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14 août 2025
par Nioxor Tine
UN CANDIDAT-FANTÔME POUR UNE NON-ÉLECTION
Jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire
L’autocrate-marionnettiste a enfin choisi, bien malgré lui, son pantin, en la personne de son Premier ministre, le candidat non pas le plus consensuel, mais dont la contestation entraînera le moins de dégâts possible. Sa position de primus inter pares, même si elle ne correspond pas à grand-chose, dans un régime où c’est le président qui définit la politique de la nation, le faisait quand même sortir du lot.
C’est pour cela que sa désignation pourrait convenir à l’énorme clientèle politicienne de Benno Bokk Yakaar, avide de stabilité voire de stagnation et qui englobe des secteurs divers et variés (bourgeoisie bureaucratique, franges de la classe maraboutique, certains hauts officiers des FDS, hommes d’affaires bénéficiant de marchés de complaisance, syndicalistes affairistes, opérateurs politiques …).
Un accouchement laborieux
L’accouchement aura été long et difficile. En jargon médical, on parlerait de grossesse prolongée, d’autant plus préjudiciable à la viabilité et à la vitalité du nouveau-né, que le placenta n’arrive plus à maintenir un terrain propice à la grossesse. Il est vrai, que jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale aussi cruciale que celle présidentielle, prévue le 25 février 2024.
Disposant de très peu de temps, contesté par plusieurs secteurs de la coalition présidentielle, dont un des responsables les plus en vue, vient de désavouer le choix fait sur sa personne en claquant bruyamment la porte, M. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire, au moins depuis les dernières législatives du 31 juillet 2022. Le bon sens aurait voulu, en effet, que pour requinquer une majorité en berne, la stratégie communicationnelle de Benno Bokk Yakaar puisse, tout en continuant à amplifier exagérément le bilan matériel de leur régime, se démarquer des aspects les plus controversés de la politique jusque-là mise en œuvre par le président Sall. Il s’agit surtout de cette gestion tyrannique, teintée de gabegie, de népotisme et de clientélisme politicien, contre laquelle des candidats issus de la majorité sortante pourraient, (à l’exemple d’Aminata Touré), se dresser.
Une victoire quasi-impossible
C’est ce qui explique que les observateurs politiques soient très dubitatifs sur l’éventualité d’une victoire du candidat du camp présidentiel au premier tour. La bonne question à se poser serait plutôt de se demander si l’un quelconque des candidats issus de l’actuelle méga-coalition au pouvoir va se qualifier au deuxième tour de la prochaine présidentielle.
L’usure du pouvoir aidant, avec en arrière-plan le spectre du duo Issoufou-Bazoum, dont on est en train de vivre l’épilogue tragique, sans d’ailleurs en maîtriser tous les tenants et aboutissants, tout semble militer pour une défaite mémorable et salutaire de l’actuelle équipe au pouvoir.
C’est précisément pour cette raison que le gouvernement de combat contre la démocratie, avec comme têtes de pont, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Communication s’est fixé comme objectif politique prioritaire, la confiscation du suffrage populaire pour barrer la route à une véritable alternative sociopolitique en 2024, dans notre pays.
Pour ceux qui n’ont pas encore compris, l’élection présidentielle du 25 février prochain est en train de se jouer sous nos yeux et son issue dépendra de la vigilance des partis dits d’opposition.
Une « dictature honteuse »
Or, force est de reconnaître que devant cette détermination sans faille du pouvoir de Macky Sall à briser les ressorts démocratiques de notre nation, sous prétexte de lutter contre un terrorisme encore hypothétique, la classe politique a abdiqué ses responsabilités, permettant la mise en place, dans les faits d’une sorte de « dictature honteuse ».
Cela signifie, en clair, que les entorses gravissimes aux normes de l’Etat de droit observées dès l’accession du président Macky Sall au pouvoir en 2012 et aggravées depuis les émeutes de février – mars 2021 sont, à défaut d’être ouvertement cautionnées, tout au moins tolérées par la plupart des partis politiques, dont certains ne sont pas loin de penser qu’il ne s’agit là que d’une incompatibilité d’humeur entre le président sortant et son turbulent opposant en chef.
Certains sont même allés, pour atteindre leurs objectifs politiciens étroits, jusqu’à fermer les yeux sur les atteintes aux droits et libertés, donnant ainsi des gages de docilité et de bonne conduite républicaine, pourvu qu’ils soient conviés au banquet électoral.
Quant aux nouvelles forces politiques, qui sont en train de prendre possession des espaces politiques laissés libres par une gauche vieillissante et épuisée, leurs discours contre la mal-gouvernance, la corruption et l’inféodation aux puissances occidentales font d’autant plus sens qu’elles s’adressent à une jeunesse désespérée, devant la faillite des politiques publiques mises en œuvre par des régimes d’obédience françafricaine.
Néanmoins elles font souvent preuve de naïveté, quand elles prétendent s’inscrire dans le respect des normes républicaines, même quand il apparait évident qu’elles sont bafouées quotidiennement par les politiciens du Benno-APR.
Le hiatus de plus en plus insoutenable entre les besoins croissants de notre jeunesse et notre faible niveau de développement économique entravé par la domination de puissances étrangères est porteur de tragédies indicibles et d’aventures les plus folles. Émigration clandestine, djihadisme, violences politiques pouvant aller jusqu’à des putschs militaires sont autant de signes de désespérance, qui ont fini de discréditer la démocratie représentative bourgeoise. A cet égard, la succession de coups d’état dans la sous-région et au Gabon, accueillis avec bienveillance par les opinions publiques africaines est révélatrice d’une grande aspiration au changement, qu’il est illusoire de vouloir stopper avec des tripatouillages électoraux, encore moins par l’éviction arbitraire de nouveaux candidats porteurs de visions de rupture.
Priorité a la sauvegarde de la démocratie
A l’aune de ces enjeux, le comportement des acteurs politiques de notre pays frise le ridicule.
Avant de se lancer dans des annonces de candidatures tous azimuts, la moindre des choses serait de s’approprier de la plateforme des Forces Vives – F24 et de s’unir pour revendiquer avec plus de fermeté certains points, qui peuvent et doivent être considérés comme des préalables à la tenue des prochaines présidentielles.
Il s’agit notamment l’arrêt de l’instrumentalisation de la Justice, permettant d’envoyer des centaines de citoyens innocents en prison, ce qui passe par le strict respect des droits et libertés (d’expression, de manifestation…) et de refuser d’enquêter sur les bavures policières et les crimes économiques. Il y a aussi la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives, ce qui passe par la suppression pure et simple de la loi sur le parrainage citoyen et l’abrogation de certains articles du code électoral portant sur l’inégibilité de certains candidats.
Accepter de participer à la prochaine élection sans avoir réglé ces questions équivaudrait de fait à entériner le coup de force électoral en cours, sous l’œil inexplicablement bienveillant de certains secteurs de la Justice et des forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, après deux alternances ratées, qui n’auront finalement été que de grands moments de déménagements, de transhumance, de détournement d’objectifs politiques et de reniement, il est temps de corriger cette énorme tare de notre système politique qu’est l’hyper-présidentialisme.
Cette « dé-présidentialisation » de nos mœurs politiques passe par le renforcement de la démocratie interne au sein de la plupart des partis et organisations de masse (syndicats, dahiras, mbootay et autres ASC…), caporalisés par leurs initiateurs. Elle suppose également de transférer la fonction d’impulsion de la vie politique jusque-là dévolue au président de la République au Parlement, en revoyant, bien entendu, les conditions d’élection des députés, qui font la part trop belle au scrutin majoritaire, renforçant aussi bien les pouvoirs exorbitants du Président, que sa mainmise sur le pouvoir législatif.
Les douze longues années du règne sans partage du président Macky Sall, dans un contexte de découverte de nouvelles richesses pétrolières et gazières, l’ont amené à caresser le rêve loufoque d’instaurer un projet autocratique, auquel il n’a d’ailleurs pas encore renoncé. Le laps de temps écoulé depuis février – mars 2021 a également fini par édifier tous les démocrates sincères sur les dangers de basculement vers un leadership autoritaire, en usant d’une propagande goebbelsienne, du culte de la personnalité, de l’attrait pour certaines franges des couches moyennes pour la sécurité, l’ordre et la discipline et de la fascination pour l’homme « fort » providentiel. De fait, on a assisté à des évènements, qu’on n’aurait jamais cru possibles dans notre pays, rappelant des dictatures sud-américaines ou d’Afrique centrale.
Tant et si bien que rien ne garantit la sincérité d’un scrutin présidentiel géré par deux personnalités qui ont largement fait la preuve de leurs compétences indéniables dans l’instauration d’un régime dictatorial.
Au moment où des tentations totalitaires se font de plus en plus précises dans l’espace politique sénégalais, tout doit être entrepris, pour arriver à une unité des forces vives de la N-nation, en vue de remettre notre vie démocratique à l’endroit, ce qui suppose de reléguer à l’arrière-plan les préoccupations bassement électoralistes et les plans de carrière personnels.
Le nouveau livre du prix Nobel de littérature, "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde, explore la complexité du Nigeria et de son peuple à travers des récits captivants
Catherine Fruchon-Toussaint reçoit l'écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature 1986, pour son grand retour à la fiction avec son roman "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde" (Seuil).
Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, "Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde" est un grand roman !
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BITIQUE, LE NOUVEL ANTRE DE L'ÉCHANGE BITCOIN À DAKAR
Des bitcoiners sénégalais ont mis en place la première boutique physique de vente et d’achat de bitcoin
Créé depuis 2008 par le mystérieux ou le mystère Satoshi Nakamoto, le bitcoin ne cesse de prendre de la valeur à une vitesse exponentielle. Étant la première monnaie virtuelle suivie par Ethereum, Solona et les autres, le bitcoin suscite des doutes surtout pour le public accro à la liquidité.
Conscient de cet état de fait, des bitcoiners sénégalais ont mis en place la première boutique physique de vente et d’achat de bitcoin. Se trouvant devant la Grande Mosquée de Dakar, « Bitique » veut jouer un rôle prépondérant dans l’écosystème Bitcoin au Sénégal.
AMADOU BA, LE CHOIX DU CHEF
Pour le candidat désigné de Benno, le plus dur commence : consolider les rangs de sa coalition, garder le pouvoir et faire face à l’opposition qui a trouvé sa cible. Va-t-il rester Premier ministre alors que le remaniement est devenu une évidence ?
Amadou Ba est le choix de Macky pour la coalition Benno pour la présidentielle de 2024 ! Qui l’eut cru ? Presque tout le monde. Premier ministre, Amadou Ba s’est imposé comme l’unique solution en dépit des velléités des autres prétendants à l’investiture présidentielle.
Donc, ce fut un long et faux suspense pour ceux qui connaissaient les dessous de ce choix. Si le départ de M. Aly Ngouille Ndiaye est acté, la décision de Macky risque de provoquer quelques résistances notamment dans les rangs de son propre parti, l’Alliance pour la République (APR).
Pour les alliés, ce ne sera pas une pilule à avaler. Ils ont souscrit à la décision car Moustapha Niasse a été le logiciel choisi pour évaluer les différents profils. Aminata Mbengue Ndiaye n’est pas aussi dans une autre logique.
Pour Amadou Ba, le plus dur commence : consolider les rangs de BBY, garder le pouvoir et faire face à l’opposition qui a trouvé sa cible. Il reste une dernière question : va-t-il rester Premier ministre alors que le remaniement est devenu une évidence ?
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AMADOU BA DANS LE GRAND BAIN
Momar Thiam, expert en communication électorale analyse les enjeux multiples et les réactions variées à la désignation du candidat de Benno à la présidentielle, dans l'émission Objection dominicale de Sud FM
L'expert en communication électorale, Momar Thiam, était l'invité de l'émission Objection de ce dimanche 10 septembre 2023. Son intervention au micro de Baye Omar Gueye suggère plusieurs points d'intérêt et d'observation concernant le choix d'Aamadou Ba comme candidat de Benno à la présidentielle de 2024.
La forme de l'annonce : L'annonce de la désignation d'Amadou Ba comme candidat de la coalition Benobo à la présidence de la République a été faite à la présidence même, ce qui souleve des questions sur la sacralité de cet endroit pour de telles annonces. Momar Thiam évoque des préoccupations quant à la manière dont ces annonces sont faites et à l'utilisation des lieux officiels pour des activités politiques.
Position privilégiée d'Amadou Ba : En tant que Premier ministre en exercice, Amadou Ba avait une position privilégiée pour être choisi comme candidat, selon l'invité d'Objection. Il indique que la désignantion du Premier ministre peut être interprété comme une décision stratégique, étant donné sa connaissance des affaires gouvernementales et son exposition médiatique.
Réactions contrastés : La désignation d'Amadou Ba a suscité des réactions mitigées, notamment la démission d'Aliou Ngouille Ndiaye. Cette réaction suggère, à en croire Momar Thiam, des désaccords ou des tensions au sein de la coalition présidentielle.
Les candidats concurrents : L'analyste identifie d'autres candidats, tels qu'Abdoulaye Daouda Diallo et Mamadou Mbaye Niang, qui pourraient être en concurrence avec Amadou Ba. Le contexte politique semble complexe, avec plusieurs candidats issus du même parti ou de la même coalition à envisager.
Candidatures satellites : L'idée de candidatures soutenues par le président en exercice, Macky Sall, peut influencer le résultat électoral, selon l'intervenant. Cela évoque à l'en croire, la question de savoir dans quelle mesure le président sortant peut avoir un impact sur les candidatures et les alliances à venir.
Défis à relever : Momar Thiam met en avant les défis auxquels Amadou Ba pourrait être confronté en tant que candidat, notamment à propos de la gouvernance et de la confiance électorale. Ces défis sont liés aux préoccupations de la population, ajoute-t-il.
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MACRON ET L'AFRIQUE : DE L'INCONSCIENT NÉOCOLONIAL ?
Examen de la relation complexe entre la France et l'Afrique, soulignant les défis de la coopération, les investissements français et l'influence persistante de l'histoire coloniale
Ce débat examine la relation complexe entre la France et l'Afrique, soulignant les éléments néocoloniaux, les défis de la coopération, les investissements français, et l'influence persistante de l'histoire coloniale.
Il interroge également la politique étrangère de la France face aux enjeux africains et explore des voies alternatives pour un partenariat équilibré et un avenir post-néocolonial plein d'opportunités pour l'Afrique et la France.
NITDOFF, SYMBOLE DE LA RÉPRESSION DES VOIX DISSIDENTES AU SÉNÉGAL
Son arrestation intervenue en janvier dernier, fait suite à un live vidéo dans lequel il exprimait sa colère à l'égard du gouvernement sénégalais et du président Macky Sall, en raison du climat politique tendu à l'approche de la présidentielle
L'article paru sur le site de Jeune Afrique le samedi 9 septembre 2023, met en lumière la situation préoccupante de Nitdoff, une figure emblématique du rap sénégalais, actuellement détenu en prison.
Nitdoff, rappeur sénégalais influent depuis quinze ans et fervent défenseur de diverses causes, se trouve en détention depuis le 24 janvier. Son arrestation fait suite à un live vidéo dans lequel il exprimait sa colère à l'égard du gouvernement sénégalais et du président Macky Sall, en raison du climat politique tendu à l'approche de l'élection présidentielle.
L'artiste, reconnu pour son langage cru et ses prises de position politiques, a été accusé de "diffusion de fausse nouvelle, outrage aux magistrats et menace de mort". Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Rebeuss à Dakar.
Originaire de Louga, Nitdoff a émergé sur la scène du rap sénégalais en 2007 avec le titre "Kalashnikov". Son style musical et son engagement politique en ont fait une figure majeure du rap sénégalais, notamment en critiquant les dysfonctionnements et en défendant la jeunesse.
Son implication politique l'a également rapproché d'Ousmane Sonko, un opposant politique, avec qui il a collaboré pour dénoncer la corruption et la pauvreté. Certains estiment que cette relation avec Sonko est à l'origine de son arrestation.
Malgré son incarcération, Nitdoff continue de bénéficier d'un soutien considérable de la part de rappeurs, de fans et d'activistes qui réclament sa libération. La situation est difficile pour lui et sa famille, mais il reste fidèle à ses convictions en faveur de la liberté d'expression.
La détention de Nitdoff est devenue emblématique des tensions politiques au Sénégal et de la répression des voix dissidentes dans le pays. Elle soulève des questions sur le respect de la liberté d'expression et des droits de l'homme au sein de la nation. Cette affaire met en évidence les défis auxquels sont confrontés les artistes et les activistes qui osent critiquer le pouvoir en place et exprimer des opinions dissidentes.
LE CERCLE RAPPROCHÉ D'AMADOU BA
Un aperçu fascinant de l'entourage stratégique du Premier ministre, mettant en évidence les conseillers de l'ombre et les soutiens politiques qui influencent les décisions du candidat de Benno à la présidentielle de 2024
Dans un article publié par le magazine Jeune Afrique, des informations éclairantes ont été révélées sur l'entourage influent mais discret du Premier ministre sénégalais, Amadou Ba. Basé sur des sources bien informées dans les cercles du pouvoir à Dakar, cet article met en lumière quelques figures clés qui conseillent en coulisses le collaborateur proche du président Macky Sall. Il offre une compréhension nuancée des réseaux souterrains qui gravitent autour du Premier ministre, fournissant ainsi un indice révélateur des futurs contours du pouvoir au Sénégal.
Amadou Ba a été désigné comme candidat de Benno Book Yakar, la coalition au pouvoir, à l'élection présidentielle de 2024. Cette nomination confirme l'importance grandissante de l’homme de 62 ans a au sein du paysage politique sénégalais.
L'article met en évidence les principaux membres du cercle rapproché d'Amadou Ba, tels que Mame Mbaye Niang, une éminence grise qui conseille le Premier ministre depuis plus de 20 ans. Mame Mbaye Niang, ancien homme politique, exerce une influence indéniable dans les décisions prises par Amadou Ba. Il est décrit comme la "mémoire" du candidat de Benno, capable de lui rappeler en détail ses agendas passés et les dossiers traités lorsqu'il était ministre. Cette connaissance approfondie des réseaux et du parcours d'Amadou Ba influence certainement les décisions prises par le Premier ministre.
En outre, le Premier ministre s'appuie sur de jeunes et discrets collaborateurs tels qu'Alioune Badara Sambe, directeur de cabinet, et Diop Sy, conseiller spécial, qui l'assistent au quotidien. Il compte également sur le soutien d'anciens compagnons de route politiques comme Pape Sagna Mbaye, maire de Dagana, un fidèle partisan d'Amadou Ba depuis plusieurs années.
Des personnalités politiques proches du chef du gouvernement, telles que Mohamed Mbaye, député et président du conseil départemental de Dagana, ainsi qu'Aissata Sow Diawara, jouent également un rôle important dans son cercle.
Jeune Afrique souligne que le Premier ministre limite volontairement la taille de son cabinet direct afin de maintenir une relation de proximité avec ses principaux collaborateurs. Il est intéressant de noter que la plupart des membres de son cercle rapproché proviennent de la région de Saint-Louis, ce qui témoigne de la confiance d'Amadou Ba envers ses réseaux locaux.
PAR Makkane
UN CHOIX EN TOUTE OBJECTIVITÉ
En portant son choix sur la personne du Premier ministre, le président Macky Sall fait preuve de perspicacité. De par son parcours, Amadou Ba dépassait d’une tête tous les aspirants à la candidature de Benno
C’est avec beaucoup d’intérêt et de passion que la majorité des Sénégalais attendaient cette décision du leader qui a porté la barre très haut durant ces dernières années d’un développement accéléré de notre pays.
En portant son choix sur la personne du Premier ministre Amadou Ba, le président Macky Sall fait preuve de perspicacité et sens du leadership dans le management des hommes, couronnant son magistère du sceau de l’objectivité.
Les partisans et sans partis, indépendants et indécis perçoivent le choix porté sur la candidature de l’actuel Premier ministre comme étant une volonté de poursuivre une politique des résultats et pour approfondir la démocratie dans une double exigence de préserver la stabilité et la paix.
En vérité, de par son parcours, Amadou Ba dépassait d’une tête tous les aspirants à la candidature de Benno.
En politique, tout choix fait apporte son lot de récriminations et frustrations, allant des plus légitimes aux plus farfelues. Mais le plus important étant de rallier toutes les forces significatives par une démarche consensuelle, inclusive en vue de gagner la bataille électorale qui n’est pas une fin mais un moyen de consolidation des acquis pour préserver notre pays de toutes les menaces qui planent dans notre sous-région.
La victoire au premier tour est à portée de main, même si dans une démocratie majeure comme la nôtre, rien n’est gagné d’avance car tout repose sur les humeurs et les pulsions d’intelligence ponctuelle d’un électorat très jeune et souvent séduit par les discours des démagogues et populistes.
Ce n’est pas l’intelligence et l’expérience du terrain qui feront défaut à la Coalition la plus durable au Sénégal. Ce sur quoi devrait porter l’élaboration d’une stratégie électorale performante, c’est la consolidation de la cohésion dans la coalition ; mais d’abord au sein de l’APR fortement gangrenée par une irruption des ambitions spontanées et surdimensionnées.
La théorie d’une authenticité murmurée devra se muer en une force de solidarité globale car la voix authentique est celle du président Macky Sall. L’ébranlement de la machine BEnno en face des ronflements multiples d’une opposition Tassaro peut conduire à une victoire aisée si et seulement si le maillage du pays est accompagné par une coordination et mobilisation qui ne laisse aucune place aux initiatives parallèles et querelles fraternelles.
Une offre nouvelle de renforcement de la vision du président Macky Sall qui est de résultat palpable peut booster les énergies et porter la victoire éclatante du Premier ministre Amadou Ba qui ira à la rencontre du peuple sénégalais.
Les figures promptes à envahir les plateaux de télé doivent également se plier à une certaine discipline pour ne pas rendre confus les offres nouvelles ancrées sur le Plan Sénégal Émergent.
Pour qu’au soir du scrutin présidentiel de 2024, le Sénégal sorte radieux par la volonté de Dieu le génie des citoyens, élargissons les rangs et renforçons les solidarités.
BBY À FOND DERRIÈRE AMADOU BA
La conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a fait part, samedi, à Dakar, de sa détermination à porter la candidature d’Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 février 2024
La coalition réunissant le parti au pouvoir et ses alliés a assuré son candidat de cet engagement, dans une motion signée par ses leaders et rendue publique à la suite de la désignation de M. Ba, Premier ministre depuis le 17 septembre 2022.
‘’Nous avons décidé de porter la candidature de monsieur Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 févier 2024. Nous mettrons tout en œuvre pour que tous les leaders de la coalition s’emploient à assurer une victoire éclatante de notre coalition’’, a déclaré El Hadji Momar Samb, leader du Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (RTA-S).
M. Samb avait été chargé de lire la motion en question, lors d’une réunion au palais de la République, au cours de laquelle le président sortant, Macky Sall, a annoncé avoir décidé de porter son choix sur Amadou Ba, qui va conduire BBY à l’élection présidentielle.
La conférence des leaders de BBY dit exhorter le candidat choisi à ‘’faire preuve d’humilité, à avoir un esprit rassembleur pour que la coalition [de la majorité] puisse triompher […] dans la paix et la démocratie’’.
Dans sa motion, la conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar a également félicité Macky Sall pour ‘’les nombreuses réalisations’’ qu’il a faites depuis son arrivée à la présidence du Sénégal.
Amadou Ba a été choisi parmi d’autres prétendants à la candidature de BBY, dont Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental, Mame Boye Diao, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, et le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye.
Ce dernier a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’APR, le parti politique de Macky Sall, après la désignation d’Amadou Ba.