SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 août 2025
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
ACCIDENT DE LA ROUTE, UN BILAN GLOBAL DRESSE
Près de 700 victimes d’accidents de la route résultant dans 90 % des cas de facteurs humains ont été recensées au Sénégal en 2022, a annoncé, mardi, à Dakar, le directeur exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal, Mactar Faye.
Dakar, 10 oct (APS) – Près de 700 victimes d’accidents de la route résultant dans 90 % des cas de facteurs humains ont été recensées au Sénégal en 2022, a annoncé, mardi, à Dakar, le directeur exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal, Mactar Faye.
‘’L’accident de Sikilo (région de Kolda) a été une alerte pour l’Etat, avec des mesures très importantes prises, dont l’interdiction pour les véhicules de transport de circuler entre régions, la nuit, de minuit à 5 heures du matin. Depuis lors, nous notons des résultats positifs’’, s’est-il réjoui lors de la célébration de la 18e Semaine nationale de la prévention routière.
Les acteurs des transports vont ‘’rassembler leurs énergies’’ pour ‘’trouver ensemble des réponses et arrêter le massacre sur les routes’’.
Le secrétaire exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal, qui a été directeur de la prévention routière pendant plusieurs années, rappelle que la Semaine nationale de la prévention routière est un ‘’temps fort’’ de mobilisation nationale contre l’insécurité sur les routes.
Depuis 2003, a-t-il rappelé, elle est célébrée au Sénégal, avec une campagne de communication visant à ‘’informer et [à] orienter les usagers sur le type de comportement à avoir sur la route’’, a souligné Mactar Faye.
‘’C’est un moment de dialogue, d’échange et de partage sur les bonnes pratiques, les expériences, car la sécurité routière est un sujet fédérateur et sociétal, qui nous interpelle tous’’, a-t-il dit.
Le thème choisi cette année est : ‘’Quel plaidoyer pour une sécurité routière durable au Sénégal ?’’
Mactar Faye estime qu’il ne s’agit plus aujourd’hui de s’attarder sur les causes des accidents, mais plutôt de ‘’voir quelles solutions adopter pour les réduire au maximum’’. Il a ainsi plaidé pour la formation à travers l’éducation routière dans les programmes scolaires mais également la sensibilisation et la sanction en cas d’infractions.
‘’L’Etat essaie, depuis des années, de mettre en place un système de délivrance de permis de conduire à points, d’améliorer les infrastructures routières et le facteur technique en mettant en place un centre de visite technique moderne’’, a-t-il précisé.
‘’Pour cette édition, toutes les recommandations pertinentes qui sortiront de cette semaine seront versées dans les projections qui sont prévues dans la stratégie nationale de sécurité routière’’, a révélé Boubacar Diop, secrétaire général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER).
Réduire le nombre d’accidents de 50 %
Il précise que l’objectif de l’Etat est de réduire d’ici à 2030 le nombre d’accidents de 50 %. La Semaine nationale de la prévention routière sera l’occasion de mener sur le terrain des campagnes de sensibilisation, selon M. Diop.
Evoquant le nombre important d’accidents enregistrés chaque année sur les routes sénégalaises, le directeur de la Nouvelle Prévention routière du Sénégal, Mor Adji, souligne que la sécurité routière est plus que jamais un enjeu majeur pour le pays. ‘’C’est notre responsabilité à tous’’, a-t-il lancé.
‘’C’est un combat quotidien sans relâche pour sauver des vies, pour éviter des accidents et améliorer la sécurité sur nos routes’’, a ajouté M. Adji.
La présidente de l’Association des assureurs du Sénégal, Oumou Niang Touré, estime que les solutions sont à rechercher auprès de toutes les parties concernées pour agir ensemble et arrêter le massacre sur les routes.
La 18e édition de la Semaine nationale de la prévention routière va permettre aux acteurs du secteur des transports d’échanger sur les bonnes pratiques et les solutions permettant de réduire les accidents de la route.
Diverses activités de sensibilisation sont prévues quotidiennement jusqu’au 14 octobre.
Une table ronde est également au menu des activités et va réunir des panélistes qui appartiennent à plusieurs disciplines et secteurs, comme la médecine, la sociologie, la police, la gendarmerie, les transporteurs et les assurances pour trouver les meilleures solutions et les proposer à l’Etat.
ABDOURAHMANE DIOUF DEPLORE LE GROS PARADOXE DE SAINT-LOUIS
Le président du parti Awalé Jambaaryi, Dr Abdourahmane Diouf, a déploré que Saint-Louis connaisse des déboires et un gros potentiel non exploité.
Le président du parti Awalé Jambaaryi, Dr Abdourahmane Diouf, a déploré que Saint-Louis connaisse des déboires et un gros potentiel non exploité. Le candidat de la coalition Abdourahmane Diouf était hier dans l’ancienne capitale dans le cadre d’une tournée de parrainages en zone nord.
Saint-Louis présente un visage hideux à tous les niveaux. Tâtant la réalité sur le terrain et surtout au contact de différentes couches de la population de la ville tricentenaire, Dr Abdourahmane Diouf a affiché sa désolation totale pour une ville partagée entre déboires et gros potentiel non exploité. Un exemple des déboires se situe au niveau de la couche des chauffeurs/transporteurs. « Notre passage nous a permis de mettre le doigt sur le désespoir des chauffeurs/transporteurs. Ce que leur reprochent l’Etat et leurs clients est de travailler avec des véhicules vétustes, inesthétiques et, à la limite, dangereux pour la sécurité routière. Ils en sont conscients et ne demandent qu’à renouveler le parc automobile. L’Etat qui semblait vouloir s’y engager traine les pieds et fait perdurer le problème » a souligné le candidat Ass Abdourahmane Diouf dans un communiqué de presse. Le candidat à la présidentielle n’a pas manqué d’examiner avec les chauffeurs les voies et moyens de renouveler leur parc automobile. Le candidat Ass Abdourahmane Diouf leur a proposé d’actionner un fonds de garantie qui leur facilite l’accès à des crédits à un taux compétitif. Par ce mécanisme, l’accès à un véhicule neuf sera à portée de tous les chauffeurs, quelle que soit leurs mises de départ. Le renouvellement du parc automobile est un engagement fort du candidat Ass Abdourahmane Diouf et qui, selon lui, permettra de prendre en charge une vieille doléance jamais satisfaite.
Langue de Barbarie, l’autre déboire de St-Louis
L’autre déboire soulevé par le président d’Awalé se situe au niveau de la catastrophe écologique provoquée par la Langue de Barbarie. « Saint Louis, c’est aussi la Langue de Barbarie, symbole d’un potentiel gâché par l’inertie et le manque d’ingéniosité des autorités publiques. Drame parmi les drames, les indignités humaines autour de l’activité de la pêche ont interpelé le candidat à la prochaine élection présidentielle. La brèche de St Louis continue à tuer nos enfants. C’est un mouroir dont l’intense activité n’émeut plus ceux qui ont la responsabilité de l’éradiquer. Pour les survivants qui s’accrochent encore à une vie décente, la configuration de la brèche, à l’état de quasi abandon, ne permet plus aux pêcheurs d’y envisager une traversée sereine pour aller chercher le poisson de plus en plus rare » déplore Dr Abdourahmane Diouf. A l’en croire, la fermeture de fait de la brèche de Saint-Louis est une fabrique de chômage et de désespoirs. « Les populations de Guet Ndar ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont privés de leur activité professionnelle de survie par la négligence des pouvoirs publics. En plus de les priver de revenus, la brèche jette les jeunes pêcheurs dans les bras de l’oisiveté et de l’émigration clandestine. C’est par centaines que les jeunes pêcheurs désertent notre pays. C’est par dizaine qu’ils meurent dans l’océan » s’émeut le leader du parti Awale. Le candidat Ass Abdourahmane Diouf, conscient de ces états de fait, fera de la restauration de la brèche de Saint-Louis une priorité majeure s’il est élu président de la République. Il auditera les investissements à milliards qui sont censés avoir été consacrés à cet ouvrage majeur, sans résultats visibles
Des pêcheurs constamment humiliés en Mauritanie
L’autre préoccupation soulevée par l’ancien directeur général de la Sones tourne autour de la pêche et concerne les séries d’humiliations subies par les pêcheurs stlouisiens en Mauritanie. « St Louis, c’est aussi des pêcheurs humiliés en Mauritanie où ils vont chercher le poisson d’autrui qu’ils ne peuvent plus trouver dans leur propre mer. C’est aussi tous ces gros bateaux qui sillonnent nos mers et ne supportent aucune concurrence de nos pêcheurs locaux, harcelés dans leur propre pays en plus de leur matériel détruit » indique-t-il. Le candidat Ass Abdourahmane Diouf est convaincu qu’il nous faut restaurer la dignité de nos pêcheurs, reprendre nos océans en mains et offrir un meilleur avenir à nos jeunes pêcheurs. Selon lui, le marqueur le plus évident de la perte de contrôle sur notre pêche est que la caisse de poisson qui coûtait une bagatelle s’achète maintenant à 90 milles francs. La perte de souveraineté sur nos mers crée des dégâts économiques dramatiques dans notre pays. Le candidat Ass Abdourahmane Diouf continue sa tournée dans le Nord. Il visitera ce mercredi Ross Bethio, Rosso, Richard Toll et Dagana entre autres localités.
MULTIPLE PHOTOS
PLUS DE 136 000 PERSONNES ACCOMPAGNÉES PAR LE 3FPT EN 2022
Au total cent trente six mille sept cent quarante sept personnes ont bénéficié de l’accompagnement du Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT) au courant de l’année 2022
Dakar, 10 oct (APS) – Au total cent trente six mille sept cent quarante sept personnes ont bénéficié de l’accompagnement du Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT) au courant de l’année 2022, a révélé mardi sa directrice Sophie Diallo.
‘’En 2022, nous comptabilisons 136 747 personnes à travers notre premier guichet,’’, a informé Sophie Diallo, mardi à Dakar à l’ouverture de l’atelier de renforcement des compétences du personnel du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (AFRO).
Cet appui a pu se faire grâce à la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCI) prélevée chez les entreprises à hauteur de 3% et reversée au 3FPT, a t -elle expliqué.
Au Sénégal, a t-elle précisé, »c’est 100% de cette taxe qui est dédiée à la formation professionnelle’’.
Il s’agit »d’une manne financière (…) et nous nous assurons à travers la formation de leur personnel que ces entreprises et en ce sens-là soient durables, viables, compétitives et productives qu’elles ne ferment pas et qu’elles ne soient pas en faillite’’.
Pour la rentrée 2023-2024, le 3FPT a lancé l’enrôlement pour des bons de formation sur sa plateforme avec 9 000 demandes enregistrées sur une offre de 2000 bons.
Cela prouve, selon Sophie Diallo, »l’interêt que les jeunes ont pour la formation professionnelle, en se réveillant très tôt pour aller au niveau des pôles emploi pour accéder à la formation’’.
Selon la directrice du 3FPT, le digital est entré aujourd’hui dans nos foyers et l’ensemble des régions sont couvertes. ‘’On a la domotique maintenant, on parle même de digital énergie, ce qui signifie qu’il y a des dimensions à prendre en compte’’, a-t-elle souligné.
A travers cette approche par les compétences, le 3FPT par la voix de sa directrice générale dit avoir ‘’des métiers majeurs essentiels’’ nécessitant la poursuite »d’une démarche standardisée et harmonisée’’.
‘’C’est dans cette même veine qu’il nous faut veiller à avoir une standardisation des coûts’’, a énoncé Sophie Diallo. Parce que, soutient-elle, la formation professionnelle est aujourd’hui un’’ levier incontournable’’ de développement.
ENTRE MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE ET AMADOU BA, LA GUERRE DU FERLO AURA BEL ET BIEN LIEU
Un responsable d’envergure et une quinzaine de conseillers municipaux de Ranérou quittent Bby
La guéguerre entre les candidats dissidents de la mouvance présidentielle et celui choisi par le président Macky Sall pour briguer les suffrages des Sénégalaises et des Sénégalais au scrutin du 25 février prochain fait rage dans certaines circonscriptions électorales du pays. Il en est ainsi dans la commune de Oudalaye, département de Ranérou, où Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’ancien Premier ministre et “double-bouton” du chef de l’Etat est en train de contrarier les plans du candidat officiel de Benno Bokk Yakaar (BBY), l’actuel Premier ministre Amadou Ba.
Pour coordonner ses parrainages dans le département de Ranérou, Mahammad Boun Abdallah Dionne a pris langue avec le sieur Bocar Diallo, président du conseil départemental de la jeunesse de Ranérou et adjoint au maire de la commune de Oudalaye, et l’a convaincu de rejoindre les rangs de la “Coalition Dionne 2024”. Une pêche d’autant plus fructueuse que le poisson ferré n’a pas mordu seul à l’hameçon.
En effet, coordonnateur départemental des enseignants apéristes de Ranérou, Bocar Diallo est également à la tête du mouvement “La lumière du Ferlo” qui ne compte pas moins de 1500 membres dont 15 conseillers municipaux. Il faut dire aussi que cet enseignant de formation, qui avait été déterminant lors de la victoire de Amadou Dala Ba du Parti de la Réforme (PR) de Abdourahim Agne lors des dernières élections territoriales de 2022 sous les couleurs de la “Coalition Bunt Bi” qui regroupait le Pds, le Pastef et les frustrés de l’Apr, est aussi le coordonnateur départemental des adjoints au maire du département de Ranérou. Amadou Dala Ba n’est autre que le poulain du Premier ministre et candidat de BBY, Amadou Ba. En moins de 24 heures, Bocar Diallo, ex-lieutenant de Amadou Dala Ba, a collecté 500 parrains pour le compte de la “Coalition Dionne 2024” et entend ratisser plus large encore dans les prochains jours.
Le Premier ministre et candidat de la mouvance présidentielle, Amadou Ba, a assurément des raisons de s’inquiéter dans le département de Ranérou où sa première sortie, le 23 septembre 2023, lors du lancement de la campagne de vaccination du cheptel contre les maladies infectieuses, s’était déjà révélée être un véritable fiasco.
DIVERS SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITE DE L’APS CE MERCREDI
La presse de ce mercredi11 Octobre aborde divers sujets se rapportant à la lutte contre le tabac, au déficit d’enseignants, à la santé mentale, entre autres.
Dakar, 11 oct (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS abordent divers sujets se rapportant à la lutte contre le tabac, au déficit d’enseignants, à la santé mentale, entre autres.
L’Info ouvre sur les inquiétudes de la Ligue sénégalaise contre le tabac et titre : ‘’La Listab allume les autorités’’.
»Le combat contre l’usage du tabac n’est pas encore gagné au Sénégal. L’Etat a examiné et adopté le décret portant application de la loi n° 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac. Un acte qui irrite la Listab qui a saisi l’Organisation mondiale de la santé’’, écrit le journal.
La Ligue sénégalaise contre le tabac (LISTAB) a exigé mardi, à Dakar, le retrait du projet de décret modifié portant application de la loi n°2024-14 du 28 mars 2014 relative à l’élaboration, à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac.
Selon ses membres, ‘’aucun acteur de la lutte antitabac n’a été associé ni de près, ni de loin à l’élaboration de ce projet de décret modifié portant application de la n°2024-14 du 28 mars 2014 relative à l’élaboration, à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac’’.
Pour L’As, ‘’le Sénégal abdique face à l’industrie du tabac’’.
L’Observateur s’intéresse au déficit d’enseignants et affiche à la Une : ‘’A l’origine d’un mal chronique’’. ‘’Le déficit d’enseignants constaté un peu partout sur le territoire sénégalais inquiète les acteurs du système éducatif. Ils font le diagnostic du mal, un gap de plus de 8000 enseignants, tandis que le ministère de l’Education nationale partage leurs inquiétudes’’, indique L’Obs.
Le quotidien Bës Bi parle de ‘’tâtonnement’’ au sujet d’un ‘’recrutement spécial’’ annoncé d’enseignants. ‘’La rentrée scolaire 2023-2024 est marquée par un déficit criant de plus de 8 000 enseignants. Le recrutement spécial annoncé par le chef du gouvernement et confirmé par le directeur de la formation et de la communication a été démenti par ce même directeur. Alors que les nombreux chômeurs préparaient leurs dossiers de candidature’’, écrit le journal.
WalfQuotidien s’intéresse à la santé mentale et parle de ‘’chiffres qui font tourner la tête’’.
‘’Le Sénégal a célébré, hier, la 31ème édition de la Journée mondiale de la santé mentale. Un moment qui a été choisi par le ministère de la Santé et les autres acteurs de la santé pour faire l’état des lieux. Ils ont communiqué aussi les statistiques concernant cette problématique’’.
Walf rapporte : ‘’Selon les statistiques de l’enquête du ministère de la Santé et de l’Action sociale sur la santé mentale au Sénégal menée en 2023, la dépression sévère représente 1,5 % ; le risque suicidaire 9,4 %, la consommation de cannabis 0,7 % ; la consommation de cocaïne 0,2 % et l’épilepsie 3,7 %. Ces données ont été rendues publiques, hier, à l’occasion de la célébration de la 31ème édition de la Journée mondiale de la santé mentale’’.
Sud Quotidien pose le problème du relogement des populations déplacées de la langue de barbarie (Saint-Louis) et titre : ‘’Une vie au bagne !’’.
‘’Unis par des liens familiaux, car étant tous d’anciens habitants du populeux quartier de Guet- Ndar, dans la langue de Barbarie à Saint-Louis, les relogés de la cité Bamba Diéye de Khar Yalla et ceux de Diougoup, partagent le triste destin de vivre loin des siens dans des conditions difficiles. L’avancée de la mer est passée par là. A Guet-Ndar, il y a de cela quelques années, des familles entières ont été chassées par les folles vagues et turpitudes d’un océan en furie. Aujourd’hui, plongées dans la précarité et la promiscuité, elles occupent des logements sociaux et mènent une vie de +bagnard+. Un vilain décor laissant paraître des fosses septiques qui déversent partout leurs lots d’immondices, des toilettes de fortune où il faut faire la queue pour s’en servir, des odeurs nauséabondes… Autant de problèmes que cette population à majorité féminine rencontre depuis plusieurs années. Bienvenue dans une vie au bagne!’’, écrit Sud.
«UN DEFI A RELEVER POUR RENDRE A DAKAR SON STADE MYTHIQUE»
En visite de chantier, le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor a exprimé sa satisfaction sur le niveau d’exécution.
Les travaux de rénovation du Stade Demba Diop démarrés le 23 mars dernier, avancent considérablement. En visite de chantier, le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor a exprimé sa satisfaction sur le niveau d’exécution. Il a toutefois rappeler la nécessité de revoir la planification pour rattraper le retard dans la réalisation de cette infrastructure. Ce, avance-t-il, au regard de la forte attente de la jeunesse dakaroise, des sportifs de Dakar, il estime que le défi à relever sera de rendre à Dakar son stade mythique, dans un délai raisonnable.
«Il y a quelques mois, nous avons lancé le début des travaux. Il était important en tant que président de la Fédération sénégalaise de football de faire une visite du chantier pour voir l’état d’avancement des travaux. Nous avons aussi fait une réunion avec toutes les parties prenantes, notamment le maitre d’ouvrage et l’entreprise travaillant sur le chantier. Lors de notre visite, nous avons pu constater où en sont les travaux. Nous avons pu voir les travaux de démolition de la tribune principale. Celles-ci ont été finies et l’entreprise s’est attaquée aux deux virages et les bâtiments sont sortis de terre.
UN LEGER RETARD PAR RAPPORT AU PLAN ARRETE
Après, bien entendu au cours de l’évaluation, nous avons pu constater qu’il y a un peu de retard par rapport au plan qui a été arrêté. Et nous avons tenu une réunion pour pouvoir, justement, voir les mesures pour pouvoir accélérer les travaux. Parce que nous savons qu’il y a une attente forte de la jeunesse dakaroise, des sportifs de Dakar pour cette réhabilitation et cette modernisation des stades Demba Diop, et nous avons essayé aussi d’attaquer toutes les difficultés aujourd’hui qui empêchent l’avancement rapide. Il a été retenu de revoir la planification pour rattraper le temps perdu, mais aussi faire les démarches nécessaires auprès des autorités parce que certaines emprises des stades sont occupées par des cantines dans la zone contigüe au stade et comme les travaux vont toucher cette partie, donc, nous allons essayer de saisir les autorités, que ça soit les représentants de l’Etat c’est à dire du gouverneur, le préfet, le sous-préfet, mais aussi le ministère de tutelle pour qu’on puisse accélérer la libération des emprises et qu’on puisse finir les travaux dans les délais. Je dois saluer la dynamique que j’ai trouvée sur place, des ouvriers qui sont à pied d’œuvre, des cadres techniques qui sont en action et, bien entendu, nous avons fait cette visite sous la guidance du maître d’œuvre de l’architecte conseil, mais aussi de l’agent à la maîtrise d’ouvrage. L’entrepreneur a pu nous rassurer que les travaux seront accélérés.
«DES VISITES VONT SE REPETER TOUS LES MOIS»
«De notre côté, la Fédération s’est engagée à faire en sorte que aucuns décomptes ne soient pas en retard, pour que nous puissions enfin chez les autres étapes, parce qu’il est important que c’est cette partie qui concerne le grosse œuvre puisse être finie rapidement pour que les autres entreprises puissent intervenir. Puisque leurs travaux sont intrinsèquement liés à la finition des travaux de gros œuvre. Donc, globalement, c’était une première visite et la décision importante qu’on a prise, c’est que ces visites vont se répéter tous les mois. En tout cas, personnellement, à chaque fois que je serai au Sénégal, tous les mois, je serai là, pour réviser et voir l’avancée des travaux et aussi voir étape par étape comment enlever les goulots d’étranglement qu’on connaît en général d’un chantier au Sénégal. »
VIDEO
ISMAÏLA MADIOR EGRATIGNE ALY NGOUILLE ET BOUN DIONNE
"Être président de la République, c’est une longue préparation, c’est avoir un appareil politique à l’échelle nationale. Être président de la République, ça ne s’improvise pas. Etre Président, ça nécessite d’avoir une présence sur l’ensemble du territoire
Le ministre de la Justice a lancé des vertes et des pas mûres à ses anciens camarades de BBY qui ont choisi de faire cavalier seul à la prochaine élection présidentielle. Il dénonce leur manque de reconnaissance et les invite à la raison. Il s’exprimait à l’occasion de l’Assemblée générale de lancement des parrainages de BBY dans la ville de Rufisque.
Sans avoir l’air d’y toucher, le ministre de la Justice a répondu subrepticement à ses anciens camarades et collègues dans le gouvernement du Président Macky Sall. A l’occasion de l’Assemblée Générale de lancement des parrainages où la coalition BBY dans le département a affiché son unité, Ismaïla Madior Fall a égratigné Boun Abdallah Dionne et Aly Ngouille Ndiaye, deux anciens ténors de la mouvance présidentielle qui se sont lancés dans la dissidence pour se présenter dans la course pour la présidentielle de 2024 après qu’ils n’ont pas été choisis par Macky Sall. Selon Ismaïla Madior ce n’est pas une manière pour eux de montrer leur reconnaissance à leur mentor qui leur a fait confiance pendant une dizaine d’années voire plus. Pour lui, faire un choix c’est toujours procéder à des éliminations et le choix d’Amadou Bâ n’est pas fortuit, c’est un choix de raison lié au profil du candidat qui présente une bonne connaissance de l’Etat et a de l’expérience « Le choix d’Amadou est un choix sur des critères clairs. Il fallait choisir, il a choisi et c’est nous qui lui avions donné carte blanche. Donc il faut accepter ce choix » leur a t-il dit.
Poursuivant dans cette lancée, Ismaïla Madior a rappelé à ses anciens camarades qu’ils n’étaient pas plus méritants que les autres Sénégalais lorsqu’on leur confiait des responsabilités au niveau du gouvernement. Par conséquent, ils avaient le devoir de rendre la pareille à Macky Sall qui les avait choisis parmi des milliers d’autres Sénégalais compétents comme eux. « Si tu es sénégalais et que tu n’as pas meilleur cursus que les autres, que tu n’es pas plus de noblesse que les autres, que tu n’as pas plus de connaissances que les autres et que malgré ça, on te mette dans le gouvernement pendant 10 ans ou plus ou même Premier ministre, si après ça on choisit un autre pour être le candidat de Bby, la meilleure manière d’affirmer sa reconnaissance pour tous ces privilèges c’est d’accepter le choix porté sur Amadou Bâ », a dit le ministre de la Justice.
Dans un langage poli mais ferme, il a déploré l’attitude de ces deux camarades et leur a rappelé qu’une candidature à la présidentielle ne s’improvise pas et demande une assise nationale. C’est pourquoi il leur rappelle qu’il ne s’agit pas d’être candidat sans illusions mais plutôt d’être des candidats de convictions. « Ma conviction est que si tu es avec le président de la République et qu’il te porte pendant 10 ans à des postes de responsabilité, si tu veux lui rendre la pareille, tu dois lui dire que tu es d’accord. C’est pourquoi je lance un appel pressant à mes amis de la coalition Bby qui ont opté pour des candidatures de dissidence. Être président de la République, c’est une longue préparation, c’est avoir un appareil politique à l’échelle nationale. Être président de la République, ça ne s’improvise pas. Etre Président, ça nécessite d’avoir une présence sur l’ensemble du territoire national. Il ne s’agit pas de candidater pour candidater, il ne faut pas candidater pour prendre date. Il ne faut pas faire des candidatures de témoignages. Il faut des candidatures significatives et une candidature significative, c’est la candidature d’Amadou Bâ qui est portée par la coalition Bby qui est là coalition majoritaire du jeu politique sénégalais », leur a-t-il fait savoir
Cependant, le responsable politique rufisquois laisse la porte pour des retrouvailles entre camarades. Rappelant que le filtre du parrainage est une épreuve qui se dresse devant les 200 candidatures déjà annoncées, il leur lance un appel pour qu’ils retournent au bercail au cas où ils seraient recalés au parrainage.
« L’ATELIER INTERNATIONAL DE DAKAR EST UNE LEÇON MAGISTRALE ADMINISTREE AUX AUTRES CENTRES »
le Professeur Ousmane Sène, directeur du Centre de recherches ouest africain (Croa-Warc) de tirer les grands enseignements, contours et spécificités de cet atelier international des directeurs de centres de recherche affiliés au Caorc
Près de 70 participants venant de 25 pays du monde réunis à Dakar pendant plus de quatre jours pour mener des échanges dynamiques et profonds sur la coopération entre universitaires et chercheurs de tous les continents : voilà la prouesse que le Warc de Dakar a réalisée du 30 septembre au 04 octobre 2023. Occasion pour le Professeur Ousmane Sène, directeur du Centre de recherches ouest africain (Croa-Warc) de tirer les grands enseignements, contours et spécificités de cet atelier international des directeurs de centres de recherche affiliés au Council of American Overseas Research Center (Caorc). Une rencontre qui a été «une leçon magistrale administrée aux autres centres». Pour moult raisons !
Vous venez d’organiser pour la deuxième fois l’atelier international des directeurs de centres de recherche. Comment avez-vous apprécié ce choix fait en faveur du Warc de Dakar ?
Cet atelier est extrêmement important pour le Warc et le Sénégal. Il l’est de par le nombre de participants, la qualité des participants et la diversité linguistique des participants. Au total, nous avons reçu 25 pays affiliés au Council of American Overseas Research Center (Caorc) dont l’Azerbaïdjan, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Indonésie, le Yémen, le Mexique, des pays d’Amérique latine, le Maroc, l’Algérie entre autres. Et un des participants, je pense, s’est fait l’écho des autres et m’a adressé ce message en anglais que voici : « Cher professeur Ousmane Sène, merci beaucoup d’avoir accepté d’abriter cet atelier et de nous montrer le meilleur de votre pays. J’apprécie énormément ce que vous nous avez montré et enseigné sur votre beau pays. Et ça approfondit et élargit ma connaissance du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest. Terima Kasih, Professeur. Ce qui signifie en bahasa Indonesia, (littéralement ‘’langue de l’Indonésie’’) Merci et j’espère qu’on retrouvera bientôt ».
En clair, nous avons de toutes nos forces essayé de faire en sorte que tout se passe bien depuis l’ouverture jusqu’à la fermeture de ce conclave. Mais nous avons aussi essayé de leur offrir une extension du jeudi jusqu’au dimanche avec une excursion qui les a menés à Sokone et à Toubacouta dans le Delta du Saloum. Chez moi, à Sokone, la famille leur a offert une hospitalité digne de la Teranga Sénégalaise. Des mets (plats) sénégalais comme le Thiébou Dieune, Yassa, du thé, des fruits et jus locaux. A Toubacouta, nous avons fait des excursions dans la mangrove, visité l’ile de Sipo et le nichoir des oiseaux, mais aussi nous leur avons offert deux soirées culturelles. L’une avec la variété ethnique et culturelle du Niombato dont le centre est Toubacouta (musique mandingue, danse diola, danse sérère, danse wolof et tout avec une excursion dans le parc de Fathala (promenade des lions) mais aussi avec une belle soirée sérère avec la lutte traditionnelle accompagnée d’une belle chorégraphie.
Bref, nos hôtes ont vécu les cultures sénégalaises comme chantées par Léopold Sédar Senghor à travers ses poèmes. Ça a été vraiment l’apothéose ! Ils ont dit n’avoir jamais vécu de tels moments. Nous leur avons fait vivre la Teranga sénégalaise. Sous un autre angle, nous remercions Dieu parce qu’aucun incident malheureux ne s’est produit durant leur séjour. Et pour cela, nous disons merci à Dieu pour tout! J’en ai profité pour appeler tous les employés du Warc à redoubler d’efforts pour tendre vers la perfection. Nous avons obtenu de très bons résultats et l’image du Sénégal sera portée plus belle par les 70 participants qui ont visité ce beau pays. Quels ont été les grands enseignements de cette rencontre de Dakar? Le premier enseignant que nous tirons de cette rencontre, c’est celui d’un engagement sans faille de chacun des agents du Warc et en particulier moimême, à bien faire les choses. Et ceci me conforte bien dans ce que j’ai toujours essayé de faire, en appelant tous à bien faire et toujours mieux. Je crois à l’effort du travail bien fait. Pendant près d’une semaine, j’ai fait l’inhabituel. Autrement dit, je n’ai pas consulté mes mails parce que occupé par l’organisation de cette rencontre. Car, j’ai toujours voulu répondre promptement aux mails des amis ou visiteurs du Warc.
Le second enseignement, c’est la joie et un immense plaisir de réceptionner un don de livres du grand professeur William (Bill) Zartman. Nous avons reçu ce don venu des Etats-Unis de ce professeur qui connait bien l’Afrique et qui aime bien le Sénégal. Donc, prendre des photos après les avoir placés sur la bibliothèque pour immortaliser l’acte est chose que nous avons pensée mémorable pour le Warc et pour notre bienfaiteur. Et le troisième enseignement, c’est le respect de la parole donnée. Malgré la fatigue après l’organisation de cette grande rencontre, j’ai tenu à faire honneur à votre sollicitation pour cette interview. Tout ceci nous montre que les pays africains ne sont pas damnés. Et ça, celui qui le dit ne se respecte pas. Et en ma qualité d’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et Directeur du Centre de recherches ouest africain (Warc), je ne suis pas de ceux qui soutiennent que tout le malheur qui arrive à l’Afrique vient de l’Europe et des Etats-Unis.
On ne peut pas passer toute notre vie à être des victimes, aucune défense, pas même une moindre réaction. On ne se défend pas. On préfère rester dans la position des fétiches, la position victimaire. Chaque fois, on se lamente. Nous ne sommes responsables de rien du tout mais plutôt les autres. Franchement, que peut-on espérer de la vie si l’on n’est responsable de rien. Il est temps de nous regarder dans la glace et accepter que ça ne marche pas. Mais partout l’Afrique est victime, partout le Sénégalais est victime, partout les populations sénégalaises sont victimes de ceux qui les dirigent. Ad vitam aeternam, c’est la même chanson. Et ça, jusqu’à quand ? Je précise que la violence n’est pas la solution mais le travail bien fait.
Peut-on aujourd’hui dire que l’atelier de Dakar marque un grand tournant dans la promotion de la coopération entre les universitaires et chercheurs ouest-africains et leurs homologues américains ?
Bonne question en parlant de grand tournant ! Ce grand tournant ou grand changement auquel vous faites allusion est l’émanation du sous-secrétaire d’Etat américain Marianne Craven qui est restée avec nous pendant trois ou quatre jours. C’est elle qui a parlé de ça. Je l’ai retrouvé au Radisson Blue après une séance et elle m’a dit : « M. Sène j’ai passé toute la journée à parler de vous et du Warc. Parce que les autres directeurs des centres dans le monde doivent apprendre à travailler comme-vous. Vous avez d’excellentes relations avec les institutions. Et ce que je lui ai dit est ceci : j’ai reçu 25 pays parmi lesquels certains dont des policiers ou douaniers sénégalais n’ont peut-être jamais entendu parler. Ils sont combien de policiers ou douaniers Sénégalais à avoir vu des visiteurs venus du Yémen, de la Mongolie, de l’Azerbaïdjan ou de l’Afghanistan. Ce n’est pas tous les jours. C’est parce qu’on a fait ce qu’on avait à faire pour que tout ce monde-là puisse passer la police des frontières sans avoir d’inquiétude parce que tout simplement nous avons pris les dispositions nécessaires à temps pour cela.
Et véritablement, je remercie la Direction générale de la police du Sénégal d’avoir traité les participants avec professionnalisme et respect. Nos hôtes n’ont connu aucun problème durant leur séjour. Parce que la Direction des polices des étrangers a bien traité nos hôtes. Mieux, nous entretenons de très bonnes relations avec le gouvernement du Sénégal. Je rappelle que c’est le ministère de l’Enseignement supérieur qui nous signe nos autorisations de recherche. Et nous respectons à la lettre ce qui nous autorisé et laissons à côté l’interdit. Nous avons des relations intègres mais de premier plan avec l’ambassade des Etats-Unis. Et je l’ai dit la dernière fois que c’est dans le respect mutuel que nous travaillons étroitement. Nous ne sommes pas là exclusivement pour les intérêts des Etats-Unis. Nous ne sommes pas l’ambassade des Etats-Unis. Certes, nous pouvons être une institution affiliée à d’autres institutions américaines mais nous ne défendons pas nécessairement la politique sénégalaise ou américaine. Nous sommes une Ong internationale neutre. Nous essayons de travailler avec tout le monde dans un professionnalisme et dans une transparence qui puisse faire qu’on ait confiance en nous. Et j’avoue que les autorités administratives Sénégalaises ont confiance en nous depuis le sommet jusqu’à la base.
L’ambassade des Etats-Unis, la police, le ministère de l’Enseignement supérieur, l’Université Cheikh Anta Diop, bref, toutes ces institutions ont confiance au Warc. Parce que nous avons besoin de leur concours. Et ça a été une leçon magistrale administrée aux autres centres et le sous-secrétaire des Etats-Unis le leur a dit cela. On n’y perd pas notre liberté encore moins notre marge de manœuvre. Nous sommes dans un monde académique. Donc, on peut discuter de tout dans la sincérité et l’honnêteté et dans le respect. Et nous pensons que Mme Crayen a bien raison de le magnifier.
LA LISTAB RECUSE LE DECRET
La Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), récuse le nouveau texte portant modification de la loi n°2024-14 du 26 mars 2014 relatif à la fabrication, au conditionnement, à la vente, à l’étiquetage et à l’usage du tabac, examiné et adopté
La Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), récuse le nouveau texte portant modification de la loi n°2024-14 du 26 mars 2014 relatif à la fabrication, au conditionnement, à la vente, à l’étiquetage et à l’usage du tabac, examiné et adopté en Conseil des ministres le mercredi dernier. Cette entité de la société civile a estimé hier, mardi 10 octobre 2023, au cours d’un point de presse que «le gouvernement autorise à l’industrie de commercialiser le tabac chauffé (cigarette électronique) qui est interdit au Sénégal».
La cigarette électronique est interdite au Sénégal, tout comme d’autres formes de tabac. Mercredi dernier, en réunion du Conseil des ministres, le gouvernement du Sénégal a pris un autre projet de texte portant modification de la loi n°2024-14 du 26 mars 2014, relatif à la fabrication, au conditionnement, à la vente, à l’étiquetage et à l’usage du tabac, examiné et adopté, pour autoriser la commercialisation de la cigarette électronique. Selon la Listab, ce texte dont le contenu est aux antipodes de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour la lutte antitabac, déclasse le Sénégal de son rôle de pays exemplaire dans la protection de sa jeunesse contre l’explosion à des maladies non transmissibles.
Pour Djibril Wélé, coordonnateur de la Listab, il y a une complicité entre Dr Oumar Ba, coordonnateur du Programme national de lutte contre le tabac (Pnlt) et Samba Ndiaye qui est le chef du Bureau de la Législation au ministère de la Santé et de l’Action sociale. «Un texte ne peut pas sortir du ministère de la Santé, aller au Secrétariat général du gouvernement (Sggg), sans l’implication de ces deux personnes. Même si Dr Oumar Ba nie avoir pas été impliqué, ce que nous jugeons impossible»
Aujourd’hui, ces derniers ignorent le contenu de ce texte. Toutefois, ils demandent à l’Etat de le retirer. «Nous avons cherché à avoir le texte qui, malheureusement, est introuvable. Nous avons demandé au niveau du Secrétariat général du gouvernement (Sggg), par le biais d’autres partenaires, et on nous a informé que n’étant pas encore numéroté, il ne peut pas faire l’objet d’un partage», a renseigné M. Wélé. Et d’insinuer : «il y a quelque chose que l’on nous cache dans ce texte, car le décret ne peut pas passer en Conseil des ministres sans qu’il n’y ait un comité technique. Sinon, nous le saurions».
UN TEXTE POLEMIQUE
Pour la Listab, l’objectif dudit texte est d’augmenter davantage les cancers. «Si vous donnez à l’industrie du tabac l’autorisation de commercialiser la cigarette électronique, alors que le tabac est interdit dans le pays, c’est un problème. Pour que l’industrie du tabac puisse le commercialiser au Sénégal, il faut une autorisation qui passe par la loi. Nous étions en train de réglementer ces produits dans la loi de 2014, avec une révision, on nous passe un décret dont on ne sait d’où cela vient», s’est désolé Djibril Wélé. Et de signaler : «c’est une commande de l’industrie du tabac. Nous avions eu des informations dans le passé. Les acteurs sont allés voir d’abord le ministère des Finances, qui leur a dit n’être pas habilité à donner les autorisations. Depuis quelques mois, nous étions au courant des agissements de l’industrie du tabac, sauf que l’on n’imaginait pas qu’au moment où on nous a isolé, pour réviser la loi de 2014, on préparait ce coup»
Pour Bamba Sagna, un des acteurs de la lutte, «ce que nous reprochons à ces décrets, c’est de faire la promotion de ces produits qui sont extrêmement dangereux. On voit que le Pnlt veut faire la promotion de ces produits. Nous interpellons les parents d’élèves car ces produits sont maintenant dans les écoles. Ils ressemblent à des outils scolaires comme les bics feutres, clés USB».
UNE VIE AU BAGNE
Unis par des liens familiaux, car étant tous d’anciens de Guet Ndar, dans la langue de Barbarie, les relogés de la cité Bamba Diéye de Khar Yalla et ceux de Diougoup, partagent le triste destin de vivre loin des leurs dans des conditions difficiles
Unis par des liens familiaux, car étant tous d’anciens habitants du populeux quartier de GuetNdar, dans la langue de Barbarie à Saint-Louis, les relogés de la cité Bamba Diéye de Khar Yalla et ceux de Diougoup, partagent le triste destin de vivre loin des siens dans des conditions difficiles. L’avancée de la mer est passée par là. A Guet-Ndar, il y a de cela quelques années, des familles entières ont été chassées par les folles vagues et turpitudes d’un océan en furie. Aujourd’hui, plongées dans la précarité et la promiscuité, elles occupent des logements sociaux et mènent une vie de «bagnard». Un vilain décor laissant paraître des fosses septiques qui déversent partout leurs lots d’immondices, des toilettes de fortune où il faut faire la queue pour s’en servir, des odeurs nauséabondes… Autant de problèmes que cette population à majorité féminine rencontre depuis plusieurs années. Bienvenue dans une vie au bagne !
Mois d’août, en plein hivernage, les pluies qui se sont abattues sur le Sénégal n’ont pas épargné la vieille ville de Saint-Louis. Contrairement aux paysans et pasteurs/éleveurs du monde rural qui remercient le ciel pour une pluviométrie généreuse, pour les populations relogées des cités Bamba Dièye, Diougoup et Khar Yalla, chaque goutte de pluie qui tombe est synonyme d’inquiétude et d’angoisse. Par ici, ça coule, ça mouille et ça plonge dans le désarroi. Le mot d’ordre et lâché : «relevez le bas des habits pour éviter de les tremper dans des flaques d’eaux visibles partout». C’est le début d’une galère !
Nous retrouvons Khady Bèye Sène, présidente des femmes des relogés de Diougoup au site de transformation des produits halieutiques, dénommé «Sine». Elle fait partie du millier de femmes transformatrices qui s’activent sur les lieux. Anciennement installé aux abords du bras du fleuve à Guet-Ndar, Sine a été délocalisé à côté du célèbre cimetière St-Louisien Thiaka Ndiaye, lieu de repos éternel de plusieurs dignitaires de la ville tricentenaire
Une fois le seuil du portail franchi, Sine, point de convergence des «jambaars» (guerrières), appellation en hommage aux femmes transformatrices d’ici, se découvre avec ses installations «barbares». On se perd dans ce site de transformation aux allures de ghetto, tellement il est grand, brouillon à tout point de vue, et insalubre. En cette matinée mardique, le centre est déserté par la majeure partie de ses occupants et il est plongé dans un calme plat que seules les vagues déferlantes qui viennent s’échouer sur une plage vide, osent perturber.
Ses hangars, croulant sous le poids de l’âge, enveloppés de plastiques déchiquetés, ne protègent aucun poisson en séchage. Les étals sont presque vides. La matière première se fait rare, très rare. C’est ce lieu de travail rempli d’incertitudes que des femmes, à l’image de Khady Bèye Sène, fréquentent au quotidien pour gagner leur vie.
Elles viennent de très loin, relogées qu’elles sont à environ une trentaine de km du site, elles bravent chaque jour l’insécurité, la longue distance, la bousculade dans les bus et arrivent épuisées dans un lieu de travail où il ne reste presque rien. Les premiers à arriver étant les premiers servis, les femmes de Diougoup ne s’en sortent plus. L’éloignement de leurs domiciles plombe toutes leurs activités, faites essentiellement de transformation de produits halieutiques.
DIOUGOUP, UN CAMP À L’IMAGE DES DÉPLACÉS DE GUERRE
Pour se rendre à Diougoup, il faut emprunter la route de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). Ses étales et tentes de fortune sont visibles à quelques encablures de l’université. Par ici, nous ne sommes pas dans un camp de déplacés de guerre d’un pays où l’insécurité règne en maître. Tout au contraire, nous sommes à Saint-Louis du Sénégal et plus de trois cent (300) tentes servent de domiciles à des déplacés de l’érosion côtière, depuis 2015.
Sept (07) longues années que la présidente des femmes de Diougoup, Khady Bèye Sène, ne lie qu’à des difficultés. «Beaucoup de personnes adultes ont perdu leur santé, victimes de maladies cardio-vasculaires à cause de la chaleur des tentes. Le comble, ces soutiens de familles tenaillés par la maladie sont obligés de toujours vivre ici», regrette Khady
Il est 12 heures et le soleil est au zénith, imposant ses rayons ; il règne une chaleur d’enfer sous ces bâches. Franchir le seuil d’une tente est un vrai supplice. De grosses gouttes de sueur perlent sur les visages des téméraires qui osent relever le défi. Les fortes températures à l’intérieur des bâches qui, au départ étaient aménagées comme installations provisoires, ne sont pas les seuls maux que les infortunés de Diougoup doivent subir. Le site manque d’eau, mal ravitaillé qu’il est par deux bornes fontaines que partagent trois cent huit (368) ménages
A ce manque criard d’eau, vient s’ajouter un déficit de toilettes, faisant ainsi de l’hygiène un vœu pieux. A Diougoup, trois (03) familles se partagent une toilette, une fréquence qui crée un temps d’attente long, surtout chez les personnes âgées. Les fosses septiques, qui ne sont que des réservoirs d’eau utilisés dans les centres urbains, se remplissent vite. Au bout de 15 jours, il faut débourser une somme d’argent conséquente pour déplacer un camion pour la vidange.
Ces abris provisoires qui s’éternisent et qui sont devenus, par la force du temps, les demeures de ces «réfugiés climatiques», manquent d’aération. «C’est en pleine nuit que l’on parvient à entrer dans nos chambres. Ce n’est pas possible d’y faire quelque chose pendant la journée», souligne une dame, portant un bébé dans le dos, en sueur.
Bref, le fardeau de ces déplacés de Guet-Ndar est plus supporté par les femmes. A en croire les habitants, les hommes sont presque toujours en mer. Ils se plient à ses humeurs et parcourent l’Atlantique qu’ils écument de tous bords à la recherche de poissons
Avec l’absence de ces derniers qui ne reviennent souvent qu’après des captures de poissons, les femmes sont obligées de partir loin, parfois très loin pour trouver de quoi nourrir les nombreuses bouches à leur charge. «Je ne peux pas prendre un taxi, pour 2500 francs CFA la journée. Je préfère prendre les bus pour un total de 250 francs CFA. A 22 heures, quand nous revenons chez nous, nous vivons toute sorte de difficultés pour trouver une voiture», dit Khady Bèye Sène. Diougoup n’est pas facile d’accès, ce qui oblige les femmes à se réveiller tôt le matin pour aller à Guet-Ndar, leur ancien quartier (d’origine).
Elles se bousculent dans les bus Tata. Et, par-là, il faut user de ses coudes ; les véhicules sont bondés de monde, surtout aux heures de pointe. Une fois de retour au site de recasement, elles marchent sur une longue distance avant de rejoindre leurs concessions. Alors qu’elles regagnent leurs domiciles le plus souvent vers 22 heures, les femmes de la localité sont exposées à de nombreux risques à cause de la pénombre, car Diougoup ne dispose pas d’éclairage.
KHAR YALLA OU LA LONGUE «ATTENTE D’UN DIEU HYPOTHÉTIQUE»
A la cité de relogement Khar Yalla, la stagnation des eaux de pluie rend l’insalubrité chronique. Les algues verdâtres attestent la longue présence des réceptacles. Comble du décor, les fosses septiques sont vidées dans ces mares qui se trouvent pourtant à côté des habitations ; et ce n’est pas par méconnaissance du danger, mais plutôt faute d’une solution alternative, selon les habitants. Cette cohabitation avec la saleté donne aux moustiques le droit d’imposer leur loi mesquine de piqueur devant l’éternel, une dictature à laquelle même les vieux n’échappent pas. Ils sont emprisonnés dans la mosquée au crépuscule pour satisfaire les prières nocturnes, obligés qu’ils sont de refermer portes et fenêtres pour répondre à l’appel du Seigneur, sans avoir à faire avec une armada de piquants
Ce diktat des moustiques est presque toujours précédé d’un défilé de mouches. Si pendant la nuit, les moustiques sont impitoyables, la journée, de grosses mouches occupent les lieux et n’ont cure des visiteurs. Elles volent, survolent, se posent surtout et symbolisent ainsi les mauvaises conditions d’hygiène qui sévissent à Khar Yalla. «Nous avons été chassés par la mer, maintenant une autre eau nous impose sa dictature», soupire Soda Ndiaye
Khar Yalla porte le nom du député Cheikh Bamba Diéye, puisque c’est au temps où il était maire de la ville de Saint-Louis que les logements en question ont été construits. Depuis qu’ils accueillent ces déguerpis de GuetNdar, les modifications ne sont plus autorisées. Ils sont faits de trois pièces et leur octroi est temporaire. Les familles, au nombre de soixante-huit (68), ne disposent que de permis d’occuper temporaires. La cité n’a pas d’éclairage et l’installation d’un réseau d’adduction d’eau n’a eu lieu qu’aux dernières élections législatives, une exigence de la population avant de se rendre aux urnes, raconte-t-on.
Alors que les maisons sont plongées dans la pénombre, une fois que le soleil se couche, les femmes continuent de subir les supplices des accouchements au bord de la route, une difficile réalité chez ces habitants. A la tombée de la nuit, il est très difficile de rejoindre la route goudronnée faute de véhicules, disent les populations. Khar Yalla ne dispose pas d’une école française, seule une école coranique dont l’humidité du local empêche la concentration des apprenants, symbolise l’éducation dans ce quartier. Les ordures cohabitent avec la population dans ce quartier exclu du système de collecte de la ville, pour on ne sait quelle raison. Comme à Diougoup, mener une activité génératrice de revenus est très difficile à Khar Yalla. «Nous vivions dans la langue de barbarie, avec nos maris pêcheurs. Tôt la matinée, nous partions au quai de pêche pour gagner nos vies. C’est en 2015 que l’avancée de la mer, nous a pris nos demeures. Et depuis, nous n’avons plus d’activités. Le commerce ne marche pas dans les sites de relogement parce que presque chaque matin, la cité est désertée».
A Khar Yalla, avec l’aide de partenaires internationaux, les jeunes filles ont obtenu des machines à coudre. Malheureusement, elles ne peuvent pas s’en servir avec aisance, faute d’espace et d’électricité.
KHAR YALLA ET DIOUGOUP : LA MARMITE NE BOUE PAS
«’’Balaa Nga lekk sonu’’ (on souffre avant de trouver de quoi manger, en wolof). Il faut que l’on se déplace à Guet-Ndar, recueillir l’aide de parents restés là-bas, revendre du poisson, pour avoir de quoi faire bouillir la marmite», fulmine ce vieux à la voix faible, tenaillée par l’âge. Il n’est pas rare d’entendre ce genre de supplique chez les relogés de Guet-Ndar. Sous le mythique pont Faidherbe, le marché de Tengueth étale son désordre. Aux premières heures de la matinée, les femmes s’affairent à l’achat des condiments, légumes et autres produits nécessaires pour la préparation du repas de midi. C’est dans ce marché distant de plusieurs kilomètres que des dames venues de Diougoup se ravitaillent. Entre coûts du transport et cherté des produits, elles ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu de la vente de légumes. Une partie des recettes est engloutie dans la marmite et encore faudrait-il attendre que la journée soit avancée et que les clients fassent leurs achats pour espérer avoir de quoi payer le riz et l’huile. «Nous vivons d’énormes difficultés. Nous ne parvenons pas à gérer les trois repas quotidiens. Je vendais du charbon, mais mon activité est tombée à l’eau», se désole la ménagère Amy Dia.
Dans les deux sites de recasement, il n’y pas d’électricité, les téléphones portables sont chargés ailleurs, moyennant 100 francs CFA. L’éclairage se fait à partir de groupes électrogènes qui ne tiennent pas une longue durée. Aux cités Khar Yalla et Diougoup, chaque déplacement vient rappeler la misère que vivent ces infortunés, chassés par l’avancée de la mer.
Aucune lueur d’espoir ne scintille pour ces habitants. Des logements en dur sont en train d’être construits, ce qui ne milite pas à résoudre le problème. Les familles risquent d’être aussi entassées qu’elles le sont présentement, prédisent certains connaisseurs.
Malgré leurs souffrances, ces populations tiennent à leur dignité car étaler leur misère n’est pas leur jeu favori. Pour espérer recueillir quelques mots de ces déplacés, il faut toujours être accompagné d’une personne (intermédiaire) digne de confiance.
Le soleil déballe ses derniers rayons lumineux et piquants sur ces cités langoureuses où de braves femmes et hommes tentent d’exister, avec dignité. Un prétexte pour nous de prendre congé des lieux, sous un ciel qui s’apprête à envelopper les deux cités de «déplacés climatiques» d’une nuit de canicule assaisonnée aux ingrédients maléfiques de piqures de moustiques et d’odeurs pestilentielles. C’est le quotidien des cités Diougoup et Khar Yalla de Saint-Louis.