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24 mai 2025
UNE NOUVELLE VIE, DE NOUVEAUX DÉFIS
Karim et Khalifa partagent le même destin : celui d’avoir été au cœur de l’arène politique avec de solides ambitions avant d’yêtre, du jour au lendemain, écartés, puis remis au-devant de la scène par un concours de circonstances
L’Assemblée nationale a adopté samedi dernier le projet de loi modifiant le Code électoral et visant à rendre éligibles à nouveau Karim Wade et Khalifa Sall. Au-delà de ces deux hommes politiques, on ne peut plus refuser l’inscription sur les listes électorales aux personnes bénéficiant d'une mesure de grâce si évidemment la peine d’emprisonnement prononcée par la juridiction de jugement est expirée. Aujourd’hui que les leaders du PDS et de Taxawu Sénégal ont retrouvé intégralement leurs droits civils et politiques, on se demande quels sont les défis qui les attendent.
Ils viennent de loin. Personne n’aurait imaginé qu’ils seraient aussi vite réintégrés dans la vie politique. Karim Wade et Khalifa Sall partagent le même destin : celui d’avoir été au cœur de l’arène politique avec de solides ambitions avant d’être, du jour au lendemain, écartés de cette sphère suite à une condamnation pénale, puis remis au-devant de la scène par un concours de circonstances. N’eût été le dialogue national lancé par le Président Macky Sall, les leaders du PDS et de Taxawu Sénégal seraient encore là à se battre pour participer au scrutin présidentiel du 25 février 2024. Tout porte à croire que si le chef de l’Etat a fait appel aux acteurs politiques, c’était plus pour neutraliser Ousmane Sonko ou tempérer son ardeur et moins pour régler les questions d’éligibilité des «2K». En effet, Macky Sall aurait pu les réinjecter dans le jeu politique depuis 2019 s’il était vraiment mû par cette volonté de les réhabiliter.
Tout compte fait, les «2K» sont les grands gagnants de ces concertations nationales. Il faudrait juste se demander quelles doivent être leur posture et leur priorité pour prétendre à la magistrature suprême.
Il est évident qu’avec les 24 députés de Wallu, Karim Wade n’aurait pas de soucis pour l’étape du parrainage d’autant qu’il y a désormais l’option de se faire parrainer par 13 députés.
Toutefois, «Wade-fils» est très attendu au pays. Depuis 2018, le PDS annonce à chaque fois son retour en vain. Cette fois-ci, il n’y a plus de prétexte pour faire faux bond aux Sénégalais. Désormais éligible, Karim est obligé de venir affronter ses adversaires et de se frotter à eux sur le terrain très épineux de la politique sénégalaise. Dans cette dynamique, il devra mobiliser l’appareil du PDS autour de sa personne. Mieux, même si la réunification de la famille libérale n’est pas trop d’actualité ou paraît assez utopique, il peut essayer de ressouder certains «morceaux écarlates» de la famille libérale en direction de la Présidentielle. Il a également le défi de présenter un programme solide et séduisant pour donner de l’espoir aux Sénégalais.
Karim Wade devrait également bien se préparer à faire face aux critiques et à redorer son image après avoir été «diabolisé» sous le régime d’Abdoulaye Wade, puis condamné pour enrichissement illicite sous le régime de Macky Sall.
LES CARTES A JOUER DE KHALIFA
Quant à Khalifa Sall, il ne devrait pas avoir de problèmes de parrainage. Son appareil dispose de treize députés, net, au sein du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW). D’aucuns soutiennent d’ailleurs que la modification de la loi sur le parrainage était en quelque sorte taillé pour lui. Quoi qu’il en soit, l’ancien maire de Dakar est épargné des tracasseries liées à la collecte de signatures pour le parrainage. Il pourrait ainsi consacrer ce temps à une tentative de porter la candidature socialiste pour la Présidentielle de 2024. Même si ce ne sera pas chose aisée, il garde toujours de bonnes relations dans l’appareil socialiste. De ce fait, à défaut d’avoir un soutien officiel ou une alliance officielle, il pourrait officieusement se baser sur les structures de base socialistes pour les besoins de la conquête du pouvoir. Khalifa Sall devrait également essayer de se réconcilier avec Ousmane Sonko, tout au moins avec les autres membres de Yewwi Askan Wi qui semblent lui tourner le dos au profit du leader des Patriotes. Le fait d’apaiser les relations au sein de YAW pourrait lui être bénéfique à un moment ou un autre du processus électoral.Il devrait égalementtravailler pour bénéficier de l’appareil du PUR au cas où ce dernier ne présenterait pas un candidat pour la Présidentielle du 25 février prochain. De la même manière qu’il devrait travailler à pêcher le maximum de soutiens de partis et mouvements au sein de la plus grande coalition de l’opposition.
En tant que membre fondateur de YAW, Khalifa devrait faire joueur son leadership pour restaurer la confiance de ses alliés de l’opposition. Et en fait, l’appareil de YAW n’est pas à négliger d’autant qu’il lui a permis de récupérer ou de consolider certains de ses bastions lors des élections législatives de 2022 en positionnant ses hommes à Dieuppeul Derklé, à Mermoz Sacré-Cœur, à Yoff, à la mairie de Dakar, à Thiaroye sur mer et dans de nombreuses régions du pays.
En tant que maire de la capitale, Khalifa Sall a toujours montré ses facultés d’innover en termes de gouvernance et de réalisation de grands projets infrastructurels pour la ville. On se demande aussi maintenant si son programme pour le Sénégal sera à la hauteur. Wait and see !
«NOUS PRECONISONS LE DIALOGUE ET LA RECHERCHE DE SOLUTIONS PACIFIQUES»
Pr Amsatou Sow Sidibe se prononce sur l'intervention militaire au Niger
Le récent coup d'État au Niger fait craindre le pire dans l'espace CEDEAO avec des escarmouches entre Présidents de ladite communauté sur une éventuelle intervention militaire. Toutefois, le professeur de droit et spécialiste des conflits, Amsatou Sow Sidibé, préconise le dialogue etles solutions pacifiques au détriment d'une intervention militaire.
La CEDEAO est visiblement divisée en deux actuellement, entre ceux qui préconisent une intervention militaire pour un dénouement heureux du coup d'État au Niger qui a défait le Président Bazoum et ceux qui sont contre cette position. Et la très chevronnée juriste Amsatou Sow Sidibé semble épouser cette dernière option. Dans un communiqué, Pr Amsatou Sow Sidibé préconise, pour la résolution de cette crise qui sévit dans la sous-région, le dialogue et la recherche de voies pacifiques. «Actuellement, notre préoccupation concernant une éventuelle intervention militaire au Niger est immense. Cette intervention pourrait aggraver l'instabilité déjà présente dans la sous-région», soutient Pr Sidibé.
Et l’expérimentée juriste d'ajouter : «Dans ce contexte actuel, nous préconisons le dialogue et la recherche de solutions pacifiques». Et ce, d'après elle, en conformité avec les principes de la CEDEAO énoncés dans la charte d'Abuja. Dans le même ordre d'idées, elle a fait savoir que la CEDEAO est une référence sur le plan de la promotion de la démocratie, de la stabilité politique et de la coopération sous régionale en Afrique de l'Ouest.
Toutefois, la présidente du parti CAR/Leneen rappelle que cette organisation a connu une période d'instabilité déconcertante. Car, insiste-t-elle, elle est confrontée à des défis internes et externes qui ont affecté sa capacité à maintenir la stabilité dans la sous-région. Signalant dans la foulée que la diplomatie joue un rôle crucial dans l'anticipation des conflits, «en permettant aux nations de communiquer et de négocier avant que les tensions ne s'aggravent», explique-t-elle dans le communiqué.
LE MONCAP EXIGE LEUR LIBERATION
Dans un communiqué daté d'hier, le mouvement national des cadres patriotes diaspora (Moncap) a informé l'arrestation de ses membres. Il s'agit de Maodo Ba et de Birome Holo Ba.
Le Mouvement national des cadres patriotes section diaspora se dit vivement préoccupé par l'arrestation de deux de ses membres : Maodo Ba et Birome Holo Ba. Ainsi, très en colère, le Moncap a exigé la libération immédiate de ses camarades.
Dans un communiqué daté d'hier, le mouvement national des cadres patriotes diaspora (Moncap) a informé l'arrestation de ses membres. Il s'agit de Maodo Ba et de Birome Holo Ba. Plus connu sous le pseudo "Doba Kemite", Maodo Ba a été arrêté puis libéré avant-hier avant d'être arrêté de nouveau, hier. Sa nouvelle arrestation est due, selon le Moncap, à l'auto saisine du procureur. Le second, Birome Holo Ba, a été arrêté avant-hier nuit. Une arrestation sans motifs valables, crie le Moncap. Le cadre patriote se trouve actuellement dans les locaux de la section de recherche. Ainsi, le Moncap a dénoncé vigoureusement des arrestations injustifiées et qui portent, selon lui, atteinte à la démocratie et à la liberté d'expression au Sénégal. A cet effet, cette structure de l'ex-parti Pastef a exigé du régime de Macky Sall, qu'il qualifie "d'autocratique" de respecter les droits de leurs camarades. Mieux, il exige la libération sans condition de leurs camarades Maoda Ba et Birome Holo Ba.
"Ces deux membres du Moncap et de Pastef sont actuellement entre les mains du régime de Macky Sall qui sera tenu pour responsable de tout acte contraire à la Déclaration universelle des droits de l'Homme", a dénoncé le Moncap qui dit suivre, dans son communiqué, de très près la situation. Il entend en outre exercer toutes les voies de droit adéquates pour mettre fin à ces arrestations arbitraires. Enfin, le Moncap /Diaspora a réitéré son appel à l'endroit de ses membres et sympathisants. Il a, à cet effet, appelé à la mobilisation et la résistance face "à la tyrannie et à la dictature instaurées au Sénégal par le régime de Macky Sall".
«MALGRE LA HAUSSE DES FONDS MIS A LA DISPOSITION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES, CELLES-CI PEINENT A PRENDRE EN CHARGE LES COMPETENCES TRANSFEREES»
Mamadou Talla qui présidait la rencontre en a profité pour rappeler les efforts de l’Etat pour accompagner les collectivités à prendre en charge correctement les compétences qui leur sont transférées.
Afin que les élus territoriaux s'approprient mieux les orientations du gouvernement, le ministère des Collectivités Territoriales, de l’Aménagement et du développement des Territoires a initié depuis hier un dialogue territorial avec les maires et présidents de Conseil départemental. Mamadou Talla qui présidait la rencontre en a profité pour rappeler les efforts de l’Etat pour accompagner les collectivités à prendre en charge correctement les compétences qui leur sont transférées. De 2013 à 2023, les Fonds de Dotation de la Décentralisation et d’Équipement des Collectivités territoriales cumulés sont passés de 30,55 milliards FCFA à 69,61 milliards.
En dix ans, les Fonds de dotation de la décentralisation et d’équipement des Collectivités territoriales ont connu une amélioration considérable. C’est du moins le sentiment du ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du développement des territoires. Mamadou Talla révèle que l’enveloppe est passée de 30,55 milliards FCFA à 69,61 milliards de 2013 à 2023. S’agissant de la contribution économique locale, il renseigne que celle-ci est passée de 17,76 milliards FCFA en 2019 à 23,93 milliards en 2023 en plus de la ristourne évaluée à 5,5 milliards cette année. «Malgré l’augmentation considérable des moyens mis à la disposition des Collectivités territoriales ces dix dernières années, les élus territoriaux exposent régulièrement leurs difficultés à prendre en charge correctement les compétences qui leur sont transférées», renseigne Mamadou Talla. Il est d’avis que ce dialogue avec les élus sera une occasion d’échanger sur la mise en œuvre du processus de la décentralisation de manière générale, avec l’Acte III de la Décentralisation qui a consacré la territorialisation comme levier de pilotage des politiques publiques en les inscrivant de manière coordonnée et complémentaire au sein des territoires pour leur appropriation par les acteurs concernés. «On évoquera également la modernisation de la gouvernance territoriale avec une Fonction publique locale dédiée et la création du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation pour assurer le suivi de la gestion des effectifs du personnel des collectivités territoriales», indique le ministre des Collectivités territoriales.
«LE PRESIDENT MACKY SALL NOUS A INSTRUIT DE VOIR AVEC LE MINISTÈRE DES FINANCES COMMENT DOTER LES MAIRES DE VEHICULES»
Le président de l’Association des maires du Sénégal, Oumar Ba, se félicite de l’efficacité dans la gestion de certains dossiers, notamment la Fonction publique locale ainsi le décret portant sur l'inter communauté. D’ailleurs, il informe que dans cette même dynamique, le chef de l’État a pris d’importantes dispositions permettant d’améliorer le fonctionnement des élus. «Lors d’une audience, le Président Macky Sall nous a instruit de voir avec le ministère des Finances comment doter les maires de véhicules», informe Oumar Ba.
En plus, poursuit-il, le chef de l'Etat prévoit de revoir les indemnités des élus. Pour sa part, le président de l’Association des départements du Sénégal, Ahmed Youssouph Bengelloune, se réjouit de cette initiative. Il estime, en effet, que les défis liés à la promotion d'un développement territorial équitable, l'accès à l'éducation et aux services de santé pour tous, la création d'emplois durables, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, la préservation de notre environnement ne peuvent être relevés que par un dialogue constructif entre tous les acteurs concernés. Il a par ailleurs plaidé pour l’élargissement des Budgets consolidés d’investissement (Bci). «On constate que le Bci est décentralisé dans deux domaines de compétences que sont la santé et l’éducation. Il est donc temps qu’on l'élargisse pour les présidents de conseil départemental», affirme le président du Conseil départemental de Kaolack.
MAMADOU TALLA, SUR LE SORT DES MAIRES EN DETENTION : «LA LOI SERA APPLIQUEE»
Interpellé sur le sort des maires en détention dont Ousmane Sonko, le ministre des Collectivités Territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires se veut formel. Selon Mamadou Talla, la loi s’appliquera dans toute sa rigueur. «Quand on parle de justice, on doit la laisser faire son travail. Il y a des textes et règlements qui l'organisent. Donc quand un maire n’a pas la capacité d’assurer son rôle de maire, ceux qui sont responsables en termes de légalité vont voir ce qu’il y a nécessité de faire. En tout cas, la loi est là pour être appliquée. Elle sera appliquée et les textes sont bien clairs», a soutenu Mamadou Talla à l’occasion de la 1ère édition du dialogue territorial avec les maires et présidents des conseils départementaux. A souligner que cette rencontre a été marquée par la présence de maires de l’opposition et du pouvoir, notamment des régions de Dakar, Kaffrine, Matam, Saint-Louis et Ziguinchor.
La maire de la Patte d’Oie envoyée au Pavillon spécial
Malgré son état de santé, le maire de la Patte d’Oie, Maïmouna Dièye, est envoyée en prison. Après plusieurs retours de parquet, la présidente des femmes de Pastef a été présentée hier au juge d'instruction du deuxième cabinet. Au terme de son audition, l'édile de la Patte d’Oie a été inculpé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, organisation d'un mouvement insurrectionnel, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à causer des troubles politiques graves, provocation directe d'un attroupement armé. Elle est placée sous mandat avant d’être envoyée au pavillon spécial où son état de santé est bien pris en charge.
Le maire des Parcelles Assainies sous mandat de dépôt
L’édile des Parcelles Assainies allonge la longue liste des détenus de Pastef. Après plusieurs retours de parquet, Aboubacar Djamil Sané a été présenté à un juge d’instruction. Il est inculpé pour appel à insurrection, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à causer des troubles politiques graves. Ainsi le maire de Parcelles Assainies est placé sous mandat de dépôt.
La responsable des jeunesses patriotiques de Tamba en prison
Finalement la responsable des jeunesses patriotes de Tambacounda, Fatima Zahra Wagué, est envoyée en prison. Arrêtée depuis le lundi 31 juillet, elle a bénéficié de trois retours de parquet. C’est hier que la sympathisante d’Ousmane Sonko a été présentée au juge d’instruction du tribunal de Grande instance de Tambacounda. Elle est inculpée pour appel à l’insurrection, acte de nature à compromettre la sécurité publique à travers les réseaux sociaux. Fatima Zahra Wagué est envoyée en prison où elle va retrouver une vingtaine de patriotes dont le coordonnateur départemental, Abdou Mbacké Samba.
Le procureur invité à édifier le peuple sur l’état de santé de Sonko
Préoccupée par l’état de santé d’Ousmane Sonko, la coalition Yewwi Askan Wi exige que le parquet, auteur des persécutions contre lui, convoque une conférence de presse pour informer l'opinion nationale et internationale sur les conditions de détention et l'état de santé véritable du maire de Ziguinchor. La coalition indique que depuis dimanche passé, l'otage de Macky Sall a été évacué aux urgences après 7 jours de détention arbitraire et huit jours de grève de la faim. Selon la conférence des leaders, depuis lors, le peuple est sans nouvelles de lui, en l'occurrence sur son état de santé. Ainsi la coalition Yewwi Askan Wi tient Macky Sall, qui ne peut souffrir l'ascension politique fulgurante du président Ousmane Sonko, pour unique responsable de tout ce qui lui arrive actuellement. Elle exige la libération immédiate et sans condition de l'otage Ousmane Sonko. Avant de soutenir que la santé et la vie du maire de Ziguinchor sont non négociables.
Juan Branco expulsé
Juan Branco a été expulsé du territoire de la République du Sénégal. C'est le ministre de l'Intérieur qui a donné l'information. Dans son arrêté, Antoine Diome dit que la mesure a été prise à l'encontre de l'avocat franco-espagnol pour violation de la réglementation sur les conditions d'admission et de séjour des étrangers au Sénégal. Le premier flic du pays informe par ailleurs que toutes les dispositions ont été prises pour l'exécution de l'arrêté. A noter que Juan Branco a été placé sous contrôle judiciaire, après son arrestation rocambolesque.
Cinq individus interpellés pour fourniture illégale d’accès à internet
L'autorité de régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a pris en flagrant délit de fraude Starlink. En effet, dans le cadre de ses investigations, l’Artp a constaté la commercialisation irrégulière de terminaux STARLINK permettant de se connecter au réseau Internet par voie satellitaire. Or, la fourniture des services d’accès à internet à des utilisateurs est soumise à une autorisation préalable, selon les modalités prévues par les articles 57 et suivants de la loi portant code des communications électroniques, renseigne un communiqué de l’autorité parvenu à «L’As ». Elle a saisi la Sureté́ urbaine de la Police nationale qui a appréhendé en flagrant délit 5 individus de la société Starlink. Les mis en cause sont mis àla disposition de la justice. L’Autorité de Régulation rappelle aux contrevenants qu’ils s’exposent aux sanctions, à savoir d’un à 5 ans d’emprisonnement et d'une amende de 30 à60 millions de francs CFA. En conséquence, le Directeur général de l’Artp, Abdou Karim Sall, invite les prestataires commercialisant les services de Starlink, et de toute autre société́ ayant des activités similaires, à cesser immédiatement tout service sur l’ensemble du territoire national.
Une nouvelle pirogue de migrants secourue par la marine marocaine
La marine royale marocaine a secouru dimanche 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour le 20 juillet dernier, a appris l’APS de source consulaire. Deux parmi les onze rescapés les plus éprouvés par le voyage ont perdu la vie lundi des suites de leurs blessures, a indiqué la source. Elle a signalé que le nombre de passagers qui étaient à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla. Pour l’heure, le Consulat général s’attelle, en relation avec les autorités marocaines compétentes, à assurer leur rapatriement au Sénégal dans les meilleurs délais. A la date du 7 août 2023, 472 sénégalais rescapés et 07 dépouilles sont en attente de rapatriement à Dakhla, a-t-on appris par la même source.
Une commerçante gruge neuf millions à sa collaboratrice
Commerçante de son état, B. Seck, âgée de 56 ans, se repose actuellement à la citadelle du silence. Selon nos sources, la dame habitant à Touba s’était rapprochée de L. Haika pour qu’elle lui livre des cartons de corned-beef. Après discussion, les deux parties tombent d’accord sur un montant de 13 millions. Cependant, après avoir reçu la marchandise, B. Seck a réussi à l’écouler. Elle a promis à sa fournisseuse de lui payer dans 48 heures. Mais le commerçant fait dans le dilatoire. Elle ne respecte pas les rendez-vous fixés à L. Haika. Finalement, celle-ci a décidé de porter l’affaire à la police pour entrer en possession de son argent. C’est ainsi que la victime a déposé une plainte à laDivision des investigations criminelles (Dic) contre B. Seck pour abus de confiance. Convoqué par les limiers, le mis en cause a tenté de nier les faits, prétextant que la marchandise était détériorée, avant de préciser avoir versé déjà 04,350 millions sur les 13 millions. Sollicitant un moratoire, sa demande a été rejetée par la plaignante. Ce qui va motiver son maintien en garde à vue et son défèrement au parquet pour abus de confiance portant sur la somme de 09 millions au préjudice L. Haika.
Un haut responsable de l’ONU dénonce la situation des migrants
Le chef par intérim du Service de l’Etat de droit, de l’égalité et de la non-discrimination au Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, Abdoul Aziz Thioye, a regretté lundi, lors de l’ouverture à Genève de la 110e session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), la situation très préoccupante des migrants (…) dans de nombreuses régions du globe. A l’en croire, les migrants sont souvent victimes de xénophobie, d’abus sous de nombreuses formes y compris l’exploitation sexuelle, et d’actes effroyables de discrimination et violence raciale pouvant aller jusqu’à la mort. Selon lui, dans de nombreux pays, les droits de l’Homme, l’égalité et la non-discrimination ont été bafoués, comme en témoignent la montée et la propagation des discours et des crimes de haine racistes, la marginalisation croissante, le racisme systémique, le profilage racial et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre à l’encontre des membres des minorités raciales. Le défenseur de l’Etat de droit a également évoqué dans son discours les liens entre changements climatiques et dégradation des droits humains. Il indique que les effets des changements climatiques menacent une multitude de droits de l’Homme, tels que les droits au travail, à la santé et au logement, et auront un impact disproportionné sur certains groupes ou communautés, créant des disparités encore plus grandes et les marginalisant encore davantage.
Mimi Touré est finalement arrivée à destination
Refoulée dimanche par la police des frontières à Keur Ayib, Aminata Touré est arrivée quand même à destination. Elle se rendait à Marsassoum pour prendre part au ziar d’El hadj Moustapha Sylla, Khalife de Taïba. «En dépit de l’adversité et avec détermination, nous sommes arrivés très tard à Marsassoum », écrit l’ancienne président du Conseil Économique Social et Environnemental (Cese) sur sa page facebook. A l’en croire, même si elle a raté le ziar qui s’est déroulée dans la journée du dimanche, ce dernier a magnifié leur endurance et a prié pour leur délégation et surtout pour la paix, la justice et la sérénité des cœurs et des esprits au Sénégal. Par ailleurs, Aminata Touré a rencontré par la suite les responsables de «Mimi2024 » venus de différents départements de la Casamance.
Plus de 900 millions pour 4 500 ménages du secteur primaire
Le ministre du Développement Communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Équité Sociale, Samba Ndiobène Ka, a procédé hier, à Saint-Louis, au lancement de la 3e phase du programme de résilience agricole (Pra) 2023. Le programme est destiné aux ménages agro-sylvo-pastoraux et aux pêcheurs. Saint-Louis est le point de départ de la troisième phase de ce programme évalué à 6 milliards de Fcfa. Elle va toucher 26 000 ménages répartis dans six régions. Selon le ministre Samba Ndiobène Ka, les ménages ciblés doivent tirer leurs revenus principalement de l’agriculture, de l’élevage et/ou de la pêche. Mis en place en 2018, ce programme est exécuté en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural. L’objectif est d’utiliser des mécanismes pour améliorer l’accès aux intrants pour les petits producteurs agricoles. Cela renforcera leur capacité de résilience face aux aléas des conditions de production. Quant au projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, il cible, d’après le ministre du Développement Communautaire, pour l’année en cours, les départements de Goudiry, Diourbel, Louga et Ranérou. Outre l’octroi d’un transfert monétaire d’une valeur maximale estimée à deux-cent (200) mille Fcfa pour aider les ménages à couvrir la part non subventionnée des intrants, les bénéficiaires sont également accompagnés à travers des séances de sensibilisation, de coaching collectif et de suivi de la production. L’objectif de ces deux programmes est d’utiliser les outils et les systèmes de protection sociale adaptative afin d’améliorer l’accès aux intrants pour les petits acteurs de pêche et de l’agro-pastoralisme figurant dans le Registre national unique (RNU)
Geraldo Martins, nouveau Premier ministre de la Guinée Bissau
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a nommé hier au poste de Premier ministre, Geraldo Martins, un responsable de la coalition victorieuse des récentes législatives constituée autour du parti historique PAIGC. L'ancien ministre des Finances Geraldo Martins est le vice-président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert(PAIGC), principale composante de la coalition Pai-Terra Ranka. Cette coalition a obtenu en juin une majorité absolue de 54 sièges à l'Assemblée nationale, imposant une cohabitation au Président Embalo. C’est la coalition, Pai-Terra Ranka qui a proposé M. Martins au chef de l’Etat, renseigne Dakaractu. La Présidence avait annoncé, peu avant sa nomination, la démission avec effet immédiat du gouvernement de Nuno Gomes Nabiam
LES LIONNES OUBLIENT L’ECHEC EN FINALE ET VISENT LES JEUX OLYMPIQUES
Rentrées de Kigali avec la médaille d’argent de l’Afrobasket 2023, les Lionnes, qui ont perdu la finale devant les Aigles du Nigéria, ont eu droit à un accueil digne de leur standing sur le plan continental.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 08/08/2023
Rentrées de Kigali avec la médaille d’argent de l’Afrobasket 2023, les Lionnes, qui ont perdu la finale devant les Aigles du Nigéria, ont eu droit à un accueil digne de leur standing sur le plan continental. Hier, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass où le ministre de la Jeunesse s’est déplacé pour leur exprimer la reconnaissance du Gouvernement, la bande à Aya Traoré a vite oublié cette contreperformance pour se projeter sur les échéances futures. Ainsi, le tournoi de qualification aux prochains jeux olympiques (TQO) où elles rencontreront encore le Nigéria est déjà dans leur ligne de mire.
C’est un accueil sobre, mais chaleureux qui a été réservé, hier, aux Lionnes du Basketball rentrées de Kigali avec la médaille d’argent de l’Afrobasket 2023. La direction d’AIBD SA, sponsor officiel de la Fédération Sénégalaise de Basketball(FSBB), n’a pas lésiné sur les moyens pour dérouler le tapis rouge à Aya Troré et à sa bande qui ont rendu le peuple sénégalais fier en dépit de l’échec dans la reconquête du titre continental perdu en 2017 face à cette même équipe des Tigres du Nigéria. Pour Mme Boucal, secrétaire générale de l’AIBD qui a représenté le directeur général Abdoulaye Diéye, c’est avec un plaisir que la direction accompagne l’équipe. « AIBD SA, sponsor leader de la FSBB, vous souhaite la bienvenue et vous dit félicitations car vous avez porté les couleurs de notre drapeau national au haut niveau », a fait valoir la responsable de la société aéroportuaire.
Pour le président de la fédération sénégalaise de basketball, Me Babacar Ndiaye, l’État du Sénégal a déployé tous les moyens nécessaires pour leur permettre de remporter la coupe. « Nous avons été la seule équipe dans cette CAN à bénéficier d’un hébergement de haute classe. Les chambres étaient individuelles. Et pour assurer une gastronomie de qualité, une nourriture additionnelle était commandée de l’extérieur de l’hôtel pour que les athlètes ne se plaignent de rien » a soutenu Me Babacar Ndiaye. A l’en croire, l’objectif était de remporter la coupe. Mais malheureusement, ils ne l’ont pas atteint. Mais cela n’a aucun inconvénient sur la motivation des joueuses qui sont toujours animées par la rage de vaincre, a-t-il souligné. Désormais, poursuit-il, il faut faire cap sur les prochaines compétitions et surtout la qualification aux Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024 où son équipe va rencontrer le Nigéria.
Aya Traoré «Il faut tourner la page et se concentrer sur le TQO»
Capitaine des Lionnes, Aya Traoré émet sur la même longueur d’onde. « Nous avions souhaité amener la coupe, mais nous n’y sommes pas parvenues. Il faut tourner la page », a réitéré la capitaine d’équipe. Mais promet le pivot, ce n’est que partie remise car il est temps, selon elle, de se concentrer sur les échéances futures surtout la qualification aux prochains jeux olympiques dont le tournoi est prévu en février 2024.
Venu représenter le Gouvernement à cette cérémonie, le Ministre de la Jeunesse a adressé un message d’encouragement aux Lionnes. « Nous sommes venus aujourd’hui perpétuer une tradition qui consiste à vous accueillir au nom du chef de l’État mais aussi au nom de son Premier ministre. Mes remerciements vont à l’endroit du staff, de l’entraîneur mais aussi des jeunes qui ont mouillé le maillot. C’est vrai, on aurait bien voulu vous voir avec la coupe. Mais ce n’est que partie remise. C’est une fierté de vous accueillir ici. Je remercie vos partenaires l’AIBD et la SICAP et les autres entreprises qui sont engagées à vous accompagner de la plus belle manière », a indiqué le ministre de la Jeunesse.
En guise de reconnaissance, la direction d’AIBD SA a offert un sympathique cocktail d’honneur aux Lionnes qui, avant d’embarquer individuellement vers d’autres cieux, ont profité de ces moments de communion avec le public venu à l’accueil, faire des selfies. A ce jeu, Sierra Dillard, élue meilleure meneuse du tournoi, a ravi la vedette à ses coéquipières, tellement qu’elle était sollicitée.
Dans cette 26ème coupe d’Afrique des Nations devenue Afrobasket, le Sénégal comme en 2017 et 2019, s’est incliné encore en finale devant les Aigles du Nigéria sur le score de 74 à 84. Le coach des Lionnes, Moustapha Gaye, qui a annoncé dans la foulée sa démission, a confirmé sa décision malgré l’invite qui lui a été faite par un responsable d’AIBD de reconsidérer sa position. Le technicien a dit néanmoins qu’il compte continuer l’aventure à la tête de la direction technique nationale (DTN) qu’il cumulait jusqu’ici avec son poste d’entraineur national.
L’OIGNON FAIT BOUDER LE «YASSA» AUX SENEGALAIS
Flambée des prix des denrées alimentaires noyées par la politique - Alors que les autorités annoncent un approvisionnement suffisant et correct du marché de l’oignon dans les jours à venir, les Sénégalais ont, -préféré tourner le dos au «Yassa»
Alors que les autorités annoncent un approvisionnement suffisant et correct du marché de l’oignon dans les jours à venir, les Sénégalais ont, -pour le moment, préféré tourner le dos au «Yassa» qui coûte trop cher ces derniers jours. Il faut débourser entre 1200 et 1500 francs par kilogramme d’oignon pour un bon plat de «Yassa» ou une sauce à base de ce condiment. Une inflation noyée par la situation politique avec surtout la détention en prison du leader Ousmane Sonko et l’affaire concernant l’avocat Juan Branco.
Depuis quelque temps, ça épilogue à longueur de journée sur la situation politique du pays avec surtout l’arrestation puis la libération «extraordinaire» -, comme dit Me Ndèye Fatou Touré-, de l’avocat franco-espagnol Juan Branco. Lequel, comme ironisent les Sénégalais, a fait la meilleure course «Rallye Paris-Dakar» en si peu de temps pour avoir réussi un voyage «Terre, Mer- Air» spectaculaire. Un voyage qui lui a valu deux jours d’emprisonnement avant d’être libéré le lendemain de son incarcération à la prison de Rebeuss, puis extradé manu militari! Tout ça fait saliver les langues des Sénégalais qui font cependant face à une vie très chère.
Les chefs de famille souffrent de la cherté des denrées alimentaires au moment où toutes les discussions portent sur la politique avec un centre de gravité autour d’un leader politique et son avocat. Un jeu politico-judiciaire qui a trompé la vigilance des Sénégalais sur cette hausse injustifiée des prix des denrées de première nécessité. Le panier de la ménagère peine à être rempli depuis quelque temps au Sénégal. Que ce soit le riz, l’huile, le poisson, la viande, l’oignon, la carotte ou la pomme de terre..., les prix ont flambé au grand dam des «gorgorlous». Le kilogramme d’oignon qui est passé de 800 Francs à 1300 francs à Dakar est beaucoup plus cher dans certaines régions comme à Kaolack et Ziguinchor où l’on nous signale que le prix se trouve entre 1500 et 2000 francs. Le kilogramme de la carotte est passé à 1300 francs... «C’est insensé», dixit Dame Ndaw qui dit préférer ne plus manger le «yassa». «Un kilogramme d’oignon à plus de 1000 francs, je préfère épargner cet argent ou le mettre ailleurs sur des choses plus rentables. Le Yassa, je peux m’en passer. Le Thiep est là. Même le riz blanc et bissap, c’est mangeable. Nous nous fatiguons pour rien», a-t-il dit. «C’est terrible», a renchéri Baye Gora Ndaw, son grand frère, qui, à propos de cette spéculation, pense que «les autorités ne jouent pas pleinement leur rôle. Surtout que l’oignon est cultivé ici». Les commerçants, aussi, dit-il, «sont méchants». Il endosse la responsabilité de cette inflation aux commerçants grossistes comme détaillants. «Ce sont des Sénégalais qui font chanter les malheureux consommateurs», a-t-il martelé. Le vieux Kanté lui, un autre Sénégalais «lambda», se demande si l’oignon a autant de valeur. Pour lui, on devrait arrêter de le consommer.
En tout cas, entre le mois d’avril et août, le sac d’oignon a presque triplé passant de 7500 à 20 000 francs. Une hausse qui semble suivre son cours. Au mois de juin, juste avant la tabaski, c’était à 16 000 francs. Dans cette même période, la pomme de terre qui était à 7500 a connu une hausse jusqu’à 12 000 f en juin... Des prix de marché exorbitants que les boutiquiers justifient par le prix d’achat chez les grossistes. «Nous avons acheté à des prix élevés. Donc, c’est normal qu’on vende le kilo d’oignon par exemple à ce prix (Ndlr; entre 1000 et 1300) pour ne pas vendre à perte. Maintenant, si le marché est correctement approvisionné, on va baisser les prix parce que déjà, nous sommes habitués à ce jeu de hausse et de retour à la normale», a dit le boutiquier Salif Diallo.
L’Etat et la loi de l’approvisionnement pour... réguler le marché de l’oignon
Le marché de l’oignon reste tendu avec des prix qui sont hors de portée des consommateurs et sur toute l’étendue du territoire national. Ce, depuis la tabaski, et malgré la mesure de levée de gel des importations effective depuis le 11 juillet dernier. Le sac de 25 kg revient à plus de 20 000 francs, surtout dans les régions.
Selon le directeur général de l’Agence de régulation des Marchés (Arm), Ansoumana Sané, plusieurs facteurs expliquent la tension notée sur l’oignon au Sénégal. Il justifie cette situation par les «effets conjugués de la fin de la période de production locale et de la raréfaction du produit sur le plan international, la mesure de la suspension des importations du Maroc, l’un de nos principaux fournisseurs, qui est en vigueur depuis février 2023, le retard des récoltes en Europe et particulièrement au Pays-Bas dû à la sécheresse et des fortes températures et le prix d’acquisition très élevé chez les autres pays fournisseurs qui avoisine les 20 euros (13 120 francs Cfa) le sac de 25 kg, prix FOB, (hors fret, assurance et dédouanement)». M. Sané annonce que des mesures sont prises par son département en relation avec les pays fournisseurs, pour faciliter l’approvisionnement du marché pour les six mois à venir afin de rétablir les prix à leur niveau normal, et de garantir le pouvoir d’achat des consommateurs.
A cet effet, 80 containers, soit 2400 sur les 10 000 tonnes attendues, dit-il, sont déjà réceptionnés au port de Dakar, ce week-end. Il indique que ces deux semaines de tension sur l’oignon sont liées à «une certaine pratique spéculative des commerçants sénégalais qui profitent de ce genre de situation pour augmenter les prix. Les mesures seront appliquées si la situation perdure. Le ministre n’exclut pas de bloquer les prix. La structure des prix telle qu’appliquée sur le marché ne s’explique pas du tout. Les commerçants ne devraient se comporter de la sorte et profiter de cette situation pour augmenter les prix. Nous avons 6 000 tonnes qui vont arriver le 10 août, et je pense que d’autres containers vont arriver dans les jours ou semaines à venir. Ce qui va contribuer à bien approvisionner le marché et permettre aux Sénégalais de pouvoir disposer de l’oignon en quantité».
C’est la loi de l’offre et de la demande. Si la demande est supérieure, ça contribue et renforce les habitudes spéculatives des Sénégalais qui sont injustifiées. Mais si le marché est bien approvisionné, pour les produits périssables tel que l’oignon, cela va forcément jouer sur les prix. Ils n’auront pour ambitions d’écouler leurs produits avant qu’ils ne pourrissent et qu’ils ne puissent pas rentrer dans leurs fonds. La stratégie de l’ARM, c’est d’accélérer le rythme de chargement...», a-t-il assuré. Les autorités sénégalaises en charge du Commerce misent particulièrement sur le Maroc pour pouvoir approvisionner le marché et contrer les fâcheuses habitudes spéculatives des commerçants.
A l’en croire, ces quantités suscitées seront renforcées par les importations en provenance du Maroc avec la levée temporaire des exportations vers le Sénégal. D’ailleurs, il informe qu’une délégation du ministère en charge du Commerce et des importations se rendra, en début de semaine, au Maroc. L’équipe envoyée va ainsi «définir avec les autorités marocaines les modalités de mise en œuvre de l’ouverture d’un couloir pour desservir le Sénégal en oignon d’origine marocaine». Ainsi, le département procédera, au besoin, «au blocage des prix de l’oignon et les tensions sur les stocks et lutter contre les pratiques spéculatives de certaines acteurs», a-t-il promis dans un communiqué.
FANSOU BODIAN DEMANDE A MACKY DE LIBERER SONKO
Imam Ratib de Bignona et chef religieux très respecté dans toute la Casamance, Il parle très rarement. Et quand il lui arrive de le faire, c’est pour évoquer l’islam devant ses talibés ou les nombreux hôtes qu’il reçoit à longueur de journée
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 08/08/2023
Il parle très rarement. Et quand il lui arrive de le faire, c’est pour évoquer l’islam devant ses talibés ou les nombreux hôtes qu’il reçoit à longueur de journée. Même pour ce qui est de la recherche de la paix en Casamance dans laquelle il est très impliqué, on ne l’entend pas, c’est dans la discrétion qu’il agit.
Mais, cette fois-ci, non seulement il a parlé, beaucoup parlé et très fort, mais il est surtout sorti des cadres religieux et social dans lesquels il intervenait exclusivement d’habitude pour parler d’autre chose, de politique plus précisément puisque sa sortie est liée à l’arrestation de Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef que le ministre de l’Intérieur dit avoir dissous. Il, c’est le vénéré marabout Fansou Bodian, l’imam ratib de Bignona et qui est l’homme religieux le plus écouté en Basse Casamance. Le vénéré Cheikh a lancé un message on ne peut plus audible et le destinataire est le président Macky Sall à qui il demande de libérer Ousmane Sonko de prison. Et au-delà de Sonko, le guide religieux demande l’élargissement de toutes les personnes arrêtées dans ou en marge des manifestations qui secoue le Sénégal depuis deux ans. Pas besoin de faire une interprétation quelconque pour savoir que le vénéré Fansou Bodian fait référence aux autres responsables et militants du Pastef détenus dans les différentes prisons du pays. En réalité, l’imam de Bignona, à travers son message surprise destiné au président Macky Sall, a dit tout haut ce que pensent tout bas la quasi-totalité des guides de la région. Donc son message est juste venu donner une idée de la préoccupation, au plus haut niveau, que constitue l’arrestation de Ousmane Sonko en Casamance et particulièrement chez les leaders religieux, coutumiers et d’opinion. Il montre que ces derniers n’approuvent pas les décisions prises à l’encontre de Sonko et compagnie. D’ailleurs, le marabout le laisse entendre de façon explicite quand il demande à Macky Sall d’œuvrer pour la vérité.
Poursuivant, il affirme qu’il milite pour ‘’une justice libre et debout pour la paix et la stabilité’’. En clair, le marabout semble dire qu’il est loin d’être convaincu de la culpabilité du leader du Pastef et ses camarades. Aura-t-il une oreille attentive auprès de Macky Sall comme quand il s’agit de la question de la paix en Casamance ? Seul l’avenir nous le dira. Mais, ce qu’il faut noter c’est que tous les leaders d’opinion ou religieux de la Casamance ne sont pas enchantés par l’arrestation du maire de Ziguinchor. Loin s’en faut. Leur grogne est perceptible dans tous les coins et recoins de la région. Et avant même les derniers événements qui ont conduit à l’arrestation de l’ancien inspecteur des impôts et domaines, beaucoup de leaders de la région et notamment des guides religieux, à l’instar du marabout Fansou Bodian, lui avaient manifesté leur soutien indéfectible suite aux nombreuses épreuves qu’il traverse. A preuve, à chacune des visites d’Ousmane Sonko quelque part dans la région de Casamance, le tapis rouge lui est déroulé, des lectures du saint Coran suivies de prières sont faites, sur instructions des marabouts, pour le bénir contre le mal de ses ennemis. Certains de ces chefs religieux ne cachaient pas leur désir de le voir effectuer une visite dans leur localité afin qu’ils puissent lui montrer leur attachement, leur sympathie. Donc, aujourd’hui, ce n’est pas une surprise si Cheikh Fansou Bodian plaide pour sa libération. À signaler que cet appel vaut, aujourd’hui, à l’imam ratib de Bignona une pluie d’éloges de la part des populations de la région qui saluent ‘’son courage et son attachement à la justice et à la vérité’’.
Eloges adressés à Atépa…
Les mêmes éloges sont adressés à l’architecte Pierre Goudiaby Atépa suite à la lettre ouverte qu’il a adressée à Sonko pour lui signifier que ‘’Tu es devenu une icône de la lutte pour un monde meilleur, pour nos compatriotes et tu es considéré comme un exemple pour cette génération ainsi qu’un modèle pour celles qui montent’’. ‘’Tu es un symbole accompli de nos vertus cardinales sénégalaises d’abnégation, d’honnêteté, d’intégrité et de dignité connues sous le vocable JOM en Ouolof. Elles refusent tout abaissement moral et toute compromission. Elles signifient courage et fidélité à soi. Elles ont inspiré la détermination d’illustres devanciers issus du monde politique, religieux ou coutumier dans leur combat pour l’indépendance du Sénégal. Ils ont eu à subir les humiliations, les injustices et autres exactions du pouvoir de leur époque, sans fléchir ni renoncer à leur raison de vivre et d’espérer. Pense à Nelson Mandela dont tu me rappelles le courage et la détermination’’. Et d’ajouter : ‘’Ton combat est partagé par une jeunesse vibrante qui a montré à chaque instant son adhésion totale à ta personne mais surtout aux idéaux que tu as su incarner avec une constance qui n’a jamais vacillé. Elle a besoin de toi et ne comprendrait pas que tu baisses les bras au moment où les fruits de plus de dix ans de combat sont visibles à l’horizon. En quelques années seulement, ton nom et tes hauts faits commencent à entrer dans l’histoire de notre pays et tu ne saurais arrêter le cours de cette histoire car des milliers et des milliers de jeunes te regardent et rêvent de marcher sur tes sillons’’. ‘’Encore une fois, tu n’es plus à toi et tu pourras mieux servir le peuple et ceux qui croient en toi en pleine possession de tous tes moyens physiques et psychologiques. Pour eux et pour le peuple sénégalais, je te conjure d’arrêter cette grève de la faim et d’utiliser les armes politiques et les moyens légaux appropriés pour matérialiser tes objectifs. Ces moyens existent et ils sont à ta portée. C’est une preuve de courage, de générosité et donc de leadership’’
Cette lettre est perçue, ici, comme un soutien de taille, enfin, d’un cadre casamançais, une prise de position en faveur du leader du Pastef que, selon leur avis, tous les fils de la région devraient faire par ces temps difficiles qu’Ousmane Sonko traverse. Par cette lettre, Pierre Goudiaby Atépa s’est attiré la sympathie de toutes les franges de la Casamance comme il n’en avait jamais bénéficié par le passé. Son nom est sur toutes les lèvres à Ziguinchor, Bignona, Oussouye... Il n’est pas loin de ravir la vedette au ‘’prophète’’ Sonko lui-même. C’est dire !
ME BABACAR NDIAYE FINALEMENT LIBERE SUR CONVOCATION
Poursuivi pour recel de malfaiteurs, Me Babacar Ndiaye a été arrêté, vendredi dernier, par les policiers de la Sûreté urbaine sur instruction du procureur général de la cour d’appel de Dakar et déféré au parquet.
Le Palais de justice de Dakar donnait hier l’impression d’une forteresse qu’un bataillon de robes noires cherchait à prendre d’assaut. L’assaut des avocats pour la libération de leur confrère a été finalement une réussite puisque Me Ndiaye a été libéré sur convocation à comparaitre.
Poursuivi pour recel de malfaiteurs, Me Babacar Ndiaye a été arrêté, vendredi dernier, par les policiers de la Sûreté urbaine sur instruction du procureur général de la cour d’appel de Dakar et déféré au parquet. L’avocat est suspecté d’avoir participé à l’entrée et la sortie du territoire national de son confrère Juan Branco.
Après la liberté provisoire assortie d’un contrôle judicaire accordée à l’avocat franco-espagnol, Me Babacar Ndiaye a été, lui, libéré hier sur convocation. Mais il a fallu pour cela une bataille âpre. En effet, les jeunes avocats avaient déserté en masse les salles d’audience pour laver ce qu’ils estimaient être un affront à savoir l’interpellation manu militari de leur confrère qui a été menotté comme un malfrat. Malgré la chaleur d’hivernage qu’il faisait, les robes noires ont sans faiblir assailli le procureur général de la cour d’appel de Dakar qui auditionnait leur confrère dans ce dossier. Les couloirs du Parquet général étaient devenus étroits et noirs de… robes noires. Ça hurlait et gesticulait dans tous les sens sur fond d’effets de manches. Les gendarmes préposés à ont voulu en un moment donné intimider les avocats pour faire régner l’ordre. Sans succès. Le bataillon des avocats a pu finalement gagné le combat de la libération de leur confrère.
Le ministre de la Justice a pris hier la défense du procureur général. « Il y a des éléments et des indices graves qui montrent qu’il (Ndlr, Me Babacar Ndiaye) aurait aidé le sieur Branco à entrer sur le territoire », a déclaré le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
Poursuivant, il renseigne que l’arrestation de l’avocat a été conforme aux règles de l’art contrairement à ce que soutient l’ordre des avocats. « L’arrestation de l’avocat est conforme aux règles de l’art. Le procureur général a informé le bâtonnier de l’ordre des avocats. Il ne s’agit pas d’avoir son avis ou son aval », a soutenu le ministre selon qui nul n’est au-dessus de la loi y compris les avocats. Il a toutefois invité le bâtonnat à admonester les avocats. Me Babacar Ndiaye, membre du pool des avocats du leader du parti dissous Pastef, a été finalement libéré sur convocation.
De son côté, dans un communiqué, l’Ordre des Avocats du Sénégal avait réclamé la cessation immédiate des poursuites initiées contre Maître Babacar Ndiaye et exigé sa libération sans délai. « Le conseil de l’Ordre des Avocats du Sénégal a constaté avec stupéfaction l’arrestation ce vendredi 04 août dernier de Maître Babacar Ndiaye, Avocat à la Cour, sur ordre du Procureur Général près la Cour d’Appel, en violation des règles de procédure », avait dénoncé le conseil de l’ordre des Avocats. « Cette arrestation, intervenue à la suite d’une simple lettre d’information du procureur général reçue le même jour par le bâtonnier, est une violation flagrante de l’article 6 du Règlement n°05 /CM/UEMOA sur l’harmonisation des règles de la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, qui prescrit la consultation préalable du bâtonnier avant toute poursuite, arrestation ou détention », avait fustigé le conseil de l’ordre des avocats tout en demandant à ses membres de rester mobilisés.
LABORIEUX EXERCICE D’EXPLICATIONS D’ISMAËL MADIOR FALL
Etat de santé de Sonko, liberté provisoire de Juan Branco…En conférence de presse hier, le ministre de la Justice, Ismaël Madior Fall, a soutenu que le leader du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, a mis fin à sa grève de la faim depuis samedi
En conférence de presse hier, le ministre de la Justice, Ismaël Madior Fall, a soutenu que le leader du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, a mis fin à sa grève de la faim depuis samedi. Une grève que le maire de Ziguinchor avait entamée deux jours après son arrestation et imitée par plus de 300 détenus à travers l’ensemble des maisons d’arrêt et de correction du pays. A en croire toujours le ministre, de tout ce lot, seul l’avocat franco-espagnol Juan Branco, expulsé hier nuit du territoire national, a observé une grève de la faim totale, refusant de manger et de boire. Ce contrairement à Ousmane Sonko et Cie qui observeraient une grève de la faim partielle consistant à refuser de s’alimenter tout en buvant de l’eau salée pour ne pas se déshydrater. Le ministre de la Justice a aussi expliqué pourquoi une liberté provisoire a été accordée à l’avocat franco-espagnol. Selon lui, il n’y avait plus de raison de le garder en détention. Et de toutes façons, précise-t-il, cette liberté provisoire peut être révoquée à tout moment. Il s’y ajoute que Branco pourrait être jugé lorsque l’information sera clôturée au cas où elle ferait l’objet d’un renvoi devant une juridiction de jugement.
Le ministre de la Justice, Pr Ismaël Madior Fall, a fait le point hier sur l’état de santé d’Ousmane Sonko et des détenus qui avaient entamé une grève de la faim pour se solidariser avec lui. « Il résulte des comptes rendus de l’administration pénitentiaire que Ousmane Sonko a mangé le samedi matin. Donc, il a interrompu sa grève de la faim de même que plusieurs autres détenus », a soutenu le ministre de la Justice. Pr Ismaël Madior Fall s’est voulu rassurant sur l’état de santé d’Ousmane Sonko qui, à l’en croire, se porterait mieux. Le leader de Pastef est interné à l’hôpital Principal de Dakar dans un centre où il y a un plateau technique répondant à son état. « Ousmane Sonko a été transféré à l’hôpital Principal, ça c’est vrai. J’ai vu les gens de son parti dire qu’il est mal en point, que son état est préoccupant. J’ai un conseil à donner aux militants de son parti. Quand votre leader fait une grève de la faim, il faut montrer qu’il est courageux, qu’il est robuste, qu’il est fort, mais pas montrer le contraire lorsqu’on manipule l’information sur Ousmane Sonko. Il a reçu des soins à l’hôpital Principal, mais il va bien » a ajouté le ministre de la Justice. Ousmane Sonko n’était pas le seul à être admis aux urgences médicales. L’état de santé du journaliste d’investigation Pape Alé Niang et celui du chroniqueur à Walf Tv Cheikh Bara Ndiaye inquiétaient également l’opinion publique. Pour ce qui est du patron de Dakarmatin, Ismaël Madior Fall a confirmé que ce dernier refuse des soins et a décidé de poursuivre sa grève de la faim.
Sur le cas de Me Babacar Ndiaye !
Membre du pool des avocats d’Ousmane Sonko, Me Babacar Ndiaye a bénéficié d’une liberté provisoire hier après avoir été inculpé pour recel de malfaiteurs. Il reste cependant sous contrôle judiciaire, a annoncé le ministre de la Justice. Selon lui, il y a des éléments et des indices graves qui montrent que Me Ndiaye aurait aidé son confrère, Me Branco, à entrer sur le territoire national. Selon Ismaïla Madior Fall, l’arrestation de Me Babacar Ndiaye a été conforme aux règles de l’art. Ce contrairement à ce que soutient l’Ordre des avocats du Sénégal. « L’arrestation de l’avocat est conforme aux règles de l’art. Le procureur général a informé le Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Il ne s’agit pas d’avoir son avis ou son aval », a-t-il indiqué tout en soutenant que nul n’est au-dessus de la loi y compris les avocats.
Branco, un cas à part
S’exprimant sur la liberté provisoire accordée à Juan Branco, Ismaël Madior Fall explique qu’Il n’y avait pas de quoi le garder en détention. Selon le Garde des sceaux, l’avocat franco-espagnol s’est illustré par des attaques contre l’Etat du Sénégal, contre ses institutions en essayant d’expérimenter sa théorie de la révolution de l’insurrection au Sénégal, et a appelé les gens à brûler, à casser. « Il y a, sur la base de ces infractions, un mandat d’arrêt international qui a été émis à son encontre. Il a été présenté à un juge d’instruction qui l’a inculpé et lui a accordé la liberté provisoire. Parce que les infractions visées sont les plus hautes poursuites. Ce sont des infractions délictuelles pour certaines, criminelles pour d’autres. Ça veut dire que sa détention pour les besoins de l’information judiciaire peut même dépasser six mois. Il se trouve que, pour ces faits, il ne peut pas être jugé en flagrant délit. Il n’y avait pas de raison de le garder dans les liens de la détention ». Telle est l’explication tirée par les cheveux livrée par le ministre de la Justice au sujet de l’arrestation suivie de l’inculpation et de la libération en mode fast-track d’un avocat sur qui pèsent quand même des charges criminelles ! Toutefois, l’avocat d’Ousmane Sonko n’est pas sorti de l’auberge. A en croire Ismaïla Madior Fall, toutefois, Juan Branco ne se serait pas totalement tiré d’affaire. « C’est le juge qui a souverainement décidé de l’inculper et de lui accorder la liberté provisoire.
Le parquet ne s’y oppose pas parce qu’il n’est pas ressortissant sénégalais. Nous avons des accords de coopération judiciaires très sérieux qui nous lient avec la France. À tout moment, s’il y a besoin d’administration de la justice, la procédure de l’information judiciaire continue à son encontre. Il est possible que son contrôle judiciaire soit révoqué. Il peut être jugé lorsque l’information sera clôturée. Il peut faire l’objet d’un renvoi devant une juridiction de jugement », a dit sans trop de conviction le ministre de la Justice. Heureux sans doute de s’être débarrassé de cette patate chaude qu’est Me Juan Branco !