Le Nobel d’économie 2023 connaît son récipiendaire. C’est l’Américaine Claudia Goldin, troisième femme à obtenir cette célèbre récompense. Professeur à Harvard et spécialiste du travail et de l’histoire économique, Claudia Goldin a reçu le prix pour son travail sur la place des femmes sur le marché de l’emploi.
À en croire Rfi, la lauréate a « fait progresser notre compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail », a annoncé le jury Nobel lors de l’annonce de la récompense.
Américaine et âgée de 77 ans, « Claudia Goldin a fouillé dans les archives et recueilli plus de 200 ans de données sur les États-Unis, ce qui lui a permis de montrer comment et pourquoi les différences de revenus et de taux d’emploi entre les hommes et les femmes ont évolué au fil du temps », a noté Randi Hjalmarsson, du jury Nobel.
Dernier né des Nobel, le prix d’économie boucle ainsi la saison des célèbres récompenses. Comme les autres Nobel, le prix est doté de 11 millions de couronnes suédoises, soient 920 000 euros, environ 600 897 655 FCFA, à partager en cas de colauréats, soit la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire du prix.
L’INSAISISSABLE ARCHITECTE DE L’ATTAQUE DU HAMAS CONTRE ISRAËL
Mohammed Deïf, le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, a organisé l’assaut meurtrier contre Israël ce week-end. Une attaque qui a plongé Israël et Gaza dans une nouvelle guerre ouverte et rappelle le rôle central de ce général en chef du Hamas
Mohammed Deïf, le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, a organisé l’assaut meurtrier contre Israël ce week-end. Une attaque qui a plongé Israël et Gaza dans une nouvelle guerre ouverte et rappelle le rôle central de ce général en chef du Hamas qui échappe depuis plus de 30 ans à Israël.
Il était déjà "l’ennemi public numéro 1" d’Israël en 2014. Mohammed Deif ne risque pas de perdre cette place après l’assaut palestinien sur Israël lancé depuis la bande de Gaza samedi 7 octobre.
Ce Gazaoui d’une soixantaine d’années, qui dirige les Brigades Ezzedine al-Qassam, le bras armé du Hamas, est en effet à l’origine de cette opération militaire sans précédent qui a pris Israël par surprise.
Après deux jours d’intenses combats qui ont plongé Israël dans ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié d’état de guerre déclaré contre Gaza, Mohammed Deif doit être plus que jamais l’homme à abattre pour Tel Aviv.
LES VACANCES, ENCORE LES VACANCES, TOUJOURS LES VACANCES ?
Une semaine après la rentrée des classes, nous constatons que beaucoup d’élèves et de professeurs manquent encore à l’appel. Les salles de classes et les cours d’écoles, d’habitude très animées et peuplés, sont parfois désertes
À l’École élémentaire El Hadj Ibrahima Beye située sur la Place de la Nation, le calme plane. Quelques parents et élèves viennent régler leur inscription. Des élèves marchaient dans la cour au moment où d’autres s’attelaient à balayer leurs salles de classe.
Une semaine après la rentrée des classes, nous constatons que beaucoup d’élèves et de professeurs manquent encore à l’appel. Les salles de classes et les cours d’écoles, d’habitude très animées et peuplés, sont parfois désertes comme c’est le cas de cette école élémentaire.
La directrice qui n’a pas souhaité s’exprimer devant notre micro, affirme cependant que la rentrée est bien effective dans son établissement et que tous avaient commencé leurs cours. « Presque l’ensemble des élèves sont là » ajoute-t-elle.
Souley en classe de CM1, argent pour l’inscription en main, souligne que les cours ont repris ce matin.
Selon Fatoumata une élève en classe de 4e à Mame Thierno, certains profs étaient bien présents mais les cours n’avaient cependant pas encore repris. Elle s’y était rendue vers huit heures.
Ignorant les raisons pour lesquelles il n’y avait pas cours, elle quitte les lieux.
Tout porte à croire que les vacances se prolongent encore. Beaucoup de profs, pour qui la rentrée était le 2 octobre, n’ont pas encore regagné les salles de classes. Les élèves aussi.
NOUS COMPTONS AUTANT QUE CHAQUE UKRAINIEN…
Il y a quarante-huit heures, le Hamas lançait une attaque d’une ampleur inédite en territoire israélien, faisant plus de 700 morts et plus de 2 000 blessés. Selon les derniers bilans, une centaine de personnes israéliennes sont retenues en otage.
Il y a quarante-huit heures, le Hamas lançait une attaque d’une ampleur inédite en territoire israélien, faisant plus de 700 morts et plus de 2 000 blessés. Selon les derniers bilans, une centaine de personnes israéliennes sont retenues en otage. En riposte, les forces israéliennes ont pilonné la bande de Gaza. Les bombardements pleuvent sur le territoire depuis samedi matin. Dans un entretien accordé à Rfi, l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou-Hassira a été interpellée sur la question de savoir est-ce que l’autorité palestinienne soutient aujourd’hui l’opération lancée par le Hamas samedi, y compris son mode opératoire ? Elle a rétorqué : « l’ensemble du peuple palestinien fait face à une agression, que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie. Quatorze morts depuis hier en Cisjordanie. Le peuple palestinien est uni aujourd’hui dans sa lutte pour sa liberté, pour son droit inaliénable à l’auto-détermination, et on ne va pas lâcher ».
Et la diplomate palestinienne d’enchaîner : « Il faut arrêter avec la politique du deux poids deux mesures. Quand on voit que le Palestinien est déshumanisé, que les enfants palestiniens sont déshumanisés, les vies des Palestiniens ne comptent pas, il faut retenir les vies des Palestiniens, il faut retenir les morts Palestiniens ».
Hala Abou-Hassira profite de cette occasion pour interpeller, encore une fois la communauté internationale : « Nous comptons autant que chaque Ukrainien, on a le droit à la résistance à l’occupation militaire israélienne, comme c’est garanti par le droit international. D’ailleurs, Israël est dans l’obligation aujourd’hui de protéger la population civile sous occupation. Israël doit arrêter son agression, doit arrêter son occupation », insiste-t-elle.
MORY DIAW AUTORISE A REJOINDRE LA SELECTION NATIONALE
Le portier sénégalais Mory Diaw a été autorisé par son club Clermont Foot 63 à rejoindre l’équipe nationale du Sénégal pour participer au match amical international contre le Cameroun, à Lens en France, lundi prochain
Dakar, 9 oct (APS) – Le portier sénégalais Mory Diaw a été autorisé par son club Clermont Foot 63 à rejoindre l’équipe nationale du Sénégal pour participer au match amical international contre le Cameroun, à Lens en France, lundi prochain, en dépit du jet de pétard qui a explosé près de lui, samedi.
Le club de Clermont a fait l’annonce dans un communiqué rendu public ce lundi.
Mory Diaw a reçu un jet de pétard qui a explosé à ses côtés, dimanche lors de la rencontre de la huitième journée Contre Montpellier. Le portier sénégalais a été évacué sur civière.
Montpellier recevait dimanche Clermont en match comptant pour la huitième journée de Ligue 1 française. Au cours du match, un supporter non encore identifié a lancé un pétard qui a explosé près du portier sénégalais.
L’incident a obligé l’arbitre de la rencontre à arrêter définitivement le match après une pause de 40 minutes. Montpellier menait largement (4-2) au moment de l’arrêt du match.
‘’Après avoir réalisé ce matin des examens complémentaires, Mory Diaw a été autorisé par le Clermont Foot 63 à répondre favorablement à la convocation de la sélection sénégalaise. Afin de suivre l’état de santé de son joueur, le club restera en lien étroit avec le médecin de la fédération sénégalaise’’, selon le communiqué.
Le Clermont Foot 63 ‘’condamne avec fermeté cet acte inqualifiable et a décidé de déposer plainte à l’encontre de l’auteur de cet acte’’.
‘’Si l’état de santé de notre gardien est évidemment au centre de nos attentions, la gravité de ces faits interpelle au sein du club’’, a expliqué la même source.
Selon le communiqué ‘’Mory Diaw a logiquement été choqué par cette attaque. Mais c’est l’ensemble des joueurs clermontois qui a été traumatisé par sa brutalité’’.
Le club lance ‘’un appel aux différents acteurs du monde du football afin de travailler ensemble et trouver des solutions pérennes pour éradiquer ce type de comportements au sein de nos stades’’.
ÉLECTION D’UN BUREAU PARITAIRE DU CONSEIL MUNICIPAL DE OUROSSOGUI
Le conseil municipal d’Ourossogui (Matam, nord) a procédé, lundi, à l’élection d’un nouveau bureau paritaire, suite à l’invalidation par la Cour suprême du premier bureau pour non-respect de la parité
Ourossogui, (Matam), 9 oct (APS) – Le conseil municipal d’Ourossogui (Matam, nord) a procédé, lundi, à l’élection d’un nouveau bureau paritaire, suite à l’invalidation par la Cour suprême du premier bureau pour non-respect de la parité, a constaté l’APS.
Mariam Djiby Sy a été élue 1ère adjointe au maire de la commune de Ourossogui dirigée par Me Moussa Bocar Thiam.
L’avocat Me Saly Mamadou Thiam devient le deuxième adjoint au maire et Coumba Ba, la troisième adjointe.
L’élection s’est tenue en présence de l’adjointe au préfet du département de Matam, Néné Diombana Cissé et du maire d’Ourossogui.
RENTREE SCOLAIRE, 460 ETABLISSEMENTS SCOLAIRES NETTOYES A CE JOUR
Au total 460 établissements scolaires sur un objectif de 1000 structures d’enseignement et de formation ont été nettoyés à ce jour dans la région de Dakar dans le cadre de la mise en œuvre des directives du conseil interministériel consacré à la rentrée
Dakar, 9 oct (APS) – Au total 460 établissements scolaires sur un objectif de 1000 structures d’enseignement et de formation ont été nettoyés à ce jour dans la région de Dakar dans le cadre de la mise en œuvre des directives du conseil interministériel consacré à la rentrée scolaire 2023-2024, a-t-on appris de l’adjoint au gouverneur de la région de Dakar, chargé du développement, Assane Guèye.
‘’Des équipes de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) ont démarré les opérations de nettoiement au sein des écoles depuis le 8 septembre 2023 et ce travail se poursuit jusqu’au 14 octobre prochain’’, a dit M. Guéye.
Il s’exprimait samedi lors de la cérémonie officielle de lancement de la 17ème édition de la journée mensuelle de nettoiement ‘’Besup Sétal’’, organisée à l’école Seydina Issa Laye, dans la commune de Cambéréne (Dakar).
‘’L’école, a-t-il rappelé, demeure un lieu privilégié pour la sensibilisation des jeunes et le changement de comportement ». Cette 17ème édition de la journée de nettoiement qui coïncide avec la rentrée 2023-2024, nous offre une belle occasion d’améliorer le cadre de vie et l’hygiène publique en milieu scolaire contre tenu de la place centrale qu’offre l’école dans la société sénégalaise, a soutenu l’adjoint au gouverneur.
Le maire de la commune de Cambérène, Doun Pathé Mbengue, s’est félicité du choix de sa collectivité territoriale pour accueillir la 17ème édition de la journée de nettoiement, marquant la relance de l’initiative du chef de l’Etat.
‘’Le droit à un environnement sain est un droit constitutionnel qui trouve un sens et une portée suffisante dans la mesure où il est réaffirmé à travers une approche citoyenne mais communautaire’’, a-t-il ajouté.
L’édile de Cambérène a estimé que cette édition consacre les nombreux efforts déployés par la nouvelle équipe municipale de cette ville qui, a-t-il dit, a fait de l’environnement et du cadre de vie une priorité avec l’appui des équipes de la direction du Cadre de vie et du Fonds d’entretien routier autonome (FERA).
M. Mbengue a saisi cette occasion pour plaider en faveur de l’érection d’un lycée à Cambérène.
‘’ Nous sommes dans une cité religieuse où l’enseignement est une préoccupation pour les populations. C’est pourquoi je profite de l’occasion pour plaider pour l’érection d’un lycée à Cambérène. Cet établissement permettra aux nouveaux collégiens d’avoir un lieu d’enseignement de proximité. La construction d’un lycée franco -arabe est aussi nécessaire’, a-t-il lancé.
Des visites guidées sur les sites de la place Mame Seydi et de l’Ecole Franco-arabe Chérif Abdoulaye Thiaw ont été organisées après le lancement officiel des activités de la 17ème édition de la journée mensuelle de nettoiement ‘’Besup Sétal’’.
En 2021 et 2022, les villes de Thiès et Tambacounda, ont abrité les précédentes éditions des journées mensuelles de nettoiement ‘’Besup Sétal’’.
TOUBA REVOIT SON CURRICULA
Le nouveau programme scolaire 2023-2024 de la direction des écoles de Touba (centre) est marqué par l’introduction de trois nouveaux modules relatifs à l’éducation soufie et aux principes du mouridisme, a appris l’APS.
Touba, 9 oct (APS) – Le nouveau programme scolaire 2023-2024 de la direction des écoles de Touba (centre) est marqué par l’introduction de trois nouveaux modules relatifs à l’éducation soufie et aux principes du mouridisme, a appris l’APS.
‘’Nous avons introduit trois nouveaux modules dans le programme scolaire. Le premier concerne la biographie de Cheikhoul Khadim. Le deuxième module est consacré au mouridisme notamment à ses principes. Le troisième module est consacré à l’éducation soufie’’, a expliqué Mountakha Diattara, directeur des écoles de Touba.
Il intervenait ainsi à l’occasion d’une rencontre d’harmonisation des programmes scolaires entre les chefs d’établissements scolaire de Touba et la direction générale du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF).
’’Tous les acteurs qui gravitent autour du système éducatif ont été impliqués y compris des inspecteurs et directeurs d’écoles pour la mise en œuvre de ces réformes (…) qui visent surtout à véhiculer les enseignements du Cheikh’’, a-t-il ajouté, assurant que toutes les écoles vont recevoir les documents y afférents.
»Les supports de ces rois nouveaux modules vont être remis à toutes les écoles. Ils seront enseignés à tous les niveaux des cycles primaire, moyen et secondaire de l’enseignement arabo-islamique de Touba’’, a encore soutenu M. Diattara.
L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) du département de Mbacké, Ndiaga Bâ, le directeur général du CCAK-EF, Serigne Ahmadou Badawi Mbacké, le représentant du maire de Touba, entre autres personnalités, ont pris part à cette rencontre organisée à la suite de nouvelles instructions données par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, pour une réorganisation de l’enseignement religieux à Touba.
MAMADOU DIOUF PUBLIE L’AFRIQUE DANS LE TEMPS DU MONDE
L'intellectuel et historien sénégalais offre une réflexion approfondie sur l'histoire de l'Afrique et de la diaspora noire, mettant en lumière les conséquences de la colonisation et la résilience des communautés africaines face à cette tragédie
Dans son dernier ouvrage intitulé « L’Afrique dans le temps du monde », l'intellectuel et historien sénégalais Mamadou Diouf offre une réflexion approfondie sur l'histoire de l'Afrique et de la diaspora noire, mettant en lumière les conséquences de la colonisation et la résilience des communautés africaines face à cette expérience traumatisante.
Le livre explore les dynamiques complexes de la colonisation de l'Afrique par les puissances européennes, en soulignant le rôle de l'idéologie de la hiérarchie raciale dans ce processus. Diouf met en évidence comment cette idéologie a été utilisée pour déposséder les communautés africaines de leurs cultures, les reléguant ainsi à la périphérie de l'histoire et les privant de leur place légitime dans le temps du monde.
Face à cette expropriation et à ce bannissement, l'Afrique et la diaspora noire ont réagi en produisant des contre-récits qui remettent en question la prétendue mission civilisatrice de l'Occident. L'auteur explore comment l'histoire africaine et noire a puisé dans les narrations orales et les cultures matérielles dédaignées pour revitaliser l'identité africaine et reconstruire un récit universel débarrassé de l'impérialisme occidental.
Mamadou Diouf, qui enseigne l'histoire et les études africaines à l'université Columbia de New York, est un spécialiste renommé de la colonisation africaine et des sociétés subsahariennes. Avec une œuvre historiographique abondante à son actif, dont des ouvrages tels que « Le Kajoor au XIXe siècle » et « Histoire du Sénégal », il apporte une perspective unique sur l'histoire africaine et les enjeux qui lui sont associés.
En tant que co-directeur des ouvrages « Déborder la négritude » et « Afrika N'ko : la bibliothèque coloniale en débat », Diouf a déjà contribué à la réflexion sur la déconstruction des paradigmes coloniaux et à la valorisation des voix africaines dans le discours académique.
Né à Rufisque, au Sénégal, Mamadou Diouf puise dans son expérience personnelle et académique pour livrer une analyse nuancée et approfondie de la condition africaine et de la diaspora noire. Son livre « L’Afrique dans le temps du monde » offre une contribution précieuse à la compréhension de l'histoire africaine et à la reconstruction d'un récit universel plus inclusif et équilibré.
En mettant en lumière les complexités de l'histoire africaine et en soulignant le rôle central de l'Afrique et de la diaspora noire dans la construction d'un récit universel, Mamadou Diouf invite les lecteurs à repenser les paradigmes coloniaux et à reconnaître la richesse et la diversité des cultures africaines. Son travail contribue à la valorisation des voix africaines et à la réaffirmation de l'importance de l'Afrique dans le concert des nations.
« L’Afrique dans le temps du monde » est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Afrique, à la déconstruction des récits coloniaux et à la recherche d'un avenir plus juste et égalitaire pour le continent africain et ses diasporas à travers le monde.
À l’occasion de la sortie de "L’Afrique dans le temps du monde", Mamadou Diouf sera en France du 13 au 22 octobre pour une série de présentations étincelantes…
Vendredi 13 octobre, 19h00
En avant-première à la sortie de son livre, Mamadou Diouf sera en dialogue avec Nadia Yala Kisukidi à la Maison des Relations Internationales, 14, rue Descente en Barrat, Montpellier, une rencontre animée par Salim Mokaddem, dans le cadre de la Biennale Euro-Africa.
Jeudi 19 octobre, 19h30
Lancement de "L’Afrique dans la temps du monde" à la librairie Petite Égypte, 25, rue des Petits Carreaux, Paris. Une rencontre animée par Alexis Argyroglo.
Samedi 21 octobre, 15h30
Mamadou Diouf présente "L’Afrique dans la temps du monde", à la Gaîté Lyrique, 3 bis, rue Papin, Paris. Une rencontre animée par Jean-Marie Durand, dans le cadre du festival Et maintenant ?
Dimanche 22 octobre, 13h30
Mamadou Diouf présente "L’Afrique dans la temps du monde", au Carreau du Temple 4, rue Eugène Spuller, Paris. Une rencontre animée par Valérie Nivelon, dans le cadre de la foire AKAA.
DANS NOTRE PAYS, IL Y A BEAUCOUP DE SOUFFRANCES
Après le choix d'Amadou Ba comme candidat de Benno, Aly Ngouille Ndiaye a pris ses distances avec le régime Sall. Cette décision de rupture été actée après sa démission du gouvernement, mais elle a été entérinée ce samedi, par sa candidature
Après le choix de Amadou Ba comme candidat de Benno, Aly Ngouille Ndiaye a pris ses distances avec le régime Sall. Cette décision de rupture été actée après sa démission du gouvernement, mais elle a été entérinée ce samedi, après l’officialisation de sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. «Je le fais par devoir, dans la volonté et l’humilité de servir notre peuple. Je place ma candidature au-dessus des partis politiques et des clivages de toute nature. Je suis en effet candidat parce que j’aime mon pays, le Sénégal, sa diversité, ses terroirs et son modèle social», déclare l’ancien ministre de l’Agriculture sous les vivats de ses militants.
Il veut mettre en gras dans son programme l’emploi des jeunes, la promotion de l’agriculture, l’indépendance de la Justice. «Dans notre pays, il y a beaucoup de souffrances, d’injustices et de divisions. En ces temps graves et porteurs d’inquiétudes multiformes, je veux être le Président d’un Sénégal réconcilié, je veux redonner au Sénégal sa réputation de quiétude, d’empathie et de sociabilité», dit-il devant ses militants, qui ont déclamé : «Aly président ! Aly président ! Aly, vous pesez lourd !» «Je veux être le candidat de la justice pour tous. Ces dernières années, une série d’affaires impliquant des citoyens dans notre pays, ont mis en évidence la nécessité de mener une réforme des institutions judiciaires, afin de renforcer l’indépendance de la Justice et d’établir une réelle séparation des pouvoirs entre l’Exécutif et le Judiciaire. Je m’engage solennellement à porter ce combat. Je suis le candidat du vivre-ensemble pour prévenir et combattre avec fermeté la violence sous toutes ses formes», ajoute-t-il. Dans la foulée de cette déclaration, l’ancien ministre de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Agriculture a accordé un entretien au Quotidien : Aly Ngouille Ndiaye parle d’agriculture, de chômage des jeunes, du parrainage, de ses 12 ans de relation avec Macky et de ses discussions avec Boun Dionne pour constituer une coalition.
M. Ndiaye, samedi, vous avez officialisé votre candidature, le plus facile a été fait ou le plus dur commence maintenant ?
Je pense que c’est le plus facile qui a été fait, parce que j’avais déjà pris date pour dire qu’après le Gamou, nous allons officialiser notre candidature. Hier (samedi), j’ai rassemblé nos sympathisants, les membres de la coalition, pour déclarer à la face du monde notre candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Vous vous attendiez à cette mobilisation-là ?
Disons que oui. En fait, ce qui s’est passé, c’est très simple : lorsque j’ai décidé de ne pas enregistrer ma déclaration et de la faire en face d’un public, il a été difficile de choisir un hôtel de la place qui a une grande capacité.
Dans l’hôtel généralement, ce sont 150 à 200 places. C’est pourquoi nous avons choisi le Magic Land où, à la limite, il était possible de mettre dans un premier temps, 800 places. Et à l’arrivée, nous avions déjà 2 extensions, et l’avons amené à 1500 places. Mais ce qui est important d’ailleurs, l’essentiel de ces gens qui sont là viennent de Dakar. Nous avions quelques personnes venant des régions. Je peux dire, venant par exemple du département de Linguère, il y a moins de 200 personnes qui sont venues parce que c’est loin. Mais malgré ça, je n’ai pas pu empêcher tout le monde de venir. Mais nous savons qu’une bonne partie, c’étaient des militants qui nous viennent de Dakar.
Quelles sont les personnes qui tournent autour de la Coalition Aly Ngouille Ndiaye 2024 ?
Nous avons des partis avec lesquels nous avons conclu notre accord et nous avons d’autres partis pour lesquels les négociations sont en cours, cette semaine on va certainement les finaliser. Déjà je pourrais vous dire que nous avons entre autres partis, sans être exhaustif, Déthié Faye qui est avec nous, vous le connaissez, c’est lui qui a coordonné le pôle des non-alignés pratiquement depuis 2017. Nous avons également Mme Mariama Diaw qui est cheffe de parti et qui est avec nous. Nous avons aussi notre jeune frère du Parti pour la rupture, Dr Benmadi Faye. Nous avons d’autres partis et mouvements avec lesquels nous avons soit conclu, soit finalisé. La liste n’est pas exhaustive, mais nous allons finaliser une bonne coalition d’ici la veille du dépôt.
Il y a l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne, aussi candidat à la présidentielle, qui parle d’une coalition que vous voudriez mettre en place ?
Oui, tout à fait ! On est en train de discuter et je pense qu’on pourra aboutir à quelque chose. Et ce n’est pas uniquement avec Boun Abdallah Dionne, mais avec d’autres aussi.
Par rapport à votre candidature, vous allez y renoncer à son profit ou c’est le contraire ?
Pour l’instant, on n’a pas encore parlé de renonciation. Parce qu’il y a d’abord l’étape du parrainage qu’il faut dépasser. Ensuite, il y a l’étape du premier tour. Donc, pour l’élection à venir, personne, et je le dis, personne ne peut gagner au premier tour.
Quel sera l’axe programmatique de votre campagne après avoir été 12 ans avec le régime actuel ?
Un point important est fait, je l’ai dit hier (samedi) dans mon allocution. Pour prétendre diriger les Sénégalais, il faut d’abord les écouter et comprendre leurs préoccupations. Nous savons qu’il y a des préoccupations que partagent tous les Sénégalais. La première, c’est par rapport à l’alimentation. Nous avons tous vu ces dernières années, que les prix des aliments sont devenus plus chers, parce que c’est la cherté de la vie, et le gouvernement a subventionné à plusieurs reprises les prix. Et c’est difficile de suivre cette tendance de subvention parce que tout simplement l’essentiel de tout ce que nous mangeons, nous l’importons. Ce qui fait que nous n’avons pas beaucoup de maîtrise sur ces prix. Nous avons dans notre programme inscrit un objectif de souveraineté alimentaire au terme de notre premier mandat. Ça veut dire que d’ici 5 ans, nous devons atteindre cette souveraineté. En quoi faisant ?
Il faut aujourd’hui investir beaucoup d’argent, et peut-être 3 à 4 fois ce que nous investissons actuellement, pour pouvoir au moins nous mettre dans des conditions d’avoir une souveraineté alimentaire. C’est l’engagement que nous avons pris, d’abord parce qu’on en a besoin, ensuite 60 à 65% de notre population, ce sont eux qui occupent ce secteur, donc l’essentiel de la population. Je considère, compte tenu de leur nombre, qu’ils méritent beaucoup plus de budget pour pouvoir faire face, d’autant plus que quand nous parvenons à régler ce problème de l’agriculture dans le sens Agriculture grand A, nous réglerons non seulement le problème de la nourriture au Sénégal, mais nous allons également en profiter pour faire reculer le chômage et donner de l’emploi. Le chômage, c’est en milieu rural que c’est beaucoup plus accentué, le taux de chômage en milieu rural est plus élevé. Nous avons également la pauvreté qui est plus élevée en milieu rural.
Donc, en faisant ça, on règle trois problèmes en même temps. C’est important. Pourquoi on a besoin de le faire ? Parce qu’au Sénégal, pratiquement nous importons 55% de riz. C’est quand même assez costaud, le Sénégalais mange chaque jour du riz. Nous importons 100% de notre blé.
Le Sénégalais mange du pain tous les matins. Une bonne partie mange de la pâte le soir. Cela veut dire qu’aujourd’hui nous avons besoin de produire également du blé. Nous importons au moins le tiers de notre consommation en maïs. Au Sénégal, avec les besoins aussi bien de l’industrie que le besoin humain directement, nous en importons beaucoup et nous devons faire face à ces productions. Nous importons 80 à 90% de notre consommation en huile. Donc en résumé, cela veut dire qu’à chaque fois qu’un Sénégalais se rassasie, il finance le paysan étranger.
C’est aussi simple que ça. Il faut aujourd’hui arrêter ça. L’autre problème qui est là, est que nous avons un pays essentiellement jeune. Le recensement que nous venons de finir l’a montré. 76% de notre population sont âgés de moins de 35 ans. Donc nous devons utiliser l’énergie positive de cette jeunesse pour développer notre pays. On ne doit pas la considérer comme un fardeau. Et ce que nous avons, beaucoup en manquent. Nous devons faire en sorte que ces jeunes soient bien éduqués, soient bien formés. Il faut qu’il y ait une adéquation entre l’éducation et l’emploi. Nous savons aujourd’hui que nous avons des jeunes, qu’ils soient diplômés ou pas, qui chôment. C’est vrai, des efforts ont été faits, mais au constat, nous remarquons que le taux de chômage est passé de 12 pour cent en 2012 à près de 23 pour cent en 2023. Donc cela veut dire qu’il a pratiquement doublé. Donc il faut trouver de l’emploi, surtout pour les jeunes.
C’est le message que nous donnons aux jeunes. En plus de cela, dans notre programme, nous avons également abordé les problèmes de santé, les problèmes d’assainissement, du cadre de vie, les problèmes d’environnement. Tout cela, ce sont des problèmes que nous mettrons dans le programme qu’on va finaliser et exposer aux Sénégalais, et battre campagne autour de ça. Comme je l’ai dit, pour la première fois au Sénégal, nous allons élire un Président qui n’a jamais été en fonction. Parmi tous les candidats, aucun n’est ancien président de la République. C’est important. C’est la première fois que le président sortant n’est pas candidat. Même s’il supporte un candidat, il n’est pas candidat. Voilà ce qui fait que nous avons décidé d’y aller, et avec ce programme à la clé.
Vous étiez ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire il y a peu, mesurez-vous le chemin à parcourir pour réaliser tous ces objectifs ?
C’est fort de cette expérience que nous avons pris cet engagement. Nous avions pris l’engagement, sous l’instruction du Président Macky Sall, de préparer le document sur la souveraineté alimentaire. Je l’ai bien apprécié. Je le connais bien.
Et je connais les enjeux. Donc aujourd’hui, nous devons le faire, et moi je prends l’engagement de le réaliser au terme de mon premier mandat.
Quatre mois nous séparent de la présidentielle. Le temps ne paraît-il pas assez court pour préparer une campagne, implémenter des cellules et chercher des parrainages ?
Le temps est court, mais il est court pour tout le monde. Donc quand le temps est court pour tout le monde, il faut que chacun aille à la chasse aux voix et exposer aux Sénégalais son programme. Le parrainage aussi, c’est vrai, avec les dernières modifications du Code électoral, la durée du parrainage est passée pratiquement de quatre à trois mois. Même si ce sont trois mois aujourd’hui, on considère que deux semaines sont déjà parties, il nous reste à peu près deux mois pratiquement et quelques jours. Cela veut dire qu’il faut finir vite. La date limite, c’est le 25-26 décembre. Nous avons commencé le maillage du territoire.
Allez-vous assumer ces 12 ans passés avec le Président Sall à des postes-clés ?
J’assume tout bien sûr, mais c’est lui qui assume le gros lot. J’assume ma partie. Nous avons quand même bien collaboré avec le président de la République. On n’a pas de problème du tout. Tout simplement sur le choix, je ne suis pas d’accord. Donc, nous avons envisagé qu’il faut faire une rupture par rapport à ce qui se faisait.