Le Japon est prêt à aider le Sénégal pour le déminage de la Casamance. L’annonce vient de son ambassadeur au Sénégal, Osamu Izawa. Il participait à un séminaire organisé hier, à Dakar, sous le thème : « Renforcer la résilience des communautés face aux risques multidimensionnels : leçons apprises de l’approche japonaise au Sahel ».
Alors que le déminage de la Casamance reste un de ses grands projets, l'Etat du Sénégal peut compter sur le Japon. En tout cas, l’ambassadeur nippon au Sénégal a manifesté l’intérêt de son pays. Il l’a fait savoir hier, en marge d'un séminaire organisé par le Think Tank Timbuktu Institute avec l’ambassade du Japon au Sénégal. «Je viens de rentrer d’un voyage en Casamance. J’ai rencontré beaucoup de villageois qui ont souffert des mines. Le Japon a une expérience dans le déminage dans l’Asie du sud-est. Si le gouvernement du Sénégal sollicite officiellement notre soutien dans le déminage de la région de la Casamance, je suis prêt à considérer notre coopération dans le déminage», a fait savoir le représentant de la diplomatie nippone au Sénégal, Osamu Izawana.
Lors de ce séminaire, l’ambassadeur du Japon a mis le curseur sur l’expérience que son pays veut partager avec les pays africains dans le domaine du développement et de la résilience. «Par exemple, le Japon ne possède pas de ressources naturelles mais a beaucoup investi dans les ressources humaines. C’est une bonne expérience à partager avec les pays africains. La société japonaise a connu des désastres naturels comme les tremblements de terre. Mais le Japon s’est développé parce que la société japonaise est résiliente. Au Sénégal, la communauté religieuse a une certaine ascendance sur la société sénégalaise. Ce qui constitue un atout pour le Sénégal pour promouvoir la résilience. Ce qui fait le Sénégal résiste à la menace djihadiste», a indiqué Osamu Izawana qui insiste sur l’approche japonaise pour l’Afrique, bâtie, selon lui, sur deux fondamentaux : appropriation et partenariat. «Cela montre le grand respect du peuple japonais pour le peuple africain. L’offre de coopération du Japon, c’est de soutenir les initiatives prises par les populations africaines elles-mêmes», a-t-il ajouté
Le Directeur régional de Timbuktu Institute a posé un diagnostic sur l’approche sécuritaire des pays du Sahel. «Il y a dans le Sahel une focalisation sur le sécuritaire qui n’a pas donné les résultats escomptés.Alors qu’on ne peut pas parler de sécurité sans parler de développement», a constaté Dr Bakary Sambe. A cet effet, il estime qu’il est temps d’expérimenter une autre approche. «C’est en cela que l’approche japonaise nous a intéressé dans le cadre du renforcement du capital humain mais aussi d’investir des domaines aussi stratégiques que l’éducation, le renforcement du capital humain et l’autonomisation des femmes. On est arrivé à un moment, dans beaucoup de pays du Sahel, où les dépenses de sécurité ont depuis longtemps évincé les dépenses de développement», a-t-il indiqué avant de conclure : «Ceci est dommageable au regard des défis multidimensionnels et aux besoins colossaux auxquels ces pays font face. Il nous faut aller vers une approche holistique, c’est-à-dire investir un peu les possibilités offertes par l’approche communautaire et aller vers l’approche liée à la sécurité humaine pour avoir une stratégie globale face à tous ces maux comme le terrorisme et l’insécurité endémique dans le Sahel».
PLUS DE 33 MILLIONS DE LITRES D’ALCOOL CONSOMMES PAR AN
Le réseau national de lutte contre l’alcool (Reseca) a organisé hier un atelier de renforcement de capacités des journalistes pour la lutte contre l’alcool. Le réseau révèle qu’au Sénégal, plus de 33 millions de litres d’alcool sont consommés chaque année
Le réseau national de lutte contre l’alcool (Reseca) a organisé hier un atelier de renforcement de capacités des journalistes pour la lutte contre l’alcool. Le réseau révèle qu’au Sénégal, plus de 33 millions de litres d’alcool sont consommés chaque année.
La consommation de substances psychoactives (drogue, alcool et tabac) prend des proportions inquiétantes dans notre pays. L’alcool qui est toxique pour de nombreux organes dont le cerveau, est bu comme de l’eau au Sénégal. En matière de beuverie, le Sénégal s'octroie la 44e place, selon les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui s'est penchée sur les mœurs éthyliques de quarante-neuf pays africains. Le Sénégal se trouve actuellement confronté à une situation très préoccupante en matière de drogue qui voit augmenter l'offre de produits psychoactifs avec des prix en baisse constante, facilitant ainsi le maintien à un niveau élevé de l'usage de drogues illicites et de l'abus d'alcool. En effet, selon les données de la Banque mondiale, la consommation moyenne d'alcool au Sénégal, pour les personnes âgées de plus de 15 ans, s'élève à 0,8 litre par habitant. Selon l’organisation onusienne, chaque 10 secondes, une personne décède pour cause de consommation d’alcool.
«Le Sénégal est un grand consommateur d’alcool et il se classe à la 17e place africaine» L’alcool coule à flot dans notre pays. Par exemple, à Grand Yoff, on a dénombré plus de 400 bars. La révélation a été faite par le réseau national de lutte contre l’alcool au cours d’un atelier avec les acteurs des médias. Selon la même source, la plupart des bars commercialise l’alcool traditionnel. «Si vous allez là-bas, les bars se trouvent à l’intérieur des maisons», révèle-t-il.
Membre de Reseca, Malick Sall indique que le Sénégal est un grand consommateur d’alcool et il se classe à la 17e place africaine devant la Zambie et le Kenya. «Le Sénégal, malgré la religion musulmane, est néanmoins un grand consommateur d’alcool. Connaissant les conséquences néfastes de l’alcool, nous nous sommes dit qu’il est temps d’agir. La nouvelle cible, ce sont les jeunes notamment en milieu scolaire», souligne-t-il. Selon lui, la société civile ne peut agir qu’à travers la sensibilisation auprès des populations et un plaidoyer auprès des autorités pour un changement de politique. «Il y a juste un traité communautaire de l’Uemoa et nous avons transposé cela pour essayer de réglementer la consommation. Parce qu’il faut noter que l’alcool, bien qu’étant une drogue, est légale. Ce n’est pas illégal comme le cannabis ou autre. L’alcool est autorisé mais il faut essayer de réglementer sa consommation parce que c’est sa surconsommation qui risque de gêner et d’apporter des troubles neurologiques», soutient M. Sall. Il faut rappeler que l’alcool entraîne une dépendance et accroît les risques de lésions traumatiques, de plusieurs troubles neurologiques et psychiatriques, de plusieurs maladies cardiovasculaires et de l’appareil digestif, de plusieurs cancers et certaines infections.
Selon les dernières estimations mondiales de l'OMS, 283 millions de personnes âgées de 15 ans et plus - avec 237 millions d'hommes et 46 millions de femmes - souffrent de troubles liés à la consommation d'alcool, soit 5,1 % de la population adulte mondiale.
Procès sur la radiation de Sonko aujourd’hui
Pastef retient son souffle. Requête des avocats de Ousmane Sonko contre la radiation de leur client sur les listes électorales sera évoquée aujourd’hui au tribunal de Grande instance de Ziguinchor. C’est dire que l’avenir politique du maire de Ziguinchor se joue aujourd’hui au tribunal. Si le juge le réhabilite, alors la Direction générale des élections (DGE) sera dans l’obligation de lui donner les fiches de parrainages. Et le leader de Pastef se lance alors à la course pour la présidentielle. Toutefois, le rejet de la requête des conseils de Sonko va anéantir définitivement sa candidature à la présidentielle. En attendant, les avocats ont débarqué hier à Ziguinchor. Tous les membres du pool seront au tribunal pour défendre leur client.
Menacé au Sénégal, l'artiste Guillaume Killer s'exile
Mame Gorgui Sy, connu sous le nom de Guillaume Killer, est un ardent défenseur de ses convictions, utilisant son talent de danseur pour exprimer ses opinions politiques. Au cours du mois de mars 2021, il s'était engagé lors des manifestations à travers la danse et sa voix pour transmettre des messages visant à sensibiliser les jeunes à la situation actuelle au Sénégal. Sans hésitation, il a partagé des photos de l'opposant Ousmane Sonko sur l'ensemble de ses réseaux sociaux, sachant qu'il était très suivi et influent. Cependant, ses actions n'ont pas été sans conséquences. En effet, depuis lors, l'artiste est constamment menacé par des personnes non identifiées et des numéros masqués. Ces menaces ont eu un impact sur sa sécurité, le contraignant à quitter son pays natal pour se rendre aux États-Unis où il espère être protégé contre les persécutions. Son plus grand souhait est de se sentir en sécurité tout en espérant un retour de la démocratie et de la liberté d'expression au Sénégal
Un orphelinat d’un milliard de Fcfa à Thiès
Les travaux de construction d’un centre qui va abriter un orphelinat ont été lancés à Sinthiou Yoro Sadio, au nord de la ville de Thiès. Le coût du bijou, qui sera entièrement réalisé par l’Ong Wami, est estimé à 1 milliard de Fcfa. Le complexe, qui comptera 100 pensionnaires, comprend un internat pour les pensionnaires, une mosquée, une école, un terrain multifonctionnel, un dispensaire, une morgue, un réfectoire, un bloc administratif, une salle de réunion. Selon Mohamed Nazir Secrétaire Exécutif de WAMI, l’objectif est de contribuer à la politique sociale mise en œuvre par les pouvoirs publics, à travers une formation des ressources humaines. Ce que le Professeur Mouhamadou Lamine Fall a bien apprécié au nom des populations de Sinthiou Yoro Sadio. D’après lui, il y a également le renforcement de la culture islamique, en ce qui concerne les objectifs et qui est de nature à contribuer à l’inversion de la tendance de la dégradation des valeurs.
Saisie de 68 caisses de poulets
A cause de la cherté du poulet, des individus s’adonnent au trafic qui reste un business lucratif. En fait, la brigade de recherches de Mbour a procédé mardi vers 12 heures à la saisie de 680 poulets, soit 68 caisses de 10 poulets en provenance d'un pays limitrophe. Les pandores les ont mises à la disposition du service du commerce pour la suite de la procédure. Les gendarmes ont interpellé un individu lors de l'opération.
Cheikh Tidiane Youm, Nouveau président de YAW
La conférence des leaders de Yewwi Askan Wi a un tout nouveau président. Il s'agit de Cheikh Tidiane Youm, secrétaire général du PUR. Le communiqué renseigne que Habib Sy, candidat à la candidature à l'élection présidentielle, s'est désisté. Il a ainsi passé le témoin à Cheikh Tidiane Youm. La coalition rend ainsi un vibrant hommage à Habib Sy pour les bons et loyaux services rendus à la conférence des leaders et souhaité plein succès à Cheikh Tidiane Youm dans ses nouvelles responsabilités. Yewwi exhorte aussi le peuple sénégalais à rester mobilisé et à «poursuivre le combat contre l’arbitraire et les dérives dictatoriales en cours, jusqu’à la victoire finale au soir du 25 février 2024, consacrant l’élection du président de la République qui sera issu de leurs rangs ».
Le Colonel Diouma Sow installé commandant de la zone n°3
Le Général de corps d’armées, Mbaye Cissé, chef d’état-major général des armées (CEMGA), a officiellement installé à Kaolack le colonel Diouma Sow dans ses nouvelles fonctions de commandant de la zone militaire n°3. Le Colonel Sow a soutenu que sa mission consiste à défendre l’intégrité du territoire national et à garantir la sécurité des personnes et de leurs biens contre toutes formes de menaces. Le deuxième aspect de sa mission, dit-il, c’est aussi de participer, dans les conditions fixées par la loi, au maintien et au rétablissement de l’ordre public. Il a rappelé aussi le service d’assistance aux populations et le soutien des structures compétentes en cas de sinistres, ajoutant qu’il faut savoir comment adapter cette mission à chaque situation
Oulimata Ndiaye Diassé, nommée directrice d’UMOA-Titres
Spécialiste de la gestion de la dette et du marché des titres publics, la Sénégalaise Oulimata Ndiaye Diassé a été nommée directrice d’UMOA-Titres en remplacement de sa compatriote Adrien Diouf, a annoncé l’agence régionale de gestion et de promotion des titres publics de l’UEMOA. D’après son communiqué, l’agence UMOA-Titres se réjouit de cette nomination et dit être convaincue qu’elle parviendra, avec sa nouvelle directrice, à bâtir un marché des titres publics de référence au service du développement des économies de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Oulimata Ndiaye Diassé se félicite aussi du leadership des autorités de l’Union pour la vision et le soutien marqués en faveur de la construction d’un marché régional intégré et efficient des titres publics.
Arrestation d’un dealer avec 50 grammes haschich
Âgé de 52 ans, B. S. Ndiaye se repose actuellement à la citadelle du silence. Livreur de profession, il s'activait à ses heures perdues au trafic de stupéfiants. Il a été pris par les limiers du Commissaire Abdou Sarr de la Médina. Les éléments de la brigade de recherches, informés depuis quelque temps des actes délictuels du récidiviste, avaient établi une planque pour surveiller ses moindres déplacements. Ce qui a abouti à son arrestation avec 50 grammes de haschich puis son déferrement au parquet pour détention et trafic de haschich.
Le menuisier dealer
Menuisier de profession, M. Fall est également un dealer de chanvre indien. Pourtant déféré à maintes reprises pour des faits similaires, il ne veut pas arrêter le commerce de l'herbe qui tue. Ayant établi son quartier général à Soumbédioune, M. Fall a eu la malchance de tomber sur une patrouille policière de la Médina qui l'a pris en flagrant délit en possession de 13 cornets de chanvre indien dans une pirogue. A l’en croire, la drogue lui sert de consommation. Des allégations qui n'ont pas du tout convaincu les limiers qui lui ont délivré un ticket gratuit pour la citadelle du silence pour détention et trafic de chanvre indien.
O. Dembélé vole son employeur
De nationalité malienne, O. Dembélé a été déféré au parquet pour vols multiples, suite à une plainte de son employeur chinois U. Juan. Ce dernier l'a pris en flagrant délit dans ses œuvres délictuelles. U. Juan a été victime de vols à plusieurs reprises. Il a remis son employé O. Dembélé à la police de Médina. Devant les enquêteurs, le mis en cause qui a reconnu les faits a sollicité un moratoire pour rembourser l'argent volé. Une demande refusée par le Chinois Juan qui maintient sa plainte. Ce qui a conduit à son placement en garde à vue et son défèrement au parquet pour vols multiples au préjudice de son employeur.
«Tout ça pour ça !», s’exclame Mimi Touré…
Aminata Touré chahute le nouveau gouvernement du Premier ministre Amadou Ba. « Tout ça pour ça pendant que les Sénégalais sont laissés à leur triste sort ! », écrit la candidate à la candidature à la présidentielle. Elle regrette qu’à quatre mois de l’élection présidentielle, le Président Macky Sall ait cherché pendant des jours la formule miracle pour éviter la débâcle annoncée de son candidat Amadou Ba. Selon Mimi Touré, il ne l’a visiblement pas trouvée puisqu’il a dû se contenter d’un jeu de chaises musicales, interchangeant les uns et les autres. Pour l’ancienne Première ministre, la nomination d’un politicien affiché et affirmé, Sidiki Kaba, au poste de ministre de l’Intérieur en charge des élections est un mauvais signal. Elle appelle la Direction Générale des Élections et l’Administration de manière générale à rester républicaine et à ne point exécuter toute instruction partisane tendant à favoriser le Premier ministre-candidat Amadou Ba et à éliminer des candidats de l’opposition. De toute urgence, Mimi Touré pense que l’opposition devra s’unir pour imposer immédiatement un processus électoral transparent et inclusif.
… qui tire sur Ismaila Madior Fall et Aïssata Tall Sall
Restons avec Aminata Touré qui tire à boulets rouges sur le désormais ex-ministre de la Justice. Mimi Touré se désole du fait que, contrairement à ses déclarations récurrentes, l’ancien ministre de la Justice Ismaila Madior Fall ait quitté son poste sans jamais élucider la mort des nombreux jeunes manifestants. Il ne faudra pas s’attendre à mieux de la part de sa remplaçante, Aissata Tall Sall qui avait déclaré sans sourciller qu’il pourrait s’agir de... cas de légitime défense des forces de l’ordre, écrit Aminata Touré sur sa page Facebook. Alors que les Sénégalais sont abandonnés à leur triste sort, entre flambée des prix incontrôlable, coupures d’eau interminables et factures d’électricité assommantes, dit-elle, il est impératif que les démocrates et l’opposition se mobilisent pour mettre définitivement fin au régime en place en battant à plate couture Amadou Ba afin d’ouvrir des perspectives de changement véritable pour les Sénégalais.
Les régions de SaintLouis et Louga renforcées
La région de Saint-Louis a quatre ministres seulement dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Amadou Ba. Les ministres Mansour Faye, Oumar Sarr et Cheikh Oumar Hanne gardent leurs postes. Par contre, Me Aïssata Tall Sall a changé de portefeuille. Elle quitte le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur pour atterrir à la Justice. S’il y a un département qui est sorti vraiment ragaillardi dans cette composition du gouvernement, à cinq mois de la présidentielle, c’est bien celui de Dagana. Outre Oumar Sarr, le Walo est renforcé avec le retour aux affaires de Mouhamadou Makhtar Cissé comme Directeur de cabinet du président de la République. Dans la région de Louga, Moustapha Diop garde son portefeuille alors que Samba Ndiobène Ka change de ministère au moment où Modou Diagne Fada fait son entrée dans le gouvernement.
78 migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc
Soixante-dix-huit Sénégalais candidats à l’émigration irrégulière seront rapatriés du Maroc par voie terrestre, ce vendredi, a appris l’Aps de source diplomatique. Ces migrants quitteront le territoire marocain à 9 h pour arriver à Saint-Louis le lendemain samedi 14 octobre 2023, précise une note d’information du consul du Sénégal à Dakhla. Ces migrants séjournent au Maroc depuis le 28 septembre dernier. A cette date, 401 compatriotes seront en attente de rapatriement à Dakhla dont 10 femmes et une trentaine d’enfants mineurs et 03 malades hospitalisés au centre régional de santé, détaille la note.
par Amina Touré
TOUT ÇA POUR ÇA PENDANT QUE LES SÉNÉGALAIS SONT LAISSÉS À LEUR SORT
Sidiki Kaba, au poste de ministre de l’Intérieur en charge des élections est un mauvais signal. Ismaila Madior Fall aura quitté son poste sans jamais élucider la mort des nombreux jeunes manifestants
A quatre mois de l’élection présidentielle, le président Macky Sall a cherché pendant des jours la formule-miracle pour éviter la débâcle annoncée de son candidat Amadou Ba en février 2024. Il ne l’a visiblement pas trouvé puisqu’il a dû se contenter d’un jeu de chaises musicales, interchangeant les uns et les autres. La nomination d’un politicien affiché et affirmé, Sidiki Kaba, au poste de ministre de l’Intérieur en charge des élections est un mauvais signal.
C’est l’occasion d’appeler la Direction Générale des Elections et l’Administration de manière générale à rester républicaine et à ne point exécuter toute instruction partisane tendant à favoriser le Premier ministre-candidat Amadou Ba et à éliminer des candidats de l’opposition. De toute urgence, l’opposition devra s’unir pour imposer immédiatement un processus électoral transparent et inclusif.
Contrairement à ses déclarations récurrentes, l’ancien ministre de la Justice Ismaila Madior Fall aura quitté son poste sans jamais élucider la mort des nombreux jeunes manifestants. Il ne faudra pas s’attendre à mieux de la part de sa remplaçante Aissata Tall Sall qui avait déclaré sans sourciller qu’il pourrait s’agir de … cas de légitime défense des forces de l’ordre !
Alors que les sénégalais sont abandonnés à leur triste sort, entre flambée des prix incontrôlable, coupures d’eau interminables et factures d’électricité assomantes, il est impératif que les démocrates et l’opposition se mobilisent pour mettre définitivement fin au régime en place en battant à plate couture Amadou Ba afin d’ouvrir des perspectives de changement véritable pour les Sénégalais.
LAT DIOP, NOUVEAU PATRON DES SPORTS
Fortement pressenti, après son départ de la Direction de la Lonase, Lat Diop fait son entrée dans le nouvel attelage gouvernement qui a été mis en place hier, mercredi 11 octobre, par le Premier ministre Amadou Ba
A la faveur du remaniement ministériel survenu d’hier, mercredi 11 octobre, le ministère des Sports a un nouveau patron. Quelques semaines après son départ à la Direction général de la Lonase, Lat Diop a hérité du poste laissé vacant depuis le départ de Yankhoba Diattara. Issu du mouvement associatif, le responsable de l’APR et non moins président du club fanion de Guédiawaye FC devient le 5e ministre des Sports sous le régime du président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
Fortement pressenti, après son départ de la Direction de la Lonase, Lat Diop fait son entrée dans le nouvel attelage gouvernement qui a été mis en place hier, mercredi 11 octobre, par le Premier ministre Amadou Ba. Le nouveau patron des Sports sénégalais n’est pas un inconnu dans le bataillon du sport. S’il est plus connu pour sa casquette politique, en tant que responsable du parti présidentiel, l’APR, cet administrateur civil ayant servi au ministère des Finances, l’ancien DG de la Lonase, est issu du mouvement associatif. Puisqu’il dirige, depuis quelques années, le Guédiawaye FC, équipe qui évolue actuellement dans l’élite du football sénégalais. En tant que Directeur général (DG) de la Lonase, on note qu’il a été à l’origine de la plateforme spécialisée dans les paris sportifs en ligne, 1X-BET. Cette société en partenariat avec la Lonase est l’un des plus grands sponsors de Guédiawaye Football Club. Son vécu dans le mouvement association n’est sans doute pas étranger à sa nomination à la tête de ce département considérée comme stratégique.
A un peu plus de quatre mois de la présidentielle, le nouveau ministre des Sports va sans doute poursuivre les cinq axes prioritaires que le Premier ministre Amadou Ba avait défini, en tant qu’intérimaire, lors du passage de témoin avec l’ancien ministre des Sports, Yankhoba Diattara. Il s’agit de la promotion d’un modèle performant de gestion des infrastructures sportives qui assure leur maintenance et leur rentabilité durable. Dans cette perspective, Amadou Ba avait annoncé la construction, dans les meilleurs délais, de stades fonctionnels dans 26 départements, avec toutes les commodités nécessaires. Pour ce faire, une étude sur la création d’une Agence de gestion des infrastructures sportives est en cours. Il y a également la relance et l’intensification de la dynamique des «navetanes» et la réhabilitation de l’éducation physique et sportive dans les établissements scolaires et universitaires. Pour le football, le Premier ministre avait également préconisé le développement de la relation entre la Fédération sénégalaise de football et les clubs disposants d’académies, pour promouvoir la petite catégorie et faire émerger un championnat national de référence. A Cela, s’ajoute la lutte contre la violence dans le sport et les méfaits qu’elle occasionne. Mais aussi la poursuite avec rigueur de la préparation des JO de la jeunesse 2026. Lat Diop, on le rappelle, est le cinquième ministre des Sports sous le régime du président Macky Sall, en place depuis 2012. Il est le 26e ministre en charge des Sport, depuis l’Indépendance.
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LES PARTISANS DE SONKO MOBILISÉS
De l’effervescence politique ce matin au Tribunal d’instance de Ziguinchor, avec l’affaire de la radiation des listes électorales de l’opposant en audience ce jeudi
De l’effervescence politique ce matin au Tribunal d’instance de Ziguinchor, avec l’affaire de la radiation des listes électorales de l’opposant Ousmane Sonko en audience ce jeudi. Les partisans du maire de Ziguinchor et du parti Pastef (dissout) comptent sonner la grande mobilisation, ce jeudi, à Ziguinchor, pour apporter leur soutien au maire de la ville. Ziguinchor en alerte et où un dispositif policier est déployé aux alentours du Tribunal qui risque de connaître une atmosphère très électrique, avec l’affluence attendue.
Les partisans d’Ousmane Sonko retiennent leur souffle. C’est ce matin que le Tribunal d’instance de Ziguinchor va livrer son verdict sur l’affaire de la radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales. L’affaire sera jugée en audience, ce jeudi matin, à Ziguinchor. Les avocats du leader du Parti Pastef dissout se mobilisent déjà pour gagner cette bataille judiciaire. Tout comme les membres de l’exparti Pastef qui comptent sonner la mobilisation, ce jeudi, au Tribunal de Ziguinchor. «Il faut savoir qu’Ousmane Sonko est le maire de Ziguinchor ; alors c’est sans surprise que les populations vont se mobiliser pour apporter leur soutien à leur maire», lance le Responsable des jeunesses de l’exparti Pastef qui tient à souligner ceci : «si seulement c’est la justice qui sera redue, on est confiant. La procédure de l’Etat du Sénégal est biaisée depuis le départ. Mais on est confiant quant à gagner cette bataille judiciaire et rétablir Ousmane Sonko dans ses droits …Il sera bien candidat», martèle le responsable politique.
A la question de savoir si toutefois l’affaire prend une tournure qui leur est défavorable, quelle sera la conduite à tenir, sa réponse est on ne peut plus catégorique. «C’est un combat de longue haleine et on ne va pas dévoiler notre stratégie .C’est à la population de juger si Ousmane Sonko participera ou non à cette élection et seule la détermination du peuple sénégalais fera la différence et far reculer ce régime. Nous on ne fait que sensibiliser la population sur son destin», renchérit M. Coly adjoint au maire de Ziguinchor. Rappeler que c’est la semaine dernière que les conseillers du maire de Ziguinchor ont déposé un recours au Tribunal d’instance de Ziguinchor, après la radiation du chef de file du parti Pastef (dissout), des listes électorales. En attendant la tenue de l’audience de ce matin, un dispositif policier est mis en branle aux alentours du Tribunal de Ziguinchor qui, sans nul doute, connaitra une forte effervescence politique.
QUELS ADVERSAIRES POUR LE SENEGAL ?
A trois mois du coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, CAN-2023, la Confédération africaine de football (CAF) va lancer la compétition à l’occasion de la cérémonie du tirage au sort des groupes, ce jeudi 12 octobre, à partir de1
Le Sénégal sera édifié, ce jeudi 12 octobre, sur ses prochains adversaires à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, CAN-2023, qui se jouera du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. Ce sera lors de la cérémonie du tirage au sort organisée par la CAF, à partir de 19h, à Abidjan. Les 24 pays participants ont été répartis en quatre chapeaux de six équipes. Champion d’Afrique en titre, le Sénégal est placé dans le chapeau 1, en compagnie de la Côte d’Ivoire (pays Hôte), de l’Egypte, de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie.
A trois mois du coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, CAN-2023, qui se jouera du 13 janvier au 11 février 2024, la Confédération africaine de football (CAF) va lancer la compétition à l’occasion de la cérémonie du tirage au sort des groupes, ce jeudi 12 octobre, à partir de19h00, à Abidjan.
Les 24 équipes qualifiées ont été placées dans quatre chapeaux. Une répartition qui s’est faite conformément aux derniers classements FIFA. Un classement accepté globalement comme indicateur du niveau de ces sélections. L’équipe du Sénégal a validé son billet pour la CAN-2023, dès la quatrième journée des éliminatoires, en terminant leader de son groupe L, avec quatre victoires et deux matchs nuls, soit 14 points récoltés sur les 18 possibles. Ce qui a permis aux Lions de maintenir dans la foulée leur rang en se classant à la 20e place du Classement FIFA mondial et la deuxième place en Afrique, derrière le Maroc.
Forte de cette performance, la bande à Sadio Mané a été versé dans le chapeau 1 du tirage qui regroupe les quatre meilleures sélections africaines. Il s’agit de la Côte d’Ivoire (pays hôte), de l’Egypte (35e), de la Tunisie (29e), du Maroc (13e), et de l’Algérie (34e). Autrement dit, les Lions ne pourront pas affronter ces sélections au premier tour du tournoi. En revanche, le Sénégal aura comme potentiels adversaires l’une des équipes versées dans les chapeaux 2 et 3. Dans le chapeau 2, les champions d’Afrique en titre pourront tomber sur des adversaires plus redoutés dans l’échiquier du football comme le Nigéria, le Cameroun, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana et la RD Congo. Si ce n’est tout bonnement le chapeau 3 où figure l’Afrique du Sud, la Zambie, deux anciens vainqueurs du trophée continental. Pour sa 18e participation à la grande messe du football africain, le Champion d’Afrique en titre reste un candidat sérieux à sa succession.
En attendant de connaître ses adversaires, ce 12 octobre, l’équipe nationale du Sénégal a quatre jours pour affûter ses armes lors du grand test qui l’opposera au Cameroun, le 16 octobre prochain au stade Bollaert de Lens, en France. Pour la compétition proprement dite, les 24 pays seront répartis en six groupes de quatre. Les deux premiers de chaque poule ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifieront pour les 1/8e de finale. Les rencontres se dérouleront dans six stades : Abidjan (deux enceintes), Bouaké (Centre), Korhogo (Nord), San Pedro (Sud-ouest) et la capitale Yamoussoukro (Centre). Rappelons que la Côte d’Ivoire avait déjà accueilli la Coupe d’Afrique en 1984.
Le tribunal d’instance de Ziguinchor va statuer sur le recours formulé par l'édile de la ville pour l'annulation de sa radiation des listes électorales. Un point crucial de l'avenir politique immédiat du candidat à la présidentielle 2024
Le Tribunal d’instance de Ziguinchor va édifier, ce jeudi 12 octobre, Ousmane Sonko, sur son avenir politique en perspective de l’élection présidentielle du 25 févier 2024. Saisie d’un recours déposé par les avocats de Sonko, le 4 octobre dernier, pour l'annulation de la mesure de radiation de leur client des listes électorales, le juge est appelé à trancher cette question qui fait objet de plusieurs controverses au sein même du gouvernement.
Jour de vérité pour le maire de Ziguinchor. Candidat déclaré à la présidentielle du 25 février prochain, Ousmane Sonko joue son avenir politique en perspective de cette élection de 2024. Aujourd’hui, jeudi 12 octobre 2023, le Tribunal d’instance de Ziguinchor va statuer sur son recours pour l'annulation de la mesure de sa radiation des listes électorales. En effet, arrêté le 28 juillet dernier, pour vol de téléphone portable d’une Gendarme dont le véhicule serait, selon le Procureur de la République, tombé en panne aux abords de son domicile, Ousmane Sonko a été finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt, trois jours après, le 31 juillet, pour huit chefs d’accusations dont des crimes tirés, selon le Procureur de la République, de ses différentes déclarations entre mars 2021 et juin 2023. Transféré à la prison de Sébikhotane, il a rédigé en personne, le 02 août 2023, l'acte de non-acquiescement de sa condamnation, le 1er juin dernier, par contumace, à deux ans de prison ferme, pour corruption de la jeunesse dans l’affaire de «viol répété et menace de mort» qui l’opposait à Adji Sarr, employée d’un salon de massage. Cependant, deux semaines environ après sa lettre de non-acquiescement adressée au greffier en chef du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le magazine «Jeune Afrique», citant des sources gouvernementales dans un article publié le 14 août dernier sur son site internet, annonce, à la surprise générale, la radiation des listes électorales de Ousmane Sonko. Confortant cette information relative à la perte de qualité «d’électeur» de Ousmane Sonko, nos confrères du quotidien du Groupe futur média, «L’Observateur», ont indiqué que cette radiation est la conséquence de sa condamnation, prononcée le 1er juin 2023, dans l’affaire l’opposant à l’ex-jeune masseuse Adji Raby Sarr.
UNE RADIATION A PLUSIEURS INTERPRETATIONS
Officieusement, le régime en place justifie la radiation des listes électorales du maire de Ziguinchor par sa condamnation, le 1er juin dernier, dans l’affaire l’opposant à l’ex-jeune masseuse Adji Raby Sarr, par la Chambre criminelle de Dakar. Mais, officiellement, c’est un cafouillage total au sommet de l’Etat. Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui semble être le point focal dans la communication gouvernementale sur cette question, ne cesse de varier ses positions au fur et en mesure que les jours passent.
En effet, quelques jours après les premières fuites de cette information relative à la radiation de Sonko des listes électorales, le professeur Ismaïla Madior Fall a accordé un entretien au magazine Jeune Afrique diffusé en ligne, le mercredi 30 aout dernier. Dans cette interview, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a affirmé avec force que la condamnation de Sonko était définitive dans l’affaire de «viol répété et menace de mort». «Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier, s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive. Sonko a été déchu de ses droits électoraux et qu’il a été radié des listes. Il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle», avait tranché Ismaila Madior Fall, le Garde des Sceaux. Invité de l’émission «Point de vue», chez nos confrères de la Radiotélévision sénégalaises (Rts), du dimanche 1er octobre dernier, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a indiqué pour sa part que la mesure de radiation de Sonko des listes électorales a été prise en application des décisions de justices rendues dans l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang. «Nous sommes une République et la République, c’est des règles.
Pour être candidat, il faut d’abord être sur le fichier électoral. Ousmane Sonko a perdu ses droits civiques du point de vue de sa capacité à être électeur. Et du point de vue de notre loi, si vous n’êtes pas électeur, vous ne pouvez pas être candidat. C’est la conséquence normale des décisions de justices intervenus dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko. Le sous-préfet lui a notifié cet état de fait. Si vous allez à la Direction générale des élections retirer des fiches de parrainages pour quelqu’un qui souhaite être candidat alors que la loi ne lui permet pas parce qu’il n’est pas sur le fichier, naturellement, on ne lui donnera pas ces fiches», avait laissé entendre le ministre porte-parole du gouvernement qui répondait à une interpellation sur le refus de la Direction générale des élections (Dge) de remettre les fiches de parrainages au mandataire du candidat déclaré Ousmane Sonko.
Deux jours après cette sortie du ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, c’est autour du ministre de la Justice de s’illustrer à nouveau sur cette question à travers une nouvelle déclaration qui contredit la position qu’il avait toujours défendue. En effet, invité de l’émission «Sen Show» de la SEN TV, le Garde des Sceaux, répondant à une interpellation sur cette radiation de Sonko des listes électorales, a commencé par faire une mise au point en déclarant, à la surprise générale, pour une première fois, que la condamnation par contumace de Ousmane Sonko, dans l’affaire Adji Sarr, ne peut pas être définitive. «La condamnation par contumace ne peut être définitive. C’est le Code électoral qui dit, en son article L29, que ne sont pas inscrits sur les listes électorales, ceux qui sont en état de contumace. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est le Code électoral qui dit : vous ne pouvez pas être inscrit sur les listes si vous êtes en état de contumace et que même si vous êtes déjà inscrits vous devez être radiés», a-t-il informé, tout en précisant, sans le nommer, que Sonko est libre de contester son état de contumax en déposant des recours au niveau des juridictions. Il faut dire également que plusieurs juristes dont le Pr Ndiack Fall, Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite, et des experts électoraux dont Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec, ont contesté la légalité de la procédure de radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales.
Interrogé par Sud Quotidien, l’Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite déclare : «invoquer l’état de contumace pour radier Sonko des listes électorales serait illégal». «On ne peut pas tirer prétexte d’une condamnation anéantie pour en tirer des conséquences de droit qui entraînerait une quelconque radiation sur les listes électorales de monsieur Ousmane Sonko. C’est clair qu’une volonté de radiation de monsieur Ousmane Sonko des listes électorales serait tout à fait illégale», insiste-t-il. Pour sa part, Ababacar Fall du Gradec estime que Ousmane Sonko est toujours éligible. «La radiation annoncée des listes électorales, du leader de Pastef, ne me semble pas fondée dans la mesure où il n’est pas définitivement condamné dans les trois dossiers pour lesquels il est poursuivi. Dans le dossier Mame Mbaye Niang, sa condamnation n’est pas définitive, puisque qu’elle fait l’objet d’un recours devant la Cour de cassation.
Concernant le dossier Adji Sarr pour lequel il a été condamné par contumace, «tout le monde est d’avis, sauf ceux qui le poursuivent, que le jugement est anéanti» dès lors qu’il est en détention, malgré les élucubrations de ceux qui prétendent qu’il a été arrêté pour une autre affaire».
Par Fadel DIA
IL N’Y A PAS QUE LE HAMAS A GAZA !
Quand c’est Israël qui est en cause les démocraties d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, leurs institutions parlementaires, leurs partis toutes tendances confondues, leurs médias, la majorité de leurs opinions et la plupart de leurs intellectuels …
Quand c’est Israël qui est en cause les démocraties d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, leurs institutions parlementaires, leurs partis toutes tendances confondues, leurs médias, la majorité de leurs opinions et la plupart de leurs intellectuels … sont sans nuance: l’état hébreu a toujours raison, sur tout et contre tout le monde, y compris contre l’évidence.
Ils s’interdisent donc, et interdisent au reste du monde, de rouvrir le lourd casier judiciaire de l’état d’Israël depuis sa création, fait d’expulsions de populations de leur sol natal (comme cela se fait aujourd’hui dans le Haut Karabakh au grand dam des Européens),de spoliations de terres agricoles, de destructions d’habitations à la dynamite, de liquidations et de massacres plus ou moins sommaires (près de 6500 Palestiniens tués entre 2008 et 2023, contre 300 Israéliens dans le même temps) , d’assassinats ciblés (Cheikh Yassine paraplégique abattu à l’aube à la sortie de la mosquée en même temps que ses accompagnateurs), de punitions collectives, d’enlèvements d’opposants (y compris dans des hôpitaux), d’emprisonnements sans procès (12.000 Palestiniens dans les geôles israéliennes) d’actes de torture morale et physique, de mise en quarantaine de villes et de villages entiers…Pour que ces actes délictueux et ces crimes ne soient pas jetés en pâture et ne servent à faire mieux comprendre le désespoir qui conduit ,quelquefois, les Palestiniens à des actes condamnables, on interdit les manifestations pro palestiniennes (qui sont des manifestations en soutien aux Palestiniens et non pour défendre la cause du Hamas !),et on encourage, quand on ne suscite pas, celles qui sont menées en faveur du gouvernement d’Israël…
Quand les Russes bombardent les villes ou villages d’Ukraine, les médias occidentaux sont aux cotés des victimes ukrainiennes, témoignent des violences qu’elles ont subies, rendent compte de leurs besoins en nourriture et en médicaments, montrent les dégâts qu’elles ont subis …Quand les Israéliens font tomber sur Gaza un déluge de feu autrement plus dévastateur que celui subi par les Ukrainiens, ils mènent leurs investigations du côté de l’assaillant, donc en terre israélienne, témoignent de la douleur et de la colère des victimes israéliennes et expriment leur compassion. Le résultat c’est que si l’on sait précisément l’ampleur du désastre subi par les Israéliens, on ne sait pratiquement rien du sort des Gazaouis, alors que ceux-ci ont reçu en une journée et de l’aveu même des Israéliens, plus de 500 bombardements sur un petit territoire totalement urbanisé où la densité de la population est l’une des plus fortes du monde
Israël se dit en guerre, mais même les guerres ont des lois, des règles fixées par la communauté internationale et qui protègent les populations civiles et qu’il bafoue impunément, comme il a toujours bafoué les résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies à laquelle il doit pourtant son existence. Il s’agit désormais de savoir si l’objectif du gouvernement israélien est d’éliminer de la scène politique le Hamas, qui aurait déjà perdu 1500 combattants, ou de rayer Gaza et ses habitants de la carte. Le petit territoire qui est sous blocus ou sous embargo israélien depuis plus de 55 ans, n’a plus depuis plusieurs jours ni eau, ni électricité ni nourriture, ni médicaments et cela n’émeut nullement les pays occidentaux qui annoncent la suspension de leur aide humanitaire, ce qui représente une double peine pour une population qui n’a plus aucun recours. Si le Hamas a sa base et ses combattants à Gaza, il n’y a pas que le Hamas à Gaza, il y a près de 2.500.000 hommes, femmes et enfants qui, depuis des décennies, tentent de survivre dans cette prison à ciel ouvert, certains sont déjà ensevelis sous les bombardements et ceux qui sont encore en vie étouffent sous la poussière, ne dorment plus, même en se bouchant les oreilles, ne mangent plus, ne peuvent plus aller se soigner parce que les hôpitaux manquent de médicaments et de personels ainsi que de fuel pour s’éclairer et faire fonctionner leurs appareils
Il y aurait, dit la presse occidentale,1200 morts à Gaza !Non seulement elle est mal placée pour fournir les bons chiffres, mais surtout elle est , et de très loin, au-dessous de la vérité .Ce ne sont pas seulement des installations militaires ou para militaires qui ont été détruites à Gaza, ce sont des maisons et des immeubles de plusieurs étages, peuplés d’hommes, de femmes et d’enfants qui ne sont pas des combattants, ce sont des infrastructures sociales et culturelles qui ont été écrasées par les bombes et la plupart du temps sans sommation. Si l’Occident continue à faire de la surenchère et à pousser Israël à punir les Palestiniens sans distinction, si les autorités israéliennes continuent à prêcher la violence, à tenir un discours méprisant à l’endroit de tous les Gazaouis et à les traiter « d’animaux qu’il faut combattre comme des animaux », il n’est pas exclu, au rythme où se poursuivent les bombardements, qu’il y ait sous les décombres des dizaines voire des centaines de milliers de morts « d’animaux ». Ce sera alors le plus terrifiant massacre humain de l’Histoire depuis l’assaut lancé par les Mongols contre Bagdad en 1258 !