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24 mai 2025
UN IMBROGLIO SANS FIN
La déclaration de non-acquiescement de Sonko du verdict le condamnant à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, en juin dernier, relance la question sur son éligibilité à la présidentielle
La déclaration de non-acquiescement de Ousmane Sonko du verdict du tribunal de grande instance hors-classe de Dakar le condamnant à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, en juin dernier, relance la question sur son éligibilité à la Présidentielle de 2024.
L'administrateur de Greffe du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a pris acte de la déclaration de non-acquiescement d’Ousmane Sonko dans l'affaire Sweet-beauty. Dossier dans lequel l'opposant a été condamné, le 1er juin dernier, devant la chambre criminelle, pour corruption de la jeunesse à une peine d'emprisonnement de deux (02) ans ferme et au paiement solidaire de 20 000 000 F CFA à titre de dommages et intérêts. Une condamnation par contumace, puisque l'opposant avait décidé, dans sa campagne de désobéissance civique, de ne plus répondre à la justice. Mais son non-acquiescement de sa condamnation relance déjà le débat juridique très soutenu entre ses avocats et la justice sénégalaise. Chaque partie prêche pour sa chapelle. Pour la justice sénégalaise, la nouvelle arrestation de l'opposant n'a rien à avoir avec sa condamnation par contumace. Tandis que pour ses conseils, l'arrestation d’Ousmane Sonko a anéanti la contumace comme "un château de cartes".
Loin des deux chapelles, l'avocat Me Samba Cissé : Ousmane Sonko peut féliciter ses avocats. Même s'il se défend de le soutenir, le pénaliste estime que le non-acquiescement avantage Ousmane Sonko. À l'en croire, aux yeux de l'article 307 du code de procédure pénale, la décision de contumace a été anéantie. En effet, l'article en question dispose : "Si les contumax se constituent ou s’ils viennent à être arrêtés avant les délais de prescription, l’arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes ordinaires, à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation".
En conséquence, Me Cissé affirme : "Le procès est anéanti et doit se refaire. Ousmane Sonko doit être rejugé de nouveau. Car la décision de contumace a été anéantie de fait, après son arrestation". Sur le débat soutenu entre le Procureur et les avocats d’Ousmane Sonko autour de l'anéantissement de la contumace, l'avocat parle d'un combat juridique. Car, ni l'une ni l'autre partie n’a présenté d'arguments pour le moment.
Sonko, toujours eligible
En définitive, dira-t-il, Ousmane Sonko a toutes les cartes en main. Selon lui, l'opposant continue de jouir de tous ses droits civils et politiques. Dans l'affaire Mame Mbaye Niang, même si l'opposant a été condamné en appel, il n'y a pas de décision définitive. Sur cette nouvelle affaire dans laquelle le maire de Ziguinchor, placé sous mandat de dépôt, est poursuivi pour 8 chefs d'inculpation dont l'appel à l'insurrection, la procédure est en cours. Et la procédure est longue. Car, même s'il est condamné, l'opposant peut faire appel de la décision. Il peut également se pourvoir en cassation au cas où il serait débouté à la Cour d'appel.
La procédure fera, au minimum 4 mois à 6 mois ou plus, c'est-à-dire après la Présidentielle. Enfin, concernant le dossier Sweet Beauty, Me Samba Cissé part du fait que le procès doit être rejugé. Dans ce cas, les avocats d’Ousmane Sonko pourront faire face à Adji Sarr. Ce qui n'était pas le cas lors du premier procès. Là aussi, dira-t-il, le processus peut prendre du temps avec la possibilité d'aller jusqu'en cassation.
Pape Alé Niang obtient une liberté provisoire
La détermination du journaliste Pape Alé Niang n’a pas été vaine. Le directeur de publication de Dakarmatin, en grève de la faim depuis son arrestation le samedi 29 juillet, a obtenu hier une liberté provisoire, selon son conseil Me Moussa Sarr. L’état de santé de Pape Alé Niang est devenu très critique ces derniers jours. Il avait refusé toute prise en charge médicale à l’hôpital Principal où il est interné.
Le syndicat national de la microfinance tire sur Pamecas
La généralisation de la convention collective nationale de la microfinance suscite un débat dans le secteur. Le Syndicat national de la microfinance est monté au créneau pour déplorer le retard accusé par le groupe Pamecas pour l’application de la convention. En effet, la cérémonie de signature des accords d’établissements entre Sntmecac/Acep et la direction de l’Alliance de crédit et d’épargne pour la production (Acep), a servi de tribune pour le syndicat national de la microfinance au Sénégal(Snms) pour s’en prendre à Pamecas. Le secrétaire général dudit syndicat, Pape Momar Dièye, dénonce le retard accusé par l’institution financière. Il interpelle le Directeur et le président du Conseil d’administration de la Pamecas à qui il a adressé des lettres de rappel qui sont restées sans suite. Ainsi M. Dièye menace-til de déclencher un mouvement d’humeur si d’ici un mois, il n’y a pas de réaction.
Une collision entre deux véhicules fait deux morts et sept blessés
Deux personnes sont décédées et sept autres blessées dans une collision entre deux véhicules survenue ce mardi, dans la région de Kaolack (centre), a appris l’APS de source sécuritaire. L’un des rescapés est grièvement blessé dans ce choc qui a eu lieu entre les villages de Sikatroum et Thiariack. Le drame s’est produit sur une route latéritique de la commune de Keur Baka. L’un des véhicules impliqués était en provenance de Diambour, un village de la commune de Thiaré Keur Baka, tandis que l’autre venait de Sikatroum. Alertés, des agents de la 31ème compagnie d’incendie et de secours de la brigade nationale des sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour secourir les victimes. A leur arrivée, ils ont dû recourir à une scie pour sauver les victimes coincées dans l’un des véhicules.
Deux femmes volent des portables au Magal de Darou Khoudoss
Un fait insolite s’est déroulé au Magal de Darou Khoudoss, tenu ce dimanche 06 août dans la ville sainte de Touba. En effet, deux femmes s’étaient fondues dans la masse pour subtiliser les téléphones portables de pèlerins qui effectuaient leur « ziar ». Après leur forfait, C. M. et A.S. confiaient les objets volés à leur complice, une fillette âgée de 10 ans. Mise au parfum des vols qui étaient en train d’être commis surtout au niveau de la mosquée, la police a mis en place une stratégie. C’est ainsi qu’un de leurs éléments a repéré les deux femmes suspectées. Après avoir procédé à l'arrestation des deux voleuses, le policier a récupéré une vingtaine de téléphones portables volés. Poursuivies pour association de malfaiteurs et vol, elles ont été présentées au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel.
Préparatifs du Grand Magal de Touba
Le ministre de l’Intérieur a présidé hier une réunion sur les préparatifs du grand magal de Touba prévu en début septembre, en présence d’une délégation du comité d’organisation dirigé par Serigne Bassirou Abdou Khadre. Le porte-parole du Khalife général des mourides a rappelé d’emblée que le Grand Magal de Touba est un événement important pour la communauté mouride. Il a souligné que depuis près de 3 ans, l’évènement génère plus de 250 milliards. En termes de réalisations, Serigne Bassirou Abdou Khadre invite l’Etat à renforcer ces investissements. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, est revenu sur les efforts consacrés par l’Etat à Touba. Le comité d’organisation a exposé les besoins dans les domaines de la santé, de l’hygiène, de la communication, de la sécurité, de l’alimentation, de l’eau entre autres.
Médina Baye perd deux grandes voix
La cité religieuse de Médina Baye s'est réveillée hier dans la consternation avec les décès de deux figures emblématiques de la «Fayda» le grand savant et Moukhadam Oustaz Ahmad Ba et Cheikh Alassane Niasse qui faisait partie des chanteurs attitrés des panégyriques de Cheikh Ibrahima Niasse. En effet, le premier cité était un conférencier hors pair qui a fait le tour du monde pour vulgariser l'Islam et les enseignements de Cheikh Ibrahima Niasse. Brillant, sérieux et disponible, il était aimé de toutes les confréries et des associations religieuses au-delà des divergences. Oustaz Ahmed Ba, formé dans la gnose divine par le grand érudit Cheikh Abdoulaye Dia de Boghé est un bon «client » des animateurs religieux qui sont impressionnés par l'immensité de son savoir.
Des actes de vandalisme commis au siège de RTS Kolda
Le siège de la radio régionale de la RTS à Kolda (sud) a été la cible d’actes de vandalisme, dans la nuit de lundi à mardi, a déclaré à l’APS l’un de ses responsables, Aba Sané. La radio a été victime d’un incendie dans la nuit de lundi à mardi. Des personnes non encore identifiées ont escaladé le mur, endommagé une fenêtre et lancé un cocktail Molotov à l’intérieur du siège de la radio, a expliqué Sané. Le feu s’est propagé dans certaines pièces du siège de la radio. Fort heureusement, le studio est resté intact, a-t-il dit. Une intervention des sapeurs-pompiers a permis d’éteindre le feu à temps, selon des employés de RTS Kolda. En mars dernier, des manifestants ont tenté de saccager le siège de ce démembrement de la RTS
Cri du cœur des boulangers
Le regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) était hier en assemblée générale de renouvellement de ses instances. Au terme de la rencontre, Bada Gassama a été élu président de ladite structure en remplacement de Djiby Faye qui, à son tour, a été promu vice-président. Une rencontre qui a servi de tribune aux boulangers pour étaler leurs difficultés dont la cherté de l’électricité et des intrants, notamment la levure et le sel, sans oublier la fiscalité. Sur ce, Bada Gassama et compagnie invitent l’État à prendre des mesures d’assouplissement, notamment un tarif forfaitaire sur l’électricité et la révision à la baisse de la fiscalité.
Un ouvrier accusé de viol sur une déficiente mentale
L’ouvrier G. Sarr a été déféré au parquet pour viol sur une déficiente mentale. Le mis en cause a été surpris, selon nos sources, par un enseignant en train de violer une malade mentale vers Pikine Tally Boumak. Dès qu’il a aperçu l’enseignant, l'ouvrier a tenté de fuir avant d'être arrêté après une course-poursuite. Il est remis aux limiers de Pikine. Interrogé sur ses actes, G. Sarr est passé aux aveux.
Le système Gaïndé sur orbite dans la zone nord
Face au double défi de surveillance des échanges extérieurs et de protection de l’économie nationale, l’administration des douanes sénégalaises a réactualisé son environnement de travail en se dotant de moyens modernes de gestion. C’est dans ce sillage que s’inscrit la connexion de la zone nord au système de gestion automatisée des informations douanières. La cérémonie de lancement de cet outil de gestion moderne des données douanières a été présidée par l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis chargé du Développement, M. Modou Mamoune Diop. Pour lui, la connexion de la zone nord au système Gaïndé est d’une importance capitale dans la réussite des missions fiscales, économiques et sécuritaires assignées aux douanes sénégalaises. Le Colonel Abdourahmane Wade, Directeur des systèmes d’Information des douanes, explique que l’opérationnalisation du système Gaïndé à la ladite zone va favoriser d’une part l’accroissement des recettes en termes de mission fiscale, et d’autre part la mise à disposition d’un cadre de proximité adapté au grand profit des usagers. Quant au Colonel Ousmane Kane, Directeur régional des douanes nord, il a rappelé que le bureau de Rosso, en matière de liquidation, a fait l’année dernière plus de dix milliards.
Plus de 50 migrants interceptés dans l'Atlantique
Une unité de la marine royale, en patrouille au large de TanTan, a porté assistance ce mardi à 56 candidats à la migration irrégulière, originaires d'Afrique subsaharienne, à bord d'une embarcation de fortune, a précisé la source militaire citée par l'agence de presse MAP. Les migrants ont reçu les premiers soins à bord, avant d’être acheminés sains et saufs au port de Tan-Tan, puis remis à la gendarmerie pour les procédures administratives d'usage, a-t-elle ajouté. Lundi, les garde-côtes marocains avaient annoncé avoir repêché cinq corps de migrants sénégalais, et porté secours à 189 autres dont l'embarcation avait chaviré samedi au large de Guerguerat, localité du Sahara occidental, dans l'extrême-sud du Maroc. Au moins 13 migrants sénégalais ont péri à la mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines, selon les autorités locales sénégalaises. De son côté, l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a fait état, le 25 juillet, de la mort de cinq migrants marocains dans un naufrage au large du Sahara occidental. Quelques jours auparavant, six candidats marocains à l'émigration sont morts noyés lors d'une tentative de traversée vers l'Espagne au large de la province de Nador, selon les autorités locales et l'AMDH. Les autorités marocaines affirment avoir déjoué 26 000 tentatives d'émigration irrégulière durant les cinq premiers mois de l'année 2023.
LES CANDIDATURES A L’ELECTION PRESIDENTIELLE ET L’EXPULSION DE JUAN BRANCO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi 9 août 2023 comment les candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’expulsion du Sénégal de l’avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko
Dakar, 9 août (APS) – Les candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’expulsion du Sénégal de l’avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko sont les sujets les plus commentés dans les quotidiens parvenus à l’APS.
Les partis politiques dits de gauche doivent présenter un candidat à cette élection, rapporte Le Quotidien en citant le professeur Pape Demba Sy.
‘’Le coordonnateur des assises de la gauche […] reste persuadé que les forces qui incarnent son camp idéologique ne peuvent pas être inactives lors de la prochaine élection présidentielle’’, note le journal.‘’Mais le risque est grand de ne pas voir son rêve se réaliser, du fait que certains gauchistes membres de Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) ne changeront pas leur position pour rien au monde’’, signale Le Quotidien.
Il fait allusion à la décision de certains leaders de partis politiques de la gauche sénégalaise, dont Moustapha Niasse, de laisser Macky Sall choisir un candidat pour eux.
Sud Quotidien s’est intéressé aux candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade. ‘’Karim Wade et Khalifa sont-ils au bout de leurs peines, avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course […] du 25 février 2024. Deux juristes interrogés […] soutiennent qu’ils sont obligés de faire profil bas s’ils ne paient pas les amendes’’, lit-on dans le journal.
‘’Payer [les amendes] signifierait qu’ils acceptent implicitement leur culpabilité de détournement de deniers publics’’, ajoute Sud Quotidien.
Les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à certaines personnes privées de leurs droits civiques en raison d’une condamnation judiciaire de se présenter à l’élection présidentielle. MM. Sall et Wade sont considérés comme les principaux bénéficiaires de cette modification du Code électoral.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, doit payer 1,8 milliard de francs CFA. Karim Wade, lui, doit s’acquitter du paiement d’une amende de 136 milliards de francs CFA.
Un ‘’jeu de cache-cache’’
‘’Macky Sall coule son dauphin’’, titre Kritik’, ajoutant : ‘’Le chef de l’État n’ayant plus de marge de manœuvre, c’est son PM (Premier ministre) qui risque de sauver la face du camp présidentiel avec énormément de retard.’’
La personnalité que Macky Sall est appelé à choisir n’aura que ‘’six mois pour se mettre dans la peau d’un candidat favori’’, poursuit Kritik’.
‘’Le jeu de cache-cache’’, écrit EnQuête, qui, en parlant de Macky Sall, pose la question suivante : ‘’Veut-il attendre le dernier moment pour mettre tout le monde devant le fait accompli ?’’
‘’Une recherche utopique de l’unanimité au sein de la majorité’’, commente EnQuête, révélant qu’une ‘’charte des candidats’’ à la candidature de Benno Bokk Yaakaar a été ‘’fortement remise en cause’’ par certains prétendants.
L’Observateur évoque les ‘’intenses tractations’’ au sein de la majorité présidentielle en vue du choix de son candidat.
Le ministre des Transports terrestres et maire de Saint-Louis (nord), Mansour Faye, et le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, cherchent à ‘’réunir tout le monde autour d’un acte d’honneur sur l’acceptation du choix du président Macky Sall’’.
Il ressort des informations du journal que la ‘’médiation’’ de M. Faye se heurte à une certaine intransigeance du camp d’Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental.
Chez M. Diallo et ses partisans, ‘’des ambitions son réaffirmées, même si on dit faire confiance au président [de BBY] dans la désignation du candidat’’, signale L’Observateur.
‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’
‘’Candidature de Benno à la présidentielle : la galaxie Amadou Ba monte en puissance’’, écrit WalfQuotidien.
Selon le même journal, Amadou Ba bénéficie du soutien d’une importante partie des militants des partis de BBY vivant à l’étranger, lesquels estiment qu’‘’il est le seul’’, au sein de Benno Bokk Yaakaar, ‘’à pouvoir unir le pays et assurer la poursuite des politiques publiques’’.
‘’Le président Macky Sall […] fait toujours durer le suspense, jetant l’incertitude dans ses rangs et poussant les candidatures à se multiplier’’, observe Le Quotidien.
Bés Bi Le Jour évoque les ‘’conditions inhumaines’’ dans lesquelles vivent les détenus à Dakar. Il cite l’avocat Juan Branco, qui a été expulsé du Sénégal après un emprisonnement de deux jours.
‘’J’ai dormi aux côtés de corps torturés. Ils portaient les traces de lourdes tortures. Il y a des cicatrices et des violences policières. J’ai vu aussi des corps traversés par des balles’’, a raconté Me Branco.
Il a promis de travailler à la libération des ‘’détenus politiques’’ qu’il a rencontrés en prison, selon EnQuête.
Le même journal signale que c’est un Juan Branco qui a déjà saisi la Cour pénale internationale et une juridiction française de violations des droits de l’homme au Sénégal qui a séjourné dans une prison sénégalaise.
‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’ pour Me Branco, ‘’c’est plutôt de la moquerie très mal placée, qui ne laissera pas indemne l’image de la justice sénégalaise’’, s’indigne Kritik’.
‘’Yewwi Askan Wi implore Ousmane Sonko d’arrêter sa grève de la faim’’, lit-on dans Le Soleil.
‘’Une quinzaine de militants de la société civile et [des] leaders politiques ont signé une tribune dans laquelle ils expriment leur préoccupation pour la santé du leader de Pastef toujours admis aux urgences, à l’hôpital Principal de Dakar’’, rapporte L’As.
EnQuête signale que ‘’contrairement à certaines informations qui circulent, le leader de Pastef […] n’a pas arrêté sa grève de la faim’’, ce qui est l’origine de la tribune l’invitant à s’alimenter.
‘’L’état de santé d’Ousmane Sonko inquiète ses avocats’’, écrit Libération.
LA CEDEAO VA-T-ELLE S’APPUYER SUR LA 5E COLONNE FRANÇAISE ?
Selon le docteur en communication politique, Pr Momar Thiam, et le colonel (Er) Dr Abdourahim Kébé, l’usage de la force ne devrait être qu’une solution de dernier recours parce qu’il pourrait se transformer en un enlisement militaire sanglant
En dehors des armées sénégalaise et nigériane, c’est le désert militaire ! Après la fin, ce dimanche, de l’ultimatum d’une semaine lancé aux putschistes à Niamey, la Cedeao semble prise à son propre piège. De fait, de plus en plus d’observateurs estiment qu’une solution militaire rapide pour mater la junte qui a pris le pouvoir au Niger en renversant le président Mohamed Bazoum devient de plus en plus improbable. Sauf si la Cedeao s’appuie sur la « cinquième colonne » que constitue l’Armée française qui dispose de 1.500 soldats actuellement stationnés au Niger dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ceux qui soutiennent cette thèse s’appuient sur le fait qu’en dehors des armées sénégalaise et nigériane, cette dernière étant la seule à disposer d’une bonne aviation, c’est le désert militaire dans l’espace communautaire. Selon le docteur en communication politique, Pr Momar Thiam, et le colonel (Er) Dr Abdourahim Kébé, l’usage de la force ne devrait être qu’une solution de dernier recours parce qu’il pourrait se transformer en un enlisement militaire sanglant.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) regroupant le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal, le Togo et autres pays « rebelles » at-elle les moyens d’une force militaire crédible contre les coups d’État ? La question semble trouver sa réponse chez les « casques blancs » de l’Ecomog qui fut le bras armé de la Cedeao. Pour avoir à plusieurs reprises intervenu dans la sous-région, les « casques blancs » n’ont pratiquement jamais gagné une guerre visant à rétablir l’ordre constitutionnel. Pire, la plupart des opérations menées par l’Ecomog en Sierra-Leone, Guinée-Bissau ou au Libéria, ont viré à un enlisement militaire. Si elles n’ont pas « contribué » à l’aggravation des guerres civiles auxquelles elles étaient censées mettre fin. A preuve par Guinée-Bissau où, en 1998, l’Ecomog s’était déployée à la demande de l’alors président Joao Bernardo Vieira dit Nino confronté à une mutinerie militaire. Une intervention de l’armée sénégalaise ayant alors comme chef d’état-major le général Mamadou Seck « Faidherbe » avaient alors permis de sauver la mise au président Nino Vieïra, luimême ancien chef de guerre et qui portait le titre de général. Hélas, dès que les Jambaars de l’armée sénégalaise se sont retirés au bout de plusieurs mois de guerre livrée au militaires bissau-guinéens, pour laisser la place aux « casques blancs » de la Cedeao, les mutins du général Ansumane Mané ont marché sur Bissau avant de renverser le président Nino Vieira au bout de deux semaines.
Comment des armées de la Cedeao qui n’ont pas pu tenir tête aux mutins d’Ansoumana Mané peuvent-ils aller faire la guerre contre une armée aussi aguerrie que celle du Niger ? Il est vrai que la même Cedeao, dont l’armée sénégalaise constituait l’ossature avec la participation déterminante de l’armée nigériane avec ses aviations et sa marine, avait chassé le président gambien Yaya Jammeh qui voulait s’accrocher au pouvoir après avoir été battu par les urnes. Seulement voilà : cette intervention communautaire était une drôle de guerre au cours de laquelle pas un seul coup de feu n’a été tiré ! Tout simplement parce que l’armée gambienne, ou ce qui en tient lieu, n’est pas et n’a jamais été un foudre de guerre. Autant de choses qui font que la Cedeao, qui n’a eu à guerroyer jusqu’à présent que contre des armées (ou plutôt des rébellions !) de petits pays (Libéria, Sierra Léone, Guinée Bissau et Gambie), peut difficilement convaincre de sa capacité à combattre des militaires aussi aguerris que ceux du Niger. Disons-le franchement : une action militaire rapide pour mater la junte nigérienne est plus qu’improbable. Sauf si la Cedeao ou l’Ecomog s’appuie sur la « cinquième colonne » que constitue l’armée française qui dispose de 1.500 soldats actuellement stationnés au Niger dans le cadre de la lutte antiterroriste. Du moins officiellement. Les experts militaires vous le diront, la « cinquième colonne » est un mythe politique récurrent dans l’imaginaire complotiste. On appelle cinquième colonne un traître ou un soldat embusqué à l’intérieur d’un pays ou d’une armée, prêt à se réveiller pour renforcer ou appuyer une attaque extérieure. A tort ou à raison, la junte nigérienne redoute que les soldats français soient la « 5e colonne » de la Cedeao en cas d’intervention militaire. Une crainte qui aurait poussé les putschistes de Niamey à dénoncer plusieurs accords militaires conclus avec la France, concernant notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antidjihadiste. « Face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation » du Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Ndlr : Cnsp, c’est-à-dire la junte militaire au pouvoir) décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat », a déclaré dans un communiqué lu à la télévision nationale le porte-parole de la junte dirigée par le général Abdourahmane Tchiani. Et dans la même foulée, le nouvel homme fort du Niger a nommé un Premier ministre du nom de Mahaman Lamine Zeine pour consolider davantage son pouvoir politique. Selon une source diplomatique basée à Abuja (Nigéria) et contactée par « Le Témoin », le général Tchiani et les membres de son état-major n’ont manifesté, en tout cas jusqu’à hier, mardi, aucune volonté de restituer le pouvoir. En fins stratèges, les putschistes savent qu’une capitulation serait synonyme de fin de carrière ou de mort pour eux. « Les nombreuses discussions souterraines entre Niamey et des diplomates de la Cedeao, de l’Union européenne et de l’Onu laissent croire que les putschistes sont déterminés à s’installer longtemps à la tête du pays » nous confie notre diplomate.
Une légion étrangère nommée…Ecomog
Depuis la création de l’Ecomog en 1990, le Nigeria est le plus grand contributeur de troupes et le plus grand fournisseur d’armements notamment d’avions de combat. Il est vrai aussi que ce géant économique et démographique dispose d’un impressionnant effectif militaire. Mais sur le terrain, le Nigeria est loin d’être un foudre de guerre ! A preuve par ses difficultés à venir à bout de la secte Boko Haram qui lui donne du fil à retordre depuis plus d’une décennie. Pour les autres armées comme celle du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Liberia etc.… Ne tremblez surtout pas ! Il s’agit en réalité surtout d’armées de parade ou de gardes prétoriennes qu’autre chose.
En dehors donc de l’armée sénégalaise, et aussi de celle du Nigeria pour ses moyens fabuleux surtout en avions, c’est le désert militaire dans l’espace communautaire. En 63 ans d’existence, notre vaillante armée a été toujours une exception glorieuse en Afrique, c’est-à-dire dans un continent où les forces armées se distinguent beaucoup plus par leur aptitude à mener des coups d’Etat militaires et des rebellions que par leur héroïsme dans la défense de l’intégrité des territoires dont ils ont la charge. De ce point de vue, l’armée sénégalaise, qui regorge d’officiers brillants ainsi que de vaillants soldats bien formés, constitue en quelque sorte l’exception qui confirme la règle de la politisation ou de la dérive maffieuse des autres forces de défense du continent. Pour autant, cela ne lui donne pas les capacités d’aller faire la guerre loin de ses frontières et dans un pays aussi immense que le Niger qui dispose, qui plus est, d’une armée bien entraînée et s’est forgée dans la lutte contre les djihadistes.
Depuis 1960, l’Armée sénégalaise connue pour son professionnalisme et sa compétence, s’est déployée dans plus de 200 théâtres d’opération sous la bannière des Nations Unies, de l’Ecomog, ou de l’Oua (Union africaine). De la République démocratique du Congo ex-Zaïre au Liban en passant par le Rwanda, Haïti, le Libéria, la Centrafrique, le Burundi, le Kosovo, le Soudan, le Rwanda, le Tchad, le Koweït, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali etc., partout nos « Jambaars » ont répondu présents. Une Armée de métier qui a toujours fait valoir son savoir-vaincre en répondant aux menaces des temps modernes : rébellions, coups d’Etat et terrorisme. Et de quelle belle manière ! Cela dit, est-elle bien placée pour aller imposer la démocratie dans les autres pays au moment où cette même démocratie est si malmenée dans notre pays ? La question mérite d’être posée !
Une double problématique selon Dr Momar Thiam
Après avoir conforté le portrait glorieux de l’armée sénégalaise dans l’espace sous-régional, le professeur Momar Thiam, docteur en communication politique, tient d’abord à préciser que la Cedeao est confrontée à une double problématique à savoir « celle de son efficacité et de sa réactivité face aux putschs dans la sous-région. Ensuite, celle de son unité pour les pays qui la composent dans la recherche de solutions aux crises. Dans la première, c’est son avenir et sa crédibilité qui sont en jeu puisqu’une intervention militaire est déjà préconisée voire envisagée mais pas exécutée du moins pour le moment. Mais attention ! Un éventuel usage de la force armée ouvrirait un espace favorable à la poussée djihadiste qui pourrait élargir son champ d’intervention avec la proximité géographique du Mali, de la Libye et du Tchad. Sans compter les réticences de l’Algérie très influente dans cette zone hostile » prévient notre interlocuteur avant d’aborder la seconde problématique relative à la posture du Mali et du Burkina, deux pays en croisade contre toute intervention militaire au Niger. « Vous voyez, la position radicale du Mali et du Burkina réduirait considérablement un vote favorable pour une telle intervention au sein de l’institution communautaire. A cela, il faut ajouter le fait qu’une bonne partie du peuple nigérien verrait une telle intervention comme une déclaration de guerre au même titre que les putschistes. Sans compter que le sénat du Nigeria a voté contre une intervention militaire alors que ce géant de l’Afrique est jusque-là le plus grand contributeur en troupes et en finances de la Cedeao. Avec la réticence des élus du Nigéria, cela réduit la marge de manœuvre de la Cedeao qui se retrouve aujourd’hui dans l’impasse » souligne Dr Momar Thiam qui met en évidence l’approche militaire de la géopolitique. Selon l’ancien consul général du Sénégal à Bordeaux, seule la voie politique ou diplomatique devrait être probablement privilégiée avec des sanctions à la clé afin de ramener les militaires putschistes à la raison. « Et pourquoi pas pousser le peuple nigérien asphyxié par un embargo à se retourner contre la junte ? Mais, quoi qu’il en soit, j’aurai préféré un long usage de la force diplomatique qu’un court usage de la force armée » confie Dr Momar Thiam.
Colonel (Er) Abdourahim Kébé « Une intervention inopportune ! »
Expert en politique de sécurité et de défense, le colonel à la retraite Abdourahim Kébé estime que l’intervention projetée de la Cedeao au Niger est inopportune et dangereuse pour la sous-région ouest-africaine. Solidaires du Niger, le Burkina Faso (limitrophe de la Côte d’Ivoire) et le Mali (limitrophe du Sénégal) ont déclaré que toute intervention militaire contre le Niger serait assimilée à une déclaration de guerre contre eux. Dès lors, outre le Niger, le Sénégal serait aussi en guerre avec son voisin immédiat, le Mali et certainement avec la Guinée Conakry. Quant à la Côte d’Ivoire, elle devrait aussi faire face au pays des « hommes intègres ». Donc une intervention militaire de la Cedeao au Niger va embraser toute la sous-région. La première erreur diplomatique commise par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, c’est d’être les deux premiers pays francophones à annoncer une expédition punitive au Niger » s’est désolé l’ancien attaché militaire du Sénégal à Washington.
Selon le colonel (Er) Kébé, qui est aussi docteur en droit, il ne faudrait pas que l’opinion et internationale s’y trompe ! « Cette intervention est voulue par la France qui a maintenu ses 1500 militaires au Niger. Comme l’a si bien souligné la ministre française des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, qui a déclaré ce samedi 5 août que la menace d’intervention militaire des pays de la Cedeao devrait être prise très au sérieux. Elle a aussi dit que la France soutiendrait une éventuelle intervention de cette organisation. Donc la France va se camoufler derrière ses alliés/valets africains pour mener sa guerre par procuration qui, pardelà le Niger, ciblerait aussi le Mali et le Burkina Faso. Supportant difficilement sa perte d’influence dans ce qu’elle a toujours considéré comme son pré-carré, elle est déterminée à ne pas céder au Niger. D’autant plus que le Niger représente un enjeu stratégique (lutte contre le djihadisme) et économique (l’uranium) pour le pays de Macron » décrypte avec pertinence le colonel Kébé qui enseigne aussi dans des universités américaines.
Dans la lutte que les occidentaux (États-Unis et France notamment) mènent contre le terrorisme au Sahel, perdre le Niger serait ouvrir la voie aux djihadistes mais aussi et surtout aux Russes. Et cela est inacceptable pour la France. Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas demain la veille d’une intervention militaire de la Cedeao au Niger. Car une intervention sérieuse prendra du temps à l’Ecomog, la force armée ouest-africaine, pour se mettre en place au Niger. Et puis cette force « néocoloniale » (Nigeria exclu) attendra d’être équipée et formée par la France et les États-Unis. Comme quoi, qui paie commande ! N’est-ce pas colonel (Er) Kébé ? « Evidemment ! Mais le problème se trouvera surtout dans le fait que, durant le long processus de mobilisation des troupes de la Cedeao, les forces de Wagner pourraient être invitées à se déployer au Niger, faisant prendre à la guerre une autre dimension qui nous renverrait au temps de la guerre froide. La France aura beaucoup à perdre dans cette intervention et ce, quel qu’en soit l’issue car le sentiment antifrançais n’en sera qu’exacerbé » assure cet officier sénégalais à la retraite.
Une chose est sûre : si les membres de la junte qui a pris le pouvoir au Niger jouent leur survie, la Cedeao, elle, joue ici sa crédibilité diplomatique et son influence militaire. Car si l’institution communautaire a été relativement faible voire impuissante vis-à-vis des coups d’État au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso, elle ne peut plus se permettre de l’être au Niger. Sinon, elle n’aura plus sa raison d’être… A moins de jouer les épouvantails dans des pays nains et pratiquement sans armées comme la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone, le Libéria etc. !
Texte Collectif
RESTEZ DEBOUT AVEC NOUS, CHER SONKO, EN METTANT UN TERME À VOTRE GRÈVE DE LA FAIM
Vous n’avez plus rien à prouver à ces millions de jeunes qui ont fini de faire de vous une icône, une référence et un guide. Mais ils ont, comme nous, besoin de vous vivant, debout, fort, libre et déterminé pour élever et gagner ce combat
Nous, citoyennes et citoyens sénégalais, africains et démocrates du monde entier, signataires du présent appel, suivons, avec indignation et regrets, la persécution politique que vous, votre parti et vos proches subissez stoïquement depuis de nombreuses années et qui a pris, ces derniers mois, des formes totalement abjectes. Nous sommes aussi témoins de votre arrestation arbitraire et illégale ainsi que votre placement injuste sous mandat dépôt.
Vous avez, face à cette situation inqualifiable, et avec des membres de votre parti, des journalistes et des activités également injustement emprisonnés, fait le choix d’utiliser la grève de la faim comme un moyen de dénonciation de l’acharnement du régime du président Macky Sall contre votre personne et votre parti mais aussi un instrument de lutte pour le respect de vos droits fondamentaux.
Nous respectons votre décision et savons que de nombreux grands hommes, tout au long de l’histoire humaine, y ont eu recours.
Cher Ousmane,
Nous sommes des milliers, des millions, des dizaines de millions d’hommes et de femmes, d’Afrique et du monde, à croire en la sincérité de votre engagement politique et patriotique, en votre courage et votre volonté de toujours agir pour le bien des Africains que nous sommes. Vous n’avez plus rien à prouver à ces millions de jeunes qui ont fini de faire de vous une icône, une référence et un guide dans le combat qu’ils mènent pour la libération et l’émancipation de leur continent.
Mais ils ont, comme nous, besoin de vous vivant, debout, fort, libre et déterminé pour élever et gagner ce combat.
Voilà pourquoi nous vous demandons, cher Ousmane, du fond de notre cœur, de mettre un terme à votre grève de la faim et d’appeler tous vos codétenus à faire de même.
Avec vous à nos côtés, nous resterons mobilisés et déterminés à mener le combat pour la démocratie, pour la sauvegarde de la République, la restauration de l’Etat de droit et le respect des droits et libertés fondamentaux, la gouvernance vertueuse de nos économies, la juste redistribution des richesses de nos nations à l’ensemble des segments de nos peuples et la souveraineté des peuples africains.
Ont signé
M. Alioune TINE, AfricaJom Center
M. Mamadou MBODJ , F24
M. Ibrahima KANE , Raddho
Mme Aida MBODJ, AND
Mme Maimouna BOUSSO, Forces Citoyennes
M Mamadou Lamine DIANTE, MCE
M. Moustapha GUIRASSY, SET
M. Cheikh Tidiane DIEYE, Avenir Sénégal Bi Ñu Begg
M. Ahmed AIDARA, Journaliste
M. Serigne Moustapha GUEYE Yarwaye
M. Malick GAKOU, Grand Parti
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CES INCONGRUITES «FATALES» AU SENEGAL
La gestion de l’entrée frauduleuse au Sénégal de l’avocat franco-espagnol, Juan Branco, laisse apparaître des tergiversations qui ont contribué à la médiatisation du séjour, de l’arrestation et l’expulsion de l’hôte «indésirable».
La gestion de l’entrée frauduleuse au Sénégal de l’avocat franco-espagnol, Juan Branco, laisse apparaître des tergiversations qui ont contribué à la médiatisation du séjour, de l’arrestation et l’expulsion de l’hôte «indésirable». La présence qui a été minimisée et qualifiée de «non-événement», au début, par la gouvernant, s’est ensuite invité à l’Assemblée nationale. Mieux, elle a été inscrite au menu d’une conférence de presse du ministère de la Justice.
Juan Branco, l’avocat franco-espagnol de l’opposant Ousmane Sonko, par ailleurs, maire de Ziguinchor, arrêté puis expulsé du Sénégal, après un séjour irrégulier de plusieurs jours, a «remis» le Sénégal au «devant» la scène médiatique. Seulement le tintamarre ne tend pas à favoriser une bonne image du pays. Avec cette procédure de l’arrestation, de l’inculpation, le tout en l’espace de 48 heures, suivies de l’expulsion de la robe noire, malgré la lourdeur des charges retenues contre lui, le Sénégal revient dans les articles de grands médias nationaux et internationaux, de manière négative.
Et pourtant, l’Etat avait minimisé l’affaire Branco, au point que ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, le porte-parole du gouvernement, avait jugé inopportune d’en parler lors d’une des rencontres périodiques (du gouvernement) avec la presse du jeudi 3 août 2023. «Juan Branco ne mérite pas d'être évoqué dans une conférence de presse du gouvernement du Sénégal. C'est un homme qui ne s'assume pas. Si vous avez le courage de défier un État, de défier une nation, vous devez faire face et en subir les conséquences», avait estimé le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement. Mieux, Abdou Karim Fofana avait trouvé que, «le Sénégal n'est pas la caisse de résonance d'un avocat qui est en mal de reconnaissance dans son pays, qui a peut-être des frustrations au niveau de son pays».
«SEULE LA LUTTE LIBÈRE»
Maintenant, reste à se demander si Juan Branco n’a pas atteint son objectif. En réalité, le Sénégal a fait mieux que d’être une «caisse de résonnance» de l’avocat «en mal de reconnaissance dans son pays», en permettant à Juan Branco de s’ériger en «héros». L’avocat a marqué son empreinte, en séjournant illégalement au Sénégal. Puis, sa photo prise à Roissy Charles de Gaulles, à Paris, peu de temps après son expulsion, montre que l’avocat n’en a cure de ses «déboires» avec la justice au Sénégal. Au contraire, cela ressemble à une prouesse aux allures d’une gloire. En atteste son tweet juste après sa décente d’avion : «seule la lutte libère»
Juan Branco à qui l’Etat ne donnerait pas le privilège d’être un des points de discussions de sa conférence de presse gouvernementale, s’est invité à l’hémicycle, lors du vote de la réforme du Code électoral, samedi dernier. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, «brandissait» son arrestation face aux députés comme un «trophée de guerre». Il a été arrêté par la Police mauritanienne, très loin de la frontière. C’est dire que l’avocat a bien géré son séjour sénégalais, sans être inquiété par les nombreuses recherches dont il faisait l’objet.
ME BRANCO, D’AVOCAT «INSIGNIFIANT» A HOTE «ENCOMBRANT»
De Banjul à Dakar et de la capitale sénégalaise jusqu’à l’autre bout de la frontière nord, via Rosso Mauritanie, Juan Branco a réussi à mettre à l’épreuve le dispositif de contrôle aux frontières. Mais le Sénégal n’a pas de quoi rougir. La Mauritanie n’a fait que payer une dette. «On avait dit qu’il est entré irrégulièrement dans notre territoire ; c’est grave. Mais s’il n’en sort pas irrégulièrement, c’est déjà bien. S’il en est sorti irrégulièrement, on espère que la coopération judiciaire internationale marche. Nous-mêmes, chaque jour, on remet des fugitifs ou des personnes qui sont entrées irrégulièrement dans notre pays à d’autres pays», a déclaré le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, lors de sa conférence de presse, avanthier lundi. C’est dire, donc, que l’affaire de l’avocat «insignifiant» au point de ne mériter des mots venant du porte-parole du gouvernement a quand-même motivé une conférence de presse du ministère de la Justice. Ismaïla Madior Fall, montant la garde pour expliquer les tenants et les aboutissants de la libération sous contrôle judiciaire de l’avocat franco-espagnol, pourtant poursuivi pour de lourdes charges (attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves), le tout couronné par un séjour irrégulier et outrage à magistrat.
«J’AI DORMI AU MILIEU DE PERSONNES TORTURÉES, QUI PORTAIENT LES TRACES DE BLESSURES PAR BALLE»
Celui qui a fait preuve de «double lâcheté», si on reprend les termes des ministres des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, continue à défier l’Etat du Sénégal, même après son placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de parler du dossier pendant devant la justice, et renvoyé bien loin du territoire national, continue à défier l’Etat du Sénégal. En conférence de presse hier, mardi 8 août 2023, il a remué le couteau dans la plaie, en dressant le portrait d’un Ousmane Sonko qui «frôle l’insuffisance rénale», à cause de sa grève de la faim. Comme pour contredire Ismaila Madior Fall qui, déjà la vielle lundi, rassurait sur l’état de santé du leader du Pastef qui, interné à l’hôpital Principal avec un plateau technique à envier, serait hors de danger. Face aux médias occidentaux, Me Branco a été impitoyable au régime, aux autorités étatiques avec à leur tête le président de la République, Macky Sall. Juan Branco a mis des heures à s’attaquer aux autorités sénégalaises, à travers des accusations «d’achats d’armes» et de «recrutement de nervis». La missive de Juan Branco porte aussi sur les conditions de détention à la prison de Reubeuss. Le bref séjour de l’avocat dans cette maison d’arrêt surpeuplée servira d’arme. «J’ai dormi au milieu de personnes torturées, qui portaient les traces de blessures par balle. Elles étaient entachées par centaines, incapables de se déplacer, obligées de faire leur besoin sur place. Ils ont commis l’erreur de me faire voir ça», tonne-t-il.
L’AUTOPSIE REVELE DES MORTS PAR BALLES REELLES, UNE ENQUETE OUVERTE
Les trois jeunes tués à Ziguinchor lors des récentes manifestations l’ont tous été par balles réelles. C’est ce que révèle l’autopsie effectuée sur les corps des jeunes manifestants qui ont péri.
Qui a tué les trois jeunes manifestants à Ziguinchor ? Un mystère entoure encore la réponse. Mais la nature de la mort de ces jeunes est désormais connue. Les résultats de l’autopsie indiquent que ces jeunes ont été tués par balles réelles. Leurs familles, dans la consternation, une enquête est ouverte.
Les trois jeunes tués à Ziguinchor lors des récentes manifestations l’ont tous été par balles réelles. C’est ce que révèle l’autopsie effectuée sur les corps des jeunes manifestants qui ont péri. Les certificats de genre de mort indiquent tous des lésions d’allure balistique. Le médecin légiste retient, dans son rapport, que ces trois manifestants ont succombé à des blessures dues à l’impact d’un projectile d’arme à feu. Moustapha Badji, la trentaine, est décédé quelques heures après le déclenchement des manifestations, suite à un choc hémorragique secondaire du à une lésions balistique ayant occasionnée un «hémopneumopéritoine de grande abondance». Il a d’ailleurs été la première victime de ses manifestations atteinte par balle, vers le quartier Santhiaba. Pour Mame Thierno Dakhaba, 20 ans, il a été touché à la tête. Il succombera à ses blessures à l’hôpital, quelques heures plus tard. Le troisième décès enregistré lors de ces manifestations est le jeune Mamadou Diatta, 26 ans, qui a péri à peu près dans les mêmes conditions que Mame Thierno Dakhaba.
Des jeunes tués par balles réelles, de quoi raviver la colère chez les populations qui s’expliquent difficilement ce triste sort pour ces jeunes qui n’avaient que des pierres comme seule arme. Qui a tué ces jeunes ? Difficile de répondre à ces questions, même si certains indiquent des pistes pour déterminer les auteurs de ces crimes.
Une enquête est ouverte par les autorités judiciaires, pour identifier les auteurs de ces «crimes» et situer les responsabilités. Des morts par balles qui ont déjà été recensés à Ziguinchor, lors de précédentes manifestations. Aujourd’hui, les familles, dans la consternation, attendent avec impatience les résultats de l’enquête pour savoir qui a tué leurs fils.
KARIM ET KHALIFA TOUJOURS EN SURSIS
Karim Wade et Khalifa Sall sont-ils au bout de leur peine avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course à la présidentielle du 25 février prochain ?
Karim Wade et Khalifa Sall sont-ils au bout de leur peine avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course à la Présidentielle du 25 février prochain ? Deux juristes interrogés par Sud Quotidien soutiennent qu’ils sont obligés de faire profil bas s’ils ne paient pas les amendes (1,8 milliard pour Khalifa Sall et 136 milliards pour Karim Wade). En même temps, payer signifierait qu’ils acceptent implicitement leur culpabilité de détournements de deniers publics.
Les partisans de Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade ont explosé de joie ce samedi 5 août, suite à l’adoption par l’Assemblée nationale, par 124 voix contre une seule, du projet de loi N°12/2023 modifiant la loi N°2021-35 du 23 juillet 2021 portant révision du Code électoral.
Une modification, particulièrement en ses articles L.29, L.31 et L.57 qui permettent à ces deux candidats déclarés de retrouver leurs droits civiques et politiques dont ils ont été déchus, suite à des condamnations par la justice. L’ancien maire de Dakar, rappelle-t-on, avait écopé d’une peine 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1,8 milliard de FCFA.
Quant à l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, il a été condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.
Interpellés, deux professeurs agrégés en Droit constitutionnel, soutiennent que les militants de Takhawu Sénégal et du Parti démocratique sénégalais (PDS) devraient plutôt mettre la pédale douce et surtout, ne pas verser dans la radicalité de l’opposition. Pour cause, un des professeurs qui faisait parti des Rédacteurs de la Constitution de 2001, «le Président de la République peut toujours se servir de cette amende non payée comme une sorte d’épée de Damoclès pour les rappeler à l’ordre». «Imaginez que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall s’embrouillent avec le Chef de l’Etat ? Il peut toujours exiger qu’ils paient l’amende sinon, il va leur appliquer une contrainte par corps. Le cas échéant, ils vont retourner en prison. C’est ce que prévoit la loi», précise ce professeur agrégé en Droit public. Et d’ajouter : «il faut qu’ils se tiennent à carreau. Ils sont obligés de la jouer douce jusqu’à l’élection présidentielle». Son collègue embouche la même trompette. «Les gens auraient dû négocier l’amnistie qui efface tous les faits», plaide t-il. «Mais, cette modification permet à Macky Sall de tirer toujours les ficelles. Tout se fera selon son bon vouloir. Karim Wade et Khalifa Sall auront toujours ce poids et cette psychose de retourner en prison s’ils ne paient pas l’amende», souligne-t-il.
Quid de la validation de leur candidature par le Conseil constitutionnel ? Sur cette question, nos deux juristes ont des avis divergents. Pour l’un, «le Conseil constitutionnel ne s’autosaisit pas et un quidam n’a pas intérêt à agir dans ce cas d’espèce pour contester la candidature de Khalifa Sall et Karim Wade. Parce que l’amende ne fait pas partie des conditions d’éligibilité. Il n’y a que le gouvernement qui peut leur contraindre à payer». «D’ailleurs, rappelle-t-il, des amis de Khalifa Sall avaient voulu à l’époque payer le montant supposé détourné, mais le juge avait refusé parce qu’il avait décidé de le condamner».
En revanche, son collègue soutient que le Conseil Constitutionnel peut évoquer ce non paiement de l’amende pour récuser leur candidature. «C’est simple. Prenez l’exemple du quitus fiscal. Si vous n’en disposez pas, on peut vous opposer l’absence de bonne moralité. Pour qu’ils aient l’esprit tranquille et qu’ils soient à l’abri de toute surprise, il n’y a pas 36 solutions, il faut payer»
PAYER EQUIVAUDRAIT A ACCEPTER SA CULPABILITE
Beaucoup d’analystes politiques s’étonnent que Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade soient remis dans la course à la présidentielle du 25 février 2024 alors qu’ils ont été reconnus coupables, par la justice sénégalaise, d’avoir détourné de deniers publics, alors que Ousmane Sonko qui a un différend avec deux sénégalais (Adji Raby Sarr et Mame Mbaye Niang) en soit exclu. D’autres estiment que le leader de l’ex-parti Pasfef est victime de sa jeunesse en refusant de prendre part au dialogue national initié par le Chef de l’Etat. Le Président de la République avait déjà averti via une raillerie en langue wolof : «Kou guedd sa yaya ayé»
Aujourd’hui que le Code électoral a été modifié, Khalifa Sall et Karim Wade vont-ils enlever l’épine de l’amende à leur pied ?
C’est un dilemme cornélien difficile à résoudre. Parce que payer équivaudrait à reconnaître implicitement sa culpabilité. Refuser de payer, c’est aussi apporter de l’eau au moulin de leurs détracteurs qui les perçoivent comme des délinquants économiques. Me Moussa Diop, candidat à la candidature pour la Présidentielle 2024, a déjà annoncé les couleurs sur les plateaux de télévision (Sen TV). Voilà pourquoi, Karim Wade exige la révision de son procès en espérant être blanchi.
«Khalifa Sall attend l’amnistie, Karim Wade lui demande une révision de son procès. Cela ne sera possible qu’à travers le dialogue», avait déclaré dans l’émission Yoon Wi sur la RFM, le Président de la République. Finalement, il n’y a eu ni révision du procès, ni amnistie. En lieu et place, le dialogue a débouché sur une révision du Code électoral qui les remet en selle tout en les maintenant en sursis.
CARDINAUX, ARCHEVEQUES ET EVEQUES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST METTENT EN GARDE LA CEDEAO
L’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger est-elle vraiment la solution ?
L’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger est-elle vraiment la solution ? Alors que les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vont se pencher sur la question demain, jeudi, avec l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO aux nouvelles autorités nigériennes depuis dimanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour alerter contre cette option. Dans une lettre, les Cardinaux, Archevêques et Evêques des Conférences épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest, appellent tous les acteurs impliqués dans la crise et notamment la CEDEAO à faire preuve de retenue, de discernement et de responsabilité.
Dans une lettre datée du 4 août 2023 à Abuja (Nigéria), les Cardinaux, Archevêques et Evêques des Conférences Episcopales Réunies de l’Afrique de l’Ouest s’opposent à une intervention militaire au Niger, envisagée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), suite au coup d’État du 26 juillet 2023. Dans ce contexte de tension, ils invitent les acteurs majeurs à la retenue, à plus de responsabilité et au discernement dans la gestion de la situation socio-politique au Niger. «Chers frères et sœurs en humanité,
Nous, les Cardinaux, Archevêques et Évêques des Conférences Episcopales Réunies de l’Afrique de l’Ouest, après concertation, sommes profondément préoccupés par la tension sous régionale en lien avec la situation politique au Niger. Face aux événements qui se déroulent actuellement dans notre sous-région, il est de notre devoir moral, spirituel et pastoral d’adresser cette lettre d’exhortation à tous les acteurs impliqués, de près ou de loin, dans la gestion de cette crise afin d’inviter chacun à faire preuve de retenue, de discernement et de responsabilité. Il y va de la vie de nos peuples de l’Afrique de l’Ouest», lit-on dans la missive du clergé.
Ces frères et sœurs en humanité qui gardent comme vision centrale «l’intégrité des populations», insistant sur le respect de la dignité humaine et un sens élevé de la redevabilité devant les hommes, l’histoire et Dieu le Créateur, réaffirment que «rien ne peut justifier la création ou la facilitation d’un environnement destructeur pour les populations. Aucun intérêt, projet individuel, national, régional, géopolitique ou confessionnel ne doit prévaloir sur la préservation de la vie, de la dignité humaine et de l’avenir des générations futures en Afrique de l’Ouest et au-delà».
C’est pourquoi, considérant que «la violence ne résout aucun problème», même pas celui qui est à l’origine de son déclenchement, ils réaffirment et insistent auprès de la CEDEAO et de l’Union Africaine, pour dire que «toute intervention militaire au Niger en ce moment, compliquerait plus la situation des populations du Niger, de la sous-région qu’elle ne leur apporterait des solutions.»
En atteste, relève le clergé, le terrorisme qui a déjà son bilan macabre de veuves, d’orphelins, de déplacés, d’affamés, de mutilés, etc. Le cas de la Libye aussi, demeure un exemple tragique des conséquences désastreuses sur la vie, la dignité et l’avenir des populations. «Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de telles situations et devons tirer des leçons pour que de tels événements ne se reproduisent plus, en particulier avec le Niger comme épicentre potentiel d’une crise similaire», déclarent les chefs de l’Eglise de l’Afrique de l’Ouest clergé qui appellent les organismes régionaux et sous régionaux notamment la CEDEAO et l’Union Africaine (UA) «à faire preuve de responsabilité devant l’histoire et à revisiter leurs missions respectives, car, en cette période critique et délicate, il est essentiel que ces organisations jouent un rôle actif dans la recherche de solutions pacifiques et durables, en mettant en avant les intérêts de la population et le respect de leur dignité».
Le 26 juillet dernier, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a été renversé par un coup d’État. Quatre jours après, le 30 juillet, la CEDEAO, dont le Niger est membre, a fixé un délai d’une semaine aux militaires putschistes pour rendre le pouvoir au président Bazoum, n’excluant pas une intervention armée, passé ce délai. Cet ultimatum ayant expiré dimanche dernier, à minuit, un sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO est convoqué jeudi prochain.
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L’UGB ADOUBE ADAMA DIAW
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite depuis hier, mardi8août, un colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw. C’est à l’initiative des responsables de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de cette université qui ont voulu le remercier pour les services rendus au moment de son départ à la retraite. Le thème de ce colloque de trois jours est centré sur « la Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment ». Des participants de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe y prennent part.
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
Axé sur le thème « La Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment », ce colloque a été organisé pour sacrifier à la tradition des universités. « Vous savez dans les grandes universités, c’est une tradition quand un des collègues les plus valeureux est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, qu’une cérémonie d’hommage soit organisée à son honneur pour lui dire Merci.
Le second élément, ce sont les valeurs qu’incarne celui que nous célébrons aujourd’hui à savoir l’humilité, la loyauté, la probité et la courtoisie. Le dernier élément est lié à son parcours car quand le Pr Adama Diaw est arrivé à Saint-Louis en octobre 1999, on avait qu’un seul professeur de rang magistral. Aujourd’hui, qu’il doit nous dire au revoir, nous en avons au moins 15 dont 8 professeurs titulaires et 7 maîtres de conférences. C’est beaucoup de chemin qui a été parcouru », a rappelé le Pr El Hadj Abdoul Aziz Ndiaye, Directeur de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de l’UGB de Saint-Louis. Cette Ufr qu’il (Adama Diaw) a servie pendant plusieurs années, a voulu le présenter en modèle aux jeunes étudiants afin qu’ils puissent s’inspirer de son parcours et de son travail. Car, selon toujours le Pr Ndiaye, les jeunes manquent de repères dans nos pays. « Le fait de faire ces cérémonies devant nos étudiants c’est leur dire voilà un exemple à suivre. Nous n’avons pas également voulu attendre qu’il soit parti pour faire cette cérémonie d’hommage à son honneur », a-t-il dit tout en liant que Dieu lui prête longue vie. Il a aussi rappelé que le rôle des universités consiste, au-delà de la formation, à contribuer au développement des terroirs. Plusieurs sessions, des panels et échanges autour de divers sujets et thématiques sont attendus dans ce colloque international qui réunit pendant trois jours des participants issus de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe.
LE PR ADAMA DIAW SUR LES PROBLÈMES DES UNIVERSITÉS : « Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie universitaire car la politique n’a pas sa place dans les universités »
Les crises répétitives qui sévissent au sein des universités sénégalaises inquiètent au plus haut niveau le Pr Adama Diaw, enseignant-chercheur en Sciences Économiques et de Gestion à l’UGB de Saint-Louis. Selon lui, la politique n’a pas sa place dans les universités qui ne devraient être que des lieux où les étudiants viennent acquérir du savoir et repartent. « Il faut que l’étudiant se dise qu’il va à l’Université pour apprendre mais pas pour faire de la politique. Parce que chacun vient à l’Université avec ses convictions politiques. Et si on doit alors régler les batailles politiques ici dans le domaine universitaire, nous n’en sortirons jamais », a fait savoir le Pr Adama Diaw qui prône à cet effet le retour à l’orthodoxie universitaire. Car, a-t-il poursuivi, « autrement, ce sont des milliards et des milliards FCFA, dont d’autres couches de la société ont fortement besoin qui seront gaspillés.