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2 août 2025
LE SENEGAL ABDIQUE FACE A LA PUISSANCE DE L’INDUSTRIE DU TABAC
Pionnier dans la lutte antitabac pendant plusieurs années, le Sénégal vient d’ouvrir une brèche à l’industrie du tabac en modifiant en catimini un article de la loi antitabac.
Pionnier dans la lutte antitabac pendant plusieurs années, le Sénégal vient d’ouvrir une brèche à l’industrie du tabac en modifiant en catimini un article de la loi antitabac. Cette décision a été décrétée par le chef de l’Etat et adoptée par le gouvernement en conseil des ministres. Pendant ce temps, la société civile impuissante crie au scandale et pense que l’industrie du tabac est en complicité avec des acteurs du ministère de la Santé.
Le Sénégal occupait un bon rang dans la lutte antitabac. Notre pays avait l’une des meilleures lois contre le tabagisme. Seulement cette posture est en dégringolade. Comme le confirme le décret qui est tombé modifiant un article et pas des moindres. Cette modification adoptée en conseil des ministres du 4 octobre 2023 est tombée tel un couperet, selon la société civile. Elle est mise devant le fait accompli. Elle est informée au même titre que le reste de la population.
En effet, ce texte, selon la société civile, autorise la commercialisation du tabac chauffé (cigarette électronique). Pourtant la loi antitabac a été votée en mars 2014. 15 jours après, elle a été promulguée et la semaine qui a suivi, la loi a été publiée au journal officiel. Cependant, après avoir fait tant d’efforts, le Sénégal vient de modifier la loi antitabac sans impliquer la société civile. Au moment où le monde est dans la ferveur de «Octobre Rose», tout un mois dédié à la lutte contre les cancers dont le tabac est l’un des facteurs de risques, le Sénégal a modifié par décret, dans l’incongruité la plus absolue, un article de la loi antitabac obtenue après une lutte farouche portée par la société civile. Cette modification concerne la fabrication, le conditionnement, l'étiquetage, la vente et l'usage du tabac. Lors du conseil des ministres, il est mentionné dans la partie des décisions législatives que le Conseil a examiné et adopté le projet de décret modifié portant application de la loi n° 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac. Pour le moment, les raisons de cette modification ne sont pas encore connues. La société civile qui était au front dans la lutte contre le tabac n’est pas impliquée dans le processus. Face à la presse hier, la société civile, à travers la ligue sénégalaise contre le tabac (listab), le Cicodev et l'Ong Campaign for Tobacco Free Kids (CTFK), tire la sonnette l’alarme. D’ailleurs, le secrétaire exécutif de la ligue sénégalaise contre le tabac (Listab) Djibril Wellé, fait allusion à une complicité entre Dr Oumar Ba, coordonnateur du Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) et Samba Ndiaye qui est le chef du bureau de la législation. «Un texte ne peut pas sortir du ministère de la Santé pour aller au Secrétariat général du gouvernement (SGG) sans l’implication de ces deux personnes. Jusque-là, Dr Oumar Ba dit n'avoir pas été impliqué. Ce que nous jugeons impossible. Nous avons cherché à avoir le texte, malheureusement on ne peut pas le trouver», se désole M. Wellé. Ils ont cherché le texte au Secrétariat général du gouvernement (SGG) par le biais d’autres partenaires, mais on les informe qu’il n’est pas encore numéroté et par conséquent, qu’il ne peut être partagé pour éviter des fuites. «Quand on entend fuite pour un texte qui est déjà passé en Conseil des ministres, cela pose un problème. Il y a quelque chose que l’on nous cache dans ce texte-là. Un projet de loi ne peut pas passer en Conseil des ministres sans qu’il n’y ait un comité technique. Pour ce texte, il n’y a pas eu de comité technique sinon on serait au courant», fulmine Djibril Wellé.
LA SOCIETE CIVILE EXIGE LE RETRAIT IMMEDIAT DU TEXTE
D’ailleurs, le secrétaire exécutif Djibril Wellé exige le retrait immédiat de ce texte «qui ne fait que détruire la jeunesse sénégalaise, surtout en cette période d’Octobre Rose où tout le monde est concentré sur la sensibilisation contre les cancers dont le tabac est le principal facteur de risque». Mieux la société civile compte faire face. « Nous appelons à une mobilisation générale pour faire face à cette loi tueuse et interpellons l’opinion nationale et internationale sur ses conséquences. Ce texte dont le contenu est aux antipodes de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac déclasse le Sénégal de son rôle de pays exemplaire dans la protection de sa jeunesse contre l’exposition aux maladies non transmissibles», at-il dit. Ainsi, ils réclament et demandent à l’Etat du Sénégal de partager ce texte. Par la même occasion, ils comptent informer les partenaires nationaux et internationaux sur la situation du Sénégal.
L’INDUSTRIE DU TABAC MET LA PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT…
Le coordonnateur régional de l'Ong Campaign for Tobacco Free Kids (CTFK), Bamba Sagna, dénonce sans détours la mainmise de l’industrie du tabac sur nos Etats. «Nous savons que l’industrie du tabac est impliquée parce que d’habitude, quand on adopte un texte de loi ou un décret qui est en faveur de la lutte antitabac, on les informe», soutient Bamba Sagna. Il n’exclut pas de saisir l’organisation mondiale pour la santé (OMS). «Nous avons rédigé un communiqué pour dénoncer la forme parce qu’ils ont pris un décret sans impliquer tous les acteurs, notamment la société civile et les autres acteurs étatiques. Nous avons saisi l’Oms», dit-il, avant de se désoler du fait que le ministère de la Santé et de l’Action Sociale se soit précipité dans cette affaire avant de refuser de manière catégorique de leur donner l’exposé des motifs qui accompagne le projet de loi. «On nous dit que nous ne pouvons pas l’avoir. Ni l’Oms ni personne n’a à sa disposition ce texte ; c’est qu’il y a une ingérence de l’industrie du tabac», clame-t-il. Suffisant pour qu’il en déduise : «Si on nous cache des informations cela veut dire que c’est un texte qui fait la promotion des produits de l’industrie du tabac et c’est ellemême qui est derrière cela. Nous avions des informations que l’industrie du tabac met la pression sur le gouvernement pour prendre cette décision.»
DES MILLIERS DE CHICHAS SAISIS EN UNE SOIREE DANS 18 RESTAURANTS A DAKAR
Pour dire que les conséquences de ce projet de loi seront incommensurables sur la santé de la jeunesse, le secrétaire exécutif de la Listab, Djibril Wellé, affirme : «Il y a 3 mois, nous avons fait des saisines avec le ministère du Commerce, à travers le service régional du commerce, des milliers de Chicha dans 18 restaurants à Dakar». Le lendemain, regrette M. Wellé, «il y a eu une pression énorme sur l’Etat pour que l’on restitue les appareils chicha sous le prétexte que la loi de 2014 ne prenait pas en compte la Chicha».
De l’avis de Bamba Sagna, actuellement, il y a un projet de loi qui tient compte de tous les produits du tabac chauffé parce qu’ils exigent une certaine régulation. «Nous avons vu le ministère de la Santé et en l’occurrence le PNLT présenter ce décret qui est en train d’annihiler tout le travail qui a été fait dans le cadre de la lutte antitabac au Sénégal. Ce que nous reprochons à ces décrets est de faire la promotion de ces produits qui sont extrêmement dangereux», condamne-t-il. M. Sagna soutient que le programme national de lutte contre le tabac (Pnlt) veut faire la promotion de ces produits prisés par la jeunesse. «Ils sont en vogue et existent en plusieurs variétés. Si nous laissons ce décret passer, ce sera la catastrophe», prévient-il. A cet effet, il interpelle les parents d’élèves car ces produits sont présents maintenant dans les écoles. «Ils ressemblent à des outils scolaires comme les stylos feutres ou clés USB, raison pour laquelle nous demandons à l’Etat du Sénégal de faire attention et d’amener tout le monde à la table de discussions pour qu’on ait une idée de la composition de ces produits.»
NON-RESPECT DE LA CONVENTION CADRE DE L’OMS
Les acteurs de la société civile dénonce la violation de la convention cadre de l’Oms. En effet, la science a prouvé aujourd'hui que le tabagisme est un facteur de risque dans la survenue des cancers, dontles plus fréquents sont ceux du poumon, du sein, de la prostate et de la vessie. II est également source de maladies cardiovasculaires, l'hypertension, l'insuffisance coronarienne, l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux. Par ailleurs, la femme enceinte qui fume met en danger le fœtus (accouchements prématurés, avortements répétés, diminution du poids à la naissance, déficit intellectuel).
10 MILLIONS DE DECES PAR AN
En outre, soulignent les acteurs de la société civile, le tabagisme des parents provoque chez leurs enfants des infections respiratoires, l’asthme et la mort subite du nourrisson, des cancers et la survenue à l’âge adulte de maladies liées au tabac.
Hormis ses effets sur la santé, le tabac a aussi des implications socio-économiques reconnues. En effet, il affecte non seulement celui qui en use mais aussi sa famille, son entourage et la société toute entière. Les incapacités chroniques empêchent le travail à plein rendement et accroissent l'absentéisme. Cette situation est d'autant plus inquiétante que le phénomène atteint de plus en plus les enfants et les jeunes en milieu scolaire. Conscients des effets sanitaires néfastes du tabagisme et du fardeau que représentent les soins de santé pour l'économie du pays, les pouvoir publics avaient affiché une volonté politique ferme matérialisée par le vote de la loi numéro 81-58 du 09 novembre 1981 portant interdiction de la publicité en faveur du tabac et son usage dans certains lieux publics. Mais cet engagement, salué en son temps par toute la communauté internationale, a été remis en cause par l'adoption de la loi n° 85- 23 du 25 février 1985 modifiant celle de 1981. Parmi les préoccupations de l'Organisation Mondiale de la Santé et de tous ses États membres figure aujourd'hui, en bonne place, la réglementation de la production, de la commercialisation et de la consommation du tabac et des produits dérivés.
Selon cette organisation, le tabagisme constitue un problème de santé publique. La consommation de tabac est responsable de dix millions de décès chaque année. Les 70% de ces décès surviennent dans les pays en voie de développement. En outre, l’industrie du tabac ne se lasse pas faire et s’implique pour favoriser le tabagisme. Elle dépense aux Usa plus de 6 milliards de dollars chaque année pour faire croire que le tabagisme, ce n’est pas grave et donc ces publicités, promotions et parrainages ciblaient de façon très précise les jeunes et les femmes. « Il est nécessaire d’augmenter les taxes appliquées au tabac pour aboutir à une diminution du nombre de fumeurs et de malades. Il est aussi préconisé des mesures relatives à la délimitation d'espaces non-fumeurs», prône Pr Kassé.
15,5% DE LA POPULATION ONT UN PROBLEME DE SANTE MENTALE
La santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté
La 31e édition de la journée mondiale de la santé mentale a été célébrée hier, au centre de santé mentale « Djinkoré » de Tambacounda. Cette rencontre a réuni toutes les autorités de la localité et avait pour objectif de faire le plaidoyer sur la santé mentale qui fait partie des maladies non transmissibles.
La santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. Depuis quelque temps, la santé mentale fait partie des maladies non transmissibles qui font des ravages dans le monde, selon une enquête nationale sur la santé mentale : la dépression sévère 1,5%, le risque suicidaire 9,4%, la consommation de cannabis 0,7%, la consommation de Cocaïne 0,2% et l’Épilepsie 3,7%. Ce qui fait un total de 15,5% de la population qui souffre de problème de santé mental.
Selon le rapport du haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps psychosociaux connaissent beaucoup de violations de leurs droits humains. «La maladie mentale est jusqu’à présent un sujet tabou dans certaines parties du Sénégal. Les malades mentaux sont cachés ou immobilisés par des enfermements ou des enchaînements. Ils sont considérés comme étant possédés et sont souvent victimes de rituels agressifs tendant à les purifier par des bastonnades ou des traitements dégradants», indique le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.
Selon Dr Mamadou Moustapha Diop directeur de la lutte contre la maladie, nous ne pouvons pas aujourd’hui parler d’émergence ou de couverture sanitaire universelle sans prendre en compte la santé mentale dans tous ses aspects, «les rapports antérieurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme soulignent que les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps psychosociaux connaissent des taux disproportionnellement plus élevés de mauvaise santé physique et une espérance de vie réduite», indique-t-il.
A l’en croire, la discrimination, les stéréotypes néfastes et la stigmatisation au sein de la communauté, de la famille, des écoles et du lieu de travail empêchent les relations saines, les interactions sociales et les environnements inclusifs nécessaires au bien-être de tous les membres de la société.
LE PAYS SUSPENDU À LA VOLONTÉ DE MACKY SALL
96 heures sans gouvernement - C’est un très long accouchement. Depuis vendredi, on ne connaît toujours pas le nom des membres de la prochaine équipe gouvernementale, laissant place à des supputations
C’est un très long accouchement. Depuis vendredi, on ne connaît toujours pas le nom des membres de la prochaine équipe gouvernementale, laissant place à des supputations et bloquant le pays tout entier. Mais ce qui est constant, c’est que le prochain gouvernement sera très politique, pour permettre à la mouvance présidentielle de relancer sa machine électorale
C’est un secret de Polichinelle : le Président Macky Sall adore prendre son temps quand il s’agit d’adopter une décision importante qui engage l’avenir de la nation sénégalaise ou de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Et visiblement, il n’est pas disposé à changer cette façon de faire à quelques mois de la fin de son mandat. Après être resté des années avant d’annoncer qu’il renonce à une troisième candidature et avoir pris tout son temps avant de rendre public le nom du candidat du pouvoir à la prochaine élection présidentielle, le locataire du Palais n’a toujours pas désigné les hommes et femmes qui doivent composer la prochaine équipe gouvernementale, à part Amadou Ba qui en sera le Premier ministre. Une situation plus que préoccupante car, depuis 96 heures, le Sénégal est resté sans gouvernement, suite à la dissolution de celui-ci vendredi dernier.
Dans l’attente de l’accouchement, visiblement très long, très compliqué, les supputations vont bon train sur la composition du nouveau gouvernement. Mais ce qui est constant, c’est que ce sera un gouvernement politique qui devra relancer la machine électorale de la coalition présidentielle, permettant à Amadou Ba de sortir victorieux des joutes électorales du 25 février 2024. Ce qui fait dire à certaines indiscrétions que le président de la République veut laisser au Premier ministre le soin de prendre cette fois-ci «ses hommes de confiance» pour pouvoir disposer de ministres qui vont descendre sur le terrain et mouiller le maillot pour lui permettre de gagner
Des proches du Palais estiment que si la liste du gouvernement tarde à sortir, c’est que le chef de l’Etat, qui joue actuellement le rôle de «directeur de campagne» de son candidat Amadou Ba, ne veut commettre, avec son poulain, aucune erreur de casting, et cherche absolument à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Puisque l’objectif actuellement pour le chef de l’Etat, c’est de laisser dans les jours ou semaines à venir Amadou Ba occuper le devant de la scène et assumer vraiment son rôle de candidat de la coalition BBY et essayer de convaincre les Sénégalais de voter pour lui.
La longue attente de la publication de la liste se justifie également par le fait que le président de la République et son Premier ministre, soucieux de préserver l’unité au sein de BBY, veulent calmer d’abord les «prochains frustrés», pour éviter que ces derniers ne rejoignent Aly Ngouille Ndiaye, Mouhammad Boune Abdallah Dionne, Mame Boye Diao ou encore les candidats issus des rangs de l’opposition
En tout état de cause, le pays est bloqué depuis 96 heures à cause de l’absence d’un gouvernement au Sénégal. Et comme pour chaque remaniement ministériel, des responsables politiques du pouvoir manœuvrent dur pour rester ou intégrer le gouvernement. Vu le contexte électoral, certaines indiscrétions annoncent un remue-ménage avec une touche jeune et femme remarquable.
Le maire de Missirah décaisse plus de 20 millions
L’édile de la commune de Missirah a soulagé les parents d’élèves du fardeau de l’achat de fournitures scolaires. Amadou Ba qui avait réuni le conseil municipal à la veille de la rentrée scolaire a décaissé 12 millions pour doter les élèves de fournitures. Non sans compter les autres investissements dans le secteur de l’éducation, notamment la clôture d’écoles. Dans le domaine de la santé, M. Ba a dégagé 08 millions pour une dotation de médicaments aux différents postes de santé de la commune de Missirah et deux millions en faveur des Asc.
Le maire de Sangalkam en liberté provisoire
Sangalkam retrouve son maire après deux mois de détention. Alpha Bocar Khouma dit Pape Sow était mêlé à l’affaire de l’entrée de l’avocat Me Juan Branco au Sénégal alors que le procureur avait lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Il était reproché au maire de Sangalkam d’avoir aidé l’avocat à entrer au Sénégal. C’est l’avocat Juan Branco qui l’a mis dans ce pétrin, qui annonce la libération sous contrôle judiciaire de Pape Sow. Pour rappel, l’édile de Sangalkam a été inculpé le 12 août pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique.
Les paysans veulent un représentant dans le gouvernement
Les Sénégalais attendent avec impatience le prochain gouvernement du Premier ministre Amadou Ba. Les membres des organisations paysannes du Sénégal ne sont pas en reste. Ils demandent au chef du gouvernement de leur trouver un homme du secteur, à défaut de promouvoir le secrétaire général du ministère de l’Agriculture au poste du ministre. « C'est mieux que de confier le département à des politiciens à quelques mois des élections », soulignent Badara Sall et ses camarades. D'autant que, rappellent-ils, le secrétaire général du ministère a assuré l'intérim depuis la démission du ministre Aly Ngouille Ndiaye et a fait jusque-là du bon travail.
L’appel d’Ismaila Madior Fall aux dissidents
Ismaila Madior Fall ne croit pas aux candidatures de ses camarades dissidents. Et il a profité du lancement des opérations de collecte de parrainage pour la candidature d’Amadou Ba pour le faire savoir. Le ministre de la Justice estime, sans les nommer, qu’Aly Ngouille Ndiaye, Mouhammad Boun Abdallah Dionne, Mame Boye Diao n’ont pas rendu la pareille à Macky Sall. C'est pourquoi, Ismaila Madior Fall a lancé un appel pressant à ses amis de la coalition Bby qui ont opté pour des candidatures de dissidence de revenir au bercail au cas où ils ne franchiraient pas le cap du parrainage, pour soutenir le candidat de la mouvance présidentielle. En tout cas, la porte leur est ouverte, dit le responsable apériste de Rufisque. Car selon lui, être président de la République, c'est une longue préparation et ne s'improvise pas et cela nécessite une présence sur l'ensemble du territoire national. Pour lui, ces camarades, sans les nommer, candidatent pour prendre date. Car la candidature significative, c'est celle d’Amadou Ba porté par la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Moustapha Diop de Walf pond un livre
Moustapha Diop arpente le chemin de l’écriture. Le journaliste est l’auteur du livre «Chemise de traverse, Chronique d’une actu mouvementée». Edité par Walf Editions, l’ouvrage de Moustapha Diop, qui a fait ses humanités entre sa petite école primaire de quartier de Louga et l’Issic avant d’atterrir à Walfadjri où il a gravi des échelons au sein du groupe de presse pour en devenir aujourd’hui le Directeur, traite des sujets aussi divers que le naufrage du Joola, la disparition de Sidy Lamine Niass, l’évolution des médias au Sénégal, le débat autour du troisième mandat de Macky Sall, sa succession, l’affaire Sweet Beauté et les perspectives pour Ousmane Sonko… La cérémonie de dédicace va avoir lieu, ce 15 octobre 2023, à 15 heures, dans les locaux du Groupe, sis à Khar Yalla.
Fally fleur devant la barre demain
La sympathisante de Pastef, plus connue sous le pseudo Fally Fleur, fera face au juge demain jeudi. Elle sera jugée au tribunal de Dakar. L’information vient de l’avocat français, Me Juan Branco. Il rappelle qu’elle avait été arrêtée en 2023. L’avocat appelle les militants de Pastef à se mobiliser pour soutenir leur camarade.
Les travailleurs de la Cbao décrètent 48h
Les menaces de la Direction générale de la Cbao n’ont pas fait reculer les syndicalistes. Ils ont d’ailleurs fait monter la lutte d’un cran. Le collège des délégués du personnel de Cbao (GAWB) est plus que jamais déterminé dans la lutte. Après avoir recueilli l’avis de Conseil syndical, les délégués du personnel ont décrété 48h de grève renouvelables. D’ailleurs, ils annoncent une conférence de presse qui sera organisée ce jeudi 12 octobre au siège de la Cnts.
Les femmes de BBY Kolda plébiscite Amadou Ba
La plateforme régionale des Femmes de la mouvance présidentielle de Kolda a tenu, ce 08 octobre 2023, son assemblée générale. Elle s'est déroulée sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et président du Conseil départemental de Kolda, Pr Moussa Baldé, en présence de PCA, DG et Directeurs que comptent les départements de Vélingara, de Médina Yoro Foulah et Kolda. Après quatre tours d’horloge d’animation et d’échanges, les 1 000 déléguées venus des départements de Kolda, après avoir réitéré leur ancrage dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la mouvance présidentielle, ont adhéré au choix porté sur le Premier ministre Amadou Bâ, homme d’expérience et de résultats comme candidat de la coalition BBY à l’élection présidentielle du 25 février. A cet effet, elles ont décidé de voter et de voter en faveur du candidat Amadou Ba pour son élection dès le 1er tour au soir de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Sous ce rapport, les femmes de la mouvance présidentielle de Kolda ont pris l'engagement de mettre 10 000 parrains entre les mains de Moussa Baldé à qui ils renouvellent leur totale confiance.
Habib Diallo touché
En prélude à la rencontre contre le Cameroun le 16 octobre, l’équipe nationale du Sénégal a effectué hier sa deuxième séance d'entraînement. A Lens, Aliou Cissé a travaillé presque avec l’ensemble de son effectif. Lors de cette séance du jour, le technicien sénégalais comptait 24 joueurs. Seuls Ismaila Jacobs et Boulaye Dia manquaient à l’appel. Touché, Habib Diallo a été contraint de quitter la pelouse. Cette rencontre contre le Cameroun s'annonce comme une revanche pour le Sénégal. Mais les Lions indomptables souhaitent à nouveau montrer leur suprématie devant les hommes d’Aliou Cissé.
157 migrants encore secourus
Quelque 157 Sénégalais candidats à l’émigration irrégulière à bord d’une pirogue ont été secourus lundi soir par la marine royale marocaine, a-t-on appris de source consulaire. 157 compatriotes candidats à l’émigration irrégulière à bord d’une pirogue en provenance du Sénégal ont été secourus ce soir par la marine royale marocaine au large de la région de DakhlaOued Eddahab, a indiqué le Consul du Sénégal à Dakhla. Selon lui, le groupe compte 03 femmes et une dizaine d’enfants mineurs. «Ils sont tous en bonne santé et seront logés au centre d’accueil de Dakhla», a-til dit. Le Consulat général a pris les dispositions habituelles pour apporter aide et assistance à ces compatriotes et veillera en collaboration avec les autorités marocaines compétentes à leur rapatriement dans les meilleurs délais, a assuré la même source. Elle signale qu’à la date du 09 octobre 2023, 402 ressortissants sénégalais sont en attente de rapatriement à Dakhla.
Les frères Fall se battent contre des gendarmes
Les frères, P. Fall et S. Fall ont été traduits en justice par outrage à un gendarme. Tout a débuté avec la dispute entre P. Fall et le boutiquier I Diallo. Celui-ci lui reproche d’avoir ouvert son frigo pour prendre sa marchandise sans avoir son aval avant de le menacer avec une arme blanche. C’est ainsi que I. Diallo est parti à la gendarmerie pour déposer une plainte contre P. Fall. Lorsque les pandores sont venus le chercher, il a refusé d’obtempérer. Face à sa détermination, les gendarmes sont allés chercher du renfort. Quand les autres gendarmes sont arrivés, son frère S. Fall est entré dans la danse en les insultant. Lors de l’altercation, un pandore s’est blessé. Les frères Fall ont été maîtrisés et placés sous mandat de dépôt le 30 septembre dernier pour violence et voie de fait, détention illégale d’arme, outrage à agent de la force publique et rébellion. Attraits hier devant la barre du tribunal de Grande Instance de Dakar, les prévenus ont contesté les faits qui leur sont reprochés. Selon P. Fall, le jour des faits, il était devant la boutique de I. Diallo en train de démonter son ventilateur. « Le boutiquier est comme un frère. Je ne me permettrais jamais de l'attaquer jusqu'à porter une arme blanche sur lui », a-t-il déclaré. Mais, il confirme qu’ils se sont disputés. «Quelques heures après, quatre personnes sont venues me chercher pour m’amener. J’ignorais qu’ils étaient des gendarmes raison pour laquelle j'ai refusé de les suivre», a renseigné P. Fall. Son acolyte, S. Fall indique qu’il est mêlé à cette affaire car il voulait aider son frère, mais nie avoir injurié les pandores.
Le parquet requiert un an ferme
De l’avis du ministère public, les faits sont têtus. D’après lui, les gendarmes ont retrouvé par devers P. Fall un couteau. « Dans la plainte déposée par I. Diallo, celui-ci informe que le mis en cause a proféré des menaces contre lui. Mieux, il y a eu une altercation entre les prévenus et les gendarmes. Non seulement P. Fall n'a pas voulu monter à bord du véhicule des gendarmes sous prétexte qu'il connaît ses droits, mais en plus, disent-ils, ce sont des enfants de militaire», a souligné le parquetier. La Défense quant à elle, a plaidé la relaxe en faveur des frères Fall. «Il est difficile d'arbitrer entre des citoyens lambda et des forces de défense. Tous les hommes de cette maison ont de bons rapports avec le boutiquier. S. Fall qui dormait dans sa chambre a été réveillé par les bruits. Lorsqu’il est sorti pour s’enquérir de la situation, il a vu les gendarmes traîner son frère. Il s'est opposé naturellement. Il a été frappé par les forces de l’ordre. Ils ont mis dans le pv un grand coup de poing à l'arcade. Alors que le certificat médical parle d'un traumatisme au poignet droit. Cela prouve à suffisance que le procès-verbal a été falsifié », a prétendu l’avocat de la Défense. Ainsi P. Fall a été déclaré coupable pour le délit de violences et voies de fait et condamné à un mois de prison ferme. Il a été relaxé des autres chefs d'inculpation. Son frère S Fall, lui a été relaxé.
LES LIONS MALENTENDANTS ACCUEILLIS SANS HONNEUR
L’équipe nationale de foot des malentendants sont revenus de leur périple de Coupe du monde où ils ont décroché la médaille d’argent. En dépit de leur exploit, cette équipe est rentrée sans tambour, ni trompette lors de l’accueil, avant-hier à l’aéroport
L’équipe nationale de foot des malentendants sont revenus de leur périple de Coupe du monde où ils ont décroché la médaille d’argent. En dépit de leur exploit, cette équipe est rentrée sans tambour, ni trompette lors de l’accueil, avant-hier à l’aéroport Blaise Diagne de Diass
Ils sont rentrés, lundi dernier, aux environs de dix-huit heures sans les honneurs. Pourtant, le président de la République de l’époque, Abdou Diouf, disait « ku deef lu reey, am lu reey». Fort de cela et joignant l’acte à la parole, il avait attribué aux championnes d’Afrique de basket-ball des appartements aux Maristes sans compter des enveloppes. Le président Macky Sall l’a aussi fait avec les Lions du foot lors de la dernière Can organisée par le Cameroun ou les coéquipiers de Sadio Mane sont revenus auréolés de la médaille d’or. Malheureusement pour les Lions malentendants, non seulement ils sont revenus l’année dernière couronnés du titre de champions d’Afrique, mais ils ont fait la fierté de tout un continent lors de la dernière coupe du monde qui s’est terminée la semaine dernière en Malaisie. Ils ont fini sur le podium en décrochant la troisième place et ont été héroïques, ayant perdu en demi-finale devant l’équipe devenue championne du monde, l’Ukraine, qu’aux tirs fatidiques de tirs aux buts après 120 minutes de jeu. En dépit de leur performance, les Lions malentendants, qui ont foulé le tarmac de l’aéroport Blaise Diagne, n’ont reçu aucun honneur même pas un discours pour les encourager. A part quelques supporters du douzième Gainde et quelques personnes du ministère des Sports, aucune autorité n’a daigné se présenter. Et, pourtant leur parcours a été plus qu’honorable. Ils été demi-finaliste de coupe du monde. Jamais, une équipe du Sénégal n’a atteint ce stade d’une compétition mondiale. Ils méritent beaucoup plus de considération.
Une préparation escamotée
Pour prouver davantage le manque de considération de cette équipe nationale, ils ont eu une préparation escamotée. Parfois les joueurs avaient du mal à venir s’entrainer ou à rentrer après. Lors de la remise du drapeau pour aller à la coupe du monde, la délégation, forte d’une trentaine de membres, n’a reçu qu’une dizaine d’équipements. En plus de cet état de fait, plutôt qu’un bus climatisé, ils ont pris un car rapide pour recevoir le drapeau à la Primature. C’est ce même moyen de transport qui les amènera à l’aéroport Blaise Diagne en partance pour la Malaisie
Ces jeunes malentendants doivent bientôt entrer en préparation pour la prochaine coupe d’Afrique quise déroulera soit au Sénégal ou en Égypte. Pour le moment, ce sont des Lions démotivés qui sont rentrés chez eux sans un accueil digne de ce nom et pourtant....
UN APPEL PASSIONNE A L'ACTION POUR AFFRONTER L'URGENCE CLIMATIQUE
L’Association des Photojournalistes du Sénégal (LPS) organise la première édition du Festival International du Photojournalisme, « Des Images et des Actes », à Dakar, du 8 au 16 décembre 2023.
L’Association des Photojournalistes du Sénégal (LPS) organise la première édition du Festival International du Photojournalisme, « Des Images et des Actes », à Dakar, du 8 au 16 décembre 2023. Cet événement exceptionnel se déroulera dans des lieux emblématiques de Dakar, tels que : le Musée des civilisations noires, l’Hôtel de Ville, l’IFAN et la Maison de la Presse
Sous le thème : « Les conséquences des changements climatiques », ce festival transcende l’art pour se poser en cri d’alarme face aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux vagues de chaleur dévastatrices et aux sécheresses implacables qui menacent nos vies au quotidien. Les photojournalistes du monde entier, à travers des images poignantes, raconteront ces réalités alarmantes.
Les initiateurs lancent un appel vibrant aux autorités, aux entreprises, aux personnalités publiques, aux hommes politiques, aux sportifs et à tous les bienfaiteurs, les invitant à se joindre à eux dans cette mission cruciale. « Nous avons besoin de votre soutien financier et logistique pour faire de ce festival un outil de changement social. Votre contribution sera un investissement dans l’éducation des jeunes, un encouragement à l’innovation et un témoignage fort de notre engagement envers un avenir durable », déclarent-ils. La participation des autorités, selon les organisateurs, enrichira l’événement et marquera également l’histoire, symbolisant l’avancée vers un avenir plus écologique et conscient. « Ensemble, nous pouvons sensibiliser et inspirer, incitant chacun à agir pour notre planète commune. Nous exprimons notre profonde gratitude envers les participants, les bénévoles, les photojournalistes et le public. Votre présence ici aujourd’hui est un pas concret vers un Sénégal meilleur. Unissons nos forces, faisons de ce festival un catalyseur de changement et un rappel puissant de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos efforts pour une cause aussi vitale », ont plaidé les membres de l’association.
LE CINQ MAJEUR DE PASTEF POUR LA PRESIDENTIELLE
Retour sur le profil des personnalités dont pourrait émerger le plan B de Pastef. Même si le parti soutient urbi et orbi qu’il n’a ni plan B, ni plan C ni plan B, mais un seul plan A à savoir Ousmane Sonko
Après avoir perdu vendredi dernier la bataille devant la Cour Suprême qui statuait sur le refus de la Direction générale des Élections (DGE) d’octroyer au leader de Pastef, Ousmane Sonko, ses fiches de parrainage, ses avocats poursuivent le combat. Ils feront face, ce jeudi 12 octobre, aux juges du tribunal d’instance de Ziguinchor pour être édifiés sur le sort de leur client sur l’affaire concernant sa radiation des listes électorales. Pour parer à toute éventualité, Ousmane Sonko a délégué cinq responsables de son parti pour être candidates à la candidature. Le Témoin revient sur le profil de ces cinq majeurs dont pourrait émerger le plan B de Pastef. Ce même si ce parti soutient urbi et orbi qu’il n’a ni plan B, ni plan C ni plan B mais un seul plan A à savoir Ousmane Sonko.
El Malick Ndiaye, «le patron de la Com»
Même s’il n’a rejoint le Pastef qu’en 2017, soit trois ans après sa création, cela ne fait pas pour autant de lui un militant de second plan. Au contraire, El Malick Ndiaye fait partie des grandes figures de ce principal parti de l’opposition grâce à ses qualités d’homme engagé qui croit aux valeurs qui fondent Pastef. C’est cet engagement qui lui a valu sa nomination au poste très stratégique de secrétaire national à la communication. Une fonction qu’il assure avec beaucoup de professionnalisme quand il s’agit de défendre les causes du Pastef et, surtout, de son leader. Il s’est forgé ce talent d’orateur durant les années qu’il a passées aux côtés du professeur Ibrahima Fall, candidat malheureux à la présidentielle de 2012. Lequel l’avait surnommé «le patriote» en reconnaissance à son attachement aux principes qui fondent un Etat de droit. C’est pourquoi, El Malick Ndiaye se présente comme un farouche défenseur de la justice et de la démocratie. Après le retrait du professeur Ibrahima Fall de la scène politique, il va poursuivre son combat dans les rangs des «Patriotes» avec l’objectif de porter leur leader Ousmane Sonko à la magistrature suprême. Choisi parmi les cinq personnes susceptibles de défendre les couleurs de ce parti à la prochaine présidentielle pour le cas où le maire de Ziguinchor serait définitivement recalé, El Malick Ndiaye estime toutefois qu’un plan B de Pastef n’est pas à l’ordre du jour.
Âgé de 40 ans et titulaire d’un master 2 en affaires et commerce international, il n’a jamais occupé de responsabilité au niveau de l’État, mais a servi douze ans dans le domaine du transport maritime et logistique. Au plan politique, après avoir favorisé l’implantation du Pastef à Linguère, sa ville d’origine, il y est choisi candidat à la présidence du conseil départemental. Il s’était classé deuxième avec 16500 voix lors des dernières élections locales. Ce bon score réalisé dans un département qui constitue le fief de l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, également candidat à la présidentielle, lui vaut d’être choisi pour diriger la liste majoritaire de Yaw/Wallu dans le département lors des élections législatives. Toutefois, à cause d’ennuis judiciaires avec le régime en place, il n’a pu réussir la percée espérée. En liberté provisoire depuis le mois de juillet suite à son arrestation pour appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles, El Malick Ndiaye porte avec dignité un bracelet électronique au pied. Même si cela ne le gêne aucunement et n’entame en rien son engagement politique, cette mise sous bracelet électronique pourrait constituer une entrave pour battre campagne à l’intérieur du pays au cas où il constituerait l’alternative, pour ne pas dire le plan B, du Pastef à la prochaine élection présidentielle.
Bassirou Diomaye Faye, «l’ami et numéro 2 d’Ousmane Sonko»
C’est celui qui ressemble le plus à Ousmane Sonko aussi bien dans le parcours que le tempérament. Le secrétaire général et numéro 2 du Pastef est en prison depuis le 14 avril 2023 à la suite de la publication d’un post sur les réseaux sociaux où il critiquait le comportement de certains magistrats. Il a été arrêté sur son lieu de travail même. Et une fois devant les policiers de la DIC, il a assumé tous ses propos. Cette tête bien faite, titulaire d’une maîtrise en droit obtenue en 2004, avait le choix entre la magistrature et les impôts et domaines lorsqu’il a réussi au très sélectif concours d’entrée à l’ENA (Ecole nationale d’Administration). Finalement, il a opté pour les impôts et domaines. C’est dans cette régie financière qu’il fait connaissance avec Ousmane Sonko qui devient un de ses meilleurs amis. Militant engagé et dévoué, sous ses dehors calmes et posés, Bassirou Diomaye Faye a été de tous les combats du Pastef. Et lorsqu’il s’en prend au président Macky Sall dans sa volonté de barrer la route à son leader, il ne met pas de gants. «Nous sommes 125 millions 899 mille fois plus déterminés que lui pour lui emboîter le pas» avait-il déclaré. Ce combat politique qu’il mène de façon résolue est un legs hérité de son grand-père, qui avait pris part à la première guerre mondiale de 14-18, et de son père, un militant chevronné du PS.
Mais le fils de Ndiaganiao ne défend pas seulement les causes de son parti, il est aussi avocat de toute personne qui subit une injustice. C’est pourquoi les populations de Ndengler le portent toujours dans leurs cœurs depuis qu’il s’est résolument engagé dans leur lutte pour défendre leurs terres spoliées. C’est avec la même hargne qu’il a accompli ses charges de responsable des revendications du syndicat des travailleurs des impôts et domaines. Ce cadre de l’État, coriace dans l’adversité, subversif et parfois même arrogant est pourtant, selon ses proches, bourré d’humour. Toujours dans les liens de la détention, il est pourtant en pole position pour être la botte secrète de Sonko en cas de inéligibilité définitive du leader de Pastef. Mais, poursuivi pour les mêmes charges que son leader à part celles relatives au vol à savoir l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs, l’atteinte à la sûreté de l’État entre autres, cela pourrait compromettre ses chances de devenir le plan B de Pastef et d’Ousmane Sonko.
Birame Souleye Diop, « l’incarnation de la légitimite populaire »
Si le choix du plan B de Ousmane Sonko devait se jouer sur la seule aune de la légitimité politique, Biram Souleye Diop n’aurait pas de concurrents au sein du Pastef. En effet, le natif de Thiès est le seul parmi les cinq désignés à être en même temps maire et député. Ce, depuis qu’il a été élu avec brio maire de la commune de Thiès Nord lors des dernières élections municipales. En plus de cette brillante percée dans la capitale du Rail, il dirige le groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi, la plus grande de l’opposition. Cette confiance placée en lui est la récompense d’un long combat qu’il a engagé à côté de ses camarades de parti avec qui il partage les mêmes convictions politiques. Cadre incontesté du Pastef, Birame Souleye l’est aussi dans l’administration fiscale. Après son DEA en droit, il réussit au concours de l’ENA avec comme option les Impôts et Domaines. C’est de là que sont parties ses relations avec Ousmane Sonko. Nommé Administrateur général du Pastef, il gère tous les secrets du parti avec sérieux et discrétion. Brave et imperturbable, Birame se fait remarquer par son discours va-t’en guerre. Une nervosité qui lui est souvent reprochée et qui lui a valu de subir à deux reprises les foudres du régime. Placé une fois placé en garde à vue du fait de ses écarts de langage, il avait fini en toute humilité par reconnaître son erreur et présenter ses excuses publiquement. Enquêteur fiscal chevronné, ses collègues de travail le présentent comme quelqu’un d’incorruptible, dévoué et qui a une parfaite maîtrise des dossiers administratifs. A l’Assemblée nationale, il se fait distinguer par la pertinence de ses interventions. Très connu à Thiès depuis sa jeunesse, ville pleine d’enjeux pour la course au palais de la République, Birame Souley Diop a réussi à y faire mordre la poussière à la mouvance présidentielle qui, depuis, lors éprouve toutes les difficultés pour reconquérir ce bastion. Ses chances de devenir la botte secrète de Sonko restent intactes.
Abass Fall, «le leaderincontesté de Dakar»
C’est en partie grâce à sa détermination et son travail permanent sur le terrain que le Pastef s’est imposé à Dakar. Pourtant, Abass Fall n’en est pas un membre fondateur. Mais à force d’abnégation, il a fini par faire adhérer des milliers de Dakarois au projet de ce parti jusqu’à s’imposer comme une valeur sûre de Pastef à Dakar. Auparavant, c’est-à-dire avant de prendre la carte des « Patriotes », il avait milité dans le Mouvement des Patriotes pour le Développement (MPD) du ministre Aliou Sow. Membre de la Fédération des Ecoles Privées d’Enseignement Supérieur (FEPES), dont il est le vice-président, Abass a été de tous les grands combats du Pastef. Du moins depuis qu’il a intégré cette formation en 2017. D’ailleurs, vu son poids dans la capitale, beaucoup voyaient en lui le potentiel futur maire de Dakar.
Mais pour des raisons de stratégie politique, son mentor, Ousmane Sonko, pour multiplier les chances de la coalition Yaw, a soutenu avec détermination la candidature de Barthélémy Dias. Une fois la victoire acquise, Abass s’est vu logiquement attribuer le poste de premier adjoint au maire de la capitale. Après quoi l’actuel maire a poignardé dans le dos le principal artisan de son élection. Pis, au sein du conseil municipal de Dakar, prenant prétexte du respect de la parité, il a manœuvré pour écarter Abass Fall de ce poste au profit de Ngoné Mbengue de Taxawu Sénégal. Sanction ou pas, Abass Fall n’en a cure. Il minimise la décision et déclare que c’est un non-événement.
Pour lui, la seule bataille qui vaille est celle de la candidature de Ousmane Sonko et de la libération des détenus politiques. Dans cet élan, il a toujours mobilisé les militants devant le domicile de Sonko pour l’accompagner à chaque fois qu’il devait se rendre au tribunal. D’ailleurs lui-même a été interpellé et poursuivi pour association de malfaiteurs, menaces de voie de fait, violences dans le dossier opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr avant d’être libéré plus tard. Élu député à l’Assemblée nationale, il joue pleinement son rôle de parlementaire et ne rate jamais le pouvoir dans ses prises de parole. Farouche défenseur d’Ousmane Sonko, ce titulaire d’une maîtrise en anglais pourrait, pourquoi pas, être la pièce de rechange de son leader à l’élection présidentielle de 2024.
Guy Marius Sagna, «le «baobab» que rien n’ébranle»
Son nom «Guy», si on le lit en Ouolof, renvoie au gigantesque et mystérieux arbre qu’est le baobab. Hasard ou pas de toute façon Guy Marius Sagna est l’incarnation du courage, de la témérité, de la bravoure voire du stoïcisme. Né en 1979, il s’est fait un nom à travers le mouvement Front pour une révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine (Frapp France Dégage). Activiste de renommée, le trublion Guy est dans tous les combats aussi bien politiques que sociaux. Défenseur infatigable des personnes victimes d’oppression, ses combats dépassent nos frontières. La lutte anti-impérialiste, le départ des bases militaires étrangères, le refus des APE et le CFA... sont au cœur de ses préoccupations. Au Sénégal, il s’implique dans toutes les causes, des plus justes aux plus improbables. Cet engagement lui vaut d’être le recordman des arrestations puisqu’il aurait été interpelé une quarantaine de fois. On se rappelle encore le défi qu’il avait lancé au régime de descendre dans la rue si la hausse sur le prix de l’électricité est maintenue. Il avait réussi de façon spectaculaire en novembre 2019 à marcher de la place de l’indépendance jusqu’aux grilles du palais présidentiel.
Parmi les catégories de la population qu’il défend le plus, les détenus qu’il a eu à côtoyer en prison. Il se fait l’écho de leur moindre mouvement d’humeur, de leur plus petite altercation avec les matons, de leurs multiples grèves de la faim. Très proche de Ousmane Sonko, «le baobab» s’est toujours érigé en bouclier pour le protéger même lorsque les hommes de tenue ont voulu l’extirper de son véhicule pour le déposer au tribunal. Les prisonniers aussi ne sont pas en reste puisqu’il ne cesse de dénoncer leurs conditions de détention qu’il juge à l’encontre du respect des droits humains. Élu député dans la circonscription du leader de Pastef, Guy Marius Sagna poursuit son combat à l’Assemblée nationale en usant de son éloquence et d’un style qui impose qu’on lui prête attention. Actuellement en tournée en Europe pour sensibiliser et mobiliser la Diaspora en vue de la prochaine élection présidentielle, Guy est déjà dans les habits d’un futur candidat en précampagne. Dans l’éventualité de l’inéligibilité de Sonko, son nom est de plus en plus cité comme étant le meilleur profil pour être le plan B du leader de Pastef.
QUALIFICATIONS AFRICAINES EFIBA, LE SÉNÉGAL DANS LE TOP 8 AFRICAIN
Le Sénégal fait partie des huit meilleures équipes de la phase aller des qualifications régionales africaines du jeu vidéo NBA 2k24 en ligne de la saison 2 d’eFIBA
Dakar, 10 oct (APS) – Le Sénégal fait partie des huit meilleures équipes de la phase aller des qualifications régionales africaines du jeu vidéo NBA 2k24 en ligne de la saison 2 d’eFIBA, a appris l’APS du président du Comité national de promotion de l’e-sport au Sénégal (CONAPES), El Hadji Mansour Sagna.
L’équipe du Sénégal d’e-basketball participe pour la première fois à ce tournoi international. Elle est classée huitième, avec 14 points, selon le président de la CONAPES.
Le Sénégal est dans le groupe 1 de cette compétition qui a eu lieu ce mardi, aux côtés du Mali, de l’Algérie, du Gabon et de la Côte d’Ivoire.
Les e-Lions ont dominé les Maliens et les Gabonais avec le même score, 20-0, avant de s’incliner devant l’Algérie et la Côte d’Ivoire, avec les scores respectifs de 20-112 et 29-51.
Neuf autres pays africains participent à ce tournoi qualificatif. Ils sont répartis dans deux groupes, l’un comprenant le Ghana, l’Égypte, le Burkina Faso, la Tunisie et le Zimbabwe.
Ce groupe a été dominé par les Égyptiens. L’autre groupe réunissant le Cameroun, le Maroc, le Nigeria et la RD Congo est dominé par les Marocains, lesquels sont en tête du classement général avec 22 points.
L’Algérie suit avec 20 points, l’Égypte vient avec 17 points, le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont 15 points.
Le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie ont récolté 14 points, le Zimbabwe et le Gabon 11, le Mali et le Burkina Faso 9.
La manche retour est prévue le 26 octobre prochain. D’autres qualifications régionales sont organisées en Asie du Sud-Est, en Océanie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe.
Le vainqueur de chaque zone et les deux premières équipes d’Europe se qualifieront pour la phase finale mondiale 2023 de la saison 2 de l’eFIBA prévue du 24 au 26 novembre en Suède.
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UNE VASTE OPÉRATION DE DÉSENCOMBREMENT DE DAKAR-PLATEAU CE JOUR
Une ‘’vaste opération de désencombrement’’ du centre-ville de Dakar sera menée à partir de mercredi 11 octobre à 6 heures, a annoncé, mardi, le sous-préfet de Dakar Plateau, Djiby Diallo.
Dakar, 10 oct (APS) – Une ‘’vaste opération de désencombrement’’ du centre-ville de Dakar sera menée à partir de mercredi 11 octobre à 6 heures, a annoncé, mardi, le sous-préfet de Dakar Plateau, Djiby Diallo.
‘’Nous avons pris comme décision d’assainir totalement les rues de la capitale. Pour cela, dès demain, mercredi, à 6 heures du matin, une vaste opération de désencombrement sera lancée dans le centre-ville de Dakar’’, a déclaré M. Diallo lors d’une conférence de presse.
L’opération va démarrer par la place de l’Indépendance, a-t-il précisé, ajoutant qu’elle sera ensuite menée sur les avenues Léopold-Sédar-Senghor, William-Ponty et Lamine-Gueye.
Le personnel chargé de l’effectuer se rendra également sur le boulevard de la République.
‘’Nous allons descendre jusque dans la commune de La Médina’’, a ajouté le sous-préfet de Dakar Plateau, déplorant ‘’certains comportements humains’’ à l’origine de l’encombrement de la capitale.
L’arrondissement de Dakar Plateau est la ‘’vitrine de Dakar’’, car ‘’toutes les institutions, des services publics et privés, des établissements de santé et une douzaine de marchés’’ s’y trouvent, a souligné Djiby Diallo.
‘’Des véhicules occupent la rue durant toute la journée, d’autres véhicules sont en stationnement et les propriétaires sont introuvables. Certains services laissent leurs véhicules sur la voie publique, durant toute la journée’’, a poursuivi M. Diallo, estimant que tout cela contribue à l’encombrement de Dakar.
Les voitures stationnées sur la voie publique seront mises en fourrière, a prévenu le sous-préfet.
Les autorités administratives ont décidé de mener cette opération à la suite d’une rencontre des services concernés de l’État, dont la mairie de Dakar et la commune d’arrondissement du Plateau.
Le gouverneur de Dakar va, par arrêté, interdire la circulation des camions ‘’en pleine journée’’ dans le centre-ville, selon M. Diallo.
‘’Il y a des heures pendant lesquelles ils pourront venir déposer leurs marchandises. Ce sera entre 7 heures du soir et 6 heures du matin’’, a-t-il dit en parlant des gros porteurs.
Des volontaires mobilisés par la mairie de Dakar, des agents de la commune du Plateau et des policiers sont chargés de mener l’opération, a ajouté l’administrateur civil, précisant que les communes d’arrondissement de Fass Gueule-Tapée Colobane et de Fann Point E Amitié sont également concernées.
UNE RENTRÉE A MILLE MAUX A KOLDA
La région de Kolda (Sud) a un déficit de 729 enseignants et compte 564 abris provisoires, a indiqué mardi son inspecteur d’académie (IA), Samba Diakhaté, en marge d’une réunion du comité régional de développement (CRD) consacrée au suivi de la rentrée
Kolda, 10 oct (APS) – La région de Kolda (Sud) a un déficit de 729 enseignants et compte 564 abris provisoires, a indiqué mardi son inspecteur d’académie (IA), Samba Diakhaté, en marge d’une réunion du comité régional de développement (CRD) consacrée au suivi de la rentrée scolaire.
»Il est important de pouvoir retenir des enseignants notamment expérimentés dans des zones les plus reculées », a-t -il plaidé.
Il a rappelé que l’académie de Kolda compte pas »moins de 848 écoles élémentaires , 86 collèges d’enseigement moyen, 21 lycées dont un d’enseignement technique et professionnel et 9 centres de formation qui ont fait de bons résultats lors des différents examens avec l’implication de tous les acteurs de l’éducation ».
Il a signalé des »besoins en tables-bancs’’, malgré quelques efforts qui ont été faits ‘’avec l’acquisition de près 3000 unités ».
L’inspecteur d’académie de Kolda a insisté sur »le maintien des efforts enregistrés » avant de rassurer sur les mesures d’accompagnement prévus notamment dans la formation et l’encadrement du personnel enseignant.
Samba Diakhaté a invité également les élus territoriaux à »soutenir les inspections départementales de l’éducation pour combler le déficit de tables-bancs, soit par la dotation et ou par la réparation des tables-bancs détruites ».