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24 mai 2025
L'EXISTENCE DE LA CEDEAO EN JEU, SELON LE PRÉSIDENT DE GUINÉE-BISSAU
"Le seul président que nous reconnaissons, c'est Bazoum. C'est lui que le peuple a choisi. Si vous ne voulez pas d'un gouvernement ou d'un président, sanctionnez-le par les urnes (...) Les coups d'Etat doivent être bannis", a déclaré Umaro Sissoco Embalo
Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a déclaré mercredi que l'existence de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) était en jeu dans la crise nigérienne, à la veille d'un nouveau sommet de l'organisation sur le coup d'Etat militaire à Niamey.
M. Embalo a déclaré à des journalistes que le président Mohamed Bazoum, destitué par les militaires nigériens, était seul légitime, au moment de prendre l'avion pour Abuja, où la Cedeao tient sommet jeudi. "Le seul président que nous reconnaissons, c'est Bazoum. C'est lui que le peuple a choisi", a-t-il dit. "Si vous ne voulez pas d'un gouvernement ou d'un président, sanctionnez-le par les urnes (...) Les coups d'Etat doivent être bannis", a-t-il ajouté.
M. Embalo a estimé que la Cedeao, dont son pays et le Niger font partie, jouait son existence après les putsch dans trois autres Etats membres (Mali, Guinée, Burkina Faso) depuis 2020. "La situation que traverse la Cedeao est vraiment préoccupante. Cette organisation jusqu'ici est la plus sûre, la plus solide de tout le continent. Aujourd'hui, nous courons le risque de la faire disparaître", a-t-il dit. "Je pense qu'on ne va pas en arriver là", a-t-il cependant nuancé.
La Cedeao a menacé lors d'un précédent sommet le 30 juillet de recourir à la force si les militaires ne rétablissaient pas M. Bazoum dans ses fonctions sous une semaine. L'ultimatum a expiré sans que les auteurs du coup d'Etat s'exécutent. M. Embalo a assuré que le Parlement bissau-guinéen n'aurait pas à se prononcer sur l'envoi de troupes si la Cedeao décidait d'une intervention militaire au Niger, et qu'il pourrait le décréter après réunion du Conseil national de la défense, un organe qui le conseille sur les questions de sécurité.
La Guinée-Bissau, elle-même en butte à une instabilité chronique, a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'Etat ou de tentatives de coup d'Etat, la dernière en février 2022.
LIGUE DES CHAMPIONS FEMININE CAF, DAKAR SACRE-COEUR ET DETERMINES GIRLS S'EGALISENT
Les équipes de Dakar Sacré-Cœur et Determines Girls du Libéria se sont neutralisées 1-1 mercredi, à Monrovia , en match comptant pour la 2e journée du tournoi qualificatif de la zone ouest A à la phase finale de la Ligue des champions féminine de la CAF
Dakar, 9 août (APS) – Les équipes de Dakar Sacré-Cœur et Determines Girls du Libéria se sont neutralisées 1-1 mercredi, à Monrovia , en match comptant pour la 2e journée du tournoi qualificatif de la zone ouest A à la phase finale de la Ligue des champions féminine de la Confédération africaine de football (CAF).
Korka Fall a répondu à la marque à l’ouverture du score de l’équipe libérienne.
Dakar Sacré-Cœur s’était imposé,1-0, lors de la première journée contre Mogbwemo Queens FC de la Sierra Leone. Coumba Sylla avait inscrit le but victorieux.
L’équipe sénégalaise jouera son troisième et dernier match contre l’AS Mande du Mali.
Seule l’équipe arrivée première se qualifiera à la Ligue des championnes de la CAF prévue en Côte d’Ivoire.
La Ligue des championnes de la CAF, lancée en 2021, est la première compétition continentale féminine de clubs en Afrique. La première édition avait été remportée par le club sud-africain des Mamelodi Sundowns.
L’Association sportive des forces armées royales (AS FAR) du Maroc est détentrice du trophée.
LA CAP CONDAMNE L’ATTAQUE INCENDIAIRE DE LA STATION DE LA RTS A KOLDA
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a condamné mercredi l’attaque incendiaire contre la station de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) à Kolda, dénonçant »un acte ignoble qui aurait pu attenter à la vie d’innocents agents ».
Dakar, 9 août (APS) – La Coordination des Associations de Presse (CAP) a condamné mercredi l’attaque incendiaire contre la station de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) à Kolda, dénonçant »un acte ignoble qui aurait pu attenter à la vie d’innocents agents ».
Dans un communiqué parvenu à l’APS, la CAP dit avoir »appris avec consternation l’attaque incendiaire contre la station de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) à Kolda. Cet acte ignoble aurait pu attenter à la vie d’innocents agents de cette antenne ».
La CAP »condamne fermement cette attaque ignoble », survenue, mardi, et »témoigne toute sa solidarité à cette entreprise de presse qui est et doit rester un patrimoine de tous les Sénégalais sans exception ».
Elle a rappelé aux Sénégalais que »quelles que soient leurs appartenances politiques et religieuses, les professionnels des médias et les entreprises de presse ne sont pas leurs adversaires ».
La CAP signale aussi que »les portes du CORED sont largement ouvertes à tous compatriote et hôte du Sénégal de toutes les obédiences pour recevoir leurs plaintes afin d’éviter un recours à la violence aux conséquences dommageables ».
NIAMEY ACCUSE PARIS D'AVOIR VIOLÉ SON ESPACE AÉRIEN ET LIBÉRÉ DES TERRORISTES
Le régime militaire du Niger issu d'un coup d'Etat a accusé mercredi la France d'avoir violé la fermeture de l'espace aérien nigérien et "libéré des terroristes", ce qui contitue selon lui "un véritable plan de déstabilisation de notre pays"
Les "forces françaises ont fait décoller" mercredi de N'Djamena, au Tchad, "un avion militaire" à "6H01 locales", indique un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant : "Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l'entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales". Dans le même communiqué, le CNSP accuse Paris d'avoir "d'une facon unilatérale libéré des terroristes prisonniers", le mot "terroriste" désignant des jihadistes armés. Après leur libération, ces jihadistes ont participé à "une réunion de planification" d'une attaque "de positions militaires dans la zone des trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, dans l'ouest nigérien, ajoute le CNSP.
Sans faire de lien direct avec cette "libération" de jihadistes prisonniers, il annonce dans le même communiqué que, mercredi matin, "la position de la garde nationale de Boukou", dans la zone des trois frontières, "a fait l'objet d'une attaque dont "le bilan n'est pas encore établi". "Nous assistons à un véritable plan de déstabilisation de notre pays", affirme le CNSP, dont le but est de le "discréditer" et de "créer une rupture avec le peuple qui le soutient, de créer un sentiment d'insécurité généralisée". En conséquence, il est demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de "relever leur niveau d'alerte sur l'ensemble du territoire" et "au peuple de rester mobilisé et vigilant".
Ces accusations contre l'ancienne puissance coloniale dans la région, particulièrement prise pour cible depuis le coup d'Etat du 26 juillet, surviennent à la veille d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) au Nigeria. Cette organisation, jugée "à la solde" de la France par les militaires ayant pris le pouvoir à Niamey, les a menacés d'une intervention armée en cas d'échec de la diplomatie afin de rétablir dans ses fonctions le président nigérien renversé, Mohamed Bazoum.
FELWINE SARR EN CONVERSATION AVEC MAME PENDA BA
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LES TARES CONGÉNITALES DE L'ÉTAT SÉNÉGALAIS
L'État colonial, bien que violent et tyrannique, a laissé des traces profondes dans le développement de la nation. L'absence de révolution à l'indépendance a conduit à une perpétuation des structures coloniales
Dans cette conversation avec Felwine Sarr, la professeure agrégée des Facultés de droit et de sciences politique, enseignante à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, Mame Penda Ba, aborde l'histoire de la constitution de l'État du Sénégal, en mettant en lumière l'influence de l'héritage colonial sur sa structure politique. Elle explique que l'État colonial, bien que violent et tyrannique, a laissé des traces profondes dans la manière dont la nation s'est développée.
La directrice du Laboratoire d'Analyse des Sociétés et Pouvoirs et Afrique Diaspora (LASPAD) souligne que les institutions coercitives et idéologiques mises en place durant la colonisation ont maintenu l'infériorité des colonisés et ont perduré au fil des générations, entravant les mouvements de décolonisation.
Penda Ba évoque aussi la question des intentions de certaines figures politiques et des débats concernant les formes de gouvernement à adopter après les indépendances.
Devenu le groupe de Monrovia en mai 1961 - avec des États membres plus hétéroclites -, le groupe de Brazzaville était essentiellement composé d’anciennes colonies françaises au moment de sa naissance, dans la capitale congolaise, en décembre 1960, au milieu d’une Afrique où le soleil des indépendances venait à peine de se lever sur nombre de pays. Selon la juriste haïtienne, Mirlande Hyppolite: « Pour beaucoup d’observateurs, il (le groupe de Brazzaville) demeure l’ensemble des États qui, entre 1960-1962, se sont prononcés en faveur de la France lors de la discussion de l’affaire algérienne, ou qui se sont opposés à la majorité des États africains sur le problème congolais[1].» En choisissant ainsi de se ranger en bloc, et ouvertement du côté de l’oppresseur, du (néo)colon, il fait penser, à bien des égards, à la CEDEAO qui, instrumentalisée ces dernières années par des puissances occidentales, notamment la France, a pris des décisions iniques allant dans le sens de leurs intérêts, au grand dam des peuples du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et actuellement du Niger contre lesquels elles ont été et sont encore appliquées
Il suffit juste de rappeler certains des principaux points du discours inaugural du roi Mohammed V, tenu à Casablanca le 6 janvier 1961, lors de la conférence qui devait donner naissance au groupe – composé du Maroc, du Mali, de la Guinée Conakry, de la Libye de l’Égypte, du Ghana et du GPRA - qui allait porter le nom de cette ville marocaine pour s’apercevoir que l’unité africaine totale, la défense du continent par des forces africaines et la volonté de libération des peuples encore sous le joug du (néo) colonialisme qui animaient ce groupe étaient loin de plusieurs des positions prises par celui de Brazzaville. En voici quelques-uns : lutte contre le néocolonialismesous tous ses aspects et dénonciation de ses nouvelles méthodes de mystification; consolidation et défense de l’indépendance des États africains libérés; édification de l’unité africaine; évacuation de toutes les forces d’occupation en Afrique ; opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires africaines; action pour la consolidation de la paix dans le monde[2]. Pendant ce temps, sous la houlette d’Houphouët Bobigny, que Frantz Fanon surnommait le commis-voyageur du colonialisme français[3] - le groupe de Brazzaville votait contre le plan Kennedy lors de la XVe Assemblée générale des nations unies, lequel prévoyait de confier la gestion de la crise algérienne[4] à l’ONU. Lors de la crise congolaise, juste quelque temps après la déclaration d’indépendance du pays, alors que le groupe de Casablanca soutenait le gouvernement lumumbiste du vice-président Antoine Gizenza installé à Stanleyville, celui de Brazzaville supportait le gouvernement du président Kasa-Vubu à Léopoldville (actuel Kinshasa), lequel était appuyé par les puissances (néo)coloniales – France, Belgique et États-Unis -, qui avaient encouragé, voire fomenté la sécession du pays pour préserver, dans un contexte de guerre froide très marquée, leurs intérêts financiers et géostratégiques dans le pays.
En ces temps de tiraillements très tendus entre partisans d’un monde multipolaire et ceux d’une hégémonie occidentale éternelle, la CEDEAO est instrumentalisée par la France, qui l’a poussée à prendre nombre de décisions injustes et illégales pour faire plier des pays qu’elle accuse d’avoir commis un crime de lèse-majesté en voulant se dépêtrer de son emprise pour sortir de sa zone d’influence. Dans le cas du Mali – où les sanctions prises à la suite des 2 coups d’État ont été les plus sévères, certainement pour faire peur aux anciennes colonies françaises de la sous-région qui seraient tentées de lui emboîter le pas - elle a outrepassé ses prérogatives en allant jusqu’à ordonner le gel des avoirs du pays dans les banques centrales et commerciales (de la CEDEAO). Elle avait aussi ordonné la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et suspendu toutes les aides financières de ses institutions financières. Mais le peuple malien a fait stoïquement face à toutes ces décisions. Des sanctions avaient été aussi prises contre la Guinée Conakry et le Burkina Faso à la suite des coups d’État survenus dans ces 2 pays. Mais elles étaient plus souples que celles infligées au Mali. La nouveauté dans le cas du Niger, après le putsch du 26 juillet dernier, est que, outre la batterie de sanctions habituelles, la CEDEAO, poussée encore et toujours très fortement par la France, qui n’a plus besoin de porter de masque pour agir, a brandi cette fois-ci la menace d’une intervention militaire pour réinstaller le président Bazoum, l’homme de Paris. Après l’expiration ultimatum donné au Niger, tout le monde reste dans l’incertitude totale, même si solution pacifique semble privilégiée pour le moment.
La Nigéria, qui a quasiment la même population que le Niger, partage 1 500 Km de frontière avec ce pays. Pour autant, sous l’influence de Paris, il est très vite allé en besogne en déconnectant rapidement la ligne de haute tension qui transporte l'électricité au Niger. Cette décision est pour le moins ubuesque. Qui eût cru que ce pays, qui avait interrompu ses relations diplomatiques avec la France entre 1961 et 1966, à cause des essais nucléaires que cette dernière menait dans le désert algérien serait capable d’un tel acte pour les beaux yeux de la France. L’histoire regorge hélas d’ironies, et au pays du président Tinubu, ses leçons ne semblent pas être très bien retenues. C’est pourquoi il convient bien de rappeler le rôle que le pays du président Macron a joué dans la guerre du Biafra, qui a causé près d’un million de morts sinon plus selon certaines estimations. Le général de Gaulle disait que : « Le morcèlement du Nigéria est souhaitable et si le Biafra réussit, ce ne sera pas une mauvaise chose[5]. » Ses propos ont été suivis d’actes concrets sur le terrain : « 384 millions de dollars en équipements militaires ont été fournis par Paris…par un pont aérien, qui avait atteint parfois 450 vols par mois[6]. Le soutien était aussi financier : 500 00 livres sterling fournis par la compagnie ELF. L’Hexagone avait choisi de plonger ses mains dans le cambouis juste pour défendre ses intérêts stratégiques en voulant démanteler un grand pays anglophone gênant au milieu d’anciennes colonies francophones encore soumises: « La crise du Nigeria, que l’histoire a situé au cœur de l’ensemble colonial français, ne pouvait pas laisser la France indifférente : quatre États francophones entourent la fédération et l’on trouve d’importantes minorités Yorubas au Dahomey, Haoussas au Niger, Ibos au Cameroun oriental[7]. » D’aucuns disent que l’or noir qui avait été découvert en grande quantité au Biafra faisait aussi partie des visées inavouées. La situation n’est pas différente de ce qui se passe actuellement au Niger. Si la France fait des pieds et des mains et adopte une attitude arrogante et belliqueuse, tout en essayant de pousser la CEDEAO à la guerre, laquelle ne ferait que des victimes africaines, c’est entre autres pour maintenir ses soldats chassés du Mali dans le pays et surtout continuer de bénéficier encore et toujours du prix avantageux qu’elle paie pour acheter l’uranium nigérien. Par conséquent, elle est prête à tout pour faire réinstaller son homme au pouvoir, dût-elle pousser à faire semer le chaos dans la région comme elle l’avait fait en Lybie. Rappeler ces faits historiques n’est pas synonyme pour autant d’absoudre les coups d’État qui profilèrent dans cette zone de l’Afrique. Loin s’en faut. Toutefois, la question que l’on devrait aussi se poser est de savoir pourquoi ces coups d’État sont toujours bien accueillis par les peuples. D’autant que les scènes de liesses auxquelles ils donnent lieu en disent long sur la nature des régimes renversés. De plus, dans beaucoup de pays africains, les populations n’ont pas la possibilité de porter aux sommets des États les personnes de leur choix à travers des élections (transparentes et démocratiques), parce que celles-ci sont souvent soit truquées soit pilotées de l’extérieur ou les deux à la fois.
Pour gagner en crédibilité et pour être plus cohérents avec eux-mêmes, les chefs d’État de la CEDEAO doivent appliquer les mêmes sanctions à tous ses pays membres en cas de coup d’État. Celles mises en œuvre au Mali et au Niger ne devraient pas différer de celles appliquées en Guinée Conakry. Qui plus est, les coups d’État constitutionnels doivent être punis aussi sévèrement que les coups d’État militaires. Ces dirigeants devraient surtout être souverains et responsables, en agissant de leur propre chef et en toute conscience plutôt que d’être les pantins aux mains de puissances occidentales qui les manipulent au gré de leurs intérêts. C’est trop facile d’accuser toujours les autres comme étant la cause de ses échecs et de ses malheurs tout en oubliant de se remettre en question à travers une autocritique sans complaisance.
En définitive, il serait bon de rappeler ces propos de Frantz Fanon, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme à la suite de l’assassinat de Lumumba : « Les Africains devront se souvenir de cette leçon. Si une aide extérieure nous est nécessaire, appelons nos amis. Eux seuls peuvent réellement et totalement nous aider à réaliser nos objectifs, parce que, précisément, l’amitié qui nous lie à eux est une amitié de combat[8]. » Si la France insiste et persiste pour faire intervenir militairement ses laquais de la CEDEAO, c’est pour la défense ses intérêts. L’esclavage, la colonisation, les assassinats ciblés des leaders indépendantistes, les coups d’État soutenus après les indépendances, les ingérences répétées, la guerre au Rwanda, en Lybie et en Côte d’Ivoire prouvent s’il en était besoin que la France est loin d’être l’amie de l’Afrique en général et de ses anciennes colonies en particulier. Pas plus que les Américains – dont les actions sont plus discrètes dans la situation actuelle - et les autres puissances occidentales parce qu’il n’existe pas d’amitiés en matière de relations internationales. Les États sont juste mus par leurs intérêts. Donc, toute personne sensée doit savoir que les intérêts d’un pays étranger ne valent aucune vie africaine a fortiori une guerre fratricide qui causerait plusieurs centaines de victimes et de refugiés. Ils ne valent pas non plus l’éclatement de CEDEAO, qui pourrait se voir quitter par le Mali et le Burkina Faso, s’ils mettaient leurs menaces à exécution en cas de conflit. Les crises au Mali, au Burkina Faso, au Niger et les cafouillages notés au niveau de la CEDEAO montrent encore une fois que nos pays sont unis par une communauté de destins sur le plan sécuritaire et économique, et que tant qu’ils seront désunis, ils resteront les proies faciles des puissances cyniques et sans scrupule. La France est en déclin en Afrique, et la tendance, sauf miracle, est irréversible. Et l’histoire a enseigné que les puissances et les classes dominantes en déclin peuvent être très dangereuses. Ayant compris cela, Aimé Césaire, dans le Discours sur le colonialisme, nous avait déjà mis en garde : « C'est une loi implacable que toute classe décadente se voit transformée en réceptacle où affluent toutes les eaux sales de l'histoire; que c'est une loi universelle que toute classe, avant de disparaître, doit préalablement se déshonorer complètement, omnilatéralement et que c'est la tête enfouie sous le fumier que les sociétés moribondes poussent leur chant de cygne[9]."
[1] Mirlande Hyppolite, citée pat Saïd Bouamama, Pour un panafricanisme révolutionnaire, pistes pour une espérance politique, continentale, p. 152
[2] Manuel stratégique de l’Afrique, Saïd Bouamama, tome 2 p.127
[3] Pour la révolution africaine, Frantz Fanon, p.135
[4] « Big brother » ou la géopolitique africaine d’Houphouët Boigny, tiré de L’empire qui ne veut pas mourir ’(œuvre collecte sous la direction de Thomas Borrel, Amzat Boukari-Yabara, Benoit Collombat, Thomas Deltombe), p. 303
[5] Foccart Parle, entretiens avec Philippe Gaillard 1, p. 342.
[7] Pour un panafricanisme révolutionnaire, pistes pour une expérience politique continentale, tiré de la rue française Défense nationale, cité par Saïd Bouamama, p.136
[8] Pour la révolution africaine, Frantz Fanon, p.217
[9] Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, p.54
par Ibrahima Silla
NI DAMNÉS DE LA TERRE, NI CONDAMNÉS DU CIEL
Les boulevards de l’émancipation sont ouverts à nos pays qui semblent refuser de les emprunter du fait de la plupart de ses dirigeants qui, par la mal-présidence, maintiennent notre continent si riche dans la précarité, la vulnérabilité
Les « damnés de la terre » ne seraient-ils en fin de compte que les « condamnés du ciel » ? Au rythme où s’estompent terriblement en Afrique nos élans vers le progrès et la prospérité, la paix et la sécurité, la stabilité et l’espoir du fait de la mal-présidence, tout semble devoir nous inciter à la tentation d’adhérer à un tel fatalisme. Une triste et révoltante observation assidue de la politique en Afrique ne devrait pourtant pas nous conduire à cautionner cet imaginaire d’une fatalité destinale macabre et irréversible. Cette présomption fataliste est à déconstruire ; tout autant que les gouvernements néocoloniaux transformés, en fonction des objectifs occidentaux ou orientaux d’exploitation de l’Afrique, en « mercenaires » et artisans maudits de leur propre misère, déstabilisation et destruction politique.
Laissez Dieu tranquille ! Il n’y est pour rien dans cet entêtement conflictuel, contreproductif et suicidaire qui voit aujourd’hui le pire prendre une dimension régionale voire continentale du fait d’une mauvaise lecture de la géopolitique mondiale. Ni le ciel ni la terre ne sont en cause dans cette « cartographie du tragique », mais bien les hommes qui se prennent pour des institutions, sans être à la hauteur de celles-ci qu’ils sont censés incarner, conformément aux principes républicains et idéaux démocratiques constitutionnellement établis. C’est une évidence : de mauvais chefs, c’est tout ce qu’il faut pour rendre un continent malheureux. De mauvais citoyens aussi, après tout ; car leur tolérance, leur indifférence et leur allégeance face au nuisible balisent la voie à ce qui semble ressembler à une « misère à perpétuité ». Heureusement que certains civils ou militaires continuent à revendiquer et manifester leur droit et leur devoir de résistance.
L’Afrique n’est ni damnée ni condamnée à subir une fatalité irrévocable et irréversible l’enfermant dans un destin ou une spirale du pire multirécidiviste à perpétuité. Les hommes, les femmes et les jeunes qui la peuplent sont fatigués d’être fatigués. Le risque d’embraser le continent, de sacrifier sa jeunesse, d’hypothéquer une fois de plus son avenir est immense. Mais on a l’impression que certains de ces « squatters obstinés du pouvoir » cherchent à placer leur pays dans une situation de guerre, ce qui leur permettrait d’invoquer une « situation d’exception » non propice à la tenue de toute élection présidentielle.
Vouloir faire du Niger « l’agneau du sacrifice » n’est ni politiquement raisonnable ni tactiquement intelligent. Ce n’est pas en cherchant à déstabiliser le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée qu’on obtiendra la paix, la sécurité, le progrès et la prospérité en Afrique de l’Ouest. Aucun îlot de paix, de sécurité et de stabilité ne pourrait voir le jour dans cet océan de désordre qui inondera l’Ouest du continent d’abord, avant de s’étendre partout ailleurs. Le réalisme conduit souvent à la realpolitik et donc vers le pire qui cautionne l’idée chère à Vattel qui disait : « Un canon bien chargé est beaucoup plus efficace qu’un document de droit ». Il a tort. La diplomatie est bien souvent l’oxygène qui permet de donner un nouveau souffle à la négociation et à la construction de la paix.
Les Européens comme les Américains, parfaitement conscients de l’impact que pourrait avoir pour la paix et la sécurité mondiales une attaque contre la Russie, en dépit de ce qu’ils qualifient comme une « violation du droit international » de sa part, à partir d’une « agression contre un État souverain », ont fait preuve, malgré tout, d’une retenue salvatrice pour toute l’humanité au regard du nucléaire en jeu. A l’inverse, en Afrique, certains chefs d’État, prenant non seulement le contrepied de la grande majorité de leur opinion publique nationale hostile à toute manipulation de l’Occident, mais surtout défiant toute raison géopolitique et toute rationalité géostratégique, entendent mener une guerre contre le Niger et par conséquent ses alliés africains soutenus, par ailleurs, par une Russie qui envisage ni plus ni moins de « briser l’occident via l’Afrique ». Ces « mercenaires serviles » du chaos contre eux-mêmes ne semblent pas avoir beaucoup réfléchi sur la « géopolitique des vulnérabilités ». La géopolitique ce n’est pas une affaire de virilité militaire ou de caprice présidentiel, mais bien une question de stratégie subtile portée par une finesse d’esprit savamment élaborée par une expertise avérée qui permet de voir juste et loin.
Libres de tout esclavagisme involontaire et de toute soumission coloniale imposée, les boulevards de l’émancipation sont en réalité ouverts à nos pays qui semblent refuser de les emprunter, non pas du fait des peuples résolus de ne plus servir et d’être asservis contre leur volonté, mais exclusivement du fait de la plupart de ses dirigeants qui, par la mal-présidence dans laquelle ils excellent, maintiennent notre continent si riche en potentialités dans la précarité, la misère, l’insécurité et la vulnérabilité. Mesurent-ils ce qu’ils envisagent de faire au Niger, oubliant ce qu’ils devraient commencer à entreprendre dans leurs pays respectifs dans les domaines politiques, démocratiques, juridiques, économiques, culturels, médiatiques, écologiques, humains… ces immenses chantiers post-matérialistes qui devraient les préoccuper plus que tout, au regard des profondes blessures du continent dont ils sont souvent les indignes maîtres d’œuvre ?
Le temps de l’Afrique sans cesse annoncée semble être coincé dans un contretemps macabre conduisant certains de ces chefs d’État à s’inscrire dans ce que j’avais appelé la « diplomatie du ventre » publié dans un autre article intitulé « la diplomatie de l’indignation n’effacera pas la politique de l’humiliation » (janvier 2018) les conduisant à aller quémander une rencontre et une photo officielle avec l’ancien président américain Donald Trump qui venait de les traiter de « pays de merde ». Aujourd’hui, ils cherchent à pratiquer la « géopolitique du mandat », quitte à replonger une fois de plus le continent dans une instabilité dévastatrice sans issue – pour ne pas dire dans la merde – à la merci des « à-lier d’Occident » et des « aliénés d’Orient ». Il faut savoir être son propre allié. Y arriveront-ils un jour ?
par Mouhamadou Moustapha Mbengue
POUR UNE DÉMOCRATIE DIRECTE AU SÉNÉGAL
Le meilleur modèle de démocratie ne se situe ni dans le présidentialisme, ni dans le parlementarisme, pour le pays
Le Sénégal est un pays qui représente, depuis longtemps, un phare de la démocratie en Afrique puisque votant dès 1833, Saint-Louis et Gorée pourvoyant leur premier siège de député au Parlement français en 1848. Après une participation continue de ses ressortissants à la politique française, notamment avec l’élection de Blaise Diagne comme premier député noir à l’Assemblée française en 1914, la concurrence de 7 partis entre 1918 et 1945, la loi-cadre Gaston Deferre votée en 1956 par l’Assemblée nationale française acte le processus d’autonomisation des colonies ouest-africaines menant à l’indépendance complète de celles-ci.
Le 20 août 1960, le Sénégal vote son indépendance de la tutelle française, puis élit son premier gouvernement à travers l’UPS issu du Bloc démocratique sénégalais, qui gouverne jusqu’en 1962, date du renversement du président du Conseil, Mamadou Dia, par une motion de censure consécutive à un différend avec le Président Senghor.
D’un régime parlementaire, le pays bascule dans un présidentialisme exacerbé par une limitation des partis politiques en 1978 jusqu’au multipartisme intégral en 1981 sous l’impulsion du Président Diouf.
L’alternance politique acquise en 2000 avec l’élection d’Abdoulaye Wade à la succession de Diouf ne s’obtient qu’au prix de luttes et sacrifices humains très lourds ayant occasionné de nombreuses morts et disparitions d’hommes et femmes politiques ainsi que de purs militants et combattants de la démocratie.
Le président Wade exerce, à son tour, un leadership autoritaire jusqu’en 2012, date où il perd l’élection l’opposant à Macky Sall le 26 février, qui, à son tour, est accusé d’autoritarisme par l’opinion sénégalaise.
En effet, les emprisonnements d’opposants et journalistes de premier plan comme Karim Wade (PDS), Khalifa Sall (PS), Ousmane Sonko (Pastef) et Pape Alé Niang (chroniqueur de la presse) se multiplient durant les deux mandats de ce dernier (2012 – 2019 et 2019 – 2024) alors que plusieurs de ses partisans sont accusés d’actes de détournement, de malversations, fraudes ou encore blanchiment, et qu’un grand nombre de mobilisations citoyennes sont interdites ou réprimées. Cette situation mène à penser que les libertés ont été réduites par les gouvernements successifs de Macky Sall, dont la gouvernance autoritaire est dénoncée par beaucoup d’observateurs de la vie politique sénégalaise, alors qu’il avait été élu sur le thème de la rupture avec un système précédent similaire.
Cette analyse nous fait croire que le meilleur modèle de démocratie ne se situe ni dans le présidentialisme, ni dans le parlementarisme, pour le Sénégal, les deux modèles ayant été expérimentés sans succès réel.
Si nous regardons autour du pays, les mêmes situations d’impasse caractérisent la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, qui ont hérité de systèmes politiques européens après les indépendances.
C’est pourquoi nous pensons que ceux-ci doivent puiser dans le génie civilisationnel qui est le leur, leur ayant permis de vivre ensemble pendant des siècles, avant l’arrivée de colonisateurs arabes et européens.
Pour nous, la bouée de sauvetage de ces pays se trouve dans le retour aux anciens systèmes politiques qui ont prévalu avant les différentes périodes de colonisation : ceux-ci se comportaient démocratiquement, sous l’arbre à palabre, où toutes les décisions importantes étaient prises. Lorsqu’un membre de la société avait dévié de celle-ci, des membres de sa communauté choisis pour leur sagesse et leur bonne moralité se réunissaient pour donner leur avis sur la conduite à tenir le concernant et réussissaient à le redresser. Rien ne doit empêcher que ce même modèle reproduise les avantages qui nous permettaient de vivre ensemble.
Nous prônons, donc, un système de démocratie directe, dans lequel tous les citoyens âgés d’au moins 30 ans révolus et s’acquittant d’un impôt équivalant 1 million CFA seront autorisés à choisir entre plusieurs options dans chaque sujet d’envergure nationale, communale ou territoriale (département ou quartier).
Concrètement, cela signifie que les institutions chargées de représenter le peuple seraient supprimées : gouvernement, parlement, conseils communaux, départementaux, exécutifs territoriaux et nationaux, dont président de la république, qui sera remplacé par un coordonnateur général des affaires de l’Etat, chargé de faire fonctionner les institutions républicaines restantes dont l’administration publique, l’armée, les universités, écoles, hôpitaux, centres de santé, dont les budgets seront débattus, votés dans les assemblées rassemblant les citoyens de chacune de ces instances démocratiques, et contrôlés concomitamment par ceux-ci, semestriellement.
Cette façon de fonctionner aurait l’avantage de remettre chaque citoyen à sa place : celle d’un actionnaire à part entière de son pays, exprimant sa voix dans chaque sujet concernant sa collectivité. L’armée, la justice, la police, l’économie et la santé seront, ainsi, des questions débattues et décidées ensemble, leurs personnels étant choisis parmi une liste de professionnels admis pour leurs qualifications, supervisés – simplement, et non commandés – par un coordonnateur général dont l’action sera contrôlée 2 fois par an, collectivement par l’assemblée des citoyens admis pour leur maturité (30 ans), leur capacité de s’acquitter d’un impôt censitaire d’1 million annuel (au niveau national) et de 100 000 francs 2 fois par an aux autres échelons (département, commune, quartier), où des agents recrutés exclusivement pour exécuter les choix des citoyens composant chaque assemblée pour leurs qualifications rendront compte auxdites assemblées.
Le rôle du coordonnateur général des affaires de l’Etat se limitera à la supervision du travail des agents que la collectivité nationale placera sous sa responsabilité, dans un contrat annuel non renouvelable. Ceci empêchera la course à l’enrichissement à travers la politique d’un personnel ancien, prébendier, avare, qui accapare les ressources du pays depuis l’entrée dans celui-ci de colons arabes, puis européens, sans cesse ; une reproduction discontinue qui a achevé de montrer le caractère professionnel de ce personnel politique.
Ce phénomène prébendier et de professionnalisation de la politique, commun à tous les pays d’Afrique, explique les situations d’impasse dans ces pays, où la compétition pour la gestion de l’Etat justifie tous les comportements déraisonnables : détournements, corruption, assassinats, répression des opposants, restrictions des libertés, censures, mauvaise gouvernance, chômage de masse, présidences interminables.
C’est pourquoi une interdiction de rempiler pour le coordonnateur général des affaires de l’Etat, après une année de gestion pendant laquelle il est contrôlé au milieu et à la fin de sa gestion, permettra de limiter les effets pervers de l’irresponsabilité absolue du président de la république que nos différentes constitutions, copies plates de la Ve République française, ont occasionnés, avec leur lot de divisions profondes dans nos sociétés, d’instabilités politiques, de faillites des institutions et de l’économie nationale, d’injustices...
Nous pensons qu’un système de démocratie directe, dans lequel toutes les questions d’envergure nationale sont débattues et votées par l’ensemble des citoyens ayant 30 ans au moins et acquitté 1 million d’impôt, et celles d’intérêt territorial (commune, département ou quartier) le sont à ces échelons, comme elles le furent avant les différentes colonisations que nous avons subies, est le modèle idéal pour nos sociétés. Si nous arrivons à retourner à celui-ci, nous trouverons suffisamment de temps pour vaquer à des activités lucratives qui, seules, nous garantiront des revenus conséquents pour gagner nos vies, participer, ensemble, à la vie de la nation, nous consacrant majoritairement à la réalisation de projets économiques, évitant la répétition de recettes qui n’ont amené aucune preuve d’efficacité, ni d’efficience, pour nos vies d’homo economicus.
Nous optons pour un système direct parce qu’il sera plus adapté que le système représentatif à notre pays et, plus généralement, aux pays africains, qui n’ont que trop fait l’expérience du système représentatif.
NOAH FADIGA REVIENT EN BELGIQUE, BRENTFORD EN POLE POSITION POUR S’OFFRIR HABIB DIALLO
C’est désormais officiel! Noah Fadiga s’est engagé avec KAA Gent.En Angleterre, Brentford s’active à nouveau pour recruter l’attaquant de Strasbourg Habib Diallo.
C’est désormais officiel! Noah Fadiga s’est engagé avec KAA Gent. Le défenseur sénégalais retourne en Belgique après la rupture de son contrat avec Brest en juillet dernier pour cause d’arythmie cardiaque. Il vient de s’engager pour trois saisons. En Angleterre, Brentford s’active à nouveau pour recruter l’attaquant de Strasbourg Habib Diallo.
Après la rupture de son contrat par son ancien club, Brest, et le retrait de sa licence par la fédération française de football, pour cause d’arythmie cardiaque, Noah Fadiga a retrouvé un nouveau point de chute. En effet, le latéral droit s'est engagé avec KAA La Gantoise, un club de première division belge, pour les trois prochaines saisons. L’annonce a été faite par le club des Buffalos. « Le KAA Gent s’est enrichi d’un Buffalo ! Notre club s’est renforcé avec Noah Fadiga. Il arrive en tant qu’agent libre », a informé La Gantoise dans un communiqué officiel. Le jeune latéral droit rejoint son club formateur mais aussi un club où est passé son père, Khalilou Fadiga. «Le KAA Gent est heureux d'offrir un nouveau défi à Fadiga. Il s'agit d'un retour dans le club où il a fait ses premiers pas en tant que jeune footballeur», affirme le club.
NOAH FADIGA A REÇU LE FEU VERT MEDICAL
En juillet 2023,Noah Fadiga a été contraint de quitter le Stade Brestois en raison des examens médicaux qui ont révélé une irrégularité dans son rythme cardiaque. Cependant, ce problème semble désormais derrière, puisque La Gantoise confirme la pleine forme pour le Sénégalais. « Après des examens approfondis auprès du célèbre cardiologue Pedro Brugada, Noah a reçu le feu vert pour poursuivre sa carrière sans aucun risque », poursuit le club belge. Ainsi, le fils de l’ancien international sénégalais Khalilou Fadiga va évoluer sous les couleurs de la Gantoise au cours des prochaines saisons. « Noah est un jeune ailier dynamique et capable d’évoluer sur les deux flancs. Il est de retour dans la ville où sa carrière a commencé à l’époque. Sa famille avait et a toujours des liens avec lesBuffalos. PourNoah et sa famille, c’est donc un peu un retour à la maison », a déclaré Hein Vanhaezebrouck, entraîneur du KAA Gent. Une bonne nouvelle pour le fils de Khalilou Fadiga qui n’a jamais renoncé à son rêve de poursuivre sa carrière professionnelle.
BRENTFORD S’ACTIVE A NOUVEAU POUR HABIB DIALLO
Habib Diallo affole les écuries de la Premier League. Malgré la concurrence des autres équipes, Brentford veut signer l’attaquant sénégalais cet été. Le club anglais aurait même déjà entamé les pourparlers avec le RC Strasbourg. Avec 20 buts en 37 matchs, le joueur formé à Génération Foot est devenu le meilleur buteur du RC Strasbourg lors de la campagne 2022-2023. Fort de son talent, l’attaquant sénégalais compte plusieurs prétendants cet été. Malgré l’intérêt d’autres clubs et destinations qui se profilent pour lui, le natif de Thiès est bien plus attiré par l’idée de rejoindre la Premier League. A noter que le contrat de Habib Diallo avec le club alsacien court jusqu’en juin 2025. Le club français n’a jamais caché ses intentions de vouloir garder le joueur de 28 ans.
«ON REPROCHE A LA FRANCE DE TOLERER DES COUPS D'ÉTAT INSTITUTIONNELS SELON SES INTERETS»
Dr Cheikh Gueye, sur l'hostilité des jeunes africains à l'encontre de la France - La première victime visiblement du désir de changement des états africains est certainement la France.
Dire que le giron africain de la France s'effrite de jour en jour est une lapalissade. Et parmi les raisons de cette déliquescence, le chercheur et secrétaire permanent du Réseau Alternatif pour l'Afrique (RASA), Dr Cheikh Guèye, dans une interview avec des confrères du journal le Point, pense qu'il y a son jeu trouble à l'égard des chefs d'État africains. À l'en croire, la jeunesse africaine reproche à la France de tolérer les coups d'État institutionnels.
La première victime visiblement du désir de changement des états africains est certainement la France. En effet, si les populations, surtout les jeunes africains, reprochent beaucoup de choses à leurs gouvernants, la cible collatérale de leurs attaques est sans aucun doute la France qui perd du terrain dans ce continent comme l'indique le chercheur Cheikh Guèye. Le prospectiviste et non moins secrétaire permanent du Réseau Alternatif pour l'Afrique (RASA) pense que c'est une tendance lourde qui sera très difficile à inverser. Et parmi les raisons de cet effritement noté ces dernières années en Afrique, Dr Cheikh Guèye soutient : «On reproche à la France ne pas vouloir changer d'époque, de posture et de politique alors que les générations se sont renouvelées en Afrique avec des jeunesses inondées d'informations sur la marche des pays et qui exigent des ruptures profondes et sincères.»
Et dans un contexte où les présidents-militaires et leurs autres homologues de la CEDEAO se crêpent le chignon sur une éventuelle intervention militaire au Niger après le coup d'État perpétré contre le Président Bazoum, Dr Guèye n'épargne pas la France par rapport à certaines pratiques institutionnelles. «On reproche à la France de choisir certains pouvoirs africains, de tolérer des coups d'État institutionnels selon ses intérêts», s'insurge cet éminent membre de la société sénégalaise.
Dans le même ordre d'idées, il pense que la présence des bases militaires françaises et son interventionnisme excessif sont aussi des motifs de l'hostilité des populations africaines à l'encontre du pays de Marianne. Il signale dans la foulée aussi que la France est oublieuse des méfaits du colonialisme, en fermant notamment, insiste Dr Guèye, ses frontières à l'émigration. L'échec de la stratégie du tout sécuritaire, d'après lui, dans la lutte contre le djihadisme et la situation du Sahel a accentué davantage le fossé entre les jeunesses africaines et la France. Précisant toutefois que c'est la politique française qui est rejetée et non la France en tant que pays et peuple.