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14 août 2025
ALY NGOUILLE NDIAYE CLAQUE LA PORTE
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’Alliance pour la République. Il était l’un des prétendants favoris à la candidature de BBY
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a démissionné du gouvernement et de ses responsabilités à l’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, a appris l’APS, samedi, du service de communication de son département ministériel.
La démission de M. Ndiaye est survenue peu de temps après la désignation, le même jour, du Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité) à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Il était l’un des prétendants favoris à la candidature de BBY.
AMADOU BA, L'HOMME PROVIDENTIEL
Macky Sall, en faisant d’Amadou Ba le candidat de BBY à l’élection présidentielle du 25 février 2023, mise sur un haut fonctionnaire pourvu d’une expérience ministérielle de grande envergure, doublé d’un engagement politique de longue date
Le candidat de la majorité présidentielle à la succession de Macky Sall est un fiscaliste qui a blanchi sous le harnais, de la base au sommet de l’administration des impôts et des domaines, à laquelle il a consacré vingt-cinq années avant d’entamer une riche carrière ministérielle.
Trois ans après la suppression du poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle sénégalaise, Macky Sall mise sur ce cadre de la haute administration des impôts et des domaines et ancien ministre des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances, pour matérialiser sa restauration en 2022.
Les relations entre le chef de l’État et l’homme qu’il choisit pour les commandes du gouvernement, le 17 septembre 2022, datent de 2006 au moins. Cette année-là, Amadou Ba devient directeur général des impôts et des domaines, une nomination qu’il dit publiquement devoir au Premier ministre de l’époque, un certain Macky Sall.
En ce qui concerne les études, le candidat de BBY, choisi par le président de la République parmi ses plus proches collaborateurs, dont Abdoulaye Daouda Diallo, Mame Boye Diao, Mahammed Dionne et Aly Ngouille Ndiaye, est titulaire d’une maîtrise de sciences économiques (1980) de l’Université de Dakar (devenue l’université Cheikh-Anta-Diop) et d’un brevet de l’ex-École nationale d’administration et de magistrature (1988). Il intègre ensuite les impôts et domaines et en gravit les échelons, de son premier poste d’affectation à Diourbel (centre) comme inspecteur stagiaire à la direction générale de l’administration fiscale.
Après sa formation professionnelle initiale au Sénégal, le jeune fonctionnaire jette son dévolu sur l’Institut international d’administration publique de Paris pour se perfectionner. Il se rend ensuite à Baltimore, aux États-Unis d’Amérique, pour étancher sa soif de savoir-faire. L’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand, en France, l’accueille pour un stage de formation.
Chef d’inspection des impôts et des domaines à Dakar-Plateau (1990-1992), Amadou Ba devient ensuite commissaire contrôleur des assurances à la direction des assurances, jusqu’au milieu des années 90, et accède au poste d’inspecteur vérificateur des enquêtes fiscales.
Amadou Ba, l’artisan du Code général des impôts et du Plan Sénégal émergent, selon certains fonctionnaires
L’actuel chef du gouvernement a piloté le centre des grandes entreprises de la direction des impôts et des domaines, puis la direction des impôts (2004) et la direction générale des impôts et des domaines (2006). Pour certains fonctionnaires de l’administration fiscale et financière, il est l’artisan du Code général des impôts en vigueur depuis 2013 et du Plan Sénégal émergent, dont il a négocié le financement avec des partenaires économiques internationaux en 2014.
Nommé ministre de l’Économie et des Finances, le 2 septembre 2013, dans le gouvernement d’Aminata Touré, Amadou Ba entame alors une importante carrière ministérielle au cours de laquelle il ne dirigera que des ministères dits de souveraineté : l’Économie, les Finances, le Plan, puis les Affaires étrangères.
Mais en novembre 2020, il est écarté du gouvernement en même temps que d’autres poids lourds, dont Amadou Makhtar Cissé (Énergie) et Aly Ngouille Ndiaye (Intérieur) : les ex-ministres sont victimes de leur trop-plein d’ambitions et se seraient mis à préparer silencieusement la succession du chef, selon la rumeur.
Mais, par ses retrouvailles dont la politique a le secret, le haut fonctionnaire doublé d’un militant de l’Alliance pour la République (APR) et ancien membre du Parti socialiste (PS) retourne au gouvernement et en prend la direction. Auparavant, il passait pour la coqueluche des médias, même s’il ne siégeait plus au Conseil des ministres et n’exerçait aucune fonction officielle.
Amadou Ba est un homme de belle allure. Des costumes de belle coupe et une mise toujours irréprochable.
Né le 17 mai 1961 à Dakar, c’est de cette ville qu’il fait sa base politique en adhérant à l’APR, le parti politique de Macky Sall, qui le fait élire député en juillet 2022.
On se trompe en le prenant pour « un néophyte en politique »
Marié et père de trois enfants, le quatrième Premier ministre de Macky Sall est décrit dans son entourage comme un féru de sport, de lecture et de jeux de l’esprit.
Le chef de l’État l’a nommé Premier ministre en raison de plusieurs qualités qu’énumère le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Bâ, le 17 septembre 2022, au palais présidentiel : ‘’compétence’’, ‘’dévouement’’, ‘’pragmatisme’’ et ‘’efficacité’’.
S’exprimant lors d’une réunion au palais présidentiel, ce samedi 9 septembre, le chef de l’État a parlé des raisons qui l’ont conduit à porter son choix sur Amadou Ba en invoquant sa ‘’carrière diversifiée’’, ainsi que sa capacité d’écoute et ses qualités de ‘’rassembleur’’.
L’actuel Premier ministre, en homme providentiel, dirige en même temps, depuis plusieurs mois, les ministères de l’Élevage et des Sports, en remplacement d’Aly Saleh Diop et de Yankhoba Diatara.
‘’Les analystes politiques, les adversaires et même ses partisans ont fini de se tromper à son sujet [en le prenant pour] un néophyte en politique’’, note à son sujet le site d’information Seneweb en septembre 2022, considérant sa candidature aux élections législatives de 2017 (sans succès) et de 2022 comme ‘’la résurrection d’un dinosaure’’.
Selon le même média, le candidat choisi ce samedi 9 septembre 2023 par Macky Sall pour conduire BBY à l’élection présidentielle de 2024 faisait déjà partie des leaders socialistes des Parcelles Assainies, dans les années 90. Sous l’aile protectrice de Mamadou Diop, qui fut maire de Dakar pendant longtemps, Amadou Ba est élu conseiller municipal PS de la capitale en 1996.
L’homme est né à Grand-Dakar et a passé une partie de son enfance dans ce populeux quartier où on le surnomme Bayal, selon la même source.
MACKY SALL MOTIVÉ PAR LE SOUCI DE LA CONTINUITÉ
Le chef de l’État a déclaré, samedi, que le souci de maintenir une continuité dans la conduite des politiques publiques bâties autour du PSE a guidé le choix qu’il a porté sur Amadou Ba comme candidat de la coalition BBY à la présidentielle
Le chef de l’État, Macky Sall, a déclaré, samedi, que le souci de maintenir une continuité dans la conduite des politiques publiques bâties autour du Plan Sénégal émergent (PSE) a guidé le choix qu’il a porté sur Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle de février prochain.
« Après avoir écouté les uns et les autres, pris en considération toutes les suggestions, nous avons mis en avant la préservation de la République et de la démocratie, la sauvegarde de la paix et de la stabilité pour la poursuite des politiques publiques autour du socle que constitue le Plan Sénégal émergent », a-t-il-dit.
Selon le président Sall, l’actuel chef du gouvernement sénégalais, a le profil pour rassembler au sein de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) mais aussi au-delà de ces deux entités.
« Il connaît bien le Plan Sénégal émergent pour assurer la poursuite des politiques économiques, sociales et environnementales du PSE », a ajouté le président sortant, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat.
Il est revenu sur le processus de sélection du candidat de BBY, disant avoir « même proposé une sorte de primaires par le vote des grands électeurs ».
« Mais cette idée a été écartée par la plupart des candidats et des leaders qui craignaient qu’une telle démarche puisse être source de divisions qui auraient été nuisibles à la coalition », a-t-il souligné.
« C’est dire que le choix d’aujourd’hui est un choix concerté et collégial », a insisté Macky Sall, avant de lancer un « vibrant appel à l’unité, à l’endroit de tous les candidats à la candidature », qui, dit-il, « avaient tous des arguments à faire prévaloir ».
Il les a remerciés pour « leur capacité à apprendre les enjeux et les priorités tout en invitant chacun d’eux à mettre la survie et la victoire de Benno au-delà de toutes les ambitions individuelles ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, chargé de conduire les consultations et les concertations à la demande du président de la République, dit avoir reçu 12 candidats à la candidature pour des entretiens d’une durée minimum de 90 minutes par candidat.
« J’ai reçu certains candidats à deux reprises et même trois pour d’autres. J’ai échangé aussi au téléphone avec certains », a-t-il-précisé.
LA VICTOIRE EST À PORTÉE DE MAIN
La coalition de la majorité est assurée de remporter la présidentielle de février prochain à condition de maintenir l’unité dans ses rangs, a indiqué, samedi, le président Macky Sall
La coalition de la majorité est assurée de remporter la présidentielle de février prochain à condition de maintenir l’unité dans ses rangs, a indiqué, samedi, le président Macky Sall, soulignant que « la victoire est à portée de main » de Benno Bokk Yaakaar (BBY).
« La victoire est à portée de main », a-t-il répondu à des journalistes, au cours d’une rencontre au palais de la République, au cours de laquelle il a annoncé la désignation de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat du camp de la majorité regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
« Notre coalition est largement majoritaire dans ce pays. Le seul défi, c’est l’unité. J’espère que le message a été très clair et que les leaders se sont engagées » dans cette perspective, a dit le chef de l’État.
Il a encouragé les leaders de sa coalition à miser sur un »discours d’unité » et la nécessité de poursuivre les efforts visant la promotion de la protection sociale. Macky Sall les a aussi appelés à « s’occuper davantage de la jeunesse ».
« Nous avons beaucoup fait pour la jeunesse, mais vous savez que le défi majeur de l’Afrique, c’est sa jeunesse. Nous avons un poids démographique qui est au-dessus des capacités des États, et donc les efforts qui sont faits ne sont pas suffisants », a-t-il-souligné.
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LE CHEMIN DU FÉMINISME EN AFRIQUE
Le féminisme africain s'est adapté aux réalités du continent et remis en question les conceptions occidentales. Les politiques de libéralisation économique ont fragilisé le continent, impactant principalement les femmes - ENTRETIEN AVEC FATOU SOW
La sociologue Fatou Sow, pionnière dans les études de genre en Afrique, discute du rôle des femmes africaines dans la critique du développement, de la manière dont le féminisme s'articule en Europe et en Afrique, et de l'écoféminisme.
Elle met en lumière les modèles économiques développés par les femmes africaines en marge de l'économie de marché et analyse l'impact des politiques d'ajustement structurel sur la vie des femmes africaines.
AMADOU BA CANDIDAT DE BBY À LA PRÉSIDENTIELLE
Le chef du gouvernement va mener la coalition Benno Bokk Yaakaar au scrutin de février 2024. Il s’est construit une stature politique lors de son passage au ministère des Finances lors du premier mandat de Macky Sall
« Amadou Ba est le seul candidat de la coalition Benno Bok Yakaar », a déclaré, ce samedi, Moustapha Niass, qui a lu un message du Président Macky Sall, patron de ladite coalition. L’actuel Premier ministre est donc le candidat de la coalition présidentielle en vue de l’échéance électorale de février 2024.
Amadou Ba, 62 ans, technocrate s’imposait comme le choix naturel, en tant que chef du gouvernement depuis septembre 2022. L’homme s’est construit une stature politique lors de son passage au ministère des finances où il a piloté le programme économique phare du premier quinquennat de Macky Sall, le Plan Sénégal émergent. Il a ensuite occupé le poste de ministre des affaires étrangères. Outre son expérience, M. Ba présente aussi l’avantage de séduire sur la scène internationale.
“A Paris, Londres ou Berlin, sa candidature pourrait rassurer, car il est connu pour traiter ses dossiers avec sérieux, sous une approche d’abord technique avant d’être politique. Il est par ailleurs constructif dans ses échanges, loin du rapport de force”, estime un acteur économique français, cité par le journal Le Monde, le 19 juillet dernier.
Tout récemment, l’ancien Directeur des Impôts et Domaines a glané des soutiens de poids. Jeune Afrique révélait récemment qu’il avait les faveurs de l’avocat français Robert Bourgi, proche de Macky Sall.
Toujours selon JA, il a également pu bénéficier de plusieurs soutiens au sein du gouvernement, dont ceux des ministres Abdou Karim Fofana (Commerce et porte-parole du gouvernement), Cheikh Oumar Hann(Éducation nationale), Doudou Ka, ou encore d’Abdoulaye Saydou Sow (Urbanisme).
PARTOUT LE DÉSARROI À THIÈS
Suite aux fortes pluies enregistrées dans la ville aux-deux-gares ces dernières heures, la capitale ferroviaire a renoué avec les inondations et autres désagréments. Un ras-le-bol des Thiessois presque généralisé
Suite aux fortes pluies enregistrées dans la ville aux-deux-gares ces dernières heures, la capitale ferroviaire a renoué avec les inondations et autres désagréments. Un ras-le-bol des Thiessois presque généralisé, qui, en désespoir de cause, se disent «livrés à eux-mêmes». Plusieurs quartiers de la cité sont sous les eaux. Une sorte de sauve-qui-peut dans une ville où les gens se démènent pour venir à bout de la furie des eaux.
Des concessions immergées, des véhicules submergés par les eaux, des routes impraticables, des rues et avenues inondées. A Thiès, le décor reste écœurant. Partout presque, on patauge. Les populations, livrées à elles-mêmes, délaissées à tort, se démènent pour surmonter la furie des eaux. Au quartier Mbour 1, la mosquée Massogui Tall est envahie par les eaux pluviales. Les prie-Dieu (tapis de prières) sont impraticables. Mais avec la prompte intervention des jeunes du quartier, la mosquée a été vite délivrée des eaux et nettoyée. Dans la ville, les principales artères restent impraticables parce qu’envahies par les eaux, surtout au niveau du siège du parti Rewmi, du cyber campus, en passant par la route de l’école Jules Sagna, entre autres. Les «taximen» et «Jakartamen» évitent certains coins et recoins de la cité, comme les zones de Hersent (Thiès-Est), Médina Fall (Thiès-Nord), parmi les plus touchées.
A Thiès, c’est le désarroi total au moment où le Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022), qui a englouti 750 milliards F Cfa, est presque devenu un «échec». Dans la ville aux-deux gares, chaque année, dès les premières fortes précipitations, les Thiessois renouent avec le calvaire. Modou Diouf, chef de ménage au quartier Nguinth, toujours sinistré, se désole : «Chaque année, nous sommes très peinés. L’année dernière, nous étions passés à la vitesse supérieure pour interpeller directement le Président Macky Sall, plutôt que de nous arrêter à nous adresser au ministre en charge qui ne règle jamais le problème. A Nguinth, nous sommes dans des situations extrêmement difficiles, insupportables. Plusieurs ministres sont déjà passés nous voir pour notre recasement, mais jamais ils n’ont tenu leurs promesses.» Il s’agit des maisons de la Cité «Taw Fékh» qui doit accueillir les 200 toits de Nguinth.
Des nuisances qui n’épargnent pas les autres quartiers de Thiès, quand on sait que les millimètres chaque fois reçus, mettent à nu les difficultés d’assainissement dans la Cité du Rail. Entre autres désagréments occasionnés par les grosses pluies, les habitants des populeux quartiers de Silmang, Darou Salam 1 et 2, Bagdad, entre autres, qui sont coupés du reste de la ville. Le long et vaste boulevard des hautes tensions se transforme vite en une véritable rivière. De sempiternels sinistrés de la commune de Thiès-Est, dans tous leurs états, déplorent «l’inefficacité du plan Orsec», presque «inexistant» à Thiès, et ne manquent pas de remarquer que «Thiès est malade de ses dirigeants». Sur l’avenue Aynina Fall, Ndèye Astou Fall, une brave mère de famille, les jambes dans les eaux stagnantes qui sont non seulement sources de maladies (paludisme), mais aussi favorisent l’apparition de nuées de moustiques, n’avait que ses yeux pour constater les dégâts. A Sampathé, comme chaque hivernage, plusieurs concessions sont englouties par les eaux pluviales. Des familles qui, dans le désarroi total, renouvellent toujours leur demande d’aide d’urgence auprès des autorités compétentes, lesquelles malheureusement n’ont jamais tenu promesse.
Dans la ville aux-deux-gares, ce sont donc plusieurs milliers de personnes qui, tous les ans, sont affectées par les inondations. En particulier au niveau des quartiers bas, Nguinth, 10ème Riaom, Hersent, Sampathé, entre autres. Où les riverains ne dissimulent guère leur colère pour dénoncer «la non-reprise jusqu’ici des chantiers de Thiès, qui est la cause principale des inondations dans la Cité du Rail». Des chantiers inachevés, environ une vingtaine d’années après le Programme spécial Indépendance (4-4-44), qui devaient surtout permettre, à l’intérieur de la ville, de faire de grands investissements à travers des opérations d’assainissement autour de l’ouvrage du Grand canal de Keur Mame El Hadji, dans la commune Thiès-Nord, qui fait 4 mètres de large sur 2 mètres de profondeur, pour le drainage de toutes les eaux venant de la zone de Thiès-Est. L’ouvrage devait en même temps être connecté à un grand ouvrage qui devait partir de la gare routière, en passant par la Base militaire de Thiès-Diakhao, Nguinth horticole, jusqu’à la vallée de Fandène.
En tout état de cause, les habitants de la cité aux-deux-gares continuent de s’offusquer aussi du «budget de 3 milliards F Cfa alloué à la ville de Thiès dans le cadre du plan Organisation des secours (Orsec) déclenché par le chef de l’Etat». Ils pensent que «c’est une goutte d’eau dans la mer pour une ville comme Thiès». Aussi, certains experts de remarquer que «les trois communes, Est, Ouest et Nord, sont situées dans une cuvette» et «les eaux de pluie en provenance du plateau de Diass et d’Allou Kagne se déversent dans la Cité du Rail». Ils relèvent qu’«avec la déforestation avancée et le changement climatique, la commune de Thiès-Nord ne cesse d’enregistrer d’énormes dégâts parce qu’étant le réceptacle des eaux», avant de remarquer : «Si les travaux avaient été faits comme le prévoyait le Plan directeur d’assainissement, il n’y aurait pas de dégâts.»
MACKY REBAT LES CARTES
Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche. Mais le Sénégal et le monde ne seront informés du choix du candidat du président que dans quelques heures
Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche. Mais le Sénégal et le monde ne seront informés du choix du candidat de Macky que dans quelques heures. Et des chamboulements que ce choix va entraîner dans la coalition au pouvoir.
L’un de ces ministres a ainsi déclaré à ses proches avoir été informé qu’il n’était pas le candidat choisi par le Président, et qu’il «allait prendre ses responsabilités». En clair, il va démissionner et entamer sa campagne. On peut présumer qu’il en sera de même pour certains haut-fonctionnaires ou directeurs de sociétés d’Etat. Certains parmi eux pensent être allés trop loin pour faire machine arrière. Comme on peut s’attendre également que certains autres rongent leur frein, laissant au chef de l’Etat la responsabilité de les limoger.
Quant à l’heureux élu, on peut aussi imaginer que, sitôt informé du choix du leader de sa coalition, il a dû se mettre en mouvement pour tenter de recoller au plus vite et de son mieux, les morceaux de la coalition autour de sa personne. Cela ne devrait d’ailleurs pas lui être difficile, ayant la garantie du soutien actif du Président Macky Sall. Ce dernier aura sûrement déclaré une fois de plus à tous ses partisans, en particulier les leaders de la coalition, qu’il est illusoire de penser gagner la prochaine Présidentielle en allant en ordre dispersé. Et surtout, il a dû convaincre les uns et les autres que le choix qu’il a fait, est basé sur la raison et non juste sur ses propres sentiments.
Néanmoins, l’argument le plus convaincant, que tout le monde doit partager, est de dire que sans l’appui du Président sortant, animal politique blanchi sous le harnais de plusieurs campagnes électorales, aucun candidat, aussi attractif pourrait-il paraître, n’a des chances de passer le premier tour de la Présidentielle. Par contre, l’aura de Macky est encore suffisamment forte pour que le candidat qui porte ses couleurs puisse passer les obstacles et s’imposer même au premier tour de l’élection. Cela, bien sûr, en tenant compte de la configuration actuelle de l’arène politique et de la dispersion des forces au sein de la majorité et des oppositions. Car on ne peut plus, en ce moment, continuer à parler de l’opposition comme étant un bloc monolithique.
LA PRÉSIDENTIELLE ET L’ANNONCE DU CHOIX DU CANDIDAT DE BBY A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Les livraisons de ce samedi 9 septembre 2023 annoncent le choix du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) à la prochaine présidentielle .
Dakar, 9 sept (APS) – Le choix du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) à la prochaine présidentielle, dont le nom devrait être dévoilé ce samedi, est un sujet parmi les plus en vue dans la livraison du jour des quotidiens.
« Samedi de vérité », affiche à ce sujet Sud Quotidien, qui affiche en première page un montage photo représentant les nombreux potentiels candidats, avec un président Macky Sall un peu excentré sur l’image, comme en arbitre.
Selon Sud Quotidien, le chef de l’État, par ailleurs président de la coalition BBY regroupant le parti au pouvoir et ses alliés, fait « face à un choix risqué », après « des semaines et des semaines d’attentes […] ».
Macky Sall va enfin « annoncer le nom de celui qu’il a choisi pour être son candidat », lors d’une conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar au palais de la République, écrit le journal. Il rappelle qu’il « avait reçu l’onction de son parti et de ses alliés de choisir son dauphin […] ».
Macky Sall »[…] a su tenir sa coalition depuis plus de 10 ans, [mais là], il s’apprête à faire l’expérience du lâcher-prise », indique Enquête. « L’heure de vérité », affiche ce journal, pendant que Walfquotidien pointe les « handicaps » du candidat que le chef de l’État sera conduit à choisir.
Le candidat choisi « risque de se retrouver avec des difficultés. Victime d’un retard dans sa désignation et des frustrations internes, l’heureux élu est également attendu sur un programme bien ficelé. Ce qui est quasi impossible à moins de six mois de la présidentielle de 2024 », écrit Walfquotidien.
« Macky re-bat les cartes », estime Le Quotidien, parlant d’un « probable départ du gouvernement de certains recalés. « Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche », souligne ce journal.
De toutes les manières, relève un analyste interrogé par le quotidien L’Observateur, « les gens ont moins peur d’un président qui partira dans cinq mois ». Ce qui fait que le choix du président Sall est « risqué », insiste le quotidien Libération.
Le Soleil s’intéresse à un tout autre sujet, à savoir la vague des coups d’Etat en Afrique. Le journal ne pose qu’une question, qui occupe sans doute l’esprit de tout observateur ou citoyen : « Qu’est-ce qui explique l’+épidémie+ ? »
Les politologues Seidik Abba et Bakary Sambe sont mis à profit pour répondre à cette question. Mais déjà, le journal fait observer que « 44 pour cent des quatre-cent-quatre-vingt-six (486) putchs dans le monde, depuis le début des années 50, sont africains », soit au total 214 coups d’État.
« Le bal des Lions A’ à Huye ! », peut-on lire à la une du quotidien sportif Stades, lequel revient ainsi sur le match Rwanda-Sénégal, comptant pour la dernière journée des éliminatoires à la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
Le Sénégal, déjà qualifié avant-terme, a monté une équipe amputée de ses habituels titulaires pour ce match contre le Rwanda, qui ne peut plus se qualifier.
LES ASSISES DE KOLDA RENFORCENT LA SECURITE DE PROXIMITE
Kolda, la capitale du Fouladou a abrité du 30 août au 04 septembre dernier une série d’ateliers de formation sur les stratégies de lutte contre le vol transfrontalier de bétail entre le Sénégal et la Guinée Bissau
Kolda, la capitale du Fouladou a abrité du 30 août au 04 septembre dernier une série d’ateliers de formation sur les stratégies de lutte contre le vol transfrontalier de bétail entre le Sénégal et la Guinée Bissau, phénomène qui engendre des pertes en vies humaines et en matériels ainsi que des préjudices d’ordre économique et social. Il ressort de ces rencontres multi-acteurs civilo-militaires, le renforcement du dispositif de sécurité de proximité de concert avec les forces de défense et sécurité. C’est à l’initiative de Wanep/Sénégal et Guinée avec ses partenaires de mise en œuvre que sont Enfance et Paix et Afrique Enjeux, sur financement de la coopération autrichienne pour le développement.
Cette série de sessions de formation multi-acteurs organisée la semaine dernière à Kolda à l’intention des participants des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor est une initiative de la West Africa Network for peace building (Wanep/Sénégal et Guinée Bissau), sur financement de la coopération autrichienne pour le développement. Les différents modules ont traité des mécanismes de prévention, de médiation, de sécurité de proximité et du système d’alerte précoce. Acteurs de la société civile, techniciens, élus et forces de défense et de sécurité y ont pris part. Le coordonnateur de Wanep/Sénégal et Guinée a déclaré que « dans le cadre de ce projet, des comités de veille ont été installés de part et d’autre des frontières entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Nous avons réuni ici à Kolda durant presqu’une semaine ces membres des comités de veille, des élus, des acteurs communautaires, des éleveurs, des chefs de village, techniciens de l’élevage, différents corps des forces de défense et de sécurité pour échanger sur la problématique du vol transfrontalier de bétail entre le Sénégal et la Guinée Bissau », a indiqué Alfred Gomis. Et de poursuivre sur les modules dispensés : « les modules s’articulent autour de la médiation et des techniques de résolution pacifique des conflits ; et étant entendu que nous sommes à l’ère de la coproduction de la sécurité, nous avons donc mis ensemble les forces de défense et de sécurité pour échanger et s’entendre sur les mécanismes de prise en charge de la sécurité à travers ce que nous appelons la sécurité de proximité. Nous avons aussi formé nos moniteurs sur le système d’alerte précoce et de signalement des incidents ».
LES PARTENAIRES DE MISE EN ŒUVRE RASSURENT ET EXHORTENT A LA SYNERGIE
Au niveau opérationnel, les partenaires de mise en œuvre sont déjà à pied d’œuvre avec des activités de sensibilisation communautaire pour renforcer les mécanismes de prévention. « Le vol de bétail est une problématique très sérieuse ici car datant de très longtemps. Et cette zone de frontière est encore très fragile en termes d’insécurité, d’où l’urgence de veiller à la préservation de la paix et de la stabilité sociale. C’est un phénomène qui a appauvri nombre de foyers dans ces zones de frontière. Un beau jour, tu apprends que ton troupeau est convoyé de l’autre côté de la frontière, c’est atterrant vraiment. Mais à la suite de ces rencontres, nous osons espérer pour le mieux » dixit Mamadou Lamine Sadio, le coordonnateur de l’ONG Enfance et Paix couvrant la zone Kolda et Sédhiou. Son collègue d’Afrique Enjeu Jules Bassène qui couvre le département de Ziguinchor et celui de Goudomp exhorte à cette synergie de terrain : « nous faisons appel à tous les acteurs et bonnes volontés pour qu’on trouve une solution durable à ce fléau qui affecte lourdement la cohésion sociale. C’est bien d’accompagner l’Etat dans la lutte contre ces vols armés. Et nous pensons avec raison que des stratégies communes seront trouvées et pourront éviter que les populations cherchent bien souvent à se faire justice elles-mêmes sous le coup de la colère et de la déception ».
ELUS, DIGNITAIRES ET TECHNICIENS A PIED D’ŒUVRE !
Sur le terrain, les techniciens de l’élevage vulgarisent les stratégies d’identification et de traçabilité du bétail pour dissuader les malfaiteurs. L’exemple du village frontalier de Salikégny dans le département de Kolda en est une bonne illustration. Mme Anna Gomis, vétérinaire et chef de poste de Salikégny explique : « dans notre zone, nous menons beaucoup d’activités de lutte contre le vol de bétail. Nous exhortons les populations et surtout les éleveurs à identifier leurs animaux et à prendre un laisser-passer sanitaire qui permet de faire la traçabilité des mouvements de l’animal. Pour ce qui est des puces électroniques, ce n’est pas encore généralisé mais c’est appliqué aux chevaux. Depuis que je suis venue ici, nous avons fait beaucoup de progrès en matière de lutte contre le vol de bétail », dit-elle. Dans le département de Goudomp, le mal a pris des proportions inquiétantes, en attestent les dernières manifestations d’exaspération des populations du Balantacoubnda. Oumar Mané le président du Conseil départemental de la jeunesse de Goudomp s’engage dans la prévention arguant que « toutes les couches de la population manifestent leur volonté à combattre le phénomène. Nous exhortons à la dénonciation et la collaboration de proximité avec les forces de défense et de sécurité ». Le maire de Médina El Hadji Ousmane M’ballo dit être convaincu que le mal va baisser d’intensité eu égard à l’engagement communautaire et à la synergie des acteurs, espère-t-il.
FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE SATISFAITES DES PERSPECTIVES DE COLLABORATION
Cette série d’ateliers de formation de Kolda recommande fortement une synergie des acteurs avec notamment les forces de défense et de sécurité présentes aux différentes sessions pour venir à bout du phénomène. Le lieutenant de police Cheikh Tidiane Ngom, le chef du poste frontalier de Salikégny, est d’avis que « le besoin d’impliquer la communauté dans les stratégies de lutte est toujours utile. On ne peut pas combattre ce phénomène sans l’implication de tous, surtout ces comités de veille et de vigilance et de l’ensemble des forces vives de la nation. Nous, nous avons une solide expérience en zone de frontière et nous allons mutualiser nos forces avec les citoyens engagés » dit-il. Au sujet de cette collaboration justement, le capitaine Alexandre Mb. Diouf commandant la compagnie de la gendarmerie de Ziguinchor a animé avec dextérité plusieurs sessions sur la sécurité de proximité à la grande satisfaction de l’audimat qui s’engage à faire dans la dénonciation (information précise en temps réel) pour faciliter le travail des forces de défense et de sécurité.
BISSAU PREND LE RELAI !
Cette semaine, c’est la Guinée Bissau qui abrite de pareilles activités de sensibilisation toujours sous la conduite de WANEP et de ses partenaires de mise en œuvre dans le but d’inter-agir efficacement dans la pro-activité plutôt que de courir derrière des drames déjà accomplis au grand dam des communautés. Enfin, des mécanismes de suivi/évaluation sont aussi prévus pour le monitoring de la situation afin d’engager tous les acteurs dans le combat contre ce phénomène aussi vieux que le monde, le vol de bétail économiquement appauvrissant et socialement déstabilisateur.