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3 octobre 2025
AKON CITY, LE REVE INACHEVE
D’après Libération, c’est bientôt la fin de «Akon City». «La Sapco va faire parvenir dans les prochains jours une lettre mettant un terme au partenariat (entre l’État et Akon) pour non-respect (par le chanteur) de la convention signée entre les parties.
D’après Libération, c’est bientôt la fin de «Akon City». «La Sapco va faire parvenir dans les prochains jours une lettre mettant un terme au partenariat (entre l’État et Akon) pour non-respect total (par le chanteur) de la convention signée entre les parties. La décision a été actée lors de la récente réunion de coordination», rapporte le journal dans son édition de ce lundi.
«Akon City» devait s’étendre les 55 hectares attribués au rappeur à Mbodjène et mobiliser 6 milliards de dollars (environ 4000 milliards F CFA). Akon devait y implanter une ville futuriste, pompeusement surnommée le «Wakanda africain».
La première phase du projet devait être livrée fin 2023. Mais depuis la pose de la première pierre, en septembre 2020, rien ne pousse sur le site. Akon y a implanté une maison d’hôtes «en attendant» les grands travaux. «La triste réalité est que le site est devenu une vaste zone de pâturage pour le bonheur des bœufs, moutons et chèvres», pointe Libération.
Seneweb
LE SENEGAL REUSSIT SA PREMIERE TRANSPLANTATION RENALE
Grande avancée dans la prise en charge des insuffisants rénaux, Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes.
C’est une grande victoire pour les acteurs du secteur de la santé. Le Sénégal a réussi hier sa première transplantation rénale. Selon une note, ce «premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique».
Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes. Et pour cause, «la transplantation rénale programmée pour élargir l’arsenal thérapeutique vient d’être réalisée ce 26 novembre 2023 par le consortium Hôpital Aristide Le Dantec-Hôpital Militaire de Ouakam (HALDHMO)».
Selon une note, «dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, le service de néphrologie conduit par son Chef le Professeur Fary KA par ailleurs Président du CNDT, a été redéployé à HMO pour éviter toute interruption d’activités ; ainsi, nous remercions vivement la Directrice de ladite structure et toutes ses équipes pour l’intégration et l’accompagnement réussis». «La transplantation est et reste une activité encadrée. Le CNDT, instrument de régulation constitué d’experts médicaux, juridiques et de personnalités qualifiées, a permis d’élaborer des textes réglementaires et législatifs qui ont permis à certains hôpitaux de préparer et de déposer des demandes d’agrément après plusieurs tours d’évaluation. Au moment où des interventions de haute facture sont en train d’être menées à HMO avec des équipes techniques mixtes de l’HALD et de HMO, l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) ex-CTO est en phase finale d’évaluation. D’autres hôpitaux suivront», informe le texte.
La note précise que cette prouesse «traduit encore une fois l'engagement de Son Excellence Monsieur Macky SALL président de la République du Sénégal, à accompagner le département de la santé et de l’action sociale pour une couverture sanitaire universelle effective». «Ce premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique. Parallèlement à tous ces efforts sur le plan de la prise en charge curative, la prévention et la promotion de la santé restent de vigueur en rapport avec les experts, les acteurs communautaires, les associations de malades et les partenaires au développement», rapporte le texte.
Le ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, a indiqué que plusieurs mesures ont été auparavant prises pour la prise en charge des malades atteints d’insuffisance rénale. Il s’agit de «l’amélioration de l’accessibilité aux structures de santé en général et aux centres de dialyse en particulier ; il existe un centre de dialyse dans chaque région.
Ainsi, le nombre de centres de dialyse publics est passé de deux (02) à vingt-cinq (25) entre 2012 et 2023» ; «le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents dont près de 40 néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 bourses a été effectuée entre 2022 et 2023 pour la formation de techniciens supérieurs en Master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar» ; «la gratuité de la dialyse dans le service public devenu également une réalité depuis 2013, faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge des malades» ; «le pré positionnement à la SEN-PNA de médicaments et produits de santé de qualité (antibiotiques, immunosuppresseurs, liquides de conservation…) pour plus de 20 millions de francs CFA en vue de la transplantation rénale» ; «la signature de conventions entre l’État et cinq (05) centres privés de dialyse pour renforcer l’offre de soins» ; «la mise en place du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT) par décret numéro 2018-1583 du 27 août 3018».
TRANSPLANTATION RÉNALE AU SÉNÉGAL, COUP D’ESSAI, COUP DE MAITRE
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook.
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook. Il fait partie de l’équipe ayant effectué cette prouesse.
Pour rappel, l’hôpital militaire de Ouakam et l’hôpital Le Dantec avaient sollicité l’obtention de l’agrément pour la transplantation rénale. Après évaluation par le Conseil national du don et de la transplantation, cet agrément leur a été octroyé, pour 2 ans, le 17 avril 2023.
Le SAES décrète une journée «université morte» le jeudi 30
A ce rythme, il est à craindre que l’année universitaire soit hypothéquée. Car le syndicat autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) fait monter la lutte d’un cran. En plus de l’arrêt des cours dispensés en ligne dans toutes les universités publiques construites sur le modèle de l’enseignement en présentiel, le Saes décrète une journée « université́ morte » le jeudi 30 novembre 2023. Le syndicat fustige la situation incompréhensible et grave de fermeture et d’arrêt des enseignements dans certaines universités publiques depuis bientôt 6 mois avec l’approbation du ministre de tutelle et le non-respect du protocole d’accord Saes-Gouvernement du 6 janvier 2023. Le mot d’ordre est suivi d’une cessation des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations y compris pour les formations payantes), et l’arrêt de toute participation aux activités administratives et réunions. En outre, le Saes invite les militants de toutes les universités du Sénégal àse mobiliser massivement pour la marche nationale prévue le jeudi 30 novembre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la sauvegarde de l’université publique.
Le mouvement «Rafetal» réunit BBY à Thiès-Nord
Le lancement du mouvement «Rafetal» à Thionakh, dans la commune de Thiès-Nord, a réuni ce week-end tous les ténors de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la zone. Le ministre Pape Amadou Ndiaye, Seynabou Ndiéguène, Pape Malick Sow de l’Alliance Pour la République (APR), Maodo Dieng du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), etc. sont venus communier avec Assane Sow Président du mouvement dont la référence politique n’est autre que le défunt Djibo Leyti Kâ de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD). Selon lui, le mouvement Rafetal repose sur les piliers fondamentaux de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité. Et il rejette la politique de division, de méfiance, pour s’engager dans la construction de ponts plutôt que de murs, à unir plutôt qu’à diviser. C’est pour toutes ces raisons que le mouvement a porté son choix sur le candidat Amadou Bâ. Pour Assane Sow Président du mouvement Rafetal, Amadou Bâ est la clé du succès, pour hisser définitivement le pays au toit de l’Afrique, à travers son expérience dans la gestion des affaires de l’Etat, avec une maîtrise parfaite du Plan Sénégal Émergent (PSE).
Une Inspectrice des Impôts et Domaines entre dans la danse à Thiès
Mame Diariétou Camara Aïdara, c’est le nom de l'inspectrice des Impôts et Domaines qui a plongé dans l’arène ce weekend. Elle porte le Mouvement Inclusif pour un Sénégal d’Espoir et pour le moment, elle n’a parlé que de développement. « C’est un honneur pour moi de changer de paradigme, pour servir ma communauté, de m’engager davantage dans la prise en charge de ses préoccupations, d’être au chevet de ceux qui m’ont vu naître et grandir. Au-delà de cela, l’ambition est de servir la région de Thiès, le pays tout entier», a-telle indiqué. Elle a par ailleurs mis le focus sur la problématique de l’accompagnement des jeunes qui, à ses yeux, ne doit pas se faire dans le sens de l’entendement populaire, mais de réfléchir de manière inclusive, pour trouver ensemble des solutions afin d’aller vers un développement pérenne. A la jeunesse désemparée qui emprunte les pirogues pour aller en Europe, elle demande de choisir des références et de les suivre, d’avoir la confiance en soi, de ne compter du début à la fin, que sur elle-même, avant de compter sur les autres. «La confiance en soi, l’auto entrepreneuriat et surtout la résilience sont les clés de la réussite mais malheureusement, ce sont des valeurs qui ont tendance à être perdues dans ce pays», a-telle fait remarquer
Bokk Gis Gis collecte 22 900 parrains pour Amadou Ba
Les coordinations régionales et les partis alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar continuent de défiler au siège de l'Alliance pour la République (Apr). Après Abdou Karim Fofana, Mountaga Sy, c'est au tour du président de Bokk Gis Gis, Pape Diop, de remettre son premier lot de 22 900 parrains au coordonnateur national du pôle de parrainage de Bby, Abdoulaye Diagne. La délégation a été conduite par le député Moussa Diakhaté qui promet de mouiller le maillot pour une victoire éclatante du candidat Amadou BA au soir du 25 février 2024.
Perturbation des cours au collège Mamadou Bousso de Cas-cas
Sauf changement de dernière minute, il n’y aura pas de cours ce matin au collège Mamadou Bousso de Cas-cas. Après avoir alerté la semaine dernière sur le manque de professeurs dans plusieurs disciplines dont en espagnol, français et arabe, les élèves ont décidé de passer à la vitesse supérieure en paralysant le système éducatif dans la localité. Selon notre source, beaucoup d’élèves, notamment ceux en d’examen, peinent à suivre correctement les cours depuis l’ouverture des classes.
La DER injecte 100 millions à Keur Massar
La Délégation à l'Entrepreneuriat Rapide a injecté plus de 100 millions dans le département de Keur Massar, selon le président de la Fédération des Jeunes et des Femmes de Keur Massar, Djiby Sow. Ce dernier l'a fait savoir lors d'une cérémonie de remise d'attestations à plusieurs récipiendaires de ces nano crédits. Selon le président Djiby Sow qui a décroché ce partenariat avec la DER, plus de 1 000 femmes ont bénéficié de ce financement. Soulignant dans la foulée que pour la deuxième phase, il compte amener la somme à 500 millions. La rencontre a été présidée par le président du Conseil départemental Babacar Guèye, en présence du président du parti CREDI, Pr Hamidou Datt.
Cri du cœur des travailleurs du secteur agroalimentaire
Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des industries alimentaires du Sénégal (Sntrias), Cheikh Sadibou Diagne Guèye, réclame la révision de la convention collective nationale du secteur de l’agroalimentaire. Il a formulé le plaidoyer lors de leur premier congrès ordinaire tenu hier à Guédiawaye et présidé par le secrétaire général de la centrale syndicale Cnts/Fc, Cheikh Diop. Ce dernier est revenu sur la précarité des travailleurs de ce secteur. Il interpelle l’État du Sénégal tout en appelant la classe ouvrière à faire le bon choix aux prochaines élections de représentativité des centrales syndicales.
Plainte contre le maire de Keur Massar-nord, Adama Sarr
Le maire de Keur Massar-nord, Adama Sarr ainsi qu’un de ses agents et la « tik tokeuse » A. Mb sont dans le viseur de la société « Séo ». Elle a déposé une plainte à la Direction de cybersécurité de la police contre ces derniers pour publication d’une série de vidéos sur les réseaux sociaux avec des bouteilles de Séo dans un lieu insalubre de production d’eau minérale. Ce qui constitue une diffamation aux yeux de la direction de Séo. Nos sources renseignent que le maire étant absent du territoire, son agent et la « tik tokeuse » A. Mb ont été convoqués à la brigade de cybersécurité où une enquête est ouverte.
Pds Guédiawaye
Les libéraux de Guédiawaye proches de Ndiogou Malick Dieng, de Ngouda Dione et de Woraye Sarr multiplient les actions pour la victoire de leur candidat Karim Wade à la présidentielle. Ils ont remis samedi dernier un lot de 4 440 parrains au délégué régional du Pds, Abdoulaye Diop. Les responsables libéraux ont défié Benno bokk Yaakaar dans la localité. Ngouda Dione fait savoir que la page de BBY est tournée et l’espoir est maintenant orienté vers leur candidat Karim Wade.
Madiambal Diagne écrit un livre sur Amadou BA
Le PDG du groupe Avenir Communication va publier aujourd’hui un troisième essai. Le livre du journaliste Madiambal Diagne est intitulé : « Amadou Ba, la dernière marche ». Selon l’auteur, il s’agit d’une grande investigation qui revient sur tout le parcours de ce candidat à la Présidentielle de février 2024 et actuel Premier ministre du Sénégal. C'est un livre qui fera débat, promet Madiambal Diagne
Détention et trafic de chanvre indien
O. Sène, I. Coulibaly, E. Mbengue et P. Mbengue sont actuellement dans les liens de la détention. Ils ont été surpris par les limiers des Parcelles assainies dans leur fumoir de chanvre indien avec 27 cornets. Conduits au poste de police, les mis en cause ont tenté de nier les faits en vain. Ils ont été placés en garde à vue avant d’être déférés au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Bougane Guèye Dany en tournée
Le mouvement «Geum Sa Bopp» continue d’enregistrer de nouveaux adhérents. A l’occasion du «Open Press tour Bougane 2024» tenu ce week-end à Tambacounda, Koumpentoum, Kédougou, Kaffrine, Fatick et Kaolack, Bougane Guèye Dany a reçu deux nouvelles adhésions. A Koumpentoum, il a enrôlé le vice-président du Conseil départemental, Mamadou Ndiaye, membre de la mouvance présidentielle. Mamadou Ndiaye a décidé de rejoindre la coalition «Bougane 2024». Dans la région de Kédougou, la présidente du mouvement ADS regroupant des femmes entrepreneures de différentes localités, Astou Sakho, a porté son choix sur le leader du mouvement «Geum SaBopp» qui a offert un moulin aux femmes de la région. Il a promis de mettre en place un modèle économique qui prend en compte les préoccupations des femmes et de sortir de la pauvreté ces localités en redistribuant les richesses. Il s’engage à mettre fin à l'exportation de l'or à Kédougou et mettre en place une fonderie. Le leader du mouvement «Geum SaBopp» est en train de grossir ses rangs avec la tournée «Open Press tour Bougane 2024».
Thierno Alassane Sall en Espagne
Le leader de la République des Valeurs (RV) poursuit son périple en Europe. Thierno Alassane Sall était hier en Espagne où il a porté le plaidoyer des émigrés sénégalais devant les autorités municipales de SILS (Lerida, Espagne). La délégation de Thierno Alassane Sall s’est rendue ce week-end en Catalogne en Espagne. Il a tenu un meeting à Lérida, samedi. Il va retourner en France où ses militants vont organiser un grand meeting à Paris le 2 décembre prochain.
COMBE SECK RAME VERS PARIS !
Après Louis François Mendy au 110m haies, c’est au tour de Combé Seck au Canoë de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2024. La Sénégalaise ayant remporté, samedi à Abuja, la médaille d’argent qui lui offre le visa pour Paris.
Après Louis François Mendy au 110m haies, c’est au tour de Combé Seck au Canoë de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2024. La Sénégalaise ayant remporté, samedi à Abuja, la médaille d’argent qui lui offre le visa pour Paris.
Premier Sénégalais à se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2024, Louis François Mendy est rejoint, depuis samedi, par Combé Seck. La spécialiste en canoë a en effet décroché son visa pour Paris. Une qualification acquise au Nigeria, où elle a remporté la médaille d’argent des 9èmes Championnats d’Afrique de canoë-sprint et para-canoë, qui se déroulent du 21 au 27 novembre 2023 au lac Jabi, à Abuja. Il faut noter que la pression était très forte lors de ces championnats, car il s’agissait de la dernière course qualificative pour les Jo. Surtout que cette course, qui devait avoir lieu le vendredi 24, a été reportée car les conditions n’étaient pas réunies. Elle a donc finalement eu lieu ce matin du samedi 25 novembre, vers 10h 30 au lieu de 9h, après plusieurs difficultés liées à l’organisation. Il a fallu plusieurs longues minutes pour aligner les bateaux sur la ligne de départ, avec énormément de pression tant pour les compétitrices que pour le public qui attendait beaucoup de cette course. Sur le départ, l’Egyptienne a été la première à réagir, mais Combé Seck a immédiatement surgi, telle une Lionne, pour s’échapper en tête avec la Nigériane grande favorite. A mi-course, 3 bateaux étaient côte-à-côte, Nigeria, Egypte et Sénégal, puis le Nigeria a installé son avance et Comb2 a pris presque 1 bateau d’avance sur sa poursuivante. A 50m de la ligne, l’Egyptienne a tenté une dernière relance, mais sans pouvoir devancer Combé qui a su rester solide dans la vague de la Nigériane, terminant à la 2e place.
Chapeau au Cnoss pour la Bourse olympique !
Evidemment, on comprend la joie du président de la Fédération de canoë-kayak, Ady Fall, qui tient à remercier le Cnoss et son président, Diagna Ndiaye, quant à la Bourse olympique. Il a aussi précisé que Edmond Sanka est champion d’Afrique avec un très bon chrono de 43’ avec un bateau non compétitif. Du coup, sa performance n’est pas qualificative pour Paris 2024. Selon Ady Fall, il s’agit maintenant «de faire focus sur la Coupe du monde para-canoë de mai prochain en Hongrie, pour Edmond et Martin Diatta». Faut noter que Combé Seck fait partie des athlètes qui ont bénéficié des bourses Cnoss, précise son vice-président, Ibrahima Wade, réagissant à cette bonne nouvelle. «Comme quoi le président Diagna Ndiaye a eu raison d’investir très tôt sur les athlètes en leur octroyant des bourses spéciales pour la recherche de qualification, et c’est en train de payer», se félicite le coordonnateur du Comité d’organisation des Joj (Cojoj). Qui ajoute : «Sa bourse lui a permis d’être dans un centre à Calais en France depuis quelques mois, ainsi que Edmond Sanka. En plus de la bourse mensuelle de 1000 euros, le Cnoss finance les déplacements pour «compétir» et gagner des points pour se qualifier aux Jo de Paris, comme c’est le cas actuellement à Abuja.» Il faut souhaiter que la liste des qualifiés pour les Jo 2024 s’allonge. Surtout avec le judoka Mbagnick Ndiaye qui a déjà un pied à Paris
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POUR ABDOURAHMANE DIOUF, LE SECOND TOUR EST INÉLUCTABLE
Selon le leader du parti Awalé, aucun candidat ne fait consensus et ne peut espérer gagner la présidentielle dès le premier tour, malgré les discours ambiants. Une analyse nourrie du terrain que l'intéressé a longuement développée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 27/11/2023
Le Dr Abdourahmane Diouf, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024 sous la bannière du parti Awalé, a analysé la situation politique actuelle lors de son passage à l'émission "Jury du Dimanche" du 26 novembre dernier.
Interrogé sur les récentes démonstrations de force du Président Macky Sall à travers sa tournée économique et les déclarations dithyrambiques de certains responsables politiques, Dr Diouf a affirmé que "malgré ces démonstrations de force dont on parle, aucun candidat ne peut remporter cette élection au premier tour".
Selon lui, "il n'y a pas la possibilité de passer au premier tour, il n'y a aucun candidat à l'heure actuelle qui peut passer au premier tour à cette élection présidentielle. C'est ma conviction et c'est ce que le terrain démontre".
Pour étayer son analyse, Dr Diouf a déclaré se baser "sur la réalité du terrain" et "sur les rapports de force". Il a précisé que "l'élection présidentielle à venir n'est pas une élection d'argent mais une élection de discours, de programme et de parcours".
Le candidat à la magistrature suprême a souligné qu'"il n'y a pas de président sortant qui défend un bilan, ce qui lui garantit généralement 30 à 35% des voix dès le premier tour". Selon lui, "le président Macky Sall n'est pas Amadou Ba et Amadou Ba n'est pas le président Macky Sall".
Dr Diouf estime qu'"un candidat de substitution ne présente pas les mêmes garanties qu'un candidat originel" et que chaque prétendant viendra "avec son parcours, son discours et son programme".
Concernant Amadou Ba, le candidat d'Awalé a affirmé que "si ce dernier fait campagne sur la continuité, il se donnera lui-même les moyens d'être battu très facilement" car "la continuité va le tirer vers le bas".
Pour conclure, Dr Diouf a déclaré : "Moi, Abdourahmane Diouf, je veux être président de la République du Sénégal. J'ai écrit un programme, je suis allé à la rencontre des Sénégalais". Selon lui, les candidats doivent convaincre les électeurs et non bénéficier d'un effet d'entraînement.
AMADOU BA, LA FORTUNE QUI INTRIGUE
Alors que certains l'accusent d'être un "milliardaire", le candidat de BBY réfute ces allégations et affirme que sa richesse provient de ses hautes fonctions dans l'administration sénégalaise. Plongée dans les origines présumées de sa richesse
Le Quotidien publie ici la partie du livre que Madiambal Diagne consacre à la fortune réelle ou supposée du Premier ministre et candidat de la Coalition Bby à la prochaine présidentielle. Interrogé sur ce sujet par un journaliste lors de la présentation du livre, l’auteur a botté en touche, préférant laisser à chaque lecteur le loisir de se faire une idée. Mais le chapitre donne suffisamment d’indications factuelles pour les curieux.
Amadou Ba passe pour être riche. On s’étonne qu’un haut fonctionnaire puisse être «milliardaire». Tous ses détracteurs pointent cette image qu’il traîne. De nombreux biens lui seraient attribués à l’étranger.
L’intéressé réfute cela. Parlant d’un appartement au Canada, qu’il acquiert du temps où son fils Abdou s’y inscrit pour des études universitaires, il le revendra en 2021.
Les opposants Ousmane Sonko et Mamadou Lamine Diallo insistent particulièrement sur ce point de sa supposée richesse…
Il est formel : «Je n’ai pas un compte bancaire à l’étranger dans lequel il y a plus de quinze mille dollars.» Il se trouve aussi que les partenaires étrangers du Sénégal s’intéressent un certain temps à ses avoirs. C’est ainsi qu’en 2016, les services du Trésor américain mènent quelques investigations : «Il paraît qu’il est riche, qu’il a beaucoup d’argent ?»
C’est une rumeur qu’alimentent, pour beaucoup, certains officiels sénégalais. Plus précisément deux membres du gouvernement qui ne veulent pas que du bien à Amadou Ba. Des signalements s’opèrent sur des biens qui lui appartiendraient à l’attention de l’Administration américaine. Rien de probant ne peut être trouvé en fin de compte.
A l’issue de ces investigations, le Département d’État américain, manifestement rassuré, confie à Amadou Ba, ministre des Finances du Sénégal, la vulgarisation, au niveau africain, d’un programme justement lié à la répression des revenus illicites. C’est le programme Star, Stolen Assets Recovery, sur les flux financiers illicites. «Si c’est un voleur, il doit alors être très habile», persifle un diplomate américain. Je sers la même réponse à une journaliste qui m’interpelle récemment. Elle semble m’enjoindre de débusquer des «cafards» dans la gestion de Amadou Ba. Pourquoi ne le ferait-elle pas elle-même, si tant est qu’elle lui connaitrait des travers dans la gestion ?
Elle me répond : «Cela ne doit pas manquer. Il n’est pas un ange.» Justement, personne ne dit qu’il est un ange et sans doute qu’il peut avoir un côté démoniaque, mais il faudrait avoir la preuve de ces allégations pour en parler plutôt que de se limiter à des allusions générales et assez vagues sur sa fortune et la provenance de celle-ci.
El Hadji Dialigué Bâ analyse : «Le parcours retracé de l’homme Amadou Ba montre qu’il a occupé les fonctions les plus importantes, les plus prestigieuses, les mieux rémunérées dans l’Administration de notre pays : directeur des Impôts (trois ans), Directeur général des Impôts et domaines (sept ans), ministre de l’Economie, des finances et du plan (six ans), ministre des Affaires étrangères (deux ans). C’est par la grâce de Dieu qu’il a eu tous les privilèges. Et on ne le lui connait pas de fortune. Cependant, on lui reconnait sa générosité légendaire.»
Mais la réputation a la peau dure ! Des hommes d’affaires, proches du pouvoir de Macky Sall, gênés par des refus de Amadou Ba d’avaliser certaines importations d’huiles, tiennent à le faire tomber. Ils vont chercher à débusquer ses avoirs financiers supposés cachés.
Pape Amadou Sarr, un conseiller proche du ministre de l’Economie et des finances, reçoit des offres alléchantes pour «balancer» son patron. Par loyauté ou par ignorance, il ne leur aura rien révélé. Il faut dire que la réputation sulfureuse de Amadou Ba, quant à sa richesse, pousse Alexia La Tortue, aujourd’hui en bonne position au Département du Trésor américain, à dissuader Pape Amadou Sarr de travailler aux côtés de Amadou Ba, révèle l’ancien responsable de la Der/fj. Mais à l’issue des investigations américaines, Amadou Ba se retrouve dans les bonnes grâces du Département du Trésor américain et des services du Secrétariat d’Etat américain. Pour ne rien arranger, le vendredi 8 avril 2022, le marabout Serigne Abdou Karim Mbacké, importante figure religieuse mouride, est chez Amadou Ba.
En cette période de Ramadan et de ferveur, Baye Karim, comme l’appellent les disciples, lui rend visite parce qu’ils entretiennent des relations chaleureuses depuis de longues années. Serigne Abdou Karim Mbacké se fait accompagner à cette occasion par des disciples dont certains prennent des vidéos et photos. La diffusion des images de cette visite sur les réseaux sociaux suscite beaucoup de questionnements, pour ne pas dire de controverses. Comment un haut fonctionnaire peut-il posséder une villa de ce standing, se demande-t-on dans les médias et autres réseaux sociaux. Serigne Abdou Karim se désole de tout ce charivari.
Des proches de Amadou Ba lui conseillent de faire une sortie pour s’expliquer. Je fais partie de ceux à qui il demande conseil et qui considèrent qu’il n’y a pas intérêt à chercher à expliquer quoi que ce soit, car cela entretiendrait une polémique stérile. «Il faut faire le dos rond comme l’a fait, en 2004, le ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop.»
Sous ma plume, Le Quotidien publie alors une enquête sur certains biens de ce dernier au Canada. Dans la controverse, Ousseynou Guèye, ancien rédacteur en chef du journal Walfadjri, devenu conseiller du ministre Diop, organise une rencontre. Le ministre Abdoulaye Diop m’explique qu’il ne chercherait pas à se justifier, mais me montre, chiffres à l’appui, que ses revenus légaux de Payeur général du Trésor, de Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, et de ministre de l’Economie et des finances lui permettent amplement de posséder le patrimoine que l’on lui prête. Il dira la même chose aux enquêteurs de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à ses différentes auditions en 2013. Il est lui aussi dans le collimateur de la procédure de la «traque des biens mal acquis», mise en branle par le régime de Macky Sall dès son arrivée au pouvoir. C’est ainsi qu’après l’examen des documents présentés par cet ancien ministre de l’Economie et des finances pour justifier ses revenus, que le Parquet spécial de la Crei abandonne les poursuites à son encontre. Tahibou Ndiaye, emprisonné dans cette même procédure, lui aussi invoque ses revenus tirés des fonds communs et autres gratifications pour tenter de justifier l’origine de sa «maison de milliardaire aux Almadies».
En effet, rien que les chiffres des fonds communs perçus à ce niveau de la haute administration des finances publiques peuvent paraître invraisemblables ! Les fonds communs constituent une cagnotte de gratifications distribuées régulièrement aux agents des régies financières de l’Etat et les montants sont au prorata du niveau de responsabilités des agents publics.
Dans l’Administration fiscale, les agents profitent du système du fonds commun ainsi que de celui des primes reçues. Ils possèdent aussi une mutuelle fort avantageuse pour le personnel. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les chefs de bureaux touchent en moyenne douze millions de francs Cfa de «fonds communs» chaque trimestre, alors qu’un simple directeur est servi à hauteur d’environ trente millions de fonds communs par trimestre ; sans compter les primes perçues avec les contentieux qui sont dans les mêmes proportions. Allez savoir les revenus d’un Directeur général de ces administrations sur plusieurs années !
Un ancien responsable des ressources humaines à la Dgid affirme qu’un Directeur général peut toucher plus de cent millions de francs par «fonds commun». Amadou Ba occupe le poste pendant plus de sept bonnes années ! C’est aussi un secret de polichinelle que les agents de l’administration fiscale sont toujours les premiers et mieux servis sur les lotissements de terrains à travers tout le Sénégal. Il arrive que certains mettent sur le marché leurs affectations foncières et récoltent d’importantes sommes. Le système est connu de tous et tout le monde est servi. Quel agent du fisc oserait lever le petit doigt pour dire n’avoir jamais été servi, et plusieurs fois, dans les affectations de terrain ?
Mohamed Diaïté, inspecteur des Impôts et domaines, actuel Directeur général de la Société nationale La Poste, précise : «Le passage de Amadou Ba comme Directeur général des Impôts et domaines nous a tous enrichis. Il a très largement réussi à augmenter les recettes fiscales à des proportions jamais égalées et cela nous a profité, à nous tous, divers membres du personnel, en termes de primes et de fonds communs.» C’est peut-être tout cela qui fait que les fonctionnaires des Impôts et des Finances en général soient si riches qu’il ne leur resterait plus qu’à embrasser la carrière politique pour les honneurs ou pour gouverner les moins riches qu’eux. Ils ont pour noms : Amadou Ba, Mame Boye Diao, Abdoulaye Daouda Diallo, Mamadou Mamour Diallo, Cheikh Amadou Tidiane Bâ, Mamadou Guèye, Birima Mangara, Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, Mohamed Diaïté, Habib Niang, Birame Soulèye Diop, et on en oublie ! De toute façon, on peut soutenir, sans aucun risque de se tromper, que les candidats déclarés à l’élection présidentielle sont bien loin d’être des crève-la-faim.
Certaines fortunes sont traçables et d’autres le sont bien moins, comme celle de quelques anciens collaborateurs du Président Sall qui mettent des gants blancs et jouent aux «Messieurs propres» ou «aux indigents». Un proche de Amadou Ba enrage : «Tant que certains restent à parler par parabole ou des devinettes, ça passe. Amadou Ba ne se mettra pas à faire dans le déballage ou à dire ce qu’il sait de nombre d’entre eux, mais nous qui avons été là pendant que d’autres se substituaient au ministre des Finances (Amadou Ba) pour signer des contrats ou payer des factures qu’il avait refusé d’endosser, nous n’hésiterons pas à parler. Nous évoquerons avec force précisions, comment les autorités polonaises ont pris en grippe un ancien ministre ; ou comment certains montages ont pu être faits avec des entreprises turques ou dans le secteur de l’énergie ; ou encore comment le Président Macky Sall a tancé un de ses collaborateurs qui avait fait une offre pour acheter à 650 millions de francs Cfa un appartement de l’immeuble Eden Rock saisi sur Bibo Bourgi ; ou encore les raisons du limogeage de certains d’entre eux du gouvernement pour de sordides histoires d’argent ! Quel est cet ancien Premier ministre qui avait bénéficié d’un cadeau, une villa au Maroc offerte par une société immobilière en activité au Sénégal ? Ou encore avec la réfection du Building administratif ; ou encore… ! Dire que ces gens veulent jouer aux pauvres en trompant leur monde pour demander à leurs soutiens de se cotiser pour financer leur campagne ! Villa de milliardaire on dit ? Il y en a qui ont acquis des villas plus somptueuses que celle de Amadou Ba après leur entrée au gouvernement alors qu’ils n’avaient pas le moindre titre de propriété avant l’accession de Macky Sall au pouvoir.» Un défi ou une menace ?
Les joutes promettent d’être animées à la prochaine campagne électorale. «Déballez, déballez, le Sénégal ne s’en portera que mieux !», disions-nous dans une chronique parue dans le journal Le Quotidien. Ça va barder ou saigner ! Le système des régies financières de l’Etat reste cependant à questionner. Il est bâti sur le même modèle largement décrié dans les milieux capitalistes où les patrons des grandes entreprises perçoivent régulièrement des gratifications et autres motivations qui peuvent scandaliser le commun des employés. Ce système existe dans la plupart des administrations publiques du monde, mais il se trouve que la richesse, parfois ostentatoire, de certains serviteurs de l’Etat ne peut pas manquer d’accréditer l’idée d’une supposée corruption.
En tout état de cause, le Président Macky Sall cherche à réguler le système, en généralisant l’augmentation sensible des salaires des fonctionnaires, mais surtout en envisageant des réformes qui n’aboutissent toujours pas. Abou Abel Thiam, ancien porte-parole du Président Macky Sall et actuellement président du Conseil de régulation de l’Agence pour la régulation des télécommunications et des postes (Artp), s’insurge dans les colonnes du journal Le Quotidien du 13 septembre 2023 : «Une des priorités de Amadou Ba, s’il est élu président de la République, sera de faire la réforme des régies financières, en premier lieu les Impôts et domaines. On ne peut pas continuer avec un système où une frange de fonctionnaires se constitue en une fabrique de profiteurs. Il faut aussi de ce côté-là, une réforme hardie.»
Les réticences et résistances des fonctionnaires des régies financières ne semblent pas permettre de telles réformes. Il reste que même parmi les opposants les plus farouches au pouvoir, aucun militant ou responsable, faisant partie des fonctionnaires des régies financières, n’élève une seule fois la voix pour remettre en cause ce système des fonds communs et gratifications qui leur profite allégrement. On remarquera aussi les disparités entre les niveaux des fonds communs perçus par les fonctionnaires, qu’ils soient de tel ou tel autre secteur spécifique des services du ministère des Finances.
Le système reste si avantageux que des fonctionnaires de ces services, affectés dans d’autres ministères, tiennent à garder leur statut de «fonctionnaires des Finances» et continuent ainsi, le plus normalement du monde, de percevoir des «fonds communs» dont ils ne participent pourtant pas à la production ! La préconisation d’une meilleure justice sociale se trouverait-elle dans la réforme recommandée par Amadou Ba, alors ministre de l’Economie et des finances, qui consisterait par exemple, à fondre les différents corps des régies financières pour constituer, comme en France, un Corps des inspecteurs des Finances ? Dans ce pays dont le système administratif inspire largement ceux de ses anciennes colonies, pour attirer les meilleurs diplômés de l’Ecole nationale d’administration (Ena) vers le Trésor et les autres administrations du ministère des Finances, il y existe un système de primes assez motivant ; même si, du reste, le système hérité de l’ancien régime, qui consiste à laisser une partie des recettes perçues aux agents publics recouvreurs, est supprimé. Au demeurant, Amadou Ba peut se révéler très riche par ses revenus légaux, et pour autant devrait-il en avoir honte ? Est-il richissime ?
La fortune qu’on lui prête peut s’avérer exagérée. Au demeurant, bénéficie-t-il, largement du reste, d’un système dont il n’est pas à l’origine, qu’il trouve déjà en place quand il entre dans la Fonction publique. Force est de dire que par rapport à quelqu’un de son niveau, au regard de ses anciennes fonctions, ce n’est pas étonnant qu’il passe pour riche. Lui-même assume que durant toute sa carrière, s’il perçoit le plus de gratifications que tous ses collègues, c’est en raison de ses performances exceptionnelles. Makhtar Diagne le confirme : «Quand il était à la brigade des vérifications, il faisait partie des inspecteurs les plus performants. Il était bon. Il réalisait de belles performances. On faisait essentiellement du contrôle, il était bon, il avait un bon flair ; il a fait de gros redressements, notamment sur la prestation de sociétés étrangères. Il y a eu de bons résultats à la perception. A la brigade, pareil et effectivement cela lui valait de belles primes et gratifications.» En France, par exemple, Les trésoriers payeurs généraux sont les fonctionnaires les mieux payés, alors que des dirigeants d’entreprises publiques en France touchent plus de six cent mille euros de rémunération annuelle. Au Sénégal, pendant longtemps, le greffier en chef du Tribunal de Dakar passe pour être le fonctionnaire le plus riche de la République parce qu’alors l’intégralité des émoluments du greffe va directement et exclusivement dans les poches du greffier en chef !
La question pose un débat philosophique sur le rapport de nos sociétés avec la richesse et les personnes riches. Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre français de l’Economie et ancien Directeur général du Fmi, traîne longtemps cette réputation comme infâmante d’être riche, une fortune renforcée sans doute par son union avec une riche héritière, Mme Anne Sinclair. Agacé, il finit par protester : «Dois-je m’excuser d’être riche ?» Seulement, l’histoire de cette «maison de milliardaire» mérite un peu d’être racontée. Amadou Ba est alors attributaire d’un terrain dans un lotissement des Almadies. Sa parcelle est contiguë à celle du directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, qui commence à construire sa villa tandis que Amadou Ba traine encore les pieds. Tahibou Ndiaye, qui pense à élargir sa propriété pour y ériger une mosquée et un logement réservé à ses réguliers hôtes marocains de la famille de Cheikh Ahmed Tidjan Chérif, le fondateur de la Tidjanniyah, lui propose de reprendre le site et de lui trouver un autre terrain. Amadou Ba ne fait pas d’objection et consent à laisser son terrain à Tahibou Ndiaye.
Madame Ba, vexée, ne l’entend pas de cette oreille et proteste vivement : «Je veux moi aussi vivre dans les beaux quartiers comme les autres !» La promiscuité de son logement indispose Madame Ba, surtout avec les enfants qui bougent dans tous les sens en présence des visiteurs. Un de ses amis assiste à la scène et conseille à Amadou Ba de se trouver un meilleur logement. C’est ainsi qu’il le met en relation avec une personne qui cherche à vendre un terrain aux Almadies, sur lequel il a un projet immobilier qui ne peut plus se réaliser du fait de désaccords avec son partenaire en affaires. Amadou Ba est alors directeur des Grandes Entreprises. La vente est conclue à cent dix mille francs le mètre carré devant le notaire Me Serigne Mbaye Badiane, et le paiement s’effectue par tranche entre 2002 et 2005. Amadou Ba commence alors, sur insistance de son épouse, à construire. C’est après le démarrage de ce chantier qui avance bien que le partenaire du premier vendeur se décide, lui aussi, en 2009, à vendre sa part de parcelle et la propose à Amadou Ba qui l’achète pour agrandir sa maison. Cette deuxième transaction se fait devant le notaire Me Moustapha Ndiaye. La maison fait l’objet de deux titres de propriété distincts.
D’ailleurs, cet accolement des deux terrains est assez visible dans le salon principal de la «maison de milliardaire». La construction se termine en 2011 et les premiers meubles y prennent leurs quartiers en décembre de la même année. Mais Amadou Ba continue de traîiner les pieds pour s’y installer. Il ne continue pas moins d’habiter dans un autre appartement quand même plus spacieux, dans un immeuble moderne en face de la piscine de l’hôtel Pullman au centreville de Dakar. Il prétexte avoir besoin d’être proche du Plateau pour être accessible et disponible pour les nécessités de ses fonctions de Directeur général des Impôts et domaines, puis de ministre de l’Economie, des finances et du plan. Bily Ba ne cesse de s’irriter et reproche à son époux de ne pas vouloir déménager. J’appuie son épouse dans cette revendication : «Elle a bien raison, tu dois être mieux logé que tu ne l’es», lui fais-je remarquer. J’insiste auprès de Bily : «Fais terminer les équipements et il sera bien obligé de déménager de gré ou de force.» Amadou Ba finit par déménager, quelques mois avant l’élection présidentielle de février 2019. Il est même pressé de s’installer ailleurs que dans un immeuble dont les ascenseurs sont très exposés en cette période de pandémie. Il pense surtout mettre à l’abri son épouse qui présente quelques comorbidités. Après la réélection de Macky Sall, il est nommé au ministère des Affaires étrangères, en avril 2019. En octobre 2020, c’est pendant que le Sénégal commence à sortir de la pandémie mondiale du Covid-19 que Bily Ba chope le dangereux virus. Elle manque de peu d’y laisser la vie, son pronostic vital étant engagé.
Le Général Mame Thierno Dieng, directeur de l’hôpital Principal de Dakar, prend des dispositions pour un traitement efficace du cas de l’épouse du ministre des Affaires étrangères. Il fait rouvrir le Centre de traitement des malades du Covid-19 qui est déjà fermé. Madame Ba s’en sort miraculeusement et, à peine arrive-telle le 1er novembre 2020 à son domicile, que la nouvelle du limogeage de Amadou Ba est connue, avec le remaniement gouvernemental. Amadou Ba sort du gouvernement soulagé ce jour de voir sa femme revenir à la maison sur ses deux pieds. Un superstitieux renierait peut-être ce petit château !
«LA REVOLUTION POUR LUI C’ETAIT A LA MAISON, AVANT DE SORTIR DANS LA RUE»
Célébré certes, mais plus prophète ailleurs que chez lui, selon ce qu’en ressent son fils, Moussa. Sembène, le père, a pour sa part posé des jalons et est parti. Parti pour rester
Il a fait du cinéma sa vie, et les salles le lui rendent. Ousmane Sembène, dans le cadre de son centenaire, est ainsi célébré. Célébré certes, mais plus prophète ailleurs que chez lui, selon ce qu’en ressent son fils, Moussa. Sembène, le père, a pour sa part posé des jalons et est parti. Parti pour rester
Un homme avance, qui boite ! Un chien aboie, qui se fait entendre dans la nuit. La nuit a mangé l’espace et l’homme boite, guidé de petites lueurs. Aloyse pénètre dans une pièce, allume une lampe. La nuit s’estompe, une image du Christ apparaît, illuminée par Aloyse et sa lampe. Aloyse qui ne vient pourtant pas pour apporter une nouvelle de lumière. «Papa est mort.» Ousmane Sembène, le maître a bien formulé l’ouverture de Guelwaar. La lumière de l’écran du Seanema se projette sur des têtes à la chevelure grisée par l’âge. D’autres, moins âgés, sont dans la salle noire. Sept à soixante-dix-sept ans, disons, et qui viennent revoir un des monuments de celui qui, s’il vivait encore, aurait eu cent ans. Cent ans, Sembène Ousmane, et tous les âges revivifient l’esprit d’un mort vivant au-delà de sa mort. Et parce que son art est éternel…
Une hémorragie a emporté un homme. Une autre saigne l’administration qui dénigre Barthélemy, fils du mort. Le ciel, lui, retient son hémorragie, ne se fend pas et Thiès, privée d’eau, meurt de sa petite sécheresse. La terre, en hémorragie, se fend et reflète l’absence d’hémorragie céleste. Le parti politique (composé de «perroquets»), malade jusqu’à l’hémorragie, affame le Peuple (lâche, lui, jusqu’à se taire lorsque son Guelwaar est assassiné pour avoir parlé en leur nom) en détournant l’aide à lui destinée. Le cadavre du mort d’hémorragie ? Disparu ! Le corps social fera bientôt son hémorragie : chrétiens contre musulmans, le mort adepte du Christ étant enterré dans le cimetière des musulmans ! Guelwaar, le révolutionnaire, éventrera les sacs de riz venus sous forme d’aide : cette aide qui cause une hémorragie dans l’âme de l’honneur de ceux qui la reçoivent… Il aura éventré ses sacs en esprit, puisque ce fut à des enfants que cette tâche symbolique sera dévolue. Sans doute, l’impact du fameux discours de Pierre dans l’esprit des mômes.
Guelwaar de Sembène, un révolutionnaire au «caractère de cochon» (dans les soustitres), un homme au lourd héritage, un Guelwaar avec aussi ses tares ! C’est le père d’un Barthélemy ni blanc parce qu’évidemment noir et ni noir parce qu’intérieurement blanc ! Guelwaar, père d’une fille qui se vend à Dakar pour tenir la maison au village ! Guelwaar, père d’un Aloyse handicapé par un accident ! Guelwaar, père de sept enfants dont quatre morts et trois décrits plus hauts : sa femme, Nogoy Marie, l’a presque maudit dans une scène à l’éclairage aussi obscur que le monologue qu’elle montre. Guelwaar ou Ousmane Sembène qui dit ces choses-là et bien d’autres. Ces choses du pays. «Au Sénégal, notre pays… Au Sénégal» (parole de l’Abbé). Guelwaar, «l’index», Guelwaar, les cinq doigts, la main tendue ! Guelwaar, le discours d’hier pour une vérité d’aujourd’hui. Discours accompagné d’un Baba Maal à piquer la sensibilité de quiconque. Guelwaar est un problème à «régler en douce», selon le Préfet. «Ce fou de PierreHenri», comme dit le députémaire qui pèse récupération de mérite, élection à venir et distribution de vivres. Et Guelwaar, car «il ne peut pas y avoir de la vertu dans la misère et la pauvreté». Comme dit un autre personnage du film de 1992. 1992 ? «Tu prends un film comme Le Mandat, jusqu’à maintenant, c’est la même chose. C’est un sujet d’actualité» ! 1992-2023, Guelwaar demeure un sujet d’actualité, dit la famille Sembène…
Sentir le pouls du Peuple, retranscrire la réalité en fiction
«C’est vraiment le miroir du Sénégal !» C’est le fils de Ousmane, Moussa, qui parle ainsi du film de son père inspiré d’un fait divers authentique. Il considère que ce n’est pas seulement à limiter à la politique. Une fresque sociale, alors. Le fils Sembène donne aussi des détails de qui était le père. Il lui revient à l’esprit l’image d’un père que le jeune qu’il a été trouvait dur. Aujourd’hui, avec l’âge, c’est un «qui aime bien châtie bien» qu’il lâche. Ses souvenirs pourraient en outre aider à faire le lien avec le tempérament du cinéaste et le personnage Pierre-Henri Thioune. «La révolution pour lui, c’était à la maison, avant de sortir dans la rue.» Que de sacrifices consentis, Ousmane. Que d’investissements faits, Sembène. Mais, dit le fils, «il fallait que quelqu’un le fasse. Il l’a fait. Tout l’argent qu’il avait, il l’a mis dans son boulot. Il ne l’a pas fait juste pour le Sénégal, c’était pour l’Afrique».
Et Ousmane Sembène, ne serait-il pas Pierre Henri, jusque dans la destinée réservée aux deux par celles et ceux pour qui ils parlaient, dénonçaient, montraient ? Dans tous les cas, le fils sent que le père est plus prophète ailleurs que chez lui. «Moi, dit Moussa, je me sens mieux au Burkina qu’ici. Je sens plus la présence de mon père» au pays des hommes intègres. Monument, avenue… Et comme son père et le personnage central du film de son père, Moussa souligne que «ñaanu ñu quoi». Il souligne que personne n’est supplié d’honorer Sembène de l’honneur qui lui sied ! A-t-il d’ailleurs demandé une once de reconnaissance ! Pour être connu et vivre dans l’opulence ? Ousmane Sembène n’a pas fait du cinéma pour être connu et vivre dans l’opulence. «C’était un homme du Peuple, il s’identifiait au Peuple. C’est juste que lui, il sent le pouls de la société» et «il essayait de s’exprimer. Si on le comprend, on le comprend. Si on ne le comprend pas, on ne le comprend pas». L’essentiel étant que lui, «il a essayé. Maintenant, le reste, c’est à nous de le faire». Peut-être comme Sembène l’a fait faire à ces personnages qui, malgré tout, ont trouvé une solution au problème du cadavre qui n’était pas à sa place.
FIN DE LA 3E …TRANSE !
Nii la key ! Cette haute tension dans les ménages ne pouvait continuer. On en est arrivé à ne pas fermer l’œil à cause d’un «tiit ! tiit !» des compteurs et du point rouge d’avertissement qui illuminait presque les quartiers.
Nii la key ! Cette haute tension dans les ménages ne pouvait continuer. On en est arrivé à ne pas fermer l’œil à cause d’un «tiit ! tiit !» des compteurs et du point rouge d’avertissement qui illuminait presque les quartiers. Ailleurs, on avait l’impression que les lampes étaient éteintes pour dormir alors que c’était faute de crédit Woyofal. Tout le monde, la majorité en tout cas, était en transe. À cause de la 3e tranche qui est désormais supprimée. Et voilà Antoine qui, comme un père Noël avant l’heure, baisse la tension sociale. Avec «Antoine de fond», la Présidentielle. N’est-ce pas !
MADIAMBAL DIAGNE DÉVOILE AMADOU BA
Portrait d'un homme politique méconnu : Madiambal Diagne livre un livre-enquête sur le parcours atypique d'Amadou Ba, révélant les zones d'ombre sur sa fortune mais aussi ses ambitions pour le Sénégal s'il était élu président
Qui est Amadou Ba ? D’où tire-t-il sa fortune ? Ce sont, entre autres, les questions que le journaliste Madiambal Diagne s’est posées. Les réponses sont consignées dans un livre. «Amadou Ba, la dernière marche» est un ouvrage autobiographique qui retrace le parcours du candidat de Benno bokk yaakaar. L’objectif est de fournir au lecteur les éléments nécessaires pour se faire sa propre opinion de l’homme choisi par le Président Macky Sall pour sa coalition.
Fournir aux électeurs les éléments pour se faire leur propre opinion sur le candidat Amadou Ba ! C’est ce qui a motivé Madiambal Diagne. Le journaliste vient de signer son 3ème livre, en moins de 4 mois. Cette fois, il s’intéresse au candidat de Benno bokk yaakaar. Qui est vraiment Amadou Ba ? C’est la question à laquelle il a essayé de répondre. «Amadou Ba, la dernière marche», édité par Les Editions du Quotidien, «est un ouvrage d’utilité publique», selon Ibou Fall. Le journaliste a expliqué, lors de la cérémonie de présentation hier, que le livre va permettre à ceux qui s’intéressent à Amadou Ba de se faire une religion sur ce dernier. Car, de sa naissance dans le quartier populaire de Grand-Dakar jusqu’à l’exercice de la fonction de Premier ministre du Sénégal, Madiambal Diagne a mis de côté sa proximité avec Amadou Ba pour porter sa tenue de journaliste d’investigation, afin d’éplucher toutes les facettes de sa vie, aussi bien sociale que professionnelle. «J’ai choisi de faire un livre sur Amadou Ba, car j’ai voulu présenter tous les éléments nécessaires pour cerner la personnalité de ce candidat à la Présidentielle», a affirmé Madiambal Diagne.
Pour autant, ce livre ne caresse pas le candidat dans le sens du poil. «Nous avons fait un travail de journaliste et laissé au lecteur sa liberté de juger. C’est pourquoi, dans certains passages, il ne serait pas à l’aise. Comment il a acquis sa fortune ? La situation d’endettement ? Je laisse le soin au lecteur de se faire son opinion. Quelle ambition a-t-il pour le Sénégal ? Quelles réformes s’il est élu ? J’ai échangé avec lui sur ses projets majeurs. Nous avons fait un travail d’investigation, factuel, documenté», a dit Madiambal Diagne
Des propos confirmés par Ibou Fall, qui a déclaré : «Il ne faut pas s’y tromper. C’est un travail journalistique. Le moment est opportun, car Amadou Ba a la meilleure posture, car il est Premier ministre du Sénégal et candidat de la majorité présidentielle. Le livre s’est gardé de dire le vrai talent politique de Amadou Ba. Seul l’homme politique peut le dire.» Par ailleurs, le journaliste Issa Sall, ami de Amadou Ba depuis plus de 30 ans, qui a signé la postface, s’est dit surpris de découvrir certains aspects de Amadou Ba. «J’ai noté dans le livre que Amadou Ba n’est pas un inconnu en politique. Ce n’est pas un néophyte, car il a été au Ps. Il a un parcours. C’est ce que Madiambal fait découvrir. Amadou Ba ne se cache pas. Mais il a une certaine timidité.Il aurait pu réclamer beaucoup de choses, car il n’a jamais posé d’acte égoïste. Il ne s’impose pas. Il ne cherche pas à être apprécié. Il ne dit jamais du mal à personne», a souligné Issa Sall.