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3 août 2025
TOUBA REVOIT SON CURRICULA
Le nouveau programme scolaire 2023-2024 de la direction des écoles de Touba (centre) est marqué par l’introduction de trois nouveaux modules relatifs à l’éducation soufie et aux principes du mouridisme, a appris l’APS.
Touba, 9 oct (APS) – Le nouveau programme scolaire 2023-2024 de la direction des écoles de Touba (centre) est marqué par l’introduction de trois nouveaux modules relatifs à l’éducation soufie et aux principes du mouridisme, a appris l’APS.
‘’Nous avons introduit trois nouveaux modules dans le programme scolaire. Le premier concerne la biographie de Cheikhoul Khadim. Le deuxième module est consacré au mouridisme notamment à ses principes. Le troisième module est consacré à l’éducation soufie’’, a expliqué Mountakha Diattara, directeur des écoles de Touba.
Il intervenait ainsi à l’occasion d’une rencontre d’harmonisation des programmes scolaires entre les chefs d’établissements scolaire de Touba et la direction générale du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF).
’’Tous les acteurs qui gravitent autour du système éducatif ont été impliqués y compris des inspecteurs et directeurs d’écoles pour la mise en œuvre de ces réformes (…) qui visent surtout à véhiculer les enseignements du Cheikh’’, a-t-il ajouté, assurant que toutes les écoles vont recevoir les documents y afférents.
»Les supports de ces rois nouveaux modules vont être remis à toutes les écoles. Ils seront enseignés à tous les niveaux des cycles primaire, moyen et secondaire de l’enseignement arabo-islamique de Touba’’, a encore soutenu M. Diattara.
L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) du département de Mbacké, Ndiaga Bâ, le directeur général du CCAK-EF, Serigne Ahmadou Badawi Mbacké, le représentant du maire de Touba, entre autres personnalités, ont pris part à cette rencontre organisée à la suite de nouvelles instructions données par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, pour une réorganisation de l’enseignement religieux à Touba.
MAMADOU DIOUF PUBLIE L’AFRIQUE DANS LE TEMPS DU MONDE
L'intellectuel et historien sénégalais offre une réflexion approfondie sur l'histoire de l'Afrique et de la diaspora noire, mettant en lumière les conséquences de la colonisation et la résilience des communautés africaines face à cette tragédie
Dans son dernier ouvrage intitulé « L’Afrique dans le temps du monde », l'intellectuel et historien sénégalais Mamadou Diouf offre une réflexion approfondie sur l'histoire de l'Afrique et de la diaspora noire, mettant en lumière les conséquences de la colonisation et la résilience des communautés africaines face à cette expérience traumatisante.
Le livre explore les dynamiques complexes de la colonisation de l'Afrique par les puissances européennes, en soulignant le rôle de l'idéologie de la hiérarchie raciale dans ce processus. Diouf met en évidence comment cette idéologie a été utilisée pour déposséder les communautés africaines de leurs cultures, les reléguant ainsi à la périphérie de l'histoire et les privant de leur place légitime dans le temps du monde.
Face à cette expropriation et à ce bannissement, l'Afrique et la diaspora noire ont réagi en produisant des contre-récits qui remettent en question la prétendue mission civilisatrice de l'Occident. L'auteur explore comment l'histoire africaine et noire a puisé dans les narrations orales et les cultures matérielles dédaignées pour revitaliser l'identité africaine et reconstruire un récit universel débarrassé de l'impérialisme occidental.
Mamadou Diouf, qui enseigne l'histoire et les études africaines à l'université Columbia de New York, est un spécialiste renommé de la colonisation africaine et des sociétés subsahariennes. Avec une œuvre historiographique abondante à son actif, dont des ouvrages tels que « Le Kajoor au XIXe siècle » et « Histoire du Sénégal », il apporte une perspective unique sur l'histoire africaine et les enjeux qui lui sont associés.
En tant que co-directeur des ouvrages « Déborder la négritude » et « Afrika N'ko : la bibliothèque coloniale en débat », Diouf a déjà contribué à la réflexion sur la déconstruction des paradigmes coloniaux et à la valorisation des voix africaines dans le discours académique.
Né à Rufisque, au Sénégal, Mamadou Diouf puise dans son expérience personnelle et académique pour livrer une analyse nuancée et approfondie de la condition africaine et de la diaspora noire. Son livre « L’Afrique dans le temps du monde » offre une contribution précieuse à la compréhension de l'histoire africaine et à la reconstruction d'un récit universel plus inclusif et équilibré.
En mettant en lumière les complexités de l'histoire africaine et en soulignant le rôle central de l'Afrique et de la diaspora noire dans la construction d'un récit universel, Mamadou Diouf invite les lecteurs à repenser les paradigmes coloniaux et à reconnaître la richesse et la diversité des cultures africaines. Son travail contribue à la valorisation des voix africaines et à la réaffirmation de l'importance de l'Afrique dans le concert des nations.
« L’Afrique dans le temps du monde » est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Afrique, à la déconstruction des récits coloniaux et à la recherche d'un avenir plus juste et égalitaire pour le continent africain et ses diasporas à travers le monde.
À l’occasion de la sortie de "L’Afrique dans le temps du monde", Mamadou Diouf sera en France du 13 au 22 octobre pour une série de présentations étincelantes…
Vendredi 13 octobre, 19h00
En avant-première à la sortie de son livre, Mamadou Diouf sera en dialogue avec Nadia Yala Kisukidi à la Maison des Relations Internationales, 14, rue Descente en Barrat, Montpellier, une rencontre animée par Salim Mokaddem, dans le cadre de la Biennale Euro-Africa.
Jeudi 19 octobre, 19h30
Lancement de "L’Afrique dans la temps du monde" à la librairie Petite Égypte, 25, rue des Petits Carreaux, Paris. Une rencontre animée par Alexis Argyroglo.
Samedi 21 octobre, 15h30
Mamadou Diouf présente "L’Afrique dans la temps du monde", à la Gaîté Lyrique, 3 bis, rue Papin, Paris. Une rencontre animée par Jean-Marie Durand, dans le cadre du festival Et maintenant ?
Dimanche 22 octobre, 13h30
Mamadou Diouf présente "L’Afrique dans la temps du monde", au Carreau du Temple 4, rue Eugène Spuller, Paris. Une rencontre animée par Valérie Nivelon, dans le cadre de la foire AKAA.
DANS NOTRE PAYS, IL Y A BEAUCOUP DE SOUFFRANCES
Après le choix d'Amadou Ba comme candidat de Benno, Aly Ngouille Ndiaye a pris ses distances avec le régime Sall. Cette décision de rupture été actée après sa démission du gouvernement, mais elle a été entérinée ce samedi, par sa candidature
Après le choix de Amadou Ba comme candidat de Benno, Aly Ngouille Ndiaye a pris ses distances avec le régime Sall. Cette décision de rupture été actée après sa démission du gouvernement, mais elle a été entérinée ce samedi, après l’officialisation de sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. «Je le fais par devoir, dans la volonté et l’humilité de servir notre peuple. Je place ma candidature au-dessus des partis politiques et des clivages de toute nature. Je suis en effet candidat parce que j’aime mon pays, le Sénégal, sa diversité, ses terroirs et son modèle social», déclare l’ancien ministre de l’Agriculture sous les vivats de ses militants.
Il veut mettre en gras dans son programme l’emploi des jeunes, la promotion de l’agriculture, l’indépendance de la Justice. «Dans notre pays, il y a beaucoup de souffrances, d’injustices et de divisions. En ces temps graves et porteurs d’inquiétudes multiformes, je veux être le Président d’un Sénégal réconcilié, je veux redonner au Sénégal sa réputation de quiétude, d’empathie et de sociabilité», dit-il devant ses militants, qui ont déclamé : «Aly président ! Aly président ! Aly, vous pesez lourd !» «Je veux être le candidat de la justice pour tous. Ces dernières années, une série d’affaires impliquant des citoyens dans notre pays, ont mis en évidence la nécessité de mener une réforme des institutions judiciaires, afin de renforcer l’indépendance de la Justice et d’établir une réelle séparation des pouvoirs entre l’Exécutif et le Judiciaire. Je m’engage solennellement à porter ce combat. Je suis le candidat du vivre-ensemble pour prévenir et combattre avec fermeté la violence sous toutes ses formes», ajoute-t-il. Dans la foulée de cette déclaration, l’ancien ministre de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Agriculture a accordé un entretien au Quotidien : Aly Ngouille Ndiaye parle d’agriculture, de chômage des jeunes, du parrainage, de ses 12 ans de relation avec Macky et de ses discussions avec Boun Dionne pour constituer une coalition.
M. Ndiaye, samedi, vous avez officialisé votre candidature, le plus facile a été fait ou le plus dur commence maintenant ?
Je pense que c’est le plus facile qui a été fait, parce que j’avais déjà pris date pour dire qu’après le Gamou, nous allons officialiser notre candidature. Hier (samedi), j’ai rassemblé nos sympathisants, les membres de la coalition, pour déclarer à la face du monde notre candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Vous vous attendiez à cette mobilisation-là ?
Disons que oui. En fait, ce qui s’est passé, c’est très simple : lorsque j’ai décidé de ne pas enregistrer ma déclaration et de la faire en face d’un public, il a été difficile de choisir un hôtel de la place qui a une grande capacité.
Dans l’hôtel généralement, ce sont 150 à 200 places. C’est pourquoi nous avons choisi le Magic Land où, à la limite, il était possible de mettre dans un premier temps, 800 places. Et à l’arrivée, nous avions déjà 2 extensions, et l’avons amené à 1500 places. Mais ce qui est important d’ailleurs, l’essentiel de ces gens qui sont là viennent de Dakar. Nous avions quelques personnes venant des régions. Je peux dire, venant par exemple du département de Linguère, il y a moins de 200 personnes qui sont venues parce que c’est loin. Mais malgré ça, je n’ai pas pu empêcher tout le monde de venir. Mais nous savons qu’une bonne partie, c’étaient des militants qui nous viennent de Dakar.
Quelles sont les personnes qui tournent autour de la Coalition Aly Ngouille Ndiaye 2024 ?
Nous avons des partis avec lesquels nous avons conclu notre accord et nous avons d’autres partis pour lesquels les négociations sont en cours, cette semaine on va certainement les finaliser. Déjà je pourrais vous dire que nous avons entre autres partis, sans être exhaustif, Déthié Faye qui est avec nous, vous le connaissez, c’est lui qui a coordonné le pôle des non-alignés pratiquement depuis 2017. Nous avons également Mme Mariama Diaw qui est cheffe de parti et qui est avec nous. Nous avons aussi notre jeune frère du Parti pour la rupture, Dr Benmadi Faye. Nous avons d’autres partis et mouvements avec lesquels nous avons soit conclu, soit finalisé. La liste n’est pas exhaustive, mais nous allons finaliser une bonne coalition d’ici la veille du dépôt.
Il y a l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne, aussi candidat à la présidentielle, qui parle d’une coalition que vous voudriez mettre en place ?
Oui, tout à fait ! On est en train de discuter et je pense qu’on pourra aboutir à quelque chose. Et ce n’est pas uniquement avec Boun Abdallah Dionne, mais avec d’autres aussi.
Par rapport à votre candidature, vous allez y renoncer à son profit ou c’est le contraire ?
Pour l’instant, on n’a pas encore parlé de renonciation. Parce qu’il y a d’abord l’étape du parrainage qu’il faut dépasser. Ensuite, il y a l’étape du premier tour. Donc, pour l’élection à venir, personne, et je le dis, personne ne peut gagner au premier tour.
Quel sera l’axe programmatique de votre campagne après avoir été 12 ans avec le régime actuel ?
Un point important est fait, je l’ai dit hier (samedi) dans mon allocution. Pour prétendre diriger les Sénégalais, il faut d’abord les écouter et comprendre leurs préoccupations. Nous savons qu’il y a des préoccupations que partagent tous les Sénégalais. La première, c’est par rapport à l’alimentation. Nous avons tous vu ces dernières années, que les prix des aliments sont devenus plus chers, parce que c’est la cherté de la vie, et le gouvernement a subventionné à plusieurs reprises les prix. Et c’est difficile de suivre cette tendance de subvention parce que tout simplement l’essentiel de tout ce que nous mangeons, nous l’importons. Ce qui fait que nous n’avons pas beaucoup de maîtrise sur ces prix. Nous avons dans notre programme inscrit un objectif de souveraineté alimentaire au terme de notre premier mandat. Ça veut dire que d’ici 5 ans, nous devons atteindre cette souveraineté. En quoi faisant ?
Il faut aujourd’hui investir beaucoup d’argent, et peut-être 3 à 4 fois ce que nous investissons actuellement, pour pouvoir au moins nous mettre dans des conditions d’avoir une souveraineté alimentaire. C’est l’engagement que nous avons pris, d’abord parce qu’on en a besoin, ensuite 60 à 65% de notre population, ce sont eux qui occupent ce secteur, donc l’essentiel de la population. Je considère, compte tenu de leur nombre, qu’ils méritent beaucoup plus de budget pour pouvoir faire face, d’autant plus que quand nous parvenons à régler ce problème de l’agriculture dans le sens Agriculture grand A, nous réglerons non seulement le problème de la nourriture au Sénégal, mais nous allons également en profiter pour faire reculer le chômage et donner de l’emploi. Le chômage, c’est en milieu rural que c’est beaucoup plus accentué, le taux de chômage en milieu rural est plus élevé. Nous avons également la pauvreté qui est plus élevée en milieu rural.
Donc, en faisant ça, on règle trois problèmes en même temps. C’est important. Pourquoi on a besoin de le faire ? Parce qu’au Sénégal, pratiquement nous importons 55% de riz. C’est quand même assez costaud, le Sénégalais mange chaque jour du riz. Nous importons 100% de notre blé.
Le Sénégalais mange du pain tous les matins. Une bonne partie mange de la pâte le soir. Cela veut dire qu’aujourd’hui nous avons besoin de produire également du blé. Nous importons au moins le tiers de notre consommation en maïs. Au Sénégal, avec les besoins aussi bien de l’industrie que le besoin humain directement, nous en importons beaucoup et nous devons faire face à ces productions. Nous importons 80 à 90% de notre consommation en huile. Donc en résumé, cela veut dire qu’à chaque fois qu’un Sénégalais se rassasie, il finance le paysan étranger.
C’est aussi simple que ça. Il faut aujourd’hui arrêter ça. L’autre problème qui est là, est que nous avons un pays essentiellement jeune. Le recensement que nous venons de finir l’a montré. 76% de notre population sont âgés de moins de 35 ans. Donc nous devons utiliser l’énergie positive de cette jeunesse pour développer notre pays. On ne doit pas la considérer comme un fardeau. Et ce que nous avons, beaucoup en manquent. Nous devons faire en sorte que ces jeunes soient bien éduqués, soient bien formés. Il faut qu’il y ait une adéquation entre l’éducation et l’emploi. Nous savons aujourd’hui que nous avons des jeunes, qu’ils soient diplômés ou pas, qui chôment. C’est vrai, des efforts ont été faits, mais au constat, nous remarquons que le taux de chômage est passé de 12 pour cent en 2012 à près de 23 pour cent en 2023. Donc cela veut dire qu’il a pratiquement doublé. Donc il faut trouver de l’emploi, surtout pour les jeunes.
C’est le message que nous donnons aux jeunes. En plus de cela, dans notre programme, nous avons également abordé les problèmes de santé, les problèmes d’assainissement, du cadre de vie, les problèmes d’environnement. Tout cela, ce sont des problèmes que nous mettrons dans le programme qu’on va finaliser et exposer aux Sénégalais, et battre campagne autour de ça. Comme je l’ai dit, pour la première fois au Sénégal, nous allons élire un Président qui n’a jamais été en fonction. Parmi tous les candidats, aucun n’est ancien président de la République. C’est important. C’est la première fois que le président sortant n’est pas candidat. Même s’il supporte un candidat, il n’est pas candidat. Voilà ce qui fait que nous avons décidé d’y aller, et avec ce programme à la clé.
Vous étiez ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire il y a peu, mesurez-vous le chemin à parcourir pour réaliser tous ces objectifs ?
C’est fort de cette expérience que nous avons pris cet engagement. Nous avions pris l’engagement, sous l’instruction du Président Macky Sall, de préparer le document sur la souveraineté alimentaire. Je l’ai bien apprécié. Je le connais bien.
Et je connais les enjeux. Donc aujourd’hui, nous devons le faire, et moi je prends l’engagement de le réaliser au terme de mon premier mandat.
Quatre mois nous séparent de la présidentielle. Le temps ne paraît-il pas assez court pour préparer une campagne, implémenter des cellules et chercher des parrainages ?
Le temps est court, mais il est court pour tout le monde. Donc quand le temps est court pour tout le monde, il faut que chacun aille à la chasse aux voix et exposer aux Sénégalais son programme. Le parrainage aussi, c’est vrai, avec les dernières modifications du Code électoral, la durée du parrainage est passée pratiquement de quatre à trois mois. Même si ce sont trois mois aujourd’hui, on considère que deux semaines sont déjà parties, il nous reste à peu près deux mois pratiquement et quelques jours. Cela veut dire qu’il faut finir vite. La date limite, c’est le 25-26 décembre. Nous avons commencé le maillage du territoire.
Allez-vous assumer ces 12 ans passés avec le Président Sall à des postes-clés ?
J’assume tout bien sûr, mais c’est lui qui assume le gros lot. J’assume ma partie. Nous avons quand même bien collaboré avec le président de la République. On n’a pas de problème du tout. Tout simplement sur le choix, je ne suis pas d’accord. Donc, nous avons envisagé qu’il faut faire une rupture par rapport à ce qui se faisait.
PAPE ALIOUNE DIALLO ACCUSE MACKY SALL
Désormais candidat sous la bannière de la coalition de la Gestion des opportunités, pour la Libération des énergies dans la réconciliation, l’Innovation et l’Autonomie (GLorIA), Pape Alioune Diallo se radicalise contre BBy.
Désormais candidat sous la bannière de la coalition de la Gestion des opportunités, pour la Libération des énergies dans la réconciliation, l’Innovation et l’Autonomie (GLorIA), Pape Alioune Diallo se radicalise contre BBy. Selon lui, c’est le candidat de BBy et ses souteneurs qui sont à l’origine de la pléthore de candidatures, pour noyer les candidatures sérieuses. en tout cas, s’il ne franchit pas le premier tour, Pape Alioune Diallo promet de soutenir le candidat de l’opposition devant affronter celui du pouvoir.
L’Ingénieur Pape Alioune Diallo, responsable de l’Alliance Pour la République (APR) à Thiès, avait déposé sa candidature à la candidature de Benno Bokk Yaakaar pour l’élection présidentielle de 2024. Mais finalement, le choix a été porté sur le Premier ministre Amadou Bâ. «Après que Benno a porté son choix sur le Premier ministre Amadou Bâ, j’ai décidé de faire mon chemin. Le Directeur de Cabinet Politique du Président m’a appelé après le choix pour s’enquérir de ma position. Je lui ai dit qu’il faisait partie de ceux qui étaient mandatés par le Président Macky Sall pour écouter les candidats, mais ils n’ont pas joué leur rôle. Je lui ai demandé donc de dire au Président que je maintiens ma candidature», a d’emblée expliqué Pape Alioune Diallo.
C’était hier à Thiès, en marge d’une réunion virtuelle avec les Sénégalais de la diaspora, établis en Afrique du Nord, en Europe, en Afrique de façon générale, en présence des délégués régionaux de la coalition. Il a dénoncé la pléthore de candidatures et pour lui, tout laisse croire que c’est le candidat de Benno Bokk Yaakaar et ses souteneurs qui sont à l’origine. « Beaucoup de candidatures sont dues à ce candidat de BBY et de ses souteneurs. C’est juste pour noyer les candidatures sérieuses comme la mienne. La preuve en est donnée par le fait que la nouvelle loi électorale prévoit que le candidat peut déposer une liste de 13 députés ou de 120 élus territoriaux en lieu et place du parrainage. Le camp de Benno a 82 députés et il aurait pu déposer 13 députés et avoir même de la réserve. Mais au lieu de cela, ses responsables parcourent le pays avec des centaines de millions de FCFA voire des milliards, pour aller chercher des parrains. C’est parce qu’ils veulent dépenser de l’argent, ce qui donne déjà une idée de comment le candidat Amadou Bâ va gérer ce pays, une fois élu. Ces fortes sommes d’argent sont dépensées au moment où les jeunes sont à bout de souffle, ce qui se traduit par une ruée par milliers et par pirogues, vers l’Europe. Nous sommes au mois d’octobre et au moment où nous devrions honorer nos femmes, l’appareil de mammographie de l’hôpital régional est en panne. Ces responsables de Benno feraient mieux d’aller régler ces problèmes». Il ne manque pas de souligner : «Si par miracle le candidat Amadou Bâ passe le premier tour et se retrouve avec moi, tout le monde verra de quel côté vont se pencher les Sénégalais. En tout cas, il est Premier ministre depuis un an et jamais les prix n’ont autant flambé à ce niveau ; même le prix du gombo est passé de 200 à 1 800 Fcfa. Lors de la tabaski, il avait dit que les Sénégalais pouvaient même acheter un mouton à 60 000 Fcfa, ignorant que le kg de viande est à 5 000 Fcfa. La façon dont il a géré le sport et l’élevage constitue aussi un avant-goût de ce qu’il va faire. Si le second tour l’oppose à un autre candidat de l’opposition, je vais soutenir celui de l’opposition. Pour lui, il est temps d’avoir un président de la République qui comprend les enjeux de l’heure, qui ne s’entoure pas de gardes du corps, mais qui va au front pour affronter et résoudre les difficultés des populations. Les ministres, les directeurs généraux doivent aussi aller au front ; mieux qu’ils aillent conquérir les suffrages des Sénégalais.
Sachant que le temps est compté, en ce qui concerne la première étape que constitue le parrainage, Pape Alioune Diallo explique qu’en tant qu’ingénieur, il a mis en place un outil dénommé «parrainage VIP», permettant de faire le tout en moins de temps et en moins de ressources. En moins de deux minutes, dit-il, ce système peut prendre un parrainage, traiter l’image, les textes, pour en faire un parrainage réussi, avec la signature du parrain.
LA DECHARGE DE MBEUBEUSS REÇOIT 3 000 TONNES D’ORDURES PAR JOUR
Depuis sa création en 1968, Mbeubeuss a reçu à ce jour une quantité totale de déchets avoisinant les 17 millions de tonnes
Pour garantir pour une bonne maîtrise du lexique lié au déchet et la fiabilité dans le contenu et dans le schéma de transmission, le Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’économie des Déchets Solides au Sénégal (PromoGeD) a organisé un Atelier de deux jours à Saly pour le renforcement des capacités des journalistes. Profitant de cette tribune, le directeur Ibrahima Diagne est revenu sur le vaste programme de mise en place d’infrastructures dans les pôles de gestion des déchets à Dakar, Thiès, Saint-Louis, Casamance et Kolda.
Depuis sa création en 1968, Mbeubeuss a reçu à ce jour une quantité totale de déchets avoisinant les 17 millions de tonnes. Étendu de 155 ha et considéré comme l’une des 5 grandes décharges de l’Afrique de l’ouest, Mbeubeuss reçoit journalièrement 3 000 tonnes de déchets collectés à Dakar et sa banlieue. Parmi cette quantité de déchets reçus, il y a les déchets putrescibles qui représentent 12% ou déchets alimentaires, les déchets issus des jardins, les papiers 3%, les textiles 5%, les plastiques 9%, les emballages multilatéraux, les verres 2% et autres déchets dits dangereux tels que les piles de batteries, ampoules, les métaux et combustibles non classés qui sont de % ( ?).
Par ailleurs, la production globale d’ordures ménagères et assimilées est de 2 324 919,60 tonnes par an au niveau du territoire, soit une production moyenne de 172,11 kg/habitant/an. La poubelle des ménages est composée en majorité d’éléments fins 52,63%, de putrescibles 12%, de plastiques 9% et de déchets complexes pour 5%.
Face donc à cette augmentation de la production des déchets solides et de leur diversification, l’État du Sénégal, après le rétablissement des Collectivités territoriales dans leurs compétences, en matière de gestion des déchets solides municipaux, a mis en place le Programme national de Gestion des Déchets (PNGD) qui vise à accompagner les autorités locales pour l’amélioration du cadre de vie et la réponse à une forte demande sociale en matière de création de richesses et d’emplois. Ce programme s’insère dans les 2 matrices d’orientation économique et politique majeures de l’État du Sénégal à savoir le Plan Sénégal émergent(PSE) et l’Acte 3 de la décentralisation, notamment dans sa vision «construire des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable» avec une territorialisation effective des politiques publiques.
Avec le soutien de la Banque mondiale, de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), le gouvernement a initié la 2ème phase du PNGD, à travers le Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED). Il vient ainsi compléter les acquis du Projet de Gestion des Déchets Solides Urbains et cette 2ème phase cible spécifiquement le Pôle Dakar avec un vaste programme de mise en place d’infrastructures dans les Pôles de gestion des déchets : le Pôle Dakar, le Pôle Thiès (département de Thiès, département de Mbour, département de Tivaouane), le Pôle Saint-Louis (région de Saint Louis et région de Matam) et le Pôle Casamance (région de Sédhiou, région de Ziguinchor et région de Kolda). La mise en œuvre et la coordination générale du PROMOGED
Selon son directeur général, le PROMOGED, en adéquation avec ses différentes composantes, développe une communication visant à informer les populations, les partenaires et autres parties prenantes de l’exécution, de la stratégie de mise en œuvre et des résultats du projet. Dès lors, Ibrahima Diagne estime judicieux de trouver des relais de communication pour garantir la fiabilité tant dans le contenu que dans le schéma de transmission. D’où la volonté manifeste de collaborer avec des journalistes, des communicants et autres professionnels des médias du fait de la mise en œuvre du projet de résorption de la décharge de Mbeubeuss. Il s’agit de l’un des sous projets phares du PROMOGED, qui selon le directeur général, mérite d’être partagé avec l’ensemble des parties prenantes aux fins de communiquer de manière efficace et pertinente, vu son importance et son caractère sensible.
HABIB NIANG CLAQUE LA PORTE ET REJOINT MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE
La coalition Benno Bokk yaakaar de Thiès est confrontée à un exercice complexe de recomposition, consécutivement à la dernière donne liée au choix du candidat pour l’élection présidentielle de 2024.
La coalition Benno Bokk yaakaar de Thiès est confrontée à un exercice complexe de recomposition, consécutivement à la dernière donne liée au choix du candidat pour l’élection présidentielle de 2024. D’ores et déjà, Habib Niang de la zone nord a officialisé son départ ce weekend. Il a dans le même temps claqué la porte de l’Alliance pour la république (APr), avant de faire renaître son mouvement And Suxxali Sénégal (mASS) et rejoindre le candidat Mahammad Boun Abdallah Dionne avec déjà 14 800 parrains.
Le contexte politique national, lié aux déclarations de candidatures pour la prochaine élection présidentielle de 2024, est en train d’impacter lourdement la coalition Benno Bokk Yaakaar à Thiès, avec d’énormes frustrations dans les rangs. Une telle situation a fini d’imposer une perspective de recomposition et d’ailleurs, les lignes ont commencé à bouger.
En effet, Habib Niang, qui s’est longtemps activé à Thiès et même ailleurs pour le compte du Président Macky Sall et de sa coalition, et qui avait finalement dissous son Mouvement And Suxxali Sénégal ak Habib Niang (MASS) dans l’Alliance pour la République (APR), a réuni ce week-end ses militants et sympathisants en assemblée générale, pour annoncer officiellement son départ de BBY. Il a par ailleurs quitté l’APR et fait renaître son MASS pour, dit-il, «préparer et baliser le terrain pour le candidat qu’ils vont accompagner, en l’occurrence Mahammad Boun Abdallah Dionne».
Avant cette assemblée générale, il déclare avoir convoqué, il y a quelques jours, les présidentes des groupements de femmes et les présidents des cellules de jeunes pour échanger autour des enjeux de cette présidentielle de 2024 et discuter avec eux sur la trajectoire à prendre en direction de cette élection. Il affirme par ailleurs que son mouvement politique, qui va s’impliquer dans ces prochaines joutes aux côtés du candidat Boun Abdallah Dionne, vient de renaître sous une peau nouvelle et de nouvelles perspectives pour son avenir politique.
Selon lui, il est un leader politique originaire de Thiès, qui a accompagné le Président Macky Sall dans la loyauté et la fidélité absolues, mais la monnaie de sa pièce ne lui a jamais été rendue. Il affirme pour s’en désoler qu’il a chaque fois introduit des dossiers de financements pour les femmes qui constituent le socle de sa base politique, mais tout a été bloqué. Aussi de noter que malgré cela, il a poursuivi cet engagement aux côtés du Président Macky Sall pendant 7 ans, parfois avec la désapprobation de la plupart de ses militants et avec une descente sur le terrain chaque week-end, pour promouvoir les idéaux de la coalition présidentielle. Il indique que c’est d’ailleurs à cause de la loyauté, de la fidélité, de la grande confiance au président de la République, qu’il avait décidé de fondre son Mouvement And Suxxali Sénégal ak Habib Niang (MASS) dans l’APR, malgré les réserves exprimées alors par certains de ses proches. Mais il estime être victime d’une négligence, d’un manque de considération alors que d’autres qui sont promus autour du Président sont même incapables de créer «un dahira».
Pour toutes ces raisons, il déclare que l’heure de rompre les amarres a sonné et c’est pourquoi il a démissionné de l’APR et de sa coalition, pour reprendre son mouvement et travailler aux côtés de l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne en direction de la prochaine élection présidentielle. C’est ainsi qu’il a lancé la bataille du parrainage pour le candidat Boun Abdallah Dionne, non sans déclarer avoir déjà récolté 14 800 parrains. «Je sais que vous êtes nombreux à accueillir ce renouveau que vous avez tant souhaité ; aujourd'hui le destin de notre mouvement est entre nos mains. C'est pourquoi je vous demande de redoubler d'efforts, de maximiser le travail de terrain, de ne point verser dans les polémiques et discussions inutiles qui ne nous mènent à rien, car nous avons un défi à relever, à savoir le pari du parrainage pour permettre à notre candidat de passer ce cap avec brio», tel est l’ultime message lancé à ses militants lors de cette assemblée générale du week-end.
LE F24 VEUT METTRE FIN AUX VIOLATIONS DES DROITS DEMOCRATIQUES
Face à la situation politique actuelle du pays, les leaders de la Plateforme des forces vives de la nation F24 s’est réunie hier en plénière.
Les leaders de la Plateforme des forces vives de la nation F24 se sont réunis hier, en plénière, pour fixer les priorités de leur lutte. A cet effet, les combats de la plateforme vont porter sur la libération des détenus politiques, notamment Aliou Sané et Ousmane Sonko, et la transparence du processus électoral.
Face à la situation politique actuelle du pays, les leaders de la Plateforme des forces vives de la nation F24 s’est réunie hier en plénière. Cette rencontre a donné lieu à un examen critique de la situation actuelle, caractérisée par la pléthore de détenus qui a entraîné le surpeuplement des prisons et la violation des droits des citoyens par Macky Sall et son gouvernement. Selon le coordonnateur du F24, Mamadou Mbodj, le Sénégal traverse actuellement une situation économique très précaire. «Celle-ci se traduit par une hausse hallucinante des prix des denrées de première nécessité. Le coût de l’électricité et de l’eau pose problème. Nous avons convenu qu’il fallait prendre tout cela en charge pour montrer au président de la République que les Sénégalais en ont assez. Il faut se mobiliser pour qu’il y ait une alternative à son pouvoir», a déclaré Mamadou Mbodj qui, au-delà de la situation nationale, a insisté sur la nécessité de dénoncer vigoureusement l’arrestation «injustifiée» d’Aliou Sané coordonnateur du mouvement Y en a marre. A ce propos, il a rappelé la pétition qui a été signée par tous les membres et qui sera rendue publique prochainement. En soutien à Aliou Sané, la plateforme a décidé d’écrire des lettres de témoignage. «Cela pour montrer que ce qu’on lui reproche est totalement fallacieux. Nous allons même faire des demandes de comparution», a-t-il indiqué.
AMINATA TOURE: «LE CANDIDAT DE MACKY SALL N’ARRIVERA PAS EN 3E POSITION A LA PRESIDENTIELLE»
L’ancienne Première ministre, Aminata Touré a axé son intervention sur les «violations» des droits des concitoyens en commençant par ceux d’Ousmane Sonko dont le représentant a été privé de retirer les fiches de parrainage. A cet effet, Mimi Touré pense qu’il est nécessaire de se battre sur le principe d’une élection inclusive et transparente. «Aujourd’hui on observe au Sénégal une violation continue des droits démocratiques et c’est sans précédent dans l’histoire politique de notre pays. On élimine les candidats par voie judiciaire. C’est d’un autre âge. On n’a jamais atteint ce niveau de violation des droits démocratiques dans ce pays. Nous avons encore des milliers de jeunes qui croupissent dans les prisons. Si le Président Abdoulaye Wade avait procédé de la sorte en 2011, Macky Sall ne serait jamais candidat», dénonce Aminata Touré.
Il est important, à ses yeux, que les Sénégalais se mobilisent pour défendre la démocratie afin que nous puissions aller vers des élections libres et transparentes mais également faire tout pour battre Amadou Ba au soir du 25 février 2024. «Nous allons nous battre pour que le processus électoral soit transparent, qu’il n’y ait pas d’élimination par une stratégie de doublonnage générale. Nous serons intransigeants sur ça. Nous irons au scrutin et le candidat de Macky Sall sera battu à plate couture. Il n’arrivera pas en troisième position. Nous avons décidé d’être ensemble et de nous serrer les coudes et de veiller à ce que le contrôle du vote soit effectif. Nous allons également veiller à ce qu’il n’y ait pas de tentative d’élimination de candidat aussi bien sur le plan judiciaire que par la stratégie d’élimination par les parrainages», a ajouté Mme Touré. Elle n’a pas manqué de déplorer la vie insoutenable des Sénégalais. Selon elle, le pays est sous pilotage automatique. Parce que « le Président Macky Sal et son Premier ministre sont occupés à vouloir gagner une élection qu’il sera impossible pour eux de gagner».
BAABA MAAL REMONTE LE TEMPS
Le Daande Leñol a produit un spectacle de qualité, ce samedi 07, sur la scène du Grand théâtre. Baaba Maal a ainsi reconstitué un répertoire de 38 ans de scène, communiant avec fans, proches et mélomanes...
Le Daande Leñol a produit un spectacle de qualité, ce samedi 07, sur la scène du Grand théâtre. Baaba Maal a ainsi reconstitué un répertoire de 38 ans de scène, communiant avec fans, proches et mélomanes...
C’est un Grand Théâtre comble, debout comme un seul homme, qui a accueilli le roi du yéla. Des notes de guitare et la voix grave d’un griot annoncent El Hadji Baba Maal. Les rideaux s’ouvrent sur un décor avec un Baaba Maal vêtu d’un grand boubou bleu, la voix fluette, chantant « Mali Sadio ». Les retardataires ont négocié des places sans succès. Baaba Maal était accompagné par deux joueurs de xalam, deux percussionnistes et un joueur de Kora au milieu. Voilà pour la partie acoustique. Ce fut aussi l’entrée en salle de la délégation de la communauté léboue conduite par le Jaraaf Youssou Ndoye, vêtu d’un grand boubou et coiffé d’un bonnet de dignitaire.
L’artiste prend le public à témoin pour dire : «Youssou Ndoye est un exemple ; il a fait le déplacement au Fouta à l’occasion des Blues du fleuve. Les Thioubalos et les Lébous sont un exemple de parenté. Les Sérères et les Diolas sont également des cousins, le Sénégal est un exemple de cohésion sociale.» Le public participe au spectacle et scande : Baaba ! Baaba! Une pirogue en arrière-plan crée une profondeur qui rehausse le décor et emporte le spectateur vers les bords du fleuve. Cinq choristes font à ce moment leur entrée, accompagnant la deuxième chanson : Taara d’«El Hadji Umar Tall». La voix de Baba surfe sur les chœurs. Le rythme de la musique monte aussi d’un cran. Deux danseuses assises balancent des bras d’un côté à l’autre. Une chanson dédiée au Jaraaf fait bouger la salle : «Sounou ndaanaan». Les billets de banque jetés par les mélomanes jonchent le plancher du Grand théâtre : hommes et femmes se bousculent pour montrer leur générosité, esquissant des pas de danse. Seulement le défilé pollue les images des télévisions qui assuraient en direct la diffusion du spectacle. Baaba Maal, lors d’un interlude, invite les parents à écouter leurs enfants. C’est, dit-il, le devoir de tous les parents. Il remercie dans la foulée les mélomanes, au nom du Daande Leñol. Il rend aussi honneur aux disparus.
LA DEUXIEME PARTIE DU SPECTACLE S’OUVRE SUR LE SON DU FILM BLACK PANTHER
Lever de rideau. Baaba est perché sur la pirogue, chantant la mythique « Souka Naayo », accompagné de deux vents, d’une batterie, d’une guitare basse et d’une guitare solo. Le percussionniste est au centre tandis que les deux claviéristes sont sur les deux extrémités de la scène. La voix de Baaba Maal emplit le théâtre, avec des notes dans une parfaite harmonie. Il avance, le tengaade sur la tête. Il lance : « aujourd’hui va être un voyage dans le temps, avec le Daande Leñol, les musiciens qui m’ont fait connaître à travers le monde. L’occident avec qui on a eu des clashs parfois, qui nous a donné quelquefois, ne doit pas nous empêcher de chanter dans nos langues nationales », plaide l’artiste. Il enlève le chapeau traditionnel, engage le combat de la valorisation des langues nationales, armé de son micro.
La pagaie à terre, il chante «Poulo...» ; la salle est en transe. Un solo de clarinette avec la voix de l’artiste, meublé par un jeu de lumière, émerveille le public qui chante en chœur avec l’artiste sur un rythme de reggae. Baba esquisse des pas de danse tandis que les billets pleuvent sur lui. Il chante aussi la communauté haal pulaar, et partage la scène avec Mbakhé Sène, dans un battement de tam-tam saccadé. Ils magnifient la parenté entre Sérère, Toucouleur et Diola. L’artiste Kane Diallo, lui, a partagé avec Baaba Maal la chanson « Yerimayo Celebration», du dernier album Being.
L’ATTENTE D’UNE NOUVELLE EQUIPE GOUVERNEMENTALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 9 Septembre 2023 font le point de l' attente d’une nouvelle équipe gouvernementale dans un contexte d’effervescence politique en direction de l’élection présidentielle de février 2024
Dakar, 9 oct (APS) – L’attente d’une nouvelle équipe gouvernementale dans un contexte d’effervescence politique en direction de l’élection présidentielle de février 2024 est un des sujets au menu des quotidiens reçu lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Après la dissolution du gouvernement, vendredi, EnQuête annonce qu’un nouvel attelage gouvernemental est attendu ce lundi et pourrait réserver de ‘’grosses surprises’’.
»Ainsi, des ministres clés de l’ancienne équipe vont bouger, dit-on. Dans ce contexte préélectoral, il s’agit d’un exercice délicat. Car, il faut faire preuve de tact et de pédagogie pour faire comprendre aux intéressés la portée et les raisons de ces changements. Le but étant de ne pas les frustrer et les pousser dans les bras d’un autre candidat ou d’une autre coalition. C’est ce travail de fond qui explique en partie le fait que le remaniement n’ait pas eu lieu, plus tôt’’, rapporte le journal.
»Nos sources soulignent que de nombreux ministres, qui pensaient leur reconduction déjà actée, seront surpris. Egalement, on pourrait assister à la réforme de certains ministères pour mieux coller aux réalités socio-économiques actuelles du pays’’, ajoute la publication.
Le même journal note que le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, reconduit dans ses fonctions de Premier ministre ‘’courtise la jeunesse’’ en direction de la présidentielle de février prochain.
»Après une première rencontre au mois de juillet 2022, à la veille des élections législatives, le Premier ministre Amadou Ba de nouveau, rencontré, ce samedi, la jeunesse de son parti, aux Parcelles- Assainies, son fief. A quelques mois de la Présidentielle, le candidat de Benno Bokk Yakaar indique clairement que la jeunesse sera une cible de séduction’’, selon EnQuête.
Le Soleil se fait également écho de cet ‘’appel’’ de Amadou Ba à la jeunesse.
Le quotidien Bês Bi signale toutefois que Aly Ngouille Ndaye Mohamad Boune Abdallah Dionne, candidats déclarés à la présidentielle, ‘’lancent les hostilités’’ contre le Premier ministre-candidat.
»C’est avec des allures d’un marquage à la culotte que Aly Ngouille Ndiaye et Boun Abdallah Dionne ont commencé, ce week-end, à se dresser sur le chemin de leur ancien camarade du pouvoir, Amadou Ba. Une offensive médiatique dirigée contre celui qui leur a ravi la place de candidat de Benno. Le PM aura à faire avec l’opposition. Et cette autre position’’, écrit le journal.
Selon le journal, Aly Ngouille Ndiaye, le maire de Linguère ‘’est passé, ce week-end, à la vitesse supérieure en officialisant sa candidature à la Présidentielle du 25 février prochain’’. ‘’Mais aussi en se démarquant presque de l’héritage de l’APR. Aly Ngouille Ndiaye se met dans la peau du candidat de la +réconciliation+ déjà incarné par d’autres comme Khalifa Sall par exemple’’, indique Bës Bi.
Sud Quotidien relève que ‘’l’ex-ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire qui a motivé sa décision par le devoir de servir son peuple, dans la volonté et l’humilité, entend faire de la sécurité des Sénégalais une priorité. Il a également exprimé son ambition de réconcilier les Sénégalais’’.
Dans un long entretien avec Le Quotidien, Aly Ngouille Ndiaye estime que ‘’pour prétendre diriger les Sénégalais, il faut d’abord les écouter et comprendre leurs préoccupations’’.
Selon L’Info, Aly Ngouille Ndiaye veut ‘’redorer le blason du Sénégal’’.
DES «GENIES» SENEGALAIS S’EXPOSENT ET S’EXPRIMENT A PARIS
InduLes Sénégalais étaient bien visibles à Paris les 6, 7 et 8 octobre dernier à l’occasion du Forum Création Africa
Seydina Bilal DIALLO (Envoyé spécial à Paris) |
Publication 09/10/2023
Le Sénégal est très bien représenté au Forum Création Africa à Paris. Plus d’une dizaine de jeunes créateurs et artistes culturels y ont exposé leur savoir-faire dans le domaine des jeux vidéo, du motion design, de l’art, du cinéma… Certains d’entre eux ont accepté de raconter à «L’AS» leur histoire avec les ICC et de donner leurs avis sur la redéfinition des relations entre la France et l’Afrique.
Les Sénégalais étaient bien visibles à Paris les 6, 7 et 8 octobre dernier à l’occasion du Forum Création Africa. En plus de proposer un état des lieux de l’industrie culturelle et créative en Afrique où de nouveaux modes de narration et de nouvelles projections de l’imaginaire se mettent en place, c’était une bonne tribune pour des « génies » sénégalais d’exposer leur savoir-faire et de s’exprimer sur l’utilisation des ICC pour redéfinir les relations entre la France et l’Afrique.
BABA DIOUM, L’ICONE ESPORT PROFESSIONNEL EN AFRIQUE
Parmi ces «génies» on peut compter Baba Dioum qui s’active dans le domaine de l’Esport au Sénégal. Manager du premier club Esport professionnel de l'Afrique de l'ouest et Président de l'association SENGAMES, ce spécialiste du jeu vidéo est convaincu que les industries culturelles et créatives ont le potentiel de transformer la relation entre la France et l'Afrique en favorisant une compréhension mutuelle plus profonde, en promouvant la diversité culturelle, en créant des collaborations artistiques et en renforçant les liens personnels et professionnels. «Elles peuvent également contribuer à l'éducation, au tourisme et à la diplomatie culturelle, tout en renforçant l'influence positive de la France en Afrique par le biais de son soft power», laisse t-il entendre. Il déclare dans la foulée que la relation France Afrique continue d'évoluer vers une coopération plus équilibrée. La preuve, note-t-il, la France maintient toujours des liens historiques, culturels et économiques avec de nombreux pays africains. «J'observe une évolution vers une relation plus équilibrée et moins néocoloniale motivée par plusieurs facteurs : le renforcement des partenariats économiques avec l'Afrique en favorisant le commerce équitable ; la réduction des forces militaires directe au profit d'une collaboration avec les armées africaines ; et la multiplication des opportunités dans le secteur de la culture et des innovations pour les Africains à travers des évènements», affirme Baba Dioum.
MOCTAR SIDIBE, LE «GEEK» SPECIALISE EN ART DIGITAL
Si Baba excelle dans la pratique et le management de l’Esport, Moctar Sidibé lui, est dans la création artistique digitale. Cet entrepreneur au parcours atypique combine sa profession de développeur avec sa passion pour l'art digital. Il a fait ses premiers pas dans le monde du numérique, il y a six ans maintenant. Il a eu à explorer divers domaines, du développement à la 3D, avant de trouver sa véritable passion, le motion design. Aujourd'hui, il est un artiste numérique polyvalent qui crée des animations captivantes, tout en continuant de développer son entreprise et en repoussant sans cesse les limites de la créativité dans ce monde en constante évolution. Sa spécialité dans les industries culturelles et créatives réside principalement dans la blockchain et le web 3. Il a lancé une marketplace NFT appelée Kucibok, qui constitue un espace novateur pour les artistes et les créateurs de contenu numérique. Cette plateforme, en plus d'être un agrégateur d'art phygital, permet aux artistes de vendre leurs œuvres sous forme de tokens NFT, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour la monétisation de l'art numérique. En plus de sa plateforme NFT, il propose également des prestations de services liées au web 3. Cela peut inclure des conseils en matière de blockchain, de conception et de développement d’Apps (applications décentralisées), ainsi que d'autres services liés à cette technologie émergente. Son expertise dans ces domaines lui a permis de contribuer à l'essor de l'art numérique et de la technologie blockchain dans le secteur culturel et créatif africain. Moctar Sidibé dit être présent à ce forum pour établir des connexions cruciales avec d'autres acteurs du secteur, notamment des artistes, des créateurs, des investisseurs et des experts. «Ces interactions peuvent déboucher sur des collaborations fructueuses, des financements et des opportunités d'apprentissage mutuel, renforçant ainsi notre réseau professionnel», laisse-t-il entendre. Non sans se réjouir du fait que ce forum offre une plateforme pour partager des idées innovantes, des tendances émergentes et des bonnes pratiques dans les ICC en Afrique. Il pense que les entrepreneurs africains doivent être conscients du potentiel des ICC pour favoriser un échange culturel plus équilibré et mutuellement enrichissant. «En exportant nos créations artistiques vers la France, nous contribuons à faire découvrir et apprécier la diversité de notre continent», a-t-il soutenu. Non sans dire qu’elles encouragent le dialogue interculturel et permettent de dépasser les stéréotypes et les préjugés. «En montrant que l'Afrique est bien plus qu'une série de clichés, nous contribuons à une meilleure compréhension mutuelle entre nos deux sociétés», souligne monsieur Sidibé. Mieux, ajoute-t-il, les entrepreneurs africains actifs dans les ICC doivent jouer un rôle crucial dans la redéfinition positive de la relation entre l'Afrique et la France. «Nos initiatives créatives peuvent aider à construire des ponts culturels et économiques solides, contribuant ainsi à une collaboration plus harmonieuse et équilibrée entre nos continents», préconise le Motion designer. D’ailleurs, il estime que la relation entre la France et l'Afrique est complexe et en constante évolution. «Certaines personnes considèrent cette relation comme étant empreinte de néocolonialisme, tandis que d'autres voient un potentiel pour une coopération mutuellement bénéfique. En fin de compte, l'avenir de cette relation dépendra des choix et des actions des gouvernements africains et français, ainsi que des aspirations des peuples des deux régions», laisse-t-il entendre. Et d’indiquer que les jeunes entrepreneurs peuvent contribuer à façonner une relation plus équilibrée et fructueuse entre la France et l'Afrique. Et que les Industries culturelles et créatives (ICC) doivent jouer un rôle essentiel dans la redéfinition positive de la relation entre l'Afrique et la France.
SEYDINA MOHAMED SENE, UN ENTREPRENEUR DIGITAL ENGAGE
A côté de Moctar Sidibé, on peut compter Seydina Mouhamed Sène, lui aussi Tech entrepreneur sénégalais. Cet artiste passionné a co-fondé une startup tech dans les Industries culturelles et créatives. Cet expert en art engagé est ouvert à toutes les formes d'expression artistique pourvu qu'elles servent à véhiculer un message en lien avec les objectifs de développement durable. «Notre plateforme rassemble et répertorie les artistes engagés disséminés à travers l'Afrique, dans le but de les inciter à collaborer au sein des programmes axés sur les objectifs de développement durable initiés par les ONG et les Associations œuvrant sur le continent africain», informe-t-il. Seydina Mohamed Sène estime que ce forum a permis aux uns et aux autres de se rendre compte que les Africains ne collaborent pas assez et qu’il convient de combler ce vide afin d’ouvrir des marchés plus vastes, avant de chercher des financements étrangers. Selon lui, les artistes africains sont capables d'instaurer un dialogue entre l'art et le développement, mais aussi entre l'art et la politique, l'art et la culture... À travers leurs créations, note-t-il, ils reflètent les réalités et les enjeux authentiques de leur environnement, tout en transmettant un message sans en altérer le sens. Au contraire, précise-t-il, ils en renforcent l'impact et encouragent l'échange. Parlant de la relation entre la France et l’Afrique, Seydina Mohamed Sène soutient que ce que l'on ressent aujourd'hui est parfois mal interprété comme un sentiment anti-français, alors qu'il s'agit simplement de l'évolution des mentalités, des besoins et de la manière dont la génération perçoit les changements actuels. Ainsi, souligne-til, il est impératif qu’on réévalue collectivement les collaborations, les échanges culturels. Ces dynamiques ne doivent pas se limiter à une relation entre dirigeants, mais doivent impliquer chacun dans la réflexion en amont, plutôt qu'après que les décisions ont déjà été prises, ajoute-t-il.
MAHFOUSSE, L’HUMORISTE DU NET TISSE SA TOILE
Enfin, le dernier acteur des ICC sénégalais rencontré lors de ce forum est Cheikh Mahfousse Samb alias Mahfousse. Ce jeune humoriste, youtubeur et acteur sénégalais, est révélé en 2014 au public à travers ses premières vidéos sur Youtube. Il devient populaire grâce à son concept «caméra cachée» créé il y a dix ans maintenant et qui l’a propulsé au-devant de la scène. Il est aujourd'hui l'humoriste sénégalais le plus productif sur Youtube avec le plus grand nombre de vidéos visionnées à son actif. Avec quatre millions de followers sur les réseaux sociaux, il est aujourd'hui un As dans son domaine. Il a réussi à accrocher son public avec des vidéos dans lesquelles il met en scène des situations cocasses de la vie de tous les jours en s'inspirant principalement des faits de société. Celui qui se fait appeler le «Dentiste du rire» veut aujourd’hui donner un nouvel élan à sa carrière. Il s’est lancé récemment dans la production en réalisant une série sur l'émigration clandestine intitulée GAAL GUI.