et continues » des universités publiques »au gré du calendrier électoral ».
»Nous demandons aux enseignants de refuser de faire le cours en ligne, et de regagner les salles de classe. Et cela, même s’il y a aucun étudiant, ils doivent reprendre et faire leur travail », a-t-il lancé.
Il a appelé les recteurs et autres autorités à la responsabilité, toute en exprimant leur »disponibilité » aux parents pour la reprise des cours.
Le syndicaliste a évoqué plusieurs sujets notamment des accords ‘’non respectés’’ par le gouvernement depuis le mois de janvier. Il a invité les autorités compétentes à »tenir la parole donnée ».
PAR Jean Pierre Corréa
MACKY POUTINE ET AMADOU MEDVEDEV FONT LEUR COMING OUT
Ce gouvernement a tout l'air d'être sorti uniquement de la seule tête de Macky. Ce n'est absolument pas un "gouvernement pour Amadou Ba", c'est un "gouvernement contre Amadou Ba", chargé par le chef de surveiller Amadou Ba
"L’art politique consiste à dompter la fortune en combinant la ruse et la force". Machiavel
4 jours de travail pour accoucher d'un tel gouvernement, il est tentant de dire que ce fut un très long accouchement.Certaines indiscrétions laissaient penser que le président de la République voulait laisser au Premier ministre le soin de prendre cette fois-ci « ses hommes de confiance » pour pouvoir disposer de ministres qui allaient descendre sur le terrain et mouiller le maillot pour lui permettre de gagner dès le premier tour du 25 Février 2024. Au final, se dessine la bizarre impression que ces "portes de l'histoire" qui devaient s'ouvrir devant lui pour avoir eu la sagesse, le 3 juillet dernier, de ne point briguer un troisième mandat, vont avoir à l'arrivée un aspect plutôt vermoulu. Il ne faut jamais mésestimer les traces que laissent les premiers émois politiques chez les hommes qui nous gouvernent, et notre président Macky Sall est comme marqué au fer des années qu'il a vouées au Trotskysme et aux penchants du complot que cette doctrine inculque à ses partisans. Quand on dit "complot", on pense "tambouille politique", souvenez-vous de l'hilarant "complot couché" puis "assis" d'un Mahmout Saleh qu'on avait laissé trop réfléchir tout seul dans un bureau.
Ce gouvernement aux allures de chaises musicales a tout l'air d'être sorti uniquement de la seule tête de Macky Sall. Ce n'est absolument pas un "gouvernement pour Amadou Ba", c'est même le contraire, c'est un "gouvernement contre Amadou Ba", composé d'hommes et de femmes dont la seule mission confiée par leur chef, sera de surveiller Amadou Ba comme du lait sur le feu. Cette équipe gouvernementale qualifiée abusivement de "combat" est faite d'éléments dévoués à Macky Sall, à qui la plupart doivent tout. Ce gouvernement est un "diakhass", un patchwork de tout ce qui a fait partie de ces deux mandats du président sortant, et on avait l'impression en regardant l'annonce de sa composition qu'Amadou Ba était le Secrétaire Général du gouvernement qui annonçait le gouvernement du président Macky Sall. Ces permutations faites pour faire oublier les difficultés des uns et des autres dans le traitement de leurs dossiers respectifs, font se croiser Ismaïla Madior Fall et Aïssata Tall Sall, déposent un fidèle parmi les fidèles Antoine Diome au stratégique Gaz et Pétrole, éloignent l'inutile et invisible Oulimata Sarr de l'Économie pour y mettre le surprenant Doudou Ka, et sont timidement justifiées par la poursuite d'un Plan Sénégal Emergent, dont les résultats sont loin d'être tous à la hauteur du Yonnou Yokkuté promis.
Amadou Ba sans panache...
Que le Premier ministre n'ait point démissionné lorsqu'il a été désigné comme candidat de Benno Bokk Yakaar est la première grosse faiblesse d'un candidat, qui ne se donnera point les moyens, planqué derrière l'artillerie financière de son camp, avec toute la suspicion d'entorse à l'éthique qui va avec, d'aller à la rencontre de son peuple avec ses énormes moyens personnels, ce qui à n'en point douter aurait eu "plus de gueule" et de panache, et dont le risque sera de se trouver à la merci de n'importe lequel des candidats qui aura fait preuve d'audace et d'élan nouveau, comme le fit en 2012 un certain...Macky Sall.
Lorsque l'image d'un président sortant, accueillant son Premier ministre encore en service, aux portes du Palais de la République, pour lui confier les rênes du Sénégal, fera étrange dans nos réflexions citoyennes, nous serons nombreux à penser à un scénario à la "Poutine-Medvedev", juste mis en place pour préserver le "Clan Sall-Faye" au pouvoir, puisque l'autre aveu de statu quo est la reconduction de "Monsieur Mansour Frère", peut-être envisagé comme futur Premier ministre du président intérimaire, histoire de préserver la dynastie Faye Sall de toutes mauvaises surprises de reddition de comptes.
Equipe gagnante ou prête à perdre?
Pourtant, la situation d'une opposition qui semble avoir perdu l'espoir de voir Ousmane Sonko participer à la présidentielle ne devrait pas faire croire à la coalition BBY que c'est déjà plié dans les urnes et qu'il sera facile de faire le "un coup-ko" comme ils l'affirment avec une prétentieuse assurance. Jamais élection au Sénégal n'aura été aussi ouverte et justement propice à un débat sur l'avenir du Sénégal, confronté au suicide honteux de sa jeunesse dans les eaux des océans, à une pauvreté endémique, et dont la population émet souvent un profond rejet, à la limite du dégoût d'une classe politique kleptocrate et subitement enrichie sans cause et à milliards, tous faits confondus qui pourraient la pousser à choisir le "Tout Sauf Ba", et à opter pourquoi pas pour des hommes jeunes et neufs, qui n'auront pas fait de la politique leur gagne-pain, et qui remettront à l'ordre du jour et des choses, des valeurs éthiques qui ramènent la concorde et l'idée d'un Sénégal pour tous.
L'opposition ne manque pas de tels hommes, le monde des affaires et des capitaines d'industries non plus.
Le Sénégal mérite mieux qu'une passation de services rendus, et a tout à gagner à ce que tout ce que notre pays compte de talents et de compétences nous conduise à l'exigence d'un débat qui nous éloignerait des aventures déstabilisantes qui foisonnent dans nos régions plutôt proches.
Le Sénégal est encore disposé à faire passer Macky Sall entre les portes de la grande Histoire...
C'est à nous de voir... Mais à lui de choisir.
«NOUS AVONS ALERTE DEPUIS TROIS ANS, IL FAUT TROUVER DU TRAVAIL AUX JEUNES»
La présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye soutient que depuis plus de trois ans, elle alerte sur l’emigration clandestine qui n’avait pas encore pris cette ampleur
L'émigration clandestine qui revient au-devant de la scène a été au cœur de la 32e plénière du haut Conseil du Dialogue Social qui se tient à Saly du 11 au 13 octobre. A cet effet, la présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye, a soutenu que depuis plus de trois ans, elle alerte sur le phénomène qui n’avait pas encore pris cette ampleur. Elle a exhorté l’Etat à trouver du travail aux jeunes.
L’émigration clandestine est un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui au Sénégal. Elle existe depuis des années. Ce phénomène qui connaît une pente ascendante depuis des années semble avoir atteint son paroxysme ces temps-ci. Les deux principales destinations des jeunes sont l’Europe et les Etats-Unis par le Nicaragua. Avec 14 mille migrants arrivés sur les côtes de l’Espagne dont 90% sont des Sénégalais, la communauté internationale s’interroge sur les raisons de ces vagues. Lors de la 32e assemblée plénière du Haut Conseil du Dialogue Social qui se tient à Saly, la présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye, a soutenu avoir tiré la sonnette d’alarme depuis 3 ans. «S’agissant de l’employabilité et de l’entrepreneuriat des jeunes, le HCDS avait organisé une plateforme de dialogue à l’intention des responsables des jeunes et des centrales syndicales de travailleurs. L’objectif recherché était de permettre aux jeunes et aux syndicats de bien appréhender les initiatives nationales de promotion de l’emploi et de s’imprégner du télétravail.
A l’issue de cette activité, des recommandations pertinentes ont été formulées pour une meilleure efficacité des dispositifs de promotion de l’employabilité et de l’entrepreneuriat pendant que d’autres avaient trait à la formation professionnelle, à l’incitation au profit des employeurs, à la lutte contre l’émigration irrégulière et à la création d’emplois dans le secteur de l’agriculture», a soutenu Mme Ndiaye. Ainsi, l’ancienne ministre du Travail poursuit: «La reprise et l’ampleur de l’émigration irrégulière avec son lot de risques, le changement climatique et ses impacts et l’imminence de la production du premier baril de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, donnent aux recommandations de nos différentes plateformes toute leur pertinence.» Elle exhorte les jeunes à rester au bercail car, estime-telle, rien ne sert de dépenser plus de 400 000 FCFA et risquer sa vie dans un voyage périlleux.
Revenant sur l’objet de cette rencontre, la présidente du HCDS fait savoir que les membres de l’Institution auront l’occasion de fouiller le rapport 2020-2021-2022, de s’appesantir sur les recommandations et de mesurer leur niveau de mise en œuvre. Profitant de la rencontre, Innocence a informé ses collègues qu’elle a remis, ce lundi, le rapport d’étude de l’année 2021 et 2022 au président de la République. Cette rencontre, dit-elle, est la dernière sous le magistère de Macky Sall.