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1 juin 2025
GUY MARIUS SAGNA INTERPELLE LE GOUVERNEMENT SUR LES COMPTEURS WOYOFAL
Dans une question écrite au gouvernement, Guy Marius Sagna signale que depuis un moment, il est interpellé par les consommateurs en tant que «représentant du peuple» sur les compteurs Woyofal.
Dans une question écrite au gouvernement, Guy Marius Sagna signale que depuis un moment, il est interpellé par les consommateurs en tant que «représentant du peuple sur les compteurs Woyofal». «L’Etat du Sénégal a-t-il augmenté, à l’insu du consommateur, le prix de l’électricité ? L’Etat du Sénégal a-t-il changé les paramètres des compteurs Woyofal d’où le renchérissement du prix de l’électricité des détenteurs du compteur Woyofal ? Pouvez-vous nous expliquer comment la tarification est effectuée par les consommateurs qui utilisent les compteurs Woyofal», écrit le député à l’Assemblée nationale.
Qui rappelle que le compteur Woyofal avait été vanté par les services du ministère du Pétrole et des Energies comme devant réduire les coûts d’électricité des consommateurs d’où d’ailleurs son nom Woyofal. A l’épreuve des faits, indique le parlementaire, nombreux sont les consommateurs qui estiment qu’en lieu et place d’un Woyofal, ils sont victimes d’un «diisal». «En quoi vos compteurs Woyofal sont-ils avantageux comparativement à d’autres compteurs ? Madame le ministre, votre département réfléchit-il sur une réduction du prix de l’électricité et des réformes plus conformes à la réalité quant à la tranche sociale ?», interroge Guy Marius Sagna à l’endroit de Sophie Gladima. Le député de Yewwi suggère que, au lieu de confier à une machine la détermination d’une tranche sociale basée sur un niveau de consommation de l’électricité, «n’est-il pas plus facile d’identifier les ménages vulnérables et devant bénéficier d’une politique sociale de l’Etat par d’autres indications (bulletins de salaire, nombre de membres du ménage, activité et revenus…)».
LA LEVEE DES BARRIERES EST UN NON EVENEMENT
Depuis ce lundi 24 juillet 2023, le blocus du quartier d’Ousmane SONKO est levé. Toutes les barrières qui obstruaient les accès menant au domicile du leader de PASTEF sont dégagées.
Depuis ce lundi 24 juillet 2023, le blocus du quartier d’Ousmane SONKO est levé. Toutes les barrières qui obstruaient les accès menant au domicile du leader de PASTEF sont dégagées.
Seulement, pour le chef de protocole d’Ousmane SONKO, « la levée des barrières est un non évènement ». A l’en croire, puisqu’ils « l’avaient installés sans aucune base légale », il n’est pas question de jubiler.
Selon Djiby GUEYE DIAYE, le leader du PASTEF est bien chez lui et va prendre la parole incessamment pour s’adresser à ses militants.
A noter que le quartier d’Ousmane SONKO a été barricadé le 28 mai dernier après l’arrestation du leader du PASTEF à Koungheul et son transfèrement à Dakar.
AMINATA ASSOME DIATTA CANDIDATE A LA PRESIDENTIELLE
L’ancienne ministre du Commerce a quitté l’APR pour créer son propre parti politique, le Parti pour le Procès Social et Collectif (PSC). Lors du meeting lançant ledit parti, Aminata Assome DIATTA a déclaré qu'elle sera candidate à la présidentielle.
L’ancienne ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises a quitté l’APR pour créer son propre parti politique, le Parti pour le Procès Social et Collectif (PSC). Lors du meeting lançant ledit parti, Aminata Assome DIATTA a déclaré qu’elle sera candidate à l’élection présidentielle de février 2024
«En tant que haut fonctionnaire, je pourrais bien tenter ma chance pour une carrière internationale mais par gratitude pour tout ce que l’Etat du Sénégal a fait pour moi j’ai décidé de rester», déclare-t-elle.
Pour rappel, Aminata Assome DIATTA a été écartée du gouvernement après les élections locales et législatives à cause notamment de son mauvais score à Keur Massar.
AMADOU BA, LE FAVORI DE MACKY SALL ?
Le patron du magazine Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed, estime que le Premier ministre reste le candidat le mieux placé pour diriger les troupes de la mouvance présidentielle au scrutin de 2024
Après sa décision de ne pas briguer une troisième candidature, le président de la République tarde encore à donner le nom de son dauphin. Un mutisme qui charrie les supputations sur son potentiel successeur entre son Premier ministre Amadou Ba, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Abdoulaye Daouda Diallo, son ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, voire l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Mais, pour Marwane Ben Yahmed, le directeur de publication du magazine Jeune Afrique, le candidat le mieux placé parmi ces responsables apéristes est l’actuel Premier ministre Amadou Ba. Un choix que le patron de Jeune Afrique fonde sur son expérience capitalisée aux Finances et aux Affaires étrangères. Selon le journaliste, qui était l’invité du «Grand Jury», ces ministères lui ont permis d’avoir «un réseau assez étoffé, qui est relativement assez connu au Sénégal, mais aussi en dehors des frontières du pays, à l’international».
Faisant toujours dans la météo politique, Marwane Ben Yahmed laisse penser qu’une surprise pourrait s’opérer dans ce choix, si l’on sait que le chef de l’Etat a plus d’un tour dans son sac.
«Je crains que Sonko se retrouve seul»
Par ailleurs, évoquant le cas du leader du parti Pastef, le directeur de publication de JA lâchera une toute petite phrase, qui est loin d’être banale : «Je crains qu’il se retrouve seul.» Une crainte que Marwane Ben Yahmed justifie par le fait que la situation que traverse actuellement l’opposant radical au régime du Président Macky Sall n’est que le résultat de ses rapports de force avec le pouvoir.
Marwane Ben Yahmed parle aussi d’un «avenir judiciaire électoral» de Ousmane Sonko qui lui «semble compliqué». Marwane Ben Yahmed estime, en effet, au sujet de la non-exécution de la décision de Justice contre Sonko, que «le pouvoir lui-même ne sait pas très bien quoi faire avec lui. Lui-même (le chef du parti Pastef) a l’air d’hésiter entre se rendre ou ne pas se rendre».
Non sans mentionner que le «Patriote» en chef, «dans sa trajectoire personnelle, préférerait peut-être être arrêté».
Marwane Ben Yahmed ne comprend pas le refus de Sonko de déférer aux convocations de la Justice. Il est d’avis que ce dernier s’est fait battre en tendant «le bâton», dans le cadre de l’affaire l’ayant opposé à Mame Mbaye Niang.
La méthode de lutte du patron du parti Pastef ne rencontre pas l’approbation de M. Ben Yahmed. «Lui a engagé un bras de fer très violent. Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. Il n’a pas été bon dans l’élévation du niveau du débat. N’importe où ailleurs en Afrique, il aurait été incarcéré sur ses seules déclarations et menaces de mort», a encore souligné le patron de Jeune Afrique.
UN LIVRE POUR L'HISTOIRE
Les bonnes feuilles du livre de Madiambal Diagne sur l'affaire Sonko-Adji Sarr
Ousmane Sonko et moi : la ronde des visiteurs du soir
Ma rencontre avec Ousmane Sonko, à sa demande, a lieu le 6 décembre 2013. Nous nous sommes vus au bar de l’hôtel King Fahd Palace. Il arrivera en compagnie d’Ismaïla Bâ, son partenaire en affaires dans les sociétés Atlas et Mercalex, à qui il demandera de nous laisser seul à seul. Il est au courant du fait que la famille et des proches de Tahibou Ndiaye m’avaient sollicité dans le dossier de l’ancien directeur du Cadastre pendant en Justice, pour faciliter une médiation pénale et permettre à Tahibou Ndiaye de sortir de prison. L’ancien directeur du Cadastre avait été en prison dans le cadre de la traque des biens mal acquis engagée par le régime de Macky Sall sous la férule de la ministre de la Justice d’alors, Mme Aminata Touré.
Mon entretien avec Ousmane Sonko commence par être un peu heurté. Il cherche à bluffer d’entrée de jeu, menaçant de «faire sauter la République par des déballages qui ne laisseraient pas beaucoup de monde indemne». Ainsi, il insinue qu’il sait dans quelles conditions Tahibou Ndiaye, sous forte pression, finira par accepter une médiation pénale et qu’il s’y opposait car il n’était pas question de le laisser être sacrifié et qu’il pouvait dire au public comment des personnalités ont été introduites dans un lieu de détention pour discuter avec Tahibou Ndiaye. Je l’interromps net, lui précisant que c’est lui qui est demandeur et que je n’accepterai pas son ton de menaces. Je lui explique ensuite que cette entrevue s’était organisée à la demande de l’épouse de l’ancien directeur du Cadastre, et que les personnes en question furent moi-même et un ami proche de Tahibou Ndiaye dont je lui dis le nom.
J’entre dans le détail pour l’informer des discussions préalables que j’ai eues avec le chef de l’Etat, la ministre de la Justice et l’adjoint au Procureur spécial auprès de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ces différentes autorités acceptèrent le principe de mon intercession quand je leur fis part de l’offre de transaction de Tahibou Ndiaye. C’est alors que m’était accordée l’autorisation de rencontrer physiquement Tahibou Ndiaye dans le bureau du Commandant de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale à Colobane.
En clair, si Ousmane Sonko veut qu’on en parle en public, allons-y ! Je lui dis, dans le blanc des yeux, qu’il peut dire ce qu’il veut, mais que je n’hésiterai pas à répondre dans les mêmes formes pour mettre sur la place publique toutes les péripéties que je viens de lui conter, notamment la teneur de l’offre signée par Tahibou Ndiaye ; d’autant que je n’ai aucun intérêt particulier dans cette démarche sinon que d’aider l’ami d’un ami qui est dans de beaux draps. La médiation n’avait finalement pas abouti, car Tahibou Ndiaye s’était rétracté sur la médiation pénale, et les poursuites judiciaires avaient été maintenues contre lui. L’ancien directeur du Cadastre, qui distribuait des terrains en veux-tu en voilà, est réputé très proche d’Ousmane Sonko qui dirige, en ce temps-là, le Syndicat des agents des Impôts et domaines. Tahibou Ndiaye, impliqué dans des transactions sulfureuses dans le foncier, était pris dans la nasse de la politique de traque des biens mal acquis lancée à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
Le ton de la discussion change immédiatement, Ousmane Sonko devient plus cordial, amical même.
C’est ainsi que nous échangerons des points de vue sur de nombreux sujets, comme son engagement syndical et son idée de se lancer en politique pour s’opposer à Macky Sall. Sur cette dernière question, je lui suggèrerai par exemple, de rejoindre le parti d’Idrissa Seck, Rewmi, qui vient de briser son alliance avec le Président Macky Sall. Ousmane Sonko m’apprendra qu’il a rencontré à deux reprises Idrissa Seck, mais qu’il sait qu’ils ne peuvent pas cheminer ensemble car, de son point de vue, Idrissa Seck est arrogant et trop imbu de sa personne. Je lui conseille alors de créer son propre parti politique. Ousmane Sonko me quitte ce jour-là, en me témoignant de son «respect et de son estime». Le parti Pastef-Les Patriotes sera donc créé en janvier 2014. Nous ne nous sommes plus revus.
En revanche, son ami Waly Diouf Bodian, inspecteur des Impôts et membre-fondateur de ce nouveau parti, est souvent en contact avec moi et se fait un point d’honneur d’intervenir auprès de ses différents collègues pour soulager le dossier fiscal du journal Le Quotidien ou pour aider sur telle ou telle autre question fiscale. Waly Diouf Bodian est, à l’origine, un militant du Parti socialiste, réputé proche d’Ousmane Tanor Dieng. J’avoue que son sens de l’amitié m’a séduit. Et pour l’illustrer, je garde en mémoire sa réaction émue et désemparée face à la radiation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique pour «manquement à son devoir de réserve». Waly Diouf Bodian, au bord des larmes, me confie : «J’espère qu’il sera élu député pour avoir les moyens de s’occuper de sa famille.»
Son vœu sera exaucé car Ousmane Sonko sera élu député, quelques mois plus tard, aux élections législatives de 2017. Je dois dire que Waly Diouf Bodian n’a jamais rompu le contact avec moi, s’inquiétant de la situation politique tendue et m’exhortant à jouer ma partition, prendre des initiatives pour instaurer le calme. Il ne m’a jamais demandé, de manière expresse, de tenter une initiative spécifique mais sur le ton de la blague, quand il me dit : «grand, tu dois faire quelque chose, personne n’est mieux placé que toi pour parler aux gens», je lui réponds ce que je pense depuis toujours sur le même ton, que «son gars n’est pas fiable».
Un ancien ministre d’Abdoulaye Wade, proche d’une responsable de Pastef, en juin 2021, me contacte, histoire de voir dans quelle mesure nous pourrions organiser une rencontre entre le Président Macky Sall et Ousmane Sonko. Bien que la question me paraisse délicate, je tiens néanmoins à ce qu’Ousmane Sonko me donne des gages de son intérêt personnel et que le cas échéant j’apprécierais. J’exclus toute idée d’une «rencontre en terrain neutre», précisant que s’il doit y avoir une rencontre, ce sera exclusivement aux conditions voulues par le Président Sall. Une visite annoncée de Djibril Guèye Ndiaye, le chef du protocole d’Ousmane Sonko, sera annulée à la dernière minute, prétextant une mission impromptue. Je refuse alors de donner une suite aux nouvelles demandes formulées par cet ancien ministre du Président Wade, concernant Ousmane Sonko, encore qu’il me propose de rencontrer le leader de Pastef ailleurs que chez moi. Un certain emile (je lui donne un nom d’emprunt pour protéger sa sécurité), se disant vouloir aider à faire revenir la paix civile, me contacte en novembre 2022. Il affirme avoir été dépêché par des prêtres du Bois sacré pour recommander des sacrifices et quelques séances mystiques. Emile ne pouvant accéder au Président Sall, sera dirigé vers moi. Je transmets le message au chef de l’Etat qui était déjà au courant de l’initiative, informé par un de ses proches collaborateurs. Néanmoins, il me demande mon avis sur la question et ma réponse est toute simple : «Il ne m’inspire pas vraiment confiance.» Le Président me demande alors de juste le gérer.
L’ancien directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho, transfuge qui rejoint les rangs de Pastef, me rencontre le 1er février 2023 à mon domicile, pour que nous envisagions une rencontre entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Il doit être accompagné de Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 de Pastef. Lansana Gagny Sakho est assez embarrassé de venir le soir du rendez-vous sans Bassirou Diomaye Faye qui se rétractera en lui demandant de me rencontrer seul et de lui rendre compte par la suite. Je dis mon scepticisme à mon visiteur en lui soulignant qu’en tout état de cause, je verrai ce que je pourrais faire, mais qu’il reste constant que le Président Macky Sall n’est demandeur de quoi que ce soit, même si je suis persuadé qu’il devrait rester ouvert à toute initiative pour cultiver la paix et le dialogue. Nous prenons rendez-vous pour le 7 février 2023. Lors de ce nouveau rendez-vous, j’indique à Lansana Gagny Sakho que je ne pourrai malheureusement rien faire, d’autant qu’un sérieux problème de confiance se pose pour moi.
La ronde des demandeurs de médiation ne s’arrêtera pas pour autant. Un homme d’affaires, qui souhaite entreprendre une médiation, me contactera à la suite de la recommandation d’un avocat. Ce dirigeant d’une organisation patronale prendra un rendez-vous avec moi pour le 8 février 2023, mais appellera à la dernière minute pour invoquer un problème d’agenda. Le contact est coupé depuis lors.
Je dois dire que je ne ménage jamais Ousmane Sonko dans mes écrits et mes déclarations publiques. Je n’ai jamais eu de problème personnel avec lui, mais je le trouve particulièrement dangereux pour la paix civile. Mes sorties l’agacent assez, au point qu’il en arrive à balancer publiquement le 17 mai 2022 : «Madiambal ment jusqu’à se carboniser. Il est tout noir à cause de ses mensonges.» Les autres hommes et femmes à la peau foncée apprécieront. Je n’ai jamais voulu personnaliser nos relations, bien que tendues. C’est pourquoi quand son épouse Anna Diamanka quitte le domicile conjugal par suite de vexations et diverses violences, je refuse systématiquement de la rencontrer, en dépit d’une demande insistante de la part de ses soutiens. Je lui apporterai une aide matérielle sur une longue période, mais pas plus.
Il en sera de même avec des membres d’une famille de Thiaroye qui a de gros comptes à régler avec Ousmane Sonko. J’ai écouté, entendu, recueilli des éléments factuels sans aller plus loin pour porter un combat qui n’est pas le mien. En revanche, tout combat pour la défense de la République et des principes démocratiques et surtout des questions de sécurité nationale m’importe hautement.
Mais, de tous, Amadou Ba, actuel Premier ministre, semble le mieux connaître la psychologie du personnage. A la création du parti Pastef, la maman d’Ousmane Sonko, Khady Ngom, lui dit : «C’est avec cette histoire de parti politique qu’il finira par être tué !» Amadou Ba, ministre de l’Economie, des finances et du plan, se montre très réticent à l’idée de la radiation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique. Pour lui, ce serait une erreur qui ferait du jeune fonctionnaire une victime aux yeux d’une certaine opinion publique et qu’il préconise d’autres mesures administratives.
La mansuétude du ministre Ba lui sera reprochée par de nombreuses autorités de l’Etat qui semblent y lire des connivences entre lui et l’agent qui relève de sa tutelle et qui dirige le Syndicat-maison du temps où l’actuel Premier ministre est le Directeur général des Impôts et domaines. Encore que son ancien patron aux Impôts lui fait l’honneur de demander pour Ousmane Sonko la main de sa deuxième épouse, Anna Diamanka, dont la maman est également un agent du même service. Pour la petite histoire, Cheikh Issa Sall, magistrat, est désigné par Ousmane Sonko pour le faire, mais une fois sur les lieux, il cède le rôle à Amadou Ba, qui se trouve également être un ami de la famille de la mariée. Cet acte ne manque pas de faire d’Amadou Ba une certaine victime collatérale, encore que d’aucuns voudront même croire que Pastef est un outil politique voué à soutenir Amadou Ba. (…)
Un indépendantiste casamançais assumé !
Lorsque le leader indépendantiste, César Atoute Badiate, affirme qu’«Ousmane Sonko est un don du ciel pour le Sénégal et la Casamance en particulier, (…) il est le leader qui était attendu depuis 1972», jamais personne n’entendra le principal concerné se démarquer du Mfdc et de ses idéaux indépendantistes.
Bien au contraire ! Il lance des appels publics à ses «frères du Mfdc, à être à (ses) côtés et (le) protéger» lui, «un fils de la Casamance». En mars 2021, après sa libération par la Justice, il a un mot particulier à l’endroit des rebelles du Mfdc, auxquels il ordonne publiquement de «déposer immédiatement les armes». Des mots qui sonnent comme un ordre de repli.
Comme si tout cela ne suffit pas, Ousmane Sonko, sur le registre de l’indépendantisme, fait plus fort que tout le monde : le mercredi 29 décembre 2021, il indique qu’une fois élu maire de Ziguinchor, il battrait monnaie. Ousmane Sonko voudrait une monnaie locale, précise-t-il, «en Casamance» (comme si, étant élu maire de Ziguinchor, il aurait la «souveraineté» sur toute la région naturelle de la Casamance). Il explique lui-même que «cette monnaie locale va permettre à l’échelle de la Casamance, d’avoir des moyens d’échange. Ainsi, la monnaie conventionnelle, qui est le Cfa, sera retirée, et l’épargne va servir à réinvestir dans des créneaux beaucoup plus rentables et cela va sécuriser en même temps l’argent des déposants».
Narcissique comme il est, on le voit déjà demander à imprimer son effigie sur «ses» billets de banque !
Selon le leader de Pastef, cette monnaie locale «peut rapporter énormément en termes de gain et de capacité d’investissement».
Jean-Marie François Biagui, ancien Secrétaire général du Mfdc, donne le fin mot de cette histoire de monnaie de la Casamance.
C’est justement un projet d’une aile du Mfdc qui «consistait en effet dans la création, en Suisse, d’une monnaie de singe, consubstantielle à l’érection, en Suisse donc, d’une banque spécieuse : «la banque centrale de Casamance», avec comme ambition spécieuse de singer les banques centrales conventionnelles. En fait, il s’agit d’un formidable leurre, qui exalte l’indépendantisme de prétendus irréductibles indépendantistes casamançais, face au fédéralisme ou à l’autonomisme réaliste d’un certain Jean-Marie François Biagui. Et Ousmane Tamba, depuis la Suisse, créera donc «la banque centrale de Casamance» avec un «franc casamançais» adossé au franc suisse, histoire de rompre définitivement avec le franc colonial, d’abord français, puis sénégalais».
Ousmane Sonko est élu maire de Ziguinchor le 23 janvier 2022, mais son projet de monnaie reste encore en attente. Assurément, la levée de boucliers qui suit sa déclaration est suffisamment dissuasive.
Au demeurant, Ousmane Sonko continue d’utiliser les éléments du Mfdc pour appuyer son action politique. C’est ainsi qu’il va d’esclandre en esclandre et d’escalade en escalade. Il appelle publiquement, le 24 mai 2022, une nouvelle fois, à une insurrection. Il dit «assumer d’appeler à l’insurrection deux cent mille personnes à Dakar pour déloger Macky Sall du Palais». Ainsi, la marche prévue pour le vendredi 3 juin 2022, puis différée au 8 juin 2022, est fort crainte, car annonçant la récidive des tueries et casses de mars 2021. Le rassemblement des foules se tient néanmoins à la Place de la Nation à Dakar et, encore une fois, des éléments du Mfdc sont convoyés. Certains de ces rebelles seront interceptés avant d’arriver sur les lieux de la manifestation et, parmi eux, un des principaux lieutenants du terrible et sanguinaire chef de guerre Salif Sadio.
Le gouvernement du Sénégal, par la voix de son porte-parole, le ministre Oumar Guèye, confirme l’arrestation de rebelles du Mfdc venus prendre part à la marche. Pour être plus précis, des personnes arrêtées à l’occasion de manifestations violentes à Dakar et à Touba, organisées par le parti Pastef, en arrivent à revendiquer leur appartenance à la rébellion armée. Le 8 juin 2022, le procureur de Dakar, Amady Diouf, révèle l’arrestation d’Ousmane Kabiline Diatta, membre du Mfdc et homme d’action d’un commando subversif de membres du parti Pastef, auteur d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. Dans une autre conférence de presse du 28 mars 2023, le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum, révèle l’arrestation de Mamadou Diémé et d’un certain Goudiaby portant le sobriquet de «RPG». Tous deux revendiquent leur appartenance au Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Mfdc.
Les accointances avec le Mfdc se sont confirmées, notamment avec sa visite pour rencontrer le chef de guerre Salif Sadio, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2023, accompagné de 13 «sages» du Blouf : Araba Diémé, Idrissa Djiba, Moustapha Sané, Kadialy Djiba, Arfang Goudiaby, Bakary Coly, Kitou Djiba, Souleymane Diédhiou, Kémo Niassy, Souleymane Dioukoung Badji, Idy Djiba, Alkaly Djiba et un «vieux Balante» dont le nom reste à vérifier.
Ousmane Sonko travaille d’arrache-pied à installer une ceinture de feu autour du Sénégal. Des «junglers», sinistres hommes de main de l’ancien dictateur sanguinaire de Gambie, Yahya Jammeh, font partie des personnes arrêtées lors des manifestations à Dakar. Entendu par les enquêteurs après son arrestation le 12 juin 2023 à Bignona, Omar Sanneh Aka Baitulah, un ancien soldat gambien et homme de main de Yahya Jammeh, passe à table pour révéler les sulfureuses accointances entre Ousmane Sonko et son ancien «boss».
Aussi, des vidéos montrent Yahya Jammeh exulter devant des images montrant Dakar en feu. Yahya Jammeh tient à assouvir une vengeance contre Macky Sall, coupable à ses yeux de l’envoi, à la demande de la Cedeao, des soldats sénégalais, les «Jambars», sous le commandement du Général François Ndiaye, pour déloger Yahya Jammeh du «State House» de Banjul.
Petit rappel historique : battu à l’élection présidentielle de 2016 par Adama Barrow, Yahya Jammeh refuse de reconnaître les résultats et cherche à se maintenir au pouvoir. Le Président Sall ne lui laisse alors aucune chance de réaliser son forfait.
Ousmane Sonko trouve en Yahya Jammeh un allié majeur. Ses liens avec les militaires putschistes au Mali et en Guinée sont un secret de polichinelle. Sa grande proximité avec César Atoute Badiate et d’autres chefs rebelles du Mfdc lui permet de renforcer ses liens avec une partie de la classe politique à Bissau.
D’ailleurs, Ousmane Sonko soutient activement les opposants au Président Umaro Sissaco Emballo, notamment Domingos Simoes Pereira. Des véhicules et du matériel de sonorisation prêtés par Pastef lors de la campagne des élections législatives du 4 juin 2023, sont bloqués à la frontière, au poste douanier de Sao Domingos.
Il n’empêche que des techniciens électoraux et des informaticiens dépêchés par Pastef aident et assistent les opposants bissau-guinéens.
C’est dire que la majorité parlementaire obtenue à l’issue de ce scrutin par le camp de l’opposition serait partie pour gêner l’Etat du Sénégal.
Ousmane Sonko est l’un des premiers leaders politiques africains à saluer les coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry.
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LEVÉE DU DISPOSITIF SÉCURITAIRE AUTOUR DU DOMICILE DE SONKO
"Le dispositif a été levé", a confirmé à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l'opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n'avait pas été arrêté
Le dispositif sécuritaire dressé par les autorités autour du domicile à Dakar de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat à l'élection présidentielle de 2024, a été levé, a constaté lundi une journaliste de l'AFP.
"Le dispositif a été levé", a confirmé à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l'opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n'avait pas été arrêté. M. Sonko était bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
M. Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition. Le leader de Pastef a ensuite prédit dans un entretien un "chaos indescriptible" s'il est empêché d'être candidat à la prochaine élection présidentielle.
Le ministre de l'Intérieur Antoine Diome avait justifié les "restrictions" imposées à M. Sonko par les appels lancés par ce dernier à la "résistance"."Quelqu'un qui se lève pour dire qu'il va faire une caravane (un cortège), qu'il va faire des rassemblements sans déclaration (préalable)... on constate des décès, est-ce qu'on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas", avait-il déclaré.
L'opposant, investi candidat par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n'a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.
SALIOU CISS, UN CHAMPION D'AFRIQUE AU CHÔMAGE
À 33 ans, le défenseur n’a pas perdu espoir de renouer avec le haut niveau. RFI l’a rencontré au stage annuel à destination des joueurs sans contrat de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP)
RFI: Saliou Ciss, comment allez-vous ? Comment garder le moral et la forme quand on est seul ?
Saliou Ciss: Ça va super bien, merci ! Aussi bien physiquement que mentalement. J’ai repris comme si j’étais en club, donc c’est top. Pour le moral, c’est une question de mental. Il faut rester fort dans la tête. J’ai des ambitions et je veux les accomplir. C’est ce qui me fait avancer. C’est dur de vivre ces situations, mais en étant entouré, on s’en sort. Il faut travailler dans l’ombre. Merci à l’UNFP également.
Ce stage est une bouffée d’air frais pour les joueurs libres comme vous…
Oui ! C’est un immense plaisir pour moi de faire partie de ce groupe. L’UNFP nous offre des conditions de travail exceptionnelles. On a tout ce qu’un joueur en club peut exiger.
Avez-vous des contacts avec des clubs prêts à vous engager ?
Effectivement, mon entourage a eu quelques contacts avec des clubs potentiellement intéressés. Ça commence à bouger petit à petit, mais j’espère que ça va s’accélérer.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Que cette expression paraisse galvaudée à certains n’enlève en rien sa grave signification. Être à la croisée des chemins, c’est être sous l’injonction impérative de la décision: vers où allons-nous?
L’histoire offre toujours des possibles, c’est-à-dire un choix entre plusieurs termes, entre plusieurs directions, entre plusieurs scénarios. C’est ce tournant qui agite la majorité présidentielle, soumise à des vents contraires, sommée d’opérer un choix décisif dans cette nouvelle séquence ouverte par la déclaration historique du président Macky Sall, leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Pour ma part, le choix est d’une limpidité aveuglante: le parti Sénégal. C’est cette réalité objective qui transcende les ego, les humeurs et les rumeurs, c’est cette nation dans son éternité et ce pays dans sa grandeur, c’est donc le Sénégal qui est et demeure le souffle salutaire en chacun de nous. Soyons les bergers attentifs de cette terre natale, ouverte et hospitalière; soyons ces bergers qui considèrent que sont d’ici tous ceux qui vivent ici.
Nous voilà donc, ici, sous l’œil vigilant de l’histoire, sous le regard lucide de notre peuple, adjoints au geste sublime de déposition de nos «raisons» particulières. Nous voilà , en ce moment, dans l’obligation de mise à la disposition au profit du Sénégal, de nos compétences individuelles.
C’est sous cet angle qu’il faut comprendre le mot du président Macky Sall à qui nous avons tous donné mandat de consulter et de nous proposer le candidat le plus apte à nous conduire vers la victoire pour continuer la marche de notre peuple vers les « cités de lumière ». C’est donc pour cette raison que nous faisons confiance au Président Sall qui, en s’élevant aux plus hautes altitudes pour ne considérer que le pays, indique que le choix ne peut se fonder que sur des critères objectifs. Voilà pourquoi la majorité présidentielle doit signer le pacte avec la vision collective au détriment des échappées solitaires.
Le salut réside dans le seul mot d’ordre qui obéit, en ce moment, à cette démarche : tous derrière le candidat désigné objectivementpar le président Sall pour une victoire dès le premier tour de la présidentielle de février 2024. Il est clair que notre démocratie entre dans un cycle qui sera marqué forcément par une dynamique de compromis et de quête permanente de consensus. C’est la raison pour laquelle celui qui sera choisi devra être résolument fédérateur et ouvert aux camarades provisoirement adversaires qui sont tous méritants. Et, au-delà de ces derniers, être rassembleur de toutes les forces vives de la nation. Alors, et seulement alors, nous gagnerons ensemble et gouvernerons ensemble, portant ainsi au pinacle du modèle démocratique l’expérience exemplaire de gestion partagée du pouvoir qui a marqué ces douze dernières années. Avec la claire conscience que l’enjeu suprême, le seul qui vaille est celui du destin national.
«LA CONSTITUTION EST TRES ELOIGNEE DES QUESTIONS DE FINANCES PUBLIQUES»
La Constitution actuelle du Sénégal est très éloignée des questions de finances publiques. L'assertion est du Pr agrégé à la faculté de Droit à l'Ucad, Abdou Aziz Dabakh Kébé.
La Constitution actuelle du Sénégal est très éloignée des questions de finances publiques. L'assertion est du Pr agrégé à la faculté de Droit à l'Ucad, Abdou Aziz Dabakh Kébé. Le Directeur du Centre d'Études et de Recherches sur l'ingénierie financière (Cerif) s'exprimait, samedi, en marge d'une cérémonie de présentation de l'ouvrage intitulé "Recueil des textes de base régissant les finances publiques au Sénégal".
Il y a une nécessité d'adapter la Constitution du Sénégal aux questions de finances publiques. En substance, c'est ce qu'a défendu le chef du Département de Droit public à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Car, à en croire le Pr Abdoul Aziz Dabakh Kébé, la Constitution est très éloignée des questions de finances publiques. Cette vision des finances publiques est bien révolue, a-t-il affirmé. "Il y a une financiarisation de la Constitution, autrement dit l'amplification des normes fiscales, budgétaires et comptables dans le texte constitutionnel. On a toujours enseigné que les finances publiques constituent une discipline de procédures. C'est-à-dire comment on exécute une dépense, comment on bâtitla loi de finances de l'année, comment on modifie les textes de sorte que des dispositions de nature législative et administrative suffisaient", a expliqué le Directeur du Centre d'Études et de Recherches sur l'ingénierie financière (Cerif).
Le Pr Kébé présentait, samedi, un ouvrage portant sur un "Recueil des textes de base régissant les finances publiques au Sénégal". Cet ouvrage, destiné au personnel de la Cour des comptes est le fruit du partenariat entre la juridiction financière et le Cerif. Il participe d'une stratégie de la Cour des comptes pour renforcer ses relations avec les parties prenantes externes. La cérémonie s'est déroulée sous la présence du représentant du Premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye.
Sur un autre registre, le Pr Abdou Aziz Dabakh Kébé estime que les mouvements de la constitutionnalisation des finances publiques font qu'on ne peut plus appréhender les textes de loi financiers en ignorant la Constitution. "Ce qui est tellement vrai que dans la loi de 2016 portant révision de la Constitution du Sénégal, bien des innovations ont été introduites allant dans le sens d'obliger les citoyens à s'acquitter de leurs obligations fiscales", remarque le professeur agrégé de Droit public qui, à ce titre, fait noter que dans la tradition francophone, des dispositions constitutionnelles relatives aux finances publiques sont très faibles. "Si on fait du droit comparé, ailleurs dans certaines Constitutions, des titres entiers sont réservés aux finances. Je pense à l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, le Ghana, l'Angola, le Danemark, l'Afrique du Sud etc. où il y a plusieurs dispositions relatives aux questions de finances publiques", explique le chef du Département de Droit public à l'Ucad.
Pour l'essentiel, à en croire le Pr Kébé, les dispositions constitutionnelles relatives aux finances publiques au Sénégal ont deux finalités. "C'est l'affirmation des grands principes des finances publiques. Il y a les principes fondateurs, le principe de la légalité fiscale, le principe de la reddition des comptes. Le constituant sénégalais n'a pas jugé nécessaire d'inscrire le principe de l'équilibre budgétaire dans la Constitution comme, par exemple en Côte d'Ivoire et au Niger. Notre Constitution a parfois contre elle l'air du temps", a soutenu le Directeur du Cerif qui invite à une réforme de la Constitution pour mieux prendre en compte les questions de finances publiques. "De nouveaux sujets de gouvernance doivent être appréhendés par la Constitution du Sénégal comme la déclaration de patrimoine, la gestion des ressources naturelles, la lutte contre la corruption, la concussion, les conflits d'intérêts, les financements des droits. Toutes innovations allant dans le sens d'atteindre le bienêtre social. Le Sénégal a commencé depuis 2001 avec l'introduction des principes de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des deniers publics. La déclaration de patrimoine du président de la République est introduite depuis 2001 même s'il y a beaucoup de déficits normatifs dont le délai de déclaration qui n'est pas encore précisé comme au Mali", a préconisé le chef du Département de Droit public.
MACKY SALL HARANGUE LES JEUNES
Le chef de l’Etat appelle les jeunes au culte du travail, au respect du secret professionnel et à l’abandon de la recherche de l’argent facile.
Le chef de l’Etat appelle les jeunes au culte du travail, au respect du secret professionnel et à l’abandon de la recherche de l’argent facile. L’actuel locataire du Palais s’exprimait ce samedi à l’occasion de la cérémonie de remise de diplômes aux trois premières promotions du master en comptabilité, contrôle et audit de la «promotion Macky Sall» de l’Université d’Angers à l’Excellence Université Africaine (EUA).
Présidant la cérémonie de remise de diplômes aux trois premières promotions du master en comptabilité, contrôle et audit de la «promotion Macky Sall» de l’Université d’Angers à l’Excellence Université Africaine (EUA), le président de la République a lancé un message fort aux récipiendaires et aux jeunes de manière générale. «Dans cette nouvelle phase de vos parcours respectifs, je vous invite à réfléchir ensemble sur l’éthique du travail et de la responsabilité qui a mes yeux doit accompagner ou valoriser toute carrière digne de respect, qu’elle soit publique ou privée. L’éthique du travail et de la responsabilité suppose que l’exercice de toute activité professionnelle puisse allier le savoir, le savoir-faire, mais surtout le savoir être, la tenue et la retenue. Ces qualités n’habitent que les meilleurs esprits, ceux qui, occupés par le travail, cherchent la performance et se bonifient avec le temps. Un peu comme le vin. Je n’en sais pas trop. Mais bon, je peux le dire avec certitude», at-il déclaré, ce samedi.
Selon lui, le culte du travail a toujours déterminé le progrès des peuples. «A travers les âges, le travail s’est imposé à l’homme dans sa quête de subsistance et de richesse, mais également dans sa quête de dignité et de vertu… Pourquoi se plaindre du travail alors que d’autres en cherchent ? Pourquoi remettre à plus tard un travail que l’on peut faire tout de suite sachant que le temps perdu ne se rattrape jamais ? Pourquoi faire mal votre travail alors que tout ce qui vaut la peine d’être fait vaut la peine d’être bien fait ? Ces questions renvoient chacun de nous à sa pleine conscience et nous interpellent collectivement sur le projet de société que nous devons bâtir pour rattraper notre retard dans le processus de développement», a-t-il expliqué.
Dans son discours, Macky Sall a indiqué que «faire croire que la richesse n’est pas le fruit de l’effort, mais juste de micmac (xaalis ken duko ligéey dañ koy lijënti)» est catastrophique. «Ce n’est pas une valeur qu’il faut promouvoir», a-t-il dit. Le locataire du Palais s’est également prononcé sur les fake news, faisant savoir qu’ «en réalité, l’ère moderne souffre d’une pandémie de fake news qui parasitent les esprits, portent atteinte à l’honorabilité d’honnêtes citoyens et les exposent à la vindicte populaire». Or, selon lui, «dans une société qui se veut ouverte, libre et démocratique comme la nôtre, la liberté perd sa valeur morale chaque fois qu’elle s’affranchit de l’éthique de responsabilité». «La question de l’ordre public dans nos États, nos espaces, exige que l’exercice de toute responsabilité soit encadré par les lois et règlements qui s’y attachent. C’est un impératif minimum de la vie en société», a-t-il ajouté.