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3 octobre 2025
LES INSPIRES DE DERNIERE HEURE
À l’approche de la présidentielle, beaucoup de candidats s’essayent à la publication de livres-programmes pour essayer de se démarquer de la grande masse des autres candidats et faire connaître leurs idées politiques.
À l’approche de la présidentielle, beaucoup de candidats s’essayent à la publication de livres-programmes pour essayer de se démarquer de la grande masse des autres candidats et faire connaître leurs idées politiques. Néanmoins, ce choix de l'écriture dans un pays où le vote est plus affectif que rationnel interroge sur le rapport de nos politiques avec la plume.
Après Boubacar Camara et Abdourahmane Diouf, c’est au tour de Mame Boye Diao de se prêter au cérémonial du livre-programme. Le maire de Kolda et candidat déclaré à l’élection présidentielle a synthétisé à travers ‘’Le Sénégal qui vient’’, dont il a tenu la séance de dédicace le samedi 25 novembre, sa vision et les axes de son programme de gouvernance politique au Sénégal. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) entend, à travers cette nouvelle méthode, exposer ses idées, se démarquer de la masse. Le responsable politique de Kolda fait un état des lieux du secteur primaire (agriculture, pêche…) et la dernière partie de son livre est consacrée à la refondation du pays.
Quelques mois plus tôt, Boubacar Camara, économiste et ancien directeur général des Douanes, de s’essayer à cet exercice. Le candidat à l’élection présidentielle avait aussi procédé à la présentation de son livre-programme pour la présidentielle de 2024, le 15 janvier 2023. Dans cet ouvrage de 298 pages et découpé en neuf chapitres, le leader du Parti pour la construction et la solidarité (PCS)/Jengu Tabax, expose ses propositions pour construire le Sénégal du futur. Selon lui, chaque proposition de ce livre-programme a fait l’objet d’études de recherche approfondies depuis 2015. L’ouvrage balaie tous les secteurs de l’économie nationale et la refonte de l’Administration publique.
Abdourahmane Diouf, président du parti Awalé, avait profité de la cérémonie de dédicace de son nouveau livre ‘’Démocratie de concordance’’, pour officiellement lancer, le 30 octobre 2021, son nouveau parti politique à la place du Souvenir africain. Dans ce livre, l’ancien directeur général de la Sones a décliné les grands axes de son projet d’instauration d’une nouvelle République sénégalaise basée sur nos propres valeurs et réalités sociétales. Et cette semaine, il va encore présenter onze ouvrages qu'il a écrit au cours d'une cérémonie.
Selon plusieurs observateurs de la vie politique sénégalaise, cette volonté des politiques de prendre la plume répond à un besoin de suivre les pas d’Ousmane Sonko qui a bâti une partie de sa popularité dans la publication de plusieurs ouvrages : ‘’Solutions pour un Sénégal nouveau’’, ‘’Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation’’ et ‘’Territoires du développement’’. L’avant-dernière publication du maire de Ziguinchor qui a entretenu pendant plusieurs mois le débat public autour de la gestion de nos ressources naturelles.
Le chef de l’État n’est pas en reste. En décembre 2018, Macky Sall publie son autobiographie ‘’Sénégal au cœur’’ où il retrace son parcours, parle de sa famille et des événements récents au Sénégal.
Pour Seydi Sow, éditeur aux Éditions Salemata, cette volonté de nos politiques de prendre la plume doit être encouragée, dans la mesure où les Sénégalais sont en attente de ce genre d’ouvrage. ‘’Pour le moment, je n’ai pas été approché pour publier les livres-programmes, mais c’est une belle initiative de voir nos politiques s'essayer à l’écriture. Le livre leur permet de dresser les contours de leur pensée politique et de susciter le débat. Ils peuvent même s’enrichir de débats contradictoires émanant de ce livre. On doit exiger de chaque politique qui veut diriger ce pays de publier au moins un livre’’, soutient-il. D’autant plus, ajoute-t-il, c’est très rentable commercialement pour la maison d’édition.
Quant au peu d’enthousiasme de nos concitoyens face à tout ce qui ressemble à un programme écrit, l’éditeur se veut optimiste : ‘’Je crois que les gens lisent ce qu’ils ont envie de lire. Contrairement à l’oral, le livre est un élément froid qui peut susciter l’échange et l’interaction entre le candidat et l’électeur dans un climat apaisé de dialogue et d’échange’’, dit-il.
Ibrahima Bakhoum, politologue : “Le bouquin peut permettre d’enrichir le débat politique et d’ouvrir des pistes de réflexion pour les générations futures.”
Même son de cloche du côté du politologue Ibrahima Bakhoum qui indique que le livre est un instrument de communication qui ne peut à lui seul parler à tous les Sénégalais. ‘’Le livre est un bel instrument pour établir un débat et faire des synthèses sur les différentes aspirations du candidat. Il permet de toucher, à travers l’expression de différentes idées, certaines personnes parmi la masse silencieuse et qui à leur tour pourront le vulgariser. C’est une bonne chose pour nos politiques qui, à travers le livre, lèguent quelque chose à la postérité. Néanmoins, le livre ne vous dispense pas d’aller au contact, car il ne faut pas oublier qu’au Sénégal, le vote est plus affectif que rationnel’’, affirme-t-il.
Poursuivant son propos, l’analyste politique renseigne que dans un monde où l’on convoque tout le temps le savoir et la connaissance, il est important pour le politique de laisser une empreinte durable et solide de ses idéaux dans un livre. ‘’Le bouquin peut permettre d’enrichir le débat politique et d’ouvrir des pistes de réflexion pour les générations futures. Ces dernières peuvent s’approprier les idées d’un politicien dans cinq ou 10 ans. Un politique, même s’il n’est pas élu, les idées énoncées dans un livre peuvent fleurir à long terme et s’avérer bénéfiques pour lui lors d'échéances électorales futures’’, déclare-t-il.
HUIT BONNES RAISONS D’ALLER VOIR SENEGAL – EGYPTE AU STADE
Attention, match de haute facture en perspective jeudi 30 novembre. Pour sa dernière rencontre à domicile de l’année, l’Equipe Nationale Féminine du Sénégal recevra l’Egypte en barrage aller pour la CAN 2024.
Attention, match de haute facture en perspective jeudi 30 novembre. Pour sa dernière rencontre à domicile de l’année, l’Equipe Nationale Féminine du Sénégal recevra l’Egypte en barrage aller pour la CAN 2024. Alors, voici huit bonnes raisons de venir encourager les Lionnes au Stade Lat-Dior.
Parce que le Stade Lat-Dior est plus accessible que le Stade Abdoulaye-Wade
Faire quelques pas de marche – ça c’est pour les habitants de Thiès – ou descendre à voiture tout près, voire même dans l’enceinte sans qu’il ait des soucis de stationnement, c’est quand même beaucoup moins épuisant et ennuyant que de se taper les insupportables et impraticables embouteillages s’il s’agit de rallier le Stade Abdoulaye-Wade pour une rencontre. Après tout, Thiès transpire beaucoup plus le football que la nouvelle ville de Diamniadio. De façon indéniable.
Parce qu’il y aura l’Egypte en face… et un petit goût de revanche
Vous n’avez certainement pas oublié l’historique du sport sénégalais ces derniers mois, en particulier au niveau du football. Une rivalité sportive sénégalo-égyptienne naissante en début d’année 2022, avec l’Equipe Nationale masculine qui a dompté l’Egypte en finale de la CAN 2021 et en barrage du Mondial 2022. Puis l’Equipe Nationale de Beach Soccer, victorieuse des Pharaons en finale de la CAN 2022. Et maintenant, c’est autour des Lionnes de surfer sur cette domination face à l’Egypte. Mais si vous êtes de férus du foot féminin sénégalais, vous étiez peut-être présent dans les travées du Stade Caroline-Faye un samedi 11 avril 2015, jour de la dernière défaite à domicile des Lionnes… en amical contre l’Egypte (1-2). Vous voulez donc voir les Sénégalaises prendre leur revanche et un avantage sur la qualif’ ? C’est le moment de venir les encourager afin de les pousser à décrocher ce succès qui leur ferait voyager plus sereinement au Caire, dans un peu moins d’une semaine.
Parce que les Lionnes sont souvent spectaculaires face aux Arabes
Regarder jouer les Lionnes face à une nation arabe assure désormais des rencontres à buts. Contre l’Algérie au mois de juillet dernier, elles avaient marqué pas moins de sept buts en deux matchs, pour ainsi l’emporter dans une double confrontation amicale (3-1 & 4-0). Et c’était encore plaisant contre la Tunisie en octobre dernier, à Annaba où les Sénégalaises s’étaient imposées en amical à deux reprises face aux Aigles de Carthage (2- 0 & 3-2). Suffisant pour voir les filets de la portière égyptienne trembler à plusieurs reprises ? Venez assister au match et vous aurez votre réponse !
Parce que les Lionnes veulent continuer à grandir, en sentant le soutien des supporters
Quart de finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, barragiste au dernier tournoi de qualification pour la Coupe du Monde, battre l’Algérie et la Tunisie à la même année… Il faut avoir de grandes ambitions pour le faire. Ambitions, ces Lionnes n’en manquent certainement pas, elles qui restent désormais sur neuf matchs (inclus le 2-1 contre le Mozambique) à domicile sans connaître la moindre défaite. Mais vous l’avez compris, l’adversité s’annonce rude si les Sénégalaises veulent rester doyennes de chez elles. Ainsi donc, elles auront besoin du soutien du Stade Lat-Dior. Elles auront besoin d’être beaucoup plus près de leurs supporters. Parce que partout au monde, les rencontres de football féminin remplissent désormais les stades. Pourquoi ne pas faire de même ?
Parce qu’il n’y a pas que les Lions
Une équipe qui marque des buts, qui en encaisse peu, qui gagne et qui se fait respecter à domicile, même par l’Algérie, c’est au Stade Lat-Dior qu’on la voit, et non au Stade Abdoulaye-Wade. Certes, on est très impatient de retrouver la bande à Kalidou Koulibaly, mais ce ne sera possible qu’en janvier, avec la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire. Les férus du football de sélection au Sénégal peuvent légitimement trouver le temps long d’ici le voyage dans le pays de Drogba. Pousser sa sélection féminine vers la CAN, ne devrait-il pas être un privilège ? Alors pourquoi s’en priver ?
Parce qu’il y a un Cissé sur le banc sénégalais
Sans faire injure à l’excellent Aliou Cissé et à son merveilleux groupe, venir soutenir une équipe entraînée par Mame Moussa Cissé, c’est quand même autrement aussi attrayant. Donc, si vous en avez trop bavé des constants changements de systèmes de l’homme aux magnifiques dreadlocks, venez découvrir l’imperméable 4-2-3-1 du technicien au crâne rasé. Parce qu’un Cissé ne doit pas en cacher un autre, surtout si tous les deux sont là pour une même mission : mener leur nation vers les sommets. Alors, le rendez-vous avec Mame Moussa Cissé est-il pris par toi qui est en train de lire ?
Parce que ça ne t’empêche pas de voir un indécis OM – Ajax
Comme généralement à cette même période, le soleil s’annonce radieux. Donc, les gradins du Stade Lat-Dior ou le canapé ? Ce serait une bien mauvaise idée de préférer ce programme non alléchant de la Ligue Europa et Ligue Europa Conférence. D’autant plus que Sénégal – Egypte étant programmé à 17h00 GMT, le timing est parfait pour aller ensuite voir devant le petit écran Iliman Ndiaye et Ismaila Sarr à l’action lors d’OM – Ajax (20h00 GMT). Après tout, les dribbles de Korka Fall et les accélérations dévastatrices de Coumba Sylla Mbodji vous feront certainement lever de votre chaise.
Parce que la chaise est gratuite
C’est le tout dans le tout. L’ultime très bonne raison. Pour accéder au Stade Lat Dior pour cette rencontre – enfin pour les rencontres de l’Equipe Nationale Féminine- , il n’y a pas d’histoire sur la billetterie à se faire. Pas de prix d’entrée. Places libres et propres. Spectacle est gratuit. En plus, à la fin du match, si ça sourit, les joueuses ne filent pas directement dans les vestiaires. Elles viennent partager quelques pas de danse avec leurs supporters. Et après, elles prennent tout le temps possible pour quelques petits échanges de mots avec familles et fans, et forcément faire des clichés. Et pour la der’ de l’année à domicile, les célébrations seraient spéciales. Parce qu’aussi la RTS ne retransmet toujours pas les matchs de l’Equipe Nationale Féminine. Alors pas question pour toi de se taper la retransmission sur les canaux de la FSF ?
Texte Collectif
IL NOUS FAUT SORTIR LE PROCESSUS DE DECOLONISATION DE L’ORNIERE
En réponse aux crises récurrentes de l’impérialisme français, des changements interviennent sporadiquement afin d’en préserver l’essentiel. Paris doit annoncer un retrait militaire complet et une sortie inconditionnelle du franc CFA
Alors que se tient un bref débat à l’Assemblée nationale puis au Sénat, sur la politique africaine de la France, un collectif appelle à « s’attaquer à l’armature institutionnelle et culturelle du colonialisme français » et à cesser de focaliser l’attention sur des réformes minimalistes. « Il nous faut sortir du processus de décolonisation de l’ornière dans laquelle il a été poussé au moment des indépendances africaines. Paris doit annoncer un agenda de retrait militaire complet et de sortie française inconditionnelle du franc CFA. »
Un bref débat sans vote, en fin d’après-midi à l’Assemblée nationale puis au Sénat : voilà ce que la République française propose de mieux, en matière de débat démocratique, sur sa politique africaine – au moment même où celle-ci connaît une contestation populaire sans précédent depuis la période des indépendances en Afrique et où l’armée française tente vaille que vaille de retirer son matériel et ses soldats du Niger.
Dans une tribune publiée en janvier 2020 à l’occasion du Sommet de Pau, emblématique de l’incapacité des autorités françaises à penser leur rôle autrement qu’avec l’orgueil qu’implique une posture coloniale, nous prévenions : la présence militaire française au Sahel, prétendant apporter une « vaine solution militaire à des problèmes politiques et sociaux » ne pouvait que nourrir ce qui commençait à être qualifié de « sentiment «anti-français» » dans les rédactions parisiennes et couloirs du Quai d’Orsay. Un an plus tard, l’aviation française bombardait les abords du village malien de Bounti, tuant une vingtaine de civils qu’elle prétend toujours être des « terroristes », en dépit des conclusions inverses de l’ONU. Deux mois après, les intérêts français étaient pris pour cibles dans des émeutes au Sénégal. En novembre 2021, il y a deux ans quasi jour pour jour, une colonne militaire destinée à ravitailler l’opération Barkhane était bloquée par une foule hostile : d’abord au Burkina Faso puis au Niger, où l’armée française se dégageait en ouvrant le feu. Elle est accusée d’avoir tué trois personnes et mutilé une dizaine d’autres manifestants – un crime colonial qu’elle nie comme tant d’autres.
« La montée d’un sentiment «anti-français» n’a rien d’étonnant, écrivions-nous : il s’agit en somme d’un sentiment antiFrançafrique. »
La Françafrique, enterrée tellement de fois
Le putsch au Niger et le bras de fer diplomatique qui a suivi ont ravivé cette question lancinante du néocolonialisme français dans la région. Mais le président français ne se démonte pas : « le temps de la Françafrique est révolu, je vous le confirme », affirme-t-il dans une interview fin août, après l’avoir dit en mars depuis le Gabon. Sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna lui emboite le pas début septembre, en assénant que « la Françafrique est morte depuis longtemps ». D’innombrables commentateurs leur donnent raison, à commencer par l’historien Achille Mbembe, devenu depuis 2021 un zélé ambassadeur de la politique africaine d’Emmanuel Macron. A chaque fois, les formules sont efficaces et marquent les esprits : la Françafrique, terme qui paraît aussi poussiéreux aujourd’hui qu’il semblait encombrant par le passé, relève à fortiori de l’histoire ancienne. Mais alors pourquoi ressort-ils ans cesse de sa boîte ? Ironie du sort, c’est Gérard Araud, ex-ambassadeur de France auprès de l’ONU au moment notamment de deux interventions militaires emblématiques de la Françafrique sous Sarkozy, en Libye et en Côte d’Ivoire, qui alerte contre ce discours tautologique. Dans une tribune publiée début août, il souligne l’importance de « cette Françafrique dont tout nouveau président annonce la fin dès son élection comme s’il ne se rendait pas compte que cette répétition rituelle prouvait qu’elle avait survécu à ses prédécesseurs et lui survivrait sans des mesures radicales qui ne sont jamais venues »
Mais disons l’évidence, puisque c’est le faux procès auquel on s’expose : la Françafrique des années 2020 n’est pas le clone de celle des années 1960 ou des années 1990. Inutile donc d’insister sur les différences avec l’époque de l’ancien président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, à qui la paternité du mot est d’ailleurs attribuée à tort. Ce qu’il convient de regarder, c’est ce qui s’est perpétué.
Certes, le néocolonialisme français est aujourd’hui bousculé par le regain de contestation populaire auquel on assiste, amplifié par les réseaux sociaux – et encouragé par des puissances concurrentes, ce qui n’a rien de nouveau. Il est évidemment inédit depuis soixante ans que la France connaisse simultanément un recul dans trois pays africains voisins, tel un large trou dans la carte habituelle de l’influence française. Mais ce que l’histoire franco-africaine nous montre (1), c’est qu’en réponse aux crises récurrentes de l’impérialisme français, des changements interviennent sporadiquement avec pour effet, justement, d’en préserver l’essentiel.
Reprendre la décolonisation
Ceux qui brandissent l’incapacité de Paris à faire rentrer dans le rang les putschistes nigériens comme nouvelle preuve irréfutable de la fin de la Françafrique oublient un peu trop vite que l’histoire a souvent emprunté des méandres. Ils se leurrent en pensant que la France a toujours maîtrisé parfaitement le cours des événements et en omettant que c’est justement face à des déconvenues qu’elle a régulièrement modifié sa politique africaine pour ne pas être pleinement poussée vers la sortie. Elle a particulièrement bien réussi à le faire au moment des indépendances, préemptées avant même d’être accordées. Elle a continué à le faire depuis par une succession de réformes. En dépit des événements des dernières semaines, le pouvoir macronien fait le pari que cette stratégie peut encore payer.
Bien que l’arrogance française ait servi de paratonnerre aux putschistes depuis fin juillet au Niger, la politique d’Emmanuel Macron donne encore à voir un puissant système d’influence, auquel contribuent des élites africaines et qui en bénéficient en retour – une constante depuis les prémices de la Françafrique. La France n’a jamais été un deus ex machina intervenant en déconnexion voire en contradiction avec l’ensemble des forces internes d’un pays ou d’une sous-région. Elle a toujours tenté de manœuvrer au mieux selon ses intérêts, grâce à des leviers de pouvoir dont la pérennité depuis soixante-cinq ans est en réalité sidérante : la présence militaire multiforme, le franc CFA, la mal nommée « aide au développement », l’influence culturelle et linguistique, la fabrique d’une légitimité politique pour les dirigeants alliés… Autant d’« outils [...] dorénavant désuets », selon Achille Mbembe, qui reconnaît tout de même ainsi, en creux, la perpétuation des principaux attributs de la puissance française en Afrique. « Le temps est peut-être venu de s’en débarrasser, et en bon ordre », suggère-t-il : chiche !
Plutôt que de focaliser l’attention sur des réformes minimalistes, comme la mutation du franc CFA d’Afrique de l’Ouest fin 2019 ou l’annonce en février dernier de l’évolution des bases militaires permanentes, il est temps de s’attaquer à l’armature institutionnelle et culturelle du colonialisme français. C’est devenu une évidence : il nous faut sortir du processus de décolonisation de l’ornière dans laquelle il a été poussé au moment des indépendances africaines. Mener à bien ce processus sera long, mais deux étapes minimales sont d’ores et déjà évidentes : Paris doit annoncer un agenda de retrait militaire complet (bases, opérations extérieures, coopérants détachés) et de sortie française inconditionnelle du franc CFA
(1) Voir T. Borrel, B. Collombat, A. Boukari-Yabara, T. Deltombe (Dir.), Une histoire de la Françafrique. L’Empire qui ne veut pas mourir, Points Histoire, 2023.
Signataires : Boubacar Boris Diop, écrivain, Sénégal ;
Patrice Garesio, co-président de Survie, France ;
Demba Karyom Kamadji, syndicaliste, Tchad ;
Eric Kinda, Porte-parole du Balai citoyen, Burkina Faso ;
Younous Mahadjir, syndicaliste, Tchad
Issa Ndiaye, universitaire et ancien ministre, président du Forum civique Mali,
Jacques Ngarassal Saham, Coordinateur de Tournons la Page-Tchad ;
Ndongo Samba Sylla, économiste, Sénégal
JE NE CROIS PAS AU MINISTÈRE DE LA FEMME
La réaction de Nafissatou Diallo, député de la coalition Wallu pendant le vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a surpris plus d’un.
La réaction de Nafissatou Diallo, député de la coalition Wallu pendant le vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a surpris plus d’un.« Je ne crois pas au ministère de la Femme » a-t-elle dit de manière crue, s’adressant au ministre Fatou Diané. Elle précisera après que cela n’est pas dirigé contre le ministre. « Je n’ai rien contre vous mais c’est ma philosophie », a-t-elle précisé.
Poursuivant elle dira: « je n’ai jamais entendu parler de ministère des hommes, pourquoi on doit nous cantonner à des noms qui nous relèguent en arrière-plan. Cela joue contre notre psychologie, alors qu’on pouvait se limiter de donner à chaque homme et chaque femme ce qu’il mérite ».
Nafissatou Diallo milite pour qu’on fasse des femmes, de vraies leaders. Elle invite ces dernières à faire valoir leurs compétences pour être au-devant la scène. « Il ne faut pas qu’on discrimine les femmes, qu’on les traite d’ignorantes et d’incultes parce qu’elles n’auront pas fait leur travail », renchérit-elle.
Sur un autre volet, le député estime que le véritable rôle du ministère de la Femme est galvaudé. A l’en croire, pendant l’affaire Adji Sarr, le ministre a failli à sa mission. « Dès le début vous devriez recevoir la présumée victime, l’écouter et faire vos propres déductions. Si vous l’aviez fait on n’en serait pas là aujourd’hui en train de compter le lot de mort que cette affaire a drainé », se désole-t-elle.
Par Idriss Maham
DE L’URGENCE DE REPENSER LE SYSTÈME DES BOURSES AU SÉNÉGAL
Cette année, le Sénégal compte environ 270 000 étudiants et seulement 2400 enseignants-chercheurs, soit un triste ratio de 112 étudiants pour un professeur. Pour le budget du MESR cette année, ce taux d’encadrement n’est pas adéquat…
Cette année, le Sénégal compte environ 270 000 étudiants et seulement 2400 enseignants-chercheurs, soit un triste ratio de 112 étudiants pour un professeur. Pour un budget du MESR avoisinant les 347 milliards de FCFA cette année, ce taux d’encadrement n’est pas propice à la transmission de savoirs encore moins la production de savoirs qui est et demeure la principale mission de toute Université. En effet, tel que nous le rappelions dans une précédente réflexion, qu’il s’agisse d’innovations techniques, technologiques ou de nouvelles approches en économie ou dans l’organisation du travail, in fine, il est attendu que l’université ne se contente pas (seulement) d’enseigner, mais de répondre chaque jour et de façon concrète aux défis de la communauté et améliorer son bien-être. C’est ainsi qu’elle gagne son prestige et sa légitimité. Au vu de nos maigres moyens, ce budget est relativement important et appelle à une rationalisation, notamment pour ce qui a trait aux bourses lorsqu’on fait abstraction des autres défis structurels (adéquation de l’offre de formation, recrutement des professeurs de la relève, qualité enseignement, moyens de la recherche, équipements, etc.). Le déficit de politiques publiques pour l’équité sociale (sur la base des revenus familiaux très mal calculés dans le pays) et d’autres défaillances dans la prise en charge des inégalités par l’État viennent renforcer le sentiment que les bourses offertes relèvent de la justice sociale et qu’il faut donc les pérenniser, les sanctuariser sans aucune remise en question.
Ainsi donc, au Sénégal, toucher aux bourses, c’est se fourrer dans un sale guêpier. C’est prendre le risque de se mettre à dos les étudiants et déclencher des grèves déchainées, car les bourses sont considérées comme un acquis, un droit naturel, un butin de guerre indispensable à la «survie». Il est de notoriété publique que la vie des étudiants est un enfer et que les bourses offrent la possibilité de se consacrer pleinement aux études sans trop se soucier des contraintes financières. Cependant, il est grand temps d’oser repenser ce «système» au grand bénéfice réel du mérite, de la réussite, de l’excellence et de la production de savoirs. Il ne s’agit pas d’un appel à l’usage de la «tronçonneuse» pour réformer le système. Bien au contraire. Il est fondamental, au vu des enjeux et des équilibres à sauvegarder, d’ouvrir le dialogue avec les acteurs et de procéder à des réformes progressives et étalées sur un quinquennat. En effet, selon les chiffres de 2022, l’État du Sénégal dépense chaque année une fortune de plus de 61 milliards de francs en bourses d’études distribués à quelque 100 000 étudiants avec des critères peu contraignants et essentiellement basés sur les performances au baccalauréat. Outre cette dépense faramineuse, l’Etat dote les Universités sans contrepartie de résultats explicites plus de 74 milliards de francs CFA dont la moitié revient directement à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il existe également une autre ligne de dépense intitulée «œuvre sociale» dont la nomenclature peut porter à confusion tant elle peut être assimilée aux bourses. Sa valeur dépasse les 35 milliards (chiffres de 2022) et toujours à destination des universités.
L’État du Sénégal dans son PSNRI (Plan stratégique national pour la recherche et l’innovation) dit vouloir ériger la recherche et l’innovation en catalyseurs du développement durable, de l’industrialisation et de l’entrepreneuriat pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035. La question des bourses est brièvement évoquée dans le plan stratégique et s’oriente plutôt sur la promotion des STEM avec une «emphase» sur la nécessité de supporter les filles dans les filières scientifiques. Il est alors fondamental d’aller au-delà des vœux pieux et des souhaits en repensant la redistribution des bourses et en conditionnant leur octroi au respect de l’esprit de la mission de l’Université : produire des connaissances. Pour ce faire, on peut partir du principe que les 3 premières années de Licence constituent une phase d’accumulation de savoirs tandis que les deux années de Master et les trois années de Doctorats représentent la véritable phase de production de savoirs. Ainsi donc, il serait pertinent de réserver les bourses exclusivement aux étudiants inscrits en Master et au Doctorat avec des obligations de résultat.
Tout étudiant régulièrement inscrit en Master devrait pouvoir bénéficier d’une bourse minimale de 150 000 Fr CFA mensuelle durant 2 ans pour un total budgétaire de 3 600 000 Fr CFA assorti d’un montant de 1 800 000 Fr CFA représentant la réserve en cas de redoublement et/ou l’aide à la participation à des activités scientifiques (congrès, symposium, conférence, stage technique, etc.) dans la sous-région. En prenant pour référence l’année 2022 où il y’a eu 14 400 étudiants inscrits en Master, cet investissement représente un budget annuel d’environ 26 milliards de francs CFA. Tout étudiant régulièrement inscrit au Doctorat devrait pouvoir bénéficier d’une bourse minimale de 250 000 Fr CFA mensuelle durant 3 ans pour un total budgétaire de 9 000 000 francs CFA fermes assortis d’un montant de 1 0 000 000 Fr CFA à but unique d’aide à la participation à des activités scientifiques (congrès, symposium, conférence, stage technique, etc.) dans la sous-région. La délivrance du diplôme doit systématiquement être conditionnée à la publication de deux articles dans des revues internationales à comité de lecture ou d’un livre chez une liste d’éditeurs d’exception ou lorsque cela ne s’applique pas, à toute équivalence pertinente. En prenant pour référence l’année 2022 où il y’a eu 6329 doctorants inscrits, cet investissement représente un budget annuel d’environ 19 milliards de francs CFA.
Le cout global de cette réorientation et redistribution des bourses envers les niveaux de production de savoirs représente environ 45 milliards de francs CFA, soit 74% du budget (61 milliards) des bourses en 2022. Les 16 milliards restant de ce budget (26%) peuvent être ventilés dans des bourses d’excellence thématique en licence (variable selon les intérêts stratégiques du pays), dans des bourses études-sports thématiques en licence (variable selon les intérêts stratégiques du pays), dans des bourses de formation professionnelle post-bac thématique (variable selon les intérêts stratégiques du pays) et enfin dans des bourses sociales destinées aux personnes atteintes de maladies chroniques, aux handicapés physiques ou aux orphelins avec cette fois une bonification exceptionnelle au nom de l’égalité des chances. Pour en saisir la faisabilité, il convient d’analyser cette proposition en tenant en compte de la perte annuelle dans le système des bourses (dossiers fictifs, douteux ou conflictuels, etc.) qui est estimée à plus de 11 milliards de nos francs. Il est utile également de préciser que les chiffres de 2023 font état d’un budget de plus de 90 milliards de francs pour les bourses.
Répétons-le une dernière fois, l’université est un haut lieu de compétition des idées dédiée exclusivement à la production de savoirs. Est-il nécessaire de paraphraser Lincoln ? Oui ! : Si vous pensez que l’éducation coute cher, essayez l’ignorance !
Le SYTJUST décrète 48 h de grève
Le bureau exécutif national du syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) décrète 48 heures de grève. Le SYTJUST invite ainsi les usagers du service public de la justice à prendre leurs dispositions les 29 et 30 novembre 2023. Il prévoit ainsi de hausser le ton en organisant une marche pacifique la semaine prochaine si leurs revendications ne sont pas prises en compte. A en croire les membres du SYTJUST, ils exercent leur droit de grève en réaction à la posture de sabotage adoptée par le ministre de la Fonction publique à l’encontre des efforts consentis par le garde des Sceaux, ministre de la justice qui s’est inscrit dans une dynamique de faire cesser le préjudice subi par les travailleurs de la justice et le désordre statutaire qui commence à gagner le corps des greffiers. Toujours, selon le SYTJUST, cette situation difficile découle de la falsification du projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice, adopté par le conseil des ministres le 25 juillet 2018, perpétrée par des juristes de l’entourage du ministre de la Fonction publique. Les travailleurs de la justice estiment en outre que le ministre de la Fonction publique, qui affiche clairement un manque d’autorité vis-à-vis de certains de ses collaborateurs, est l’unique responsable de la crise et de la perte de sérénité qui sont en train de faire leur lit dans le service public de la justice. Face à cette attitude, il est urgent que Monsieur le président de la République, garant du fonctionnement des institutions, reprenne les choses en main pour que le service public de la justice soit exempté de dysfonctionnement.
La RSE «vend» Amadou Bâ à Thiès
« Au-delà des bulletins : emplois et enjeux économiques à Thiès ». Tel est l’intitulé du panel organisé par le mouvement Renaissance Sociale pour l’Émergence (RSE) qui est actuellement en tournée économique dans la région de Thiès pour une économie locale forte. Le mouvement a profité de l’occasion pour «vendre» son candidat. Ainsi, un thème spécifique a été consacré à l’actuel Premier ministre : «Amadou Bâ, le choix cohérent, quel rôle va jouer la RSE pour la victoire au soir du 25 février 2024». Selon Ibrahima Salem Badara Cissé Coordonnateur National de la RSE, Amadou Bâ est le précurseur du Plan Sénégal Émergent (PSE). Il s’y ajoute que son parcours, son expérience, sa tenue font qu’il est indiqué pour diriger ce pays qui est dans une phase de transition démographique et énergétique. Il rappelle que lors des dernières élections, la coalition BBY était en ballotage avec l’opposition, mais cette fois-ci, il s’agit d’une élection présidentielle et il est certain que la tendance sera totalement renversée. Pour lui, un seul candidat a été choisi et c’est bien Amadou Bâ. C’est la raison pour laquelle, dit-il, toute la grande majorité doit se départir de toutes les vicissitudes, de toutes velléités de sabotage et faire un bloc commun autour de lui.
Le Cored en croisade contre la désinformation et la propagande… Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED) constate la récurrence de la publication de chiffres se rapportant au nombre de parrainages déposés au profit de tel ou tel autre candidat. Le CORED déplore que les organes de presse publient ces chiffres sans que les journalistes aient réellement la possibilité de procéder à la vérification de telles informations. Il invite dans la foulée les médias à utiliser avec plus de précaution de tels chiffres et l’interprétation que les différents acteurs en compétition en font. Dans ce contexte préélectoral, il attire l'attention des confrères sur les risques de manipulation de la part d'acteurs politiques, et les appelle à plus de discernement devant des sources douteuses, à faire preuve de plus de professionnalisme pour un traitement plus rigoureux de certaines informations.
…. Les sondages électoraux également bannis
Par ailleurs, le CORED a aussi noté la publication de sondages électoraux alors que c'est formellement interdit par la loi au Sénégal depuis 1986, qui stipule que « la publication ou la diffusion de tout sondage d'opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementée par le Code électoral est interdite à compter de la date de publication au Journal officiel du décret portant convocation du corps électoral jusqu'à la publication définitive des résultats du scrutin ». Le CORED exhorte de ce fait les médias à ne pas accepter d'être de simples caisses de résonance des acteurs politiques en cette période sensible. A en croire les membres du CORED, le rôle des médias est plutôt d'aider le citoyen à se forger une opinion et faire son choix. En cas de manquement à l'avenir, concluent-ils, l'organe d'autorégulation se réserve le droit de saisir son tribunal des pairs.
Inauguration du Centre d'application pour la santé de la Mère et de l'Enfant
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Pr Moussa Baldé, a inauguré hier le centre d’application pour la santé de la mère et de l’enfant de l’ENDSS de l’Ucad. Financé par le Japon avec une enveloppe de 5 milliards, ce centre va améliorer la formation des apprenants et améliorer aussi les études en laboratoire. Il faut noter cependant que l’ambassadeur du Japon et les autorités rectorales ont pris part à la cérémonie
Lendemain de la transplantation rénale à l'hôpital de Ouakam…
Après le succès de la première opération de transplantation rénale à l'hôpital de Ouakam ce week-end, le Président Macky Sall a reçu les équipes sénégalaise et turque qui ont réalisé cette prouesse. Cette réussite est le fruit d'un processus de coopération entre les deux pays. Le Professeur Elh Fary Ka, président du Comité national du Don et de la Transplantation d'organes, a exprimé avec beaucoup d'émotion et de satisfaction ses remerciements aux autorités pour leur soutien. La poursuite du processus nécessite des moyens conséquents. La Fondation turque de la transplantation d'organes se félicite quant à elle de la collaboration franche avec les équipes sénégalaises.
Modou Diop Jps de Yeumbeul-Keur Massar envoyé en prison
Modou Diop, alias « Sora le révolutionnaire » Jps de Yeumbeul-Keur Massar vient d’allonger la liste des sympathisants d’Ousmane Sonko envoyés en prison. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, participation à une manifestation non autorisée, appel à l’insurrection, offense au chef de l’État, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, à occasionner des troubles politiques graves ou à enfreindre les lois, recel, faux et usage de faux dans des documents administratifs etc. Selon son avocat, Me Cheikh Khoureychi Ba, l’espionnage de son mur Facebook où toute publication lui est imputée, l’exploitation de ses communications téléphoniques démontrant des échanges avec des personnes certainement des plus dangereuses au monde (écoutes que les enquêteurs se sont bien gardés de lui présenter malgré sa demande pressante), la découverte chez lui de copies scannées et en couleurs de permis de visite vierges et à remplir pour rendre visite à son frère et ses nombreux amis détenus, sa « retraite » douteuse de quelques mois dans le village Fass, tout cela a été recensé comme autant d’éléments inculpatoires versés au dossier de ce garçon propriétaire malgré son jeune âge de deux boutiques de prêt-à-porter et de commerce de marchandises générales. L’avocat est choqué que l’on présente faussement ModouDiop sous les traits d’un criminel faisant d’ailleurs l’objet d’intenses recherches de la part des services de sécurité pour une supposée participation active aux événements de mars 2021 en compagnie des nommés Laurent Ngandoul, Kaoussou Cissé sans autre précision et X, autres fugitifs visés au réquisitoire du procureur et également objet de mandats d’arrêt.
Arrestation de responsables de l’ex-Pastef de Pikine
La permanence départementale de Pikine de l’ex-Pastef qui fait office de quartier général pour les responsables du parrainage du candidat Bassirou Diomaye Faye a reçu hier la visite des limiers du Commissariat d’arrondissement de Pikine. Ces derniers ont procédé à l’interpellation de trois personnes qui s’y trouvaient à savoir El Hadji Loum, Amina Dicko ainsi que Atoumane avant de procéder à leur conduite au poste de police. Les policiers ont fermé la permanence. Une situation déplorée par les proches de Bassirou Diomaye Faye qui parlent d’intimidation et de forfaiture du camp du pouvoir qui a même peur de leur candidat. Finalement, les sympathisants de Sonko ont été libérés, mais la clé du siège est confisquée.
Altercation à Malika Le foncier continue de diviser Malika.
Le torchon brûle entre le maire Mor Talla Gadiaga et des maraîchers. Ces derniers opposés à leur déguerpissement du site ont bloqué la Vdn 03. Ce qui a entraîné l’intervention de la police qui a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les maraîchers sont déterminés à sauver leur lieu de travail.
Extension du réseau d’adduction d’eau au village de Gouye Gui
Une vieille doléance des populations du village de Gouye Gui situé à huit kilomètres de Ross Béthio vient d'être satisfaite par le maire Faly Seck. Il a matérialisé l’extension du réseau d’adduction d’eau dans le quartier de Gouye-Gui qui n’a jamais vu l’eau couler. L’eau coule désormais à flots au grand bonheur des populations qui l’attendaient depuis très longtemps. Le maire a dégagé dix millions pour le branchement des robinets.
Malick Sall a remis 46 814 parrains
L’ancien ministre de la Justice Malick Sall a apporté hier sa contribution dans le cadre de la collecte de parrains. M. Sall a remis au coordonnateur national au parrainage de Benno Bokk Yaakaar, Abdoulaye Diagne 46 814 parrains. Ce dernier invite le responsable de l’alliance pour la République à traduire en voix ces parrains. M. Diagne n’a pas manqué d’appeler à l’unité les responsables pour une victoire de leur candidat au premier tour. Malick Sall a pour sa part rassuré que ces parrains sont tous des électeurs.
La Marine saisit 3 tonnes de cocaïne
La Marine nationale a fait une grosse prise hier au large de Dakar. Les marins embarqués à bord du patrouilleur Fouladou ont mis la main près de 3 tonnes de cocaïne pure à bord d'un navire intercepté à 150 kilomètres au large. Le bateau et sa cargaison ont été ramenés le 28 novembre 2023 à la Base navale Amiral Faye Gassama et remis aux autorités compétentes. La contre-valeur de la drogue est estimée à plus de 50 milliards.
LE CHEMIN DE RABAT…
Ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu le terme : rabat d’arrêt. Il a été d’ailleurs plus familier aux Sénégalais avec Karim Wade, puis Khalifa Sall en 2019. Que ce fut long ce voyage avant d’atterrir à la Cour suprême.
Ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu le terme : rabat d’arrêt. Il a été d’ailleurs plus familier aux Sénégalais avec Karim Wade, puis Khalifa Sall en 2019. Que ce fut long ce voyage avant d’atterrir à la Cour suprême. Les deux n’en ont pas été bien servis. Sonko a décidé, lui aussi, de prendre le chemin de rabat… d’arrêt. Après des escales au Tribunal de Ziguinchor, à la cassation, au Tribunal d’instance de Dakar… C’est un rabat et des arrêts.
LES SUJETS POLITIQUES ET LE FORUM INTERNATIONAL DE DAKAR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 29 Novembre 2023 s'intéressent aux sujets politiques dont les travaux du neuvième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique
Dakar, 29 nov (APS) – Les sujets politiques, dont les travaux du neuvième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, dominent la livraison des quotidiens de ce mercredi.
Plusieurs journaux annoncent le dépôt d’un rabat d’arrêt des avocats d’Ousmane Sonko auprès de la Cour suprême en vue de l’annulation de la radiation de l’opposant du fichier électoral.
‘’La décision rendue le 17 novembre souffre de […] graves irrégularités’’, note Vox Populi en citant Me Saïd Larifou, l’un des avocats de M. Sonko.
Le journal parle de la décision de la Cour suprême qui, saisie par les conseils de l’opposant, a renvoyé les deux parties, l’État du Sénégal et Ousmane Sonko, devant le tribunal hors classe de Dakar, le chargeant de les juger.
La haute juridiction a cassé et annulé le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), lequel avait annulé la radiation de l’opposant et ordonné sa réintégration dans le fichier électoral.
‘’Le dossier va atterrir devant les chambres réunies de la Cour suprême’’ en raison du dépôt du rabat d’arrêt, explique Libération.
Le même journal signale que les chambres de la haute juridiction se réunissent ‘’très rarement’’, alors que les avocats de l’opposant exigent qu’une ‘’décision’’ soit prise ‘’le plus vite possible’’.
‘’Ousmane Sonko a emprunté le même chemin que Khalifa Sall’’
Kritik’ évoque la collecte des parrainages en vue de la candidature de Bassirou Diomaye Faye, désigné candidat de Pastef – le parti politique de M. Sonko dissous par le président de la République – par quatre personnalités proches d’Ousmane Sonko.
‘’Les opportunistes, qui lorgnaient l’électorat de Pastef, peuvent déchanter’’, puisque les militants de cette formation politique dissoute ne voteront que pour le leader désigné, au cas où M. Sonko ne participe pas au scrutin.
‘’Ousmane Sonko a emprunté le même chemin que Khalifa Sall’’, lequel ‘’avait déposé un rabat d’arrêt que la Cour suprême a rejeté’’, commente Bés Bi Le Jour, laissant entendre que cette voie ne serait pas salutaire.
Il y a quelques années, les opposants Khalifa Sall et Karim Wade avaient recouru au rabat d’arrêt, dans des procès les opposant à l’État, sans obtenir gain de cause, rappelle-t-il.
‘’L’absence de l’un des membres de la composition de l’audience de la chambre administrative de la Cour suprême […] a motivé […] les avocats d’Ousmane Sonko a déposer un rabat d’arrêt’’, lit-on dans Le Quotidien.
Comme l’affirme Me Larifou, il existe, selon Le Quotidien, d’autres raisons pour lesquelles les avocats d’Ousmane Sonko ont recouru à ce moyen.
Sud Quotidien considère le rabat d’arrêt déposé à la Cour suprême comme ‘’la dernière carte’’ d’Ousmane Sonko.
‘’Nous avons […] 300 milliardaires qui sont des fonctionnaires’’
L’opposant Cheikh Bamba Dièye dénonce l’engagement politique des gestionnaires des régies financières de l’État. ‘’Comment est-ce que vous pouvez gérer une régie financière, avoir un devoir de redevabilité […] et être partisan ?’’ se demande-t-il, ajoutant : ‘’Nous avons […] 300 milliardaires qui sont des fonctionnaires.’’
Le Témoin Quotidien évoque le programme du candidat et ancien ministre Alioune Sarr. Il a fait la promesse de ne pas diriger le Conseil supérieur de la magistrature, s’il est élu président de la République.
M. Sarr s’engage à faire en sorte que le chef de l’État ne soit plus autorisé à diriger un parti politique.
‘’La recherche de la paix s’accompagne d’une redistribution des ressources en commun. C’est l’un des engagements que l’on peut tirer d’un panel sur la gouvernance des ressources naturelles en Afrique, lors du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité’’, rapporte EnQuête.
Des officiers généraux ont pris part à cette rencontre internationale au cours de laquelle ils se sont prononcés en faveur de la limitation des mandats présidentiels en Afrique, selon L’As. ‘’Le mandat unique peut être une bonne solution’’, a dit l’un d’eux.
La Force africaine en attente, créée par l’Union africaine en vue du maintien de la paix dans les pays instables du continent, va ‘’bientôt’’ déployer une unité dédiée à la sécurité des frontières, selon Le Soleil.
‘’Lancée en 2002 pour servir de bras armé à l’Union africaine, cette force militaire peine à décoller et à être opérationnelle’’, observe-t-il.
LE CANDIDAT ALIOUNE SARR A DEVOILE SON PROGRAMME DE «TRES PROFONDES RUPTURES» ET DE «REFORMES MAJEURES»
Six mois après l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain, le président de la coalition « Alioune président « Cap 2024», a présenté, hier, son programme politique à la presse.
Six mois après l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain, le président de la coalition « Alioune président « Cap 2024», a présenté, hier, son programme politique à la presse. L’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens dit avoir rencontré les Sénégalais des profondeurs pour s’enquérir des problèmes qu’ils rencontrent. L’ancien « progressiste » promet ainsi de mettre fin à leurs souffrances une fois élu président au soir du 25 février prochain.
« Ainsi, répondant à ces appels, j’ai fait plusieurs fois le tour de notre pays et la diaspora à la rencontre de nos compatriotes. Au cours de ce périple d’échanges citoyens, j’ai rencontré nos compatriotes, jeunes, femmes, enfants, adultes, citadins comme ruraux, travailleurs comme chômeurs. Oui, nous avons entendu leur cri du cœur. (...) Dans le Dandemayo à Matam, accompagné de Ouleye, j’ai rencontré des femmes agricultrices qui ont des problèmes de panneaux scolaires et d’accès à l’eau productive et à l’eau potable. Elles veulent des puits. A Paris, j’ai rencontré, dans le 18ème arrondissement, la restauratrice Ndèye Coumba qui m’a manifesté sa colère d’avoir l’impression d’être abandonnée par son pays », a indiqué le candidat déclaré à la présidentielle 2024 au cours de la présentation de son programme politique à la presse. D’après l’ancien camarade de Moustapha Niasse—il était l’un des plus hauts responsables de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP —, le Sénégal est à un tournant décisif de son avenir dans un contexte national de tension politique réelle, de renchérissement du coût de la vie où les incertitudes bousculent les certitudes établies, un contexte aggravé par une crise multiforme induite par les effets de la géopolitique mondiale.
« L’heure de rupture a sonné « clame Alioune Sarr
Alioune Sarr reconnaît les mérites des différents chefs d’État qui se sont succédé à la tête de notre pays concernant la construction de la démocratie et les acquis obtenus par notre pays dans ce domaine. Toutefois, il estime qu’il ne s’agit plus de faire dans la continuité ni de faire de la continuité mais plutôt de procéder à de très profondes ruptures et des réformes majeures. Des réformes institutionnelles, économiques, sociales et politiques. A l’en croire, un nouveau cap devra être franchi dans une démarche irréversible sans laquelle nous courons le risque d’une crise majeure pour notre pays. « Pour notre génération née après les indépendances, ces ruptures sont indispensables et appellent à une inversion des paradigmes qui ont prévalu dans la conduite de nos politiques nationales depuis l’avènement de notre souveraineté nationale » a ajouté l’ancien ministre du Commerce puis des Transports aériens.
L’exploitation des ressources naturelles et assistance médicale !
S’il est élu Président de la République au soir du 25 février 2024, M. Alioune Sarr promet de soumettre au Parlement une loi d’orientation destinée à rendre obligatoire la transformation sur le sol du Sénégal de toutes les ressources naturelles, minières, énergétiques extraites de notre sous-sol. Cela concernera le raffinage de l’or à Kédougou qui sera un comptoir international pour l’or, l’exploitation du fer de la Falémé qui fera, selon lui, de la région de Tambacounda une région sidérurgique majeure et de montage de véhicules et de matériels électroménagers. L’accès médical aux couches vulnérables préoccupe aussi le président de « Cap 2024 ». A ce sujet, il promet que chaque Sénégalais pourra se soigner sans aucun paiement préalable grâce à une assurance et une assistance médicale obligatoire dont bénéficiera chaque Sénégalais. Cette assurance, à l’en croire, sera financée, d’une part, par une partie de nos ressources publiques qui sera inscrite dans la Loi des finances, la contribution des collectivités locales et des entreprises employeurs, mais aussi par une partie des intérêts financiers générés par le placement intelligent de nos ressources en hydrocarbures et par de nouvelles ressources qui seront générées par la taxe carbone qui sera instaurée selon le principe pollueur-payeur.
Les réformes du Cap 2024 sur le plan institutionnel et social
Last but not least, Alioune Sarr promet de faire en sorte que chaque jeune Sénégalais qui dispose de revenus puisse, à partir de 25 ans, accéder à un logement à travers les vastes programmes de logements sociaux qu’il mettra en place. « Sur le plan institutionnel, nous avons tous constaté le temps et les énormes ressources perdus par notre pays dans les débats stériles sur le 3e mandat. Si je suis élu Président de la République en février 2024, ces débats n’existeront plus. Je proposerai une incompatibilité entre les fonctions de Président de la République et le statut de Chef de parti ou de coalition de partis politiques. Notre conviction est que l’Etat doit être au-dessus des organisations partisanes pour des raisons que nous connaissons tous. Je proposerai aussi que le Président de la République ne préside plus le Conseil supérieur de la Magistrature pour renforcer l’indépendance de notre justice. Je proposerai la création d’une Cour Constitutionnelle qui sera la clef de voûte de nos institutions, dont le Président, qui sera élu par ses pairs, présidera le Conseil supérieur de la Magistrature » a encore promis le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, Alioune Sarr, acclamé par une forte assistance composée de ses supporters.
KEEMTAAN GI – INCERTITUDE
A moins de trois mois de la présidentielle, c’est toujours l’incertitude. Personne ne sait à quelle sauce ce beau peuple sera bouffé dans un contexte inédit où le président sortant ne sera pas sur la ligne de départ. Il sera arbitre d’une compétition dans laquelle il sera également partie prenante à travers son poulain qu’il aura à cœur de faire gagner par tous les moyens pour préserver ses arrières. Personne ne peut faire de pronostic entre les forces qui seront en présence dans une démocratie tropicale où les sondages d’opinion sont interdits. Sans compter qu’à trois mois de cette mère des batailles électorales, on ne sait toujours pas qui s’alignera sur la ligne de départ. Seule certitude, ce qui reste de la coalition au pouvoir aura un candidat. Une équipe sélectionnée en dehors de l’armée mexicaine est en train de baliser le chemin à ce candidat, lui déroulant le tapis rouge. Il a déjà fait exploser les compteurs des parrainages, pendant que des flagorneurs vendent le produit. Un bouquin dans un pays où personne ne lit lui est dédié pour lui lustrer le portrait et détruire l’image de milliardaire que le commun de nos compatriotes se fait du mec. Un fonctionnaire multimilliardaire, cela ne se voit que dans nos démocraties tropicales ! Le silence le plus bruyant provient de celui qui disait être né pour devenir président. Le pauvre ! Personne ne l’entend. Ni lui ni ses lieutenants d’ailleurs qui sont aphones et semblent avoir déserté le combat politique. Il y a aussi le fils de l’autre. On nous a tellement annoncé son retour d’exil forcé que personne n’y croit plus. Même après que ses camarades ont déposé sa caution pour la présidentielle, y a toujours des gens qui restent sceptiques quant à ce retour toujours annoncé et jamais effectif. Une véritable Arlésienne ! Quand il débarquera dans ce charmant pays qui marche sur la tête depuis mars 2021, il pourrait bien être une curiosité zoologique, ce fils de l’ex. Sa bonne dégaine en wolof sera également le sujet le plus discuté. Son compagnon d’infortune lors de la dernière présidentielle cherche, lui, à recoller les morceaux épars de la famille socialiste. Reste l’homme le plus attendu et désiré par des millions de Sénégalais et dont l’avenir pour cette présidentielle se joue à la Cour Suprême. En attendant de connaitre son sort, son ombre commence à importuner le pouvoir. A Pikine, une permanence où des jeunes membres du parti du banni tenaient leur rassemblement pour le parrainage a reçu la visite de la police. Trois jeunes gens ont été arrêtés puis libérés et la permanence fermée. Personne ne leur interdira certainement de se mettre à la devanture de ce siège. En attendant qu’on vienne leur coller les délits d’appel à l’insurrection, d’actes et manœuvres de nature à troubler l’ordre public et autres incriminations d’association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste ! Pourquoi donc pensez-vous au jeune « Sora le Révolutionnaire » envoyé en prison pour ces délits tant galvaudés que les Sénégalais les récitent désormais par cœur ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALLINSISTE SUR LA NECESSITE DE PACIFIER L’ESPACE UNIVERSITAIRE
La pacification de l’espace universitaire est une préoccupation forte du président de la République. Hier à Diamnadio, à l’occasion de l’ouverture de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique, à l’Université Ahmadou Makhtar Mbow, il a assuré que toutes les dispositions seront prises pour assurer la sécurité dans les universités. Il a invité l’ensemble des acteurs à aider les autorités à pacifier ces espaces d’enseignement. ‘’Il faut que les étudiants, les enseignants nous aident pour pacifier l’espace universitaire. Nous allons prendre toutes les mesures pour sécuriser les universités. On met plus 26% du budget sur l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation. Est-ce qu’on va laisser ce secteur comme ça au nom de quelle liberté ? », s’est demandé le chef de l’Etat, invitant les acteurs du secteur à accompagner l’Etat. ‘’C’est en ce moment que le pays gagnera des dividendes. Quand il s’est agi de donner les moyens, on l’a fait. Quand on fait autant d’efforts, on ne s’attend pas à avoir un secteur en ébullition permanente, ce n’est pas possible. L’université n’est pas un espace de gladiateurs, c’est un espace de réflexion’’, a martelé Macky Sall. Haussant le ton devant un public attentif, il a asséné quelques vérités. ‘’Je n’ai pas peur des combats, je suis un politique. Quand il faut poser les problèmes, il faut le faire, nous sommes à l’université et c’est ici que je vais les poser. Aucun enseignant ne doit aller à un amphithéâtre avec la peur d’être agressé, ce n’est pas acceptable dans une université ; Aucun étudiant ne doit être inquiété dans l’espace universitaire. Et là vous avez un partenaire, l’Etat va mettre davantage de ressources’’, a tonné le chef de l’Etat.
APOLOGIE DES SERIES SCIENTIFIQUES
Restons à Diamnadio et avec le chef de l’Etat pour dire qu’il a profité de l’ouverture de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique, à l’Université Ahmadou Makhtar Mbow pour faire l’apologie des séries scientifiques. Sur la nécessité d’orienter les étudiants vers les sciences, les mathématiques et les technologies, Macky Sall estime que ‘’l’Afrique a besoin de développer les sciences et la technologie ». Autrement, « nous serons à la traine avec l’avènement de l’intelligence artificielle. Il nous faut développer un capital humain de qualité. Je suis très engagé à mettre plus de ressources dans l’enseignement supérieur, mais nous sommes obligés d’être exigeants aussi avec des résultats. On ne peut pas mettre autant de ressources dans ce secteur sans exiger la qualité en retour’’, a martelé le chef de l’Etat Pour y arriver, il a invité à rééquilibrer la proportion des effectifs selon les filières. Quatre-vingt pour cent des étudiants sont dans les filières littéraires, ‘’c’est cela qu’il faut rééquilibrer’’, a-t-il précisé. Selon lui, « l’Afrique doit se donner les moyens d’employer un plus grand nombre de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens en vue de réaliser sa souveraineté sanitaire, alimentaire, énergétique, toutes les souverainetés ». Il faut dire qu’en marge de la Biennale, le Programme thématiques de recherche (PTR) ‘’Langues, sociétés, cultures et civilisations’’ a reçu le premier Prix Macky Sall pour la recherche du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Cette distinction dotée d’un montant de 60 millions de francs CFA a été décernée au coordonnateur de ce PTR, le Pr Aimée Danielle Leou Koffi (Côte-d’Ivoire). Le deuxième prix, doté d’un montant de 25 millions de francs CFA est revenu au PTR ‘’Sécurité alimentaire & nutrition’’. Le troisième prix d’un montant de 15 millions de FCFA a été décerné au PTR « Gouvernance et développement’’. Le Prix Macky Sall pour la recherche est destiné à récompenser les chercheurs de l’espace Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), qui s’illustrent par des résultats de recherche innovants et à même d’apporter des réponses pour renforcer la résilience des États dans les différents secteurs de développement.
APR MATAM ME MALICK SALL REMET 46.814 PARRAINS POUR AMADOU BA
Me Malick Sall à la tête d’une forte délégation des Forces républicaines de Matam a remis hier au délégué national M. Abdoulaye Diagne un lot de 46.814 parrains pour le candidat de BBY Amadou Ba. La cérémonie s’est déroulée au siège de l’Alliance pour la République à Mermoz. Me Malick Sall ne s’est pas déplacé seul. Il avait mobilisé de grosses pointures de l’APR de Matam notamment le directeur général de l’ASER Baba Diallo, les maires de Bokidiawé, Thilogne, le député Kalidou WAGUE, Mamadou Elimane KANE et le Conseiller économique, social et environnemental, Sidy Kawory Dia, Abou DIALLO. Pr Ibrahima Ka et Harouna Diallo respectivement maires de Vélingara Ferlo et de Louguéré Thioly y étaient représentés. En sus des maires cités plus haut, de grands responsables politiques de Nguidjilogne, Dabia, Nabadji, Ogo (Matam), Ndendory, Seno Palel (Kanel) et de Ranérou Ferlo : MM. Daha Seck et Baba Diallo Dg Aser ; El Hadj Thimbo, Moussa SY et Cheikh Kassé ; Ousmane KANE et le député Ousmane BA, avaient aussi remis leurs lots de parrainages à Me Malick SALL et ont pris part à cette cérémonie de dépôt. D’autres grands responsables, hommes et femmes, jeunes et vieux et les principaux collaborateurs de Me SALL ainsi que des conseillers municipaux des cinq communes de la région de Matam étaient également e la partie.
DESCENTE A LA PERMANENCE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE 3PERSONNES INTERPELLEES, PUIS LIBEREES
Que cherchait la Police jusqu’à faire une descente inopinée hier à Pikine au siège du candidat Bassirou Diomaye Faye ? En attendant la réponse, il faut dire hier que le siège départemental de Pastef de Pikine a été visité par les éléments de la Police de Pikine. Les lieux servaient de quartier général pour la collecte de parrainage du candidat Bassirou Diomaye Faye. La Police aurait confisqué des fiches de parrainage pour le compte du candidat Bassirou Diomaye Faye en prison actuellement et emporté les clés du siège. O3 individus El Hadji Loum, Amina Dicko et un certain Atoumane ont été interpellés. Ces derniers seront d’ailleurs libérés plus tard après interrogatoire sur instruction du Procureur de la République. Le responsable de Pastef Pikine Daouda Guèye a réclamé les clés de la permanence. Il a indiqué qu’avec ce qui s’est passé hier, ce sont des fiches de parrainage pour Bassirou Diomaye Faye qui ont été confisquées. « C’est un acte de forfaiture » dira-t-il.
ASSIMI GOITA REÇOIT UNE DELEGATION DE PASTEF
Pastef est connu pour avoir beaucoup de militants en dehors du pays, notamment en Europe. Mais, hier, c’est au Mali qu’une délégation de ce parti mois a été reçu par le premier des Maliens, le président de la transition Assimi Goita. Avec à sa tête le Docteur Dialo Blondin Diop, la délégation a remercié le président malien pour son soutien à la manifestation de la vérité à propos du militant sénégalais Oumar Blondin Diop tué dans une prison de l’île de Gorée en 1973, dans des conditions obscures. Les deux parties ont aussi évoqué un sujet concernant l’Alliance des Etats du Sahel (AES). ‘’L’AES est une initiative stratégique, un acte qui rappelle la Fédération du Mali. Sauf que les Français ont réussi à la saboter. La constitution de l’Alliance est une défaite politique majeure pour la France’’, a regretté Diop. Il reste persuadé que la nouvelle Alliance ne subira pas le même sort, ajoutant qu’il ne pense pas qu’ils pourront saboter l’AES puisque sa constitution est une défaite politique majeure pour le colonisateur. Il a rappelé la raclée que la France vient de connaître avec la prise de Kidal.
PRESIDENTIELLE SIX CANDIDATS DE LA GAUCHE SE CONCERTENT POUR UNE CANDIDATURE UNIQUE
Une candidature unique pour la Gauche pourrait être possible lors de la Présidentielle de février. En tout cas ce mercredi 29 novembre, six candidats déclarés de la Gauche ou proches de la Gauche (Babacar Diop Forces Démocratiques du Sénégal, Mamadou Diop Decroix, And Jef Parti africain pour la démocratie et le socialisme, Cheikh Tidiane Gadio, Mouvement panafricain et citoyen -luy JotJotna, ElHadj N’diaye Diodio, Taaru Senegaal, Taaru Afrik, Mouvement pour le socialisme autogestionnaire, Bouna Alboury Ndiaye, Rassemblement National Démocratique, El Hadj Ibrahima Sall, Parti Demain la République) ont décidé d’endosser le Projet de société de la Plateforme Progressiste Panafricaine Seen Egal-e Seen Égalité.
MEDIAS DISPARITION DE DEUX BELLES VOIX DE LA RADIO JOSEPH SANE ET IBRAHIMA SOLY MANDIANG
La presse nationale est doublement endeuillée ces jours-ci avec le décès de deux icônes de la Radio. Il s’agit d’abord de Joseph Sané, décédé le vendredi 24 novembre tandis que Ibrahima Soly Mandiang a quitté ce bas monde ce mardi 28 novembre. Ces deux grandes figures de la Radio, notamment la RTS, ne sont pas connues de la jeunesse actuelle. Et pourtant, elles ont marqué de leur empreinte la presse nationale des années 70-80 et 90. Elles étaient de très belles voix radiophoniques avec des timbres uniques. Elles ont la particularité d’avoir fait la quasi-totalité de leur carrière à Radio Sénégal. Joseph Sané a eu une brillante carrière radiophonique puisqu’il fut d’abord un journaliste de télévision à la BBC de Londres. Après la radio, il a été un pionnier de la télévision nationale naissante dans les années 70. Ibrahima Soly Mandiang, quant à lui, s’est illustré au niveau de la chaine nationale RTS 4 de Ziguinchor. Dans cette zone Sud, il a eu à former plusieurs générations de journalistes. Après sa retraite de la RTS, il est resté dans les médias du Sud en dirigeant la radio Kassumay Fm. Deux pertes immenses, donc, pour la presse nationale. La rédaction du Témoin présente aux familles des deux disparus ses sincères condoléances.