Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
10 octobre 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Politique
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

ME MAME ADAMA GUEYE SOULEVE DES ECUEILS DE L’ETAT DE DROIT ET LA BONNE GOUVERNANCE AU SENEGAL

Clientélisme politique, offres spontanées dans les marchés publics, pouvoirs exorbitants du président, patrimonialisation de l’administration …on réduit notre démocratie à sa dimension politique à travers la dévolution civilisée du pouvoir

Vox Populi  |   Abdoulaye SIDY  |   Publication 29/10/2023

Beaucoup considèrent le Sénégal comme une démocratie. Une chose sur laquelle Mame Adama Guèye, avocat fondateur du Forum civil, émet des doutes, estimant qu’on semble réduire cette démocratie à sa dimension uniquement politique à travers la dévolution civilisée du pouvoir.

Du nombre des animateurs du 5ème et dernier débat de l’initiative citoyenne «Demain Sénégal» consacré à «l’Etat de droit et la bonne gouvernance au Sénégal», hier en entre-soi, Me Guèye relève trois autres dimensions qui, selon lui, n’ont jamais été prises en compte dans la mise en œuvre de la démocratie au Sénégal. Il s’agit des dimensions sociale, économique et culturelle.

Pour convaincre, il commence par souligner que le Sénégal a tous les atours d’une République, sauf que cette République n’est pas une réalité chez nous. «La République, c’est l’accès égalitaire aux services publics, c’est l’équité sociale. On n’est très loin de cela», tranche l’avocat. De son diagnostic sans complaisance de l’Etat de droit et la bonne gouvernance au Sénégal, il retient aussi que «l’Etat de droit est purement chimérique. Nous avons théoriquement des institutions démocratiques, mais il faut qu’on soit franc et réaliste. Au Sénégal, nous n’élisons pas un président de la République. Nous élisons un monarque parce qu’il y a une hypertrophie des pouvoirs du président. On a un président qui prévaut sur tout. C’est un gros problème», déclare, très en verve, Me Guèye.

Le clientélisme politique qui prend de l’âge

Apportant plus de détails à ses propos, l’avocat coche le clientélisme politique qui a eu très tôt droit de cité au Sénégal et qui, selon lui, est un facteur «rédhibitoire» de la bonne gouvernance. Me Mame Adama Guèye de citer l’exemple du président Senghor avec son compte K2 à la BNDS où la logique consistait à financer des gens de son parti pour ces derniers puissent à leur tour redistribuer l’argent et entretenir le système politique. « Ce clientélisme politique est resté permanent de Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. C’est incompatible avec la bonne gouvernance dans la mesure où les pouvoirs dévolus au président de la République, les pouvoirs donnés aux institutions sont instrumentalisés à des fins politiques et politiciennes. Les décisions fondamentales qui sont rendues sont essentiellement prises en considération des intérêts politiques du régime du moment. C’est totalement incompatible avec les concepts de démocratie, les concepts de l’Etat de droit, les concepts de République», objecte le fondateur du Forum civil, lors des débats qui ont modérés par l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum.

L’offre spontanée dans les marchés publics

En outre, Me Mame Adama Guèye évoque la question des offres spontanées dans les marchés publics abordant la dimension économique de la démocratie. Cela est d’autant vrai que chaque régime arrive ses opérateurs économiques, selon lui. «L’accès à des opportunités économiques est subordonné à la connivence, à la proximité avec le pouvoir qui est en place. Ce qui est incompatible aussi avec les principes de démocratie, de République et de bonne gouvernance», rejette Me Guèye qui s’en fait pour les conséquences de telles pratiques souvent notées. «Toutes les personnes à qui on donne des opportunités économiques pour des raisons politiques n’ont très souvent aucune compétence à la matière. Juste quelques exemples : le port de Ndayane qui est, peut-être, aujourd’hui le projet le plus important de ce pays, il a été confié, pour le développement, à quelqu’un qui était un vendeur de fripes. Je n’ai rien contre les vendeurs de fripes, mais à chacun son métier. Les sphères ministérielles de Diamniadio, la société qui les a construites, elle a été consultée à partir de zéro réalisation, elle n’existait pas avant le projet. L’assainissement de Diamniadio, pareil. C’était le cas sous le président Wade. Il y a des opérateurs économiques qui sont nés, se sont développés et sont devenus des milliardaires sous Abdoulaye Wade. Cela continuera si on ne refonde pas ce pays», alerte Me Mame Adama Guèye.

Pour lui, ceci est valable pour les libertés publiques, domaine dans lequel aujourd’hui, on utilise des textes en fonction des intérêts du pouvoir. «Un exemple qui date d’hier (vendredi), le communiqué de ce Directeur général des élections qui dit que la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor, par rapport à la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales, n’est pas définitive ; donc, il ne l’applique pas. C’est extrêmement grave si un haut fonctionnaire de son niveau assume une chose pareille alors que les textes sont d’une clarté extraordinaire», relève l’avocat. Il soutient qu’il y a un article qui dit que les décisions rendues dans ces conditions sont applicables immédiatement. «Lui, le DGE dit que la décision n’est pas définitive parce que l’Etat a l’intention de faire un pourvoi. Comment une administration peut fonder une décision sur une intention ?», s’étonne-t-il notamment.

La patrimonialisation de l’administration publique

En outre, Me Mame Adama Guèye attire l’attention sur un constat «très alarmant» : «la patrimonialisation de l’administration publique». Aujourd’hui, dit-il, beaucoup de fonctionnaires ont patrimonialisé l’espace de leurs responsabilités. C’est ce qui explique, d’après lui, comment on peut accéder aux services dans l’administration. «Cette question de la patrimonialisation fait qu’on a aujourd’hui des fonctionnaires-milliardaires dans notre pays. C’est inconcevable», martèle Me Mame Adama Guèye.

Au-delà d’être une affaire d’institution et d’Etat, le conférencier fait noter que la bonne gouvernance est aussi une affaire de citoyen. Selon lui, «nous devons nous interroger sur ces hiatus entre ce que nous proclamons être en terme de religion, de valeur et ce que nous sommes». Me Mame Adama Guèye estime que l’interpellation doit aussi viser le citoyen sénégalais. «La prochaine échéance électorale n’est pas une fin en soi. Un président seul, quelles que soient ses qualités, ne peut pas changer le Sénégal. C’est une affaire de tous. Or, ce qui nous manque, c’est d’avoir une ambition collective, un amour collectif, un patriotisme collectif», fait-t-il remarquer.

Les pistes de solutions de sortie de crise

Face à tous ces facteurs qu’il soulève et qui vont à l’encontre des concepts de République et des principes de bonne gouvernance, le fondateur du Forum civil formule deux propositions. La première, développer et signer une charte républicaine sur les fondations de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance. Me Mame Adama Guèye pense que l’action publique doit faire l’objet d’un monitoring permanent. La deuxième piste de solution de sortie de crise est la mise en place d’un observatoire des politiques publiques pour une presse informée, des acteurs politiques informés. Car pour lui, pour qu’un citoyen puisse participer à la vie publique, pour la démocratie participative soit effective, il faut un citoyen correctement informé».

Revenant sur le clientélisme politique, l’économiste et auteur du livre «Sénégal à portée de mains», Abdou Soulèye Diop, également débatteur, estime qu’il faut que les dirigeants comprennent que la gestion de la structure publique, «la technostructure publique est essentielle dans le développement d’un Etat et qu’on ne peut pas jouer avec cela». Il soutient aussi que le clientélisme politique en matière d’octroi des hautes fonctions de l’Etat n’est pas ligne avec la bonne gouvernance. «Il faut désormais qu’on rentre dans cette logique d’appel à candidature pour les hautes fonctions publiques pour que notre pays continue à être un ilot de bonne gouvernance», suggère-t-il.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-10-03_a_13.40.47.png
L'HEURE DES COMPTES
Les auditions dans l'affaire des victimes des manifestations politiques survenues entre mars 2021 et ...

capture_decran_2025-10-02_a_19.33.30.png
BAMBA CISSÉ AJUSTE LE REDÉPLOIEMENT DES COMMISSAIRES
En fin de semaine dernière, EnQuête révélait en exclusivité que la Direction générale de la Police ...

zoa.jpg
ZOA, UN MEDIA 100% NUMERIQUE
Un média 100% numérique a vu le jour ce 1er octobre à Dakar. Zoa, mis en place par France Médias ...

capture_decran_2025-10-01_a_23.52.35.png
L’UCAD ORGANISE UN COLLOQUE POUR LES 50 ANS DE CARRIÈRE DE SOULEYMAME FAYE
L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar organise un colloque scientifique autour de l’œuvre ...

capture_decran_2025-10-02_a_19.36.34.png
EMBALO MOBILISE POUR MACKY À L'ONU
(SenePlus) - La discrétion n'est plus de mise. Bien qu'il ne se soit pas encore officiellement déclaré ...

Vos articles préférés de la semaine

touba_eaux.jpg
LA PROBLEMATIQUE DES INONDATIONS A TOUBA : CAUSES, SOLUTIONS ET ENJEUX
(Partie 1 : Contexte et Causes) Les images impressionnantes des inondations qui frappent tous ...

mackyligassama.jpg
MAKHILY GASSAMA OU UNE VOIX MAJEURE DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un ...

capture_decran_2025-09-27_a_13.14.19.png
IL N’Y AURA PAS DE BILLETS PHYSIQUES POUR SÉNÉGAL-MAURITANIE, ANNONCE ABDOULAYE FALL
Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Abdoulaye Fall, annonce des changements ...

c1f2f58_1664105189498-joola-2.jpg
PAS DE PRESCRIPTION POUR LE JOOLA
23 ans après la plus grande tragédie maritime civile de l'histoire moderne, les familles des victimes ...

capture_decran_2025-09-25_a_00.27.18.png
JAMAIS, L’AFRIQUE N’A ÉTÉ AUSSI COURTE SUR PATTES
On attendait l'imagination au pouvoir, c'est la mesquinerie qui est arrivée. Jamais peut-être, l'Afrique ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous