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7 juin 2025
par Idrissa Tall
MON GRAIN DE SEL
La gestion macroéconomique du Sénégal est comme un monstre dont on ne saisit pas les contours, mais qui éloigne les paysans, les ouvriers et tous les acteurs du secteur privé des voies de la prospérité
Les chavirements de pirogues partants des côtes sénégalaises et remplies de jeunes désespérés attirés par l’Europe sont devenus un phénomène récurrent depuis au moins deux décennies. Les fréquences de jeunes repêchés ou disparus en mer se sont accrues ; et c’est-la une mesure fatale du désespoir causé par la gestion économique des régimes politiques qui se suivent et se ressemblent.
La spécificité sénégalaise en matière d’alliances politiques est que les soi-disant libéraux s’associent aux socialistes et aux communistes pour promettre au peuple un développement illusoire ou une émergence lointaine et utopique, selon les saisons ou la tendance du moment. In fine, ces consortium politiques n’ont pour finalité que de régénérer des castes de privilégies qui vivent sur la bête qu’est l’État. Le seul résultat constaté des politiques macroéconomiques adoptées depuis 1960 est l’accentuation de la pauvreté et l’érosion du pouvoir d’achat des masses.
Cet appauvrissement endémique et généralisé ne saurait mener vers une émergence !Et,les slogans d’autoglorification n’y feront rien. Ces pratiques de gestion des finances publiques et de politique monétaire ne reposent sur aucune des théories de la science économique telle qu’éprouvées et pratiquées par tous les états qui ont vaincu la pauvreté. Par ailleur,dans l’histoire de l’humanité et des États, les monnaies ont toujours été créées pour les intérêts du souverain. Dans une démocratie,le souverain, c’est le peuple. Il est évident que le
seul impératif qui dicte ces choix de politiques monétaires, est pour respecter les accords avec la France qui nous imposent le Cfa.
Les promesses d’un meilleur futur reposent sur le slogan que le budget de l’État est une richesse,et que plus l’État est riche, mieux sera l’avenir pour tous. À cette fin, on taxe et impose les Sénégalais à outrance sans aucune corrélation avec la croissance endogène du PIB. Aussi.
Pendant qu’on scrute l’avenir radieux promis,on constate qu’avec l’arrivée de chaque nouveau régime émerge une minorité de nouveaux rentiers milliardaires et qui ont un rôle passif ou neutre dans l’économie. Ceci est rendu possible grâce aux situations et mécanismes de rente créé pour siphonner le budget. De manière invariable, ces budgets sont alimentés en raclant toutes les ressources financières disponibles dans l’économie et un endettement irrationnel en devises. Ces choix politiques plombent la production économique et induisent une paupérisation de la population qui progresse de manière exponentielle dans le temps. Cette calamite requiert une solution immédiate.
La gestion macroéconomique du Sénégal est comme un monstre dont on ne saisit pas les contours, mais qui éloigne les paysans, les ouvriers et tous les acteurs du secteur privé des voies de la prospérité. Une introspection rapide dans les statistiques publiques des indicateurs économiques montre quelques évidences :
Le ratio du PIB sur la masse monétaire indique une vélocité très faible,voire même négative si on n’ajoutait pas au PIB les exportations des matières premières par des sociétés étrangères.
La portion des recettes fiscales dans le budget constitue plus de 90% de la masse monétaire M1 mise en circulation.
Rien que ces deux indicateurs expliquent pourquoi « l’argent ne circule pas », et que le secteur prive locale, a du mal à accumuler du Capital.
Ceci est une conséquence des choix que la BECEAO imposent aux États membres de L’UEMOA pour financer les déficits et les investissements. L’État du Sénégal,pour sa survie et son fonctionnement est obligé de concurrencer son secteur prive et son peuple pour les ressources financières disponibles dans l’économie. Dans une démocratie, le rôle de la Banque Centrale est d’être le « créancier de dernier Ressort »,mais c’est surtout de se donner les moyens de soutenir les objectifs de politiques publiques tels qu’assignés par le peuple souverain à travers ses représentants. C’est inedit qu’on impose aux États d’aller se financer par les banques qui sont elles-mêmes financées par la BECEAO. C’est encore pire,quand on octroie la licence de faire du crédit à Banques étrangères avec de l’argent qu’elles n’ont pas. Par le mécanisme des taux de réserve on permet à celles-la de créer de la monnaie pour acquérir des biens réels au détriment des acteurs économiques locaux…Ceci est une menace grave à la sécurité de nos états à long terme.
Ibn Khaldun et Thomas Lock, bien que n’étant pas des contemporains, se sont accordé sur un principe : Le rôle de l’État, c’est d’assurer la liberté, la sécurité et la prospérité aux peuples
qui le constituent.Ces attributs d’un état sont universels partout ailleurs saufs dans les États post-coloniaux que la loi-Cadre avait créés pour préparer les anciens territoires de la Communauté Franco-Africaine a « Souveraineté Internationale » !
Comment expliquer qu’on n’arrive pas à employer les trois cent milles (300,000) jeunes qui arrivent sur la marche de l’emploi par ans pendant que nos champs sont en friches,les routes ne sont pas pavées, les fleuves jettent des quantités énormes d’eau douces dans l’Océan,les poubelles ne sont pas toujours ramassées, les égouts sont déverses en mer sans traitement et que, même la poste n’achemine plus le courrier ? c’est pourtant la, des taches primaires, simples d’un État pour assurer une vie normal a ses citoyens !
Invariablement, la réponse que donnent tous nos hommes politiques à cette question, c’est que « l’État n’a pas les moyens » ! La subversion de nos maitres à penser a été tellement accomplie qu’on perpétue le même système politique depuis 1960,au point de reproduire l’instabilité congénitale de leurs institutions. Or, ce système politique musèle le débat démocratique qui aurait permis au peuple de politiser ses vraies préoccupations et que des débats au parlement pourraient résoudre avec par des propositions politiques et légales
réfléchies. A titre d’exemple, aucune loi de la constitution en vigueur ne statut que la monnaie légale du Sénégal est le franc Cfa. Cela,malgré que l’article 67 du titre VII, stipule que :
L’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toute nature, le régime d’émission de la monnaie ».
Cet exemple est pertinent ici parce que, quand plus de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Quand 1 Jeune sur 7 est au chômage ; quand la vélocité monétaire est presque à zéro ; l’objectif principal de ce qui nous sert de Banque Centrale ne devrait pas avoir comme objectif de combattre l’inflation pendant qu’une bonne partie de la population ne voit plus la couleur de l’argent. Ce qui arrive a notre Banque centrale est illustré par l’adage anglais qui dit que : « If your only tool is a Hammer, any problem will look like a nail ».
Les deux fonctions principales d’une monnaie c’est d’assurer l’emploi et de fluidifier le commerce dans un territoire definie.Pour que ces objectifs soient réalisés il faut que la monnaie soit disponible a la hauteur et a la mesure du PIB.Mais le Cfa etant conçu pour encourager les exportations et les importations ne remplit aucun de ces roles. Pire, les choix de la banque centrale excluent un bon pourcentage de la population de l’activite economique. On n’est pas « Agent Économique » quand on n a pas acces a la monnaie !
Le débat sur le rôle de la Banque centrale et la monnaie ne peut être occulté
Dans une démocratie normale ce débat aurait eu lieu de manière démocratique et récurrente pour donner à l’État les moyens de créer les conditions de la prospérité en mettant la population au travail. Mais dans notre cas précis,pour nier au peuple l’exercice de sa souveraineté des Lois organiques ont bâillonné la représentation parlementaire et donné au président de la République, tout seul, la prérogative de la politique monétaire. Un des Objectifs de la loi-Cadre était de transférer toutes les devises issues de nos activités économiques en échange de francs Cfa qui n’ont cours légal que dans la zone géographique définie par le Trésor français et non convertible ailleurs…Quels gageurs !…Et on s’étonne que, plus on travaille, plus on s’appauvrit…
Quand la BCE déroule la politique monétaire telle que définie par le Parlement européen, le président de la République française n’y est pas convié. Et pourtant il préside le comité exécutif qui fixe les objectifs du Cfa, et ou nos présidents ne sont que membres ? Le plus cocasse et que cette loi-cadre ait été abrogée en France depuis au moins deux décennies.
Ceci montre que ce régime politique ou le président de la République contrôle toutes les autres institutions,mais que lui-même est à la merci de forces extérieures, fussent-elles « amies »,ou d’influences négatives internes, est une faiblesse a palier. On ne peut plus attendre pour mettre en place les équilibres qui fondent les principes d’une République qui reflète la volonté populaire. Il y va de la pérennisation d’un état de droit, dans la sécurité sous toutes ses formes.
Des débats francs et ouverts dans un parlement de représentants qui ont la compétence politique pour comprendre les sujets de cet ordre auraient révélé que la seule issue possible d’un régime monétaire qui vous fait vendre toutes les ressources naturelles du pays et limitées en quantité, dans le temps, pour acheter une monnaie non convertible ailleurs, c’est la pauvreté assurée dans le futur…Arrivera un jour où il n’y aura plus de ressource à vendre, donc plus de monnaie ! Et c’est juste de la logique simple ! Cela devient d’une absurdité inqualifiable
quand on en vient a vendre le stock de poissons dans l’océan pour maintenir ce cercle vicieux.
Il serait salutaire que ces questions cruciales soit au-devant des débats politiques encours, et en vue des prochaines échéances électorales. Des solutions réfléchies valent mieux que la nature remplisse le vide qui s’annonce. Cependant, le souci est qu’aucun des partis politiques au Sénégal n’est structuré pour promouvoir le débat démocratique.Ils ont tous,sans exception, des organisations centralisées et de type stalinien où un gourou qui attend que ces idées et choix soient toujours validés. De tels partis peuvent-ils imaginer une République démocratique aux institutions équilibrées ?
Au-delà des choix de régimes de type présidentiel ou parlementaire, un model qui permette au parlement d’exercer la souveraineté du peuple peut-être trouvé.
MACKY SALL ET LA DIPLOMATIE DES HYDROCARBURES
La coopération entre le Sénégal et l’Ouganda va prendre une nouvelle dimension
La coopération entre le Sénégal et l’Ouganda va prendre une nouvelle dimension. Macky Sall, qui effectue une visite officielle de deux jours dans ce pays, a convenu avec son homologue de renforcer «la coopération dans le secteur des hydrocarbures, à la suite de la découverte d’importantes quantités de gaz et de pétrole dans les deux pays».
Un nouveau volet va être intégré dans la coopération entre le Sénégal et l’Ouganda. Le président Macky Sall, qui effectue une visite officielle dans ce pays depuis hier, a convenu avec son homologue du «renforcement de la coopération dans le secteur des hydrocarbures, à la suite de la découverte d’importantes quantités de gaz et de pétrole dans les deux pays». Dans un communiqué, le Service communication de la présidence renseigne que les présidents Sall et le Yoweri Kaguta Museveni ont dans cette même dynamique «instruit les ministres compétents d’entamer et de mener à bien des négociations sur toutes les questions en suspens d’intérêt commun dans les domaines politique, économique, environnemental, touristique et des ressources naturelles, en mettant l’accent sur la valeur ajoutée et le renforcement de la coopération dans le secteur des hydrocarbures».
Lors de cette rencontre, les deux chefs d’Etat ont échangé aussi sur l’actualité du continent en général, «notamment sur la situation politique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs, en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest».
Sur cette question, ils ont exprimé «leur soutien total au Processus de Nairobi et à la Feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations politiques entre les partenaires de la région, tout en soulignant que les initiatives de l’Ua, de la Cae et de la Cirgl sont complémentaires et se renforcent mutuellement». En outre, la même source informe que les chefs d’Etat du Sénégal et de l’Ouganda ont «noté avec satisfaction la réponse positive de l’Union africaine à la tenue d’un Sommet quadripartite de la Sadc, de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) en vue de coordonner et d’harmoniser les interventions des acteurs en Rdc».
Les crises en Afrique au menu des échanges
S’agissant de la crise au Soudan, les présidents des deux pays «ont réitéré leur soutien à la «Feuille de route de l’Ua pour le règlement du conflit» à Khartoum. Une feuille de route, selon le document, «qui prévoit, entre autres, la mise en place d’un mécanisme de coordination pour harmoniser les efforts diplomatiques des acteurs régionaux et internationaux, une cessation immédiate et globale des hostilités, une réponse humanitaire efficace, la protection des civils et des infrastructures civiles, et la reprise d’un processus de transition politique crédible et inclusif vers un gouvernement démocratique dirigé par des civils».
Par ailleurs, le Service communication de la présidence rapporte que Macky Sall et son homologue ougandais se sont «félicités du consensus auquel sont parvenus les membres du G20 eu égard à l’adhésion de l’Union africaine».
Ce, rappellent les auteurs du document, à la suite du plaidoyer du président Macky Sall pendant son mandat de président de l’Union africaine. Aussi, la même source souligne que les dirigeants «ont réaffirmé leur attachement aux processus d’intégration continentale et appelé à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de son Plan d’actions». Ils ont également réitéré «leur appui et attachement au Programme de développement durable à l’horizon 2030». Il en est de même, selon le Service communication de la Présidence, pour «l’appel à la réforme du système multilatéral et en particulier du Conseil de sécurité des Nations unies».
RANCOEURS AU COEUR DE L'APR
Les partisans de Abdoulaye Diouf Sarr et du Premier ministre Amadou Ba en sont venus aux mains dans une rencontre qui devait sceller l’union sacrée autour du candidat de Dakar.
Pour conserver le pouvoir, le président Macky Sall a défini les critères pour son futur remplaçant. Il doit certainement savoir que sa décision peut provoquer des crises. Et les responsables Apr de Dakar lui en ont donné un avant-goût hier. Puisque les partisans de Abdoulaye Diouf Sarr et du Premier ministre Amadou Ba en sont venus aux mains dans une rencontre qui devait sceller l’union sacrée autour du candidat de Dakar.
Le président Macky Sall était fondé de dire qu’organiser des primaires, à moins de 7 mois de la présidentielle, n’allait que diviser la dynamique unitaire de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Et ce qui s’est passé hier au siège de l’Alliance pour la République (Apr) doit le conforter dans son choix de ne pas passer par cette voie pour désigner le candidat de Bby. En effet, les apéristes se sont réunis dans leur siège avec un but communicationnel précis : il fallait vendre aux caméras cette union malgré le choc des ambitions. Hélas, c’est le contraire qui s’est produit. Les responsables de Dakar ont voulu arrondir les positions histoire d’avoir un candidat à la candidature de Bby. Une résolution était même prête et devait être lue par le porte-parole du parti, Seydou Guèye. Mais, certains responsables ne partageaient pas le contenu, entraînant des polémiques entre eux.
En coulisse, les choses ont commencé à dégénérer entre partisans du Pm Amadou Ba et de l’ex-ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, tous les deux suspectés de nourrir des ambitions présidentielles.
Abdoulaye Diouf Sarr s’est déclaré candidat à la candidature de Bby. L’ancien maire de Yoff, qui n’a pas pu faire basculer Dakar dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle, aurait pris la parole pour affirmer que «ce n’est pas normal que Dakar ait deux candidats à la candidature de Bby». Il faisait allusion à sa candidature et celle de Amadou Ba. Il aurait été corrigé par le Premier ministre. Amadou Ba aurait rappelé qu’il «n’est pas candidat», mais qu’il va se «conformer à la décision du Président». Une précision qui n’a pas été du goût de certains militants. Qui ont fini par offrir un spectacle désolant, digne d’une atmosphère d’après-combat de lutte dans l’arène.
Les responsables se sont éclipsés pour ne pas associer leur image à cette scène. Mais c’est peine perdue. En effet, les vidéos où ils sont aperçus en train de déguerpir des lieux sont devenues virales en un temps record sur les réseaux sociaux. Si certains ont préféré s’en offusquer, d’autres s’en sont donnés à cœur joie en anticipant sur la campagne électorale.
Cette scène ne va pas plaire à Macky Sall, qui est occupé à chercher son remplaçant. En effet, en exposant cette division devant les caméras, les responsables ont envoyé un signal fort. S’ils ne sont pas capables de s’entendre sur un choix unique à Dakar, qu’en sera-t-il sur un candidat unique pour toute la coalition ? Macky Sall n’est pas dans les bonnes dispositions pour faire un choix. Peu importe sa décision, cette scène risque de se répéter, et parfois même devenir pire.
KEEMTAAN GI - REQUIEM POUR L’APR !
C’est le choc des ambitions tues qui se dévoile au grand jour. Vous pensiez véritablement qu’ils ne lorgnaient pas le fauteuil du Chef ? Leur si touchante et candide sincérité n’était en réalité que ruse et dissimulation à l’image de l’hyène revêtue de la peau de chèvre pour piéger les pauvres cabris. Quand l’un de nos ambitieux qui aspire à être Calife à la place du Calife s’égosillait, proclamant avec emphase et soumission que le Chef serait leur candidat en 2024 et même en 2029, il était dans le « Show ». Ils avaient tous leurs plans qu’ils cachaient soigneusement de peur de subir les foudres du Chef. Aujourd’hui, plus besoin d’avancer à visage couvert et chacun se croit plus compétent que les autre pour remplacer le Chef qui n’est plus un demi-dieu depuis qu’il a décidé de s’effacer. Vous avez vu un de ses conseillers le titiller. Tous rêvent de la prestigieuse station qu’il a occupée 12 ans durant et usent de tous les subterfuges pour évincer les autres prétendants. Chacun également croit à ses forces et chances pour aller à la conquête du pouvoir avec la folle ambition de battre tous les autres. Tant pis pour le Chef qui n’a pas su désigner un dauphin en temps opportun parce qu’il avait sans doute l’intention de se représenter avant d’être contraint par les événements et les pressions à renoncer au dernier moment. Le parti qu’il avait créé par dépit amoureux et pour se venger du fils de l’autre à qui il a rendu la vie si dure, l’éloignant de son père, risque de ne pas survivre face au choc des ambitions qui s’y manifestent désormais au grand jour. C’est d’autant plus probable, voire certain, cette implosion que les militants de ce parti n’étaient point animés de conviction ni d’idéologie mais uniquement mus par la satisfaction de leurs intérêts individuels. Ils voulaient tous se faire une santé financière sans coup férir. Sortez les photos d’avant 2012 et comparez les à leurs actuelles tronches de nouveaux riches. D’ici quelques jours, ce sera la débandade. Le premier acte s’est joué hier au siège de leur parti. Une bataille rangée entre partisans de deux prétendants au titre de Roi qui n’ont jamais caché ni leur inimité ni leurs ambitions et qui se feront face. Bien entendu, les autres qui ont leur agenda vont le dérouler. Et tant pis pour le Chef qui va assister à la mort de son parti. Il est permis d’ores et déjà de chanter requiem pour l’APR ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
COMMUNAUTÉ «BBY» DU SÉNÉGAL :La candidature d’Amadou Ba validée ?
Le choix du candidat de l’Alliance pour la République (Apr) pour la présidentielle de février 2024 ne sera pas une épreuve facile pour le président sortant Macky Sall. Bien qu’ayant obtenu carte blanche de la mouvance présidentielle (Bby) pour effectuer ce choix, le maitre du jeu tarde toujours à trouver la bonne carte susceptible de permettre à cette coalition de continuer à garder le pouvoir jusqu’en 2029 au moins. Une chose est sûre car constatée par « Le Témoin » quotidien : la plupart des responsables de l’Apr et leaders de Bby s’accordent à valider la candidature du Premier ministre Amadou Ba. Comme quoi, la communauté « Bby » du Sénégal et de la diaspora est en passe de mettre le président Macky Sall devant le fait accompli en « validant » à sa manière la candidature du Premier ministre Amadou Ba. Seulement voilà, beaucoup d’observateurs soutiennent que le président Macky Sall ne semble pas favorable au profil d’Amadou Ba. « Sinon qu’est-ce qui justifie toute cette lenteur dans le choix ? Ce alors que le Sénégal ne connait qu’Amadou Ba parmi tous les autres candidats » indiquent-ils.
APR : Vers le déclin de l’empire… Songhaï
Depuis que le président de la République a décidé de renoncer à briguer un troisième mandat, les appétits ont atteint leur paroxysme au sein du parti présidentiel, en l’occurrence l’Alliance pour la République (Apr). A preuve par les « émeutes » qui ont éclaté hier au siège du parti de sa Majesté Macky II où les partisans d’Abdoulaye Diouf Sarr auraient saboté la prise de parole du Premier ministre Amadou Ba. Pour « Le Témoin » quotidien, ces batailles d’héritage ou de succession au sein de l’Apr rappellent l’histoire de l'empire Songhaï qui avait fini par basculer dans le déclin. En effet, l'Askia Mohamed, devenu vieux, fut renversé par ses fils. Ils s'emparent du pouvoir, dilapident le trésor, s’entretuent et pillent leurs provinces. Les royaumes comme le Tékrour se révoltent et prennent leur indépendance. Les mêmes symptômes se dessinent aujourd’hui au sein de l’Apr où les fils se positionnent déjà au lendemain de la déclaration d’adieu du Roi pour février 2024 prochain. En recevant les cadres et responsables de l’Alliance pour la République (Apr), le président de la République Macky Sall les a invités à l’union et la solidarité autour du candidat qu’il allait choisir pour la prochaine présidentielle de 2024. Aujourd’hui, le président Macky Sall semble vouloir une chose et son contraire. Ce, en laissant pourrir un faux débat, si ce n’est une réelle guerre avec obus, canons et mitraille entre gens se disant militants de la 1ere heure farouchement opposés à d’autres présentés comme des ralliés de la 25e heure, lorsque le pouvoir a été conquis. Sans oublier d’autres candidats à la candidature « homologués » et « parrainés » à partir du Palais. A ce rythme, Macky Sall risque d’être le déclic de la désunion au sein de l’Apr. Ou du déclin de l’Empire Apr.
LU POUR VOUS : Des responsables politiques de la région de Ziguinchor font le déplacement à Dakar pour marquer leur soutien à ADD
Ils ont fait le déplacement depuis la région Sud jusqu’à Dakar uniquement pour rencontrer Abdoulaye Daouda Diallo afin de lui exprimer de vive voix leur soutien indéfectible. Parmi ceux qui ont effectué le déplacement des responsables politiques, des chefs religieux, des notabilités coutumières de la région de Ziguinchor conduits par l’honorable député Demba Keïta. Dans cette forte délégation composée de responsables venus de Ziguinchor, Kafoutine, Bignona, Diouloulou, Adéane, Kataba, Madina Dafé etc., on retrouve, entre autres, des personnalités comme l’honorable Amanding Diédhiou, ancien député et ancien sénateur, des transfuges de Pastef, le président national de l’association de conducteurs de motos Jakarta, des présidentes de groupements de promotion féminine. Expliquant leur choix et leur détermination à accompagner le président Abdoulaye Daouda Diallo, les différents intervenant ont loué les qualités humaines et professionnelles de l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental visibles à travers sa loyauté sans faille à l’endroit du président de la République, son riche parcours professionnel jalonné d’éclatants succès dans toutes les stations qu’il a eu à occuper, sa disponibilité et sa courtoisie reconnues de tous et, last but not least, sa parfaite connaissance de l’APR. Visiblement très satisfait de cette initiative, le président du CESE a rappelé les grandes réalisations du président Macky Sall dans la région Sud de notre pays à travers la paix, le désenclavement, l’accès à l’eau et à l’électricité ainsi que les infrastructures. Il s’agit, selon ADD, d’œuvrer au renforcement de tous ces acquis et de mettre fortement à contribution les énormes potentialités de la Casamance pour réaliser une souveraineté alimentaire de notre pays.
Me EL HADJ DIOUF :«je serai le candidat de la sécurité»
Me El Hadj Diouf, qui a déclaré sa candidature à la présidentielle de 2024 hier après-midi, compte introduire une loi condamnant à la perpétuité les auteurs d’actes de vandalisme dans les maisons de responsables politiques, magasins de grandes surfaces entre autres endroits ciblés. « Je vais faire criminaliser tous les actes de vandalisme. », a-t-il déclaré face à la presse. Le leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) promet d’inscrire son combat sous le registre de la sécurité. Mais à votre avis, qui donc son projet de loi visant à criminaliser les attaques de domiciles de responsables politiques et de grandes surfaces vise-t-il ? Sacré Me El Hadj Diouf !
La Tamxarite 2023 célébrée le vendredi 28 juillet
La Commission nationale de concertation sur le Croissant Lunaire, après s’être réunie ce mardi, a annoncé que la célébration de la fête de Tamxarite aura lieu dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 Juillet 2023. Après avoir recueilli toutes les informations venant de ses représentants dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux et après de larges concertations en son sein, la commission a déclaré que le croissant lunaire n'a été aperçu dans aucune localité du pays. En conséquence, demain jeudi 20 juillet 2023 sera le premier jour du mois lunaire Mouharam (Tamxarite). Et la fête de Tamxarite elle-même sera célébrée dans la nuit du vendredi 28 juillet. Attention à l’indigestion provoquée par l’excès de consommation de couscous !
KATABA I : Opération de saupoudrage contre les moustiques (APS) –
Une opération de saupoudrage de produits désinfectants destinés à la lutte contre la prolifération des moustiques et autres insectes sera menée les 19 et 20 juillet dans certaines rues des communes de Kataba 1, Diouloulou, Djinaki et Kafountine (sud), annonce un communiqué reçu à l’APS. « Nous informons les populations de Kataba 1, de Diouloulou, de Djinaki et Kafountine qu’une opération de saupoudrage de produits désinfectants destinés à la lutte contre la prolifération des moustiques et autres insectes sera menée les 19 et 20 juillet dans certaines artères desdites communes », indique le texte signé du sous-préfet de Kataba 1, Amadou Wagué. Il précise que « lors de cette opération qui démarrera tous les jours à 21 heures, les populations sont invitées à fermer les volets et fenêtres de leurs bâtiments et à recouvrir leurs puits ».
BENNO A L’EPREUVE DU CHOIX DU PRESIDENT SALL
La majorité présidentielle résistera-elle au choc de candidatures multiples ? La stabilité politique de la coalition Benno Bokk Yaakaar repose présentement sur le choix que fera le président Macky Sall.
La situation politique de Benno Bokk Yaakaar (Bby), dans l’attente du candidat devant être choisi par le président Macky Sall, après sa décision de ne pas participer à la prochaine présidentielle, préoccupe beaucoup de Sénégalais. Certains soutiennent que cette coalition de la majorité présidentielle reste intacte. Cependant, le choix que fera le président Macky Sall relativement au candidat devant défendre les couleurs de cette coalition, une désignation pour laquelle il a reçu carte blanche de la conférence des leaders de Benno, risque d’être contesté et de provoquer des hostilités et des frustrations. Un probable éclatement de BBY qui pourrait lui être préjudiciable à la prochaine élection présidentielle.
La stabilité politique de la coalition Benno Bokk Yaakaar repose présentement sur le choix que fera le président Macky Sall. Après sa décision de ne pas être candidat à la présidentielle de février prochain, le leader de la coalition BBY doit choisir parmi ses hommes — ou ses femmes ! — son successeur à la tête de l’Etat. Ce qui, bien sûr, passe parle suffrage universel. Même si cette décision finale de désigner un candidat revient au président Macky Sall, certains spécialistes politiques prédisent d’ores et déjà qu’il y aura forcément des candidatures dissidentes. D’autres précisent que les attaques frontales qui fusent de toutes parts ces temps6ci, et dirigées contre le président Macky Sall, sont dans l’ordre normal des choses. C’est peut-être le signe d’un sauve-qui-peut en période de naufrage.
Selon nos interlocuteurs, toutefois, les membres de Benno Bokk Yaakaar ne doivent pas oublier qu’ils ont un destin commun. Et la pluralité des candidatures contribuera à la fragilisation de leur coalition. Parce que, dans ce cas de figure, aucun des candidats solitaires n’aura suffisamment de suffrages à l’issue du premier tour de la prochaine élection présidentielle pour se qualifier pour le second. N’ayant aucune chance de s’imposer, il s’agira surtout de candidatures égoïstes, permettant de mieux négocier un poste ministériel ou un meilleur positionnement dans un futur gouvernement. Les mêmes observateurs avec qui nous nous sommes entretenus relèvent que toutes les coalitions politiques sont actuellement en difficulté. Le retrait du président Macky Sall va mettre en évidence le véritable poids des grands partis qui composent la coalition présidentielle. Surtout que la plupart de ces partis ont mis de côté leurs ambitions pendant 12 ans. Cela dit, avec la nouvelle donne, ils peuvent décider de ne pas soutenir aveuglément un membre de l’Alliance pour la République (APR). Sur ce, des politologues trouvent plus sage de laisser à chaque parti de Benno Bokk Yakaar la possibilité de présenter son projet politique aux Sénégalais. Après quoi, au second tour, le candidat le mieux placé d’entre eux sera soutenu par tous les autres. Actuellement, la crainte c’est que le président Macky Sall perde de manière progressive le contrôle de la coalition. Ce qui ne serait pas une bonne chose puisque l’éclatement de BBY pourrait lui être préjudiciable à la prochaine élection présidentielle.
Le sociologue Abdou Khadr Sanoko analyse la situation de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans l’attente d’un candidat désigné à l’élection présidentielle de février 2024Selon lui, le retrait inattendu du chef de cette coalition, Macky Sall, va mettre en évidence les véritables responsabilités des grands partis qui composent cette coalition présidentielle. Abdou Khadr Sanoko prédit que certains partis, qui ont mis de côté leurs ambitions pendant 12 ans, ne voudront pas suivre aveuglément un membre de l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall. Il cite le Parti socialiste (PS) qui pourrait certainement vouloir avoir son propre candidat. Il trouve plus sage de laisser à chaque parti de Benno Bokk Yakaar la possibilité de présenter son projet politique aux Sénégalais. Et, au second tour, le candidat le mieux placé d’entre eux serait soutenu par les autres. Le sociologue craint aussi que le président Macky Sall perde progressivement le contrôle de la coalition. La cohésion de cette coalition composite est fortement liée à la personnalité de l’actuel président de la République. Son éclatement pourrait lui être préjudiciable à la prochaine élection présidentielle. « Quel que soit le candidat choisi, il pourrait faire face à des difficultés », conclut Abdou Khadr Sanoko.
Assane Samb, analyste politique : « Benno Bokk Yaakaar va connaître forcément des candidats isolés et des frustrations »
Assane Samb, analyste politique, constate quant à lui que la coalition Benno Bokk Yaakaar, confrontée à un problème de choix de candidat, reste pour le moment intacte. Elle n’a pas encore implosé. La conférence des leaders de cette coalition présidentielle a donné carte blanche au président de la République, Macky Sall, pour choisir son candidat à la prochaine présidentielle. Ce dernier, avec l’aide du sage de Benno, Moustapha Niass, fera le tri parmi les différents profils prospectés. Notre confrère considère que la situation politique de Benno Bokk Yaakaar est complexe avec le choix de son candidat qui sera désigné dans un avenir proche. Même si cette décision finale revient au président Macky Sall, il promet qu’il y aura forcément des candidats isolés et des frustrations. « Les candidatures isolées et les problèmes ne vont pas manquer. L’essentiel du groupe, constitué de l’Afp, du Ps et autres partis ou mouvements, va rester. Pour cause, il y a le risque de perdre sa famille politique. Et en cas de retrait de cette coalition, l’opposition ne va pas facilement accepter les dissidents et les frustrés. La frustration va apparaître davantage après l’annonce de la personne choisie pour porter les couleurs de la coalition en février prochain. Mais dans tous les cas Benno, avec l’appui du Président Sall, va certainement avoir un candidat », estime l’analyste politique Assane Samb. Optimiste, il se dit convaincu que Benno va résister aux frustrations des uns et des autres. Notre confrère n’a pas manqué d’évoquer la rébellion du ministre conseiller Abdou Aziz Diop qui a attaqué de manière frontale le chef de l’Etat. « C’est normal de voir des membres de cette coalition faire des sorties pour décrier le président Sall. Puisque, lorsque le navire prend eau, certains sautent avant le naufrage. Mais Benno a un destin commun. Et la conséquence de la multitude de candidatures contribuera à sa fragilisation. Des candidatures multiples n’auront aucun sens parce qu’aucun des candidats dispersés n’aura de suffrages significatifs après le dépouillement des votes au soir du premier tour de l’élection présidentielle », prédit-il. Assane Samb n’a pas manqué de signaler que toutes les coalitions politiques sont actuellement en difficulté. Ce qui signifie que la prochaine risque d’être très ouverte. Avec des perspectives de recomposition politique qui se feront pour le second tour.
REUNION TRES ATTENDUE, CE MATIN, DE LA COMMISSION CONSULTATIVE D’ATTRIBUTION DES LICENCES DE PECHE
C’est dans un contexte marqué parla rareté des ressources halieutiques et la recrudescence de l’émigration clandestine avec la mort dans l’océan de dizaines de jeunes Sénégalais désœuvrés et désemparés
C’est dans un contexte marqué parla rareté des ressources halieutiques et la recrudescence de l’émigration clandestine avec la mort dans l’océan de dizaines de jeunes Sénégalais désœuvrés et désemparés que la Commission consultative d’attribution des licences de pêche va se réunir, ce mercredi 19 juillet, à partir de 9 heures 30, dans la salle de conférences du ministère des Pêches et de l’Economie maritime sise à la Sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio. Pour cette commission composée de 13 membres dont 12 issus de l’administration centrale contre un seul représentant du GAIPES (Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal), il s’agira de se pencher sur la validation du procès-verbal de la rencontre du 30 janvier 2023 mais surtout d’examiner des dossiers de nouvelles demandes de licences.
Dans une note technique de la Commission consultative d’attribution des licences de pêche dont nous avons copie, il est indiqué que la session de ce mercredi 19 juillet 2023 va statuer sur 04 nouvelles demandes de licences et 01 demande de reclassement. Pour les nouvelles demandes de licences, elles émanent de quatre entités différentes. La première en date du 08 mai 2023 émane de la société Delphinus import et export, créée en septembre 1999. Spécialisée dans le traitement et l’exportation de produits halieutiques frais et congelés, entiers et/ou transformés, elle est le leader dans ce segment depuis 2000, selon la Direction des industries de transformation de la pêche (DITP). Délocalisée maintenant à Diamniadio, cette société, qui est le premier chargeur Air France depuis le Sénégal, a sollicité des licences de pêche pour des bateaux à senne tournante au nombre de cinq (05) pour l’approvisionnement du marché national. L’un des navires de Delphinus, dénommé “Bonheur”, a une jauge ou capacité de transport de 69m3 pour une longueur de 32 m
La deuxième demande est de IB Fish SAU ex-AfrIcamer qui, on se le rappelle, avait été ravagée en octobre 2022 par un violent incendie au Môle 10 du Port de Dakar. La demande de cette société, en date du 11 mai 2023, porte sur deux licences de pêche pour les navires «MAMATI ORHAN» et “BON VOYAGE” pour approvisionner son usine sise au Môle 10 et le marché national. Les caractéristiques respectives des deux navires sus nommés sont d’une jauge de 411 m3 pour une longueur de 53,30 m et de 423 m3 pour une longueur 30,24 m
Par lettre du 17 janvier 2023, Bel Fishing Sarl, société spécialisée dans le domaine de la pêche et la commercialisation de poissons congelés, demande aussi deux (02) licences de pêche pélagique côtière, option senneur glacier et chalutier glacier pour deux navires qui vont battre le pavillon du Sénégal. Ces types de licences, renseigne la note technique de la Commission consultative d’attribution des licences de pêches, ciblent principalement les petits pélagiques(sardinelles, chinchards, sardines etc.). Là également, les caractéristiques des deux navires concernés sont énormes. Elles sont de 562 m3 pour une longueur de 41,1mpourle navire F/V WAFA 5 et de 638 m3 pour 43,30 m de long pour le navire F/V HAVILAH.
Enfin la quatrième demande est sollicitée parla Société d’armement maritime et de service (SAS) par lettre du 11 juillet 2023, pour des licences de pêche démersale profonde, option poisson pour deux (02) navires, notamment ZHONGYU 85 et ZHONGYU 86. Des navires qui présentent tous les deux les mêmes dimensions (441 m3 et 39,4 m).
D’ailleurs l’autre point à l’ordre du jour de la rencontre de ce mercredi est la demande de reclassement de cette même société, SAS, en date du 28 juin 2023. Selon les services du ministère des Pêches et de l’Economie maritime, le capitaine d’armement de ladite société sollicite le reclassement du navire « PAPMAR » qui était crevettier, mais classé poissonnier et céphalopodier depuis le 20 septembre 2019 pour n’avoir pas atteint 10% des captures de crevettes côtières de 2016 à 2018. Les caractéristiques techniques du navire sont de 157,91 m3 et 27,13 m
Autant le dire ici et maintenant, les acteurs de la pêche restent attentifs aux travaux de cette commission et n’excluent pas d’organiser un sit-in avec port de brassards rouges sur les lieux, à Diamniadio devant le ministère dirigé par Pape Sagna Mbaye, pour dénoncer toute nouvelle délivrance de licences de pêche dans ce contexte de rareté des produits halieutiques pour les professionnels de la pêche artisanale. Mais surtout également dans un contexte où les acteurs, face à la rareté des ressources, s’adonnent désespérément à l’émigration clandestine avec son lot de morts en mer. Encore plus grave, l’une des licences demandées porte sur les petits pélagiques (sardinelles) qui sont les produits les plus accessibles et prisés des Sénégalais.
La Tamxarit célébrée dans dans la nuit du vendredi 28
La Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire qui s'est réunie hier pour scruter le croissant lunaire indique que la fête de la Tamxarit sera célébrée dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29. Elle a pris cette décision après avoir recueilli toutes les informations venant de ses représentants dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux. La commission indique que le croissant lunaire n'a été aperçu dans aucune localité du pays. En conséquence, le jeudi 20 juillet 2023 sera le premier jour du mois lunaire Mouharram (Tamxarit).
Tamxarit célébrée dans la nuit du jeudi au vendredi
Restons sur la célébration de la Tamxarit pour dire que la communauté musulmane n’a pas encore échappé à la division. En fait, la commission d'observation du croissant lunaire (C.O.C.L.) de la Coordination des musulmans du Sénégal (C.M.S.) indique que le mardi 18 juillet 2023 a complété le mois de « dhul hijjah » (Tabaski) et le mercredi 19 juillet 2023 sera le 1er jour du mois lunaire «Muharram» (Tamxarit) Par conséquent, le vendredi 28 juillet 2023, 10e jour du mois lunaire, correspond au jour de la Tamxarit.
Décès du juge Henry Grégoire Diop
Il a été révélé au grand public lors du procès de Karim Wade devant la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le juge Henry Grégoire Diop est décédé lundi à Saly, à la suite d’une maladie, selon ses proches. Le magistrat a été premier président des Cours d’appel de Kaolack et de Thiès. Président de la CREI, Henri Grégoire Diop avait condamné Karim Wade à 6 ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.
Liberté provisoire refusée à Nit Doff
Ce n'est pas demain que le rappeur Mor Talla Guèye alias Nit Doff verra le bout du tunnel. Il a vu sa demande de liberté provisoire rejetée. L'ordonnance de refus de sa mise en liberté provisoire a été confirmée, hier, par la Chambre d'accusation de la Cour d’appel de Dakar.
Fatou Diane Guèye auprès de Macky
La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Dr Fatou Diane Guèye, a pris part à la 5ème édition de la Conférence Women Deliver qui se tient au Rwanda. A l’occasion du Forum ministériel qui a réuni les ministres de la Femme, des Finances, de la Santé, de la Jeunesse, de l'Éducation, Environnement, Technologie… des pays du monde, elle a partagé l’expérience du Sénégal et les politiques adoptées par l’État dans le domaine du numérique, qui ont pris en compte la dimension genre dont la «stratégie numérique 2020-2025». Dans son intervention, renseigne un communiqué à «L’As», Dr Fatou Diane Guèye a mis l’accent sur l’apport de la digitalisation dans la réalisation des objectifs d’autonomisation des femmes et de la lutte contre les violences basées sur le genre. A l’en croire, la technologie et les innovations sont essentielles pour faire progresser les opportunités digitales des femmes et des filles car permettant d’apporter des solutions durables à leurs problèmes tels que la formation, l’accès au financement, l’auto_emploi et le gain de temps, au regard des multiples tâches dont elles font face dans l’espace domestique et la communauté à côté de leurs activités économiques. Pour ce qui est de l’apport de la digitalisation dans la réponse à la violence faite aux femmes et aux enfants, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a révélé les résultats encourageants de la plateforme gratuite Wàllu « Allo 116 » qui a renforcé la politique de prise en charge des victimes de violences. A souligner que trois thèmes majeurs ont été abordés durant ce forum.
L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire en colère
L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire demande aux pouvoirs publics, dans un communiqué parvenu mardi à l’APS, de «mettre en place les fonds communs du secteur primaire ». Ses dirigeants affirment avoir fait le bilan de leur grève de quarante-huit heures de la semaine dernière. Les secrétaires généraux ont vivement remercié les travailleurs […] qui ont scrupuleusement respecté le mot d’ordre de grève. L’organisation syndicale soutient que l’engagement et la détermination des travailleurs du secteur primaire ne souffrent d’aucun doute. Elle promet de mener à bout le combat jusqu’à la satisfaction totale de [ses] revendications. Ses dirigeants appellent l’État à respecter le protocole d'accord qu'il a signé avec eux. Elle envisage de dérouler des plans d’actions durant le mois d’août, avec des grèves, si elle n’est pas satisfaite des réponses du gouvernement sur sa plateforme revendicative. Ses dirigeants invitent les pouvoirs publics à poursuivre avec eux les négociations.
Me El Hadji Diouf déclare sa candidature
Le président du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp), Me El Hadji Diouf, veut briguer les suffrages des Sénégalais. L’avocat a déclaré sa candidature à la Présidentielle de 2024 hier, à l’occasion d’un point de presse. Il se réclame comme le candidat de la sécurité. L’avocat se targue d’avoir occupé plusieurs stations au sein de l’Etat avant les différents candidats de la coalition Benno Bokk Yaakaar
L’effondrement d’une dalle fait 3 morts
Un drame d’une extrême violence s’est produit à Touba au terme d’une fine pluie. La dalle d’une maison s’est effondrée sur une famille, tuant 03 personnes à Keur Niang. Selon Dakaractu, une autre est grièvement blessée. Elle est évacuée d’urgence à l’hôpital.
La Guinée quitte l’OMVS
Le ministre Secrétaire général de la Présidence, Amara Camara, a annoncé à travers un communiqué rendu public le départ de la République de Guinée des instances de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). Elle n’y trouve pas son compte. Selon Amara Camara, à l'issue de la 19e session ordinaire de la conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), tenue en virtuel, hier, les plus hautes autorités guinéennes ont constaté, avec regret, que les préoccupations et les intérêts stratégiques de la participation de la république de Guinée à l'OMVS ne sont pas pris en compte par ladite organisation depuis sa création.
Ismaila Madior confirme le retrait de l'article 87
Le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall a écrit au président de l'Assemblée nationale au sujet du retrait de l'article 87 de la Constitution. Dans sa saisine, le garde des Sceaux a officialisé le retrait de cet article qui devait permettre au chef de l'État de dissoudre l'Assemblée nationale à tout moment. «Je vous adresse cette correspondance ayant pour objet de retirer les modifications prévues à l'article 87 de la Constitution », pouvait-on lire dans sa note adressée au président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
2e retour de Parquet pour El Malick Ndiaye
Le secrétaire national à la communication de Pastef va devoir garder son mal en patience. El hadji Malick Ndiaye qui a été déféré hier, n’a pas été édifié sur son sort par le parquet. Il a eu droit à un deuxième retour de parquet. Pour rappel, le responsable de Pastef est poursuivi pour appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles, à travers un audio qu’on lui attribue. Le chargé de communication de Pastef continue de nier d’être l’auteur de l’audio en question. D’ailleurs, Mor Kassé qui réside en Italie dit être l'auteur de l'audio. Affaire à suivre.
Le Forum du justiciable râle
Restons sur l’interpellation d’El Malick Ndiaye pour dire que le Forum du justiciable est préoccupé par cette affaire. Son président Babacar Bâ invite la justice à la prudence et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour authentifier l’audio pour lequel El Malick Ndiaye a été arrêté et dont il nie être l’auteur. Le Forum du justiciable rappelle son attachement aux respects des droits des justiciables
Tivaouane, étape 1ère de la tournée de la Jps
Parachuté coordonnateur de la Jeunesse patriotique du Sénégal par leur leader, Me Ngagne Demba Touré a entamé, hier, une tournée. La première étape de cette tournée l'a mené à Tivaouane. Sur place, le greffier a rencontré la coordination départementale de la JPS de Tivaouane. L’objectif de cette rencontre est de remobiliser les troupes et de définir ensemble une feuille de route en perspective des échéances à venir, a-ton indiqué. Pour cette première étape, la séance de travail a été clôturée par une déclaration de presse des coordonnateurs de Tivaouane et du Bureau exécutif national (Ben).
Visite des chantiers de l'hôpital de Tivaouane
La ministre de la Santé et de l'Action sociale était, hier, en visite sur les chantiers de l’hôpital régional de niveau 3 de Tivaouane. Sur place, Marie Khemess Ngom Ndiaye a constaté l'état d'avancement des travaux de cet ouvrage dont la livraison est prévue en décembre prochain. Ce projet clé en main comporte également la conception, la construction, l’équipement, la maintenance et la formation. Le taux d'exécution actuel est estimé à plus de 50%. C'est Ellipse project qui est le promoteur de l'ouvrage. Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye s'est dit satisfaite de la maîtrise du coût, de la qualité des travaux et du respect des délais. D'ailleurs, informe-t-on, un comité de pilotage sera mis sur pied pour que l'infrastructure fonctionne dès sa réception
ABDOUL AZIZ DIOP DÉMISSIONNE DE L'APR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Conseiller spécial à la présidence accuse Macky d’anti-intellectualisme. Il fait part de son désaccord avec la gestion du pays, notamment la poste sénégalaise, le trafic ferroviaire et le traitement des chevaux
Le conseiller spécial à la présidence de la République du Sénégal, Abdoul Aziz Diop, a annoncé sa démission de l'Alliance pour la République (APR) et de son poste auprès du président de la République, Macky Sall, dans une lettre adressée à celui-ci le mercredi 19 juillet 2023.
Dans sa lettre, Abdoul Aziz Diop a fait part de son désaccord avec la gestion économique et politique du pays, en particulier en ce qui concerne la poste, le ferroviaire et le traitement des chevaux. Il a également exprimé sa frustration face à l'anti-intellectualisme qu'il aurait observé chez le président de la République pendant ses douze années passées à la tête de l'Etat.
SenePlus reproduit in extenso le contenu de la lettre de démission, ci-dessous.
Objet : Démission de l’Alliance Pour la République (APR) et de mon poste de Conseiller spécial à la Présidence de la République
Monsieur le président,
L’un des postulats de base sur lequel repose le volet économique de mon programme pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 au nom du mouvement dénommé Pacte institutionnel (PI) se décline ainsi qu’il suit :
Un pays, indépendamment de sa superficie et du nombre de ses habitants, peut être considéré comme prospère, ou sur la voie de l’être, lorsque ses dirigeants, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, peuvent attester de la très bonne santé de ses chevaux, de l’excellence du trafic ferroviaire sur toute l’étendue du territoire et du fonctionnement irréprochable de la Poste et des Télécommunications.
L’état désastreux de la poste sénégalaise en dépit de la très haute qualification des responsables des différents secteurs et du professionnalisme de leurs collaborateurs, les tonitruantes opérations coup de poing concernant les chemins de fer du Sénégal et le mépris pour les chevaux, confiés aux amis au lieu d’être placés entre des mains expertes, montrent que Macky Sall n’avait pas l’intention d’assurer à notre pays le parcours de la distance qui sépare le Sénégal du point de départ A (indésirable) au point d’arrivée B (désirable) sur la période politique qui lui était impartie.
Au cours de 12 ans passés à la tête de l’État du Sénégal, le président Macky Sall s’est refusé à accepter de gaieté de cœur les notes intellectuelles, politiques, économiques et culturelles grâce auxquelles un chef d’État d’un pays démocratique comme le nôtre s’approprie le socle doctrinaire sans lequel l’action collective de développement économique et social est vouée à l’échec.
Pour avoir consacré douze années de travail au volet immatériel de l’action sans la considération et le succès escompté, pour cause d’anti-intellectualisme primaire du destinataire, je n’ai d’autre choix que de mettre fin à mon compagnonnage avec le frère Macky Sall en démissionnant, ce mercredi 19 juillet 2024, de l’Alliance pour la République (APR) et de mon poste de Conseiller spécial à la présidence de la République du Sénégal.
J’invite les responsables des organes et des finances du Parti et le Secrétariat général de la présidence de la République à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’effectivité de ma décision.
S’agissant du responsable des finances du Parti, je l’autorise à puiser de mon compte postal N° 0368 609 00 101 le montant de mes arriérés de cotisation augmenté de la somme de 1 000 000 F CFA (un million de francs CFA) représentant ma contribution forfaitaire à la construction du siège de l’Alliance pour la République. Pour ma part, je diligente le règlement de ma dette en donnant l’ordre de virement au service compétent de POSTFINANCES au bénéfice de mon ancien parti.
Au président de l’Alliance pour la République, monsieur Macky Sall, aux membres du Secrétariat exécutif national (SEN) et aux militantes et militants courageux et dévoués à la base, je dis un très grand merci et appelle de mes vœux une bonne continuation et un franc succès.
Je vous prie de croire, monsieur le président, à l’assurance de ma très haute considération.
Fraternellement.
LES BARILS DE L'ANGOISSE
Alors que de fortes et imprévisibles intempéries secouent de plein fouet Sangomar et les autres Îles du Saloum, le fardeau de l’exploitation pétrolière arrive pour ne rien arranger. Les populations se projettent avec stupeur dans un avenir incertain
Sangomar, île mythique et mystique à la réputation protectrice des insulaires du Saloum, a perdu son lustre d’antan. Les effets des changements climatiques ont fini par avoir raison du banc de sable entre Djiffer et Dionewar, vers la fin des années 1980. L’ile de Sangomar se dresse majestueuse sur une portion de terre plantée de baobabs ancestraux aux pieds ornés d’amas de coquillage. Il est un lieu de prière pour les populations de l’ethnie sérère qui viennent implorer «Rog Sène» (Dieu, en langue sérer). Alors que de fortes et imprévisibles intempéries secouent de plein fouet Sangomar et les autres Îles du Saloum, le fardeau de l’exploitation pétrolière arrive pour ne rien arranger. Au moment où les premiers barils de pétrole sont attendues cette fin d’année, à la grande joie de l’exploitant Woodside et de l’État du Sénégal, les populations locales, elles, sont plongées dans une grande anxiété. Par ici, les populations se projettent avec stupeur dans un avenir incertain. Les femmes, déjà confrontées à une vulnérabilité économique, restent sceptiques quant à leur devenir. La transformation des ressources halieutiques, leur principal gagne-pain, est menacée. Inquiets, les insulaires le sont d’autant plus qu’aucune information officielle ne leur a été donnée par l’entreprise ou l’Etat.
Le premier jet de ce reportage concerne essentiellement Djiffer, le village de pêcheur, qui est le point de départ vers l’archipel, évoque le futur voisinage avec scepticisme.
Il est 13h35 minutes en ce dimanche estival de l’année 2023. Sous un temps maussade, le vieux taxi brousse ou «7 places», qui assure la déserte entre Mbour et Djiffer, prend départ sous les grincements de son emballage rouillé. Il s’éloigne et s’ébranle, traversant les localités de Warang, Joal, MamaGeth la verdoyante, Keur Samba Dia, Palmarin… puis Djiffer se dévoile, sous une splendeur mise en relief par un soleil qui pointe bien haut. La gare routière, symbole de la vivacité commerciale de la localité avec des étals bien remplis, est à quelques jets du quai de pêche de Djiffer qui grouille de monde en cet aprèsmidi. Charretiers et commerçants s’affairent autour des fruits de mer. On y retrouve plusieurs espèces. Les huitres, (Yokhoss), «yeet» (Cymbium), murex («touffa») et arche («pagne»). Le poisson, rarissime, est stocké dans des caisses. Les animaux domestiques en divagation donnent à cet endroit un mélange charmant, partagé entre traditionalisme et modernisme. Les commerçantes se laissent aller à des discussions sans fins, avec des pêcheurs amusés aux pirogues amarrées
Un spectacle qui se déroule au milieu d’un quai de pêche remplis d’immondices. Des amas de décombres jonchent le sol. Sachets plastiques, restes de filets ramenés à la berge par les vagues déchainées d’une mer souvent en furie, offrent un décor lugubre. Le comble du décor porte la signature de jeunes petits «voyous» qui défèquent à l’air libre, aux berges d’une mer nourricière, faisant office de toilettes pour certains. Les innombrables étals d’où l’on sèche les produits en salaison, sont envahis par des vagues de mouches bavardes et tenances. Le lieu est d’une humidité «insupportable». Une eau noirâtre nauséabonde se déverse partout, dans ce quai de pêche qui n’est aucunement moderne. Son organisation s’articule au-grés de ses occupants, brouillons à tout point de vue. Aucun ordre, aucune règle de propreté…
Par ici, on conjugue l’insalubrité dans toutes ses déclinaisons. Les oiseaux, tels des charognards à la découverte d’un cadavre, survolent en permanence les tas d’immondices. Les bambins jouent au milieu de ce tohu-bohu. Pour ne rien arranger, l’érosion côtière avance à grands pas, à Djiffer. Elle a eu raison de plusieurs maisons, avec une rapidité qui fait frémir. Il n’empêche, l’adaptation ne se fait qu’avec les moyens du bord. Le village est redevable à la générosité d’un marabout qui, avec ses disciples, a réussi à construire une digue de protection de fortune. Les jeunes se contentent du petite espace retrouvé grâce à ce mur pour s’adonner au football.
UN MOYEN DE SURVIE : LA TRANSFORMATION DE PRODUITS HALIEUTIQUES
Sur les berges, on aperçoit l’île sacrée de Sangomar. L’ile de Niodior et sa voisine Dionewar se dévoilent, elles aussi, de l’autre côté du rivage. Dans cet archipel dénommé les Îles du Saloum et composé d’environs 19 iles dont Niodior est la plus grande, les vagues viennent mourir sur une plage sale… très sale. Les pirogues stationnées sur le rivage s’étalent à perte de vue. On nous apprend qu’elles ne sont moins nombreuses qu’en temps de la grande campagne de pêche, qui va de décembre à juin. Au milieu de ce décor impossible aux relents d’une mêlée, apparait la Dame Soda Faye, une habituée des lieux. Cette transformatrice et conseillère municipale à Palmarin est parmi la cohorte de femmes qui doivent leur survie à la mer, grâce à la transformant de produits halieutiques
Alors que le soleil vespéral descendait nonchalamment à l’horizon, tabassant sans vigueur nos nuques, on la retrouve au milieu de son commerce. Entre autres produits, du Cymbium («yeet») découpé puis imbibé de sel, sont en quête de soleil sur les «Tooth», l’appellation locale des tables de séchage. Drapée d’un voile, tissu en coton qui absorbe la sueur perlante d’un corps qui résiste difficilement à la canicule, elle s’affaire en toute tranquillité. Malgré les fréquentes interpellations de ses voisins et voisines. Soda Faye connait bien Djiffer et s’active dans la transformation de produits halieutiques depuis plusieurs berges. C’est en 1993 qu’elle s’est installée dans cet endroit et depuis, elle développe son commerce déjà entamé à Kaffoutine (Casamance), en 1987. Le travail a perdu son prestige. «L’activité n’est plus ce qu’elle était en 1993. Il y avait beaucoup de poissons. A l’époque, nous, les femmes transformatrices, avions beaucoup de clients», se rappelle-t-elle, sur un regard loin et nostalgique. La transformation des produits halieutiques est actuellement minée par plusieurs maux. L’exploitation abusive des produits de la mer par les bateaux étrangers privent les pêcheurs de captures. Ce qui impacte négativement leur activité. A cela vient s’ajouter la découverte du pétrole dans cette zone qui, sans nul doute, aura des répercussions. «La pêche industrielle est blâmable. Les piroguiers n’osent plus aller en haute mer. Nous craignons fortement que les difficultés que nous rencontrons s’accentuent avec l’exploitation du pétrole de Sangomar. Quand le bateau commencera ses activités de transport, je suis sure qu’aucun piroguier n’osera plus aller en mer. Et déjà, plusieurs pêcheurs sont interdits de s’approcher des installations de l’exploitant», fustige Soda Faye.
DES MESSAGES DE SENSIBILISATION SUR LE PETROLE PEINANT A PASSER A CAUSE DE PROMESSES JAMAIS TENUES
Point focal et relai sur qui comptent beaucoup d’organisations pour faire passer leur communication, Soda Faye a été saisie pour parler de l’exploitation du pétrole. Seulement, les messages qu’elle transmet ne sont plus écoutés parce qu’ils ne sont que des promesses jamais tenues. «Mes pairs n’ont plus foi en ma parole parce que les engagements ne sont jamais respectés. Depuis des décennies, nos doléances ne sont jamais satisfaites. J’ai fait plusieurs formations sur le pétrole de Sangomar. On nous a promis un renforcement de capacité pour aider les femmes transformatrices. Pour le moment, on n’a rien vu», se désolet-elle. En plus de prendre part aux réunions, Soda Faye, est membre d’une Plateforme d’échange virtuelle sur le pétrole de Sangomar. Les débats se font dans un groupe WhatsApp, sans impact, selon elle. La cause, ses collègues n’accordent plus de crédit à ses dires. Des promesses de soutien pour un lendemain meilleur, les femmes de Djiffer en ont tellement eues. Le point de convergence de toutes celles-ci est des engagements jamais respectés.
LES FEMMES DE DJIFFER INQUIETES
Un des lieux de débarquement de la pêche artisanale les plus importants du pays, Djiffer n’existe et ne vit que de la pêche. Tout montre qu’elle est l’activité principale des habitants. Même devant les maisons, elle se fait sentir. Les filets de pêche détruits bordent le mur de son école primaire. Le quotidien se résume à cette vie de pêcheur.
Décorticage d’huitres et vente de glaces sont entre autres métiers connexes et business qui se développent autour de la pêche. Seulement, la transformation artisanale des produits halieutiques se heurte à beaucoup de difficultés parmi lesquelles l’absence d’aires de transformation modernes, ainsi que le sous-équipement des transformatrices. Ces dernières sont exposées aux brûlures et à l’inhalation des fumées.
A Djiffer, elles n’échappent pas à ces problèmes ; mais elles n’en ont cure. L’essentiel est de tirer son épingle du jeu. Cahier à la main, Fatou Sarr, mareyeuse recense ses finances journalières. De 7000 FCFA à ses débuts, actuellement elle s’est créée une petite entreprise et emploi 7 personnes. A Djiffer, dit-elle, «la mer nourrit ses hommes. On parvient toujours à entretenir nos familles et à gérer nous projets». Toutefois, son devenir l’inquiète, à cause de l’exploitation future du pétrole. «Si on nous demande de quitter, que deviendrons-nous», se demande-t-elle, anxieuse.
Djiffer garantit la survie à ses femmes, à travers les sites de Khelcom et Biir Djiffer. Mis à part la transformation, elles ont aussi d’autres métiers. C’est à l’image du «Laglalgal», ces courtières qui vivent autour des activités de la mer. La méthode est la même que celle des rabatteurs/intermédiaires du secteur de l’immobilier à Dakar. Du fait de la carence de la ressource, elles aussi se plaignent. Les rares moments florissants se résument à la campagne de pêche. Là aussi, le travail n’est pas de tout repos. La femme Laglalgal doit se mesurer aux hommes, oser braver la mer, intercepter les pirogues revenant de la haute mer pour avoir de quoi revendre. A défaut, le «Laglalgal» a le temps de se tourner les pouces ou déambuler hasardeusement au quai, à la recherche d’hypothétiques produits. Déjà préoccupée par la future exploitation du pétrole de Sangomar, Daba Ngom, une Laglalgal, ne voit pas l’avenir en rose. «Nous pensons que le travail sera encore plus difficile, à cause de la rareté de la ressource. Nous n’avons d’autre activité que la pêche et ses dérivés. On n’a pas autre chose», imagine-t-elle.
Pape Ousmane Samb est enseignant à l’école élémentaire de Djiffer. Il appuie les femmes, en majorités illettrées, dans la valorisation de leurs activités. Sa peur, c’est la disparation de la mangrove, importante pour la reproduction des espèces transformées. «Cette mangrove est un lieu de cueillette des huitres transformées par les femmes. S’il n’y a plus de mangrove, la pêche risque de disparaitre parce qu’elle participe énormément dans cette activité. Les poissons se reproduisent dans la mangrove. Si nous perdons la mangrove, l’activité des femmes ne survivra pas». Acteur de développement, il dit n’avoir jamais eu d’échanges avec la compagnie chargée de l’exploitation. «En ma connaissance, je n’ai pas encore entendu les acteurs ou quelqu’un à Djiffer parler d’une certaine activité ou des actions que Woodside a eu à faire dans le coin», constate-t-il.
LES POPULATIONS PEU INFORMEES DE L’EXPLOITATION DES GISEMENTS DE SANGOMAR
Les maîtres du jeu à Djiffer sont ceux-là qui affrontent l’Atlantique, à la recherche de poissons. Ce sont les pêcheurs. Pourvoyeurs de la matière première, ils ont leur mot à dire sur le devenir de leur activité, surtout dans un contexte où les premiers barils de Sangomar sont attendus. D’ailleurs, ce pétrole, on en parle de façon mitigée. Tous ne connaissent pas les tenants et les aboutissants de ce projet. Les mieux informés n’ont reçu qu’un flyer de présentation des limites à ne pas franchir en haute mer. Rien de plus ! Le périmètre prohibé serait, pour certains à 500 m des installations. «Nous ne sentons pas encore l’importance des gisements de Sangomar. Nous en avons que des échos. Peut-être, dans le futur, la donne pourra changer. On n’a pas encore reçu de soutiens venant de Woodside. Nous avons une association et je suis un des trésoriers. On n’a encore rien reçu. Nous craignons un manque parmi les espèces que nous captivons dans la zone. Nous avons une baisse des captures. Je n’ai pas encore senti une limitation par rapport aux installations», s’inquiète Pape Dione. Au quai de pêche de Djiffer, la cohabitation avec une multinationale pétrolière se fait déjà sentir, selon certaines personnes. En pleine discussion à côté d’une théière, qui bout lentement sur un fourneau rempli de charbons aux braises endormies, les pêcheurs se penchent sur les sujets politiques. Cherif qui se détache de ce vacarme, pour revenir sur l’exploitation annoncée du pétrole de Sangomar, dit constater déjà des impacts en haute mer. «On note la présence d’un liquide en mer qui fait fuir certains poissons. Nos productions ont baissé. Nous ne connaissons pas exactement la zone d’implantation des installations. Nous n’avons pas d’amples connaissances sur le projet. On a juste reçu des flyers de présentation des installations. Cela fait des années que nous avons reçues des documents. On n’a aucune visite. Nos craintes sont nombreuses. Le poisson se fera de plus en plus rare. La situation sera donc compliquée, pas pour nous pêcheurs seulement, mais pour tout le monde, y compris l’État», argumente-t-il. Alors que l’Etat du Sénégal et les sociétés en charge de l’exploitation du pétrole de Sangomar attendent avidement les premiers barils de pétrole, Djiffer est dans un imbroglio, à l’image des filets de pêche entremêlés que tentent de défaire de jeunes pêcheurs. L’incertitude est aussi comparable à la meute de chiens en errance, désespérés, dans ce quai .
A suivre !
« LIBEREZ-VOUS DE CETTE PEUR... DANS SIX MOIS, MACKY PARTIRA ! »
Invitée à prendre la parole, lors de la conférence du F24 tenue hier, mardi 18 juillet 2023, Aminata Touré, présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance / MIMI2024 s’est exprimée tout d’abord sur la dernière plénière à l’Assemblée
C’est d’emblée l’invite qu’a faite la présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le mérite et l’Indépendance/ MIMI2024, à l’endroit de ses anciens camarades de Benno Bokk Yaakaar, ce mardi 18 juillet 2023, en marge de la conférence de presse organisée par le F24, mouvement dont elle est membre. L’ancienne Première ministre, par ailleurs candidate déclarée à l’élection présidentielle de 2024, a également demandé au président Macky Sall de ne plus se préoccuper de la Constitution, tout en l’invitant à laisser tranquilles les mandats des députés
Invitée à prendre la parole, lors de la conférence du F24 tenue hier, mardi 18 juillet 2023, Aminata Touré, présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance / MIMI2024 s’est exprimée tout d’abord sur la dernière plénière à l’Assemblée nationale. « Je voudrais vraiment féliciter nos députés pour leur attitude d’hier. Ils ont refusé ce projet de loi qui était une loi scélérate. Parce que le président de la République va quitter la tête du pays en février 2024, mais il semble vouloir nous installer dans une spirale sans fin de stress. Les gens estimaient qu’il allait apaiser la situation après avoir déclaré qu’il ne sera pas candidat ». Sous ce rapport, elle dit encourager tous les parlementaires de la quatorzième législature sans obédience aucune à adopter une telle stature. Et d’arguer : « Je voudrais vraiment inviter les députés qu’ils soient de Benno Bokk Yaakaar ou de l’opposition à avoir cette stature que tout le peuple sénégalais a appréciée hier. C’est-à-dire, avoir refusé une loi déconsolidante pour notre démocratie».
A en croire l’ancienne Première ministre sous le régime de Macky Sall : « Un président qui part dans six mois, n’a pas à changer de Constitution. On ne l’a jamais vu nulle part. Un président qui s’en va, ce qu’on attend de lui, c’est qu’il apaise le pays, mais qu’il arrête de nous mettre dans ce stress infini». Et de poursuivre, en direction des parlementaires : « Je voudrais féliciter vraiment nos députés, et que désormais qu’ils aient cette attitude et que seul l’intérêt du peuple soit leurs préoccupations, surtout pour un président qui s’en va. Ça, ça s’adresse particulièrement à mes anciens camarades de Benno Bokk Yaakaar. Vous n’êtes plus sous sa tutelle. En février, Macky Sall ne sera plus là. Donc, vous n’avez plus à avoir peur. Libérez-vous de cette peur, c’est fini. Dans six mois, il partira. Maintenant concentrez-vous sur les intérêts du peuple comme vous vous êtes concentrés sur vos propres intérêts». « Le président Macky Sall, ça y est, c’est terminé, c’est un tigre en papier, vous n’avez plus à avoir peur, en février il partira », a lancé l’ancienne collaboratrice du patron de la majorité présidentielle.
Et de lancer pour finir un appel à l’endroit de Macky Sall : « Monsieur le président de la République, nous voudrions vous dire, vraiment apaisez ce pays, nous avions été dans tellement de stress avec la mort de jeunes, vous n’avez plus à vous préoccuper de Constitution. Ce n’est plus votre affaire. Laissez les mandats des députés tranquilles».