Après Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoulaye Diouf Sarr, Mahammed Boun Abdallah Dionne est aussi candidat à la candidature de Benno bokk yaakaar.
Après Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoulaye Diouf Sarr, Mahammed Boun Abdallah Dionne est aussi candidat à la candidature de Benno bokk yaakaar. L’ancien Premier ministre a même, selon Bes Bi « Le Jour », été entendu, dimanche soir, par Moustapha Niasse. Et il serait « l’homme du Président ».
Les candidats déclarés à la candidature de Benno bokk yaakaar continuent de défiler chez Moustapha Niasse. Jusque-là, comme le révélait Bés bi dans son édition du lundi, seuls quatre prétendants étaient sur la liste : Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoulaye Diouf Sarr. Les deux premiers sont déjà passés. Il reste l’ancien maire de Yoff et le ministre de l’Agriculture qui sont attendus ce mardi. Mais le quotidien du Groupe Emedia a appris qu’un cinquième apériste a été aperçu chez le secrétaire général de l’Afp. Il s’agit de Mahammed Boun Abdallah Dionne, apprend-on de plusieurs sources. Il a lui aussi été auditionné « dimanche, vers 22h », précise-t-on. Il est vrai que son nom a été régulièrement cité en milieu de semaine. Il se dit que c’est le chef de l’Etat qui lui a demandé « d’aller voir » Niasse.
Les interrogations ne man- quent pas sur cette « intrusion » de l’ancien Premier ministre (2014-2019) qui était passé à autre chose. Président du Conseil d’administration de la Bicis, rachetée par le Groupe
Sunu de feu Pathé Dionne depuis avril dernier, Mahammed Boun Abdallah Dionne serait l’homme qui règlerait le dilemme de Macky Sall plus ponctué par le duo Amadou Ba-ADD. Il serait « l’homme de consensus » dont rêve le chef de l’Etat. Dans les coulisses, il se dit que « Dionne ne s’est pas proposé, il a été proposé ». Sans doute une autre carte de son ancien patron qui a la carte blanche de son parti et de nombre de ses alliés dans Benno bokk yaakaar. Dionne aussi a été reçu en audience par le Président Macky Sall juste après son retour de la France où il était parti présenter son livre Le lion, le papillon et l’abeille. Sa candidature n’est pas une fable !
LE BAYERN AUGMENTE LE PRIX DE VENTE DE SADIO MANÉ
Le club bavarois a placé l’attaquant sénégalais sur la liste des transferts. Mais alors qu’il était disponible pour seulement 20 M€, les prix ont changé.
Le club bavarois a placé l’attaquant sénégalais sur la liste des transferts. Mais alors qu’il était disponible pour seulement 20 M€, les prix ont changé.
38 matches, 12 buts et 6 passes décisives plus tard, Sadio Mané (31 ans) est gentiment prié d’aller voir ailleurs. Déçu du rendement de l’attaquant sénégalais recruté pour 41 M€, le Bayern Munich veut tourner la page Mané et faire d’Harry Kane son nouveau fer de lance. Selon nos confrères de Footmercato, l’intéressé ne compte pas s’asseoir sur son contrat à 20 M€ annuels jusqu’en 2025. Une position ferme sur laquelle Thomas Tuchel est revenu.
« Sadio n’a pas répondu aux attentes la saison dernière. La situation concurrentielle est extrêmement élevée pour lui. Nous avons une constellation qui rend les choses très difficiles pour Sadio. Le joueur le sait aussi. Je connais son opinion, il connaît mon opinion et celle du club. Il a un contrat et veut rester. Et nous respectons cela. Mais ce n’est que le premier jour d’entraînement et beaucoup de choses peuvent se passer dans le football. »
Un intérêt saoudien qui change tout
Poussé vers la sortie, Mané avait été mis sur le marché en échange d’un montant accessible : 20 M€. Le but des Munichois était clair : se débarrasser le plus vite possible du numéro 17, quitte à perdre de l’argent. Mais Sky Allemagne nous apprend que la donne a changé. Désormais, ce n’est plus 20 M€ qui seront réclamés… mais au moins 32 M€ ! Pourquoi cette hausse subite ? Tout simplement parce que le géant allemand a eu vent d’un intérêt de l’Arabie saoudite pour Mané. Concrètement, le Bayern sait que deux clubs saoudiens, Al Nassr et Al-Ahli, ont rencontré le clan Mané. Aucun détail n’a filtré, mais vous l’aurez compris : le Bayern veut profiter des moyens financiers illimités de ces nouvelles puissances du football pour négocier un transfert revu à la hausse. Encore faut-il que le joueur accepte de bouger.
RETOUR DE LUEUR À SALY
Les plages de Saly connues pour leur beauté avaient subi les effets de l’érosion côtière il y a quelques années. Avec le concours de l’État à travers le Programme de développement du tourisme et des entreprises, la station balnéaire a retrouvé son charme
Les plages de Saly connues pour leur beauté avaient subi les effets de l’érosion côtière, il y a quelques années. Avec le concours de l’État, à travers le Programme de développement du tourisme et des entreprises (Pdte), la station balnéaire a retrouvé son charme d’antan. Aujourd’hui, touristes, hôteliers et simples riverains trouvent leurs comptes dans la restauration des plages de Saly.
De loin, ces immenses blocs de pierres noires dans l’eau ne laissent pas indifférent le nouveau venu. Ces brise-lames et épis installés dans les eaux sont le fruit d’un vaste projet de récupération des plages de la station balnéaire de Saly. Il y a quelques années, la zone avait subi l’assaut dévastateur de l’érosion côtière. Saly risquait ainsi de perdre l’une des facettes de son charme : son volet touristique. Aujourd’hui, avec les investissements de l’État, à travers le Programme de développement du tourisme et des entreprises (Pdte), la station balnéaire retrouve son lustre d’antan. La machine touristique tourne à plein régime. Le programme de restauration et de protection des plages de Saly fait ses effets. « On est satisfait des travaux de restauration des plages. Il y a quelques années, c’était presque impossible de se tenir là où tu es, sans que tes pieds ne soient dans l’eau. Avec l’achèvement des ouvrages du Pdte, nous constatons que l’eau a bien reculé. Nous disposons donc, de nouveau, de nos plages et nous avons repris nos activités », déclare Baye Fall, vendeur d’œuvres d’art.
Mi-juillet. Il est 9 heures du matin passées de 20 minutes, la météo affiche 30°. Sur la plage, seul le déferlement des vagues et le bruit des engins dans l’eau assurent l’ambiance. Sur la rive de la plage Savana, un homme fait calmement son footing matinal. Ce touriste français vient tous les trois mois à Saly. Pour lui, l’état actuel des plages a un impact sur les visiteurs. « Saly a changé de visage. Je suis témoin de l’époque où l’érosion côtière avait presque tout pris. Nous sommes très heureux de profiter, aujourd’hui, de ces belles plages », avance-t-il, sourire aux lèvres, avant de reprendre son chemin. En cette période de basse saison touristique, les quelques touristes présents sur les lieux profitent au max de la « téranga » des plages de Saly. Sur la même rive, un peu plus loin, Caty profite des bienfaits de la plage. Sous une paillote, bien installée dans son lit de camp, elle attend sa fille Béatrice. En bikini noir assorti de lunettes de soleil, Caty lit calmement le roman qu’elle a entre ses mains. Depuis 22 ans, cette Française visite le Sénégal. Aujourd’hui, Caty a acheté sa propre maison à Saly. « Je connais bien le Sénégal. Là en face de moi, nous avons des plages très propres et très belles aussi. Saly fait partie des sites qui attirent le plus de touristes européens au Sénégal. Vous voyez comment c’est beau. C’est un site idyllique. Pour avoir visité l’Ile Maurice, le Maroc et d’autres pays, je trouve Saly beau et très attrayant », renchérit Caty.
Plus loin, un groupe d’amis, des touristes qui sont venus profiter du soleil. À côté, un couple, dos au soleil. Les deux compagnons, en vacances, sont venus découvrir la beauté des plages. « Vous savez quand on vous raconte la beauté de ces plages, vous mourrez d’envie de venir découvrir », lance le mari. Cette plage qui se trouve à proximité de l’hôtel de Boubacar Sabaly porte le nom de Savana. Comme celles de « Téranga » et de « Gnax-Gnaxal », la plage Savana est réaménagée pour aider les hôteliers à maintenir leur clientèle. « Depuis qu’on a restauré les plages, nous retrouvons progressivement l’activité normale du tourisme. L’international retrouve également son besoin primaire ; c’est-à-dire le bord de mer », affirme Boubacar Sabaly, Directeur général de l’hôtel Bougainvillées. Ainsi, selon M. Sabaly, les travaux de restauration des plages de Saly ont permis un accroissement du volume de touristes à destination du Sénégal.
Une offre pour la clientèle locale
Les hôteliers qui opèrent dans la station balnéaire de Saly connaissent de plus en plus une autre forme de clientèle depuis l’avènement de la Covid-19. Cette partie côtière du Sénégal, jadis fréquentée par les touristes internationaux, est devenue l’attraction des Sénégalais. Saly, c’est aussi un site de développement du tourisme local. Si la haute saison touristique (novembre-avril) a ses clients de marque, la basse saison aussi (mai-octobre) a de quoi tenir. Durant cette période, les hôteliers formulent de nouvelles offres pour répondre aux besoins de la clientèle. « On s’adapte aux besoins de consommation de nos clients » renseigne Boubacar Sabaly. « Dans le segment de la clientèle locale, la plus grande partie reste le segment séminaire. Ensuite, nous avons des clients de séjours et de weekend. Les visites pédagogiques et les colonies de vacances font aussi partie de la clientèle locale de notre secteur d’activité », ajoute M. Sabaly. Pour tirer leur épingle du jeu, les hôtels s’adaptent aux exigences de l’heure. Un renouvellement périodique des services est mis en place. « On s’adapte aux modes de consommation de nos clients », rajoute le Directeur général de Bougainvillées.
Gestion des plages…
Avec la forte chaleur de l’été, les plages de Saly ne désemplissent pas les weekends. À côté des hôtels, d’autres activités poussent au bord de la plage. Des cantines et restaurants sont installés pour répondre aux besoins des visiteurs du weekend. Cette forte affluence nécessite une bonne gestion des lieux pour offrir un bon cadre environnemental. Ainsi, les populations locales sont impliquées dans l’entretien et la surveillance des sites. D’ailleurs, le programme de développement du tourisme et des entreprises a pris en compte les trois aspects que sont l’économie, le social et l’environnement. Ainsi, la gestion des plages est confiée à la mairie de Saly. Pour garder les plages propres et attractives, Ibrahima Diagne, conseiller municipal et chargé de la gestion des plages à la mairie de Saly, s’associe avec les jeunes et les groupements de femmes transformatrices de produits halieutiques. Ces dernières assurent, à tour de rôle, le nettoyage des plages. « Certainement, tu penses que nous sommes dans un périmètre hôtelier ; or non. Cet environnement paradisiaque est le résultat des efforts de la population qui reste déterminée à bien gérer cette plage », s’exclame Ibrahima Diagne. Ces femmes formées à travers un financement du Pdte passent tous les jeudis pour récupérer les ordures sur les plages. Pour Ibrahima Diagne, la restauration des plages qui a coûté plus de 30 milliards de Fcfa, doit être accompagnée par des initiatives citoyennes pour encourager l’État à accroître les investissements dans le secteur touristique, premier levier économique de la commune de Saly. De leur côté, chaque hôtel prend en charge son périmètre. Pour l’entretien des cocotiers implantés le long des plages, la Sapco a mis en place un mécanisme pour assurer, au moins, deux arrosages par semaine.
DANS L'UNIVERS DES TRAVAILLEURS DE LA MORT
Ils sont administrateurs, imams, laveurs, fossoyeurs. Ils côtoient les morts au quotidien, les lavent, prient pour eux, les enterrent et vaquent à leurs occupations, comme si leurs actes étaient banals. À Touba Bakhya, la vie et la mort se côtoient .
Ils sont administrateurs, imams, laveurs, fossoyeurs. Ils côtoient les morts au quotidien, les lavent, prient pour eux, les enterrent et vaquent à leurs occupations, comme si leurs actes étaient banals. À Touba Bakhya, la vie et la mort se côtoient, frisant même « l’indifférence ».
TOUBA – Bakhya, lieu du repos éternel dans la ville sainte de Touba. La frénésie y est habituelle, les mines, elles, sont tristes chez ceux qui viennent pour mettre sous terre, un frère, une sœur, une maman, un voisin, un ami, entre autres. L’endroit est très fréquenté. Les uns entrent, les autres quittent les lieux d’une démarche soutenue. On se dit, avec la petite heure passée dans cet endroit, que la mort a pris le pas sur la vie. Des ambulances, fourgonnettes, motos en provenance de différentes localités entrent et sortent au rythme des enterrements. Il faut au préalable remplir les formalités. Le vigile de service ne laisse passer aucun véhicule, à moins d’être instruit de l’objet ou de l’autorisation de l’état civil. « C’est une recommandation et il n’y a aucune dérogation », fait-il savoir d’un ton ferme. Le chef de la délégation s’exécute et le convoi funèbre en provenance de Pikine (Dakar) accède à l’intérieur. Les « employés » du cimetière s’affairent chacun dans son domaine. En dépit de leurs activités, le cri de la sirène d’une ambulance ou d’un corbillard invite tout le monde au silence.
À l’entrée, on note d’intenses va-et-vient, entre la mosquée, la morgue, le bureau de l’état civil, la gare des taxis, derrière la mosquée de Bakhya. Des vendeurs de café Touba, une gargote, des marchandes de sachet d’eau, chacun y va selon son activité. Les chauffeurs de taxi échangent, l’œil rivé sur un potentiel client devant se rendre à la grande mosquée de Touba. Des personnes sont assises devant le kiosque de vendeurs de chapelets et de livrets de panégyriques. De petits groupes, assis sous les arbres, discutent à voix basse, et se taisent au premier coup de sirène. D’autres circulent dans cet espace très animé de la devanture du cimetière. Toutes ces personnes semblent tirer leur subsistance en exerçant dans ce cimetière.
Dans la mosquée destinée à la prière mortuaire, des personnes, assises à même le sol, attendent l’arrivée des dépouilles. Concentré sur son livret qu’il effeuille, un monsieur parcours rapidement les saintes écritures, mais jette parfois un regard hagard, comme s’il cherchait un confident. Il aperçoit un ami de longue date, ils s’embrassent et échangent des propos. « Je suis venu pour inhumer l’épouse de mon fils aîné décédée la veille », soutient l’un, tandis que l’autre confie être présent pour l’inhumation d’un voisin. Les mines tristes qui attendent un corps et celles joviales de ceux qui y tiennent leurs activités contrastent. Cet aspect participe au « charme » de cet endroit, puisque la vie est ainsi faite, philosophe une personne qui attendait elle aussi le corps d’un parent.
En moyenne, 25 inhumations par jour
Le gestionnaire du bureau d’état civil, Cheikh Abdou Bakhoum, coordonne, depuis 2014, les activités. Il nous fait savoir que Bakhya est l’un des plus grands cimetières, et l’un des plus sollicités du pays « avec une moyenne minimale de 25 inhumations par jour ». Ce dernier se rappelle de son premier jour dans ce cimetière. Sur injonction de certaines hautes autorités religieuses, ce talibé de la dahira Moukhadimatoul Khidma avait dirigé la prière mortuaire de trois personnes. « C’est à partir de ce jour que la gestion du bureau d’entrée m’a été confiée », renseigne ce fils de Serigne Mor Fassa Bakhoum, éminent Cheikh du Mouridisme.
Un domicile acheté par la mairie fait office de bureau. Ce dernier est fonctionnel de jour comme de nuit et le responsable des lieux a toujours ses deux téléphones fonctionnels. « Du matin au soir, nous sommes sur place pour effectuer le travail assigné », souligne Abdou Bakhoum, qui dispose d’une équipe dynamique avec Mame Cheikh Sarr. Celui-ci est chargé de l’enregistrement des défunts, à partir du mini-ordinateur posé sur la table. À côté du pan du mur, une armoire remplie de pièces d’état civil, très désordonnée, attire l’attention. Mais on s’étonne de la facilité avec laquelle Abdou Bakhoum, personne la plus sollicitée de ce site, se retrouve dans cet amas de feuilles. L’oreille scotchée au téléphone, il est usuel de voir le chef du bureau de l’état civil, avec sa tunique bleue, avancer à pas rapides, pour diriger une prière mortuaire dans la mosquée, avant de revenir à ses papiers. Dans le bureau, ses deux collaborateurs ont le cœur à l’ouvrage. À l’image de leur boss, ils essayent, dans le calme, d’orienter les usagers ou de lever des équivoques.
Abdou Bakhoum, d’une simplicité déconcertante, dit éprouver beaucoup de joie à faire son travail. « Nous sommes très sollicités, c’est vrai. Mais nous veillons à éviter les litiges. Si une situation douteuse se présente, c’est la police ou même le procureur que nous avertissons, et leur intervention nous est d’un grand apport pour lever toute équivoque », souligne-t-il. C’est ainsi qu’il sollicite des autorités les outils nécessaires permettant de faire le travail méticuleux de gestion de l’état civil dans ce cimetière. À son avis, cet endroit mérite d’avoir des chaises confortables pour des personnes qui gardent la position assise de 8 heures à 22 heures.
La pelle comme source de revenus
À côté du personnel administratif, il y a toute une équipe qui gravite autour des préparatifs pour l’inhumation. Ces derniers sont formés et capitalisent beaucoup d’années d’expérience. Ils sont tailleurs, laveurs, fossoyeurs et parfois imams. Ils disposent de badges et sont officiellement répertoriés et désignés dès l’annonce de l’arrivée d’une personne décédée, confie Cheikh Abdou Bakhoum.
Baye Makhtar, un vieux fossoyeur, à peine a-t-il fini de creuser, que son téléphone sonne. On lui annonce que l’occupant de la tombe suivante est en route. En bon professionnel, il commence à creuser la tombe suivante. « En hivernage, le travail est plus aisé », avoue-t-il. Il y a beaucoup de gens qui, chaque jour, sont sur les lieux pour faciliter l’inhumation des défunts. Selon lui, seule la maladie peut les empêcher d’être de service. Suffisant pour demander un meilleur traitement pour ces personnes. Car, « nous n’exigeons rien de personne, mais quiconque participe à la bonne marche de ce lieu doit être pris en charge », informe Baye Makhtar.
32 hectares avec un million de corps déjà enterrés
Le cimetière de Bakhya est imposant, avec ses 32 hectares. Les disparus sont traités de la même manière, et la plupart des tombeaux sont identiques. Aucune construction n’est autorisée à l’exception de quelques autorités, dont les mausolées sont sécurisés par des barres en aluminium. Chaque famille parmi les illustres fils et Cheikh de Khadimou Rassoul dispose d’un carré pour ses disciples. Cet agencement est pris en compte dans l’inscription au bureau d’état civil. Elle permet de retrouver rapidement le tombeau d’un proche, à partir du numéro dédié, et de l’endroit inscrit sur un tableau délivré par le bureau d’état civil, en même temps que les papiers d’inhumation, renseigne Cheikh Abdou Bakhoum. Il informe qu’actuellement, au moins 1 million de personnes y reposent et compte tenu du programme, le cimetière peut accueillir le double.
L’eau, une denrée rare
Mor Diaw fait partie des laveurs. En termes de doléances, il soutient : « Nous n’en avons qu’une : il s’agit d’une alimentation correcte en eau », confie-t-il. Il a fait savoir qu’ils ont traversé un trimestre, au cours duquel le bassin peinait à avoir de l’eau nécessaire pour faire la toilette mortuaire. Néanmoins, il a rappelé que de bonnes volontés et d’éminents disciples s’investissent pour améliorer les conditions de travail.
En dehors de l’électrification, Abdou Diop, un habitué des lieux, a évoqué l’importance de refaire la voirie interne pour faciliter le déplacement des véhicules. Car, poursuit-il, la voie d’accès est difficile, voire impraticable à certains niveaux pour les véhicules qui s’y aventurent. Cette situation est plus difficile durant l’hivernage avec les flaques d’eau qui importunent les usagers. De plus, pour la sécurité des lieux, des efforts doivent être faits, avoue Abdou Diop, avec surtout les charrettes qui constituent une entrave à la bonne mobilité vers l’intérieur du cimetière.
LA CNTS VOLE AU SECOURS DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR INFORMEL
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) a fait part, mardi, à Dakar, de sa volonté d’aider ses militants travaillant dans le secteur informel à bénéficier d’une protection sociale.
Dakar, 18 juil (APS) – La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) a fait part, mardi, à Dakar, de sa volonté d’aider ses militants travaillant dans le secteur informel à bénéficier d’une protection sociale.
‘’Le secteur informel s’est développé d’une façon exponentielle dans les pays en voie de développement, du fait de l’application des politiques économiques, notamment les programmes d’ajustement structurel et la mondialisation, dont les conséquences sociales ont été la précarité de l’emploi, le sous-emploi, le chômage, ainsi que la pauvreté pour de larges couches de la société’’, a d’abord signalé le secrétaire général de la CNTS, Mody Guiro.
Il présidait un atelier sur ‘’la formalisation du secteur informel’’.
Cette volonté de la CNTS d’aider ses militants du secteur informel à bénéficier d’une protection sociale date de longtemps, selon son secrétaire général. ‘’Notre organisation syndicale, dans sa recherche quotidienne d’une amélioration des conditions de vie et de travail des populations, s’est engagée depuis les années 80 à organiser le secteur informel’’, a dit Mody Guiro.
Les programmes économiques ‘’imposés’’ aux pays en voie de développement par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale engendrent une réduction des dépenses publiques, dans les secteurs sociaux notamment, l’éducation et la santé, selon M. Guiro.
La réduction de ces dépenses a poussé des milliers de travailleurs vers le secteur informel, après la fermeture de nombreuses entreprises, a dit le secrétaire général de la CNTS.
‘’Les femmes et les hommes ayant perdu leur emploi, ne pouvant pas rester inactifs, se sont retrouvés dans le petit commerce pour subvenir aux besoins de leurs familles’’, a-t-il expliqué.
Un besoin ‘’impérieux’’
Mody Guiro rappelle que l’action syndicale est essentiellement basée sur la solidarité. Sur cette base, c’est un besoin ‘’impérieux’’ pour la CNTS, selon M. Guiro, de trouver les stratégies lui permettant d’aider ses militants victimes des réductions des dépenses publiques à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Il a évoqué aussi le ‘’souci’’ pour l’organisation syndicale de ‘’retrouver des militants […] qui avaient perdu leur emploi du fait de la fermeture des entreprises’’ qui les employaient. ‘’C’est dans ce cadre que la CNTS a noué un partenariat avec la Centrale générale des syndicaux libéraux de Belgique et son ONG (organisation non gouvernementale), le Mouvement pour la solidarité internationale.’’
La CNTS a noué ce partenariat avec l’organisation belge depuis 2017.
‘’Le travail consiste à rencontrer les acteurs de l’économie informelle et à les encourager à constituer des syndicats’’ leur permettant de défendre leurs intérêts, a expliqué Mody Guiro.
‘’On cible principalement les travailleurs vulnérables et ceux de l’économie informelle, ceux qui ne bénéficient pas d’une protection sociale’’, a souligné Katy Fall, chargée de programme à la Centrale générale des syndicaux libéraux de Belgique.
Quand ‘’ils sont malades, ils ne sont pas soignés. Quand ils sont victimes d’un accident du travail, ils ne sont pas indemnisés. Quand les femmes accouchent, elles n’ont pas de congé de maternité…’’ a-t-elle signalé.
‘’On les organise. On met en place des coopératives pour les aider à améliorer leurs conditions de travail, par des formations sur la santé, la sécurité au travail, la protection sociale, le dialogue social et les techniques de négociation’’, a ajouté Mme Fall.
LOUGA SOUS LE DIKTA DES PRIX DU POISSON
L’approvisionnement du marché au poisson de Louga est devenu ‘’critique’’ en raison de la cherté des prix et de la rareté de ce produit halieutique, a déclaré mardi le coordonnateur dudit marché, Bassirou Sow.
Louga, 18 juil (APS) – L’approvisionnement du marché au poisson de Louga est devenu ‘’critique’’ en raison de la cherté des prix et de la rareté de ce produit halieutique, a déclaré mardi le coordonnateur dudit marché, Bassirou Sow.
« La situation est critique par rapport à l’approvisionnement du marché en poissons, parce que les prix sont chers et le poisson dévient de plus en plus rare à cause de l’hivernage », a-t-il confié à l’APS.
Il a souligné que « les poissons que l’on trouve le plus souvent dans le marché sont le « kong », la « bande » et le ‘’pouné », la sardinelle étant ‘’presque devenue invisible ».
« Le carton +de pouné+ est vendu à 19000 FCFA, et on vend l’unité à 600 et 700 FCFA, tandis que la caisse de la sardinelle est vendue à 150.000 FCFA », a-t-il fait savoir.
Selon lui, les poissons congelés achetés en gros et revendus sur le marché local, ‘’viennent de la Mauritanie ».
« C’est pourquoi le prix est très cher, car nous les achetons en gros à un prix élevé, ce qui n’arrange pas les revendeurs que nous sommes, de même que nos clients », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité d’améliorer la propreté du marché au poisson de Louga et son éclairage pour renforcer davantage la sécurité des lieux.
Fatou Fall, une cliente venue au marché pour acheter du poisson, déclare qu’il est devenu »très difficile de se procurer [ce produit] ces temps-ci, parce que les prix sont très chers ». « Aujourd’hui, le prix des poissons que tu pouvais acheter avec 1000 FCFA est passé à 3000 FCFA, car le poisson également devient de plus en plus rare », a-t-elle souligné.
Certes, « il arrive parfois qu’on ait du poisson frais, mais le prix est très cher (…)’’, a-t-elle confié. Elle déclare qu’après s’être enquise du prix de la sardinelle, communément appelée ‘’yaboy’’ au Sénégal, elle s’est vu répondre qu’elle coûtait désormais 400 FCFA.
Dans ces conditions, dit-elle, il faut presque 5000 FCFA pour acheter du poisson, surtout pour les grandes familles. Et l’addition est d’autant plus salée selon elle qu’il faut aussi acheter des légumes, du riz et de l’huile.
« En réalité, tout est presque devenu très cher, car même le kilogramme d’oignon et de pomme de terre coûte actuellement 800 FCFA », déplore-t-elle.
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BATAILLE RANGEE AU SIEGE DE L'APR ENTRE PARTISANS D'AMADOU BA ET ABDOULAYE DIOUF SARR