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24 mai 2025
ISMAÏLA MADIOR FALL MOTIVE LA DECISION
Expulsion de Juan Branco, en conférence de presse hier, lundi 7 août, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, juge que la décision est à la hauteur de la faute commise par l’avocat qui est placé sous contrôle judiciaire.
Le conseil du leader du Pastef, Juan Branco, qui s’est introduit au Sénégal malgré le mandat d’arrêt requis contre lui, puis arrêté en Mauritanie, avant d’être remis aux autorités sénégalaises, a été expulsé du Sénégal, après son face à face avec la justice. En conférence de presse hier, lundi 7 août, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, juge que la décision est à la hauteur de la faute commise par l’avocat qui est placé sous contrôle judiciaire.
«L ’Etat a montré toute sa force» sur l’affaire Juan Branco, du nom de cet avocat français et un des conseils du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, qui s’est introduit «frauduleusement» au Sénégal, malgré le mandat d’arrêt requis contre sa personne. Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui faisait le point de l’actualité judicaire avec les médias hier, lundi 7 août 2023, le Sénégal a marqué sa souveraineté.
«On avait dit qu’il est entré irrégulièrement dans notre territoire ; c’est grave. Mais s’il n’en sort pas irrégulièrement, c’est déjà bien. S’il en est sorti irrégulièrement, on espère que la coopération judiciaire internationale marche. Nous-mêmes, chaque jour, on remet des fugitifs ou des personnes qui sont entrées irrégulièrement dans notre pays à d’autres pays», s’exclame-t-il. Toujours à son avis, «le mandat d’arrêt international contre le concerné a produit ses effets car c’est sur la base de celui-ci que les autorités mauritaniennes ont remis l’intéressé à notre autorité de Police. Il faut saluerle fait que, grâce à la coopération internationale, l’Etat du Sénégal ait repris le fugitif Juan Branco», a-t-il dit.
Le fait que l’avocat français soit rapatrié par avion, après son jeu de yoyo avec les autorités sénégalaises, n’est pas synonyme d’échec, a ajouté Ismaïla Madior Fall. «Le but de ce jeu, ce n’est pas de mettre les gens en prison, les torturer. Le but du jeu, c’est juste d’appliquer la loi. Aujourd’hui, il est inculpé par la justice sénégalaise. Il peut faire l’objet d’actes de poursuites ou de condamnation pénale. C’est une manifestation importante de souveraineté. L’essentiel est que l’Etat se soit doté des moyens d’exercer les poursuites appropriées et c’est ce qui a été fait».
Juan Branco n’est aucunement blanchi par la justice sénégalaise, a tenu à préciser le ministre. «Le mandat d’arrêt a été exécuté. C’est sur la base de celui-ci qu’il a été arrêté et conduit directement en prison (la Maison d’arrêt de Rebeuss) et présenté à un juge d’instruction. Lorsqu’il a été arrêté, par l’exécution d’un mandat d’arrêt international, le juge d’instruction l’a inculpé et lui a accordé la liberté provisoire. Il a été inculpé parce que les infractions dont il faisait l’objet sont les plus hautes poursuites : des infractions délictuelles pour certaines, criminelles pour d’autres. Ça veut dire que sa détention pour les besoins de l’information judiciaire peut même dépasser six mois».
Retenir Juan Branco en détention au Sénégal n’est pas un choix judicieux, selon Ismaïla Madior Fall. «Il se trouve que pour les faits visés, il ne peut pas être jugé en flagrants délits. C’est pour cela qu’il a été inculpé. On aurait pu le mettre sous mandat de dépôt pendant des années. Mais l’option du juge d’instruction a été de l’inculper et de lui accorder la liberté provisoire. Le Parquet ne s’y oppose pas, parce que la liberté est la règle, la détention est l’exception. Il n’est pas ressortissant sénégalais».
Comme justificatif de la décision judiciaire, il affirme aussi : «nous avons des accords de coopération judiciaire avec la France ; nous pouvons, à tout moment, coopérer avec elle quand il y a un besoin d’administration de la justice. Il n’y avait pas de raison de le garder dans les liens de la détention ; mais la procédure de l’information judicaire continue à son encontre. Il est possible que son contrôle judiciaire soit révoqué. Il peut être jugé lorsque l’information sera clôturée».
SOUTIEN DE ME BABACAR NDIAYE A JUAN BRANCO, LE MINISTRE DE LA JUSTICE TACLE LE BARREAU
«Il y a des indices graves et concordantes qui montrent qu’il (Me Babacar Ndiaye, ndlr) a aidé Juan Branco à faire ce qu’il a fait. Autrement dit, il l’a aidé à commettre des actes qui vont à l’encontre de la loi. C’est ce qui justifie que cet avocat soit arrêté pour les besoins de l’enquête et éventuellement pourles besoins d’autres suites judiciaires. Mais, pour le moment, il fait l’objet, il est poursuivi pour éventuelle complicité», a dit Ismaïla Madior Fall, expliquant l’arrestation de Me Babacar Ndiaye qui a été lui aussi libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Répondant à la lettre de protestation du Barreau du Sénégal, après l’arrestation d’un de ses membres, le Garde des Sceaux, juge que les robes noires n’ont pas de quoi se plaindre. «L’arrestation s’est déroulée dans les règles de l’art. Le Procureur Général, avant d’arrêter l’avocat, a informé le Bâtonnier, par lettre. Elle suffit comme consultation. Il ne s’agit pas que le Bâtonnier donne son avis. Il n’y a aucun problème dans la procédure », conclut-il. La justice continuera son travail sur cette question. L’affaire fera l’objet d’instruction. «Me Babacar Ndiaye est sous contrôle judiciaire ; il n’y a pas d’élargissement ou de classement sans suite. Les avocats ne sont pas au-dessus de la loi. Quand il y a nécessité de poursuivre un avocat, ça va se faire. Mais, les avocats sont poursuivis au niveau de la Cour d’appel. Les avocats bénéficient d’un privilège de juridiction. C’est-àdire une procédure dérogatoire au droit commun», souligne-t-il. Par ailleurs, a jugé le ministre, «c’est bien que le Conseil de l’Ordre des avocats ait fait un communiqué pour dénoncer la procédure, défendre un des leurs. Mais le Bâtonnier devrait s’employer à dire aux avocats qu’un avocat qui respecte sa déontologie, ne doit pas prêter main forte à des malfaiteurs. Un avocat ne doit pas faciliter la commission d’infraction».
EXCLUSIF SENEPLUS - Une stratégie du chaos semble en place pour favoriser à tout prix la victoire du candidat de Macky à la présidentielle. Le passé révèle que de telles initiatives ont engendré des situations désastreuses ici comme ailleurs
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 08/08/2023
C’était annoncé : Ousmane Sonko ne doit participer à aucun prix à l’élection présidentielle de février 2024. Mais ni le « complot de la masseuse » avec son calamiteux verdict de « corruption de la jeunesse » ni l’ignominieux « complot du ministre » renvoyé en appel n’y ont suffi.
A sept mois de l’élection présidentielle, Macky Sall ayant été contraint de renoncer à un troisième mandat, la guerre des candidats à la candidature faisant déjà rage au sein de Benno Bokk Yakar, il fallait en finir avec Ousmane Sonko
On a donc monté ce nouveau complot par gendarmes et procureurs interposés. Des accusations lourdes et nombreuses ont été portées contre Sonko, notamment de "vol de portable", avant d'être élargies à la suite d'une enquête expéditive, à « vol commis en réunion », « attentat à la destruction du régime constitutionnel" et "commission d'actes terroristes".
En sus, la dissolution du Pastef, son parti politique, a été décrétée. Est-ce la fin pour Sonko ?
Ousmane Sonko a réussi à devenir une personnalité charismatique unique au Sénégal, une icône adorée par la jeunesse, à l'instar des "Saints" des tarikhas. Le Pastef est devenu le principal parti d'opposition du pays. Au cours des élections législatives de juillet 2022, la coalition de partis qu'il dirigeait a mis en difficulté Benno Bokk Yakar, arrivant à une voix près de l'égalité. Du jamais vu au Sénégal !
La jeunesse s'est emparée du projet du Pastef, dédié au Sénégal et à l'Afrique, basé sur la souveraineté nationale, l'unité africaine et la refonte de l'État sénégalais pour une meilleure gouvernance. Malgré l'assassinat d'au moins 40 personnes lors des manifestations de mars 2021 et juin 2023 et l'emprisonnement de plus de 700 membres du Pastef, la jeunesse reste fidèle à ce projet. Cela est clairement démontré par les soulèvements à travers le pays suite à l'annonce de l'emprisonnement de Sonko et de la dissolution de Pastef.
Une autocratie autoritaire
Face à Ousmane Sonko et à son parti, une autocratie autoritaire s'est installée progressivement. Déjà les libertés individuelles et collectives sont allégrement bafouées.
Le droit à l’information est perverti avec la caporalisation de l’audiovisuel public, la prolifération brusque de médias « marron-beige » aux couleurs du parti au pouvoir spécialisés dans l’intox, la manipulation et la désinformation.
La traque sans relâche des journalistes jaloux de leur liberté et respectueux de l’éthique de leur profession et la coupure du signal des télévisions indépendantes deviennent courant.
Les opinions de citoyens ordinaires exprimées sur les médias sociaux leur valent régulièrement convocation à la sinistre DIC (Division des Investigation Criminelles) et garde-à-vue.
Le droit de manifester est ignoré systématiquement, les demandes de manifestations et de réunions publiques pacifiques des partis politiques comme des organisations de la société civile étant régulièrement rejetées.
Quand elles se tiennent quand même, les manifestations font face à des forces de police et de gendarmerie suréquipées et encadrées par des « nervis » qui font usage d’armes létales ainsi que Le Monde l’a documenté.
L’internet est suspendu en ce moment pour la deuxième fois cette année et les médias sociaux sont étroitement surveillés.
Les sièges de plusieurs partis politiques d’opposition sont présentement barricadés par la gendarmerie, c’est le cas outre Pastef, du Parti Républicain pour le Progrès/DISSO AK ASKAN WI et du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) e du Grand Parti.
La stratégie du chaos
Une stratégie du chaos semble être mise en place pour favoriser à tout prix la victoire du candidat du président Sall à l'élection présidentielle de 2024.
C’est la stratégie que Léopold Senghor et Mamadou Dia avaient mises en œuvre avec les dissolutions du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) en 1960 puis du Bloc des Masses Sénégalaises (BMS) de Cheikh Anta Diop en 1962.
On sait ce qui s’en est suivi : le Sénégal en a perdu sa souveraineté à peine entrevue.
C’est ce qui a mené à la situation désastreuse dans laquelle notre pays se débat encore aujourd’hui 62 ans après.
En Algérie, c’est la dissolution du Front Islamique de Salut (FIS) en 1992 qui a précipité le pays dans l’horrible guerre civile de dix ans.
Il est essentiel par conséquent que les démocrates et les patriotes sénégalais continuent à exiger le respect de l'Etat de droit et la restauration des libertés individuelles et politiques.
Ils doivent exiger la libération d'Ousmane Sonko et de tous les prisonniers politiques, ainsi que la réhabilitation de la légalité de Pastef.
La question demeure cependant : est-il encore possible de faire entendre raison au président de la République et de le faire renoncer à son vieux rêve de "réduire l'opposition à sa plus simple expression" ?
LA CONDAMNATION PAR CONTUMACE DE SONKO LE REND TOUJOURS INÉLIGIBLE
Le gouvernement a estimé lundi que l'opposant ne pouvait en l'état actuel prétendre à un nouveau procès après sa condamnation dans une affaire de moeurs, et qu'il reste inéligible à la présidentielle de 2024
Selon des juristes et ses avocats, M. Sonko doit être rejugé car son interpellation fin juillet par les autorités dans une autre affaire rend caduque sa condamnation à deux ans de prison ferme prononcée par contumace début juin. La contumace rend M. Sonko inéligible. Il a depuis été placé en détention sous d'autres chefs d'inculpation. Le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall a cependant assuré lors d'une conférence de presse que le régime de la contumace restait en vigueur dans l'affaire de moeurs. Il a estimé que M. Sonko n'était toujours pas considéré comme arrêté dans cette affaire. "La contumace ne tombe pas parce que le jugement de la chambre criminelle qui l'a condamné à deux ans de prison ferme n'est pas exécuté", a-t-il déclaré. "Il a été arrêté, détenu et poursuivi pour des causes différentes de sa condamnation par la chambre criminelle. Ça n'a rien à voir, il faut déconnecter les deux", a-t-il ajouté.
M. Sonko reste donc en l'état "frappé par toutes les déchéances prévues par la loi", a-t-il dit. Les avocats de l'opposant soutiennent au contraire qu'il reste éligible du fait de son arrestation. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, M. Sonko livre un bras de fer acharné avec le pouvoir depuis 2021 et sa mise en cause par la justice dans une affaire de moeurs, qu'il dénonce comme un complot pour l'éliminer politiquement. Après plusieurs épisodes de contestation populaire meurtrière et deux condamnations successives pour diffamation et "corruption de la jeunesse", il a été écroué fin juillet sous différents chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État.
M. Sonko a écrit depuis sa prison à la justice la semaine passée pour signifier qu'il n'acceptait pas sa condamnation, condition nécessaire selon ses avocats pour que le jugement soit annulé et qu'un nouveau procès ait lieu, a rapporté l'un de ses conseils, Ciré Clédor Ly.
M. Sonko a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Le ministre a confirmé qu'il avait été hospitalisé dimanche et assuré qu'il "se porte mieux".
NIGER : LES MILITAIRES AU POUVOIR NOMMENT UN PREMIER MINISTRE
Les auteurs du coup d'Etat ont annoncé lundi soir la nomination d'Ali Mahaman Lamine Zeine, dans un communiqué lu à la télévision nationale, au moment où la communauté internationale cherche à rétablir l'ordre constitutionnel
"Monsieur (Ali Mahaman) Lamine Zeine est nommé Premier ministre", a rapporté le colonel-major Amadou Abdramane. Dès son arrivée au pouvoir, l'ancien président Mamadou Tandja avait nommé en 2001 Ali Mahaman Lamine Zeine directeur de cabinet, puis ministre des Finances en 2002, pour redresser une situation économique et financière chaotique. Un contexte hérité de militaires arrivés au pouvoir après l'assassinat en 1999 du général et président Ibrahim Baré Maïnassara, dans ce pays à l'histoire jalonnée de prises de pouvoir par la force. M. Zeine avait été ministre des Finances jusqu'au renversement de Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat en 2010 par le commandant Salou Djibo, avant une élection présidentielle remportée par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum, déchu le 26 juillet dernier.
Ali Mahaman Lamine Zeine, économiste de formation, a également été représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Tchad, en Côte d'Ivoire et au Gabon. Né en 1965 à Zinder (sud), dans la deuxième ville la plus peuplée du pays, il entre en 1991 au ministère de l'Economie et des Finances après des études à l'Ecole nationale d'administration (ENA) de Niamey. Il est également diplômé du Centre d'études financières, économiques et bancaires de Marseille et Paris-I.
"Le lieutenant-colonel Habibou Assoumane" a également été "nommé commandant de la garde présidentielle", a ajouté M. Abdramane. Ces nominations interviennent au lendemain de l'expiration de l'ultimatum posé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) aux militaires au pouvoir, pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. L'organisation n'excluait pas l'usage de la force, en cas de non-respect de cette demande. Les partenaires occidentaux et africains du Niger se divisent sur la question d'une intervention militaire pour rendre le pouvoir aux civils, avant que la Cédéao ne se réunisse une nouvelle fois jeudi à Abuja, au Nigeria.
Le président Bazoum est toujours séquestré dans sa résidence privée depuis le jour du coup d'Etat.
PARIS DÉFEND L'OPÉRATION BARKHANE
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a réfuté lundi l'idée que l'opération Barkhane ait été un échec, en réponse à une lettre ouverte d'une centaine de sénateurs adressée au président français Emmanuel Macron
"Aujourd'hui le Niger, hier le Mali, la Centrafrique, le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises", soulignent les sénateurs LR Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christian Cambon dans leur lettre signée par 94 parlementaires et publiée par Le Figaro.
"A nos dépens, après l'échec de l'opération Barkhane, voilà les milices (du groupe russe) Wagner, peu sourcilleuses des droits humains ou de démocratie, mais parfaitement disponibles pour tous les dictateurs ou les dirigeants se maintenant au pouvoir en coalisant leurs populations contre l'ancienne +puissance coloniale+", déplorent MM Karoutchi, Retailleau et Cambon, respectivement premier vice-président du Sénat chargé des relations Internationales, président du groupe Les Républicains au Sénat et président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, et leurs co-signataires.
Ils appellent à remettre à plat la politique de la France en Afrique, sans pour autant faire de propositions.
"Je ne peux pas laisser dire que l'opération Barkhane a été un +échec+", a réagi Sébastien Lecornu dans une déclaration transmise à des journalistes lundi soir.
"Notre armée n'a eu de cesse de faire reculer les groupes terroristes au Sahel, sauvant des milliers de vies sur place et protégeant celles des Français des menaces d'attentats sur notre sol", dit-il.
Barkhane n'a pas été un échec : c'est une faute de dire cela", martèle Sébastien Lecornu, tout en soulignant qu'il y a "bien entendu des leçons à en tirer, comme pour toutes les crises et pour toutes les opérations militaires".
A l'opération Serval lancée en janvier 2013 contre les groupes jihadistes qui avaient conquis le nord du Mali et menaçaient de descendre plus au sud, avait succédé en août 2014 Barkhane, visant les jihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne.
Le président Emmanuel Macron avait officiellement annoncé la fin de l'opération en novembre dernier.
PLACE À LA COMMANDE PUBLIQUE DÉMATÉRIALISÉE
L’ARCOP s’est engagée à donner vie à cette modernisation par le biais du projet KERMEL. L'initiative vise à dématérialiser les procédures de passation des marchés afin de garantir une plus grande transparence
La modernisation du système de la Commande publique au Sénégal prend un virage audacieux avec l’intégration de la dématérialisation des procédures de passation des marchés. Cette évolution, recommandée par les partenaires techniques et financiers, est non seulement une priorité pour l’État du Sénégal, mais aussi une étape cruciale pour s’aligner sur les normes internationales et appliquer les directives communautaires. En focalisant sur la dématérialisation, le pays vise à transformer la Commande publique en un moteur de développement économique et social, renforçant le secteur privé national et communautaire, tout en promouvant des achats publics durables et responsables.
L’État du Sénégal a démontré son engagement à travers des actions concrètes, avec l’entrée en vigueur de la loi n° 2021-23 du 2 mars 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé, le décret n°2022-2295 du 28 décembre 2022 portant Code des marchés publics et le décret n°2023-832 du 5 avril 2023 qui établit les règles pour l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP). Ces réformes inscrivent la modernisation de la Commande publique au cœur de la réglementation.
L’ARCOP s’est engagée à donner vie à cette modernisation par le biais du projet KERMEL. Cette initiative vise à dématérialiser les procédures de passation des marchés, garantissant une plus grande transparence tout en renforçant les principes fondamentaux qui sous-tendent la commande publique. Parmi eux, on retrouve la liberté d’accès aux marchés publics, l’égalité de traitement des candidats et l’efficacité des procédures.
Dans ce processus de transformation, la formation des acteurs pilotes est cruciale. Les ministères de l’Éducation nationale, des Finances et du Budget, de l’Eau et de l’Assainissement, de la Santé et de l’Action Sociale, de l’Économie Numérique, ainsi que de l’Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement sont les premiers concernés. Les entités comme Ageroute, SENUM, PAD, SENELEC, et APIX, ainsi que leurs fournisseurs potentiels, sont également impliquées.
Cette modernisation entraînera des changements significatifs dans la gestion des procédures de passation des marchés publics. Portée par la détermination de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique et celle d’acteurs impliqués, cette priorité repose sur les bases solides des textes juridiques et réglementaires en vigueur dans le système de la commande publique. Le résultat escompté est une transparence renforcée, une accélération des processus et une plus grande inclusivité dans les procédures de passation des marchés publics.
Le programme de dématérialisation des Demandes de Renseignement et de Prix (DRP) est orchestré par l’ARCOP en collaboration avec la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP), la Direction du Traitement Automatique de l’Information (DTAI) et le Projet de Coordination des Réformes Budgétaires et Financières (PCRBF), qui ensemble, constituent le comité de pilotage.
La réforme de la Commande publique au Sénégal franchit une étape décisive en adoptant la dématérialisation des procédures de passation des marchés. À travers cette initiative, le pays s’achemine vers une gouvernance plus transparente, agile et inclusive, favorisant ainsi un environnement propice au développement économique et social du Sénégal.
23 PAYS SE RASSEMBLENT POUR SOUTENIR LES NOUVELLES AUTORITÉS NIGÉRIENNES
La Coalition des Peuples pour la Souveraineté Africaine (COPESA) a vu le jour le 2 août 2023 dans un élan commun pour défendre la souveraineté et l’indépendance des États africains
En date du 2 août 2023, un nouveau chapitre de solidarité et de détermination a été écrit dans l’histoire africaine. La Coalition des Peuples pour la Souveraineté Africaine (COPESA) a vu le jour, réunissant 23 pays dans un élan commun pour défendre la souveraineté et l’indépendance des États africains. À l’heure où les peuples africains aspirent à la liberté et à la justice, la COPESA se positionne en faveur des nouvelles autorités nigériennes, témoins du soulèvement populaire du 26 juillet 2023.
L’éclosion de la COPESA représente un rassemblement idéologique unique, unissant des milliers d’individus issus de diverses associations et organisations à travers le continent. Leur cause commune : garantir la pleine autonomie des nations africaines, afin de rompre avec des décennies de contrôle et de manipulation par des forces étrangères.
Le coup d’État survenu au Niger en juillet 2023 a fait écho aux frustrations des populations, fatiguées des conditions de vie extrêmement difficiles qui découlaient de politiques instaurées en complicité avec des dirigeants à la solde de l’impérialisme occidental. Sous la direction du Général Abdourhamane Tchiani, les nouvelles autorités ont capté l’attention des peuples africains et, tout particulièrement, de la COPESA, qui a exprimé un soutien inébranlable à leur égard.
Face aux menaces de coercition émanant d’intervenants occidentaux, visant à rétablir des systèmes compromettant la souveraineté africaine, la COPESA s’est jointe aux autorités et aux peuples du Mali et du Burkina Faso. L’annonce conjointe des trois pays mettant en garde contre toute aventure militaire au Niger en tant que “déclaration de guerre” a été fortement appuyée par la coalition. Une détermination sans faille à protéger l’autonomie africaine s’est manifestée, avec l’assurance d’une mobilisation historique au sein des 23 pays représentés par la COPESA.
La COPESA ne se limite pas à des déclarations d’intention. Elle dévoile des actions concrètes, avec des milliers de jeunes africains prêts à se dresser contre toute tentative de maintenir l’Afrique dans les chaînes de la pauvreté et de la dépendance. L’engagement envers la liberté et la dignité est inébranlable, transcendant les frontières nationales et unissant les nations africaines dans une détermination commune.
Dans une déclaration ferme, le porte-parole de la COPESA, Paul ELLA, a rappelé : “La liberté ou la mort, nous vaincrons !” Un message d’unité, de résistance et de confiance dans la capacité des peuples africains à forger leur propre destin.