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8 juin 2025
Par Khady GADIAGA
LE TEMPS DES GRANDES MANŒUVRES
En annonçant une série de réformes constitutionnelles, Macky Sall a montré qu’il ne comptait pas attendre cette échéance, qui marque la fin de son deuxième et théoriquement, dernier mandat de président, pour lancer ce processus périlleux.
L’heure des grandes manœuvres pour la transition de 2024 a sonné au Sénégal. En annonçant une série de réformes constitutionnelles, Macky Sall a montré qu’il ne comptait pas attendre cette échéance, qui marque la fin de son deuxième et théoriquement, dernier mandat de président, pour lancer ce processus périlleux.
La stratégie est un système d’expédients. Elle est plus qu’une science : elle est la transmission du savoir dans la vie pratique, le perfectionnement de la pensée capable de modifier l’idée directrice primitive conformément aux situations sans cesse modifiées. C’est l’art d’agir sous la pression des circonstances les plus difficiles.
Ainsi la stratégie générale apparaît-elle, dans son essence, comme l’application de la politique avec une intention de contrainte, face à une volonté adverse suscitant obstacles ou menaces. Il ne peut donc y avoir de stratégie authentique sans qu’ait été au préalable définie une politique, et il ne subsiste pas le moindre doute sur la constante subordination de la première à la seconde qui constitue sa raison d’être.
L’urgence de choix kafkaïen
A mesure que se rapproche l’échéance présidentielle de 2024, marquée par le renoncement retentissant du Président Macky Sall à un troisième mandat, se dressent devant lui l’urgence de choix kafkaïens:
- Désignation d’un dauphin consensuel à même de cristalliser l’unité de Benno malgré les velléités des ambitions des uns et des autres...
-L’adoption des conclusions du dialogue national ouvrant la compétition aux opposants politiques frappés d’inéligibilité que sont Khalifa Sall et Karim Wade. Ce n’est point un secret de polichinelle de dire que le fameux dialogue a été mis au point par le président et ses affidés pour barrer la route à leur principal rival politique, Ousmane SONKO, crédité par voix non officielle par les sondages des plus grandes intentions de vote.
Cette grâce présidentielle accordée aux préposés à la candidature est sous-tendue par une révision de la constitution portant sur la révision de l’art 87 sur la dissolution de l’Assemblée nationale, prévue ce lundi 17 juillet 2023 et qui précède celle du code électoral afin de sécuriser le vote des députés karimistes et khalifistes. Une révision de la constitution qui survient à quelques mois de la fin du mandat du Président est révélateur de toute la dimension de calcul politicien qui anime le chef de l’État. Une véritable opération de neutralisation de ses alliés circonstanciels qui a pour objectif de leur couper les ailes et les soumettre à sa volonté de domination. Ils seront bâillonnés comme des malpropres et rabaissés à des soutiens de fait, leur état de concurrents intégraux ramené à sa plus simple expression. En cela, le prince reste fidèle au principe de base qui a caractérisé ses relations avec l’opposition tout au long de son magistère.
Toutefois, la démarche se heurte à un manque d’élégance et de transparence du pouvoir qui privilégie moult contorsions et autres pirouettes de haute voltige, poussant nombre d’observateurs à risquer des pronostics sur le futur héritier du trône en faisant appel aux bonnes vieilles recettes des kremlinologues.
Une verticale du pouvoir pour perdurer
Une gouvernance qui se voulait sobre et vertueuse qui a fini par reléguer les nobles espérances démocratiques au rang d’instruments de mystification, d’informations fallacieuses et de pressions psychologiques, utilisés contre nos populations pour protéger les intérêts de quelques groupuscules et aventuriers de la politique qui en ont fait un métier devenu aussi complexe que dans le crime organisé parce ce qu’un politicien honnête ne fait pas long feu s’il ne marche pas dans l’illégalité. Situation paradoxale, mais qui peut expliquer une incapacité presque congénitale à réformer.
Macky a institué «une dynastie KGB appelée à perdurer après lui». Et de potentiels Medvedev, acteurs intermittents du spectacle politique, des étoiles filantes sont prêts à chauffer le fauteuil du boss et celui-ci fera d’un d’entre eux peut-être Premier ministre quand il sera revenu au pouvoir... Disons que ce ne sont que des élucubrations mais, le prince n’a pas placé tous ces coups sans se donner la marge de revenir dans le jeu politique, en témoignent les projets de modification des conditions de la dissolution de l’assemblée nationale, permettant de procéder au couplage des élections présidentielle et législatives » au mois de février 2024.
La construction d’une « verticale du pouvoir » avec l’exécutif comme centre de décision caractérise le processus déroulé par le président sortant. Depuis qu’il s’est placé hors de la compétition électorale, le système Macky se crispe paradoxalement davantage cherchant à prévenir tout risque de déstabilisation : interdiction systématique de toutes manifestations publiques, pressions sur les leaders de l’opposition, renforcement du contrôle des médias, branle-bas dans les États-majors des forces de défense et de sécurité...
Les structures de forces ont été dotées de pouvoirs étendus, notamment en matière de poursuites judiciaires. Le recrutement des élites semble donc privilégier des critères de loyauté, ainsi que les liens personnels ou familiaux, tant au niveau que régional et local.
Ce type de système favorise le népotisme, les relations informelles, la concurrence entre clans et l’impunité des principaux protagonistes.
Les élites politico-économiques gagnent à rester fidèles au système, et seront de toute évidence tentées de le faire perdurer au-delà même de Macky pour préserver leurs positions.
L’impérieuse nécessité de capter les aspirations populaires
Les observateurs sénégalais comme étrangers se perdent en conjectures pour savoir quelle solution sera finalement privilégiée par Macky Sall pour conserver le pouvoir. Plus grand monde ne doute de la nature crypto-autoritaire du régime et du fait que le président sénégalais n’a aucune intention de quitter la scène politique. Il est en cela représentatif de la plupart des sénégalais qui n’ont pas encore atteint l’âge légal de la retraite : après tout, Macky Sall n’a que soixante - un ans et sa carrière politique n’en est qu’à la fleur de l’âge...
Ce regain d’intérêt des experts et spin doctors pour les coulisses de la vie politique sénégalais n’est pas sans faire penser au temps des grandes manœuvres quand les spécialistes étrangers des élites soviétiques, les « kremlinologues », rivalisaient d’ingéniosité pour récolter et analyser des indices à priori sans intérêt, allant de la disposition des membres du Politburo sur les photos de la Pravda aux modulations à peine perceptibles des brèves de l’agence TASS sur la nomination aux plus hautes fonctions de quelque obscur apparatchik.
Si l’on croit que la société sénégalaise contemporaine est de plus en plus celle du «rien en commun », une société sans repères et doutant d’elle-même, peut-il y avoir d’autre solution que de réfléchir à un mode d’exercice du pouvoir qui œuvre à des solutions jaillissant de là où les questions se posent etse réservant, au terme du débat, de fixer un cadre général de régulation largement accepté, car fruit de l’expérience. Il y a bien urgence à revitaliser l’action politique. Les civilités ne sont d’aucune utilité si nous devons courber l’échine devant les plus tortueux et les plus forts. Le pacifisme face aux requins: la voilà, l’éternelle tragédie.
Il s’agit d’être en résonance avec le peuple, afin de capter les aspirations populaires pour leur donner pleinement droit de cité. C’est une stratégie politique de longue haleine qui demande constance et cohérence. Cela ne peut se réduire à des stratagèmes électoralistes de circonstance.
Rien ne se fera sans le citoyen rétabli dans sa pleine souveraineté. C’est cette aspiration à recouvrer la souveraineté qui a guidé les sénégalais un fameux 23 juin 2011 à se dresser comme un seul homme, se rendant compte qu’ils étaient devenus dans l’ordre social et politique sujets au-dessous de l’ordinaire. Cette reconquête de la démocratie et de l’intérêt général constitue le signal de la nécessaire révolution citoyenne.
Les sénégalais aiment la politique mais cette année plus encore qu’auparavant rejettent les politiques. Si rien ne change, l’enfarinage a encore de beaux jours devant lui.
ME NGAGNE DEMBA TOURE ACCUEILLI EN FANFARE PARLES RESPONSABLES DE PASTEF MATAM
Nouvellement affecté dans la ville du nord, « Je compte bien servir la République et apporter un nouveau souffle politique dans la zone » a-t-il déclaré.
Bien que venu en que simple fonctionnaire affecté dans une ville faisant partie du « titre foncier » du président de la République, le greffier Me Ngagne Demba Touré a été chaleureusement accueilli hier à Matam par les responsables de son parti, le Pastef. Il a déclaré qu’il va servir la République tout en essayant d’apporter un nouveau souffle en matière de politique dans la région qui a besoin selon lui de changement.
Affecté à Matam depuis plus d’un mois, le très médiatique responsable de Pastef, le greffier Me Ngagne Demba Touré, a finalement pris fonction hier. Une arrivée qui n’a pas manqué de faire du bruit. Les responsables de Pastef dans la région n’ont pas fait dans la demi-mesure pour l’accueillir. En effet, ils ont organisé une caravane pour aller attendre leur camarade à l’entrée de Ourossogui. Arrivé dans cette ville voisine et rivale de celle de Matam, il a eu droit à un cortège escorté par une vingtaine de jeunes conduisant des Jakarta. Dans le cortège avaient pris place des responsables du principal parti d’opposition dans le département de Matam. Surpris cependant à l’entrée de la ville de Matam, à hauteur d’une station service, puisque la police a barré la route au convoi demandant à tous les conducteurs de motos de rebrousser chemin, leur interdisant d’entrer dans la ville d’affectation de Me Ngagne Demba Touré. Seules les voitures ont été autorisées à entrer dans la capitale régionale. Un des responsables brandissait le drapeau national à travers la vitre baissée de sa voiture. Arrivé au rond-point situé à quelques mètres de la place Angle Fadel, le cortège s’est arrêté. Et le greffier, nouvellement affecté au tribunal d’Instance de Matam, est alors sorti de sa voiture pour s’offrir un petit bain de foule sur fond de selfies. « Je pense que notre venue va apporter un souffle nouveau à cette zone, car nous allons vers des joutes électorales importantes une présidentielle qui sera très indécise. Nous avons le potentiel humain et les populations de Matam ont besoin de changement et nous allons les convaincre d’épouser le projet Pastef. Un travail immense a été abattu par les responsables de la région depuis 2014’’, a-t-il dit.
Sur son affectation, il a soutenu qu’il va servir la République du Sénégal qui est là depuis 1960. ‘’Elle transcende les caprices d’une autorité administrative ou judiciaire et les désirs d’un homme politique qui veut faire deux ou trois mandats. Nous allons servir cette République. Lorsque je réussissais le concours en 2020, mon désir et mon souhait originels étaient de servir la fonction publique de la Justice, ce que je vais faire’’, a déclaré le nouvel sortant du Centre de formation judiciaire (CFJ). Il y a quelques semaines, lors d’une conférence de presse, les responsables de Pastef du département avaient annoncé qu’ils allaient prendre toutes les dispositions nécessaires pour que leur camarade soit dans de bonnes conditions de vie et de travail dans la ville de Matam.
MACKY RECULE
Devant la levée de boucliers de l’opposition et de la société civile, Macky Sall a choisi de retirer son projet de loi tendant à modifier l’article 87 de la Constitution. Il était soupçonné de vouloir se doter d’une arme pour pouvoir dissoudre
Alors qu’on lui prêtait l’intention de vouloir se donner les moyens de dissoudre l’Assemblée nationale avec la révision de l’article 87 de la Constitution, le président de la République a finalement reculé hier face à la pression de l’opposition et de la société civile. Lors de l’ouverture de la section extraordinaire de l’Assemblée nationale, le vice-président de l’institution, Dr Malick Diop, et son collègue Abdoulaye Wilane du Parti socialiste ont confirmé le retrait du texte. En attendant l’examen des projets de loi n°10/2023 portant révision de la Constitution et le projet de loi n°11/2023 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale, certains parlementaires promettent de s’opposer à ladite modification.
Après une lecture des motifs de la plénière portant sur le projet de loi visant à modifier des articles de la Constitution ainsi que le code pénal, la président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a levé la séance. Ce pour permettre à la conférence des présidents de se concerter et fixer le calendrier des travaux de commission prévus pour durer deux semaines. 158 députés ont répondu présents hier à l’ouverture de la session extraordinaire.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la modification de l’article 87 de la Constitution divise les parlementaires. Certains députés de l’opposition soupçonnent le président de la République, en voulant faire passer en urgence un projet de loi à cet effet, de vouloir dissoudre l’Assemblée nationale. Dr Malick Diop, vice-président (Alliance des Forces de Progrès) de l’Assemblée nationale, les a rassurés en disant que le projet de loi visant à modifier l’article 87 est retiré du circuit. «Le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, qui prend en compte les aspirations des Sénégalais, a pensé que ce n’était pas opportun d’ajouter l’article 87 aux textes devant être discutés. Le président de la République, qui a été à l’écoute de son groupe, a donc décidé de retirer l’article », a informé le porteparole de l’Afp, parti membre de la mouvance présidentielle. Ce que confirme son camarade de coalition, M. Abdoulaye Wilane. Le socialiste a salué une leçon d’humilité du président Macky Sall aux hommes politiques qui parlent de choses qu’ils ne maîtrisent pas. En effet, dit-il, en retirant ce projet de loi, le président Macky Sall confirme qu’il reste un président citoyen, un président attentif mais aussi un président humble. Selon l’ancien maire de Kaffrine, la problématique de la dissolution, les interprétations qui en ont été faites, les agitations politiques ainsi que les intentions «infondées « qui lui ont été prêtées, ont dicté au président de rester au-dessus de tout soupçon. « Pour notre part, il est heureux que le président du groupe vous fasse savoir, d’après l’audience que le groupe parlementaire a eue avec son excellence Monsieur le président de la République, leader de notre coalition Benno Bokk Yakkar, que les lignes ont bougé. Les lignes ont bougé parce que le Président a entendu ses parlementaires. Un président de République est destinataire de renseignements, d’informations et de données que nul autre sénégalais n’a. Donc le président de notre coalition, chef d’État, a pensé qu’il était plus serein, plus conforme à la volonté populaire de retirer purement et simplement la loi pourtant révision de la Constitution. Je voudrais, en tant que parlementaire socialiste, m’en réjouir. C’est une belle leçon d’humilité que le président a encore donnée au Parlement et aux hommes politiques qui s’agitent sur cette question » a ajouté le porte-parole du Parti socialiste. M. Wilane est revenu sur les raisons qui ont poussé le président de la République à convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. « Le président estime qu’il faut examiner les questions en procédure d’urgence et de droit. Alors, dans ces conditions-là, lorsque l’Assemblée nationale est convoquée et après avoir constaté que le quorum a été atteint, on déclare la session extraordinaire ouverte. Cette fois-ci, c’est la première pour l’année 2023. L’Assemblée nationale a été informée des questions à l’ordre du jour de cette session extraordinaire. C’est ce qu’a fait le président de l’Assemblée nationale. Comme il nous a indiqué que nous allons travailler dans le cadre de la procédure d’urgence, il a annoncé la tenue de la réunion de bureau suivie immédiatement de la conférence des présidents pour élaborer le calendrier de travail du Parlement. Donc nous restons à la disposition de l’Assemblée. En tant qu’élus, nous allons travailler en commission technique avant de revenir en plénière pour prolonger ou rendre public le contenu des débats qu’on a eus », a expliqué le député socialiste.
Un faux débat pour certains !
L’unique député du parti Bokk Guis Guis, Moussa Diakhaté, a accusé certains politiciens de vouloir ameuter les Sénégalais par rapport à un quelconque projet de loi. « Il s’est agi d’une simple ouverture d’une session extraordinaire. Évidemment, la question de la modification de l’article 87 de la Constitution est posée. En député responsable, j’attends d’en discuter en commission technique. Parce qu’il appartient aux députés de juger de la nécessité ou de l’importance d’un projet de loi en fonction de son impact sur les populations. Nous attendons que le projet de loi arrive en commission technique pour l’exploiter », déclaré le parlementaire, tout en refusant de trop s’avancer sur une supposée dissolution de l’Assemblée nationale. Nafissatou Diallo du Parti démocrate sénégalais(Pds) a abondé dans le même sens que son collègue Diakhaté. « Il faut élever le débat et arrêter la manipulation. C’est de la manipulation que de dire que les parlementaires ont été convoqués, ce jour, pour voter une loi qui va conduire à la dissolution de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, ce n’était que l’ouverture de la session extraordinaire convoquée par l’Exécutif», a-t-elle rappelé
Taxawu met en garde !
Dans la batterie de textes à examiner durant cette session extraordinaire, celui portant révision de l’article 87 de la Constitution a suscité une vaste polémique et fait se déchirer les parlementaires. Dans tous les cas, Taxawu Sénégal, le mouvement qui soutient l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, a décidé de rejeter quoiqu’il advienne la modification de l’article 87. Le député Abba Mbaye, membre de ce mouvement, précise qu’il n’a jamais été question de voter la dissolution de l’Assemblée dans les conclusions du dialogue national. Il s’agissait plutôt, estime-t-il, de régler la situation de certains candidats et la question du parrainage. « Il n’a jamais été question de voter la suppression de l’Assemblée nationale. C’est hors de question. Nous n’avons jamais été pour le couplage de la présidentielle de 2024 et des législatives. C’est pourquoi Taxaawu Senegaal a décidé de rejeter quoiqu’il advienne la modification de l’article 87. Nous allons proposer des amendements en commission. Si elles sont rejetées, nous allons voter contre la réforme constitutionnelle », avertit le député. Abba Mbaye insiste sur le fait qu’il n’a jamais été question de dissoudre l’Assemblée. Selon lui, le prochain président qui sera élu en février ou mars va chercher à avoir une Assemblée nationale qui sera conforme à l’expression populaire de l’élection présidentielle. « Nous sommes surpris de la modification de l’article 87. Il n’a jamais été question pour nous de voter la dissolution de l’Assemblée nationale. Il faut que l’actuelle législature aille à son bout. Nous n’accepterons pas cette modification. A partir du moment où il n’est pas candidat, la posture et le devoir du président de la République, c’est de ne pas chercher à préfigurer de ce qui va arriver. Cela ne le regarde pas », a tonné le député membre de Takhawu Sénégal. Dissolution de l’Assemblée nationale ? Le président Macky Sall ne devait même pas y penser au point d’en arriverlà, c’est-à-dire au retrait de son texte finalement très controversé. Tel était le sentiment de dépit et de frustration de nombreux députés de la mouvance présidentielle comme de l’opposition au sortir de l’hémicycle hier lundi…
KEEMTAAN GI - NI GUERRE NI PAIX
Paix et guerre. Deux mots antinomiques. En ces périodes de ni paix ni guerre, il nous faut concevoir un environnement qui fonde la belle tradition de ce pays ou sa substantifique moelle. Le rappeur Didier Awadi a eu récemment une phrase d’une grande pertinence pour résumer la situation qui prévaut dans notre pays. « Sonko est le problème et la solution». Nier cette évidence, c’est justement plonger le pays dans l’incertitude. Si on a pu trouver une compromission pour régler des problèmes politiques en remettant dans le jeu certains exclus, on peut se faire violence et faire retrouver à ce charmant pays ce qui fonde la commune volonté de vivre ensemble de ses habitants et consolider sa démocratie. Consentir à de supposés « délinquants » financiers de recouvrer leurs droits perdus et refuser cette même mansuétude à un responsable politique qui n’a commis aucun crime, cela relève assurément d’une flagrante injustice. Et dès lors qu’il est difficile voire impossible d’enterrer l’ombre, il serait hasardeux d’écarter de la prochaine présidentielle celui qui est incontestablement le leader de l’Opposition sénégalaise et qui mobilise autour de lui des dizaines de milliers si ce n’est des centaines de milliers de Sénégalais. Jamais sans doute dans l’histoire de ces cinquante dernières années, le pays n’avait connu d’homme cristallisant les espoirs d’aussi nombreux compatriotes tous âges confondus qu’Ousmane Sonko. Dire qu’aucune paix ne peut se faire sans lui, ce n’est pas raconter des histoires ou vouloir faire de la peine au Chef. Cela procède tout simplement d’une analyse lucide de la situation. Cette vérité, seuls les pyromanes et les flagorneurs du Chef refusent de l’admettre. Les élections inclusives que les observateurs appellent de leurs vœux sont absolument du domaine du possible. Pour cela, le préalable c’est de taire nos divergences et d’emprunter une voie qui favorise l’apaisement. Ce qui passe par desserrer le blocus autour du domicile du leader de Pastef et qu’aucun juge n’a autorisé. C’est un abus de pouvoir. Il faut également libérer ces centaines de pères et mères de familles qui croupissent dans nos prisons, ces jeunes gens dont le seul crime est d’avoir manifesté avec un zèle trop ostensible, voire avec fanatisme, leur attachement à ce même leader de Pastef. Ceux qui sont autour du Chef doivent l’aider à sortir par la grande porte plutôt que de jouer avec de allumettes dans des cases aux toits de paille. KACCOOR BI - LE TEMOIN
COUP DE CHAPEAU DU « TÉMOIN » Abdoul Aziz Diop distingué !
A l’image du « Wanted », du « Coup de Sabot » et du fameux « Al Khayri », le « Coup de Chapeau » est une vieille, pour ne pas dire défunte, rubrique du « Témoin » née en 1990 au moment du lancement de l’hebdomadaire ancêtre de votre quotidien préféré. Le « Coup de Chapeau », comme son nom l’indique, était destiné à rendre hommage aux personnes qui s’étaient distinguées par leurs propos, leurs écrits ou leurs actions, qui avaient accompli un exploit ou suscité l’admiration du public. Justement, il y a de quoi dépoussiérer cette vieille rubrique pour la décerner à l’éternel conseiller spécial à la présidence de la République, Abdoul Aziz Diop. Brillant collaborateur du chef de l’Etat mais injustement oublié sinon ignoré dans les nominations au gouvernement ou à la tête des sociétés nationales, voire dans la distribution des strapontins, sucettes et autres gâteries de la République, ce alors qu’il n’a cessé 12 ans durant de monter au créneau pour défendre le régime et son chef, Abdoul Aziz Diop a fait un message-audio adressé au président de la République Macky Sall. Un audio véridique qui risque d’être le tube de l’été politique au sein de la majorité présidentielle. Dans cet audio à la fois émouvant et courageux que « Le Témoin » quotidien a écouté et réécouté, Abdoul Aziz Diop invite le président Macky Sall à se ressaisir afin de partir par la grande porte. Et surtout à abandonner la stratégie de la ruse. « Parce que Macky Sall s’adonne toujours à la ruse au point de transformer les politiciens les plus minables à des monstres. Comme si cette arme de la ruse s’était retournée contre lui, lui le président Macky Sall… » se désole Abdoul Aziz Diop. Poursuivant son appel-audio, l’ingénieur, politologue et écrivain a conseillé au président Macky Sall à se départir de ses mauvais « faucons » qui lui font dévaler une pente très dangereuse. Dans son adresse retentissante à l’endroit du président Macky Sall, Abdoul Aziz Diop se dit candidat à la candidature pour la présidentielle 2024 tout en se disant prêt à faire face à ses détracteurs. Après avoir suivi le message, la rédaction du « Témoin » s’est nuitamment réunie pour lui décerner sa défunte rubrique « Coup de Chapeau » ressuscitée 33 ans après sa…mort.
MAGAL 2023:Le comité d’organisation en réunion préparatoire
Touba est déjà plongée dans l’édition 2023 de son Grand Magal. Comme à l’accoutumée, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a lancé officiellement le démarrage des activités préparatoires à l’événement à l’occasion de la première réunion préparatoire. Toutes les commissions étaient représentées et les grands axes d’évolution dégagées. Serigne Ousmane Mbacké, coordonnateur du comité, a été invité par Cheikh Bass à reprendre service lui renouvelant la confiance du Khalife Général des Mourides.
LICENCE 5 G:La Sonatel, unique attributaire d’une licence
Selon l’Agence de presse sénégalaise (Aps), l’’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a attribué de ‘’manière provisoire’’ une seule licence 5G, a annoncé lundi son directeur général, Abdou Karim Sall, précisant que le groupe Sonatel est l’heureux attributaire. La Sonatel a présenté une offre de 34,5 milliards de francs CFA pour cette norme de réseau de téléphonie mobile, a informé M. Sall lors d’une conférence de presse. ‘’La commission d’attribution de la 5G a attribué de manière provisoire une licence à la Sonatel’’, a-t-il déclaré. Un décret d’approbation de la licence attribuée à cet opérateur sera signé par le président de la République, selon le directeur général de l’Artp. D’après Abdou Karim Sall, le Sénégal fait partie des pays pionniers de la 5G en Afrique de l’Ouest. Trois opérateurs, dont Free et la Sonatel, avaient présenté des offres à l’Artp pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la quatrième génération, la 4G.
ZIGUINCHOR:le Sames annonce une grève de 48 h
La section du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) de l’hôpital régional de Ziguinchor (sud) a annoncé lundi une ‘’grève totale’’ de quarantehuit heures prévue mercredi et jeudi prochains. ‘’Après avoir épuisé toutes les voies de négociation et observé plus d’un mois de préavis, le bureau de la section Sames de l’hôpital régional de Ziguinchor décide de mettre en œuvre un plan d’action qui démarre par un mot d’ordre de grève totale de quarante-huit heures, avec respect des urgences, les mercredi 19 et jeudi 20 juillet 2023’’, a annoncé sa secrétaire générale, Natascha Maria Samb, lors d’un point de presse. Selon elle, ‘’les membres de la section Sames sont confrontés à plusieurs problèmes qui impactent négativement la prise en charge des malades’. Mme Samb cite, parmi ces problèmes, le ‘’déficit de fonctionnement des services médicaux’’, qui, selon elle, est causé par l’insuffisance ‘’de ressources humaines et de matériel’’. Il y a également ‘’un faible niveau de rémunération et la non-application de la revalorisation des astreintes octroyées depuis le mois de janvier 2023 aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Elle évoque aussi un problème structurel avec l’absence d’instance de coordination. Le Sames est déterminé à lutter pour une amélioration de l’offre de soins de qualité qui passe par un épanouissement du personnel et des malades, la disponibilité de certains produits indispensables pour les soins, par une gestion transparente et équitable de l’hôpital surtout’’, a-t-elle insisté.
SAHARA OCCIDENTAL :Israël reconnaît la souveraineté du Maroc
Citant une lettre du Premier ministre israélien, le cabinet royal marocain a annoncé lundi que l'État hébreu a décidé de "reconnaître la souveraineté du Maroc" sur le territoire disputé du Sahara occidental. Benjamin Netanyahu y informe également Mohammed VI qu'Israël examine positivement "l'ouverture d'un consulat dans la ville de Dakhla", située dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le royaume. Israël a décidé de "reconnaître la souveraineté du Maroc" sur le territoire disputé du Sahara occidental, a annoncé, lundi 17 juillet, le cabinet royal à Rabat, en citant une lettre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Par cette lettre, le Premier ministre israélien a porté à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi (Mohammed VI) la décision de l'État d'Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental", a indiqué le Palais dans le communiqué lu par « Le Témoin » quotidien. En échange, le Maroc va-t-il reconnaître la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés de Palestine ? Territoires occupés par l’Etat hébreu, s’entend !
FRANCE : Elisabeth Borne maintenue à son poste
Le président Emmanuel Macron a confirmé Élisabeth Borne au poste de Première ministre, ce lundi 17 juillet, selon l'entourage présidentiel cité par l'Agence France-Presse (AFP). « Pour assurer stabilité et travail de fond, le président de la République a décidé de maintenir la Première ministre », a souligné cette source, qui affirme également que le président de la République s'expliquera sur son cap « d'ici la fin de la semaine ». Élisabeth Borne « souhait(ait) des ajustements » pour son gouvernement, selon son entourage. Elle « les proposera au président de la République cette semaine », a-t-on ajouté de même source. « L'objectif des cent jours a été tenu et le calme est revenu », a-t-on relevé de même source en référence aux cent jours fixés par le chef de l'État à la mi-avril pour reprendre la main après la crise des retraites et les émeutes qui ont embrasé la France fin juin. « Le 14-Juillet a été un succès », poursuit l'entourage présidentiel, alors que les craintes d'une nouvelle flambée des violences à l'occasion de la Fête nationale ne se sont pas confirmées.
DES DROIT-DE-L’HOMMISTES DEMANDENT L’ABANDON DES POURSUITES JUDICIAIRES CONTRE ALIOU SANÉ
Des organisations sénégalaises des droits humains appellent à l’abandon des poursuites judiciaires visant le Coordonnateur du Mouvement Y en a marre, Aliou Sané
Des organisations sénégalaises des droits humains appellent à l’abandon des poursuites judiciaires visant le Coordonnateur du Mouvement Y en a marre, Aliou Sané
«Les poursuites judiciaires contre Aliou Sané doivent être abandonnées.» Ce sont des organisations de défenses des droits humains qui élèvent ainsi la voix. Dans un communiqué de presse conjoint, en date d’hier lundi 17 juillet 2023, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), le Think Tank AfrikaJom Center, Article 19/Afrique de l’Ouest et Amnesty International Sénégal «dénoncent le harcèlement judiciaire contre M. Aliou Sané ainsi que les demandes d’ouverture d’informations judiciaires contre des personnes pour des délits qui auraient dû être jugés en flagrant délit». Mieux, «Elles demandent l’abandon des poursuites judiciaires contre M. Aliou Sané ainsi que toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression et leur droit de réunion pacifique ; des droits garantis par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, notamment la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques».
Ces organisations «sont vivement préoccupés par l’appel interjeté par le Procureur de la République contre la décision de mise en liberté provisoire accordée à Aliou Sané, leader du mouvement Y en a marre». En effet, soulignent-elles, l’appel du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar contre l’ordonnance du juge d’instruction du Deuxième cabinet, «sera examiné ce mardi 18 juillet 2023 par la Chambre d’accusation».
Pour rappel, Aliou Sané a été interpellé le lundi 29 mai 2023 à la Cité Keur Gorgui à Dakar alors qu’il tentait de rejoindre d’autres personnalités politiques et de la société civile pour rendre visite au leader du parti PASTEF, Ousmane Sonko. Placé en garde à vue et déféré au parquet, il est poursuivi pour «actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entrainer des troubles politiques graves et actions diverses». «Inculpé par le juge d’instruction du deuxième cabinet, il a obtenu une liberté provisoire après l’examen par le juge des éléments établissant le caractère infondé des charges, notamment des images de la vidéo de son arrestation», note les signataires du document à savoir Sadikh Niass (RADDHO), Alassane Seck (LSDH), Alioune Tine (AFRIKAJOM CENTER), Alfred Bulakali (ARTICLE 19), Seydi Gassama (Amnesty International Senegal).
«LE SENEGAL DOIT REVENIR SUR LE PODIUM ET REMPORTER L’AFROBASKET FEMININ 2023»
Le discours de Amadou Bâ est sans équivoque. «Le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afrobasket féminin 2023», a déclaré le Premier ministre, ministre des Sports lors de la traditionnelle remise drapeau aux Lionnes hier, lundi 17 juillet, en partance pour l’Afrobasket féminine prévue du 28 juillet au 6 juillet à Kigali au Rwanda.
«C’est avec un immense espoir, beaucoup d’enthousiasme et une grande fierté, que je m’en vais vous remettre, tout à l’heure, au nom du Président de la République, M. Macky Sall, le drapeau national, symbole de notre souveraineté, dans le cadre de votre participation à l’Afro Basket Féminin, prévu du 28 juillet au 05 août 2023 à Kigali, au Rwanda», a d’emblée déclaré le Chef du Gouvernement dans une salle de Primature remplie comme un œil, devant des Lionnes toutes de blanc vêtues.
Et d’enchainer, «le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afro Basket Féminin 2023. Continuons, donc, à faire preuve de rigueur, de discipline et de force de caractère pour effacer la période infructueuse qui nous sépare de 2015, année de notre dernier sacre».
Pour y arriver le Chef du gouvernemet invoque «nos valeurs cardinales de «Jom», de «Fitt», de «foula ak fayda» qui selon lui, «doivent s’exprimer à Kigali». «Tous ensemble, c’est connu, nous faisons une entière confiance à vos entraineurs, Moustapha Gaye et son équipe, qui sont pétris de compétences et d’expérience. Mais, nous avons, surtout, une confiance absolue en vos talents et votre détermination».
C’est à cet effet, le Premier ministre a demandé aux Lionnes de s’inspirer de valeureuses devancières des Lionnes, notamment Mame Maty Mbengue, Rokheya Pouye Aya, Khady Diop, Mborika Fall, Kankou Coulibaly, etc. «Faites bloc comme un seul homme, de sorte qu’aucune fissure ne se dessine dans nos rangs. Kigali 2023 doit être l’occasion et le moment de donner au Basket sénégalais un nouveau souffle pour en refaire, comme par le passé, une de nos disciplines phares et parmi les mieux exportables de notre politique sportive» a-t-il dit.
«FAIR-PLAY, SPORTIVITE»
Et d’ajouter, «le Rwanda, un pays avec lequel le Sénégal entretient d’étroites relations d’amitié et de fraternité, à l’image des relations d’affection, de respect et d’estime réciproques entre les Présidents Paul Kgamé et Macky Sall.
C’est pourquoi, comme presque partout dans le monde, vous y trouverez des compatriotes qui ne ménageront aucun effort pour vous accueillir et vous accompagner, sans retenue, dans le fair-play, la sportivité, et bien évidemment, le respect scrupuleux de l’adversaire et des règles du jeu. Donc, vous ne serez pas seuls».
«Toutefois, s’est empressé de préciser Amadou Bâ, ne nous y trompons pas, cette compétition sera très rude. Et cela, dès les matchs de poules qui vous opposeront, dans un même groupe, à des sélections coriaces (le Mali et l’Ouganda) qui se sont bien préparées, et qui mettront tous les atouts de leur côté pour une qualification au second tour». «Mais, je suis convaincu, connaissant vos encadreurs et vos dirigeants, que vous mettrez tout en œuvre pour aller le plus loin possible dans cette compétition et la remporter, quelle que soit, par ailleurs, l’adversité d’en face». «L’Afrobasket féminin, vous l’avez remporté onze (11) fois.
On peut donc dire, sur cette base et de façon péremptoire, que vous en avez l’expérience, et que vous en maitrisez les tenants, les aboutissants et autres subtilités et paramètres techniques. Vos entraineurs et beaucoup parmi vous connaissent suffisamment cette compétition, pour avoir participé à plusieurs campagnes similaires», a rappelé le Premier ministre qui assure l’intérim du ministre des Sports. «Cependant, dit-il, malgré ces atouts qui sont indéniables et incontestables, le Sénégal peine à reconquérir ce trophée, et cela depuis 2015. Je considère, pour ma part, que cette situation n’est pas due à un déficit de travail ou un manque de motivation. En vérité, se maintenir au sommet, aussi longtemps que nous l’avons fait, n’est pas chose facile. Il y a aussi que nos adversaires ont appris de nous et se sont bien préparés en conséquence. Et inversement, nous devons pouvoir tirer tous les enseignements de cette situation pour renforcer nos stratégies de lutte pour la victoire finale. C’est la loi du sport».
LE PANEL DE L’ANPS SALUÉ
«Dans ce cadre, je voudrais saluer, ici, la tenue du Panel de l’Association Nationale de la Presse Sportive sur la problématique de «la reconquête du titre continental chez les dames». Et je tiens à féliciter, très chaleureusement, le Président Abdoulaye Thiam et l’ensemble de ses pairs, pour cette belle et opportune initiative», a déclaré le Chef du Gouvernement. Et d’ajouter, «bien évidemment, je partage, avec vous, Monsieur le Président, l’essentiel des conclusions et recommandations issues de cette grande réflexion». «Cependant, indique-t-il, aussi pertinentes soient elles, ma conviction est qu’elles ne produiront leur plein effet sans une mobilisation d’égale ampleur pour l’amélioration sensible de l’écosystème et de l’environnement social du Basket-Ball sénégalais».
APPEL À LA QUIÉTUDE ET À LA SÉRÉNITÉ
«La discipline a besoin, aujourd’hui, de quiétude, de sérénité et d’équilibre. Elle a besoin, non d’une division qui ne ferait qu’accentuer ses faiblesses et ses vulnérabilités, mais bien d’une mutualisation de ses forces et de ses compétences pour faire face à ses engagements et assumer ses responsabilités», a aussi souligné Amadou Bâ. «Les basketteurs, toutes tendances confondues, et l’Etat, responsable en premier et en dernier ressort du service public du sport, en sont pleinement conscients. C’est pourquoi, je demande à la nouvelle équipe fédérale, à vous Monsieur le Président, Me Babacar Ndiaye, aux membres du bureau fédéral et du comité directeur, je vous demande de dérouler un management inclusif, capable de produire de fortes synergies pour une meilleure adresse des impératifs du Basket-Ball sénégalais» a appelé M. Bâ.
LES MEDECINS DECRETENT 48H DE GREVE POUR DENONCER LA «MAUVAISE GESTION»
Regroupés autour du SAMES, les médecins de l’hôpital Régional de Ziguinchor ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation difficile qui règne dans cette structure sanitaire.
L’hôpital régional de Ziguinchor diagnostiqué « très malade » par les médecins chirurgiens regroupés autour du SAMES, section Hôpital régional. Ces derniers dénoncent la mauvaise gestion de la structure sanitaire plongée dans des difficultés. Ils ont ainsi décrété 48h de grève pour fustiger ce qu’ils qualifient de gestion politicienne, népotisme dans cet hôpital qui manque de tout, selon les blouses blanches.
Regroupés autour du SAMES, les médecins de l’hôpital Régional de Ziguinchor ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation difficile qui règne dans cette structure sanitaire. Mauvaise gestion de l’hôpital, c’est ce que dénoncent les blouses blanches qui décrètent 48 heures de grève à compter de ce mercredi. « Seules les urgences seront assurées », tient à préciser la Secrétaire général du SAMES de l’hôpital Régional de Ziguinchor, Docteur Natacha Maria Diogoye Sambou qui a décliné les axes majeurs du plan d’action mis en œuvre. « Le Syndicat Autonome des Médecins Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes informe l’opinion nationale que ses membres sont confrontés à plusieurs problèmes impactant négativement la prise en charge des malades», déclare la responsable du syndicat des médecins de l’hôpital régional de Ziguinchor qui pointe du doigt la mauvaise gestion de la structure. « Depuis bientôt un an, la majorité des services de l’hôpital fonctionne au ralenti du fait de plusieurs raisons, notamment le déficit en ressources humaines qualifiées, l’absence ou la vétusté du matériel médical avec des pannes récurrentes, l’absence de produit d’urgence élémentaire de soins ….A cela s’ajoute le problème de la rémunération des astreintes car le Directeur et le bureau du SAMES avaient trouvé un accord sur l’augmentation de ces astreintes qui étaient une somme dérisoire de 500.000 francs mensuel à partager entre spécialistes ...
Enfin le SAMES dénonce le retard injustifié des procédures d’octroi des marchés d’acquisition de matériel médical», peste la blouse blanche qui fustige « la gestion politicienne de l’hôpital basée sur le copinage, le népotisme et le favoritisme de la part du directeur pour certains agents avec la création de plusieurs postes non indispensables et surtout budgétivores… ». Mme Sambou a dit enfin la détermination de ses collègues à lutter pour une amélioration de l’offre de soins de qualité qui passe par un épanouissement du personnel médical et des malades.
LE RISQUE D’ENLISEMENT
Surendettement public du Sénégal, Ces dix dernières années, l’Etat du Sénégal est assez assidu sur les marchés financiers nationaux et internationaux pour couvrir ses besoins de financement en infrastructures.
L’Etat du Sénégal est très optimiste quant à ses retombées pétrolières et gazières au point même de solliciter davantage les marchés financiers ou alors de répondre favorablement à tous les prêts ouverts. Une gestion potentiellement peu prudente de la dette publique qui dépasse actuellement les 75% quand bien même les institutions de Bretton Woods l’a considère modérée.
Ces dix dernières années, l’Etat du Sénégal est assez assidu sur les marchés financiers nationaux et internationaux pour couvrir ses besoins de financement en infrastructures. Mais, ces marchés financiers vivent une forte tension liée à la montée des taux d’intérêt dans les grandes économies ; à la baisse de l’aide publique au développement venant des pays de l’Ouest et aussi à la baisse des prêts venant de Chine. Ce qui ne milite pas tout en faveur des économies émergentes comme cele du Sénégal.
Face à ce fort besoin d’investissements, l’Etat du Sénégal, outre ces bailleurs traditionnels bilatéraux et multilatéraux, s’est ouvert à de nouveaux créanciers régionaux et sous-régionaux ou encore au secteur financier privé. La conséquence de cette montée en puissance de la dette, c’est sans doute la modification de la structure de sa dette publique avec plusieurs partenaires, à des échelles, des échéances différentes et taux différents. Aujourd’hui, les institutions de Bretton Woods, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ne cessent d’accorder des financements conséquents à l’Etat du Sénégal alors que dans un passé récent, ces mêmes institutions ont révélé que la soutenabilité de la dette devenait préoccupante quand bien même le risque de surendettement est modéré (externe et global), avec toutefois une marge de manœuvre très limitée pour absorber les chocs à court terme. Rien que pour 2023, la Banque mondiale a accordé au moins trois financements conséquents à l’Etat du Sénégal. Il s’agit d’un financement de 91 milliards FCFA (150 millions $) destiné à la mise en œuvre du Projet d'accélération de l'économie numérique (PAEN) ; d’un appui financier sous la forme d'un crédit de 300 millions de dollars pour soutenir les réformes de politiques publiques ; et de celui d’un montant de 550 millions de dollars pour le renforcement du Port autonome de Dakar et le futur Port de Ndayane. A tous ces prêts, s’ajoutent les prêts communautaires dont le Sénégal est membre. Tout comme la dette du privé qui ne cesse de grimper. Dette publique estimée à 75,0% en mars 2023
En mars dernier, au terme d’une mission du Fonds monétaire international (Fmi), Edward Gemayel, chef de l’équipe révélait que la dette publique du Sénégal était estimée à 75,0 % de son Produit intérieur brut (Pib), dont 67,5 % du Pib pour le gouvernement central. Il en ressortait également que le déficit des comptes courants s'est considérablement creusé en raison principalement de l'augmentation des factures d’importations.
Forts de ce constat, les premiers signes d'un resserrement des conditions de financement sur le marché régional des titres publics appellent à la « vigilance et à l’élaboration d’un plan de contingence », avait alerté le Fmi. Dans ce contexte, conseillait le Fmi « l'amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et la rationalisation des dépenses publiques non prioritaires contribueront à atténuer les pressions financières, tout en préservant la viabilité de la dette ».
L’Etat s’enfonce dans les prêts En mai dernier, le Fmi annonçait être parvenu à un accord avec le gouvernement sénégalais sur un programme d’aide de plus de 1,8 milliard de dollars pour soutenir les réformes destinées à renforcer la résilience économique du pays. Ce programme d’aide, d’une durée de 36 mois s’inscrit dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (Medc) et de la facilité élargie de crédit (Fec), avec un accès à 1,526 milliard de dollars. Cet appui budgétaire est également combiné à un financement supplémentaire de 327,1 millions de dollars au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, un mécanisme de prêt lancé par le Fonds monétaire international en 2022 pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire confrontés à des risques macroéconomiques tels que le changement climatique et les pandémies.
A fin juin dernier, autrement dit peu avant la fête de la Tabaski, l’Etat du Sénégal a reçu du Fmi un appui financier aux politiques économiques, un financement conjoint de 1115 milliards de FCFA pour permettre à Dakar d’exécuter pendant trois ans de nouveaux programmes de développement. A ce montant viennent s’ajouter les importants financements bilatéraux octroyés par l’Union européenne (Ue) et ses Etats membres pour cette année et la suivante, dont 150 millions d’euros de prêts concessionnels par la France, 70 millions d’euros de dons par l’UE ou 68 millions d’euros de dons par l’Allemagne.
LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE SECOUE L’OPPOSITION
Les députés de l’opposition ont tiré à boulets rouges s’attaquent à certains motifs de la révision constitutionnelle qui donneraient au président de la République la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale
Le président de l’Assemblée Nationale, Amadou Mame Diop, a ouvert les travaux de la session extraordinaire pour statuer sur les projets de loi modifiant la Constitution, le Code électoral et le Code de procédure pénale. Les députés de l’opposition ont tiré à boulets rouges s’attaquent à certains motifs de la révision constitutionnelle qui donneraient au président de la République la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale.
Comme voulu par le président de la République Macky Sall, par décret 2023-1324 du 12 juillet 2023, l’Assemblée Nationale a ouvert sa session parlementaire extraordinaire au titre de l’année 2023. 158 députés étaient présents, un nombre suffisant pour le président de l’Institution, Amadou Mame Diop, pour décider de l’ouverture de la session pour l’examen en procédure d’urgence des projets de loi 10/2023 portant révision de la Constitution, le projet de loi 11/2023 modifiant la loi 61- 65 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale et le projet de loi 12/2023 modifiant la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral.
Après l’ouverture officielle, la conférence de presse se réunira pour établir le calendrier. Les députés ont 15 jours pour examiner les textes qui vont passer en commission technique avant d’être examinés en séances plénières. D’ores et déjà, les députés de l’opposition sont sceptiques par rapport à certains de ces textes, notamment la révision de la Constitution. Ils ont dénoncé des zones d’ombres sur la modification de l’article 87 qui donnerait la possibilité au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Dans l’exposé des motifs, il est signalé que, « pour répondre aux nécessités de rationalisation du calendrier électoral et d'une meilleure harmonisation des rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, il est procédé à la suppression de la période pendant laquelle il ne peut être procédé à la dissolution de l'Assemblée nationale. »
En dehors de cette disposition controversée, la modification constitutionnelle engagera aussi le nombre de parrains demandé aux candidats. Désormais, le nombre de parrains citoyens exigés pour prendre part à la présidentielle est revu à la baisse consécutivement. Il passe de 1% à 0,8%. En dehors de la Constitution, les changements soumis aux parlementaires répondent à des recommandations du dialogue national.
Sur les 12 points d’accord de la commission politique du dialogue, un certain nombre nécessitait la modification du Code électoral notamment les modalités du parrainage et l’encadrement de la caution à l’élection présidentielle, la création de la Commission de contrôle des parrainages. Il a été jugé nécessaire d’abroger et de remplacer les articles L28, L29, L57, L120, L121, L122, L123 et L126 du Code électoral.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
BABACAR ABBA MBAYE, TAXAWU SÉNÉGAL « Nous n’avons jamais été pour une suppression de l’Assemblée Nationale »
Nous aimerions dire à l’opinion qu’il n’a jamais été question de voter pour une dissolution de l’Assemblée Nationale. Quand on parle d’élections, il ne s’agit pas d’élire un président ou des députés, c’est un moment de restauration démocratique. C’est le moment pour les Sénégalais d’exprimer ce qu’ils ont en eux. Quand on a des mandats très courts comme des quinquennats, il est important qu’on puisse faire des élections. Nous n’avons jamais été pour le couplage. Nous n’avons jamais été pour une suppression de l’Assemblée Nationale. Nous avons décidé de renier, quoi qu’il advienne totalement et en bloc, l’article 87 tel qu’il a été écrit aujourd’hui. Bien sûr, nous allons poser des amendements en commission s’ils sont acceptés tant mieux, s’ils ne sont pas, nous voterons contre la réforme constitutionnelle. Nous sommes surpris. Il n’a jamais été question pour nous de procéder à une suppression de l’Assemblée Nationale. Nous avons tous la conviction que le prochain président qui prendra le pouvoir va chercher à avoir une Assemblée qui sera conforme à l’expression de l’élection présidentielle. C’est une décision qu’on peut comprendre, mais supprimer cette législature, il en est hors de question. Il faut qu’elle aille jusqu’à son terme qui est le mois de septembre 2024. On ne peut pas qualifier ça de manœuvre, nous restons sur son choix (celui de Macky Sall-ndlr) de ne pas être candidat. C’est la constance, maintenant nous faisons appel à son sens de la dignité, son code d’honneur pour qu’il sache qu’à partir du moment qu’il n’est pas candidat, son devoir, sa posture, son code d’honneur c’est de ne pas chercher à préfigurer ce que va arriver. Ça ne le regarde pas. Il peut être un acteur, mais qu’il laisse aux Sénégalais la possibilité de dire ce qu’ils pensent, de voter de façon inclusive et après cela, se retrouver, discuter échanger pour un avenir meilleur.
ABASS FALL, DÉPUTÉ YEWWI ASKAN WI « C’est extrêmement grave et cela ne passera pas dans cette Assemblée nationale ».
C’est extrêmement grave et cela ne passera pas dans cette Assemblée nationale. L’Assemblée nationale appartient aux députés. Comment peut-il interférer dans le pouvoir des députés ? Nous allons nous battre pour que le pouvoir qui revient à l’Assemblée reste à l’Assemblée. Nous ne pouvons pas être d’accord que pour des considérations qu’on modifie la charte fondamentale. Cela ne passera pas. On posera nos arguments sur la table. L’opposition réunie peut empêcher l’adoption de ces projets de loi parce qu’il faut 3/5 des suffrages exprimés pour faire passer ces projets de loi. Il leur faut 99 voix.
NAFISSATOU DIOP, WALLU SENEGAL « Nous n'allons pas alimenter un débat sur la base de rien du tout. »
Il faut attendre de voir le texte pour savoir sur quoi on doit débattre. Il ne faut accepter de tomber dans le piège d'un débat qui ne s'est pas encore posé. Il ne faut pas crier avec les loups. Il faut attendre de voir le texte qui a été déposé à l'Assemblée nationale, qui va passer en commission technique. Nous sommes responsables. Nous n'allons pas alimenter un débat sur la base de rien du tout. Attendons de voir, à l'issue de la réunion de la conférence des présidents, sur quelle base l'Assemblée nationale a été saisie. Sinon, on tombe dans la manipulation.
DR MALICK DIOP, BENNO BOKK YAAKAAR (BBY) «Le ministre de la Justice va retirer la modification de l'article 87 de la Constitution sur la réforme en vue ».
La modification de l'article 87 est un élément constitutif des différentes propositions. Parce que, le vote de la réforme constitutionnelle doit se faire en procédure d'urgence comme demandé par le chef de l'État. Dans ces éléments, il y a des propositions qui ont été faites par le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar dans le contenu qui prend en compte les aspirations des Sénégalais. Mais, suite aux discussions au sein de notre groupe, nous avons jugé qu'il n'était pas opportun d'y ajouter la modification de l'article 87 de la Constitution. Le président de la République a été à l'écoute de son groupe. Ainsi, la modification de cet article a été retirée. Naturellement, le ministre de la Justice va retirer la modification de l'article 87 de la Constitution sur la réforme en vue.
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LES DEPUTES DE YEWWI APPOSENT LEUR VETO
Face à la presse hier, lundi 17 juillet 2023, Guy Marius Sagna et Cie ont dit à l’unanimité qu’ils ne renforceront pas les pouvoirs du président de la République et de la même manière, ils ne vont pas accepter que leur pouvoirs soient réduits.
Les parlementaires de la coalition Yewwi Askan Wi entendent faire face à ce qu’ils qualifient de ‘’tripatouillage’’ constitutionnel. Face à la presse hier, lundi 17 juillet 2023, Guy Marius Sagna et Cie ont dit à l’unanimité qu’ils ne renforceront pas les pouvoirs du président de la République et de la même manière, ils ne vont pas accepter que leur pouvoirs soient réduits.
Selon le député Guy Marius Sagna, « tous les démocrates sénégalais sont unanimes, pour dire que ce qui caractérise le président sénégalais, peu importe celui qui l’est momentanément, c’est l’exorbitance de ses pouvoirs. Nous avons affaire à des présidents jupitériens, qui ont quasiment droit de vie et de mort sur les citoyens sénégalais». Donc, dira-t-il : « Face à ce président dont la plus grande caractéristique est l’exorbitance de ces pouvoirs, si on ne réduit pas ses pouvoirs, on ne devrait pas les augmenter », a souligné le porte-parole du jour de la coalition Yaw. Et d’indiquer : « Le sens du progrès aujourd’hui, sur la planète terre, ce n’est pas de donner plus de pouvoirs au président de la République où qu’il se trouve dans la planète terre. Ce sens du progrès, c’est de donner plus de pouvoirs aux électeurs». « Voilà pourquoi nous disons unanimement que nous ne pouvons pas renforcer les pouvoirs du président de la République. Et qu’il n’est pas question de réduire les actuels pouvoirs de l’Assemblée nationale », a déclaré l’honorable député adjoint au président de la Commission finances de l’Assemblée nationale.
Et le député du groupe parlementaire Yaw de poursuivre : « Déjà aujourd’hui, l’Assemblée nationale, nous députés, nous avons des problèmes pour faire notre travail comme il se doit à cause de l’immixtion intempestive de l’exécutif dans les affaires de l’Assemblée nationale». Il faut noter que tous les membres de la Commission des lois, de la décentralisation, travail et des droits humains sont convoqués en réunion, le mardi 18 juillet 2023, à 09 h-00, à la salle Marie Joseph Diallo du nouveau bâtiment, à l’effet d’examiner ces dits projets de lois.