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ME MAME ADAMA GUEYE SOULEVE DES ECUEILS DE L’ETAT DE DROIT ET LA BONNE GOUVERNANCE AU SENEGAL

Clientélisme politique, offres spontanées dans les marchés publics, pouvoirs exorbitants du président, patrimonialisation de l’administration …on réduit notre démocratie à sa dimension politique à travers la dévolution civilisée du pouvoir

Vox Populi  |   Abdoulaye SIDY  |   Publication 29/10/2023

Beaucoup considèrent le Sénégal comme une démocratie. Une chose sur laquelle Mame Adama Guèye, avocat fondateur du Forum civil, émet des doutes, estimant qu’on semble réduire cette démocratie à sa dimension uniquement politique à travers la dévolution civilisée du pouvoir.

Du nombre des animateurs du 5ème et dernier débat de l’initiative citoyenne «Demain Sénégal» consacré à «l’Etat de droit et la bonne gouvernance au Sénégal», hier en entre-soi, Me Guèye relève trois autres dimensions qui, selon lui, n’ont jamais été prises en compte dans la mise en œuvre de la démocratie au Sénégal. Il s’agit des dimensions sociale, économique et culturelle.

Pour convaincre, il commence par souligner que le Sénégal a tous les atours d’une République, sauf que cette République n’est pas une réalité chez nous. «La République, c’est l’accès égalitaire aux services publics, c’est l’équité sociale. On n’est très loin de cela», tranche l’avocat. De son diagnostic sans complaisance de l’Etat de droit et la bonne gouvernance au Sénégal, il retient aussi que «l’Etat de droit est purement chimérique. Nous avons théoriquement des institutions démocratiques, mais il faut qu’on soit franc et réaliste. Au Sénégal, nous n’élisons pas un président de la République. Nous élisons un monarque parce qu’il y a une hypertrophie des pouvoirs du président. On a un président qui prévaut sur tout. C’est un gros problème», déclare, très en verve, Me Guèye.

Le clientélisme politique qui prend de l’âge

Apportant plus de détails à ses propos, l’avocat coche le clientélisme politique qui a eu très tôt droit de cité au Sénégal et qui, selon lui, est un facteur «rédhibitoire» de la bonne gouvernance. Me Mame Adama Guèye de citer l’exemple du président Senghor avec son compte K2 à la BNDS où la logique consistait à financer des gens de son parti pour ces derniers puissent à leur tour redistribuer l’argent et entretenir le système politique. « Ce clientélisme politique est resté permanent de Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. C’est incompatible avec la bonne gouvernance dans la mesure où les pouvoirs dévolus au président de la République, les pouvoirs donnés aux institutions sont instrumentalisés à des fins politiques et politiciennes. Les décisions fondamentales qui sont rendues sont essentiellement prises en considération des intérêts politiques du régime du moment. C’est totalement incompatible avec les concepts de démocratie, les concepts de l’Etat de droit, les concepts de République», objecte le fondateur du Forum civil, lors des débats qui ont modérés par l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum.

L’offre spontanée dans les marchés publics

En outre, Me Mame Adama Guèye évoque la question des offres spontanées dans les marchés publics abordant la dimension économique de la démocratie. Cela est d’autant vrai que chaque régime arrive ses opérateurs économiques, selon lui. «L’accès à des opportunités économiques est subordonné à la connivence, à la proximité avec le pouvoir qui est en place. Ce qui est incompatible aussi avec les principes de démocratie, de République et de bonne gouvernance», rejette Me Guèye qui s’en fait pour les conséquences de telles pratiques souvent notées. «Toutes les personnes à qui on donne des opportunités économiques pour des raisons politiques n’ont très souvent aucune compétence à la matière. Juste quelques exemples : le port de Ndayane qui est, peut-être, aujourd’hui le projet le plus important de ce pays, il a été confié, pour le développement, à quelqu’un qui était un vendeur de fripes. Je n’ai rien contre les vendeurs de fripes, mais à chacun son métier. Les sphères ministérielles de Diamniadio, la société qui les a construites, elle a été consultée à partir de zéro réalisation, elle n’existait pas avant le projet. L’assainissement de Diamniadio, pareil. C’était le cas sous le président Wade. Il y a des opérateurs économiques qui sont nés, se sont développés et sont devenus des milliardaires sous Abdoulaye Wade. Cela continuera si on ne refonde pas ce pays», alerte Me Mame Adama Guèye.

Pour lui, ceci est valable pour les libertés publiques, domaine dans lequel aujourd’hui, on utilise des textes en fonction des intérêts du pouvoir. «Un exemple qui date d’hier (vendredi), le communiqué de ce Directeur général des élections qui dit que la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor, par rapport à la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales, n’est pas définitive ; donc, il ne l’applique pas. C’est extrêmement grave si un haut fonctionnaire de son niveau assume une chose pareille alors que les textes sont d’une clarté extraordinaire», relève l’avocat. Il soutient qu’il y a un article qui dit que les décisions rendues dans ces conditions sont applicables immédiatement. «Lui, le DGE dit que la décision n’est pas définitive parce que l’Etat a l’intention de faire un pourvoi. Comment une administration peut fonder une décision sur une intention ?», s’étonne-t-il notamment.

La patrimonialisation de l’administration publique

En outre, Me Mame Adama Guèye attire l’attention sur un constat «très alarmant» : «la patrimonialisation de l’administration publique». Aujourd’hui, dit-il, beaucoup de fonctionnaires ont patrimonialisé l’espace de leurs responsabilités. C’est ce qui explique, d’après lui, comment on peut accéder aux services dans l’administration. «Cette question de la patrimonialisation fait qu’on a aujourd’hui des fonctionnaires-milliardaires dans notre pays. C’est inconcevable», martèle Me Mame Adama Guèye.

Au-delà d’être une affaire d’institution et d’Etat, le conférencier fait noter que la bonne gouvernance est aussi une affaire de citoyen. Selon lui, «nous devons nous interroger sur ces hiatus entre ce que nous proclamons être en terme de religion, de valeur et ce que nous sommes». Me Mame Adama Guèye estime que l’interpellation doit aussi viser le citoyen sénégalais. «La prochaine échéance électorale n’est pas une fin en soi. Un président seul, quelles que soient ses qualités, ne peut pas changer le Sénégal. C’est une affaire de tous. Or, ce qui nous manque, c’est d’avoir une ambition collective, un amour collectif, un patriotisme collectif», fait-t-il remarquer.

Les pistes de solutions de sortie de crise

Face à tous ces facteurs qu’il soulève et qui vont à l’encontre des concepts de République et des principes de bonne gouvernance, le fondateur du Forum civil formule deux propositions. La première, développer et signer une charte républicaine sur les fondations de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance. Me Mame Adama Guèye pense que l’action publique doit faire l’objet d’un monitoring permanent. La deuxième piste de solution de sortie de crise est la mise en place d’un observatoire des politiques publiques pour une presse informée, des acteurs politiques informés. Car pour lui, pour qu’un citoyen puisse participer à la vie publique, pour la démocratie participative soit effective, il faut un citoyen correctement informé».

Revenant sur le clientélisme politique, l’économiste et auteur du livre «Sénégal à portée de mains», Abdou Soulèye Diop, également débatteur, estime qu’il faut que les dirigeants comprennent que la gestion de la structure publique, «la technostructure publique est essentielle dans le développement d’un Etat et qu’on ne peut pas jouer avec cela». Il soutient aussi que le clientélisme politique en matière d’octroi des hautes fonctions de l’Etat n’est pas ligne avec la bonne gouvernance. «Il faut désormais qu’on rentre dans cette logique d’appel à candidature pour les hautes fonctions publiques pour que notre pays continue à être un ilot de bonne gouvernance», suggère-t-il.

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