Cinq panels aux thématiques différentes avec des intervenants reconnus et respectés dans leur domaine d'expertise.
par Mamadou Lamine Sow
AIR SÉNÉGAL, SOURCE DE CONVOITISE, CORSAIR ET AIR FRANCE À L’AFFÛT
Puisse Air Sénégal profiter d’un partenariat gagnant-gagnant, juste, loyal et équitable pour son avenir et pour le bien de l’industrie du voyage au Sénégal
Suite à une situation financière préoccupante, l’État du Sénégal est au chevet de la compagnie nationale Air Sénégal, pour résoudre les termes de sa relance et donc de sa survie.
Cette semaine la presse a révélé d’éventuelles négociations envisagées ou en cours entre Air France, Corsair et Air Sénégal pour un partenariat avec un retour de Corsair sur la desserte Paris-Dakar-Paris.
Selon L'Observateur, « Corsair souhaiterait établir un partenariat avec Air Sénégal dans le cadre de son éventuel retour à Dakar, une démarche qui vise à créer un environnement de concurrence dynamique sur la ligne Dakar-Paris, aux côtés d'Air France qui est déjà présente sur cette relation ».
Selon Le Témoin, « les directeurs généraux de Corsair et d’Air France auraient sollicité directement le président de la République Macky Sall pour pouvoir acquérir des actions et soulager l’État du Sénégal par rapport à la réalisation de ses ambitions pour Air Sénégal ».
Aujourd’hui, les opérations aériennes d’Air France sont de plus en plus mises à mal en Afrique de l’Ouest où la situation géopolitique l’a contraint à suspendre ses dessertes monopolistiques dans trois pays sahéliens à raison de 7 vols par semaine à Bamako, 5 à Ouagadougou et 4 à Niamey.
Le détour par le Sénégal devient de plus en plus incontournable, mettant Air Sénégal au centre de la stratégie de contournement. Ce qui fait dire qu’Air Sénégal est aujourd’hui, source de convoitises.
Air Sénégal, entreprise d’État à capitaux publics, a subi de plein fouet, au même titre que les autres transporteurs aériens, les aléas conjoncturels dans un contexte économique, politique, et social mondial perturbé. Cependant, elle a multiplié les risques techniques et budgétaires dans une stratégie de croissance externe dont elle n’avait pas les moyens opérationnels et financiers, contribuant ainsi à une insuffisance de trésorerie à l’ouverture de ses lignes long courrier.
Les conséquences négatives de ces occurrences sur ses opérations l’on conduit à aller à la recherche d’une poche profonde pour assumer ces risques à sa place.
La tutelle n’a pas les moyens de suivre une augmentation de Capital, ni de rester politiquement actionnaire unique ou majoritaire après tous les efforts consentis depuis sa création ; ce qui rend davantage, la situation pressante et préoccupante car il n’est ni de son intérêt, ni de celui des travailleurs de laisser Air Sénégal sombrer par corps et biens.
Voilà où l’on en est !
Le partenariat sollicité sur le marché France va de toute évidence, engendrer une concurrence frontale entre les différents acteurs, cependant à un niveau moindre avec Air France (AF) qui cible la clientèle haut de gamme. Air Sénégal n’a pas encore les reins solides pour jouer avec les mêmes règles du jeu et les mêmes cartes que ses concurrents.
Pour surmonter ses difficultés structurelles, Air Sénégal gagnerait davantage à s’imposer à l’échelon national et régional pour être une major régionale avant d’imposer sa présence à l’international. Elle en avait les moyens et les capacités. Ces acteurs n’arriveront donc pas à se mettre d’accord. La pression s’imposera et imposera le deal.
Le journal Le Témoin a d’ailleurs annoncé que les autorités de tutelle, réticentes au départ ont finalement engagé des discussions sur les modalités d’un éventuel partenariat que des employés-cadres sénégalais qualifient de non-bénéfique à long terme pour Air Sénégal, des manœuvres qui suscitent craintes et réticences de leur part.
Ces cadres de la compagnie nationale craignent que l’entrée de Corsair ou d’Air France dans le Capital risque de plomber les ailes d’Air Sénégal.
À vrai dire, d’un point de vue purement technique, le marché serait mieux servi lorsqu'un seul transporteur est en mesure d’y opérer car, lorsque les coûts d’exploitation sont élevés et la demande insuffisante, la concurrence nécessite une duplication des immobilisations et des actifs à coûts fixes, ce qui engendrerait une inefficacité globale du système concurrentiel, un risque prévisible sur cette ligne phare.
L’État du Sénégal en sa qualité d’actionnaire unique, n’a pas cependant, trente-six mille solutions, mais une équation à résoudre : comment désendetter Air Sénégal ? c’est-à-dire, comment Air Sénégal pourrait restructurer sa dette envers ses créanciers, augmenter ses performances et dépenser moins que ce qu’elle ne gagne et ce, de manière constante et durable.
Toute autre tentative de résolution du problème ne fera que rajouter à la complexité de l’équation à résoudre. Des spécialistes de la question peuvent accompagner Air Sénégal dans sa requête de restructuration de sa dette et des investisseurs institutionnels peuvent également l’accompagner dans sa quête d’«equity», ceci est possible et disponible à condition de frapper aux bonnes portes.
Forger des partenariats, c’est avant tout accepter de globaliser son réseau de routes en vue d’une optimisation de la productivité, d’une minimisation du cout au siège et d’une maximisation des recettes.
Est-ce la ferme volonté d’AF et de Corsair ? ou simplement, la manifestation d’une réal-politique fondée sur l’anticipation stratégique d’un pari sur l’avenir : un pré-positionnement ?
En méditant sur l’état d’esprit qui prévaut dans le milieu des cadres de l’entreprise, repris par le journal le Témoin, l’inquiétude gagne !
« …Malheureusement, la clé de leur succès repose en général sur une agression commerciale, une concurrence déloyale et une géopolitique de la ruse qui ne profitent guère à des compagnies remorques ou partenaires de second…ciel. »,
Pour rappel, Corsair fut un acteur majeur sur la relation Paris-Dakar de 2012 à octobre 2018, où son retrait a été demandé par les autorités sénégalaises pour permettre au lancement d’Air Sénégal sur la ligne en vertu des principes sacro-saints d’égalité des chances, de réciprocité et d’équilibre des capacités.
Corsair reliait Paris à Dakar avec toute la qualité du service requise, à raison de 7 vols par semaine ; en six ans d’exploitation, elle avait relevé le trafic et baissé les tarifs, avec près de 135 000 passagers annuels représentant 45% du marché.
En dehors des arrières pensées légitimes, il faut noter que la concurrence est consubstantielle au transport aérien. L’exploitation de la ligne Dakar-Paris mettra ces transporteurs en parfaite compétition pour permettre le développement d’une offre de transport aérien qui réponde de manière satisfaisante et durable à la demande réaliste et durable et aux besoins des échanges commerciaux, économiques, culturels et citoyens.
Cependant à terme, ce marché, bien que bénéfique aux consommateurs, sera très vite surcapacitaire pour trois gros porteurs ce qui dégradera sa rentabilité et verra la sortie de l’un des acteurs. Ma conviction est que ce sera le plus faible, le moins préparé et le plus vulnérable. C’est-à-dire Air Sénégal qui devra désormais se satisfaire de son réseau domestique et régional à consolider.
AF et Corsair sont convaincus de la défaillance d’Air Sénégal sur le long courrier.
Néanmoins, la plateforme AIBD, l’autre acteur essentiel du système des transports aériens sénégalais en sera, tout de même, le grand gagnant, en voyant sa clientèle et son trafic global augmenter. L’aviation est un écosystème global où les visions et actions de chacune des parties prenantes ont nécessairement un impact croisé sur les autres, ce qui aura pour effet de réaliser des aéroports efficaces et profitables.
Le président Macky Sall avait dit dans son discours d’ouverture de l’aéroport AIBD : « L’ouverture, en décembre 2017, du nouvel Aéroport international Blaise-Diagne illustre notre ambition de faire émerger un hub aérien de dimension internationale….
Air Sénégal vient donc compléter cet environnement et conforter cette dynamique vers l’émergence du Sénégal…. Notre ambition ne signifie cependant pas repli sur soi. Air Sénégal tissera des alliances avec les grandes compagnies aériennes internationales pour renforcer son positionnement et accroître ses capacités de trafic dans un ciel très concurrentiel…. Le salut du secteur aérien passe comme partout par l’ajustement stratégique des réseaux de routes aériennes, la conclusion d’accords de partage de recettes et la mise en œuvre de coopérations techniques…. L’orgueil national n’a pas sa place dans un environnement où la productivité requiert d’asseoir son modèle d’exploitation, de réduire ses coûts et de coordonner son développement…Air Sénégal est à la croisée des chemins, elle doit échanger avec d’autres compagnies pour trouver des axes de coopération ou d’opportunité de mettre en commun des moyens sans lesquels tout succès se révèle impossible… ».
Une concurrence saine dans le marché aérien est bonne pour notre pays. Elle profite aux consommateurs en maintenant les prix bas et en préservant la qualité et le choix des produits et services. C’est le consommateur qui a le pouvoir dans un marché concurrentiel avec une offre plus variée. La concurrence saine, la vraie, la loyale, stimule notre économie, aide le Sénégal à réaliser son plein potentiel économique et profite aux sénégalais au moyen d’une diminution des prix, d’un plus grand choix et d’une qualité et d’une innovation accrues.
Puisse donc, Air Sénégal profiter d’un partenariat gagnant-gagnant, juste, loyal et équitable pour son avenir et pour le bien de l’industrie du voyage au Sénégal.
Mamadou Lamine Sow est ancien DG aviation civile (ANACIM), ancien DG Air Sénégal
L'erreur du leader de Pastef fut peut-être, porté par cette vague populaire, d'oublier que la politique, ça ne consiste pas à suivre le courant, mais à indiquer le cap, et que la valeur d'un Général, réside dans sa stratégie et non dans son courage
« Etre roi est idiot. ce qui compte, c’est de faire un royaume ». André Malraux
En politique, le devoir de faire l'emporte sur le pouvoir de dire. Il n'empêche que la politique demeure pourtant une affaire de politesse, et de perspicacité dans la stratégie.
Thomas Sankara auquel pourtant Ousmane Sonko voue une quasi idolâtrie, au point de faire ses interviews à côté de son bien visible portrait, aimait dire qu'en politique, comme en pharmacie, il fallait toujours agiter la solution avant de s'en servir, autrement dit, en éprouver les impacts, avant qu'elle ne devienne, "buvable et digeste".
C'est presque une opportunité, certes aux accents funestes, qui s'offre aux Patriotes, d'être dans une situation de devoir comme on dit "passer leur tour", au grand dam des militants qui avaient au vu de sa fulgurante percée, imaginé que "Le Grand Soir était arrivé", et qu'il suffisait de diffuser des slogans vindicatifs, parfois aux confins d'un ressentiment teinté d'une haine sans objet clairement défini, pour capitaliser et entrevoir l'aboutissement inéluctable d'un projet politique, qu'aucun leader de Pastef n'aura cru bon d'en dessiner les contours et d'en pointer avec leurs militants, devenus des quasi-talibés, les obstacles dressés sur le chemin pourtant nécessaire à prendre vers une nouvelle République.
Cette adhésion d'une jeunesse transie "d'espoirs désespérés" aux discours martiaux d'Ousmane Sonko, qui avait une solution pour tout, sans exiger des populations qui buvaient ses paroles comme d'Evangile, de s'accomoder à la nécessité d'efforts de réflexion, de compréhension et de transformation du "mindset" sénégalais, et les préparer à la dure réalité que pour changer le Sénégal, il convenait avant tout de changer le Sénégalais.
L'erreur du leader de Pastef fut peut-être, porté par cette vague populaire, d'oublier que la politique, ça ne consiste pas à suivre le courant, mais à indiquer le cap, et que la valeur d'un Général, réside dans sa stratégie et non dans son courage. Passant sans s'en rendre compte du populaire au populisme, les cadres des Patriotes se mirent à parler aux instincts, parfois bas, et plus du tout aux neurones, déposant leurs ubris dans d'insoutenables raccourcis. La "Sonkodépendance"?
Le "So ko lalé" chanté en quasi état de ferveur religieuse et d'adoration par des milliers de jeunes partout où il allait, finirent de faire oublier à Ousmane Sonko, que face à un État, quel qu'il soit, il convient, comme dans la vie d'user de souplesse et d'ouverture pour s’adapter à la stratégie de son adversaire, sachant qu'on n'obtient rien en fonçant tête baissée dans le mur. Sonko lui-même s'est conduit comme un kamikaze ou du moins comme un martyr islamiste palestinien, qui se serait mis une ceinture d'explosifs et qui aurait confié le détonateur aux Israéliens.
Aujourd'hui, la faiblesse de Pastef demeure dans le fait que plus les espaces de débat éclairé et faits de propositions seront ouverts, moins il y aura des dérives graves de la part des acteurs partisans. Le fait de parler à partir d’un groupe partisan homogène, c’est comme agir en foule, on perd le sens de la mesure ! D'ailleurs les jeunesses de Pastef sont omnibulées par l'importance qu'elles accordent au nombre de vues sur YouTube, espace d'échanges et d'entre-soi, qui de fait favorise les fake-news, les approximations et aussi les punchline vides de sens, accentuant gravement leurs faiblesses doctrinales. Sans oublier les carences en responsabilité politique de certains de des cadres et compagnons d'Ousmane Sonko, qui auront pu en toute désinvolture traiter Macky Sall d'empoisonneur et Alassane Ouattara d'assassin en une seule et même phrase, démontrant négativement au peuple sénégalais, que des personnages aussi légers auraient pu se trouver en position d'être Premier ministre d'un pays gouverné par ce qu'ils avaient coutume d'appeler PROS. Alors, ivres de rue publique, certains pensent que pour prouver leur courage, il faut être péremptoire et oser des énormités, dévoilant souvent ce caractère lâche de ceux qui insultent leurs adversaires planqués derrière l'écran de leurs ordinateurs. La haine de l'adversaire comme programme de gouvernement, c'est vraiment court, elle assombrit l'esprit et fait obstacle à la stratégie. Cependant, il convient ici d'avoir l'honnêteté de dire que le combat de Pastef, hormis ses dérives flagrantes, s'est basé sur un constat de prédation quasi criminelle d'un pouvoir sans réaction judiciaire à ce sujet. Leur combat était juste. Leur méthode reste inadaptée.
Quelle que soit la lettre qu'on lui adjoint, A, B, ou C, un autre plan est nécessaire.
Les Patriotes sont à ce point restés focalisés sur l'homme providentiel, seul détenteur de la vérité et des clés de l'inéluctable victoire, que la probable absence d'Ousmane Sonko de la prochaine présidentielle, ne leur ouvre comme seule perspective héroïque, que d'en empêcher la tenue, adossés à un suicidaire jusqu'au-boutisme, qui justifie de tout cramer, au lieu de dérouler, même absent, ses idées, sa vision, et de l'installer durablement dans les esprits de ceux qui avaient su faire coincider leurs rêves et leurs espoirs, avec ce que cet homme proposait du plus profond de sa probité, de son patriotisme et de sa détermination, à faire exister un projet qui avait enthousiasmé les Sénégalais, notamment la jeunesse, prête à tous les sacrifices pour le réaliser.
La rue n'est pas et n'a jamais été une réponse à un pouvoir même dictatorial, et la seule voie d'accès au pouvoir est celle qui passe par les urnes, remplies par ceux auxquels il a été demandé de dépasser les réactions émotionnelles, et de faire du combat politique, une réflexion stratégique, portée par des hommes et des femmes, qui auront été formés à en diffuser les préceptes et à dérouler des compétences et des aptitudes propres à poser les cadres et les moyens d'atteindre les objectifs définis par leur vision. L'espoir n'est pas une stratégie, la chance n'est pas un paramètre, la peur n'est pas une option. Le changement ne peut être que démocratique. La bataille, c'est les urnes ! Pour changer, faut les remplir...
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LES AFRICAINS EN ONT MARRE D'ÊTRE MÉPRISÉS
L'écrivaine Fatou Diome estime que la jeune génération africaine est plus informée, plus affirmée et plus exigeante en matière de dignité et de respect. Une situation qui reflète selon elle, la dynamique changeante du monde
Fatou Diome, membre de l'Académie royale de Belgique et auteure à succès, évoque l'évolution des perceptions de l'Afrique. Elle plaide pour un partenariat entre l’Afrique et l’Europe qui soit mutuellement bénéfique et non exploiteur. L'écrivaine exprime son engagement à écrire et à aborder les questions qui lui tiennent à cœur, en soulignant l'importance de la liberté d'expression et en résistant aux tentatives de limiter la créativité d'un auteur.
par Madiambal Diagne
DE QUI SE MOQUE JEAN-LUC MÉLENCHON ?
Le leader de la France Insoumise s’invite allégrement dans la vie politique sénégalaise pour des leçons condescendantes. Prendre comme paroles d’Evangile toutes les sorties d’un opposant français sur le Sénégal en dit long sur la faiblesse de nos élites
On ne peut que se féliciter que Jean Luc Mélenchon, leader de la formation politique La France Insoumise (Lfi), entre en religion de républicanisme. Il a chevillé son parcours politique par un extrémisme de gauche qui remet fondamentalement en cause l’autorité de la loi et le respect des institutions. Il pourfend systématiquement les forces publiques, les institutions judiciaires et politiques, surtout si ces dernières sont incarnées par des personnes qui ne sont pas de son bord. Il suscite donc régulièrement la polémique en France et trouve, de par le monde, des amis, pour ne pas dire des alliés, les plus bizarres ; en ce qu’ils ne sont guère des modèles de démocrates ou de respectueux des droits humains, des libertés et principes démocratiques.
Mais ces dernières semaines, il a repris son duel à fleurets mouchetés avec Fabien Roussel, Secrétaire général du Parti communiste français (Pcf). Franchement, on a quelque part envie d’applaudir le «camarade» Jean-Luc Mélenchon quand il s’insurge contre l’appel de Fabien Roussel à se rassembler devant les préfectures et «les envahir même, si nécessaire», pour demander à l’Etat «d’agir» face à la hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des carburants. Jean-Luc Mélenchon estime à juste raison que «cette initiative violente est purement personnelle. Elle n’a été discutée nulle part, pas même au Pcf. Je crois donc qu’il ne serait pas raisonnable de s’y associer compte tenu de la violence qu’elle supposerait dans cette impréparation totale», estime-t-il. M. Roussel avait assuré qu’il était pour «l’action non violente», mais disait craindre «des irruptions de la faim». Il poursuit : «Je préfère qu’un parti politique, [que] des organisations syndicales, [que] des associations organisent cette colère et l’expriment en direction des représentants de l’Etat que sont les préfets, mais aussi les ministres, le président de la République, pour demander (…) que ça bouge», a-t-il argumenté. Fabien Roussel avait aussi lancé un appel «à envahir les stations-service et les grandes surfaces», estimant que c’était de la «légitime défense», face à la hausse des prix. Sur les prix de l’essence et de l’alimentation, «on se fait plumer, attaquer, racketter, et on ne devrait rien dire ? Il y a des mesures concrètes à mettre en œuvre pour baisser les prix, les bloquer par le bas (…) Nous appelons à être mobilisés, à envahir les stations-service, les grandes surfaces, les préfectures, parce que l’Etat est responsable», a-t-il justifié. «C’est une question de légitime défense.»
Un vulgaire règlement de petits comptes politiques ?
On se retient à applaudir cette nouvelle posture de Jean-Luc Mélenchon, et pour cause ! Le Secrétaire général du Pcf avait maintenu sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. La Lfi estime que n’eussent été les 2, 28% de suffrages récoltés par le candidat Roussel, Jean-Luc Mélenchon (21, 95%) aurait été qualifié à un second tour, face à Emmanuel Macron (27, 85%), car il aurait devancé la candidate du Rassemblement national (Rn), Marine Le Pen, (23, 15%). La même logique aurait pu pousser le Rn à dire que sans les candidatures de Eric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan, la candidate du Rn serait arrivée en tête du premier tour !
Ironie du sort, c’est Fabien Roussel qui se démarquait ou se «désolidarisait» de Jean-Luc Mélenchon, considérant que le discours du patron des «Insoumis», sur les émeutes, est trop virulent à ses yeux. C’est dire simplement que Mélenchon reproche à son «camarade» de Gauche ses propres turpitudes et ses élans démagogiques exagérés.
La condescendance de Mélenchon envers les Africains
La politique intérieure française ou les petits crocs-en-jambe ou coups bas, ou même les petits meurtres entre amis et faux amis de la Gauche, auraient pu être le cadet de nos soucis. Mais Jean-Luc Mélenchon s’invite, régulièrement et allégrement, dans la vie politique du Sénégal pour nous donner des leçons hypocritement condescendantes. En effet, jamais le leader de Lfi n’ose se mettre devant une caméra de télévision, pour demander que le Palais de l’Elysée soit attaqué par des manifestants pour déloger le Président Emmanuel Macron, le traîner dans la rue et le découper en petits morceaux, afin de lui réserver le sort fait à Samuel Kanyon Doe, Président du Liberia, un macabre 9 septembre 1990. Jean-Luc Mélenchon ne peut dire n’avoir pas pris connaissance d’un appel similaire lancé, de manière répétée au Sénégal, par Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Pourtant, quand la Justice sénégalaise arrête ce leader politique, Jean-Luc Mélenchon lui apporte un soutien, pour flétrir la «dictature de Macky Sall, en marche au Sénégal». Pourtant, Jean-Luc Mélenchon voudrait ignorer les actes contre les opposants de Vladimir Poutine (Russie), de Nicolas Maduro ou de Hugo Chavez (Venezuela) ou Rafael Corréa (Equateur), d’un Bachar al Assad (Syrie).
La France Insoumise du tribun Mélenchon demande avec insistance au ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et, avant lui, à tous ses prédécesseurs à la Place Beauvau, de dissoudre des mouvements et groupes politiques d’Extrême-droite. Ces groupuscules politiques ont attaqué physiquement des élus et militants de la Lfi et incendié leurs domiciles ou attaqué et saccagé des mairies ou des postes-frontières ou des écoles. A-t-on besoin de rappeler les hauts faits d’armes du parti Pastef au Sénégal, qui a fini par faire l’objet d’une mesure de dissolution prononcée par les autorités de l’Etat du Sénégal ? Je ne pense pas que les groupuscules d’Extrême-droite française aient commis plus de dégâts et de sinistres que les hordes de militants que Ousmane Sonko et les différents responsables de son parti ont appelés, publiquement, à attaquer les édifices publics, à piller et saccager des domiciles et des biens privés. De telles émeutes ont provoqué plus de cinquante morts au Sénégal et de très lourds dégâts sociaux et matériels qui ne semblent pas émouvoir, le moins du monde, Jean-Luc Mélenchon. Peut-il cautionner un appel public lancé le 1er juin 2023 par le parti Pastef, à l’Armée nationale, à renverser le Président Macky Sall, démocratiquement élu et à s’emparer du pouvoir ? Jamais Jean-Luc Mélenchon n’oserait faire un tel appel en France ! Pourtant, il soutient les putschistes au Niger, qui ont renversé Mohamed Bazoum, un Président démocratiquement élu, comme il avait cautionné le renversement de Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), tout aussi démocratiquement élu, ou un Ibrahim Boubacar Keïta (Mali).
Le leader de Lfi s’offusque que des stations-service ou des supermarchés soient attaqués et pillés en France. A moins qu’il ne considère qu’il ne saurait y avoir de régime démocratique et de chef d’Etat démocratiquement élu en Afrique pour devoir s’épargner d’un putsch militaire ! N’est-ce pas manquer de respect aux Africains et à leurs conquêtes démocratiques ? Quid des stations-service et des supermarchés attaqués et pillés au Sénégal par des manifestants exhortés publiquement à le faire par Ousmane Sonko ? Jean-Luc Mélenchon ou un quelconque responsable de la Lfi, n’a jamais poussé ses bravades jusqu’à refuser de répondre à une convocation de police ou de Justice dans son pays. Pourtant, quand Ousmane Sonko est convoqué par des enquêteurs ou par des magistrats, la Lfi se permet de soutenir sa bravade contre les institutions judiciaires sénégalaises.
Le même Jean-Luc Mélenchon a été obligé de faire montre de contrition, pour dire ses regrets et présenter des excuses après avoir imité, avec moquerie, l’accent d’une journaliste au cours d’une conférence de presse. Lui arrive-t-il d’entendre ce que Ousmane Sonko profère comme insultes, invectives contre ses concitoyens sénégalais et même contre la France et les Français, et fait comme impolitesses au Sénégal ? Jean-Luc Mélenchon répond régulièrement à des procédures pour injures publiques et diffamation devant les tribunaux français, suite à des plaintes d’hommes politiques français ; mais quand le ministre Mame Mbaye Niang porte plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation, Jean-Luc Mélenchon lui conteste, en quelque sorte, le droit de défendre son honneur !
De qui devrait-on apprendre ou recevoir de leçons ?
Une certaine partie de l’opposition sénégalaise, dans un esprit réactionnaire ou cherchant à s’agripper de toute attaque contre le Sénégal pour en faire des arguments dans notre débat public, se complaît à relayer les idées les plus saugrenues de Jean-Luc Mélenchon sur le Sénégal. Toutes les grossièretés et tous les dérapages, du moment que c’est le leader de la France insoumise qui le dit. C’est toujours dans un ton condescendant qui n’envie en rien le langage qu’avaient certains administrateurs coloniaux dans les territoires qui étaient sous leur tutelle ! Il faut donner la bonne leçon ou prodiguer la bonne parole à des Africains qui ne comprendraient pas forcément tous les mécanismes d’un Etat ou d’une République.
Le fonctionnement de la Justice sénégalaise, l’organisation ou non de manifestations au Sénégal, la gestion du calendrier électoral, tout passe à la loupe de Jean-Luc Mélenchon qui se plaît bien à jouer la carte de l’exotisme, à trouver un bon tweet à placer sur le Sénégal. Cela l’aide à colorer un peu son fil de monologues et diatribes sur l’Etat français ou la gouvernance de Emmanuel Macron. Le Sénégal est un ailleurs qui, dans le contexte français, est bien proche pour se faire des sympathies dans nos diasporas ou au sein d’une jeunesse dopée par des activités qui saluent tout discours hostile sur la marche de leur pays, sans chercher à les déconstruire ou étudier même la véracité des arguments mis en avant.
Le complexe que l’on cherche à inculquer à nos dirigeants, en prenant comme paroles d’Evangile toutes les sorties, les plus hasardeuses, d’un opposant français sur le Sénégal, en dit long sur une faiblesse de nos élites, de tous bords, face à la parole venue d’ailleurs. Je revenais en 2016 sur une telle logique que beaucoup d’acteurs de la scène publique sénégalaise entretenaient, de façon délibérée, à pousser à une prise en compte des intérêts de la France sur toutes les questions majeures du Sénégal. Je disais dans une chronique intitulé «Les œillères bleu-blanc-rouge», qu’on cherchait dans différents domaines, «à faire peur ou à susciter des complexes au niveau des gouvernants pour les forcer à prendre en compte les intérêts français» ; cela d’autant plus que plusieurs acteurs de l’opposition comme du pouvoir avaient tenté, par tous les moyens, d’étouffer un débat sur la détention par certains fonctionnaires sénégalais de la double nationalité, qui pourrait poser problème dans l’exercice de leurs fonctions.
Si dans le débat public, notre pays reste à l’écoute du tempo dicté par des opposants français, il n’est pas encore venu le jour où tous les adeptes du dégagisme, indexant un néocolonialisme, pourront se libérer du joug de leurs «vils» colonisateurs. Pour l’heure, Mélenchon raconte son lot de sottises sur le Sénégal quand l’envie lui vient. Les relais et l’ampleur de ses tweets le confortent dans ce jeu. Il se concentre sur un bon double standard en faisant implicitement un traitement différencié entre les cas de figure en France et ceux au Sénégal, entre ce qui vaut pour les autorités de son pays et les nôtres, le tout dans une rengaine populiste, à deux sous, dont il a le secret. Dire que ce sont des légions de «panafricanistes» souhaitant libérer le continent qui donnent écho à ses paroles, proches de prêches de missionnaires en Afrique, rend la fresque encore plus glauque. On aura tout vu.
SERIGNE GUÈYE DIOP MENACÉ DE DESTITUTION
A Sandiara, des conseillers municipaux réclament le départ de Serigne Guèye Diop de la tête de la municipalité, après qu’il a déclaré sa candidature à la présidentielle de 2024
Après la démission de son poste de ministre-conseiller à la présidence de la République chargé des questions liées à l’agriculture et à l’industrie pour se consacrer pleinement à sa candidature à la présidentielle du 25 février 2024, Dr Serigne Guèye Diop a été investi ce week-end par son parti, Sénégal en mouvement vers l’excellence (Seme).
Mais, il fait face à une fronde au sein de sa mairie de Sandiara. Ses camarades au sein de Benno bokk Yyaakaar ne comptent pas lui laisser le temps de semer sa graine pour qu’elle fleurisse au soir du 25 février 2024. Ces derniers ont entamé la bataille pour sa destitution de la tête de la mairie de Sandiara, où il en est à son deuxième mandat. «Le maire Serigne Guèye Diop est élu sous la bannière de Bby. Il n’a pas respecté le choix du président de la République. Il doit être conséquent pour rendre le tablier, comme il l’a fait pour son poste de ministre-conseiller.
C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de pousser M. Diop à quitter la mairie, à démissionner, à nous rendre notre poste, parce qu’il a été élu sous la bannière de Bby. S’il ne le fait pas, nous serons obligés de nous battre contre lui pour prendre le poste et le remettre à la coalition. On ne peut pas être maire de Bby, ne pas respecter les consignes de Bby et demeurer maire sans démissionner et être candidat contre le candidat du président de la République», fulmine Nakhla Tine, Conseiller municipal à Sandiara. Prési-dent du mouvement Agir pour l’intérêt supérieur du Sénégal, M. Tine et d’autres collègues de la municipalité veulent rompre avec lui.
Les détracteurs de Serigne Guèye Diop ont invité également le président Macky Sall à faire le même traitement pour Sandiara, comme il l’a fait pour Kolda lorsque Mame Boye Diao a été démis de ses fonctions de Directeur général de la Caisse s dépôts et consignations. «A Kolda, Mame Boye Diao est candidat, le Président Macky Sall a nommé un autre fils de Kolda, Directeur général de la Lonase. Donc, nous demandons le même traitement que Kolda. Parce que pour se battre, il nous faut des armes et ça, ça fait partie des armes. Nous faisons de la politique, le Ps a fait un démenti pour dire qu’il n’est pas avec lui, le mouvement Agir pour l’intérêt supérieur du Sénégal a fait pareil, une partie de l’Apr n’est pas avec lui. J’invite les gens à s’affirmer», a tranché M. Tine.
A l’en croire, toutes les conditions sont réunies pour éjecter le maire de Sandiara de la tête de la municipalité. Car ses principaux rivaux sont en face de lui. C’est pourquoi il invite le parti et le président de la République à bénir leur démarche pour en finir avec Serigne Guèye Diop qui compte sur Seme pour gagner l’élection présidentielle de février 2024.
MACKY SALL A NEW YORK POUR PARLER DES ODD
Le président Macky Sall va co-présider à New-York une table ronde dédiée au dialogue des chefs d’Etat et de gouvernement sur la mobilisation des financements et des investissements nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Le président Macky Sall va co-présider à New-York une table ronde dédiée au dialogue des chefs d’Etat et de gouvernement sur la mobilisation des financements et des investissements nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Cette activité sera organisée en marge de la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies prévue du 17 au 23 septembre à New York, qui abrite le siège de l’ONU.
GOUDOMP ÉQUIPÉ EN ÉLECTROGÈNE
Le directeur général de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques (SAPCO), Souleymane Ndiaye, a offert ce week-end un groupe électrogène de 50 KVA destiné à alimenter en électricité le district sanitaire de Goudomp
Sédhiou, 17 sept (APS) – Le directeur général de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques (SAPCO), Souleymane Ndiaye, a offert ce week-end un groupe électrogène de 50 KVA destiné à alimenter en électricité le district sanitaire de Goudomp (sud), a constaté l’APS.
‘’Ce groupe va permettre d’alimenter l’hôpital, entre autres appareils d’allègement de leurs travaux’’, a déclaré M. Ndiaye
Il a annoncé que d’autres actions seront menées à travers le pays. ‘’Nous voulons être à la disposition de la population pour accompagner, soulager et aider les nécessiteux, pour essayer de réduire les souffrances des citoyens’’ a-t-il lancé.
Pour la réception du groupe électrogène, les populations ont organisé une fête à Goudomp pour remercier le donateur, à travers des chants et des danses, et magnifier l’’arrivée du groupe électrogène.
Le docteur Babacar Valentin Badji du district sanitaire de Goudomp s’est réjoui de l’arrivée de ce groupe. ‘’C’est un ouf de soulagement du personnel sanitaire mais aussi des populations de Goudomp et environs. L’hôpital souffrait énormément de manque d’électricité dû aux pannes répétitives de l’ancien groupe électrogène’’, a-t-il expliqué.
Il a promis que tout sera fait pour ‘’assurer [la] sécurité et [la] longévité’’ de l’appareil.
Baba Wilane, adjoint au préfet du département de Goudomp, a salué ce geste et a exhorté les acteurs de la santé à en faire bon usage au bénéfice de la communauté. ‘’Il faut dire que le groupe électrogène est venu vraiment à un moment opportun (…)’’, a-t-il loué.
Souleymane Ndiaye a rappelé que « dans le programme de la délégation sud de la SAPCO, un plan d’aménagement touristique et de construction de réceptifs hôteliers est prévu pour les régions de Sédhiou et Kolda’’.
Faisant d’une pierre deux coups, le DG de la SAPCO a remis 50 tonnes de riz et de l’huile aux populations de Goudomp.
L’AS DOUANES EMPOCHE SON 11E TITRE DE CHAMPION DU SÉNÉGAL BASKET-BALL
L’AS Douanes a décroché, dimanche, son 11e titre de champion du Sénégal de basket, en remportant la belle qui l’opposait à la Jeanne d’Arc de Dakar, sur le score de 64 points à 56.
Dakar, 18 sept (APS) – L’AS Douanes a décroché, dimanche, son 11e titre de champion du Sénégal de basket, en remportant la belle qui l’opposait à la Jeanne d’Arc de Dakar, sur le score de 64 points à 56.
Avec cette victoire, les Gabelous conservent leur titre. Ils vont représenter le Sénégal à la quatrième édition du Basketball Africa League (BAL), une compétition dont ils ont été les finalistes de la dernière édition, remportée par le club égyptien d’Al Ahly
L’AS Douanes avait battu la JA lors de la finale aller des play-offs (60-51), avant de s’incliner au match retour (63-75), dimanche au stadium Marius Ndiaye.
Ces deux matchs n’ayant pu permettre de désigner le vainqueur, une troisième rencontre appelée ‘’belle’’ devait être organisée pour départager les deux équipes.
Au terme de ce match d’appui, le titre devait revenir à l’équipe victorieuse.
Finalement, c’est l’AS Douanes qui a réussi à s’imposer, privant la JA d’un huitième titre. Les deux finalistes font partie des équipes les plus titrées au Sénégal.
LE PUR «FIN PRET POUR PORTER LA CANDIDATURE DE SERIGNE MOUSTAPHA SY»
S’il ne dépendait que des responsables, militants et sympathisants du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), le leader Serigne Moustapha Sy serait sur la ligne de départ en 2024, pour la conquête du fauteuil présidentiel.
Avec un programme déjà ficelé, une caution sécurisée, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) est fin prêt pour porter la candidature de Serigne Moustapha Sy. La déclaration est de Cheikh Ahmed Tidjane Youm Secrétaire général du parti, en marge de la journée de nettoiement du champ de courses de Tivaouane, en prélude du gamou. «Ce n’est plus un secret, Serigne Moustapha Sy est le candidat du Pur à la prochaine élection présidentielle du25 février 2024», a-t-il martelé.
S’il ne dépendait que des responsables, militants et sympathisants du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), le leader Serigne Moustapha Sy serait sur la ligne de départ en 2024, pour la conquête du fauteuil présidentiel. «Ce n’est plus un secret, Serigne Moustapha Sy est le candidat du PUR à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024», a indiqué hier à Tivaouane Cheikh Ahmed Tidjane Youm Secrétaire Général du parti, avant d’ajouter : « Tous les responsables du parti, les militants, les sympathisants lui ont demandé d’être candidat et il donnera sa réponse. En tout cas, notre volonté est qu’il soit candidat. S’il souhaite choisir quelqu’un d’autre, il nous le dira. S’il souhaite aussi mettre en place une coalition, il nous le dira. Dans tous les cas, nous serons à ses côtés pour mettre en mouvement ses orientations. On a déjà travaillé sur un programme bouclé depuis le 9 juillet 2023.
Toutes les dispositions sont déjà prises pour rassembler, à partir du 27 septembre, le nombre de parrains requis par le code électoral. La caution a également été sécurisée par les femmes du parti depuis bientôt 3 mois et l’instrument politique est aussi prêt». Il s’y ajoute, dit-il, qu’aucun autre leader sur la scène politique, aucun autre prétendant au fauteuil présidentiel n’a plus de légitimité que lui, au regard de son parcours politique et dans tous les autres domaines. C’est dire à ses yeux que le PUR est prêt pour aller à cette échéance présidentielle de 2024 et d’ailleurs, son programme sera lancé dans les prochains jours. Il a tenu ces propos hier, en marge de l’opération de nettoiement du champ de courses de Tivaouane devant abriter la célébration du Gamou des Moustarchidines, présidée par Serigne Moustapha Sy.
Selon Cheikh Ahmed Tidjane Youm, il s’agit d’une tradition chèrement enregistrée dans l’agenda des Moustarchidines à l’occasion des activités marquant la célébration de la Naissance du Prophète Mohamed (PSL). Cette année encore, les talibés ont pris d’assaut les lieux dès le petit matin et certains y ont même passé la nuit. Les années passées, tous ceux qui s’étaient présentés au champ de courses pour les besoins de cette opération n’avaient finalement pu rien faire, le travail ayant été fait avant l’aube. Mais cette année, l’ordre a été donné à tout le monde d’attendre le signal fixé à 7 heures précises pour le démarrage des travaux. Mais à 7 heures 30 déjà, la marée humaine, venue de tous les coins du territoire national, a totalement nettoyé les 10 hectares du champ de courses. Tous les coins et recoins ont été visités par les pelles, brouettes, hilaires, balais et autres outils de nettoiement.
Pour Cheikh Ahmed Tidjane Youm, c’est parce que les talibés sont toujours hyper motivés, quand il s’agit de Serigne Moustapha Sy. Il s’y ajoute qu’ils mettent en mouvement les valeurs que leur guide religieux leur a inculquées, à savoir la dignité, la discipline, l’organisation, le courage, l’abnégation et c’est la raison pour laquelle, chaque fois qu’une activité est déroulée dans le cadre de sa mission, les talibés s’empressent de s’acquitter de leur devoir, dans le cadre de leur «tarbiya». Et dans ce cas d’espèce, il s’est agi de rendre les lieux de la célébration propres et entrer déjà dans la ferveur de l’évènement.