Responsable politique du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) dans le département de Mbacké, Lamine Bara Gaye sonne l’alerte sur les risques qui planent audessus de la candidature du Premier ministre, Amadou Ba. Invité de l’émission « Objection » de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 12 novembre, l’adjoint au maire de Mbacké a indiqué que le bastion de responsables frustrés dormant de leur parti, constitue l’ennemi redoutable à la candidature de l’actuel Premier ministre.
L e rêve du Président de la République, Macky Sall de voir la coalition Benno bokk yakaar conserver le pouvoir jusqu’à l’horizon 2035, pourrait tomber à l’eau dès la présidentielle du 25 février prochain, si on en croit l'adjoint au maire de Mbacké, Lamine Bara Gaye. Invité de l’émission « Objection » de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 12 novembre, Lamine Bara Gaye par ailleurs responsable politique du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) dans cette localité qui constitue l’une des principaux bastions électoraux au Sénégal, est monté au créneau pour alerter sur la persistance du malaise provoqué par le choix d’Amadou Ba comme candidat de la majorité. Face à notre confrère Baye Oumar Gueye, le responsable de la Convergence des cadres républicains (Ccr) est allé plus loin en annonçant le départ de beaucoup de responsables de leur parti pour rejoindre d’anciens camarades qui ont déclaré leur candidature comme l’ancien Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dionne et l’ancien Ministre du Budget, Birima Mangara.
Poursuivant son propos, Lamine Bara Gaye a justifié les départs de leurs « camarades frustrés » par des insuffisances dans le management politique de la coalition aussi bien au niveau national qu’au niveau de son département de Mbacké. Il pointe aussi du doigt « la faible utilisation du levier politique de l’Alliance pour la République par l’actuel Premier ministre candidat de la majorité, Amadou Ba dans le cadre de la vulgarisation de sa candidature. « Notre grand problème, ce n’est pas ceux qui ont quitté la mouvance présidentielle et acté leur candidature..., l’ennemi redoutable que nous avons, c’est donc ce bastion de responsables frustrés. Ce sont ceux-là qui sont encore dans la coalition à des positions insoupçonnées dans l’appareil gouvernemental et étatique qui n’ont pas encore posé d’actes montrant qu’ils portent la candidature d’Amadou Ba », a-t-il alerté avant d’ajouter dans la foulée : « Je connais une quinzaine de cadres qui ont rejoint Mahamad Boun Abdallah Dionne ».
Ainsi, pour mettre un terme à cette saignée des responsables de leur parti, Lamine Bara Gaye souligne qu’il n’y a pas mille solutions. « Il faut absolument renouer le contact avec ces agents frustrés qui sont pour la plupart des membres de l’Apr. Amadou Ba devrait aménager du temps dans le cadre de ses tournées dans les régions pour rencontrer les cadres au niveau local dans chaque localité et ça fait plus d’un mois que je l’ai dit à qui de droit », a-t-il préconisé.
UNE PIROGUE CHAVIRE AVEC A BORD DES JOURNALISTES ET UNE CANDIDATE A L’ELECTION PRESIDENTIELLE
Une pirogue transportant des journalistes et une candidate à l’élection présidentielle de février 2024 a chaviré hier, dimanche 12 novembre, au large de la zone maritime protégée de Gorée.
Une pirogue transportant des journalistes et une candidate à l’élection présidentielle de février 2024 a chaviré hier, dimanche 12 novembre, au large de la zone maritime protégée de Gorée. Ces professionnels des médias qui sont sortis sains et saufs de cet accident maritime faisaient une incursion en mer pour voir la zone de pêche protégée de Hann, les bateaux chinois qui attendent les licences de pêche, le grand paquebot d’hydrocarbure de gaz liquéfié qui alimente la centrale de Bel Air. Ce petit tour en mer entre dans le cadre de la campagne de sensibilisation dénommée «Sauver la mer et la pêche».
Plus de peur que de mal, à part les quelques matériels, notamment les caméras et téléphones. Des journalistes qui s’apprêtaient à effectuer une incursion en mer ont vu leur pirogue chavirer à quelques 100 mètres de leur point de départ. Initiateur de cette activité de campagne dénommée «Sauver la mer et la pêche», Mbacké Seck, est revenu sur les moments forts de l’incident. «On a été inégalement réparti sur la pirogue et ça a créé un déséquilibre et tout le monde s’est retrouvé dans la mer. Brusquement, nous avions une trentaine de personnes qui flottaient en mer. Mais nous avions eu la présence d’esprit, avant l’incursion, de chercher une soixantaine de gilets de sauvetage et tous ceux qui y étaient dessus étaient en gilet de sauvetage. Donc, dès que la pirogue s’est déséquilibrée, tout le monde flottait en mer», a expliqué l’animateur de la campagne «Sauver la mer et la pêche», par ailleurs sentinelle de la baie de Hann, qui trouve en cet incident, un grand intérêt pour les rescapés. Et M. Seck de souligner : «L’intérêt de ce malheur, c’est que chacun a vécu dans sa chair le drame que vit l’immigré clandestin qui, au milieu de l’océan, sans gilet de sauvetage, sans point de repère sur la côte, sans possibilité de secours, en ayant la certitude que ce sont les derniers moments de sa vie. Voilà ce qu’on a vécu aujourd’hui, et c’est tellement fort. Nous venons de vivre un moment pathétiques, mais qui peut avoir une influence réelle sur le départ des pirogues en mer, parce que ceux qui sont chargés de relayer l’information l’ont vécu eux-mêmes.»
Figurant parmi les rescapés de l’accident en mer qui s’est déroulé dans la zone maritime protégée de Gorée, le journaliste et technicien de TFM, Fara Diassé, a lui aussi partagé son vécu au moment de l’incident. «D’abord, on va dire : ‘’Alhamdou-Lillah, (Dieu merci). Parce qu’il y a plus de peur que de mal. La pirogue a chaviré et heureusement on n’était pas si loin et il y a aussi le fait qu’on avait des gilets de sauvetage qui ont fait qu’il n’y a pas eu trop de dégâts. Sinon, il y a nos matériels qui sont restés là-dedans. Il y avait ma caméra qui y est restée ; heureusement, on l’a retrouvé. Mais certainement, elle risque de se détériorer», a confié le journaliste de TFM.
De son côté, faisant partie des victimes de l’incident, Yacine Sy, candidate à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a dit avoir vécu un moment d’expérience. Et la benjamine des prétendants à la magistrature suprême de raconter : «Aujourd’hui, on a vécu une expérience, donc l’expérience des clandestins. Parce qu’on voulait faire un tour, donc visiter la zone maritime protégée. Malheureusement, il y a eu un incident avec la pirogue. On a eu un chavirement et ‘’Alhamdou-Lillah (Dieu merci), tout le monde en est sorti vivant. Mais, quand-même, on a vécu l’expérience. On s’est mis dans la peau des gens qui sont actuellement dans nos eaux, qui ont bravé la mer au risque et péril de leur vie. Pour une question de minutes, on pensait que notre vie aller y rester.»
MAME BOYE DIAO DIT SES VERITES
Invité de l’émission Jury du Dimanche sur Iradio, le maire de Kolda, Mame Boye Diao a évoqué plusieurs sujets parmi lesquels l’émigration irrégulière, la fermeture de l’Ucad, la nomination des nouveaux membres de la Cena…
Invité de l’émission Jury du Dimanche sur Iradio, le maire de Kolda, Mame Boye Diao a évoqué plusieurs sujets parmi lesquels l’émigration irrégulière et son lot de victimes. Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 dit aussi ne pas concevoir la poursuite de l’enseignement à distance à l’UCAD. Sur la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui fait polémique, l’ex directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations a fait une invite au Chef de l’Etat, Macky Sall pour éviter de «créer tout de suite les germes d’une contestation électorale plus tard ».
La recrudescence de l’émigration irrégulière avec son lot de morts ne doit laisser personne indifférent. Il faut une réflexion globale pour faire face à ce phénomène. C’est la conviction du maire de Kolda. Mame Boye Diao, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, était l’invité de l’émission Jury du dimanche sur Iradio hier, dimanche 12 novembre. «Il ne faut pas en faire uniquement une question du gouvernement. Ce n’est pas possible. Il faut régler les questions économiques. Il faut que les questions économiques soient adaptées aux préoccupations des populations. C’est vrai que le régime en place a beaucoup fait mais je pense qu’il faut une corrélation entre les besoins économiques, les besoins socio-économiques des populations et les politiques publiques. Parce que nos potentiels en matière d’élevage, d’agriculture, de pêche et d’artisanat ne sont pas pris en compte dans l’élaboration des réponses appropriées qui puissent permettre que ces secteurs soient pourvoyeurs d’emploi », a déclaré l’ancien directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations. Poursuivant son propos, il ajoute : « Beaucoup de stratégies qui ont été mises en place en matière d’emploi, prennent en compte très souvent ce que j’appelle l’environnement formel ou l’éducation formalisée française alors que notre potentiel peut ne pas obéir à ce carcanlà. Donc, si on doit donner une réponse économique, qu’on s’intéresse à ces secteurs-là et qu’on crée tout ce qui est mécanismes de renforcement qui permettent l’autonomisation dans leur activité, la production à grande échelle et certainement la commercialisation ».
«NOS JEUNES SONT EN DIVORCE AVEC L’ETAT SENEGALAIS »
Evoquant le secteur informel, le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 est d’avis que « si nous voulons que ce secteur donne son potentiel en matière d’emploi en matière de taxes, il faudrait qu’on nous trouve un modèle de modernisation, un modèle de renforcement qui soit le plus armé ». Sur ce sujet, il fait part de son programme. « Une fois président en 2024, je vais partir sur trois à quatre secteurs. Si on prend par exemple le secteur de la pêche, notre pays délivre au moins 120 à 130 licences de pêche. Nos pêcheurs artisanaux ne sont pas dans plus de 35 ou 40 points de pêche entre Soumbédioune et Kafountine. Mais qui est-ce qui empêche à l’Etat du Sénégal de délivrer des licences de pêche à nos pêcheurs artisanaux et à côté de leur trouver des mécanismes d’accompagnement justement pour pouvoir accéder comme les autres qui ont des licences de pêche ? Parce qu’ils ne sont même pas propriétaires des bateaux et on le sait. Il faut développer avec ces pêcheurs tout ce que l’on appelle les métiers connexes à la pêche comme la production d’outils de pêche, comme la pisciculture», a dit Mame Boye Diao. Aussi, dira-t-il : «On doit en faire de même dans le secteur de l’agriculture en mettant à la disposition des populations des terres et de l’eau. La solution, c’est de décider par exemple de ne pas faire de route et on prend les milliards pour les mettre dans ces secteurs là. Il faut une attractivité pour retenir les jeunes dans leurs localités. Vous savez le problème c’est que nos jeunes sont en divorce avec l’Etat sénégalais. Il faut l’accepter parce que considérant que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte par les pouvoirs publics ». Sur les ondes de Iradio, le maire de Kolda a aussi été interpellé sur la fermeture de l’université de Dakar qui continue de faire polémique. Après avoir déploré l’agression de l’UCAD, Mame Boye Diao demande toutefois la réouverture du temple du savoir. «Il faut qu’on les (étudiants)mette devant leur responsabilité au besoin de s’ouvrir. Et s’il y a un autre remous de cette envergure, on ferme. Il faut que les étudiants sachent que c’est un lieu d’enseignement quand bien même que la politique est permise mais que cette violence-là ne doit pas être une réalité. Il ne faut pas considérer que c’est une affaire d’opposition mais c’est une affaire d’étudiants qui sont politiques qui sont dans les partis au pouvoir comme dans les partis d’opposition. Il faut leur faire comprendre que nous allons vers des échéances électorales mais il ne faudrait pas que ces débordements surgissent à nouveau parce que l’Etat a toujours les moyens de fermer l’université mais je pense qu’on peut trouver des mécanismes qui permettent qu’on apaise les cœurs et que les enseignements reprennent», a dit Mame Boye Diao.
CENA : L’INVITE DE MAME BOYE DIAO A MACKY SALL
Sur la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui fait débat, Mame Boye Diao interpelle le Président de la République, Macky Sall. « L’invite que je fais au chef de l’Etat, c’est qu’il faudrait qu’on règle la question de l’appartenance politique éventuelle qui est aujourd’hui née de la composition du dernier décret qu’il a pris pour mettre en place les nouveaux membres de la CENA. S’il y’en a qui ont été partisans résolument, il n’est pas trop tard de bien faire. Qu’on les écarte. Donc, qu’on respecte la loi. S’il y a une seule personne dont le mandat n’est pas arrivé à expiration, remettons en place les bons outils. Le jeu électoral est une affaire sérieuse. Il ne faudrait pas qu’on crée tout de suite les germes d’une contestation électorale plus tard. Et si les préalables sont respectés, je pourrais avoir confiance au fichier électoral», a fait savoir le maire de Kolda.
NICOLAS JACKSON ENCHAINE, GANA GUEYE EN SAUVEUR, KREPIN SORT SUR BLESSURE
Une semaine après avoir claqué un retentissant triplé contre Tottenham, Nicolas Jackson a enchaîné, hier dimanche, lors du match à rebondissements qui a opposé son club à Manchester City (4- 4) pour le compte de de la 12e journée de Premier League
Une semaine après avoir claqué un retentissant triplé contre Tottenham, Nicolas Jackson a enchaîné, hier dimanche, lors du match à rebondissements qui a opposé son club à Manchester City (4- 4) pour le compte de de la 12e journée de Premier League.
L’attaquant sénégalais a encore été décisif, en marquant le 3e but de son équipe. Menés au score (2-3), les Blues se sont appuyés sur l’attaquant des Lions pour égaliser à la 67e. Sur une frappe de Gallagher repoussée du portier Ederson, il a surgi au bon moment pour remettre le ballon au fond des filets. Object de critiques, la quatrième réalisation réussie en moins de quelques jours permet à Nicolas Jackson d’engranger de la confiance. Ce, à la veille du rassemblement de l’équipe du Sénégal pour les besoins des deux premiers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Avant de rejoindre, Idrissa Gana Guèye s’est illustré en club avec son premier but de la saison. Le milieu de terrain d’Everton a inscrit l’un des buts victorieux, lors du déplacement sur la pelouse de Crystal Palace (2-3). Entré en début de seconde période, à la place d’Amadou Onana, le milieu de terrain a délivré les Toffees à la 86e.
Avant de rejoindre, Idrissa Gana Guèye s’est illustré en club avec son premier but de la saison. Le milieu de terrain d’Everton a inscrit l’un des buts victorieux, lors du déplacement sur la pelouse de Crystal Palace (2-3). Entré en début de seconde période, à la place d’Amadou Onana, le milieu de terrain a délivré les Toffees à la 86e.
DAKAR SACRE-CŒUR MENE LA COURSE
Marquée par une flopée de match nul, la 3e journée du championnat de Ligue 1 a souri, le week-end, à Dakar SacréCœur.
Marquée par une flopée de match nul, la 3e journée du championnat de Ligue 1 a souri, le week-end, à Dakar SacréCœur. Grâce à leur bonne opération, réalisée dimanche, sur la pelouse de Casa Sport, au stade Municipal de Kolda (0-1), les Académiciens gardent la tête du classement avec 7 points au compteur. Ils sont talonnés par les Rufisquois de Teungueth FC qui ont profité de la réception, au stade Ngalandou Diouf, de la Linguère de Saint Louis (5e ; 4 points) pour s’imposer sur la plus petite des marque (1-0) et prendre la deuxième place (6 points). L’Us Gorée complète le podium de cette 3e journée, après le match nul obtenu (1-1) en déplacement au stade Lat-Dior de Thiès où la Sonacos de Diourbel (5e ; 4 points) a élu domicile.
Considéré comme la grande attraction de cette journée, le derby de la Banlieue qui a opposé au stade Alassane Djigo l’As Pikine (7e ; 4 points) à Guédiawaye FC (4e ; 5 points) s’est soldé sur un score de parité (1- 1). Idem pour le duel qui a opposé au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf de Dakar à Diambars (1- 1). Avec ce troisième nul, les «Vert et Blanc» se placent à la 9e place (3 points). Ils sont à 1 point des pensionnaires d l’Institut de Saly (11e ; 2 points).
Accroché (1-1) sur sa pelouse de Caroline Faye par le promu, US Ouakam (12e, 1 point), le Stade de Mbour occupe la 10e place (2 points). Avec cette défaite le Casa Sports est pour le moment à l’avant dernière place du classement (1 point).
En attendant le match qui mettra aux prises Génération Foot (1 points) aux promus de Jamono Fatick (8e ; 3 points). Un match que la Ligue pro a programmé au stade de Lat-Dior, conformément à la décision de délocaliser les rencontres aux stades Fodé Wade et Djibril Diagne, domiciles de Génération Foot et Diambars.
Par Pape Touty Makhtar SOW
PALESTINE : HALTE AU GENOCIDE DE L’ETAT COLONIAL !
A ciel ouvert, au mépris de notre commune humanité et défiant toute la communauté internationale, l’Etat colonial d’Israël se livre en direct au génocide du vaillant peuple palestinien.
A ciel ouvert, au mépris de notre commune humanité et défiant toute la communauté internationale, l’Etat colonial d’Israël se livre en direct au génocide du vaillant peuple palestinien. A Gaza, des pluies de bombes tombent intensément sur les populations civiles, jeunes, femmes et personnes âgées, sur les hôpitaux et sur les ambulances transportant des malades : « une barbarie extrême qui constitue un défi humanitaire » selon Martin Griffiths, Secrétaire Général adjoint des Nations unies.
Israel n’a cure des cris d’alerte et de détresse des agences des Nations-Unies comme l’OMS ou HCR et des ONGs internationales comme Amnistie Internationale ou Médecins sans frontières !
Plus de 10.000 morts en un mois, un cimetière de 4 000 enfants et 2 600 femmes, une véritable hécatombe provoquée par l’Etat d’Israël pour se débarrasser des « animaux palestiniens », selon le langage abject de Netanyahou, premier ministre du gouvernement israélien. Un mouroir pour 25 000 blessés palestiniens côtoie ce cimetière, sans compter les centaines de morts en Cisjordanie et les milliers de prisonniers dans les geôles de l’armée de l’État hébreu. Plus d’un million de réfugiés sans abri, ni nourriture, ni eau, ni soins sont déplacés du Nord de Gaza, une zone que l’Etat d’Israël convoite conformément à sa vieille politique expansionniste, s’autoproclamant administrateur de ce territoire, sans aucun mandat des Nations unies.
Ces massacres auxquels s’ajoutent le vol des terres palestiniennes, l’accaparement des réseaux de distribution d’eau, le rationnement de l’électricité, et les multiples humiliations imposées aux réfugiés dans les camps de concentration constituent un nouvel épisode de la tragédie subie par le peuple palestinien depuis l’instauration de l’Etat d’Israël. C’est ce que résume fort bien Madieye Mbodj, Responsable de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne : « l’Etat d’Israël symbolise un État criminel. Israël est le champion en crime. L’État sioniste compte, à son actif, crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes d’apartheid… etc. ». ‘
Non ! Ces atrocités ne peuvent pas avoir été perpétrées au nom d’une religion. Nous ne vivons pas une guerre religieuse. Le récit religieux, en l’occurrence celui du Judaïsme1, est piégé et manipulé comme justification idéologique d’un véritable projet colonial ; un projet d’occupation et de domination d’un peuple initié et soutenu par des puissances impérialistes dans la continuité des politiques impériales européennes qui avaient abouti à l’assujettissement des pays africains et au quasi anéantissement des peuples autochtones (les indiens) d’Amérique. Il ne s’agit pas non plus d’une guerre israélo-palestinienne, encore moins d’un conflit entre le Hamas et Israël2, mais bel et bien d’une guerre asymétrique opposant un Etat colonial (Israël) et un peuple spolié (de la Palestine) de ses terres qui résiste à l’occupation et lutte pour sa libération.
La particularité du projet colonial israélien consiste effectivement à transformer la Palestine en une terre sans peuple par l’extermination de ses populations. En effet, sous le masque religieux, l’idéologie sioniste vise fondamentalement à implanter dans le Proche Orient un point d’ancrage pour garantir les intérêts des puissances impérialistes occidentales, USA et Grande-Bretagne, au premier chef. Cet objectif d’un Grand Israël sans les Arabes suppose selon Ben Gourion (1948) que « nous nous installons de manière ferme dans le désert, pour être ferme à Tel-Aviv », voire à Jérusalem ! C’est cette stratégie politico-militaire du vide que relève avec pertinence Gilles Deleuze : « faire le vide dans le territoire palestinien, par l’évacuation géographique et l’extermination physique » et que confirme l’éminent sociolinguiste américain Noam Chomsky lorsqu’il fait remarquer : « pire que l’Etat sud-africain sous l’Apartheid, l’Etat sioniste d’Israël pratique un génocide progressif en se débarrassant des populations autochtones non seulement par la ségrégation contre les arabes mais surtout par l’extermination et le déguerpissement».
Récemment le Directeur des droits de l’homme aux NationsUnies, Craig Mokhiber a démissionné de son poste en pointant justement le curseur sur l’enjeu du : « projet colonial européen, ethonationaliste, de colonisation en Palestine ». Une politique israélienne qui, à ses yeux, est entrée dans sa phase finale, de destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène.
Cette politique de colonisation agressive de l’Etat d’Israël est pleinement soutenue par les pays occidentaux à savoir les États-Unis et l’Union européenne. L’assistance inconditionnelle des USA est assurée par le financement et le surarmement de l’armée d’Israël et aussi, au plan diplomatique, par l’exercice du droit de veto aux Nations Unies. Ainsi, les USA, oubliant leurs propres engagements humanitaires et les principes démocratiques proclamés, favorisent l’impunité totale du terrorisme d’Etat du Gouvernement israélien malgré les nombreuses résolutions condamnant ses atrocités et lui enjoignant de se retirer des territoires occupés de la Palestine. Depuis 2015, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté pas moins de 140 résolutions condamnant Israël, en particulier pour les traitements inhumains qu’il fait subir aux Palestiniens. L’Etat d’Israël est dans l’Illégalité totale, au regard des règles internationales ; il devrait être au banc des instances internationales.
Que dire des dirigeants des pays du Proche et du Moyen Orient plongés dans un silence complice alors même que leurs peuples manifestent leur solidarité sans réserves à la libération de la Palestine occupée et à l’arrêt des massacres. L’hypocrisie des émirs, tenants du pouvoir dans ces pays, consiste soit à clamer une indignation de galerie soit à jouer les intercesseurs naïfs, tout en pactisant réellement avec les USA et avec Israël sous prétexte de normalisation. Pour leur part, les pays de l’Union Africaine, hormis l’Afrique du Sud, demeurent étrangement discrets sur une question relative au combat de libération du joug colonial qui les concerne au plus haut point, conformément à la Charte de l’Institution. Le Gouvernement du Sénégal, en ce qui le concerne, est resté terriblement aphone, marquant ainsi une bonne distance avec la longue et solide tradition de notre pays dans la défense de la cause palestinienne, laissant libre cours à la fraternité religieuse comme expression de la solidarité du Sénégal. Cette attitude du Sénégal est en déphasage avec son statut depuis 45 ans de Président du Comité de soutien à l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien créé en novembre 1975 par les Nations unies
En revanche, ces mêmes pays ne se privent pas de condamner à la hâte ce qu’ils nomment terrorisme palestinien. Un terrorisme de résistance comme l’ont fait hier les partisans français sous l’occupation hitlérienne ou les fedaayin du FLN pour la libération de l’Algérie. Sous prétexte de se défendre du terrorisme, une contre-attaque palestinienne légitime avec les armes à sa portée, l’Etat voyou d’Israël leur impose : « un blocus hermétique et des attaques meurtrières qui sont toujours ponctuées d’épisodes où l’armée israélienne « tond le gazon », une sympathique expression israélienne qui désigne ces séances périodiques où l’on tire sur les Palestiniens comme des lapins en prétendant mener une « guerre d’autodéfense ».
Une réponse internationale urgente s’impose pour conjurer les gros risques d’embrasement aux conséquences incalculables que provoquerait l’entêtement irresponsable de l’Etat d’Israël à poursuivre son projet funeste de génocide et en continuant d’occuper illégalement des territoires du peuple palestinien.
Une paix juste et durable suppose que soit mis immédiatement un terme au génocide en cours à Gaza et la restitution de leurs droits fondamentaux, y compris le droit au retour, à tous les Palestiniens. C’est cette trajectoire de paix que le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien des Nations unies indique en appelant : « Israël à mettre fin à la colonisation du territoire palestinien, laquelle sape la continuité territoriale et la perspective d’un État palestinien contigu », position conforme avec les différentes résolutions de l’Assemblée Générale des Nations-Unies qui exigent d’Israël que soit mis fin à son occupation et le retour aux frontières reconnues d’avant 1967.
1 L’affichage de l’antisémitisme n’est qu’un alibi, une forme de victimisation honteuse pour Israël et un moyen pour certains européens abusés d’expier leur mauvaise conscience.
2 Éléments de langage qu’une certaine presse nationale reprend mécaniquement sans prendre garde de ce qu’ils charrient politiquement.