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24 mai 2025
L’EMIGRATION IRREGULIERE ET LES ALERTES SUR L’ETAT DE SANTE D’OUSMANE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 16 août traitent le drame de l’émigration irrégulière, les alertes sur l’état de santé d’Ousmane Sonko en grève de la faim et le difficile choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle
Dakar, 16 août (APS) – Le drame de l’émigration irrégulière, les alertes sur l’état de santé d’Ousmane Sonko en grève de la faim et le difficile choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle sont les principaux sujets traités par les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Témoin signale une nouvelle tragédie en mer au large du Cap-Vert avec près de 60 migrants portés disparus, 38 rescapés secourus par un navire espagnol, 7 corps sans vie repêchés. ‘’Il s’agit des passagers de la pirogue qui avait quitté Fass Boye le 10 juillet dernier », écrit le journal. Fass Boye est situé dans la zone de Mboro (Thiès).
»Cap-Vert la mort’’, affiche à la Une Le Quotidien qui note : ‘’une embarcation sénégalaise secourue dans les eaux cap-verdiennes, 38 survivants, 7 morts et 56 portés disparus’’.
»63 morts en mer, Fass Boye décimé », déplore Tribune qui rapporte que »plusieurs dépouilles se trouvaient à bord de ce navire rempli de passagers qui avait quitté Fass Boye ».
Selon Le Soleil, »sur 101 migrants partis du Sénégal, seuls 38 ont été retrouvés » au large des Iles du Cap-Vert. »Les rescapés sont au nombre de 38 dont un bissau-guinéen, qui sont pris en charge dans l’ile de Sal’’, écrit le journal citant un communiqué du ministère des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
‘’La pirogue avait quitté Fass Boye, une localité située dans la région de Thiès, le 10 juillet dernier avec 101 passagers à bord’’, a encore écrit la publication.
Pendant ce temps, Libération se fait écho des propos de Me Clédor Ly, un des avocats de l’opposant Ousmane, qui déclare : ‘’l’état de santé d’Ousmane Sonko se détériore de plus en plus’’.
‘’Le président Ousmane Sonko arrêté le vendredi 28 juillet est à son 17ème jour d’abstention volontaire de toute alimentation et à son 5ème jour de refus de tout soin médical mettant en l’Etat du Sénégal face à ses responsabilités’’, affirme Me Ly.
Selon lui, »son état se détériore de plus en plus et c’est d’autant plus préoccupant qu’il avait été envisagé de le sortir de l’hôpital la journée du 14 juillet ».
L’Info parle de ‘’pluies d’alertes pour éviter le pire ». Le journal rapporte les alertes des avocats d’Oumane Sonko et de personnalités de la société civile, comme Alioune Tine ou encore Seydi Gassama d’Amnesty International Sénégal.
Le choix d’un candidat consensuel au sein de Benno Bokk Yaakar à la présidentiel de 2024 continue d’alimenter les quotidiens.
»Le casse-tête de Macky Sall », dit Sud Quotidien. »Hors-jeu à la course pour la présidentielle de février 2024 depuis sa sortie du 3 juillet 2023, le président Macky Sall se retrouve entre le marteau et l’enclume pour dénicher au sein de la majorité présidentielle le candidat de l’unité qui saura défendre avec succès les couleurs de son camp, sans risque d’implosion », écrit le journal.
»Macky est sous pression », selon WalfQuotidien. »Au nord, au centre tout comme à la périphérie, Macky Sall subit la «loi» de ses lieutenants. Le suspense, savamment entretenu ou involontairement subi, ajoute une dose d’adrénaline à ce combat où chacun des protagonistes met, avec ses moyens et sa manière, une douce pression sur le chef », écrit Walf.
LE SAMES TAPE SUR LA TABLE ET EXIGE LA TRANSPARENCE
Le Comité Exécutif National (CEN) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) s’est réuni pendant 3 jours à Saint-Louis, pour échanger sur une quête de solution à la judiciarisation de la pratique médicale
Le Comité Exécutif National (CEN) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) s’est réuni pendant 3 jours à Saint-Louis, pour échanger sur une quête de solution à la judiciarisation de la pratique médicale. Ses membres s’indignent des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence d’enquêtes préalables. Le SAMES appelle à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles allouées au secteur de la santé et condamne les supposés détournements des fonds destinés à la Covid-19 et invite les autorités à un traitement diligent de ce dossier.
«Cet évènement majeur dans la vie du syndicat a pour objectifs, au-delà de solliciter l’onction de cet organe délibérant de notre structure pour le lancement des grands chantiers du moment dont la construction du siège du SAMES et la validation de la plateforme revendicative, d’inviter aussi les collègues à une réflexion et une recherche de solutions à la judiciarisation de la pratique médicale qui est plus que d’actualité», a fait savoir le Dr Diabel Dramé, Secrétaire général national adjoint du SAMES, chargé des Affaires médicales. Il s’est exprimé au terme d’une rencontre de trois jours du Comité Exécutif National (CEN) du SAMES. Le CEN s’est incliné devant la mémoire de leurs illustres disparus, qui ont tant contribué à la construction de notre système de santé. Cependant, ils ont regretté l’incident malheureux survenu à l’hôpital Abass Ndao, ayant conduit à la mort d’un nouveau-né. Le SAMES compatit à la douleur de la famille et exhorte les acteurs à plus de vigilance, conformément aux exigences déontologiques de la profession.
«Les besoins sanitaires de la région de Saint-Louis ont été également passés en revue et d’importants gaps, en termes d’infrastructures et de ressources humaines notamment de médecins spécialistes, ont été constatés à l’EPS 1 de Richard Toll, l’EPS 2 de Ndioum et en appellent à des solutions immédiates. La présence de l’UFR Santé de l’université Gaston Berger doit contribuer à améliorer de manière notable la disponibilité des spécialistes et universitaires, en appuyant la recherche locale et en participant au fonctionnement du futur EPS 4 de Saint Louis», a-t-il rappelé.
NECESSITE DE REVISION DES TEXTES RELATIFS A LA PRATIQUE MEDICALE
Concernant également les thématiques abordées durant ce conclave, le CEN est revenu sur la judiciarisation de la pratique médicale et le syndicalisme comme outil de défense des intérêts des camarades travailleurs. «Ces problématiques trouvent toute leur pertinence au vu de l’actualité marquée par des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence de toute enquête préalable. Le syndicat s’offusque, avec la dernière énergie, de ces pratiques imprudentes qui portent atteinte au bon fonctionnement des structures sanitaires, avec des conséquences parfois dramatiques. En aucun cas cette position du SAMES ne remet en cause ni le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, ni le fait que ses membres soient des justiciables, mais s’inscrit dans une dynamique de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale, en mettant en place un régime juridique particulier, à l’image des autres professions qui bénéficient d’un privilège de juridiction», a déclaré le Dr Diabel Dramé.
Ainsi, le SAMES invite à une révision des procédures impliquant un médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses fonctions, avec une saisie obligatoire des instances de nos ordres respectifs ainsi que le ministère de tutelle, afin d’éviter toute interruption dans les prestations de soins, pour l’intérêt de nos concitoyens. «Nous nous félicitons de la collaboration et l’accompagnement des autorités judiciaires et ordinales qui ont participé activement aux réflexions, à l’issue desquelles, il est apparu la nécessité de révision des textes relatifs à la pratique médicale. Auparavant, dans une approche d’inclusion de la base, le Bureau Exécutif National (BEN) avait initié une tournée nationale dans les différentes régions du Sénégal. Ces moments ont permis de faire un diagnostic approfondi des difficultés et préoccupations de nos camarades», a-t-il ajouté.
SA PLATEFORME REVENDICATIVE ADOPTEE, LE SAMES APPELLE SES MEMBRES A SE TENIR PRET
Ces points, a-t-il expliqué, sont inscrits en grande priorité dans notre plateforme revendicative et s’articulent autour de la nécessité absolue d’améliorer les conditions de travail du personnel. «Le SAMES appelle à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles, largement insuffisantes, allouées au secteur de la santé. Sur cela, nous condamnons les supposés détournements des fonds destinés à la Covid-19 et exigeons des autorités un traitement diligent et impartial, sans délai, afin de traduire devant la justice les auteurs de ces actes répréhensibles, surtout en période de résilience épidémique», a-t-il martelé.
S’agissant de leur plateforme revendicative, a-t-il indiqué, les membres du CEN l’ont étudiée et adoptée. Elle sera, selon lui, l’objet des prochaines négociations avec le gouvernement. «Le SAMES appelle les camarades à se tenir prêts à engager tous les moyens pour la satisfaction intégrale de ces revendications légitimes. Par ailleurs, le SAMES tient à alerter l’opinion nationale et internationale sur l’impérieuse nécessité de la reconstruction de la majorité des hôpitaux régionaux qui sont devenus vétustes et ne répondent plus à une garantie des qualités de soins», a mis en garde le syndicaliste.
Concernant leur statut, ces responsables du SAMES disent avoir constaté que la carrière des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes ne favorise pas une motivation des agents, au vu des grandes disparités salariales par rapport aux cadres des autres secteurs, malgré la disponibilité des résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat. «Le SAMES constate la dégradation des conditions des internes et des médecins en spécialisation, notamment des logements de fonction quasi-inexistants, en violation de leur droit, conformément à leur statut d’internes des hôpitaux, mais également un octroi modeste des bourses de spécialisation, contrastant avec un besoin exponentiel de médecins spécialistes.
Par conséquent, l’État du Sénégal doit résoudre ce problème de formation et se prononcer de manière définitive sur leurs statuts», a déclaré le Dr Diabel Dramé. Le SAMES de dénoncer, avec la dernière énergie, la gestion calamiteuse du personnel de santé, avec des nominations qui ne respectent aucune norme de compétition.
« SI DES DECISIONS URGENTES NE SONT PAS PRISES, SA VIE POURRAIT ETRE EN DANGER »
Alioune Tine dans un tweet, alerte sur la gravité de la situation d’Ousmane Sonko qui observerait une grève de la faim depuis 17 jours.
Alioune Tine dans un tweet, alerte sur la gravité de la situation d’Ousmane Sonko qui observerait une grève de la faim depuis 17 jours.
Alioune Tine souligne que « les informations qui me parviennent de proches de Sonko, de ses avocats et même de médecins sur l’état de santé de Ousmane Sonko sont très préoccupantes et pourraient si des décisions urgentes ne sont pas prises mettre en danger sa vie. Il faut libérer Sonko et les détenus politiques pendant qu’il est encore temps », fait-il savoir.
Toutefois, il propose un dialogue inclusif qui concerne tout le monde pour sortir le Sénégal de l’œil du cyclone. « Ce pays a besoin de paix, de stabilité et surtout de réconciliation par le dialogue et la concertation », dit-il.
LE DILEMME DE MACKY
La majorité est engagée dans une course contre la montre pour dénicher l’oiseau rare. Et dans ce combat souterrain, différentes écuries secouent dangereusement l’Alliance pour la République et même la survie de la coalition Benno Bokk Yaakaar
Hors-jeu à la course pour la présidentielle de février 2024 depuis sa sortie du 03 juillet 2023, le président Macky Sall se retrouve entre le marteau et l’enclume pour dénicher au sein de la majorité présidentielle le candidat de l’unité qui saura défendre avec succès les couleurs de son camp, sans risque d’implosion. Une tâche qui ne semble pas aisée, tant les oppositions entre prétendants à sa succession sont sourdes, poussant même l’actuel chef de la majorité à postuler diverses stratégies, en dehors de primaires, pour bonifier le choix qu’il aura à faire après la carte blanche que lui ont délivrée son parti (Apr) et sa coalition (Benno Bokk Yaakaar).
L a présidentielle de février 2024 qui se profile au Sénégal ne cesse encore de susciter moult interrogations, tant elle étonne de par ses spécificités et autres anormalités dans l’histoire politique du pays.
Pour la première fois en effet, un scrutin présidentiel est parti pour se dérouler sans le président sortant, en l’occurrence Macky Sall, mais également sans certitudes sur les noms des candidats de l’opposition devant briguer le fauteuil présidentiel. Et cela pour diverses raisons liées à Dame justice, au Code électoral et autre parrainage citoyen. Toutes ces «incongruités» de la présidentielle de février 2024 semblent cependant subjuguées par un fait totalement inédit dans notre histoire politique: la majorité présidentielle qui règne sur le Sénégal depuis 2012 n’a pas encore de candidat déclaré à moins de six mois du scrutin en question. Et pour cause, plus de 45 jours après le désistement du président Macky Sall à toute troisième candidature à la tête de l’Etat sénégalais, personne ne sait encore quel responsable politique va porter les couleurs de Benno Bokk Yaakaar.
Depuis le 03 juillet dernier, date à laquelle il avait déclaré avoir décidé de renoncer à la présidentielle de 2024, la majorité semble plongée dans une sorte de course contre la montre pour dénicher l’oiseau rare. Et dans ce combat souterrain, différentes écuries secouent dangereusement l’Alliance pour la République (parti présidentiel) et même la survie de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Plus de onze prétendants seraient ainsi en train de s’activer pour partir à l’assaut de la magistrature suprême. Des candidats à la candidature revendiquant chacun une certaine légitimité pour prétendre à la succession de Macky Sall à la tête du Sénégal et/ou de la coalition présidentielle.
Des noms comme ceux de Amadou Bâ, actuel chef du gouvernement, Abdoulaye Daouda Diallo, actuel patron du Conseil économique, social et environnemental(Cese),Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Mahammed Boune Dionne, ancien Premier ministre, Amadou Mame Diop, actuel président de l’Assemblée nationale, pour ne citer que ceux-là, sont annoncés comme partants à la succession du chef de l’Etat.
MACKY A LA QUETE DU CANDIDAT IDEAL
Dans cette recherche effrénée du candidat devant porter le flambeau de la majorité présidentielle, le président Macky Sall semble entre le marteau et l’enclume. Soucieux en effet de sauver sa coalition, le patron de la majorité présidentielle est à la quête du candidat de l’unité et la tâche ne semble pas aisée. Pour cause, alors que son parti (Apr) comme sa coalition (Bby) lui ont donné carte blanche pour le choix du candidat en question, cela n’a vraisemblablement pas suffi au Président Macky Sall pour désigner l’oiseau rare. Tant la bataille en coulisses est âpre entre des candidats décidés, chacun, à faire prévaloir son leadership et à porter la candidature de la majorité au fauteuil présidentiel laissé vacant par le titulaire au poste depuis 2012.
Pour prévenir toute décision de sa part qui pourrait susciter le clash prévisible au sein de son parti et de la coalition présidentielle, le chef de l’Etat Macky Sall a ainsi ajouté au processus de désignation, les auditions de son conseiller spécial Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale et leader de l’Afp, l’audience accordée aux différents candidats, avant de soumettre à leur signature une charte. Une charte intitulée «Pacte d’honneur devant Dieu», forte de dix points dont ceux-ci : « Le candidat choisi doit poursuivre le travail de la coalition » ; « Le candidat doit bénéficier du soutien des autres candidats» ; « Rester fidèle aux idéaux du BBY : gagner ensemble, gouverner ensemble ».
Selon certaines informations toutefois, plusieurs prétendants n’ont pas adhéré à la charte. Ce désaccord au sein de la coalition présidentielle en dit long sur les risques d’une implosion après la révélation du candidat dit de l’unité, si jamais Macky sall et son camp ne trouvent pas les ressources nécessaires pour taire les frustrations des uns et des autres. La dernière sortie dans la presse du ministre Aly Ngouille Ndiaye en dit déjà long. Invité du Jdd chez nos confrères d’Itv hier, dimanche 13 août, l’actuel ministre de l’Agriculture a clairement indiqué qu’il n’est pas «prêt» à remettre au lendemain sa décision de briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février prochain.
Poursuivant son propos, il avait justifié sa position légitime de faire valoir sa candidature après avoir renoncé à se présenter en 2012 puis en 2019 au profit du Président Macky Sall. Question à mille francs : Macky Sall, actuellement hors-jeu de la course présidentielle, saura-t-il faire preuve d’assez de justesse politique pour trouver le candidat de l’unité sans implosion de son camp ? Lui qui aurait même pensé, selon certaines indiscrétions, à organiser des primaires pour départager les candidats au sein de la majorité.