HAUSSE DU PRIX DE L’OIGNON, AU MARCHE DE THIAROYE-GARE, LES COMMERÇANTS SE DEDOUANENT
La hausse du prix de l’oignon, vendu à 1200 FCfa le kg, est indépendante de leur volonté. Rattrapés par un choc exogène et la rupture de la production locale, les commerçants du marché aux légumes de Thiaroye-Gare se dédouanent .
La hausse du prix de l’oignon, vendu à 1200 FCfa le kg, est indépendante de leur volonté. Rattrapés par un choc exogène et la rupture de la production locale, les commerçants du marché aux légumes de Thiaroye-Gare se dédouanent et soutiennent que le Magal de Touba, prévu dans moins d’un mois, n’a aucun lien avec ce renchérissement. Les ménagères tentent de trouver des astuces pour servir des repas succulents malgré la conjoncture.
Odeur, sol boueux et noirâtre, les allées dégagées, les tables disposées par-ci et par-là. Les étalages de légumes à même le sol, des voitures qui déchargent des légumes bloquant des allées déjà étroites… C’est l’ambiance au marché de Thiaroye-Gare ce lundi à 12h. Le parc d’oignon est presque vide. Cette partie du marché, d’habitude bien ravitaillée, a changé de visage. Seules quelques dizaines de sacs sont interposés çà et là. Les commerçants causent tranquillement sous les abris en paille qui leur servent de hangars. « Il n’y a pas d’oignon sur le marché. Nous avons constaté une rupture de stock réelle. Nous sommes à la fin de la campagne de l’oignon local et le début des importations. C’est pourquoi nous avons noté cette tension. Les prix ont flambé », confirme Pape Ndao, commerçant grossiste au marché de Thiaroye. Le sac de 25 kg est vendu entre 25 000 FCfa pour l’oignon importé et 22 000 FCfa pour le local. Mais, pour le commerçant, cette hausse est aussi justifiée par la rareté du produit. « L’oignon local que nous vendons actuellement vient de Potou et de Gandiole. Mais, dans ces zones, le stock est presque épuisé », dit-il.
Responsable du parc d’oignon, ce commerçant compte, avec un autre vieux, des liasses de billets de banque. À la question de savoir si, l’année dernière, à la même période, les prix ont atteint ce niveau, il rétorque : « C’est la première fois que nous vivons une situation pareille avec l’oignon, surtout local. Le prix du sac n’a jamais atteint 17 000 FCfa. C’est pareil aussi pour les prix à l’importation. Nous achetons actuellement le sac de 25 kg à 15 000 FCfa. Avec le prix du transport, cela avoisine les 17000 FCfa. C’est pourquoi nous le vendons à 20 000 FCfa et ceux qui revendent en demi-gros l’échangent à 22 000 ou 22 500 FCfa », poursuit M. Ndao.
Faute de disponibilité d’un produit de bonne qualité, notre interlocuteur explique que l’oignon qui était jeté auparavant ou vendu entre 2500 et 3000 FCfa maximum, à savoir l’oignon rouge long de Florence, est, aujourd’hui, commercialisé entre 14 000 et 15 000 FCfa le sac de 25 kg. S’activant dans la vente en gros d’oignon et de pomme de terre depuis 36 ans, le vieux Ndao explique qu’à la même période de l’année dernière, le prix était entre 12 000 et 13 000 FCfa. « Il y a aussi les effets du changement climatique qui font qu’on perd de plus en plus de surfaces arables. Et cette situation est vécue partout à travers le monde. Si les choses ne changent pas, nous arriverons à un niveau où ce que nous cultivons ne pourra pas nous nourrir », avertit le commerçant.
« Un choc exogène »
À quelques mètres du lieu de négoce du vieux Pape Ndao, Adama Guèye a devant lui moins de 10 sacs d’oignon rouge long de Florence, une variété à petit bulbe allongé qui, en général, est peu consommée par les ménages sénégalais à cause de son bulbe trop petit. Assis sur une table posée sous un grand parasol, ses deux béquilles à côté de lui, ce demi-grossiste accuse les commerçants d’avoir « créé » ce renchérissement des prix. « Ils achètent le sac à 20 000 FCfa auprès des grossistes et le revendent à 23 000 FCfa. Mais, le Magal n’a rien à voir avec cette hausse. Moi, je m’approvisionne auprès des grossistes qui viennent sur le marché. Et parfois, je me rends à Dakar où j’achète auprès des importateurs. Je ne pense pas que les prix puissent baisser parce que c’est un choc exogène », témoigne-t-il.
D’après lui, malgré cette rupture, l’oignon sera toujours disponible sur le marché. Il y a deux bateaux qui sont déjà au Port autonome de Dakar et un autre est attendu ce jeudi 10 août.
Si Adama Guèye accuse les commerçants, du côté des détaillants, on appelle l’État à la rescousse pour le dédouanement des conteneurs accostés au port de Dakar. « Nous demandons à l’État de nous aider à dédouaner les bateaux qui sont déjà au port. Aujourd’hui, il n’y a que deux conteneurs qui sont arrivés sur le marché pour ravitailler plus de 300 commerçants. Chaque conteneur fait 1200 sacs. Et quand nous l’avons réparti, nous nous sommes retrouvés avec, au minimum, cinq ou six sacs chacun », regrette Mame Goor Diouf.
Présent sur ce marché depuis plus de 18 ans, ce détaillant étale par terre, devant son magasin, de l’oignon et de la pomme de terre importés. Il se rappelle le bon vieux temps où ils pouvaient décharger jusqu’à 30 conteneurs par jour. « C’est juste pour la survie de notre business, mais à ce rythme, rien ne marche. On peut rester une semaine sans même avoir trois conteneurs. Nous sommes tous préoccupés par cette hausse des prix. Nous ne pouvons pas disposer d’oignon correctement. Vous voyez par vous-même, nos cantines sont presque vides. Actuellement, nous n’avons que 10 ou 20 sacs chacun, alors qu’en temps normal, nous avions 1000 tonnes ou plus », ajoute-t-il d’un air désemparé.
Achetant le sac d’oignon importé à 22 000 ou 23 000 FCfa auprès des grossistes, il le revend en tas de deux kg à 2000 FCfa. « Ils nous vendent le kilogramme à 950 FCfa et nous le revendons à 1000 FCfa. Nous ne gagnons que 50 FCfa sur chaque kilo et 1250 FCfa par sac alors que nous payons pour la location de nos magasins entre 25 et 40 000 FCfa le mois », déplore notre interlocuteur.
Les ménagères désorientées
Du côté des ménagères, c’est le même cri du cœur. Fatou Guèye est déboussolée. Son sac à la main, elle avance d’un pas lent vers les demi-grossistes. Elle s’approche des tas de 1000 et 2000 FCfa, puis recule. Elle revient auprès d’un autre étalage où sont exposés des tas d’oignon de diverses tailles. « Tout est cher actuellement. Les condiments, les légumes, c’est pareil. C’est intouchable. Si vous achetez quelque chose aujourd’hui, vous revenez le lendemain, on vous dira que son prix a grimpé. C’est vraiment difficile pour les ménages. Le tas de quatre oignons moyens que vous voyez coûte 500 FCfa », narre-t-elle, le regard triste.
Cette dame, comme la plupart des ménagères, confie qu’elle essaie de joindre les deux bouts ; et parfois, elle se rabat sur le produit de mauvaise qualité, l’oignon rouge long de Florence, à bas prix, pour avoir de la quantité. « Avant, je n’ai jamais acheté cet oignon de mauvaise qualité, mais je n’ai plus le choix avec cette conjoncture », fait savoir Fatou Guèye. Coumba Ndiaye, ménagère et vendeuse de légumes, de renchérir : « Je n’ai jamais vécu une situation pareille au marché Thiaroye depuis ma naissance. Et je pense que les choses ne feront qu’empirer ».
CHEIKH BAMBA NDAO, DIRECTEUR DU COMMERCE INTÉRIEUR
« On attend 6000 tonnes d’oignon d’ici mercredi au plus tard »
Après les 2400 tonnes d’oignon importé arrivées sur le marché national, le week-end, il est attendu, au plus tard mercredi, 6000 tonnes de plus. L’information a été donnée par le Directeur du Commerce intérieur, Cheikh Bamba Ndao, dans un entretien téléphonique qu’il nous a accordé. D’après lui, son équipe travaille pour éviter toute spéculation sur le prix à l’approche du grand Magal de Touba qui aura lieu dans moins d’un mois.
Il est noté, depuis quelques jours, une tension sur le marché de l’oignon au Sénégal. Qu’est-ce qui la justifie ?
Cette tension résulte, d’une part, d’un déficit de l’offre. Nous sommes dans une période où la production locale est insuffisante et les importations qui devaient prendre le relai sur le marché tardent à se réaliser. D’autre part, au niveau international, le Maroc avait fermé ses frontières ; ce qui a entrainé la suspension des exportations. Il y a eu également des retards de récolte en Europe, principalement en Hollande qui est notre principal fournisseur. Ce sont autant de faits cumulés qui font qu’on a noté cette tension sur le marché de l’oignon. On est en train de prendre toutes les dispositions pour améliorer la disponibilité du produit et la stabilité des prix.
Quand est-ce que le gel des importations d’oignon a été levé ?
Depuis le 11 juillet dernier. Mais, après 25 jours, les importations tardent à se réaliser compte tenu de la raréfaction du produit sur le marché. C’est une situation qui fait que même sur l’international, les prix sont à la hausse, le sac d’oignon coûtant environ 20 euros (16 000 FCfa). Sans compter le problème de disponibilité du produit.
Quel est le dispositif mis en place pour faire face à cette situation ?
Nous travaillons, en relation avec les importateurs, pour leur faciliter les importations. Durant le week-end écoulé, on a eu 2400 tonnes d’oignon. Et on attend, d’ici mercredi au plus tard, 6 000 tonnes. Par ailleurs, nous travaillons, d’une manière diplomatique, pour voir s’il y a une possibilité d’avoir un couloir pour libérer encore un quota pour le Sénégal en provenance du Maroc. L’avantage qu’on a avec le Maroc, c’est que c’est juste deux jours de voyage pour que le produit arrive à Dakar. Donc, nous y travaillons avec nos collègues marocains et il y a une délégation qui sera là-bas demain (aujourd’hui), pour négocier afin d’avoir un quota qui nous permettra de couvrir les besoins du marché.
Pour l’oignon local, pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation de rupture de stock ?
Les rendements qu’on espérait n’ont pas été au rendez-vous. Donc, c’est normal que le stock soit épuisé à cette période. Nous n’avons pas également d’infrastructures de stockage nous permettant de conserver l’oignon local durant une longue période. C’est pourquoi, à une période de l’année, on est obligé de se rabattre sur les importations. Nous subissons des chocs exogènes concernant le marché de l’oignon.
Mais, par rapport au stockage, il y a des chambres froides à Diamniadio avec le Marché d’intérêt national…
Si, mais tout ce qui était stocké là-bas a été distribué. Nous sortons de la Tabaski. En temps normal, la consommation nationale est de 30 000 tonnes d’oignon par mois. Durant la Tabaski, nous avons dépassé plus de 50 000 tonnes. Après, on enchaine avec la Tamkharite (Achoura) et les évènements religieux comme le grand Magal et le Gamou… Ce sont des périodes de forte demande. Vu que nous n’avons pas de stock important, cela a créé cette tension. C’est pourquoi nous travaillons à mettre en place un bon niveau de stock. Ce sont les infrastructures de stockage qui nous permettront de faire face à ces situations. Il faut nécessairement que nous ayons des chambres froides un peu partout pour nous permettre de conserver, sur une longue période, la production locale que nous avons et qui est actuellement de qualité. Mais, l’insuffisance de ces infrastructures fait que nos producteurs sont obligés de vendre rapidement leur production pour éviter qu’elle ne pourrisse entre leurs mains. Nous travaillons quand même à améliorer la disponibilité du produit et nous espérons que, d’ici peu, cette situation sera derrière nous. Et pour le Magal de Touba, nous travaillons pour qu’il n’y ait pas de spéculation sur les prix.
MBAYE NIANG SIGNE EN TURQUIE
Après une saison compliquée du côté de L’AJ Auxerre (Reléguée en L2). L’attaquant Sénégalais Mbaye Niang s’engage en faveur du club turc Adana Demirspor pour une durée de 2 ans.
Après une saison compliquée du côté de L’AJ Auxerre (Reléguée en L2). L’attaquant Sénégalais Mbaye Niang s’engage en faveur du club turc Adana Demirspor pour une durée de 2 ans.
Dans son nouveau club, il retrouvera son ancien coéquipier en sélection Pape Alioune Ndiaye avec qui il a disputé deux tournois majeurs avec l’équipe Nationale du Sénégal à savoir la CDM 2018 et la CAN 2019.
À LA DÉCOUVERTE DU NOUVEAU PREMIER MINISTRE NOMMÉ PAR LA JUNTE
Tout porte à croire que les militaires ont visiblement décidé de faire avancer leur agenda. Les militaires qui ont renversé le président Bazoum, il y a bientôt deux semaines, ont nommé un Premier ministre.
Tout porte à croire que les militaires ont visiblement décidé de faire avancer leur agenda. Les militaires qui ont renversé le président Bazoum, il y a bientôt deux semaines, ont nommé un Premier ministre. Dans un communiqué lu le 7 août 2023 à la télévision publique et cité par Rfi, les putschistes ont annoncé qu’Ali Mahaman Lamine Zeine prenait la tête du gouvernement.
Ce dernier est un politicien bien connu des Nigériens, pour avoir siégé au gouvernement il y a plus d’une douzaine d’années, en tant que ministre des Finances, sous la présidence de Mamadou Tandja.
Âgé de 58 ans, Ali Mahaman Lamine Zeine est avant tout un économiste qui vient de Zinder, deuxième ville du pays.
par Mimi touré
PAPE ALÉ NIANG NE DOIT PAS MOURIR !
J’ai rencontré Pape Alé quand il avait 22 ans alors qu’il poursuivait ses études de journalisme et couvrait fréquemment les activités des partis d’opposition, notamment celles d’And Jëf/PADS dirigé par Landing Savané, parti auquel j’appartenais à l’époque
J’ai rencontré Pape Alé quand il avait 22 ans, alors qu’il poursuivait ses études de journalisme et couvrait fréquemment les activités des partis d’opposition, notamment celles d’And Jëf/PADS dirigé par Landing Savané, parti auquel j’appartenais à l’époque. Je me souviens très bien de ce jeune homme à la corpulence fine, au regard malicieux et au verbe taquin. Sa perspicacité ne laissait personne indifférent.
Dans la cour de notre siège du quartier de la Zone A, nous discutions souvent de sujets divers et variés, et son caractère frondeur et déterminé se révélait à chaque tour d’idées et d’arguments. Déjà, il inscrivait son action de journaliste en herbe dans la remise en question de l’ordre établi et la lutte contre les injustices. Il est resté fidèle à son engagement de jeunesse dans un style tout à fait particulier. On oublie souvent de dire qu’on lui doit un style journalistique spécifique au Séégal : la revue matinale des titres des journaux en langue nationale. Par sa voix fluette et son humour caustique en langue de Kocc Barma qu’il maîtrise parfaitement, Pape Alé a contribué incontestablement à l’éveil politique des populations.
Sous les régimes des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, il a choisi de se positionner en inquisiteur plutôt que de négocier des avantages et privilèges pour son confort personnel et celui de sa famille. Qu’on soit d’accord avec ses idées ou pas, qu’on aime son style baroudeur ou qu’on le désapprouve, on ne peut que lui reconnaître un courage hors du commun. Connaissant Pape Alé depuis sa jeunesse, je redoute que ce courage ne le conduise à la mort. Pape Alé ne doit pas mourir ! Tout doit être mis en œuvre pour qu’il soit libéré et retrouve sa santé avant qu’il ne soit trop tard.
TEXTE COLLECTIF DES 168
NON À UNE INTERVENTION MILITAIRE DE LA CEDEAO AU NIGER
EXCLUSIF SENEPLUS - Une telle intervention serait une régression dans le cours de l’histoire. La persistance de la tutelle française sous diverses formes symbolise une décolonisation inachevée, devenue insupportable pour la jeunesse africaine
Nous, signataires de cette déclaration, forts de notre engagement pour la paix, la démocratie, la souveraineté nationale et le panafricanisme, exprimons notre opposition résolue et sans équivoque à toute intervention militaire au Niger initiée directement ou indirectement par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en alliance explicite ou implicite avec toute puissance étrangère quel qu’elle soit.
Nous sommes profondément convaincus qu'une telle intervention serait une régression dans le cours de l’histoire, faisant fi du choix des peuples africains pour la paix et la liberté. Elle serait rejetée avec force et véhémence non seulement par tous les peuples ouest-africains, mais aussi par les défenseurs de l'idéal panafricain, hostiles à toute intervention militaire non soutenue par les peuples eux-mêmes. Cette opposition sera d'autant plus forte que cette région du continent africain est déjà en proie depuis plusieurs années à une insécurité croissante, dont les populations sont malheureusement les premières victimes.
Dans un monde où la démocratie, la liberté et les droits des citoyens sont de plus en plus reconnus comme fondamentaux, nous, signataires, tenons à réaffirmer avec force notre attachement à ces valeurs inaliénables. C'est avec une détermination sans faille que nous prônons l'idéal de bonne gouvernance et le respect des principes démocratiques dans la gestion des États et dans les méthodes d'accès au pouvoir.
Nous signons ce texte afin de faire entendre haut et fort notre message : l'avenir immédiat du Niger doit être déterminé par les Nigériens eux-mêmes et, subsidiairement, facilité par les bonnes volontés désireuses d'encourager toutes les parties concernées à poursuivre le dialogue en vue de trouver des solutions pacifiques à la crise actuelle.
Que personne ne se méprenne sur notre position. Aujourd'hui, en signant cette tribune, nous marquons notre engagement envers les principes démocratiques, la liberté et les droits des citoyens, et contre toute forme d'intervention militaire qui irait à l'encontre de ces valeurs que nous tenons pour sacrées.
La situation au Sahel, et la menace d’une intervention militaire au Niger, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, sous la houlette d’une organisation, dédiée pourtant à l’intégration économique, est l’un des paradoxes et non des moindres de la perte de repères des élites politiques africaines. La CEDEAO, organisation dont le principe fondateur est de rendre poreuses les frontières entre les pays membres, de faciliter les mouvements des personnes et des biens, de construire une identité ouest-africaine grâce à une pièce d’identité commune, un passeport commun et bientôt une monnaie commune, trahirait sa mission historique en menant une guerre au détriment de nos populations.
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NO TO ECOWAS MILITARY INTERVENTION IN NIGER
We, the signatories of this declaration, strong in our commitment to peace, democracy, national sovereignty and Pan-Africanism, express our resolute and unequivocal opposition to any military intervention in Niger initiated directly or indirectly by the Economic Community of West African States (ECOWAS), in explicit or implicit alliance with any foreign power whatsoever.
We are deeply convinced that such an intervention would be a regression in the course of history, ignoring the choice of the African peoples for peace and freedom. It would be forcefully and vehemently rejected not only by all West African peoples, but also by the defenders of the pan-African ideal, hostile to any military intervention not supported by the peoples themselves. This opposition will be all the stronger as this region of the African continent has already been plagued for several years by growing insecurity, of which the populations are unfortunately the first victims.
The refusal to take into account the clearly expressed will of the youth of Niger and West Africa to maintain equitable relations devoid of any neocolonial ulterior motive with all potential partners is largely at the root of the situation in Niger and West Africa. The persistence of French tutelage in various forms symbolizes an unfinished decolonization, which has become unbearable for African youth.
In a world where democracy, freedom and the rights of citizens are increasingly recognized as fundamental, we, the signatories, would like to strongly reaffirm our attachment to these inalienable values. It is with unfailing determination that we advocate the ideal of good governance and respect for democratic principles in the management of States and in the methods of access to power.
We sign this text in order to make our message heard loud and clear: the immediate future of Niger must be determined by the people of Niger themselves and, alternatively, facilitated by those of goodwill wishing to encourage all the parties concerned to continue the dialogue with the aim of finding peaceful solutions to the current crisis.
Let no one misunderstand our position. Today, by signing this statement, we mark our commitment to democratic principles, freedom and the rights of citizens, and against any form of military intervention that would go against these values that we hold sacred.
The situation in the Sahel, and the threat of a military intervention in Niger, in the heart of West Africa, under the leadership of an organization, nevertheless dedicated to economic integration, is one of the paradoxes and highlights one of the significant failings of the African political elites. ECOWAS, an organization whose founding principle is to make the borders between member countries open, to facilitate the movement of people and goods, to build a West African identity thanks to a common identity document, a common passport, and soon a common currency, would betray its historical mission by waging a war that would be to the detriment of our populations.
Below is the list of the first 168 signatories in alphabetical order. You can sign this petition adding your name and affiliation in the comments window.
Ci-dessous, la liste des 168 premiers signataires par ordre alphabétique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
Saadatou Abdoukarim, sociologue, Montréal
Frantz André, Porte parole et coordonnateur CAPSS et SQ-H, Montréal
Pierre Max Antoine, avocat, Miami, Floride
Félix Atchadé, médecin, éditorialiste SenePlus.com, Paris
Selly Ba, sociologue, Dakar
Ndeye Khady Babou, médecin, Sénégal
Walter Baier, président PGE, Autriche
Ibrahima Bakhoum, journaliste, enseignant, Dakar
Kebert Bastien, artiste, Port-au-Prince
Alymana Bathily, écrivain, sociologue des médias, éditorialiste SenePlus.com, Dakar
Jean Pierre Bejin, ingénieur, Montréal
Nadjet Bouda, sciences politiques UDM, Canada
Vincent Boulet, vice-président PGE, France
Ibrahima Boye, opérateur économique, Thiès
Rébecca Cadeau, MOHFREC, Paris
Thiaba Camara Sy, administrateur de sociétés, Dakar
Aminta Touré, ancienne Premier ministre du Sénégal, Dakar
Coumba Touré, directrice Kuumbati, Dakar
Aminata DramaneTraoré, écrivaine, ancienne ministre de la Culture du Mali
Abdou Aziz Wane, expert international, Dakar
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Hamdou Raby Wane, économiste du développement, Dakar
Mamadou Mao Wane, sociologue, éditorialiste SenePlus.com, Dakar
Oumou Wane, éditorialiste, présidente de la chaine de télévision Africa 7, Rome
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture, Dakar
Maimouna Astou Yade, directrice JGEN Global Enterpreneurship, Sénégal
NIGER : LE RÉGIME MILITAIRE INSENSIBLE AUX OFFRES DE DIALOGUE
Deux jours avant un sommet de la Cedeao sur la situation au Niger, les militaires au pouvoir à Niamey ont fait savoir qu'ils ne pouvaient pas accueillir une délégation de l'organisation régionale pour des raisons de "sécurité"
Le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger semblait mardi insensible aux offres de négociations venues d'Afrique de l'Ouest et des Etats-Unis en vue d'éviter l'éventualité une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Deux jours avant un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) sur la situation au Niger, les militaires au pouvoir à Niamey ont fait savoir qu'ils ne pouvaient pas accueillir une délégation de l'organisation régionale pour des raisons de "sécurité".
"Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cedeao ne permet pas d'accueillir la dite délégation dans la sérénité et la sécurité requises", indique une lettre du ministère nigérien des Affaires étrangères adressée lundi à la Cedeao.
La lettre, dont l'AFP a obtenu copie, souligne que le "report" de la mission prévue mardi "s'avère nécessaire (...) pour des raisons évidentes de sécurité, dans cette atmosphère de menace d'agression contre le Niger".
La Cedeao a menacé d'intervenir militairement au Niger pour rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat le 26 juillet.
Cette menace, sous forme d'un ultimatum de sept jours fixé aux militaires nigériens le 30 juillet par les dirigeants de la Cedeao, n'a pas été mise à exécution à son expiration dimanche soir, l'organisation souhaitant visiblement privilégier la voie du dialogue.
- Dialogue "difficile" -
Le report de la visite de la délégation ouest-africaine s'ajoute à un autre signe de défiance des nouveaux dirigeants nigériens, la nomination lundi soir d'un Premier ministre civil, Ali Mahaman Lamine Zeine, qui apparaît comme la première étape vers la désignation d'un gouvernement de transition.
Les Etats-Unis, partenaire privilégié avec la France dans la lutte contre les groupes jihadistes qui minent ce pays et une grande partie de la région du Sahel, ont également tenté le dialogue.
La numéro deux de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, est venue lundi à Niamey pour rencontrer les auteurs du coup d'Etat, réunion à laquelle n'a pas participé le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du Niger.Elle n'a pas non plus rencontré le président Mohamed Bazoum, assigné à résidence à Niamey depuis sa chute il y a près de deux semaines.
Les discussions auxquelles ont notamment participé le nouveau chef d'état-major de l'armée, le général Moussa Salaou Barmou, "ont été extrêmement franches et par moment assez difficiles", a-t-elle reconnu.
Elle a dit avoir proposé "de nombreuses options" pour mettre fin au coup d'Etat, ajoutant: "Je ne dirais pas que cette offre a été prise en compte de quelque manière que ce soit".
"Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation", a pour sa part déclaré à la radio française RFI le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Dans un entretien à la BBC britannique, il a ensuite averti que la société de mercenaires russe Wagner, déjà installée au Mali profitait de l'instabilité au Niger voisin.
"Je pense que ce qu'il s'est passé (...) au Niger n'a pas été orchestré par la Russie ou Wagner, mais (...) ils ont essayé d'en profiter", a déclaré M. Blinken, prévenant: "Partout où Wagner s'est rendu, mort, destruction et exploitation s'en sont suivies".
Wagner offre un catalogue de services aux régimes africains en difficulté.Au Mali et en Centrafrique, il protège le pouvoir en place, propose des formations militaires, voire des conseils juridiques pour réécrire le code minier ou la constitution.En échange, il pratique la prédation et se paye sur les ressources locales, notamment minérales.
Depuis Niamey, l'adjointe d'Antony Blinken a dit que "les personnes qui ont pris cette décision (du coup d'Etat au Niger) comprennent très bien les risques que fait courir à leur souveraineté une invitation de Wagner".
- Mali et Burkina solidaires -
La France, ancienne puissance coloniale régulièrement vilipendée lors de manifestations en Afrique de l'Ouest, a déclaré mardi qu'elle appuyait "les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie" au Niger.
Si les relations des nouveaux maîtres de Niamey sont tendues avec les pays occidentaux et la plupart des pays africains qui ont condamné le coup d'Etat, elles sont excellentes avec le Mali et le Burkina Faso, également dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir par la force, respectivement depuis 2020 et 2022.
Les deux pays ont affiché leur solidarité avec le Niger, affirmant que si le pays était attaqué par la Cedeao, ce serait "une déclaration de guerre" pour eux.
Le nouveau régime peut aussi compter sur le soutien de ses partisans à Niamey, dont 30.000 se sont rassemblés dimanche dans un stade pour lui témoigner leur soutien, brandissant des drapeaux russes et huant la France et la Cedeao.
LE PRÉSIDENT DOIT ÊTRE UN JUSTICIABLE
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, le député de Wallu et président du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, milite pour la réduction des pouvoirs du chef de l’Etat au Sénégal
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, le député de Wallu et président du Mouvement Tekki milite pour la réduction des pouvoirs du chef de l’Etat au Sénégal. S’exprimant lors des Assises de la Gauche, Mamadou Lamine Diallo promet d’entreprendre une série de réformes constitutionnelles afin d’arriver à faire, entre autres, du président de la République un justiciable.
Les pouvoirs du chef de l’Etat sont énormes. C’est du moins l’avis de Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki et député membre du groupe parlementaire Wallu. «Dès lors qu’on ne peut plus faire trois mandats dans le pays, on doit diminuer les pouvoirs du président de la République», a dit le leader du mouvement Tekki, qui prenait part hier aux Assises de la Gauche plurielle.
«L’avenir, c’est de réduire les pouvoirs du président de la République», a ajouté le candidat déclaré à la présidence de la République de février 2024. Selon toujours M. Diallo, on doit encadrer les pouvoirs du président de la République sur les ressources naturelles, pétrolières, gazières et minérales. «Il faut diminuer les pouvoirs du président de la République, les encadrer dans le domaine des ressources foncières. Sinon, ça va être une catastrophe, parce que l’enjeu du moment, c’est autour des ressources minières, pétrolières énergétiques et foncières de l’Afrique, et du Sahel en particulier», a-t-il indiqué, tout en précisant que l’Afrique est l’avenir du monde. Et qui contrôle l’Afrique, contrôle le monde. C’est la responsabilité des hommes politiques, si l’Afrique tombe dans le chaos, a précisé en outre Mamadou Lamine Diallo.
Le leader de Tekki pense aussi que le président de la République doit être un justiciable. «Le Président doit être justiciable. On doit diminuer ses pouvoirs, renforcer l’Assemblée nationale. En faire un outil, un lieu d’impulsion de la vie politique et de contrôle de l’action du gouvernement. Il doit pouvoir être jugé, en cas de faute grave ou de haute trahison», a proposé le député de Wallu dans le sens de faire avancer les dispositions constitutionnelles. C’est dans ce sens qu’il inscrit son action en modernisant l’Etat du Sénégal, «en changeant le cadre institutionnel, le système afin qu’il soit un système capable de produire des richesses pour les jeunes et les femmes».
Selon Mamadou Lamine Diallo, c’est le «Tekki am jerin», qui résulte de ce qu’il veut faire pour le Sénégal et pour la Gauche basée sur notre culture. Pour ce faire, il tend la main à la Gauche pour les joutes présidentielles à venir. Car d’après lui, ce n’est pas juste qu’une seule personne dispose d’autant de pouvoirs, si l’on sait qu’il ne peut pas gérer tout cela. C’est ainsi qu’il se propose de faire des réformes dans la Constitution en 2024.
En promettant de moderniser aussi la Justice, Mamadou Lamine Diallo lance ainsi l’agenda du redressement du Sénégal sur les plans économique, social et alimentaire, qui va s’appuyer sur les entreprises pour créer des emplois.
De l’avis du maire de Thiès, si nous voulons construire quelque chose de solide, il faut déconstruire la majorité présidentielle et bâtir une nouvelle offre politique décolonialisée. «Il faut une radicalisation», a dit Babacar Diop selon qui la trajectoire de notre Gauche n’est pas exempte de reproches. «Tantôt on est dans l’opposition, tantôt on est dans le pouvoir», a-t-il dénoncé en promettant d’être un acteur de cette nouvelle offre politique qu’il a définie.
YEWWI APPELLE SONKO À METTRE FIN À SA DIÈTE
La coalition pointe du doigt l’opinion publique qui, malgré la compréhension des motivations du leader de Pastef, craint que cette grève de la faim ne soit interprétée comme un abandon de la lutte contre le régime de Macky Sall
Dans une missive adressée à Ousmane Sonko, les leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi expriment leur soutien indéfectible et leur profonde inquiétude face à sa grève de la faim, entreprise en signe de protestation contre le harcèlement politique perpétré par le président Macky Sall. La lettre, datée du 8 août 2023 souligne l’engagement et le militantisme du leader de Pastef envers un Sénégal transformé et appelle à la fin de cette épreuve pour continuer la lutte politique.
La Coalition, qui s’est toujours tenue aux côtés de Sonko, dénonce les persécutions incessantes et les tentatives visant à entraver son ascension politique fulgurante. Ils reconnaissent le patriotisme légendaire du chef des Patriotes ainsi que son sens des responsabilités sans égal. Cependant, la lettre pointe du doigt l’opinion publique qui, malgré la compréhension de ses motivations, craint que cette grève ne soit interprétée comme un abandon de la lutte politique.
La Coalition rappelle que leur vision d’un Sénégal transformé et éclairé repose sur des épaules solides. Ils soulignent l’importance de préserver la santé physique et mentale de Sonko en vue des élections de 2024, une échéance qu’ils estiment déterminante pour le pays. La lettre réaffirme la confiance en l’incapacité du président Macky Sall à réussir dans ses manœuvres politiques et appelle à mettre un terme à la grève de la faim pour préserver l’unité et l’espoir de leurs partisans.
La fin de la lettre fait écho à l’urgence de la situation et à la nécessité d’unir les forces pour vaincre les obstacles qui entravent la voie vers le pouvoir. Elle appelle à la solidarité entre les membres de la Coalition et à la victoire sur les penchants politiques sombres et haineux de Macky Sall.
LE SENEGAL CONSOMME PRES DE 380 MILLE TONNES D’OIGNON PAR AN
Les besoins du Sénégal en oignons sont estimés à 380 mille tonnes dans l’année pour une production de 400 mille tonnes, a rappelé, mardi, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés, Ansoumane Sané
Dakar, 8 août (APS) – Les besoins du Sénégal en oignons sont estimés à 380 mille tonnes dans l’année pour une production de 400 mille tonnes, a rappelé, mardi, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés, Ansoumane Sané, relevant que le principal défi reste la maîtrise des pertes post-récoltes.
‘’Le Sénégal produit 400 mille tonnes si nous nous fions aux statistiques de la direction de l’horticulture du ministère de l’Agriculture. Si ce chiffre est rapporté à la consommation mensuelle qui est de l’ordre de 30 mille tonnes, sur l’année, on devrait consommer près de 380 mille tonnes’’, a-t-il fait savoir, au cours d’un entretien avec l’APS.
Il estime que les pertes post-récoltes constituent la principale difficulté de la filière, car venant ‘’pratiquement annihiler tous les efforts que l’Etat fait pour augmenter la production’’.
‘’Le défi pour l’ARM, c’est de faire une régulation par la saisie de stocks’’, a-t-il rappelé, ajoutant que cette stratégie est adossée à la ‘’réalisation d’un certain nombre d’infrastructures de stockage, de commercialisation et de chambres froides’’.
Cette stratégie devrait également permettre de ‘’conserver la production et d’allonger le temps d’écoulement sur le marché, de créer de la valeur ajoutée, de la richesse et de l’emploi’’, a-t-il poursuivi.
Elle devrait aussi contribuer à améliorer la balance commerciale du Sénégal. ‘’Si on arrive aujourd’hui à implanter un certain nombre d’infrastructures de stockage sur le territoire national, il va y avoir une baisse pratiquement de 7%, équivalant de 7 milliards FCFA sur la balance commerciale du Sénégal’’, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que ‘’le président de la République avait insisté sur la nécessité de doter le Sénégal d’infrastructures de stockage adaptées lors de la concertation sur la vie chère (…)’’.
‘’C’est dans ce cadre qu’entre la mise en place du marché d’intérêt national (MIN). L’Etat a mis en place cette infrastructure d’un coût de 51 milliards FCFA pour permettre à ce que la production horticole, surtout au niveau de la zone des Niayes, puisse être rapprochée des zones de consommation comme Dakar’’, a-t-il expliqué. Il a insisté sur la sensibilisation et la mise en relation pour que ‘’les commerçants et les producteurs utilisent ces marchés’’.