KEEMTAAN GI - SANS GOUVERNAIL
Ça se prolonge… Lui, il décide un point un trait. Et nous autres, ses sujets, devons la fermer. Subir sans murmurer. Même pour qu’il nous rende ce mandat que nous lui avions confié, il avait exigé qu’on le lui demande avec révérence. Tchi njekk rek ! Nous aplatir devant lui qui est d’une lignée princière et guerrière. Ainsi campé, on peut alors comprendre son peu d’empressement à former son équipe, dirigeant depuis vendredi dernier un pays sans gouvernement. Ça fera bientôt quatre jours, et personne pour lui rappeler cette exigence républicaine. Gare à celui qui osera l’interpeller. Son procureur pourrait vous coller le délit d’offense à Chef de l’Etat et vous oublier en prison. Et puis, il nous a tellement habitués à parcourir le monde dans son joujou volant que l’on ne s’offusque plus qu’il ne tienne pas le traditionnel Conseil des ministres. Ni qu’il tienne les réunions de son parti et de sa coalition au palais de la République ! Ce mercredi 11 octobre de l’an 2023, ça sera certainement une première dans l’histoire de ce charmant pays qui marche sur la tête que le gouvernement ne se réunisse pas alors que le Chef est dans son palais, certainement en savate à coté de celle qui lui murmure à l’oreille, tenant le stylo pour griffonner et barrer des noms sur un bout de feuille. Ça doit être le seul motif du retard de la publication d’une liste de bienheureux dont certains vont étrenner le titre de ministre pour un peu plus de quatre mois. Bien entendu, ce délai leur sera suffisant pour ne pas mourir pauvres puisqu’ayant la possibilité de se faire ou refaire une bonne santé financière qui se fera ressentir sur nos maigres deniers publics. Pour ceux d’entre eux qui n’ont pas été servis durant ces douze dernières années, ce sera l’occasion ou jamais de s’en mettre plein les poches ou plein les comptes bancaires ! Ne dites surtout pas que c’est une hérésie de vouloir changer une équipe à moins de cinq mois de la fin de mission du Chef. Après un gouvernement dit Fast-track qui n’a rien donné et un autre « de combat » dont l’exploit a été de faire taire le principal leader de l’opposition et d’emprisonner plus de mille jeunes, il ne faut pas espérer que l’équipe que le Chef tente d’enfanter depuis vendredi, nous serve à quelque chose. Après le gouvernement de « combat » — contre Ousmane Sonko ? —, place au gouvernement de campagne électorale ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
PENURIE D’EAU A L’ÎLE DE GOREE L’ARMEE AU SECOURS DES INSULAIRES !
Dans son édition d’hier, Le Témoin quotidien a révélé la sévère pénurie à laquelle est confrontée l’Ile de Gorée depuis plusieurs semaines. Ce manque de liquide précieux a poussé le ministère de l’Education à reprogrammer la rentrée des classes à l’Ecole d’excellence Mariama Ba pour demain, jeudi 12 octobre 2023. « C’est le deuxième report d’une rentrée des classes à cause d’un manque d’eau à l’Ile de Gorée » se désolait un parent d’élève. Dès la parution de l’article du « Témoin », une autorité municipale de Gorée a joint notre rédaction pour informer que l’Armée est venue aux secours des insulaires pour les ravitailler en eau potable. Ce, suite à un cri de détresse sociale lancé par le maire de Gorée. Un cri perceptible jusqu’au niveau du Camp Dial-Diop ! En effet, sur instruction du Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), la Marine nationale a immédiatement déployé ses bateaux-citernes dans l’ile pour atténuer gratuitement la souffrance des Goréens. Parce que jusqu’à hier nuit, les ingénieurs de Sen’Eau ont montré leurs limites techniques puisqu’ils n’arrivent toujours pas à réparer la panne du réseau d’alimentation de l’ile. Pour une fois, en pareille situation, les propriétaires de camions-citernes ne vont pas se frotter les mains sur fond de rotations fictives et autres surfacturations. Car, s’agissant de l’approvisionnement d’une ile, leurs véhicules ne servent à rien et seules les navires-citernes peuvent être mis à contribution. Des navires-citernes dont seule la Marine nationale dispose dans notre pays. Donc grand bravo à l’Armée toujours au service des populations !
AFFAIRE JUAN BRANCO LE MAIRE DE SANGALKAM LIBERE
Le maire de Sangalkam Alpha Bocar Khouma alias «Pape Sow», a été libéré hier. Arrêté dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 août 2023 à son domicile à Keur Ndiaye Lô, M. Khouma a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 11 août pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ». Son maintien en prison, en dépit de la libération suivie du rapatriement du principal accusé, l’avocat français Juan Branco, avait suscité de vives contestations. Ceci, alors que le principal accusé dans cette affaire, qui n’est autre que Maitre Juan Branco, a été placé sous contrôle judiciaire le 7 août et expulsé vers la France. Sangalkam a réservé hier un accueil chaleureux à son maire tombeur de l’ancien ministre Oumar Guèye. Pape Sow s’est adressé à ses militants et sympathisants tout en calmant les ardeurs de ces derniers. « Nous disons alhamdoulilahi, alhamdoulilahi. Nous saluons toute la population de Sangalkam, Bambilor et Gorom et tous ceux qui nous ont soutenus au cours de ces moments difficiles qui ne furent que des épreuves décidées par le bon Dieu. Je fus arrêté en compagnie d’autres personnes. J’aurais bien aimé sortir de prison avec elles, mais il y a eu des erreurs dans leurs dossiers. Mais je vais me battre pour qu’elles sortent de prison, c’est pourquoi je ne m’autorise pas à manifester une quelconque joie d’une libération ». Pape Sow exprimait ainsi ses premiers mots.
ROUTES L’AGEROUTE EXPERIMENTE LA TECHNOLOGIE PROBASE
Une nouvelle technologie dénommée PROBASE a été expérimentée par l’Ageroute dans la construction des routes rurales. Cette nouvelle technologie a fait l’objet hier « d’un atelier de partage d’un projet pilote de réalisation de pistes rurales avec une technologie innovante dénommée Probase ». Le directeur de la gestion et de l’entretien du réseau routier au niveau de l’AGEROUTE, Ibrahima Sall, a expliqué que ‘’le recours à la technologie PROBASE qui donne une route avec une garantie de dix ans par le constructeur constitue une option salutaire pour la construction de routes rurales à des coûts largement compétitifs avec l’avantage de réduire les charges à leur plus simple expression’’. Ce programme d’un coût global de 12, 392 milliards FCFA (20 millions de dollars), couvrant 63 kilomètres, a été réalisé en 22 mois. ‘’La présente cérémonie constitue un moment fort de la coopération entre le Sénégal et le Groupe de la Banque islamique de développement dans le domaine des infrastructures où la BID a financé plusieurs projets d’infrastructures routières’’, a déclaré Ibrahima Sall. L’État du Sénégal a expérimenté cette technologie innovante dans le cadre d’un projet pilote sur 63 km de routes de désenclavement pour mieux desservir les zones rurales par des infrastructures routières de qualité. Ce programme va concerner les axes ‘’Bambey-Gawane-Thieytou (28 km), Thiadiaye-Nguéniène (17 km), PopenguineNdayane-Toubab Dialaw (7km), Fass – Ndiébel (11 km). Poursuivant, il indique que cette technologie, PROBASE, aidera à ‘’stabiliser les assises et à faire, en plus, un revêtement à moindre coût’’. ‘’Nous avons l’habitude de réaliser des routes rurales avec une technique classique avec de la latérite qui pose beaucoup de problèmes environnementaux et des charges d’entretien récurrentes’’, a-t-il fait observer. ‘’Avec cette technologie-là, nous aurons des routes avec des coûts concurrentiels et qui vont nous permettre d’en réaliser un certain nombre important à la satisfaction des populations rurales’’, a ajouté Ibrahima Sall. ‘’Elle permettra aussi, de réduire les coûts de construction avec des garanties des constructeurs sur plus de dix ans. Quand vous construisez une piste avec la latérite, vous êtes pratiquement obligés, chaque année, d’intervenir pour reprofiler la piste’’, a-t-il souligné. Pour ce dernier, ‘’cette technologie permet au moins de pouvoir réaliser beaucoup plus de kilomètres de routes et de pouvoir satisfaire davantage les populations rurales’’.
PISTES RURALES LES BESOINS ESTIMES A1500MILLIARDSFCFAEN2022
Lors de la présentation de la nouvelle technologie PROBASE, les services du directeur général de l’AGEROUTE Ibrahima Ndiaye ont révélé que les besoins en termes de routes rurales ont été estimés en 2022 à ‘’plus de 1 500 milliards de francs CFA’’. Cette précision a été faite par Ibrahima Sall, directeur de la gestion et de l’entretien du réseau routier au niveau de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE). ‘’Il y a beaucoup de doléances. En 2022, nous avons reçu, en termes de routes rurales des doléances de l’ordre de plus de 1 500 milliards FCFA’’, a-t-il indiqué. Selon lui, ‘’l’Etat ne peut pas satisfaire, sur une année, avec ce budget, tous les besoins en termes de routes rurales’’. Serigne Sam Samb, ingénieur géotechnicien chez SENELABO-BTP, a révélé au cours de sa présentation que ‘’le réseau classé du Sénégal compte 16 481 km. Sur ces chiffres, le Sénégal a 6 569 km de route revêtues et près de 10.000 km de route non revêtues’’. M. Samb relève que ‘’sur ce réseau, on compte près de 223 km d’autoroute dont 45 sont concédés à la société Eiffage et 70 km exploitées par l’Etat du Sénégal’’. ‘’A côté de ce réseau classé, il y a un réseau non classé de près de 60 000 km de routes’’,souligne-t-il, précisant qu’ils’agit principalement ‘’de pistes non aménagées’’. Selon M. Sam, ‘’il y a un niveau de service qui tourne autour de 84% pour les routes revêtues et près de 58% pour les autres au niveau du réseau’’.
ARRET CONSTRUCTION DE 46 ENO ET ISEP HYPOTHEQUE SUR LA VIE DES TRAVAILLEURS DE L’ENTREPRISE BATILAND
Qui du ministère de l’Enseignement supérieur ou de l’entreprise Batiland est à l’origine de l’arrêt de la réalisation de 46 Eno et Isep ? Depuis la question écrite du député Guy Marius Sagna adressée au gouvernement, le 31 juillet dernier, c’est silence radio du côté du gouvernement. Pendant ce temps les travailleurs de l’entreprise chargée d’exécuter ces travaux broient du noir. « Depuis le 25 juin 2021, l’entreprise Batiland a débuté les travaux. Deux ans après, tous les chantiers en sont aux fondations. Monsieur le ministre, qu’est ce qui explique cette lenteur extraordinaire ? Monsieur le ministre, l’argent a-t-il été détourné ? Si oui, par qui : le gouvernement ou l’entreprise ? » écrit le député dans sa lettre en date du 31 juillet dernier. En attendant une hypothétique réponse du gouvernement, aujourd’hui, les travailleurs de l’entreprise accumulent des arriérés de salaires et certains parmi eux sont expulsés de leur logement tandis que la grande majorité des autres, si ce n’est tous, n’ont pas de quoi acheter des fournitures et des habits pour leurs enfants en cette rentrée des classes.
La problématique du remaniement ministériel est en train de devenir un vrai casse-tête pour Macky Sall qui se doit de jouer, avec Amadou Ba, les équilibristes pour éviter que des personnalités du régime actuel puissent rejoindre un autre candidat que le Premier ministre ou même une autre coalition en cas de départ du gouvernement.
Ce gouvernement à fort accent politique doit constituer une équipe solide autour du Premier ministre amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yaakaar en vue de la Présidentielle de 2024, dit-on au niveau de la majorité présidentielle. De grosses pontes sont sur la liste des personnalités qui doivent quitter le gouvernement.
Mais du côté du palais sis à l'avenue Léopold Sédar Senghor, ce remaniement ne serait pas un long fleuve tranquille. Selon la tradition républicaine, si le Premier ministre est reconduit dans ses fonctions (7 octobre), la sortie de la liste des ministres est souvent publiée dans les 48 heures. Dans ce cas précis, l’exercice a pris beaucoup de retard. Pourquoi ? ‘’C’est la question principale’’, confie-t-on. La nouvelle composition de l’équipe gouvernementale buterait sur le sort de certains ministres occupant des postes clés. Les proches du Premier ministre souhaiteraient une équipe de fidèles autour du candidat Amadou Ba, alors que du côté de la présidence de la République, on songe aussi à préserver les équilibres politiques au sein de l’APR et plus largement de Benno.
Amadou Ba aurait-il refilé la patate chaude à Macky Sall ?
Ce long délai peut être aussi interprété comme un moyen de faire aboutir des tractations rudes entre l’actuel Premier ministre Amadou Ba et le président Macky Sall. Ce dernier ne souhaiterait ‘’ni affaiblir Amadou Bâ ni son camp’’. D’après nos sources, le président est resté travailler jusque tard le soir au palais de la République. Peut-être pour mettre les dernières retouches à la liste du nouveau gouvernement.
Y a-t-il des frictions entre le palais et la primature concernant ce nouvel attelage gouvernemental ? Amadou Ba dispose-t-il des coudées franches pour mettre en place sa propre équipe ? Autant de questions qui pourraient trouver leurs réponses à court terme d’ici demain, au regard de l’ampleur ou non des changements dans l’équipe gouvernementale, à moins de cinq mois des élections.
EXCLUSIF SENEPLUS - La circulation pourrait être une comédie si elle n'était pas si tragique. Ailleurs, on construit des autoroutes pour gagner du temps, au Sénégal, on le fait pour en perdre. Nous construisons notre pays, mais le développons-nous ?
Le Sénégal, avec environ ses 18 millions d'habitants et son million de voitures, vibre d'une énergie indéniable, et Dakar, sa capitale, en est le reflet vibrant. Sur ses 83 km², la ville s'étale dans toute sa splendeur, sa diversité, sa pollution, et sa modernité. Dotée d'autoroutes modernes, de ponts innovants, et d'autoponts de dernière génération, la presqu'île semble être parfaitement équipée pour revendiquer son statut de métropole africaine de premier plan.
Cependant, du lundi au vendredi, entre *7h et 13h*, ainsi qu'entre *17h et 20h*, il est pratiquement impossible de circuler sans se retrouver pris au piège d'embouteillages-monstres s'étirant sur des kilomètres de route.
L’une des premières causes de la circulation à Dakar réside dans l'indiscipline notoire des conducteurs, la clémence des autorités, et l'encombrement humain sur les routes.
Dakar, capitale africaine des bouchons ? Pas loin du top 10. Et, la question n'est plus de savoir : *"vais-je être en retard ?" mais plutôt "à quel point vais-je être en retard aujourd'hui ?"*
Le matin, c'est une "course à la sudation" pour ceux qui luttent désespérément pour arriver à l'heure au travail, tandis que le soir, c'est un véritable "rallye de tortues" pour rentrer chez soi.
On dit souvent que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, mais à Dakar, il semble que l'avenir sourit davantage à ceux qui ont des relations haut placées, ceux qui se réveillent tôt le font pour échapper à l’enfer des embouteillages.
Selon les dernières statistiques, un Dakarois perd en moyenne plus de *80 heures chaque année* en raison des embouteillages, ce qui équivaut à une perte de temps totale de *312 millions d'heures* par an. Soit une perte cumulée de *100 milliards de francs CFA* par an. Il est évident que nous construisons notre pays, mais le développons-nous réellement ?
Nos autoroutes, conçues pour fluidifier la circulation, ressemblent plutôt à des tapis roulants à l'arrêt. Sur nos routes faites d’enrobé dense, nous restons immobiles pendant des heures, tandis que la sueur perle à grosses gouttes dans nos véhicules.
Plus nos autorités construisent de ponts modernes et de chaussées dernier cri, plus il semble que les embouteillages deviennent un mode de vie pour les Dakarois.
Il semblerait que nos automobilistes, parfois nostalgiques des temps anciens, préféreraient retrouver les routes poussiéreuses et pittoresques d'antan.
La circulation à Dakar pourrait être une véritable comédie si elle n'était pas si tragique. Les routes sont devenues les acteurs principaux, et nous, les citadins, sommes devenus les spectateurs résignés de chaque "bouchon", observant avec résignation, entre chevaux surchargés et motocyclistes déjantés, notre jauge d'essence baisser plus vite que notre moral.
En tant qu'usagers, il est grand temps que nous exigions de nos autorités publiques, un véritable plan de circulation pour remédier à cette "crise routière".
Chez nos voisins, par exemple, il est interdit aux poids lourds de circuler aux heures de pointe, une mesure qui pourrait grandement soulager notre quotidien.
Il est vraiment grand temps que nous prenions des mesures sérieuses pour réduire ces embouteillages-monstres qui nous font perdre du temps, de l'énergie, et de la sueur chaque jour.
Ailleurs, on construit des autoroutes pour gagner du temps, au Sénégal, semble-t-il, on le fait pour en perdre.
Or, disent nos frères ivoiriens, [autres habitués des embouteillages], "le plus grand voleur de tous les temps est celui qui vous vole votre temps".
Dr. Cheikh Omar Diallo, un usager marri et contrit.
PAR Ciré Clédor Ly
LE PROCÈS DE ZIGUINCHOR ET L'ENGAGEMENT DU PEUPLE SÉNÉGALAIS
EXCLUSIF SENEPLUS - La justice sénégalaise sera-t-elle à la hauteur pour que ne soit pas faussée la volonté populaire et sapés les fondamentaux de la démocratie et de l'État de droi ?
La justice sénégalaise sera-t-elle à la hauteur pour que ne soit pas faussée la volonté populaire et sapés les fondamentaux de la démocratie et de l'État de droit, les seuls garants de la paix et de la stabilité ?
Nul doute que la justice reste et restera un idéal pour chaque individu et pour l'humanité, mais ce sont des femmes et des hommes magistrats qui rendent toujours compte à l'histoire, et parfois de leur vivant, de ce qu'ils ont fait de leur vie pour leur peuple dans la traque de cet idéal.
Il est des instants de l'histoire d'un peuple où ce dernier reprend de ses mandataires tout le pouvoir, lorsque la justice faiblit et n'est que parodie.
Le procès de Ziguinchor est important, mais il sera loin de trancher définitivement la radiation arbitraire de monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et sa participation à l’élection du 25 février 2025 car, dans la pyramide judiciaire, tous ne miseront pas sur le passé, car ceux qui se battent contre le destin du peuple sénégalais aspirant à la liberté, à l'indépendance, à la souveraineté et à l'unité africaine, appartiennent au présent et à l'avenir.
Les regards sont tournés vers Ziguinchor et toutes les oreilles sont tendues vers la région de Casamance, une région symbole de la résistance au colonialisme, réfractaire à toute forme d'injustice, et génitrice d'hommes et de femmes qui n'ont jamais reculé devant les balles et les chars ennemis. Le colon ne me démentira pas.
Le monde s'accorde sur l’impérium de ses lois, même si celles-ci sont souvent transgressées par ceux à qui le peuple a confié en toute innocence son patrimoine commun, la force publique et le pouvoir de décision.
La justice est un pouvoir dont le rôle est de rétablir les équilibres désarticulés ou rompus. Elle est au-dessus de la mêlée et égale pour tous .
Il n'existe qu'une seule force à laquelle le juge intègre est soumis : la loi, qui est l'expression de la volonté populaire et la justice devrait toujours être rendue au nom du peuple.
Il est donc du devoir de chaque individu de s'intéresser à l'exercice du pouvoir, à la distribution des ressources confiées à l'exécutif, à l'application de la loi par les juges, ainsi qu'à la bonne administration de la justice par ces derniers.
Les Sénégalais, où qu'ils se trouvent dans le monde, ainsi que la communauté internationale, vivent des moments où l’administration sénégalaise mise en place par le seul pouvoir exécutif, déroule son agenda électoral, avec la volonté têtue et obstinée de ne pas organiser des élections inclusives, notamment avec la participation du leader de l'opposition, la personne la plus aimée, la plus populaire, et porteuse d'un projet de société africain libérateur de l'impérialisme et de tout hégémonisme.
Le temps des danses endiablées des affairistes, des oligarchies financières et maraboutiques, et militaires, ainsi que des compradores, ces liens ombilicaux avec ceux qui étouffent l'Afrique et la saignent à blanc, appartient au passé.
Gageons que ceux qui en doutent encore auront un réveil brutal.
Ciré Clédor Ly est avocat à la Cour, Dakar, Sénégal.