SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 août 2025
CHEIKH TIDIANE GADIO TOURNE LE DOS A BENNO ET SE LANCE
Le leader du mouvement « Luy jot jotna », Cheikh Tidiane Gadio rallonge la liste des candidats déclarés à la présidentielle du 25 février prochain issus de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar.
Dr Cheikh Tidiane Gadio, leader du mouvement « Luy jot jotna » officialise sa rupture avec la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, en déclarant sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain, le samedi 16 septembre dernier. Dans son message, l’ancien ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères (avril 2000 - octobre 2009) entend incarner le candidat de la « reconstruction du tissu national sénégalais abimé en bien des endroits » au cours de ces dernières années
Le leader du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio rallonge la liste des candidats déclarés à la présidentielle du 25 février prochain issus de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. Ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012, Dr Cheikh Tidiane Gadio par ailleurs ex-ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères (avril 2000 - octobre 2009) a annoncé sa candidature le samedi 16 septembre dernier, à travers une déclaration diffusée par une chaine de télévision de la place. Dans ce monologue, le leader du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio s’est présenté comme un candidat de la « reconstruction du tissu national sénégalais abimé en bien des endroits » au cours de ces dernières années. « Notre pays doit reconquérir son statut de modèle d’un Etat de droit, de démocratie, d’une terre des libertés politiques, publiques et civiles, d’une terre de paix et de concorde », a-t-il lancé.
Poursuivant son propos, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012 qui avait renoncé à se présenter en 2019 pour soutenir la réélection de l’actuel chef de l’Etat qu’il a rejoint en 2018, a promis dans le cadre de son programme de développement économique et social de combattre le « gap immense des inégalités sociales dans notre pays » en vue de mettre fin aux fractures sociales et toutes les exclusions » dans notre pays. Pour se faire, il a annoncé l’élévation des ministères de l’agriculture, de l’éducation et de la santé, au rang de ministères de souveraineté au même titre que les affaires étrangères et les forces armées ». Ceci pour, dit-il, réaliser la « révolution agricole du Sénégal tant rêvée par l’illustre président Mamadou Dia ». « Seule une telle révolution nous mènera à l’autosuffisance alimentaire et va créer un surplus de richesses pour baliser la voie à l’industrialisation indispensable de notre pays. Je lancerai au moins 5 agropoles pour commencer et pour inspirer toute l’Afrique sur le fait que le salut passe d’abord et avant tout par l’agriculture », a-t-il également annoncé.
LA FIN DE L’HYPER-PRESIDENTIALISME D’INSPIRATION MONARCHIQUE
Abordant la question de la gouvernance démocratique, le candidat du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio, a aussi promis de s’attaquer si les Sénégalais lui accordent en majorité leur confiance en février 2024 à « l’hyper-présidentialisme d’inspiration monarchique », érigé en système de gouvernance politique au Sénégal depuis les événements de 1962.
En effet, estimant que ce système a fait « beaucoup de tort à notre démocratie, décrédibilisé nos institutions et désacralisé notre constitution », le candidat Gadio 2024 dit que sous sa présidence, le pouvoir exécutif ne sera plus concentré entre les mains du président de la République. « Tous les mécanismes de décision et d’exercice du pouvoir tournent autour du « président roi » ! J’y mettrai un terme radical. Le pouvoir exécutif sera réparti entre le président de la République et un Premier ministre qui ne dépendra pas du seul bon vouloir et des humeurs du chef de l’état. Le Premier ministre aussi aura une légitimité populaire puisque élu député et proposé par la majorité parlementaire à l’approbation et à la nomination par le Chef de l’état. Le parlement aura l’obligation de proposer une femme et un homme au choix du chef de l’Etat. », a annoncé le leader du mouvement du « Luy jot jotna ». Qui précise par ailleurs que les « avancées et les réalisations de la gouvernance Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall seront consolidées et poursuivies selon la perspective d’un pouvoir inspiré par les valeurs de la gauche humaniste et panafricaniste, adossée sur une forte alliance des forces populaires et progressistes en rupture avec la mondialisation capitaliste sauvage et les aléas dévastateurs du libéralisme triomphant ». Loin de s’en tenir-là, le candidat Gadio a par ailleurs annoncé le lancement d’une plateforme dénommée « seen égalité » pour dit-il, favoriser « une nouvelle gouvernance souveraine, panafricaniste, féministe, écologiste et sociale, promue par d’éminents patriotes africains amenés par Aziz Salmone Fall.
« ON EST AU TEMPS DE LA STRATEGIE, DES DISCUSSIONS ET DE LA NEGOCIATION »
L’opposition réunie au sein de la coalition Yewwi Askan wi est-elle en train de travailler sur un projet de candidature unique à la présidentielle du 25 février prochain après sa liste unique lors des élections territoriales et législatives ?
Membre de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan wi, Fatou Blondin Diop, Coordinatrice adjointe de la plateforme « Avenir Sénégal Bi Ñu Beug », a annoncé des discussions pour une candidature unique lors de la présidentielle de 2024 au sein de cette coalition politique de l’opposition qui a réalisé une grande percée lors des locales et des législatives de 2022. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 17 septembre, la Coordinatrice adjointe de la plateforme « Avenir Sénégal Bi Ñu Beug » a par ailleurs prévenu au sujet des persécutions sur l’opposition, interdite depuis quelques temps de manifestation, et les tirs à balles réelles sur des manifestants que tôt ou tard, il y aura des comptes.
L’opposition réunie au sein de la coalition Yewwi Askan wi est-elle en train de travailler sur un projet de candidature unique à la présidentielle du 25 février prochain après sa liste unique lors des élections territoriales et législatives ? Tout porte à le croire. En effet, invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 17 septembre, la Coordinatrice adjointe de la plateforme « Avenir Sénégal Bi Ñu Beug », Fatou Blondin Diop, a laissé entendre sans donner plus de détails que des partis et des mouvements membres de Yewwi Askan wi travaillent actuellement à créer une dynamique dans ce sens. « On est au temps de la stratégie, des discussions et de la négociation. Une fois que c’est acté et bétonné, on pourra communiquer », a-t-elle réagi face à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Guèye, portant sur l’existence ou non d’un projet de candidature unique au sein de Yewwi Askan wi
Par ailleurs, revenant sur les interdictions systématiques des manifestations projetées par le F24, Fatou Blondin Diop par ailleurs membre de cette plateforme des Forces vives de la nation a indiqué que la persécution de l’opposition est du fait qu’elle a « voulu être républicaine, rester dans la légalité et honorer nos institutions malgré leurs insuffisances parce qu’un jour, nous souhaitons être choisis par les Sénégalais pour les gérer ». « Que ce soit la Justice, que ce soit l’Assemblée nationale, que ce soit l’Administration territoriale, nous voulons leur donner leurs lettres de noblesse et nous voulons laisser à Macky Sall et à son équipe, la responsabilité de les décrédibiliser. La responsabilité historique d’être l’acteur de la décrédibilisation de ces institutions et nous notons chaque fait » a-t-elle fait remarquer avant de prévenir. « L’opposition est cernée de toutes parts par le régime actuel. Mais, ils rendront des comptes d’une façon ou d’une autre. La culture de l’impunité, il faut que ça s’arrête. Le magistrat qui prend des charges qui font que la personne est mise sous mandat de dépôt, il doit rendre des comptes. Ce n’est pas la République des magistrats. Le Préfet et le Sous-préfet qui prend un arrêté pour donner l’ordre de tirer des balles réelles, lors des manifestations, sur les gens qui meurent que ce soit, en mars 2021, juin 2023 ou à Khossanto à Kédougou, tôt ou tard, il y aura des comptes ».
« QUEL QUE SOIT LE CANDIDAT DE LA MAJORITE, IL SERA BATTU PAR L’OPPOSITION »
Fatou Blondin Diop de la plateforme «Avenir Senegal bi ñu beug » déchire les pronostics d’une victoire, dès le premier tour, du candidat de la coalition au pouvoir
Selon la coordinatrice adjointe de la plateforme « Avenir Sénégal Bi Ñu Beug », Fatou Blondin Diop, « Quel que soit le candidat de la majorité, il sera battu par l’opposition », au soir du 25 février 2024 prochain. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 17 septembre, l’ancienne ministre chargée des Nouvelles techniques de l’information et de la communication sous le régime libéral du président Wade a qualifié, à ce titre, de « com dans les médias » la sortie du chef de l’Etat annonçant la victoire dès le premier tour du candidat de la majorité.
L a coordinatrice adjointe de la plateforme « Avenir Sénégal Bi Ñu Beug », Fatou Blondin Diop déchire les pronostics d’une victoire, dès le premier tour, du candidat de la coalition au pouvoir » faits par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans la foulée de la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la majorité pour la présidentielle de 2024. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 17 septembre, Fatou Blondin Diop par ailleurs membre active de la nouvelle plateforme des forces vives de la nation (F24), rappelant la percée de l’opposition lors des élections territoriales et législatives de 2022, a pris le contre-pied du chef de l’Etat. « Quel que soit le candidat de la majorité, il sera battu par l’opposition. Si on fait bien le travail, on le battra et j’ai dit bien quel que soit le candidat, parce que nous avons été aux élections locales, nous avons été aux législatives et ce gouvernement s’est distingué quand même par de l’à-peu près, de l’amateurisme sur bien des sujets, par de la répression, par une République complètement déconfigurée », a martelé l’ancienne ministre chargée des Nouvelles techniques de l’information et de la communication sous le régime libéral du président Wade
Poursuivant son propos, Fatou Blondin Diop toujours dans la dynamique de justifier sa position par rapport à la victoire de l’opposition, au soir du 25 février 2024, évoque l’impréparation du candidat du pouvoir dont le plan visait à « éliminer l’opposition et faire un 3e mandat ». « Le plan manifestement sur lequel ils ont travaillé portait sur 2 axes : éliminer l’opposition et faire un 3e mandat. Donc, ils se sont tellement échinés à éliminer l’opposition en la personne de Ousmane Sonko qu’ils ont oublié d’analyser. Ils ont oublié que c’est le peuple qui fait un choix. Mais, vu qu’ils ont échoué, ils sont contraints maintenant de choisir un autre candidat. Ce qui fait qu’ils se retrouvent avec un ensemble de candidats sectoriels par zone au Sénégal », a-t-elle souligné. Avant de conclure toujours au sujet du candidat désigné de la coalition au pouvoir : « On n’a pas travaillé sur sa stature nationale, on ne l’a pas préparé et nous sommes à moins de 5 mois des élections, ça c’est la réalité des faits. Le reste, c’est quoi ? C’est de la COM dans les médias ».