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2 août 2025
MULTIPLE PHOTOS
PRESIDENTIELLE, LES FEMMES DE BENNO KOLDA ADOUBENT LE CANDIDAT AMADOU BA
Les femmes membres de Benno Bokk Yakaar (Bby) ont tenu un grand rassemblement ce week-end à Kolda. Cette rencontre à l’allure d’un mega-meeting a été organisé sous la houlette de Aminata Diao, première Vice-présidente du HCCT
Les femmes membres de Benno Bokk Yakaar (Bby) ont tenu un grand rassemblement ce week-end à Kolda. Cette rencontre à l’allure d’un mega-meeting a été organisé sous la houlette de Aminata Diao, première Vice-présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct).
La rencontre a été l’occasion pour les femmes de Benno à Kolda de réitérer leur soutien et adhésion au choix porté sur le Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition Bby à l’élection présidentielle de 2024.
Porte-parole du jour, Aminata Diao a listé les mille réalisations socioéconomiques du Président Macky Sall et de son gouvernement conduit par Amadou Ba pour la région de Kolda. Ces réalisations vont des bourses de sécurité familiale à la couverture maladie universelle en passant par les financements octroyés aux groupements féminins… Des faits palpables qui, selon elle, méritent que toute la population de cette partie sud du pays, vote pour le porte-étendard de Benno Bokk Yakaar à la prochaine joute électorale.
Aminata Diao et ses camarades ont promis de parrainer et de voter massivement pour le candidat de la mouvance présidentielle pour une victoire éclatante dès le premier tour de la Présidentielle de 2024. Cette rencontre de grande envergure s’est tenue en présence de Moussa Baldé, président du Conseil départemental de Kolda.
Le ballet se poursuit à la Direction Générale des Élections(DGE) pour le retrait des fiches de parrainage des candidats à la candidature de la présidentielle de 2024. Plus de 200 candidats auraient déjà retiré ces fiches parle biais de leurs mandataires. Et parmi eux, il y a trois pontes de la mouvance présidentielle qui continuent à faire polémique quant à leurs motivations. Il s’agit de Mame Boye Diao, Aly Ngouille Ndiaye et de l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne.
A cinq mois de la présidentielle, le Sénégal enregistre d’ores et déjà un nombre record de candidats à la candidature pour la présidentielle de février prochain. Un chiffre astronomique comparé à la taille de notre population. Toujours est-il qu’aujourd’hui, dans un contexte inédit où, pour la première fois, un président sortant ne va pas participer à la mère des élections, les ambitions se multiplient aussi bien dans l’opposition qu’au sein de la mouvance présidentielle. Toutefois, ce qui frappe surtout, ce sont les candidatures de pontes du régime en place à savoir Aly Ngouille Ndiaye, Mahammad Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao.
Comme ils avaient promis de le faire au cas où le président Macky Sall ne serait pas candidat, Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao et Boun Abdallah Dionne ont finalement décidé d’être candidats à la présidentielle 2024. Ces trois personnalités, qui ont cheminé avec l’actuel le président Macky Sall depuis son accession au pouvoir soit plus de onze ans — plus pour Mahammad Dionne qui était déjà directeur de cabinet de l’actuel Président lorsqu’il était Premier ministre—, ont senti le besoin de rompre ce compagnonnage pour prendre leurs destins en main. Ce malgré les tentatives menées pour les convaincre de revenir sur leurs décisions.
Pourtant, on avait pensé qu’après avoir défendu et soutenu le référentiel des politiques publiques du Macky Sall qu’est le PSE (Plan Sénégal émergent), ils allaient en toute responsabilité poursuivre cet élan de solidarité par respect à leurs convictions. Ce, dès l’instant qu’ils ont toujours laissé croire que ledit Pse est le meilleur programme pour aller vers l’émergence. Et voilà qu’à l’arrivée, ils disent qu’ils peuvent faire plus et mieux que ce qu’a réalisé en 12 ans leur mentor et auquel ils ont participé. Deux lectures peuvent être faites de leurs attitudes. La première c’est de dire que ces trois ex-aperistes étaient atteints d’une cécité dont la gravité ne leur permettait pas de voir les failles du régime auquel ils appartenaient. Une cécité dont ils ont brusquement guéri le jour de l’annonce parle Président de sa décision de ne pas briguer un troisième mandat. Ou, plutôt, le jour où il a dit que c’est Amadou Ba son candidat à la présidentielle. La seconde consiste à faire un aveu qui leur aurait donné plus de crédibilité. C’est à dire reconnaître que, dans le souci de préserver leurs intérêts personnels, ils ne comptaient pas s’attaquer aux failles qui ont caractérisé la gouvernance de l’actuel régime. A part ces deux déclarations toute autre posture relèverait d’une tentative maladroite de vouloir leurrer les populations qui, en définitive, sont les seules détentrices de la légitimité.
Ces trois candidats ont tous promis de diriger le pays autrement s’ils sont élus le 25 février prochain. Ne serait-ce pas alors vouloir faire du neuf avec du vieux ? Dans ce cas, la cohérence aurait voulu qu’ils prennent leur courage à deux mains et quittent le navire marron-beige à temps pour s’affirmer et se positionner comme des alternatives crédibles au président Macky Sall. Mais voilà qu’à cinq mois seulement de l’échéance électorale, ils promettent d’être les hommes providentiels capables de faire sortir les populations de leurs difficultés. Peut-être que, durant la campagne électorale, ils parviendront à se faire écouter d’abord par les Sénégalais avant de trouver les moyens de les convaincre.
Quels discours pour convaincre ?
Même s’ils sont restés droits dans leurs bottes s’agissant de leurs candidatures et de leur volonté de rompre définitivement avec la mouvance présidentielle, certains observateurs continuent de soutenir que toutes ces candidatures bénéficient de l’onction du président Macky Sall. Pour eux, cette pluralité de candidatures issues de son camp s’inscrit dans la même logique de reconduire la stratégie politique mise en œuvre lors des dernières élections. Ce pour que, dans l’éventualité d’un second tour, il puisse récupérer ces voix issues de sa famille politique. Autrement, il serait difficile de comprendre la pertinence de voir aussi bien Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao défier l’autorité de leur mentor après avoir défendu bec et ongles sa politique. Si l’actuel maire de Linguère a occupé les postes de ministre des Mines, de l’Intérieur et de l’Agriculture, celui de Kolda s’est vu confier les fonctions de Directeur des Domaines puis de directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations alors que Mahammad Boun Abdallah Dionne a été celui qui aura le plus duré à la Primature sous Macky Sall soit cinq ans. Durant toute cette période, il avait en charge, en tant que Premier ministre, la mise en œuvre de la politique du chef de l’État. Et durant tout le temps passé au pouvoir pas une seule fois ces trois candidats n’ont critiqué la gouvernance du Président Macky Sall pourtant entachée de nombreux scandales! De quoi installer le doute dans certains esprits à moins de cinq mois de la présidentielle. Des accusations de connivence et de cécité que les trois «gros» dissidents de la mouvance présidentielle rejettent en bloc même s’ils revendiquent être comptables en partie du bilan de Macky Sall. Pour eux, cela n’empêche nullement qu’ils nourrissent l’ambition de vouloir s’inscrire dans une dynamique de proposer des offres programmatiques alternatives pour sortir le Sénégal de ses difficultés. Mais si telle était leur volonté pourquoi alors ne pas l’afficher bien avant que le président Macky Sall ne se prononce dès l’instant que la politique de son candidat s’inscrit dans la continuité ?Ou alors doit-on croire que c’est le choix porté sur la personne de Amadou Ba qui a guidé leur décision de maintenir leur candidature et non la politique mise en œuvre 12 ans durant ? Dernière hypothèse : cherchent-ils à marchander leurs voix avec le candidat qui serait en pole position entre les deux tours en échange de postes dans son gouvernement ? Sous tous ces angles, il serait très difficile à Aly Ngouille Ndiaye, à Mahammad Dionne et à Mame Boye Diao, surtout durant la campagne électorale, de convaincre des populations devenues de plus en plus éveillées et très conscientes des enjeux de l’heure. Toujours est-il que, même si nul ne conteste leurs souhaits légitimes de devenir président, il serait tout de même intéressant, par souci de clarté, qu’ils se prononcent sur celui qu’ils vont soutenir en cas de deuxième tour entre le candidat de la majorité et celui qui serait issu de l’opposition. Cette clarification permettrait de mieux édifier l’opinion publique et lever toutes les suspicions autour de leurs candidatures aux contours toujours alambiqués en tout cas pour certains.
«C’ETAIT UNE DECISION DIFFICILE MAIS…»
Le capitaine des Lions, Kalidou Koulibaly, est revenu sur son choix de rejoindre Al-hilal en Arabie Saoudite. Invité de l’émission Talent d’Afrique, le roc estime que l’élite anglaise a été très rude.
Le capitaine des Lions, Kalidou Koulibaly, est revenu sur son choix de rejoindre Al-hilal en Arabie Saoudite. Invité de l’émission Talent d’Afrique, le roc estime que l’élite anglaise a été très rude.
Kalidou Koulibaly a retrouvé un second souffle en Arabie Saoudite. Avec son club AlHilal où il occupe la première place du championnat, le capitaine des Lions est revenu sur son départ de Chelsea. Selon l’ancien de Naples, après une saison difficile avec les Blues, l’heure était venue pour lui de changer d’air. «Je suis très heureux. J’ai eu une saison un peu difficile l’année dernière à Chelsea où j’ai découvert un championnat anglais très rude. Après, j’ai pris la décision d’aller en Arabie Saoudite. C’était une décision difficile, mais depuis que je suis là-bas, je suis vraiment heureux et je reprends du plaisir sur le terrain», a déclaré Kalidou Koulibaly dans l’émission Talent d’Afrique. Du haut de ses 32 ans, après huit saisons à Naples et une seule à Chelsea, le capitaine de la sélection sénégalaise a été interpellé sur le niveau de la ligue saoudienne. «Quand on est né en France, on pense que le football appartient à l'Europe. Au début, c'était un choix difficile parce qu’on ne connaissait pas le championnat asiatique. Beaucoup de joueurs ont commencé à rallier l'Arabie Saoudite et leur niveau est très relevé. On pensait tous arriver là-bas avec un niveau faible mais je suis surpris du niveau de mes coéquipiers, de mes adversaires. Aujourd’hui, on voit que cela commence à émerger et dans les années à venir, cela va continuer à grandir», dit-il
Avant de rejoindre le Saudi Pro, Kalidou Koulibaly affirme avoir parlé avec l'entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé. «Le coach est le boss de l'équipe nationale. Même si je suis le capitaine, je n’ai pas une place réservée. (… ). J'ai demandé son avis, il m’a dit que je serais physiquement prêt et mentalement à être au service du pays, qu’il n’y voyait aucun problème. Cette année, il a vu que je me sentais super bien et que j’étais mieux sur le terrain», a-t-il conclu.
NICOLAS JACKSON OUT ABDALLAH SIMA APPELE EN RENFORT
Nicolas Jackson est forfait pour le match amical Sénégal-Cameroun. En effet, l'attaquant de Chelsea s'est blessé à la main et il va subir une opération. Pour pallier son absence, le sélectionneur Aliou Cissé a fait appel au service d’Abdallah Sima.
Nicolas Jackson est forfait pour le match amical Sénégal-Cameroun. En effet, l'attaquant de Chelsea s'est blessé à la main et il va subir une opération. Pour pallier son absence, le sélectionneur Aliou Cissé a fait appel au service d’Abdallah Sima.
Les choses sérieuses démarrent pour Aliou Cissé et ses hommes. A une semaine de la rencontre contre le Cameroun au stade Bollaert-Delelis à Lens (France), le 16 novembre prochain, les Lions ont démarré hier leur regroupement en préparation de leur match amical. Pour ce duel de Lions important, on note déjà un absent du côté sénégalais. En effet, blessé à la main, Nicolas Jackson est forfait pour ce rendez-vous. L’attaquant de Chelsea va subir une opération de la main. C'est un véritable coup dur pour Aliou Cissé et Nicolas Jackson qui était en excellente forme depuis une semaine.
Pour le remplacer, le sélectionneur national Aliou Cissé a fait appel à l'attaquant des Glasgow Rangers, Abdallah Sima qui enchaîne aussi les bonnes performances avec le club écossais. L'attaquant de 22 ans, en grande forme, a inscrit déjà 7 buts dans son nouveau club en ce début de saison. Apparu à quatre reprises sous le maillot national, Abdallah Sima n’avait plus été en sélection depuis un peu plus de deux ans, soit septembre 2021.
Par Papa Assane TOURE
UN GOUVERNEMENT OU UNE OMBRE GOUVERNEMENTALE ?
Au sein de l’administration publique, l’expédition des affaires courantes constitue une règle non écrite, voire une coutume républicaine bien établie, quelquefois rappelée par des textes
Au sein de l’Administration publique, l’expédition des affaires courantes constitue une règle non écrite, voire une coutume républicaine bien établie, quelquefois rappelée par des textes.Il est assez courant, en période de remaniement gouvernemental, de charger les ministres démis de leurs fonctions «d'expédier les affaires courantes» jusqu’à la formation d’un nouveau Gouvernement . La théorie de l’expédition des affaires courantes est surtout convoquée lorsque tous les membres du Gouvernement démissionnent, quand le Premier Ministre est démis de ses fonctions ou lorsque le Chef de l’État met fin aux fonctions des membres du Gouvernement.
Récemment, le Président de la République, par un décret du 06 octobre 2023, a décidé de mettre fin aux fonctions des ministres membres du Gouvernement. Le Chef de l’État a, en même temps, décidé de mettre en place un nouveau Gouvernement sous la direction du Premier Ministre. Toutefois, cette mesure ne concerne ni le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, ni le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement qui ne sont pas des membres du Gouvernement.
Au Sénégal, tout porte à croire que la période d’expédition des affaires courantes du premier Gouvernement dirigé par M. Amadou BA risque d’être très courte, en raison de l’imminence du remaniement ou du réaménagement gouvernemental envisagé.
Néanmoins, ce contexte politique particulier ne manque pas de relancer le débat relatif à l’étendue des pouvoirs du Gouvernement d’expédition des affaires courantes. En d’autres termes, comment délimiter les attributions des membres du Gouvernement délivrant les affaires courantes par rapport à celles du Gouvernement de plein exercice ?
Quoi qu’il en soit, à la lumière de la jurisprudence, les pouvoirs dévolus aux ministres chargés d’expédier les affaires courantes sont strictement encadrés (I) et les actes qu’ils posent, à ce titre, sont susceptibles de faire l’objet d’un contrôle juridictionnel (II).
I. Les pouvoirs encadrés du Gouvernement d’expédition des affaires courantes
Que faut-il entendre par «expédition des affaires courantes» ? Du point de vue étymologique, l'expression «affaires courantes» est enveloppée d’une certaine incertitude conceptuelle. Signifie-t-elle «affaires en cours» «affaires urgentes» ou «affaires de faible importance» ?.
Pour rappel, le ministre chargé d’expédier les affaires courantes n’est pas dans la même situation juridique que le ministre intérimaire. La circulaire n° 0004/PM/SGG/SP du 23 février 1996 relative à l’intérim des membres du Gouvernement énonce que l’intérimaire assure la pleine responsabilité du département qui lui est confié ; il est notamment appelé à signer les textes relevant de la compétence du ministre titulaire. De plus, le Conseil d’État sénégalais a déjà eu l’occasion de juger, dans son arrêt rendu le 31 août 1994 , que «dans le souci d’assurer la continuité du service public et l’expédition des affaires courantes, en cas d’absence ou d’empêchement d’une autorité administrative, il est désigné un intérimaire qui se trouve investi de l’intégralité des pouvoirs attachés à la fonction de l’autorité qu’il remplace provisoirement».
Ainsi, contrairement au ministre intérimaire, qui se trouve investi, de plano et à titre provisoire, de toutes les attributions dévolues au ministre titulaire, les pouvoirs du ministre chargé de délivrer les affaires courantes sont bien délimités. Les affaires courantes, qui permettent de garantir la continuité des services publics, peuvent être déclinées en plusieurs catégories.
La première catégorie est celle des affaires courantes par nature, qui relèvent du quotidien de la gestion publique, c'est-àdire la masse des décisions que les services préparent et qui ne modifient pas l'état du droit en vigueur. Ce sont des décisions qui sont tous les jours préparées par les administrations et soumises à la signature des ministres. Il peut s’agir notamment de l’imputation des courriers, de la signature des ordres de mission, du versement des salaires et des pensions de retraite.
Les affaires courantes par nature, qui relèvent de la routine de l’Administration publique, constituent le substrat d’action de l’État. En effet, en raison du principe de la continuité du service public, il est interdit au Gouvernement d’interrompre l’activité étatique.
En revanche, est exclue de cette catégorie toute nomination ou promotion d’une personne attachée à un titre quelconque. Cette restriction permet de lutter contre la pratique dite des «testaments ministériels», qui consiste, en quelque sorte, pour les ministres sortants, à «forcer la main» à leurs successeurs en nommant des proches à des fonctions administratives.
La deuxième catégorie d’affaires courantes concerne les affaires urgentes. Il s’agit de celles que l’État doit prendre en charge sans désemparer, puisque tout retard pourrait faire courir de graves dangers aux intérêts dont il a la charge . Dans l’urgence, le Gouvernement d’expédition des affaires courantes doit prendre rapidement toutes les mesures nécessaires qu’impose la gestion des affaires publiques. Il peut même prendre des actes qui modifient l’état du droit ou créent des droits subjectifs ou des obligations. Par exemple, en cas de survenance d’une crise sanitaire, d’attaques terroristes ou d’atteinte à l’intégrité du territoire, le Gouvernement de délivrance des affaires courantes peut et doit prendre des mesures justifiées par la protection de la santé publique, le rétablissement de l’ordre public et la préservation de la sécurité intérieure et extérieure de l’État. On peut lire dans les conclusions du commissaire du Gouvernement Jean ROMIEU sous la décision Saint-Just de 1902 que : «quand la maison brûle, on ne va pas demander au juge l’autorisation d’y envoyer les pompiers».
La troisième catégorie d’affaires courantes désigne les affaires en cours. Il s’agit de celles qui sont l’aboutissement normal de procédures déjà entamées lorsque les ministres étaient encore en fonction. Dans ce cas, le Gouvernement d’expédition des affaires courantes ne ferait que poursuivre des actions qu’il avait déjà engagées, sous le contrôle du juge.
II. Le possible contrôle juridictionnel des actes du Gouvernement d’expédition des affaires courantes
Faute d’être qualifiés d’actes de gouvernement, c’est-à-dire des actes insusceptibles de contrôle juridictionnel, ceux posés par le Gouvernement d’expédition des affaires peuvent être soumis au contrôle du juge administratif. Toutefois, si le Gouvernement se limite seulement à expédier des affaires courantes par nature, sans modifier l’ordonnancement juridique, tout porte à croire que le recours pour excès de pouvoir dirigé contre de telles mesures ne serait pas recevable.
En effet, selon l’article 74 de la loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 portant création de la Cour suprême, le recours pour excès de pouvoir n’est recevable que contre une décision explicite ou implicite d’une autorité administrative. La jurisprudence sénégalaise exige que l’acte attaqué fasse grief, c’està-dire qu’il doit modifier l’ordonnancement juridique, par opposition notamment aux actes confirmatifs de décisions antérieures, aux mesures d’ordre intérieur et aux actes préparatoires. Or, les affaires courantes par nature ne sont pas, en principe, de véritables décisions administratives faisant grief
En droit administratif, un recours contentieux n’est possible que lorsque le Gouvernement déborde du cadre réduit des affaires courantes, pour prendre des mesures urgentes. Dans ce cas, le juge vérifie non seulement la réalité de la condition tirée de l’urgence, mais aussi l’opportunité de l’action du Gouvernement. En d’autres termes, plus qu’un contrôle de légalité, le juge effectue, de façon assez surprenante, un véritable contrôle d’opportunité des mesures gouvernementales, ce qui constitue une fonction éminemment politique . Tout se passe comme si le juge effectue un contrôle des circonstances et des motifs des actes gouvernementaux.
Au Sénégal, en matière d’expédition des affaires courantes, la jurisprudence administrative n’est pas très abondante
En France, le Conseil d’État a procédé au contrôle de l’opportunité des actes d’un Gouvernement d’expédition des affaires courantes, pour la première fois, en 1952, dans sa décision Syndicat régional des Quotidiens d’Algérie. Le juge a ainsi pris en compte des circonstances de fait et leurs conséquences pour invalider un acte administratif.
Ainsi, la haute juridiction administrative française a considéré qu’à défaut d'urgence, ne rentre pas dans la catégorie des affaires courantes, «si extensive que puisse être cette notion dans l'intérêt de la continuité nécessaire des services publics», un décret qui transposait à l'Algérie les règles d'une loi relative à l'expropriation de certaines entreprises de presse et prévoyait l'organisation de la dévolution de leurs biens
En définitive, la théorie de l’expédition des affaires courantes, qui permet de prolonger les compétences du Gouvernement après la cessation des fonctions des ministres, est une fascinante construction juridique donnant corps au principe fondamental de la continuité de l’action publique. Aussi, les ministres devraient-ils, pendant toute la période couverte par l’expédition des affaires courantes, assurer, avec diligence et efficacité, la continuité de l’action gouvernementale, tout en veillant à se conformer à leurs attributions.
L’APPEL DE MACKY SALL EN FAVEUR DE L’INDUSTRIE BIOTECHNOLOGIQUE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi 10 Septembre 2023 mettre en exergue l’appel du chef de l’Etat sénégalais en faveur d’une véritable industrie biotechnologique en Afrique
Dakar, 10 oct (APS) – L’appel du chef de l’Etat sénégalais en faveur d’une véritable industrie biotechnologique en Afrique est l’un des sujets au menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Sous la présidence de Macky Sall et de Bill Gates, la Fondation Bill et Melinda Gates et ses partenaires de l’initiative Grand Challenges ont ouvert hier, leur réunion annuelle au Cicad de Dakar. Cet évènement qui se poursuit jusqu’au 11 octobre marque le 20ème anniversaire de la communauté des programmes Grand Challenges, qui soutient des partenariats innovants pour relever les plus grands défis mondiaux en matière de santé et de développement. Le président Sall a fait appel à une mobilisation pour asseoir une industrie biotechnologique’’, rapporte le quotidien Bës Bi.
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a appelé lundi, les pays africains à se mobiliser davantage pour asseoir une ‘’véritable industrie biotechnologique’’.
‘’L’Afrique doit se mobiliser davantage pour assoir une véritable industrie biotechnologique, y compris la fabrication de vaccins. Nous devons aussi continuer le plaidoyer pour que les vaccins produits sur le continent accèdent aux plateformes de commercialisation’’, a-t-il dit.
Intervenant à l’ouverture des Grand Challenges (réunion annuelle) de la Fondation Bill et Melinda Gates, au Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), le président Sall a évoqué des expériences en la matière, dont celle de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui fabrique depuis plus de 90 ans le vaccin contre la fièvre jaune.
Selon le quotidien L’As, le chef de l’Etat sénégalais ‘’lance un appel fort aux pays africains’’ pour l’implantation d’une industrie biotechnologique, le renforcement de la lutte contre le cancer et la fabrication de vaccins.
Pour Sud Quotidien, ‘’le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, est formel : les pays africains doivent se mobiliser davantage pour asseoir une +véritable industrie biotechnologique+’’.
Le Soleil se fait également écho du ‘’plaidoyer’’ du président Macky Sall en faveur de l’industrie biotechnologiques et des plateformes de commercialisation en Afrique.
Le journal rapporte que le milliardaire Bill Gates a annoncé 20 milliards de francs Cfa pour la production de vaccins en Afrique.
Dans L’Info, Macky Sall rappelle que la science reste encore ‘’confrontée au défi majeur du cancer’’.
L’Observateur note que ‘’pour faire face aux défis sanitaires en Afrique, la Fondation Bill et Melinda Gates n’a pas lésiné sur les moyens. Fondateur de Microsoft et grand philanthrope américain, Bill Gates s’est engagé pour que l’Afrique accède à sa souveraineté sanitaire. Il a annoncé de nouveaux investissements pour accélérer l’innovation et la fabrication de vaccins à ARNm en Afrique’’.
Le quotidien EnQuête signale qu’en matière de fabrication de vaccins, ‘’Dakar, qui s’est toujours positionné parmi les leaders en Afrique francophone, à travers notamment l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), est bien parti pour devenir un hub du continent. Hier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle des Grand Challenges, une initiative de Bill Gates organisée pour la première fois en Afrique de l’Ouest, le président de la République est revenu sur les projets phares du pays’’.
Le quotidien Bës Bi met en exergue ‘’les ravages du cancer du sein chez les femmes’’ et titre : ‘’L’assassein’’.
‘’Le cancer du sein est comme un tueur à gages pour les nombreuses femmes qui en souffrent. Au Sénégal, il y a quelques années, la maladie était encore +la première cause de mortalité chez la femme au Sénégal+. Et elle vient en tête parmi les différents types de cancers. Même s’il faut relever qu’il est difficile de trouver des chiffres récents le sujet.’’
«IL Y A DES JOURNALISTES ENCAGOULES DANS LES MEDIAS»
Invité de l'émission à contre-courant sur l'As Tv, Thierno Ahmadou SY, Dg de l'Aps, n'y est pas allé toutefois de main morte en parlant de certains journalistes ''encagoulés'' dans les médias et qui sont plus actifs que certains militants de l'opposition
Le directeur général de l'APS est d'habitude mesuré dans ses propos. Invité de l'émission à contre-courant sur l'As Tv, Thierno Ahmadou Sy n'y est pas allé toutefois de main morte en parlant de certains journalistes ''encagoulés'' dans les médias et qui sont plus actifs que certains militants de l'opposition
Le journaliste peut-il être en même temps un militant politique? Cette question a traversé manifestement l'histoire des médias et jusqu'à présent, elle n'est pas encore tranchée. Mais pour l'ancien présentateur vedette de la Rts devenu par la force des choses un militant de l'APR, la ligne de démarcation doit être lisible. ''Nous sommes dans un Sénégal de démocratie. Cela veut dire que chaque Sénégalais a le droit de prendre des options, de faire des choix politiques. À moment de ma carrière, j'ai décidé de faire de la politique et j'ai trouvé que le journalisme était un métier jaloux. Le journalisme requiert la neutralité. Quand on est engagé politiquement et qu’on pratique le journalisme, ça ne fait pas bon ménage. Moi quand j'ai décidé de faire de la politique, je me suis retiré de la pratique journalistique'', a fait savoir le directeur général de l'APS Thierno Ahmadou Sy. À l'en croire effectivement, journalisme et politique ne font pas bon ménage. Ainsi dans ce cadre, il déplore le manque d'honnêteté de certains journalistes au Sénégal. ''Malheureusement au Sénégal, dans le champ politique, il y a des journalistes qui malhonnêtement continuent de pratiquer le métier'', fustige le patron de l'APS non sans souligner que tous les journalistes qui accompagnent le Président Macky Sall ont décidé d'arrêter de pratiquer le métier. Contrairement à d'autres, d'après lui, qui sont dans les médias et qui sont des politiciens identifiés. ''Je les appelle les '' encagoulés'' des médias. Ils sont dans les médias mais ils sont plus actifs que les militants dans les partis politiques'',fulmine le président du mouvement '' Ha Yesso''.
Prônant un assainissement sans complaisance de la presse, il estime que dans les années à venir, l'Etat doit renforcer davantage la régulation. ''L'Etat doit être plus sévère que ça. On ne peut pas jouer avec les médias'', argue l'ex-agent de la RTS. Interpellé sur les problèmes de la presse malgré l'avalanche de journalistes qui accompagnentle chef de l'Etat depuis 12 ans, il affirme: '' C'est avec lui qu'on a notre code ; même si aujourd'hui l'application fait défaut, la carte de la presse, elle, existe. C'est avec le Président Macky Sall que la presse a eu beaucoup plus de liberté. C'est grâce au Président Macky Sall que TDS existe aujourd’hui.Aujourd'hui, vous allez à Fongolemy, vous avez toutes les chaînes avec TDS''. S'exprimant sur les arrestations des journalistes, il lance : ''Qu'est-ce que ces journalistes ont fait pour être derrière les barreaux? Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de voir de près cette situation.''
«LE RAPPORT DU PRESIDENT MACKY SALL AVEC LA PRESSE EST DECENT»
De son avis, il y a des journalistes qui pensent que le métier leur permet de tout dire. ''Ils ne sont pas au-dessus de la loi. C'est faux ! Ça n'existe dans aucun pays du monde'', a déclaré le membre de la Task force républicaine avant d'ajouter : ''Si on est journaliste, il faut qu'on respecte les règles de ce pays. On est journaliste, il faut qu'on sache raison garder. Malheureusement, il y en a beaucoup qui sont encagoulés dans les médias et qui veulent pratiquer leur politique dans les médias'', insiste-t-il avec véhémence. Relevant dans la foulée que sur des centaines de journalistes, il n'y a que deux ou trois journalistes qui sont emprisonnés. ''De là, les gens veulent dire qu'au Sénégal, les journalistes sont emprisonnés'', dit-il. Pour lui, le rapport du Président Macky Sall avec la presse esttrès décent . ''La liberté de la presse est réelle au Sénégal'', trouve l'acolyte du chef de l'Etat.
«JE NE SUIS PAS D'ACCORD AVEC CEUX QUI DISENT QUE LE PRESIDENT MACKY SALL NE PARLE PAS A LA PRESSE SENEGALAISE»
Dans le même ordre d'idées, le directeur de l'APS rappelle que le Président Macky Sall est un homme ouvert. ''Il parle aux médias. Mais il n’a pas le temps d'être dans tous les médias. Il a un programme bien défini. Si vous dites que le Président Macky Sall ne parle pas aux Sénégalais, je ne suis pas d'accord. Il y a quelques mois, le Président a reçu un média qui vient du Sénégal oriental. Il est ouvert aux médias sénégalais'', se défend Thierno Ahmadou Sy qui refuse l'idée selon laquelle le Président Macky Sall snobe souventles médias sénégalais au profit de ceux de l'étranger. Le directeur de l'APS est revenu aussi sur ses débuts dans cette agence. Il a fait savoir qu'il a trouvé des journalistes professionnels. Et cela, selon lui, a facilité ses réalisations.
BILL ET MELINDA GATES ACCORDE UNE ENVELOPPE DE PLUS DE 3 MILLIARDS DE FCFA
Partenaire solide du Sénégal, la Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé lors de la réunion annuelle Grand Challenges 2023 qui s'est ouverte hier au CICAD une enveloppe de 5 millions de dollars américains, soit 3,114 millions de FCFA, pour des vaccins
Partenaire solide du Sénégal, la Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé lors de la réunion annuelle Grand Challenges 2023 qui s'est ouverte hier au CICAD une enveloppe de 5 millions de dollars américains, soit 3,114 millions de FCFA, pour acquérir des vaccins adaptés au contexte local. La fondation a annoncé un autre financement total de 40 millions de dollars pour faciliter l'accès à la plateforme de recherche et de fabrication d'ArNm à faible coût de Quantoom Biosciences pour permettre de fournir à l’Afrique des vaccins moins chers, basés sur cette technologie
Coprésidant la réunion annuelle Grand Challenges 2023 avec le Président Macky Sall, Bill Gates a annoncé de nouveaux investissements visant à favoriser l'accès à la recherche sur l'ARNm et à la technologie de fabrication de vaccins. Des investissements qui soutiendront la capacité des pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) à développer à grande échelle des vaccins efficaces, qui sauvent des vies. Cette initiative s'appuie sur les leçons que la fondation a tirées de plus de 20 ans de collaboration avec les fabricants de vaccins dans les PRFI et sur la possibilité de profiter des avancées scientifiques récentes pour mettre au point des outils sanitaires peu coûteux et de grande qualité, dont pourra bénéficier un plus grand nombre. La technologie ARNm est considérée comme révolutionnaire pour toute une série de maladies infectieuses comme la tuberculose, le paludisme ou la fièvre de Lassa, qui touchent de manière disproportionnée les populations dans les pays à faible revenu.Une nouvelle technologie qui peut réduire considérablement les coûts de recherche et de fabrication de l'ARNm et ainsi permettre de le rendre plus accessible, contribuant ainsi à combler ces lacunes critiques. La fondation a également annoncé un financement total de 40 millions de dollars pour faciliter l'accès à la plateforme de recherche et de fabrication d'ARNm à faible coût de Quantoom Biosciences, qui a été développée grâce à une subvention Grand Challenges octroyée à sa société mère, Univercells, dans le cadre d'une recherche préliminaire. Les vaccins ARNm ont des processus de recherche et de fabrication plus simples que les vaccins traditionnels. Le fait d’élargir l’accès à cette technologie de nouvelle génération peut donc aider des pays comme le Sénégal et l'Afrique du Sud à acquérir l'autonomie nécessaire pour découvrir et mettre au point des vaccins qualitatifs et peu onéreux contre des maladies telles que le paludisme et la tuberculose, qui correspondent à leurs priorités en matière de santé.
5 MILLIONS DE DOLLARS AMERICAINS ACCORDES A L'INSTITUT PASTEUR
Dans ce lot de financement, l'Institut Pasteur de Dakar (IPD) et Biovac, des instituts de recherche basés respectivement au Sénégal et en Afrique du Sud et ayant tous deux une expérience dans la fabrication de vaccins, recevront chacun 5 millions de dollars américains pour acquérir la technologie qu’ils pourront utiliser en vue de mettre au point des vaccins adaptés au contexte local.
Afin de faire progresser davantage la technologie et réduire les coûts de commercialisation, la fondation mettra également 20 millions de dollars à disposition de Quantoom Biosciences, ce qui permettra aux PRFI de bénéficier d’outils sanitaires nouvelle génération à base d'ARNm. La Fondation Gates accordera 10 millions de dollars supplémentaires à d'autres fabricants de vaccins de PRFI dont le nom sera communiqué ultérieurement. La fondation a annoncé un financement total de 40 millions de dollars pour faciliter l'accès à la plateforme de recherche et de fabrication d'ARNm à faible coût de Quantoom Biosciences, qui a été développée grâce à une subvention Grand Challenges octroyée à sa société mère, Universels, dans le cadre d'une recherche préliminaire. Ce nouveau financement vient s’ajouter à l'investissement précédent de 55 millions de dollars américains de la fondation dans la technologie de fabrication de l'ARNm. S
aluant cette initiative Dr Amadou Sall, PDG d'IPD déclare : « le développement de notre capacité à découvrir et fabriquer des vaccins à ARNm abordables en Afrique est une étape importante et nécessaire vers l'autosuffisance en matière de vaccins dans la région ». Avant de poursuivre pour saluer ce nouveau financement qui favorise le développement de technologies vitales sur le continent tout en contribuant à la sécurité sanitaire mondiale grâce à un élargissement de l'offre et de l'accès aux vaccins, ce qui permettra de parvenir à une plus grande équité sanitaire dans le monde. Pour rappel, la technologie modulaire d'ARNm de Quantoom s'attaque aux problématiques courantes des technologies actuelles de recherche et de fabrication d'ARNm, ce qui la rend plus simple et moins chère à utiliser. Par exemple, le coût de production d'un vaccin avec la plateforme de Quantoom pourrait ainsi diminuer de plus de 50% par rapport à la technologie ARNm traditionnelle. Elle pourrait également réduire considérablement la nécessité de recourir à des experts hautement qualifiés, ce qui constitue toujours un obstacle à la production de vaccins en Afrique et ailleurs, tout en maintenant, voire en augmentant la qualité du produit.
MACKY SALL LANCE UN APPEL FORT AUX PAYS AFRICAINS
Pour répondre aux défis sanitaires auxquels fait face le monde, le président Macky Sall a lancé un appel fort aux pays africains pour asseoir une véritable industrie biotechnologique et de fabrication de vaccins
Pour répondre aux défis sanitaires auxquels fait face le monde, le Président Macky Sall a lancé un appel fort aux pays africains pour asseoir une véritable industrie biotechnologique et de fabrication de vaccins. Le chef de l’Etat s’exprimait hier à l’occasion de l’ouverture des «Grands Challenges», la réunion annuelle de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui se tient cette année au Sénégal. Il a également encouragé la communauté scientifique à continuer de fournir des efforts en vue de l’amélioration du diagnostic et du traitement du cancer.
Convaincu que la résolution des problèmes de santé des populations africaines doit être une préoccupation majeure, le Président Macky Sall a lancé un appel fort aux pays africains pour asseoir une véritable industrie biotechnologique et de fabrication de vaccins. «Aujourd’hui, l’Afrique doit se mobiliser davantage pour asseoir une véritable industrie biotechnologique, y compris la fabrication de vaccins. Nous devons aussi continuer le plaidoyer pour que les vaccins produits sur le continent accèdent aux plateformes de commercialisation ; d’autant plus qu’il y a des expériences en la matière, dont celle de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui fabrique depuis plus de 90 ans le vaccin contre la fièvre jaune», a-t-il déclaré hier à l’occasion de l’ouverture des «Grands Challenges», la réunion annuelle de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui se tient cette année au Sénégal, au Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Le locataire du Palais s’exprimait devant le co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, et son homologue des Comores et président de l’Union africaine (UA), Azali Assoumani.
Selon lui, «l’IPD et l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) constituent deux de nos laboratoires de référence contribuant régulièrement au progrès de la science en matière de santé». «Je voudrais saluer ici l’initiative Grand Challenge Sénégal lancée en octobre 2022, et coordonnée par l’IPD, pour soutenir des projets de renforcement de la surveillance épidémique et la promotion de l’intelligence artificielle appliquée à la santé. Dans le même esprit, je suis heureux de constater que deux lauréats du Prix du président de la République pour l’innovation numérique édition 2023 ont lancé, avec succès, deux plateformes d’intelligence artificielle : Caytu Robotics et Telewer», at-il indiqué.
En matière d’innovation, le président de la République a également cité le Programme Bajenu Gox, lancé il y a plus d’une décennie, qui met en avant le leadership féminin pour soutenir les politiques publiques dédiées à la santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile. «Les bajenu gox sont des actrices communautaires préparées par les responsables des services de santé pour servir de conseillères pendant les périodes de grossesse, d’accouchement et de suivi post natal. Elles aident à assurer la veille pour l’espacement des naissances, les rendez-vous pour la vaccination du bébé, son suivi nutritionnel et la protection contre les mutilations génitales féminines», a-t-il fait savoir.
Poursuivant son discours, Macky Sall a souligné que le monde scientifique reste confronté au défi majeur du fléau du cancer. «En ce mois d’Octobre rose, qui marque la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, notre thème doit aussi nous rappeler que la science reste toujours confrontée au défi majeur du fléau du cancer, qui continue de faire des ravages dans le monde, avec 19 millions de nouveaux cas en moyenne par an, pour 10 millions de décès annuels, dont plus de 700 000 en Afrique, selon les estimations», a-t-il signalé.
Il a ainsi encouragé la communauté scientifique à continuer à fournir des efforts en vue de l’amélioration du diagnostic et du traitement du cancer, de la mise au point de vaccins efficaces et accessibles à tous également.
«En réponse à cette situation préoccupante, l’Agence internationale de l’énergie atomique a lancé l’initiative Rays of Hope, les Rayons de l’espoir, afin de soutenir les capacités des pays membres, ceux d’Afrique notamment, dans la lutte contre le cancer, notamment en matière d’équipements, de médecine nucléaire et de radiothérapie. En tant que parrain de cette campagne, j’appelle les pays, les institutions partenaires et toutes les bonnes volontés à soutenir l’initiative Rays of Hope», a-t-il dit.
«LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DOIT ETRE SOUTENUE ET FINANCEE DE FAÇON ADEQUATE»
Le président de la République estime que la tenue à Dakar de cet évènement confirme le partenariat solide entre le pays et la Fondation dont le Sénégal abrite le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. «Dans un monde exténué par les conflits, la violence, les jeux d’intérêts et le «chacun pour soi…», la Fondation Bill et Melinda Gates offre un modèle achevé d’empathie et d’humanité. En effet, il faut avoir un grand cœur et un sens élevé de l’altruisme pour consacrer son temps, ses efforts et ses ressources à la santé et au bienêtre de millions d’hommes et de femmes de tous âges à travers le monde, sans aucune distinction. Je rappelle que 49 pays africains dont le Sénégal bénéficient des programmes de la Fondation Bill et Melinda Gates, dans des domaines aussi vitaux que la santé, la nutrition, l'eau, l'assainissement, l'hygiène, l'agriculture et les services financiers pour les nécessiteux», a-t-il affirmé.
Pour le chef de l’Etat, cette rencontre annuelle s’inscrit dans le même esprit de solidarité et de fraternité humaine. «Elle constitue pour la communauté scientifique, les bailleurs de fonds et les décideurs politiques, une plateforme d’échanges et de dialogue, pour stimuler la recherche, l’innovation et le financement, afin d’aider à relever les grands défis mondiaux en matière de santé et de développement. Nous en avons grandement besoin ; d’où la pertinence du thème de cette année : La science sauve des vies. En effet, la science sauve des vies en contribuant à améliorer notre compréhension des maladies par la prévention, le diagnostic et le traitement. Mais le progrès scientifique a un coût. Pour être efficace et répondre aux besoins du plus grand nombre, la recherche scientifique doit être soutenue et financée de façon adéquate», a-t-il précisé.
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PATRICK CHAMOISEAU À COEUR OUVERT
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