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24 mai 2025
COMMENT JUAN BRANCO S’EST JOUÉ D'ISMAÏLA MADIOR FALL ET DES FORCES DE SÉCURITÉ SÉNÉGALAISES
L’avocat activiste, qui a profité des tergiversations des services du ministre de la Justice avait une longueur d’avance et a gagné, entre temps haut la main, la bataille de l’opinion
Le dossier de l’avocat activiste Juan Paulo Lopez-Branco a été assurément une véritable patate chaude pour les autorités sénégalaises prises au dépourvu par son audace et son sens de la provocation. Inculpé ce lundi pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles, séjour irrégulier et outrage à magistrat, l’avocat de l’opposant Ousmane Sonko a été expulsé dans la foulée du territoire national. Après avoir exigé de voyager en première classe pour son retour au bercail, Juan Branco a tenu un point de presse à Paris pour partager ses premières constatations lors de son bref séjour carcéral à la célèbre prison de Rebeuss. En attendant ses prochains missiles, votre journal préféré vous livre en exclusivité les dessous de son arrivée et de son arrestation avec l’implication du Quai d’Orsay
Il faut savoir d’abord que Juan Branco fait partie du quatuor de tête des personnes les plus informées de Wikileaks, l’organisation à but non lucratif de Julian Assange qui publie des documents classifiés. Aussi quand, le vendredi 14 juillet, le procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Abdou Karim Diop, a annoncé un mandat d’arrêt international contre lui pour des crimes et délits relatifs aux émeutes qui ont secoué le Sénégal en juin dernier, l’avocat activiste — qui avait, pour sa part, porté plainte le 22 juin en France en même temps qu’il demandait à la Cour pénale internationale l’ouverture d’une enquête judiciaire contre certaines autorités de notre pays — a braqué ses radars directement au Point E, siège du ministère de la Justice, et au parquet de Dakar pour surveiller les moindres mouvements de Ismaïla Madior Fall et Abdou Karim Diop. Et quand il a appris que les deux, bien qu’ils se soient épanchés pompeusement dans la presse pour annoncer un mandat d’arrêt international contre lui n’étaient en fait que dans une stratégie de communication, Juan Paulo Lopez-Branco a organisé sa descente à Dakar en mettant dans la confidence quelques-uns de ses amis sénégalais. Ainsi, il a pris un vol pour la Gambie et c’est à partir de Banjul International Airport qu’i l a acheté son visa comme il est permis à tous les touristes de le faire. Dans la capitale gambienne, Juan Branco réserve régulièrement une chambre dans un hôtel de la place pour se requinquer avant le grand saut, le lendemain, à Dakar pour assister le 30 juillet 2023, en invité surprise, à la conférence de presse du pool d’avocats du chef de file de l’opposition, Ousmane Sonko. Pendant 12 mn, à l’hôtel Le Relais où se tenait cette conférence, Juan Branco, conscient qu’il n’y avait aucune base légale pour l’arrêter, marque son territoire, déverse sa diatribe contre le procureur de la République et les autorités du pays avant de se lever et filer au nez et à la barbe des renseignements généraux impuissants, à bord d’un véhicule d’un de ses amis. Il change en cours de route de moyen de locomotion et monte à bord d’un véhicule en location pour aller se la couler douce dans la station touristique de Saly Portudal.
Les autorités judiciaires du pays, prises au dépourvu, ont mis 24 heures pour matérialiser à la hâte un mandat d’arrêt international. Qu’elles n’avaient pas lancé jusque-là ! Il faut dire que l’avocat activiste, qui a profité des tergiversations des services du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, avait une longueur d’avance et a gagné, entre temps haut la main, la bataille de l’opinion.
Signalé par le Quai d’Orsay
Après cinq jours de défiance, Juan Paulo Lopez Branco décide de rentrer à Paris. Alors que les autorités sénégalaises ont ceinturé la ville de Saint Louis avec un impressionnant dispositif de forces de sécurité et de défense (policiers et gendarmes) pour mettre la main sur lui, l’avocat franco-espagnol s’offre une embarcation dans la ville de Rufisque pour gagner les côtes mauritaniennes. Le Quai d’Orsay (ministère français des Affaires étrangères), dont la plainte contre le même Juan pour divulgation de l’identité et de coordonnées téléphoniques de diplomates français en poste à Dakar est classée sans suite par le parquet de Paris, émet un avis de signalement aux autorités mauritaniennes pour arrêter Juan Branco. Arrêté dans la ville mauritanienne de Tiguent, Juan est acheminé à Nouakchott pour remplir les formalités de son extradition. D’ailleurs, dans la capitale mauritanienne, des pourparlers ont eu lieu avec les autorités sénégalaises et françaises sur les conditions et contreparties de cette extradition. C’est par la suite que Juan Branco a été conduit à Rosso avant d’être remis aux autorités sénégalaises. Fin de mission pour le Quai d’Orsay qui refile la patate chaude à Dakar.
Une patate chaude et pour Paris et pour Dakar
Mais c’était compter sans les puissants relais de Juan Branco éparpillés un peu partout dans le monde. Des amis qui mettront une pression intense sur nos autorités pour exiger la libération dans les plus brefs délais de l’avocat francoespagnol. Et vraisemblablement, ils ont obtenu gain de cause puisque Juan Paulo Lopez-Branco, devenu le pire cauchemar de notre ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, a été envoyé à Rebeuss le dimanche pour être remis en liberté provisoire dès le lundi. Comme pour Paris, la patate était trop chaude pour Dakar. Cerise sur le gâteau, au moment de son expulsion, l’avocat de Ousmane Sonko a exigé et obtenu de voyager en première classe avec, en prime, de jolies tenues traditionnelles offertes par ses confrères sénégalais. Après avoir dit banco ! Aux autorités judiciaires sénégalaises suite à leur mandat d’arrêt international fictif, Branco venait de triompher d’elles sur toute la ligne au terme d’un voyage qui l’aura conduit jusqu’à Dakar pour leur faire un pied de nez et leur tirer la langue comme un gamin mal poli !
ABASS FALL DÉBARQUÉ, NGONE MBENGUE PLÉBISCITÉE
Le Conseil municipal de la ville de Dakar s’est en fin conformé à la décision de la Cour d’appel sur le respect de la loi sur la parité
La Ville de Dakar a procédé hier, mercredi 9 août 2023, à la réélection de son bureau municipal. Sous la présidence du maire, Barthélémy Toy Dias, avec à son côté le préfet de Dakar, la session ordinaire du Conseil municipal qui est marquée principalement par l’élection du nouveau bureau municipal, conformément à la décision de la Cour d’appel sur le respect de la parité, a été sanctionnée par le choix au poste de premier adjoint au maire, de Mme Ngoné Mbengue, membre du mouvement Taxawu Senegal, de Khalifa Ababacar Sall. Mme Ngoné Mbengue, qui faisait face à Mme Marie Rose Faye, a obtenu 60 voix devant son challenger qui s’est retrouvée avec 20 voix. Cinq (05) bulletins nuls ont été recensés.
Le Conseil municipal de la ville de Dakar s’est en fin conformé à la décision de la Cour d’appel sur le respect de la loi sur la parité. Le bureau municipal s’est réuni hier, mercredi 9 août 2023, en session ordinaire, en vue de procéder à l’élection du premier adjoint au maire. En effet, Abass Fall qui occupait jusqu’ici la fonction de premier adjoint au maire de Dakar a été débarqué de ce poste, au nom de la parité, en faveur de Mme Ngoné Mbengue, membre du mouvement Taxawu Senegal, de l’ancien édile de la Ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Mme Ngoné Mbengue qui occupe désormais le poste de première adjointe au maire, a été plébiscitée par soixante (60) conseillers, devant son adversaire Mme Marie Rose Faye, qui en a obtenu vingt (20). Il y a eu cinq (05) bulletins nuls.
Il faut rappeler qu’après son élection, au lendemain du scrutin législatif du 31 juillet 2022, le Réseau de veille et d’alerte pour le respect effectif de la parité (RNVA) et le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), ayant constatés des irrégularités par rapport au respect de la parité dans la composition du bureau élu, avaient saisi la Cour d’appel de Dakar qui, à son tour, avait sorti une décision de dissolution du bureau municipal. Le 23 mai dernier, lors de la réunion du Conseil municipal, qui avait pour objet le remplacement des conseillers décédés, notamment feu Palla Samb et Ousmane Seye, le préfet de Dakar a demandé que le bureau municipal soit dissous pour non respect de la parité. Mor Talla Tine avait exigé la tenue d’une autre rencontre, le plus rapidement possible, pour se conformer à la loi.
Une décision à laquelle pourtant s’est opposé, auparavant, le maire Barthélémy Dias, qui fondait sa position sur le cas de l’Assemblée nationale qui, selon lui, a en même temps un président homme et un vice-président homme. Mais, avec le temps, des divergences qui se sont invitées, opposant ainsi le parti PASTEF ou l’ancien parti dissous dont un des membres, l’occurrence son coordonnateur à Dakar, Abass Fall, occupait le poste de premier adjoint au maire, et Taxawu Senegal auquel appartient le maire de Dakar, ont eu raison de cette considération de l’édile de la Ville. Barthélémy Dias, est finalement revenu sur sa position.
LES PIROGUES NE DESEMPLISSENT PAS
Malgré les nombreux morts et les difficultés rencontrées par les candidats à l’émigration irrégulière, par voie maritime, les jeunes sont toujours tentés par le départ.
Malgré les nombreux morts et les difficultés rencontrées par les candidats à l’émigration irrégulière, par voie maritime, les jeunes sont toujours tentés par le départ. Après le rapatriement de Sénégalais du Maroc, d’autres migrants sont arrivés à Dakhla, à bord de pirogues. Pis, des corps de Sénégalais morts noyés ont été repêchés par les gardes côtes marocaines.
Le Sénégal cherche à sortir du gouffre de l’émigration irrégulière vers l’Europe, en validant une Stratégie nationale de lutte contre les migrations irrégulières, d’ici 2032. Seulement, malgré les initiatives, projets et programmes, le constat est que les départs ne faiblissent pas. Les candidats à l’émigration irrégulière sont toujours prêts à tout ou presque, pour le voyage incertain.
490 Sénégalais ont été rapatriés de Dakhla, par les autorités, la semaine dernière. Peu de temps après le départ du ministre auprès du ministre des Affaires des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, chargé des Sénégalais de l’extérieur, Annette Seck Ndiaye, chef de la délégation nationale dépêchée au du royaume chérifien, pour rapatriement de nos compatriotes en difficulté et dont certains étaient admis dans des structures sanitaires parce très malades, d’autres pirogues, avec à bord plus de 190 Sénégalais, sont arrivées dans la même ville marocaine de Dakhla.
En effet, le Consulat du Sénégal, a annoncé que la marine royale marocaine a secouru, dimanche dernier, 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour, le 20 juillet dernier. Deux (02) parmi les onze (11) rescapés les plus éprouvés par le voyage ont perdu la vie lundi, des suites de leurs blessures, a indiqué la source, soulignant que le nombre de passagers qui étaient à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux Centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla. A la date du 7 août 2023, 472 Sénégalais rescapés et 07 dépouilles sont en attente de rapatriement à Dakhla, a renseigné la même source dans l’APS.
C’est dire donc, que les jeunes partent, en dépit des risques et des cas noyades fréquents dans l’Atlantique. «Cinq (05) corps sans vie de Sénégalais ont été récupérés par la marine marocaine, lundi 7 août.
Ces derniers se trouvaient sur une embarcation de 194 personnes qui faisait route vers les îles Canaries. L’embarcation avait chaviré, samedi, au large de Guerguerat, dans le Sahara occidental», renseigne de son côté Infos migrants. Et de révéler que, tard dans la nuit du dimanche 6 août, 36 autres Sénégalais sont parvenus à rejoindre, par leurs propres moyens, l’île d’El Hierro, l’une des plus petites de l’archipel des Canaries et la moins peuplée. Deux (02) mineurs se trouvaient parmi ce groupe qui a débarqué au port de La Restinga, dans la commune d’El Pinar. Preuve de l’accélération des départs, signale Infos migrantes.
Déjà au Sénégal, au moins 16 corps sans vie ont été retrouvés, le lundi 24 juillet, suite au chavirement de leur pirogue au large de Ouakam, près de la Mosquée de la Divinité. Auparavant, mercredi 19 juillet, les sauveteurs espagnols ont porté assistance à 82 personnes, parties du Sénégal, au large des Canaries. Une semaine plus tôt, 41 migrants, qui avaient quitté les côtes sénégalaises, ont débarqué par leurs propres moyens sur une plage de Ténérife, dans l’archipel espagnol, selon les services de secours. Par ailleurs, entre le 28 juin et le 9 juillet, 260 Sénégalais en détresse ont «été secourus dans les eaux territoriales marocaines».
Dans le même temps, les naufrages se multiplient. Une pirogue a chaviré, le 12 juillet dernier, au large de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal, provoquant la mort d’au moins 15 personnes. Et depuis fin juin, trois canots, composés de quelque 300 migrants, sont portés disparus. Ils avaient eux aussi pris la mer depuis les plages sénégalaises. A Fass Boye, dans la zone de Mboro, des familles inquiètes sont sans nouvelles de leurs proches perdus en mer.
LE SCRUTIN DES CARTES BROUILLÉES
Entre l'attente du candidat de la mouvance et les démêlés judiciaires du principal opposant, rarement le décor aura été aussi flou à quelques encablures d’une échéance présidentielle
L’élection présidentielle de 2024 s’annonce assez paradoxale. D’un côté, cela tient au fait qu’à sept mois des joutes électorales, la mouvance présidentielle est toujours en quête d’un candidat consensuel et malgré la charte signée mardi dernier au sein de Benno Bokk Yaakaar, rien ne présume que le candidat qui sera choisi par Macky Sall fera l’unanimité au sein de la coalition, tant les oppositions sont frontales. De l’autre côté, même si les déclarations de candidature se multiplient, le filtre du parrainage est encore là. Sans oublier la reconfiguration de l’opposition avec l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall et le cas Ousmane Sonko.
A sept mois de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, l’on se demande encore qui sera le candidat de la mouvance présidentielle. Ajouté à cela, le principal opposant Ousmane Sonko, est emprisonné depuis le 31 juillet dernier pour différents crimes et délits. Ce qui amenuise ses chances d’être candidat. Rarement le décor a été aussi flou à quelques encablures d’une présidentielle. En effet, le 3 juillet dernier, le président de la République, Macky Sall, a annoncé qu’il ne se représentera pas à l’élection présidentielle de 2024. Sur ce, des noms ont bruissé de partout mais ses partisans affirment lui avoir donné carte blanche pour le choix du candidat qui portera les couleurs de leur mouvance. Cependant, plus d’un mois après, Macky Sall peine encore à trouver un candidat consensuel. Pour preuve, lors de sa dernière rencontre, la coalition Benno Bokk Yakaar a fait signer aux candidats à la candidature une charte intitulée «Pacte d’honneur devant Dieu». Toutefois, il en est sorti que plusieurs prétendants n’ont pas adhéré à la charte qui contient dix points.
Parmi ceux-ci : « Le candidat choisi doit poursuivre le travail de la coalition » ; « Le candidat doit bénéficier du soutien des autres candidats» ; « Rester fidèle aux idéaux du BBY : gagner ensemble, gouverner ensemble »
Ce désaccord au sein de la coalition présidentielle en dit long sur les risques d’une implosion après la révélation de son candidat. D’autant plus que certains leaders de la coalition au pouvoir ont déjà en ligne de mire une candidature même si pour le moment ils affûtent les armes et laissent courir la rumeur.
PLURALITE DE CANDIDATURES, LES UNES AUSSI FANTOCHES QUE LES AUTRES
Même si le candidat de la coalition du parti au pouvoir n’est pas encore rendu public, moult prétendants ont officialisé leur candidature pour la présidentielle. Les unes aussi fantoches que les autres. Et pour cause, les potentiels candidats devront passer le filtre du parrainage même s’il a été assoupli. Pour cause, les députés ont donné leur feu vert pour réduire à 0,6% minimum et 0,8% maximum du corps électoral, le taux du parrainage citoyen requis pour être candidat à la présidentielle de 2024. En même temps, ils ont validé le parrainage des élus (maires et présidents de Conseil départemental) à hauteur de 13%. Parmi les personnes qui ont annoncé leur candidature, on peut citer entre autres, la directrice générale de la SEDIMA, Anta Babacar Ngom, l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, l’ancien ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta qui a quitté la coalition Benno Bokk Yaakaar et lancé son parti.
RECONFIGURATION DE L’OPPOSITION AVEC L’ELIGIBILITE DE KARIM WADE ET DE KHALIFA SALL
L’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall risque encore de changer les cartes. Exclus à l’élection présidentielle de 2019 à cause de leurs condamnations dans des affaires financières, ils devraient être en lice en 2024. L’Assemblée nationale a acté leur éligibilité le samedi 5 août, en adoptant la réforme du Code électoral. Si le texte défendu par le gouvernement est promulgué, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, s’annoncent parmi les principaux candidats à la présidentielle de février 2024. Et ce replacement de Khalifa Sall et de Karim Wade pourrait conduire à une reconfiguration de l’opposition sénégalaise, même si leurs candidatures semblent encore en suspens, en raison de l’épée de Damoclès que constituerait l’amende consécutive à la peine infligée par le tribunal.
LE CAS OUSMANE SONKO
Autre facteur qui semble faire de la présidentielle de 2024 un scrutin dont les cartes sont brouillées, c’est le cas du principal leader de l’opposition Ousmane Sonko, malgré ses multiples déboires judiciaires. Inculpé pour différents crimes et délits dont « complot contre l’autorité de l’Etat », « appel à l’insurrection », placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet dernier, et son parti dissout, le maire de Ziguinchor reste encore éligible.
Ses partisans, tout comme beaucoup de juristes, estiment toutefois que cela n’enlève en rien son éligibilité à la présidentielle de 2024. A leurs yeux, son arrestation a anéanti la décision de justice. Par conséquent, un nouveau jugement s’impose. Ce que le gouvernement bat en brèche. Après le procureur de la République, c’est au tour du ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, de monter au créneau, pour dire que son arrestation n’a rien à voir avec l’affaire Sweat Beauté. « Le contumax est frappé de toutes les déchéances prévues par la loi. Et donc, pour l’instant, la contumace ne tombe pas. Parce que le jugement de la Chambre criminelle qui l’a condamné à 2 ans de prison n’est pas exécuté», a-t-il dit lors d’une conférence de presse tenue le lundi 7 août. Il faut aussi rappeler qu’Ousmane Sonko a été condamné par la Cour d’appel de Dakar à 6 mois de prison avec sursis, à payer 200 millions F CFA de dommages et intérêts et de contrainte par corps maximum pour diffamation. C’est dire la situation paradoxale dans laquelle le pays se trouve à 7 mois de la prochaine élection présidentielle.
ALIOUNE TINE DENONCE LA «PERSISTANCE DES IMPASSES... DANS UN CLIMAT DE VIOLENCE, D’ARBITRAIRE, DE NON DROIT»
Les Restrictions des activités de l’opposition en perspective de la présidentielle de 2024 au Sénégal ne laissent pas Alioune Tine, président fondateur du think-tank Afrikajom center indifférent.
Les restrictions imposées par le régime en place à l’opposition ne laissent pas Alioune Tine, président fondateur du think-tank Afrikajom center indifférent. Réagissant hier, à travers un message partagé sur tweeter, l’ancien président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) a dénoncé «la persistance des impasses, les non solutions et les incertitudes s’accumulent dans un climat de violence, d’arbitraire, de non droit» dans le pays
«Aujourd’hui (hier, ndlr) la conférence de presse du Groupe parlementaire Yewwi, prévue au siège du Pur, a été bloquée illégalement par la Gendarmerie. Hier, c’était le siège du Parti républicain pour le progrès (Prp) qui était bloqué illégalement par Forces de Défense et de Sécurité. Situation qui se déroule dans un climat de peur et désarroi des démocrates toutes sensibilités confondues», a dénoncé Alioune Tine qui renseigne avoir «été saisi aussi par des membres de la majorité qui sont dans le désarroi par des décisions paradoxales et incongrues qui violent les droits fondamentaux reconnus par la Constitution et le Protocole de la Cedeao».
Ainsi, poursuivant son propos, le président fondateur du think-tank Afrikajom center d’inviter le chef de l’Etat à œuvrer pour le «renforcement de la démocratie, l’Etat de droit et les droits humains» au Sénégal. «Après la décision de renonciation au troisième mandat du président Macky, c’est la douche froide avec le retour de la violence d’Etat, d’un climat de régime d’exception au Sénégal. À 7 mois d’une présidentielle a enjeu majeur, c’est plus qu’inquiétant. Le président Macky doit sortir par le haut, il doit renforcer la démocratie, l’Etat de droit et les droits humains. Il faut éviter les actes qui violent la Constitution, qui risquent de compromettre la prochaine présidentielle»
LE SENEGAL FACE AU DEFI DU PLURALISME
Le régime en place cherche-t-il à casser la dynamique unitaire de l’opposition dite radicale, en perspective de la présidentielle du 25 février 2024 ?
La conférence de presse projetée hier, mercredi 9 août 2023, par les députés du Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi au siège du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) a été finalement annulée, du fait de la présence des Gendarmes qui ont barricadé l’entrée de ce lieu. Cette restriction de cette activité politique relance le débat sur la démarche «singulière» du régime en place qui semble s’inscrire dans une logique visant à casser la dynamique unitaire de l’opposition dite radicale, en perspective de la présidentielle du 25 février 2024.
Le régime en place cherche-t-il à casser la dynamique unitaire de l’opposition dite radicale, en perspective de la présidentielle du 25 février 2024 ? Cette interrogation a tout son sens au regard des mesures de restriction imposées, depuis quelques temps, aux responsables de la Plateforme des Forces vives contre le 3ème mandat (F24) et de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw). En effet, depuis l’interpellation du leader de Pastef sur le chemin de son retour de retour à Dakar, le 28 mai dernier à Kaffrine, les demandes de manifestations des responsables de ces deux organisations de l’opposition dans la capitale sont systématiquement refusées, non plus par l’autorité préfectorale, mais désormais par le Gouverneur de Dakar. Aujourd’hui, en plus des restrictions de manifestations, le régime en place semble également chercher à imposer le silence aux responsables du F24 et de Yewwi Askan wi qui avaient refusé de participer au dernier dialogue politique, tenu du 9 au 22 juin dernier, sous l’égide de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, en les empêchant de tenir leurs conférences de presse.
La preuve, hier, mercredi 9 août, les députés du Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, qui avaient convoqué une conférence de presse au siège du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur), ont été interdit d’accéder à l’intérieur du bâtiment par des Gendarmes déployés sur les lieux. Une semaine auparavant, c’étaient les leaders de cette coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) de faire les frais de ces restrictions imposées par le régime en place. Le 1er aout dernier, Habib Sy, président de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi et ses camarades qui avaient donné rendez-vous à toute la presse au siège du Parti Républicain pour le Progrès (Prp) sis sur la VDN, se sont vu refuser l’accès de cette permanence par les Gendarmes qui ont barricadé la porter d’entrée.
Refusant ainsi toute confrontation, ils ont pris la direction du siège du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) qui se trouvait à quelques encablures. Seulement, arrivés sur place, ils ont été accueillis par le même dispositif sécuritaire, composé des Gendarmes qui les ont sommés de quitter les lieux.
Le samedi 24 juin dernier, les femmes et les jeunes de Yewwi Askan Wi ont été également interdits d’accéder au siège du Parti Républicain pour le Progrès (Prp) de Déthié Fall, pour y tenir leur conférence de presse par les Gendarmes qui ont barricadé l’entrée. Le 21 juillet dernier, le Préfet de Dakar a interdit le rassemblement des Forces vives du Sénégal (F24), projeté à la Place de la Nation, pour exiger une «élection libre, transparente et inclusive», le «respect des libertés publiques » et la « libération des détenus politiques».
LA SALLE BRUNO DIATTA DU PALAIS DE LA REPUBLIQUE, PERMANENCE BIS DE L’APR ET BBY
Parallèlement à ces restrictions imposées aux responsables de la Plateforme des Forces vives contre le 3ème mandat (F24) et de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), le régime en place qui est aujourd’hui rattrapé par l’équation de la candidature, déroule ses rencontres sans anicroche. Depuis l’annonce de sa décision de s’en tenir aux deux mandats consécutifs fixés par la Constitution, le président Macky Sall ne reste pas une semaine sans tenir des rencontres de conciliations avec les responsables de son parti, l’Alliance pour la République (Apr) mais aussi avec ses alliés de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) dont la plupart ont lieu à la salle Bruno Diatta du Palais de la République, transformée en «permanence bis» de l’Apr et Bby.
LES BISBILLES AU SEIN DE YEWWI ASKAN WI AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DE CE JEUDI
Les livraisons de ce jeudi traitent des sujets portant sur la politique sont les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne dont plusieurs titres s’intéressent en particulier aux bisbilles au sein de la coalition Yewwi Askan Wi.
Dakar, 10 août (APS) – Les sujets portant sur la politique sont les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne dont plusieurs titres s’intéressent en particulier aux bisbilles au sein de la coalition Yewwi Askan Wi de l’opposition.
Certains journaux parlent même de fin de compagnonnage entre les deux grands pôles de l’opposition, à l’image du quotidien Les Echos, lequel affiche : « La rupture consommée entre Taxawu et Pastef ».
Taxawu Ndakaru est la coalition formée autour de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, Pastef étant l’ancien parti de l’opposant Ousmane Sonko, formation récemment dissoute.
»Le responsable de Pastef de Dakar, Abbas Fall, a été éjecté [mercredi] de son poste de premier adjoint au maire de Dakar. Le +Pastéfien+ en rupture de ban avec le maire [de Dakar] Barthélémy Dias a été remplacé par Ngoné Mbengue de Taxawu Senegaal », rapporte le quotidien L’info.
Le Mandat, revenant à son tour sur l’éviction du coordonnateur du parti Pastef de son poste de premier adjoint du maire de Dakar, note : « Plus l’ombre d’un Patriote dans [les] talons » du maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias.
« Réajustement légal sous la dictée de la justice [après la dissolution du parti Pastef] mais véritable coup tordu pour Abbas Fall et compagnie qui se voient délestés d’un siège stratégique dans l’équipe municipale ».
»Si Barthélémy Dias [n’est] pour rien dans la directive de justice ayant abouti à cette restructuration, ajoute Le Mandat, l’autorité du maire n’a pas empêché que le couperet s’abatte sur un membre éminent de Pastef ».
Le quotidien Kritik’ affiche à ce sujet : « Putsch contre Pastef ». »Macky Sall, qui avait parlé de réduire l’opposition à sa plus simple expression, semble avoir atteint son objectif politique », analyse le même journal.
« À défaut de dissoudre ou de phagocyter certains partis, ajoute-t-il, le patron de l’APR a cassé la dynamique unitaire qui a fait la force de l’opposition lors des dernières élections » locales et législatives.
La conséquence de cette rupture au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, c’est »la lune de miel » entre Taxawu Ndakaru de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité, souligne Walfquotidien.
La preuve en est que les conseillers municipaux de Khalifa Sall et ceux de Benno Bokk Yaakaar »se sont ligués, hier [mercredi], lors de la constitution du Bureau municipal [de Dakar] pour faire la fête à Pastef », écrit Walfquotidien.
En conséquence, relève le quotidien 24 Heures, la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi »exclut Khalifa Sall », arguant que « […] Taxawu Senegaal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers, le Pastef, au moment où […] Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible et a ouvertement manifesté son alliance avec l’APR/BBY ».
Aussi, ce n’est pas étonnant de voir la politique reprendre ses droits, avec la prochaine présidentielle de 2024 à l’horizon, sauf que pour ce scrutin, les « cartes [sont] brouillées », à en croire Sud Quotidien.
»D’un côté, cela tient au fait qu’à sept mois des joutes électorales, la mouvance présidentielle est toujours en quête d’un candidat consensuel et […] rien ne présume que le candidat qui sera choisi par Macky Sall et Cie fera l’unanimité au sein de la coalition [de la majorité], tant les oppositions sont frontales ».
« De l’autre côté, reprend Sud Quotidien, même si les déclarations de candidatures se multiplient, le filtre du parrainage est encore là. Sans oublier la reconfiguration de l’opposition avec l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall et le cas Ousmane Sonko ».
Sud Quotidien ne croit pas si bien dire, puisque selon Tribune, « Benno [est] au départ de la présidentielle avec trois candidats… ». Bès Bi Le jour signale que le Premier ministre Amadou Ba, par exemple, est en train de battre campagne. « Soit il sait qu’il est candidat de Macky [Sall], soit il se prépare à toutes les éventualités », écrit ce journal.
Pur sa part, Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, »court derrière un long retard ! », estime Rewmi. Non seulement il a été éloigné du pays pendant plusieurs années, mais « sa seule implication personnelle » dans une élection au Sénégal remonte à « plus de 14 ans ! », note le quotidien. Sans compter que « s’il a des qualités, ses +défauts+ ont la peau dure ! »
Pendant ce temps, L’Observateur signale que l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison par contumace pour « corruption de la jeunesse », a été rayé des listes électorales. »Le leader du parti Pastef dissous n’est plus électeur, encore moins éligible », précise le journal.
Le Soleil note que le panier de la ménagère se trouve impacté par la hausse des prix des légumes, alors même que du fait du renchérissement du prix de l’oignon, le marché était déjà »devenu un terrain miné pour les ménagères ».
Par Me Cheikh Khoureysi BA
«SONKO, LA RESISTANCE D’UN HOMME DEBOUT»
Le président #OusmaneSONKO que nous venons juste de visiter avec Mes Ousseynou FALL et Babacar NDIAYE au Pavillon Teranga de l’Hôpital Principal de Dakar nous a reçus malgré son état de grande fatigue et sa santé précaire qui se dégrade visiblement
Le président #OusmaneSONKO que nous venons juste de visiter avec Mes Ousseynou FALL et Babacar NDIAYE au Pavillon Teranga de l’Hôpital Principal de Dakar nous a reçus malgré son état de grande fatigue et sa santé précaire qui se dégrade visiblement de jour en jour. Néanmoins, en dépit de nos suppliques, en écho aux nombreuses prières qui lui sont adressées, il reste infrangible dans sa détermination à aller jusqu’au bout de sa diète.
Il en a profité pour nous demander de remercier en son nom les hommes et femmes de foi et de bonne volonté d’ici et d’ailleurs pour leurs invitations pressantes à mettre un terme à cette grève de la faim qu’il a décrétée bien malgré lui et qui en est à son 11ème jour.
Tout en comprenant la vive préoccupation des uns et des autres et en faisant siens leurs arguments en faveur de la sauvegarde de sa santé, le bien le plus précieux de l’homme, Monsieur #Ousmane SONKO reste cramponné à sa posture originelle d’acteur politique de premier plan qui a opté en parfaite connaissance de cause pour un combat sans concession contre un système oppresseur d’une singulière cruauté autocentré sur sa liquidation totale.
Dans cette perspective il est aisé de constater et de comprendre que les appels à la cessation de la grève de la faim d’une figure politique aussi persécutée ne peuvent avoir un écho favorable, ce d’autant moins que bon nombre de ces appels originent d’acteurs qui pour la plupart n’ont aucune prise réelle sur les comportements absolutistes et les errements d’adversaires usant et abusant avec une violence extrême de leur position de pouvoir.
Aussi, sur un autre plan, même s’il partage la ferme motivation de ses dignes compagnons d’infortune, également décidés à ne pas faire droit à sa propre requête aux fins d’arrêter leurs mouvements de grève de la faim, il s’adresse à leur fibre patriotique ainsi qu’au sens de la discipline qui ne leur a jamais fait défaut pour qu’ils considèrent cette invite comme un ordre solennel qu’il se croit fondé du pouvoir de leur donner en ces moments importants de la lutte qu’ils mènent ensemble.
C’est l’attitude que l’on est en droit d’attendre d’un Chef. Il reste aux troupes, vaillantes victimes d’un système répressif tous azimuts, à œuvrer dans le sens attendu d’elles. Leur bravoure n’est plus à démontrer dès lors qu’elles ont accepté sans rechigner de défier la faim et la soif dans ces mouroirs à ciel ouvert que sont devenus les univers carcéraux de notre pays. C’est la plus belle preuve d’attachement à sa personne, à la cause patriotique et au Projet.
OUSMANE SONKO attache de ce fait un grand prix au respect de cette consigne. Nul ne peut ou ne doit lui dénier le droit du leader qu’il est de diriger le combat en payant de sa personne, en prêchant par l’exemple.
KEEMTAAN Gi - DEMOCRATIE EN BERNE
Ils n’aiment pas être titillés ni être contredits. Ça les rend si furax et irascibles. Ils sont réfractaires à toutes critiques, surtout si cela vient de l’Occident où ils s’en vont pourtant régulièrement, la queue basse, faire la manche. Ils n’aiment entendre que de jolis mots qui encensent leur champion et son leadership sur la scène internationale. Mieux, ils ne manquent aucune occasion d’exhiber les brevets de bonne conduite que leur décernent les Occidentaux ! Ils sont toujours dans leur bulle, croyant leur vérité immuable. Vérité en deçà de l’Atlantique, … Ça, il serait illusoire de le leur faire concevoir. Ils sont apparemment les seuls à croire que ce pays respire à pleins poumons la démocratie. Qui pourrait ne pas les croire d’ailleurs. Internet coupé, le principal parti de l’opposition dissous et son chef emprisonné, les autres partis de l’opposition empêchés de se réunir dans leurs sièges occupés par des gendarmes, des libertés bafouées, des journalistes et activistes pourchassés et embastillés, des centaines d’opposants en prison pour des délits puérils… La loi, ils l’appliquent selon leur bon vouloir et selon la tête ou la couleur du client. Des jeunes qu’on canarde comme des lapins sans qu’aucune enquête ne soit faite pour situer les responsabilités. Des manifestations toujours interdites et réprimées avec violence. Ils ont poussé le bouchon jusqu’à interdire à des députés de se réunir pour une conférence de presse. Et, suprême honneur, 63 ans après l’algarade de Père Léo faite au PAI de Père Majhmout, c’est un jeune président né après nos glorieuses indépendances qui dissout un parti politique faisant toucher à notre pays le fond. Après tout ça qui pourrait douter de la bonne santé de notre démocratie ? C’est l’éminent professeur Abdel Kader Boye qui fouette leur conscience, leur rappelant que les dissolutions de partis appartiennent au passé. Même au Niger, au Burkina Faso, au Mali et en Guinée où des militaires ont pris le pouvoir, aucun parti n’a été dissous et les responsables se réunissent librement dans leurs permanences. Ce qui n’est plus possible dans ce berceau de la démocratie que fut le Sénégal ! Voilà donc le joli tableau de notre belle démocratie qu’un journal français a osé croquer dans un savoureux édito largement partagé. Quand on se croit dans la vérité et qu’on est obligé de faire dans la propagande ou de devoir toujours se justifier, c’est parce qu’on est peu fier de ce qu’on fait. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ACCUSÉ DE COLLUSION AVEC MACKY KHALIFA SALL CHASSE DE YEWWI
Khalifa Sall et son mouvement Taxawou Sénégal sont chassés de la coalition Yewwi Askaan Wi. Une décision prise tard dans la soirée d’hier mercredi 9 août 2023 par la conférence des leaders de cette coalition. Le divorce est désormais consommé entre Taxawou Sénégal de Khalifa Ababacar Sall et la coalition Yewwi Askaan Wi. Dans un communiqué publié dans la soirée, la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi liste les manquements de Khalifa Sall et son parti. « Le dialogue de Macky a été l’occasion pour Taxawou Sénégal de poser le premier acte de violation de la charte de la coalition Yewwi Askaan Wi. Il s’en est suivi des attaques de plusieurs de ses cadres ou ses membres, des actes de défiance à l’égard du groupe parlementaire Yewwi Askaan Wi ; et de collusion avec Benno Book Yaakar, entre autres », souligne d’emblée la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi. Laquelle poursuit en informant que ce mercredi 09 août, au conseil municipal de Dakar, « Taxawou Sénégal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers le Pastef, au moment où le président Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Diaz à la mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible ; et a ouvertement manifesté son alliance avec l’Apr/Bby. » Poursuivant, la coalition Yewwi Askaan Wi dit condamner cette forfaiture contre le parti Pastef et considère que Taxawou Sénégal vient de consommer définitivement la rupture avec elle. « Attachée à la promotion de l’éthique en politique, la coalition Yewwi Askaan Wi prend acte de cette exaction et tient le peuple sénégalais à témoin sur la fin de son compagnonnage avec Taxawou Sénégal », conclut la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi.
RUFISQUE EN DEUIL GOUDIA EST MORT
Rufisque s’est mobilisée ce mercredi 09 août 2023 pour accompagner Ousmane François Guèye dit Goudia à sa dernière demeure du cimetière de Dangou. L’information de sa mort en fin de soirée de ce mardi 08 août a surpris toute la ville et, au-delà, le département. Parce que Goudia était la dernière icone d’une ville qui ne s’est pas encore relevée des disparitions de feus Me Mbaye Jacques Diop et Cora Fall. Ce mercredi matin, la grande mosquée de Dangou, son quartier natal, a refusé du mode lors de la levée du corps. Toutes les générations de Rufisquois ont tenu à marquer cet événement qui fera date dans la mémoire collective de la vieille cité. Goudia a traversé son temps pour être au service de toutes les couches sociales et socio-professionnelles de cette ville qui fit partie des quatre communes qui existaient durant la colonisation. On notait à cette cérémonie la présence du ministre du Travail Samba Sy du PIT, un Rufisquois, de la famille politique socialiste à laquelle appartenait le défunt et dirigée par les responsables Karim Mbengue et Kadialy Gassama, du monde sportif à travers Abdoul Salam Guèye des Saltigués, un club totem de la ville dont le défunt fut un ardent dirigeant, des dirigeants des formations politiques représentées localement toutes obédiences confondues, mais aussi des dirigeants du mythique club de navétanes Lébougui, de dignitaires lébous, des autorités coutumières lébous à travers la Convention des Lébous de Souche, de la presse locale etc.
RUFISQUE EN DEUIL GOUDIA EST MORT (BIS)
Bref, tout Rufisque a tenu à rendre un dernier hommage à un homme bien, courageux, mais surtout qui détestait foncièrement l’injustice. Goudia était un défenseur acharné des faibles. Mais c’est surtout son acharnement contre les spoliateurs fonciers, les dirigeants municipaux des collectivités locales de la ville et la Sococim qui a fait sa notoriété. A travers des contributions dans les journaux comme le Témoin, il dénonçait systématiquement toute la gourmandise foncière de ce groupe d’acteurs. Goudia n’aimait pas l’injustice. Il se donnait le temps de canaliser toute la colère des populations de Rufisque. Quand il se saisissait d’une revendication, il se battait jusqu’à sa satisfaction. Rufisque a perdu une icône. La dernière puisqu’après feus Mbaye Jacques Diop et Cora Fall, Goudia était le mur des lamentations des populations de la ville et du département. Rufisque continuera à le pleurer pendant longtemps. A sa famille, surtout à son jeune frère, notre confrère Moussa Thiath Guèye, directeur de publication du journal L’Echo du Consommateur, le Témoin que le défunt aimait bien à travers notre collaborateur Abdou Karim Diarra qu’il qualifiait « de bon rufisquois, aimant sa ville » et son directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye présente à sa famille ses sincères condoléances.
TAPAGE NOCTURNE «PA ALLEMAND» MET FIN A LA RECEPTION DE SA FILLE
Autres temps, autres mœurs ! Les rituels et autres fastes des mariages ont beaucoup changé dans la société sénégalaise d’aujourd’hui. La preuve par la réception de mariage de la fille de cet ancien sous-officier surnommé « Pa Allemand » et domicilié à Grand-Dakar. C’était le samedi 05 août dernier indique « Le Témoin » quotidien. En dehors de la robe de mariage proprement dite, cinq ou dix autres tenues de soirée étaient programmées par la nouvelle mariée. Des robes de soirée qu’elle devait porter, l’une après l’autre. Et jusqu’à 04 heures du matin, la fête aux allures d’un tapage nocturne battait son plein. Tapage nocturne ou « outrage » à ascendant dès lors que « Pa Allemand » devait faire conduire sa fille depuis 0h (minuit) au domicile conjugal (Seyii ) à Rufisque. Las d’attendre jusqu’au bout de la nuit, « Pa Allemand » a fini par faire une violente irruption dans le chapiteau pour mettre fin à la réception. « Ces filles nous emmerdent avec ces histoires de mille et une robes. Pire, la plupart des amis et beaux-parents qui devaient amener la fille au domicile conjugal sont finalement rentrés. Ils ne pouvaient plus attendre ! » s’est désolé « Pa Allemand » avant d’inviter « Le Témoin » quotidien à remettre en question ces histoires de robes de « merde » qui transgressent nos us et coutumes. « Thiey » Sénégal, chacun son problème !