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28 juillet 2025
DES MESURES HARDIES PRECONISEES
Les agropoles Sud, Centre et Nord attendent des mesures hardies pour répondre au mieux de leurs objectifs. C’est ce qui ressort de l’atelier du Comité de pilotage du Programme national de développement des agropoles du Sénégal (Pndas).
Les agropoles Sud, Centre et Nord attendent des mesures hardies pour répondre au mieux de leurs objectifs. C’est ce qui ressort de l’atelier du Comité de pilotage du Programme national de développement des agropoles du Sénégal (Pndas).
Pilier essentiel à l’opérationnalisation du Plan Sénégal Emergent (Pse), le projet de zone de transformation agro-industrielle (Pzta), structuré en agropoles et implantés dans trois zones du territoire national (agropole Sud, agropole Centre et agropole Nord) dont l’objectif majeur est de renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et de réduire la dépendance aux importations des produits agroalimentaires, à travers une industrialisation durable et inclusive, s’est révélé contre performant. Et pourtant, cette nouvelle approche de structuration des projets de développement à forts impacts socioéconomiques avait eu l’adhésion totale de l’administration publique, du secteur privé, du monde de la recherche, du secteur financier et des partenaires techniques et financiers. Sept (7) ans après avoir amorcé la phase structuration (2018) et deux (2) ans plus tard (2020) pour le démarrage, les attentes sont loin d’être satisfaites au niveau de l’agropole Sud, tout comme celui du Centre (2021) et celui du Nord (2022).
Au cours d’ une réunion organisée hier, jeudi, à Dakar, via le Comité de pilotage (Copil) du Programme national de développement des agropoles du Sénégal (Pndas) pour une évaluation à mi-parcours de l’exécution du Programme de travail du budget annuel (Ptba 2023) et ainsi prendre des décisions fortes sur les problématiques qui se posent actuellement dans les différents projets d’agropole, le Secrétaire général du ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, Adama Baye Racine Ndiaye, a appelé à des « mesures hardies en vue de remédier aux contre-performances très préjudiciables notées dans la réalisation des agropoles ». A ce sujet, dira-t-il : « Nous avons du pain sur la planche et nous devons augmenter la fréquence des réunions du Copil qui doit être au moins trois dans l’année, au regard de l’envergure du Pndas ».
A l’en croire, pour cette année (2023) il était prévu la production et la livraison de 212 000 plants d’anacardiers, 142 000 plants de manguiers et l’emblavement de 1407 ha de maïs certifié.
Concernant l’exécution des différents projets d’agropoles, il dira que « le module central d’Adéane de l’Agropole Sud commence à prendre forme et la réception des travaux est prévue durant le courant du premier trimestre de l’année 2024 ». Dans la foulée, il a annoncé que les travaux du module régional de Kolda démarreront d’ici la fin de l’année. M. Ndiaye a, par ailleurs, salué les contributions substantielles des différents partenaires, lesquelles ont permis de boucler le financement pour un montant total de cent dix-sept (117) milliards FCFA. Selon lui, « l’intervention de l’agence de développement du gouvernement belge (ENABEL) couvre également l’appui à la structuration des filières agricoles ».
Ses contributions ont permis, selon M. Ndiaye, de lever plus d’un milliard pour le financement de la production et cent quatre-vingt-treize (193) millions pour financer la commercialisation durant la campagne agricole 2022/2023. Le Sg du ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries a fait par ailleurs savoir que pour l’heure, le financement public de l’Agropole Nord est évalué à environ « cent quatre-vingt-trois milliards (183 milliards FCFA) ». Les études d’impact environnementales et sociales sont en phase d’approbation, et tous « les sites ont été identifiés en rapport avec les autorités territoriales et locales concernées, a-t-il précisé. M. Ndiaye a relevé l’urgence de la signature de la convention de financement au niveau de l’Agropole Ouest, estimant que le partenaire, Agricultiva SWISS, est « fin prêt pour livrer l’infrastructure dans les délais impartis ».
Le coordonnateur national du programme de partenariat pays Sénégal/Onudi, Malick Sy a expliqué de son côté que le temps de maturation du projet agropole a pris beaucoup de temps à cause d’une part de la revue à la hausse des ambitions initiales, et d’autre part de l’ampleur de la tâche liée à la complexité et à la lourdeur de ce type de projet dont l’intervention de plusieurs catégories d’acteurs à tous les niveaux est impérative.
SABASSY FAYE, UN DEUXIÈME COUP APRÈS LA RELAXE D’ABDOUL MBAYE EN 2019
Beaucoup ne s’y attendaient pas. Le président du tribunal de Ziguinchor a conforté les avocats de Sonko en déchirant son exclusion des listes électorales. Réputé imperturbable, le juge auteur de cette décision n'est pas à son coup d'essai
Beaucoup ne s’y attendaient pas. Le président du tribunal de Ziguinchor a conforté jeudi 12 octobre 2023, les avocats du leader de l’ex-Pastef Ousmane Sonko en déchirant son exclusion des listes électorales.
En prenant la décision, Sabassy Faye n’est pas à son coup d’essai. C’est lui qui avait relaxé Abdoul Mbaye lors de son procès l’opposant à son ex-épouse, Aminata Diack. C’est à la suite de ce procès qu’il a été affecté à Koungheul d’où il est parti pour rejoindre Ziguinchor. Une affectation qu’il n’avait pas prise comme une sanction.
Sabassy Faye est décrit comme quelqu’un d’imperturbable. C’est dans une ville du sud du pays, Ziguinchor qu’il a débuté sa carrière après sa sortie de l’école de magistrature. Il a eu un passage aussi au tribunal hors classe de Dakar d’où il a dirigé le procès d’Abdoul Mbaye contre son ancienne épouse.
Sabassy Faye est un produit du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack où il a obtenu son bac en 2000.
LE TRIBUNAL DE ZIGUINCHOR DIT NIET
Appelé à édifier hier, jeudi 12 octobre, Ousmane Sonko, sur son avenir politique en perspective de l’élection présidentielle du 25 févier 2024, suite à la mesure de radiation de celui-ci des listes électorales, le tribunal de grande instance de Ziguinchor
Le tribunal de Ziguinchor qui statuait hier, jeudi 12 octobre 2023, sur le recours déposé par les avocats d’Ousmane Sonko, le 4 octobre dernier, pour l’annulation de la mesure de radiation de leur client des listes électorales, a décidé de réintégrer le maire de la commune dans le fichier électoral. Le verdict est tombé après des heures et des heures d’audience, sur fond de tensions entre forces de l’ordre et partisans du maire des Ziguinchor.
Appelé à édifier hier, jeudi 12 octobre, Ousmane Sonko, sur son avenir politique en perspective de l’élection présidentielle du 25 févier 2024, suite à la mesure de radiation de celui-ci des listes électorales, le tribunal de grande instance de Ziguinchor a annulé la décision administrative. Comme l’a annoncé après des heures d’audience Me ÉtienneNdione, l’un des avocats de l’opposant et maire de Ziguinchor. « Le juge a pris ses responsabilités en disant qu’Ousmane Sonko doit être réintégré, réinscrit par les services compétents du ministère de l’Intérieur », a dit Me Ndione à la presse. Ce verdict semble rabattre beaucoup de cartes dans la situation du leader de l’ancien parti Pastef, dissout par arrêté ministériel. Il faut cependant noter que l’audience d’hier, jeudi, s’est déroulée sans la presse expédiée de la salle dès les premières heures de la journée. Qui plus est, le juge en charge du dossier a été récusé par l’agent judiciaire de l’Etat qui estimait qu’il avait des liens de parenté avec un proche du maire de Ziguinchor. Mais la requête avait été vite vidée et l’audience s’est poursuivie.
ZIGUINCHOR SOUS LES «SECOUSSES» D’UN PROCES MARATHON
Aux alentours du tribunal, l’ambiance était électrique. Les partisans d’Ousmane Sonko fortement mobilisés qui scandaient des slogans du genre « Sonko candidat », « Sonko président » ont eu quelques accrochages avec les forces de l’ordre. Quelques jets de grenades lacrymogènes ; le centre-ville qui abrite le Tribunal d’Instance s’est vite transformé en ville morte. Les commerces avaient baissé rideau laissant la place à un centre des affaires complètement paralysé. Et pendant que tout se jouait dans la salle d’audience, des femmes du bois sacré venues apporter leur soutien au maire de Ziguinchor ont continué à chanter et à faire des déplacements aux allures de libations sous le regard des forces de l’ordre massivement déployés et qui ont barricadé le centre-ville au quartier Escale. Un peu plus loin, des jeunes manifestants ont brûlé des pneus sur certains axes routiers replongeant ainsi Ziguinchor et sa ville en état d’alerte. Les sympathisants du maire de Ziguinchor fortement mobilisés ont dû face aux forces de l’ordre armées qui sont vite passées à l’exécution d’ordre d’évacuer la salle. L’atmosphère était lourde au centre-ville. Pendant que la situation s’atténuait, le maire de Bignona Bakary Diatta a été cueilli par les forces de l’ordre et amené à la Gendarmerie. Très en colère, son collègue maire de Kafountine David Diatta a dénoncé l’arrestation du Maire de Bignona : « Nous dénonçons cette arrestation arbitraire. Plus grave, nous sommes dans l’impossibilité de le voir. Nous sommes allés à la brigade de recherche mais on nous interdit de le voir. L’intimidation ne passera pas », a vociféré le responsable politique du parti Pastef dissout qui dit alerter l’opinion sur ce qu’il qualifie de « forfaiture ».
Fortement mobilisés aux alentours du tribunal jusque tard dans la soirée, les partisans du maire de Ziguinchor ont attendu avec impatience le verdict qui a donné au final du baume au coeur
VERS UN POURVOI EN CASSATION
La décision du juge Tabassy Faye n’a pas été partagée par les avocats de l’État. Et lorsque Maître Abdou Dialy Kane se prononce, c’est pour dire que « le juge a rendu sa décision pour dire qu’il faut réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales. Nous sommes dans un Etat de droit. Il a rendu cette décision que nous ne partageons pas. Cette décision a été rendue dans des conditions scandaleuses. Parce que, depuis ce matin, il est question de la récusation de ce juge-là. Nous étions animés d’une suspicion légitime dans la mesure où il a été constaté que ce juge a un frère qui était adjoint au maire de Ziguinchor. Voilà un juge qui n’était pas en situation d’être impartial. Et ce qui est plus révoltant, c’est que depuis 9h du matin et jusqu’à 22h, nous sommes là et le juge s’est permis de rendre la décision en 5mn … ». peste l’avocat de l’Etat qui a tenu à préciser qu’ils vont se pourvoir en cassation.
LE COLLEGE DES DELEGUES DE CBAO DECRETE ENCORE 48 HEURES
En mouvement d’humeur depuis le 5 octobre, les travailleurs de la banque Cbao ont encore décrété 48 heures de grève. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 12 octobre, lors d’une conférence de presse.
En mouvement d’humeur depuis le 5 octobre, les travailleurs de la banque Cbao ont encore décrété 48 heures de grève. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 12 octobre, lors d’une conférence de presse.
La grève des agents de la banque Cbao, entamée depuis le 5 octobre, se poursuit. En effet, le collège des délégués du personnel qui faisait face à la presse hier, jeudi 12 octobre, a encore décrété 48 heures de grève pour dénoncer les difficiles conditions de travail des agents de Cbao. «A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse de la part du directeur général. Nous maintenons notre mouvement, si des propositions acceptables ne sont pas formulées. Nous avons pris la décision de renouveler le mot d’ordre de grève de 48 heures», a fait part Pape Doudou Tounkara, secrétaire général du collège des délégués du personnel de Cbao.
Il dénonce ainsi le fait que la Direction générale a fait recours aux intérimaires pour remplacer les agents en grève. Ce qui est, selon lui, interdit par l’article 12 du décret 2009 du 23 décembre 2009. Le collège appelle ainsi toutes les organisations syndicales à le rejoindre et à faire bloc, pour protéger les droits des travailleurs de la Cbao. Il lance aussi un appel au dialogue et invite toutes les bonnes volontés à travailler dans le sens d’un règlement de ce conflit qui fragilise notre économie et met les travailleurs dans une situation de précarité. «Le collège des délégués du personnel de Cbao tient à alerter l’opinion sur les conséquences de cette grève des agents de Cbao sur l’économie du pays. Cbao gère plus de25% de l’économie nationale», prévient M. Tounkara.
Pour terminer, il a annoncé qu’un grand rassemblement sera organisé, ce samedi 14 octobre, au niveau la Place de la Nation, ex-Obélisque, à partir 16 heures, pour dire non aux forfaitures du directeur général de Cbao. Pour rappel, les travailleurs de Cbao réclament, entre autres, le relèvement du taux de prime qui doit passer de 5 à 8 mois, l’ouverture du capital aux travailleurs, l’augmentation généralisée des salaires, la généralisation des paiements de bonus à tout le personnel et la subvention repas.
Par Abdoul Aly KANE
PRESIDENTIELLE DE 2024, LE TEMPS DES INCERTITUDES
La particularité de ce scrutin réside dans le fait que l’actuel titulaire du poste n’y participera pas, et que le principal opposant susceptible de remporter l’élection, est menacé de ne pas y prendre part si l’on s’en tient aux diverses péripéties...
Dans trois mois, le Sénégal va entrer dans une période d’incertitudes du fait de l’élection présidentielle de février 2024. La particularité de ce scrutin réside dans le fait que l’actuel titulaire du poste n’y participera pas, et que le principal opposant susceptible de remporter l’élection, est menacé de ne pas y prendre part si l’on s’en tient aux diverses péripéties judiciaires par lesquelles on le fait passer.
Cette situation inédite au plan politique est grosse d’une confusion qui aura des répercussions sur la configuration politique d’après-élection.
Les déclarations de candidature sortent de partout, donnant le sentiment que, pour les candidats à la candidature, les exigences du poste de président de la République sont désormais à la portée de tout un chacun, et que disposer d’un appareil politique est accessoire.
Quelles sont les causes qui sous-tendent ce regain d’intérêt pour cette fonction éminente ? Cette fin de présidence de Macky Sall s’accompagne d’une sortie de course d’une génération septuagénaire, voire octogénaire, présente sur le champ politique depuis Senghor.
Certains d’entre ses symboles comme Mamadou Diop Decroix sont d’ailleurs une nouvelle fois candidats à la candidature, prouvant ainsi une volonté de rester encore dans le jeu politique.
D’autres se sont rangés, lors du Dialogue national, derrière le président Macky Sall et, dès lors, sont plus enclins à soutenir le candidat de la continuité Amadou Ba.
S’il est vrai que l’on a l’âge de ses artères, il demeure que la distribution de la population du pays est largement en défaveur du maintien actif de ces « septuas » et « octos » dans la foire d’empoigne qu’est devenue la politique dans notre pays.
Pour ceux qui seraient tentés, sur ce plan, de convoquer la longévité politique de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, il faudrait rappeler le caractère exceptionnel de sa venue au pouvoir, à un moment où il avait décidé de se retirer de la compétition électorale.
La petite histoire raconte qu’Abdoulaye Bathily et Amath Dansoko avaient dû aller à Paris le convaincre de venir récupérer un pouvoir à portée de main, et qu’Idrissa Seck avait inventé la marche bleue pour contourner la pénurie de moyens de campagne.
Pour en revenir à la présidentielle de février prochain, le camp du pouvoir est divisé comme le prouve amplement le maintien des candidatures de ténors de l’APR. L’opposition regroupée dans Yewwi Askan Wi, quant à elle, est dans une situation délicate.
Lui faudrait-il, par solidarité, boycotter l’élection à venir en cas d’élimination définitive de Sonko, figure de proue de la coalition ? Ou alors songerait-elle à capter les voies du Pastef au profit d’un éventuel plan B ?
La présentation simultanée de plusieurs candidatures à l’élection présidentielle était certes convenue dès le départ, et il n’est donc pas anormal de retrouver Habib Sy, Déthié Fall, Aïda Mbodj, Cheikh Tidiane Dièye etc. dans le lot des aspirants à la candidature.
En toutes hypothèses, l’activité des leaders de cette coalition semble davantage orientée vers la recherche de parrains plutôt qu’axée sur des manifestations pour la libération de Sonko et son inclusion dans les consultations à venir.
Le PASTEF sans Ousmane Sonko a un horizon assez trouble. Faudrait-il préparer ou non un plan B ? Cette hypothèse ne semble pas exclue totalement des analyses de certains responsables de ce parti qui se sont exprimés publiquement sur cette question.
Autre particularité notée dans le landernau des candidats: on ne note pas encore de formulation de programme économique. On pourrait donc se demander sur quels arguments ils comptent se baser pour obtenir des suffrages à même de leur permettre de diriger le pays.
Pour être un président de la République, il faut d’abord une vision déclinée en plans et programmes étalés dans un temps précis. La Vision attendue par les populations est celle d’un avenir meilleur, tendu vers un bien-être collectif
Pour les jeunes, qui constituent l’essentiel de la population, ce bien-être passe par le règlement de l’épineuse question de l’emploi, la progression du pouvoir d’achat pour les populations.
La quantité et la qualité des emplois pour les jeunes sont dépendantes du développement de l’agriculture dont la période d’activités est de trois voire 4 mois durant la saison des pluies, de la création et du renforcement d’une industrie performante et compétitive pour attaquer les marchés export, d’où la nécessité d’un modèle économique de substitution à celui adossé aux rentes issues de l’exportation brute de matières premières mal rémunérées et en proie aux spéculations des marchés boursiers internationaux.
Au-delà des investissements infrastructurels, le maître mot du développement de l’agriculture et de l’industrie est bien entendu la compétitivité. Les problématiques posées sont celles de savoir les réformes à mettre en œuvre pour produire aux meilleurs coûts des produits agro-industriels et industriels susceptibles de concurrencer ceux des entreprises chinoises et indiennes entre autres.
Où trouver les financements nécessaires aux investissements en capital matériel et humain ? Faudrait-il s’en remettre totalement à l’investissement direct étranger dépourvu d’apport en know-how apte à faire faire au pays des bonds technologiques ?
Le bien-être des populations, à relier à l’amélioration de leur pouvoir d’achat, dépend du rythme et du volume de la croissance de l’économie, et surtout de la politique redistributive au profit des populations.
De ce point de vue, l’utilisation à bon escient des ressources du budget devrait permettre de pourvoir aux besoins essentiels des populations dont le pouvoir d’achat est agressé par la hausse du coût des produits alimentaires, de l’électricité, des soins de santé et produits pharmaceutiques etc. Sans compter la hausse exponentielle des loyers.
Autre grande source de préoccupation pour tout président de la République : l’endettement public qui suit une courbe fortement ascendante. Selon le FMI, « La dette publique est estimée à 75 % du PIB, dont 67,5 % pour le gouvernement central. Le déficit des comptes courants s’est considérablement creusé en raison principalement de l’augmentation des factures d’importations. Les premiers signes d’un resserrement des conditions de financement sur le marché régional des titres publics appellent à la vigilance et à l’élaboration d’un plan de contingence ».
Dans ce contexte, l’institution financière de Washington prône « l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et la rationalisation des dépenses publiques non prioritaires afin d’atténuer les pressions financières, tout en préservant la viabilité de la dette ». Les budgets publics sont lourdement lestés par le remboursement de la dette, en principal et intérêts.
Endettement public : le Sénégal en mode course-poursuite depuis l’indépendance !
Lorsque les montants empruntés ne sont pas utilisés de sorte à générer des capacités de remboursement correspondantes, cela déséquilibre les budgets et entraîne du surendettement, puisqu’on est obligé soit de demander la restructuration de la dette, soit de s’endetter à nouveau « pour payer la dette » ; ce phénomène de cavalerie financière a été constaté au Sénégal sur les eurobonds. En conclusion sur l’endettement public, il faut rappeler que depuis l’indépendance, le Sénégal est en mode « course/poursuite ».
Par le passé, lorsque l’endettement émettait des signaux d’alerte basés sur l’évolution du ratio « Endettement/PIB », et que les capacités budgétaires s’amenuisaient, le système était quasiment « réinitialisé » par des abandons de dettes, ou des réaménagements d’échéanciers de remboursements.
Aujourd’hui, l’endettement public est un phénomène mondial ; on note des ratios d’endettement dépassant les 100% du PIB aux USA, mais aussi en France, entraînant l’utilisation de la « planche à billets » et le maniement des taux d’emprunts obligataires par les banques centrales (via les taux directeurs) pour soulager les budgets publics.
Au regard de ce contexte, l’heure n’est plus pour les institutions financières internationales et les créanciers privés à envisager des initiatives du genre PPTE, mais plutôt à recouvrer les sommes dues.
Privés de planche à billets et faute de trouver des sources de financement à taux concessionnels (entre 0 et 1% de taux d’intérêt) et même difficilement des ressources financières du marché obligataire international (10%), il faudrait s’attendre à court terme à un recours de nos pays au FMI, comme ce fût le cas lors de la période de l’ajustement structurel des années 80.
Si d’aventure on était tenté de compter sur une capacité propre d’emprunt additionnelle permise par les revenus du gaz et pétrole, il faudrait savoir que les réflexions engagées au niveau des institutions financières internationales ne vont pas dans cette direction.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et Akinwumi Adesina, président de la BAD, ont conclu, lors d’un récent entretien, que « les prêts aux Etats adossés aux ressources naturelles sont non transparents, coûteux et de plus rendent difficile le règlement de la dette. Si la tendance se poursuivait, ce serait un désastre pour l’Afrique ».
Ils prévoient par conséquent de « parler d’une voix forte pour dire aux pays de ne pas ouvrir des voies à des prêts prédateurs et asservissants ».
Ce point de vue ne nous semble point évident non seulement parce qu’il met à mal le principe de souveraineté des Etats, mais surtout en ce qu’il met en doute la capacité des Etats à rembourser de leur propre chef, comme si ces prêts avaient pour finalité de financer des activités sans retour en termes de revenus.
A l’endettement public se rajoute la problématique de la transition climatique en Afrique dont l’effet majeur est de fermer à terme la porte aux énergies fossiles, en particulier à l’exploitation du charbon et du pétrole.
La raison avancée par l’institution financière est la suivante : « Bien que l’Afrique subsaharienne soit la région du monde qui contribue le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle est la plus vulnérable face aux chocs climatiques »
« En outre, la demande d’énergie devrait augmenter fortement dans la région au cours des prochaines décennies. Suivre les mêmes sentiers de développement à forte intensité en carbone que ceux empruntés par d’autres économies risque de porter atteinte à l’effort mondial entrepris pour endiguer le réchauffement climatique » (FMI, 2021) .
Or, les investissements nécessaires à assurer une transition vers les énergies vertes sont réputés lourds
C’est pourquoi, dans une note sur les « perspectives économiques en Afrique subsaharienne », le FMI évoque la solution d’un financement « concessionnel » de l’action climatique en Afrique subsaharienne.
Faudrait-il alors s’attendre, à court terme, à un afflux de ressources financières longues vers l’Afrique pour assurer la transition mais également compenser les ressources pétrolières attendues du pétrole dont on serait amené à abandonner progressivement l’exploitation alors que les premiers barils sont escomptés en 2024 ?
Rien n’est moins sûr si l’on en croit Carlos Lopes, président de la Fondation pour le Climat en Afrique, qui informe que l’Afrique ne reçoit pour l’instant que 2 % des investissements dans le monde pour les énergies renouvelables.
KEEMTAAN GI - « MUSULMENTEURS »!
Entre la réintégration du farouche opposant au Chef sur les listes électorales ou vous causer d’autres sujets moins nocifs que la politique et plus terre à terre, j’ai vite choisi de m’épancher sur ce que vous allez lire. Heureux que certains de nos magistrats prennent enfin leur courage à deux mains pour dire le droit. Après la procureure de la Cour Suprême, Marième Diop Guèye, qui a ouvert la voie, on s’attendait à ce que les mecs méritent de porter royalement ce qui fait d’eux « garçons » pour ne pas continuer à subir une émasculation parle Prince et ses caudataires dont un réputé tailleur constitutionnel. Hier, à Ziguinchor, le droit a été dit et bien dit par un juge courageux après un procès marathon qui a duré plus de 10 heures. Pour en revenir à ce qui préoccupe l’esprit tordu qui divague du mardi au vendredi dans ces colonnes, il me semble l’avoir déjà dit en d’autres occasions. Je le redis ! J’aime ce pays et ne l’échangerais contre aucun autre au monde. Je l’aime d’abord à cause de ses belles et élégantes dames, et aussi à cause de ses flagrantes contradictions politiques, judiciaires, sociales, religieuses, culturelles et autres. C’est un pays à part dans le monde et dont les habitants se croient les meilleures créatures de Dieu sur terre. Des êtres tellement aimés de Dieu qu’ils sont convaincus d’être vaccinés contre tous les malheurs grâce aux prières des valeureux saints qui dorment sous la terre d’un pauvre pays qui vit de l’aide internationale. N’y voyez surtout aucune contradiction. C’est comme ça. Dans ce pays béni des dieux, il y a plus de faux dévots que de bons musulmans mais je n’ai rien dit ! C’est dans ce doux pays officiellement laïc que le ministre chargé de la Sécurité passe toute l’année à présider des réunions destinées à organiser des événements religieux. C’est également dans ce pays où des gens perdent leur sang-froid et toute respectabilité à la vue de tétons à la télévision ou quand on leur offre un savoureux « leumbeul » avec des filles très polissonnes. Ces gens sont si sages et prudes qu’ils ont mis en place une association dont la passion est de zieuter par les trous des serrures. Ce sont les gardiens de nos mœurs si éprouvées. C’est donc dans ce pays prétendument composé de 90% de musulmans que plus de 33millions de litres d’alcool sont consommés chaque année ! A noter que les plus grands ivrognesse recrutent parmi ceux que le chanteur Souleymane Faye nomme « musulmenteurs ». Après ça, il faudra bien que certains prétendus gardiens de nos mœurs nous foutent la paix ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CONSERVATION DES ALIMENTS ALERTE AU…FORMOL!
Connaissez-vous le formol ? La plupart des Sénégalais répondront certainement « non ». Eh bien le formol est un produit chimique extrêmement toxique et cancérogène utilisé en milieu hospitalier pour la conservation des prélèvements et des organes humains dans les laboratoires anatomiques (Autopsie). Le formol est également utilisé dans les morgues pour la conservation des morts. Et sous d’autres cieux c’est-à-dire sur les champs de bataille, les armées font recours dans certains cas au formol pour la conversation des corps des soldats tombés au front le temps qu’ils soient acheminés et enterrés. Hélas, « Le Témoin » quotidien a appris avec stupéfaction que certains bouchers et vendeurs de poisson véreux utilisent le formol pour la conversation de leurs marchandises (viande et poisson). Surtout dans les marchés de plages et autres zones rurales dépourvus de congélateurs et d’électricité. Vrai ou faux ? En tout cas, la plupart des membres de la rédaction du « Témoin » ne croient pas à cette pratique bien que les Sénégalais sont capables de tout ! Parce qu’en matière de cupidité au détriment de la santé des consommateurs ou de la santé publique, tout a été vu dans ce pays. Souvenez-vous des eaux issues des fosses septiques que les maraichers de la Patte-d’oie utilisaient dans leurs jardins ; des chiens tués et charcutés pour la vente ; des médicaments périmés et recyclés pour être revendus etc. Donc quoi qu’il en soit, « Le Témoin » ne fait qu’alerter les pouvoirs publics, particulièrement les autorités du Service d’Hygiène et les responsables des établissements hospitaliers à redoubler de vigilance et de surveillance sur leurs stocks de formol. Et surtout d’avoir un droit de regard et de contrôle sur la fabrication, la vente et l’importation de ce produit trop dangereux.
« MOUVEMENT NIEUP »:LANCEMENT DES OPERATIONS PARRAINAGES !
Depuis le début du retrait des fiches de parrainage à la Direction Générale des Élections (Dge), c’est le branle-bas de combat dans les états-majors politiques. Mot d’ordre : recueillir le maximum de parrainages ! Eh bien, pour jouer les premiers rôles et battre le record national des parrainages, en tout cas apporter le maximum de signature au candidat de Benno Bokk Yaakar (BBY), le mouvement «Nieup Ak Amadou Ba » dirigé par Khadim Dia organise une journée de lancement de collecte de parrainages en faveur du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar(Bby) Amadou Ba. Ce lancement aura lieu ce vendredi 13 octobre à la Sicap rue 10 (rue Thiossane) à partir de 17 heures. Une cérémonie de lancement présidée par le délégué national aux parrainages, M. Abdoulaye Diagne, le délégué régional aux parrainages de Dakar, M. Abdoulaye Diouf Sarr, ainsi que tous les responsables de Bby de la capitale.
DECES DU MAGISTRAT SERIGNE AHMADOU BA DEFILE DE PRESENTATION DE CONDOLEANCES CHEZLA FAMILLE EPLOREE
C’est avec une profonde tristesse que « Le Témoin » quotidien a appris le décès de l’éminent magistrat Serigne Ahmadou Ba. Le décès est survenu le vendredi 06 octobre 2023 à Dakar. Le défunt était un grand serviteur de l’Etat qui a consacré presque toute sa vie à la Justice. Serigne Ahmadou Ba était un homme multidimensionnel qui, au-delà de sa réputation de juge intègre, passionnément amoureux du Droit, était aussi un homme du monde connu pour son engagement dans les affaires religieuses et sociales. En effet, Serigne Ahmadou était un « cheikh » pour ne pas dire un « moukhadam » très proche des foyers religieux et particulièrement des familles de Serigne Touba Khadim Rassoul. Preuve de cette dimension sociale, il y avait foule, immense foule immense à la maison mortuaire située à la Fenêtre-Mermoz à Dakar au point que l’on croyait que toute la République avait fait le déplacement. Au-delà de la famille judiciaire, qui était la famille naturelle du magistrat Serigne Ahmadou Ba, ils étaient venus, ils étaient tous là, chefs religieux — quelqu’un a dit qu’il n’avait jamais vu autant de Mbacké-Mbacké au kilomètre carré ! —, ministres, avocats, notaires (normal, une des filles de l’illustre disparu n’est autre que la célèbre Me Lika Ba), opérateurs économiques, députés, grands dignitaires et autres personnalités administratives, politiques etc. Parmi eux, la Première dame Maréme Faye Sall (une voisine), le Premier président de la Cour Suprême, Aly Ciré Ba, le médiateur de la République, Demba Kandji, l’homme d’affaires et président du patronat du tourisme, Mamadou Racine Sy, le président du Cnoss, Diagna Ndiaye, l’ancien ministre Matar Ba, le ministre Aliou Sow, l’ancien ministre et Roi du Mbalakh, Youssou Ndour, l’ex-sénatrice Mme Aïda Ndiongue, le sympathique homme d’affaires Thierno Ba, le député Aly Mané, Serigne Abdou Sy ibn Cheikh Tidiane Al Makhtoum, Abdourahmane Touré, ancien ministre etc. pour ne citer que ceuxlà. Une forte délégation qui s’est également distinguée, c’est celle du personnel de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) dirigée Abdoulaye Baldé. Malgré son agenda trop chargé, puisqu’il était en mission à l’étranger, Abdoulaye Baldé a tenu à faire le déplacement pour venir présenter ses condoléances aux membres de la famille, et particulièrement à son ami et frère Iba Ba, un fils du défunt. Dans un témoignage émouvant, le Dg de l’Apix Abdoulaye Baldé très fidèle en amitié a fait part de sa compassion et solidarité à Iba Ba son bras droit. Une semaine après le rappel à Dieu de l’éminent magistrat, la famille Ba continue d’accueillir du monde avec des délégations venues de partout présenter leurs condoléances.
DAA-I-RAATOU AZAAKIRINA WA ZAAKIRATI « TAKUSSAN » DU PROPHETE MOHAMED (PSL) CE SAMEDI
La coordination des « DAA-I-RAATOU AZAAKIRINA WA ZAAKIRATI » dirigée par le responsable moral, l’éminent érudit Thierno El Hadji Malick Ba Ibn Thierno Djiby Ousmane Ba de Bambilor organise une grande cérémonie religieuse dite « Takussan Prophète Muhammad S.A.W ». Ce sera demain samedi 14 octobre 2023 au Cices (Foire de Dakar). Ce « Takussan » religieux entre dans le cadre du lancement des activités de la 3e édition de la Ziarra de Fès prévue du 08 au 16 novembre 2023 au Maroc. Regroupant plus de 40 dahiras au Sénégal et à l’international, le « DAA-I-RAATOU AZAAKIRINA WA ZAAKIRATI », par le biais de son guide spirituel Thierno El Hadji Malick Ba Ibn Thierno Djiby Ousmane Ba, prévoit d’offrir plus de 150 billets d’avion aux membres afin qu’ils puissent effectuer le pèlerinage à Fès auprès du Cheikh Ahmed Tidiany Chérif. Très proche du marabout de Bambilor, Mouhamed El Bachir Sy se félicite de la tenue de ce « Takussan » de prières, de recueillement et de chants religieux et invite toute la communauté musulmane du Sénégal et d’ailleurs demain au Cices à partir de 16 heures.
PORT DE DAKAR DEUX MARINS CHINOIS TUES DANS UNE EXPLOSION
Deux marins chinois ont été tués hier matin par une explosion au bord de leur navire. L’incident s’est déroulé au Port de pêche situé au Mole 10 du Port autonome de Dakar. Selon des informations recueillies au niveau de la direction du Port de pêche, les deux marins chinois effectuaient avec d’autres collègues des travaux de réparation au niveau du navire