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9 juin 2025
QUE TOUT LE MONDE PARTICIPE À LA PRÉSIDENTIELLE, Y COMPRIS OUSMANE SONKO
Pour Souleymane Ndéné Ndiaye, allié du président Macky Sall, ce serait injuste d’écarter le leader de Pastef alors que Khalifa Sall et Karim Wade seront candidats
Souleymane Ndéné Ndiaye, allié du président Macky Sall, demeure convaincu qu’il faut laisser tout le monde participer à la présidentielle de 2024. Pour lui, ce serait «injuste» d’écarter Sonko alors que Khalifa Sall et Karim Wade vont devenir candidats.
«Injuste !» C’est par cet adjectif que l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a qualifié la prochaine participation de Khalifa Sall, Karim Wade, et l’absence de Sonko en 2024. «Mon opinion est qu’on laisse tout le monde participer à la présidentielle de 2024. Si le dialogue national a été convoqué, c’était pour faire table rase de toutes les difficultés auxquelles on a assisté entre 2020 et maintenant. Je pense que pour ne pas plonger le pays dans des incertitudes, violences inutiles et impasses, il faut faire table rase de tout et laisser tout le monde participer à cette élection», a affirmé Souleymane Ndene Ndiaye hier au Grand jury de la Rfm.
Allié de Macky Sall, l’ancien PM s’interroge sur la justesse de faciliter la participation de Khalifa Sall et Karim Wade tout en écartant Ousmane Sonko. «Les députés peuvent amnistier des personnes condamnées. Il faut utiliser ces moyens que prévoit la Constitution et laisser tout le monde participer à cette élection (…). Je ne vois pas pourquoi on amnistierait Khalifa Sall et Karim Wade et on laisserait de côté Ousmane Sonko. A un moment donné, ce serait injuste», a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko ne peut être candidat à la présidentielle en cas de condamnation définitive par la Justice, en se basant sur les articles L29, L30 et L57. En effet, ayant pris 6 mois pour diffamation dans l’affaire Mame Mbaye Niang, le «Patriote» en chef a été reconnu coupable de corruption de la jeunesse dans son contentieux avec Adji Sarr et devra purger une peine de 2 ans de prison. Karim Wade, reconnu coupable d’enrichissement illicite, est dans la même logique. Mais avec les conclusions du dialogue, les articles du Code électoral prénommés en haut vont être modifiés. Désormais, les personnes qui ont déjà purgé leur peine pour les crimes ou délits mentionnés peuvent se présenter. Ousmane Sonko, qui n’a pas encore purgé sa peine, n’en fait pas partie.
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LA REVUE DE PRESSE ENQUÊTE PLUS DU 10 JUILLET AVEC JEAN-PIERRE CORRÉA
Jean-Pierre Corréa est une voix radiophonique unique, mais aussi une plume corrosive. Ses analyses fines sur la vie politique, sociale et culturelle du Sénégal font références. Sa revue de presse était une référence journalistique au début de la RFM. Son credo : le respect de ses lecteurs et auditeurs et ne jamais insulter leurs intelligences. Son choix editorial : toujours préférer être le dernier à dire la vérité...Plutôt que le premier à dire une connerie...et décider lorsque l'on vous montre l'évidence…de regarder ailleurs.
BENNO DANS L'EXPECTATIVE
Les lenteurs notées dans le choix par Macky Sall du candidat de Benno pour la présidentielle risquent de porter préjudice à la Majorité, alors que du côté de l’opposition l’on est déjà en ordre de bataille
Une semaine après la déclaration de Macky Sall pour renoncer à une 3ème candidature, son parti, l’Alliance pour la République, et ses partis alliés sont dans le flou total. Si tous veulent afficher une unité de façade en rapport avec les échéances électorales de février 2024, dans les coulisses, l’inquiétude se perçoit nettement. Au point que certains caciques n’hésitent pas à sonder hors du parti pour connaître les véritables intentions du «chef».
Si les états-majors restent dans une prudente expectative, les ambitions personnelles ne manquent pas de s’afficher de jour en jour. Des journaux avaient annoncé, dès les premiers jours du retrait de Macky, la candidature de Abdoulaye Diouf Sarr, suivie de celles de Oumar Youm et de Moustapha Diop, le maire de Louga. Sans compter celle de Abdoul Aziz Diop. Les mastodontes présentés comme les plus sérieux des candidats à la candidature se laissent encore désirer. Personne n’a vu ni entendu Aly Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo ou Amadou Ba donner une indication de ce que pourrait être le désir de leur cœur. Ni non plus des proches qui avaient été écartés un moment du cercle, comme Mahammed Boun Dionne ou Mouhammadou Makhtar Cissé. Il est indéniable que tous ceux-là piaffent d’impatience et guettent tous les signaux de Mermoz ou du Palais de l’avenue Senghor. Et tous n’ont pas de temps à perdre.
Tous les partis et mouvements d’opposition savent déjà pour qui ils vont devoir battre campagne, et peut-être à l’exception du parti Pastef, savent déjà quels seront les thèmes dominants de leur campagne. Il n’y a que la Coalition Benno qui soit encore dans le doute. Elle a remis le choix de son candidat de consensus à la décision de son leader et président ; et ce dernier a décidé de prendre son temps avant de se déclarer. En espérant que tous se soumettent au choix qu’il annoncera. Or, cela n’est pas gagné.
Le Président sortant a montré durant les bientôt 12 ans qu’il a dirigé le pays, qu’il est adepte de prendre son temps avant de faire connaître ses choix. Mais ici, comme sur beaucoup d’autres choses, le louvoiement risque de coûter très cher à sa coalition. Il a déclaré dans un journal français qu’un candidat «qui ne parvient pas à avoir de la notoriété en sept mois, ce n’est pas la peine qu’il se présente», en écartant le fait qu’il lui a fallu à lui près de 4 ans après s’être séparé de Wade pour gagner la Présidentielle de 2012. Mais même si le contexte est sans doute différent, les procrastinations n’ont jamais permis de donner une recette pour la victoire. De plus, Macky Sall devra bien tenir compte du fait que, avant même qu’il n’annonce renoncer à un 3ème mandat, et qu’il avait la plénitude des pouvoirs, les listes qu’il avait établies d’autorité pour les élections locales et territoriales d’une part, et pour les Législatives d’autre part, ont subi une sévère déroute. Des membres de son camp ont soit établi des listes parallèles pour affaiblir leurs camarades, ou parfois même fait gagner leurs adversaires. Aujourd’hui qu’il n’a plus de moyens de pression efficaces pour maintenir la cohésion dans son camp, quelle méthode compte-t-il utiliser pour vaincre les éventuelles dissidences parmi ses amis ? Plus il laisse à des personnes de son camp le temps de déclarer leurs candidatures, moins il aura les moyens de les faire rentrer dans les rangs pour soutenir le candidat officiel.
La seule chose qui pourrait peut-être empêcher certains membres de son camp de se saborder, pourrait être la peur de voir arriver au pouvoir des gens qui vont leur demander des comptes quant à leur gestion durant les douze dernières années. Mais même cela est à relativiser. Macky Sall a pu avoir connaissance ces derniers mois, de la liste de certaines personnes de son camp qui ont gardé sinon renforcé leurs atomes crochus avec le parti Pastef et son chef, Ousmane Sonko en particulier. Ces personnes dont beaucoup n’ont toujours pas été sanctionnées pour leur trahison, pourraient se dire qu’elles ont suffisamment assuré leurs arrières pour se permettre de mettre le feu au vaisseau Bby.
C’est dire que le président de la République a besoin, pour assurer la pérennité de son legs, de clarifier le jeu au plus vite. Il ne s’agit ici pas que de son parti, mais de l’intérêt du Sénégal. Aussi bien ses partisans que la frange de la population qui lui vouent une certaine affection, ont besoin de voir clair dans la direction qu’il souhaite que le pays prenne après lui. Toute tergiversation ne servirait qu’à préparer la recette d’une déroute future.
LA RECETTE MIRACLE POUR UNE ÉLECTION INCONTESTÉE
Bulletin unique, code de conduite pour les politiques, reformes pour la Cena et le conseil constitutionnel…La situation politique et le processus électoral au Sénégal est suivi de très près par les organisations et entités spécialisées sur ces questions
La situation politique et le processus électoral au Sénégal est suivi de très près par les organisations et entités spécialisées sur ces questions. Il en est ainsi du Quatuor de mission panafricaine et internationale d’observation du Sénégal, sous l’égide et l’initiative du Consortium panafricain des compétences en synergie (CPCS), qui vient de publier un rapport à mi-parcours de suivi dans lequel il fournit des recommandations pour une élection présidentielle 2024 libre, démocratique, pacifique, honnête de conception et de mise en œuvre, et qui serait d'une acceptation de tous in fine.
Le climat préélectoral de la Présidentielle du 25 février 2024 préoccupe le Quatuor de mission panafricaine et internationale d’observation du Sénégal. Dans son rapport dont «L’As» détient une copie, il a constaté de prime abord la tenue effective de la Révision des listes électorales pour cette Présidentielle 2024, laquelle Révision des Listes s'est déroulée avec un professionnalisme dans son ensemble des organes en charge des élections. La mission estime cependant qu’il importe d'être regardant sur le mode d'acquisition des cartes nationales d'identité, en termes de fluidité d'obtention. Elle dit suivre également les affaires judiciaires nationales ou privées, relevant du droit commun en cours, pouvant relever de connotation politique ou non selon les divers avis entendus. La mission est également préoccupée par le foisonnement d'auto proclamations de candidatures à la Présidentielle, en lieu et place de notion de candidat à la candidature de leur Parti ou Coalition de Partis lors d'un congrès ordinaire ou d'une assemblée extraordinaire. A en croire la mission, ces auto proclamations révèlent tout simplement une pensée unique et une dictature de donne absolue dans les Partis. Se prononçant sur les évènements de juin dernier, le Quatuor International et panafricain de Mission a condamné les violences notées dans le pays non sans déplorer les pertes en vies humaines. La mission appelle ainsi chaque Sénégalais à contribuer pacifiquement pour la paix sociale.
VAINCRE LE CLIMAT DE SUSPICION A L’EGARD DE L’INTEGRITE DU PROCESSUS ELECTORAL
Revenant sur la Présidentielle en vue, la mission exhorte le gouvernement à aller plus loin dans les réformes institutionnelles électorales en vue de mieux se conformer à la Charte Africaine pour la Démocratie, les Élections et la Gouvernance, au Protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la Gouvernance, sans oublier de rester fidèle aux exigences et Traités universels qui fondent une Nation démocratique. Ainsi, elle appelle les autorités à entamer des réflexions et des consultations nationales pour renforcer l’indépendance et l’impartialité des organes en charge des élections, conformément aux requis de la zone CEDEAO dont le Sénégal est membre, tout comme ceux relatifs de l’Union Africaine notre Organisation continentale, afin de renforcer les conditions de confiance nécessaire à un processus électoral de confiance en amont et apaisé. Le quatuor de mission panafricaine et internationale d’observation du Sénégal appelle dans la foulée le gouvernement à continuer d’échanger dans la fixation avec clarté et dans la transparence, de toutes les modalités de validation des parrainages afin de vaincre le climat de suspicion à l’égard de l’intégrité du processus électoral. Aux acteurs politiques, la mission demande de cesser la politique de boycott ou de la chaise vide concernant tout aspect de recherche de consensus à faire à l’échelon national entre acteurs. Elle pense que les acteurs doivent participer à chaque fois dans un cadre citoyen et républicain au dialogue politique et à la concertation permanente sur tous sujets même jugés de fâcheux nationaux dont on ne réussit pas à s’accorder, tout comme sur le cadre légal relatif aux élections, et aussi concernant la Loi sur le parrainage et la structuration efficiente des organes en charge des élections au Sénégal, afin de parvenir à des dispositions consensuelles propices à la tenue d’élections apaisées. « Le boycott étant une disposition de liberté de choix et de liberté d’expression certes, mais qui peut grandement desservir qui l’utilise fréquemment en Afrique, il convient d’en tenir compte de ces divers enseignements par quiconque, pour avancer et glaner des points ou gagner des paris par le Dialogue», indique le rapport de la mission parvenu à la rédaction.
CODE DE BONNE CONDUITE
Le Quatuor de mission en appelle au Gouvernement et aux acteurs politiques à élaborer et à établir également et si possible un code de bonne conduite signé par l’ensemble des partis politiques ainsi que tous les candidats participant aux élections afin d’équilibrer la compétition électorale et surtout de prévenir les actes de violences. Il en est de même d’instituer dans les attitudes républicaines, la notion de fair-play électoral. La mission pense d’ailleurs que la société civile sénégalaise pourrait être très regardante sur l’élaboration et le suivi d’application des Partis politiques en lice, d’un code de bonne conduite qui pourrait servir également lors de la campagne électorale, à juguler toute forme de violence. En outre, la mission a noté l’absence de législation encadrant les dépenses de campagne électorale. « Cette absence n’est pas de nature à favoriser le principe d’égalité de chances entre les candidats en compétition pour la magistrature suprême », souligne-t-elle. Avant d’attirer l’attention sur la disproportionnalité des affiches et encarts publicitaires des candidats dont la forme etla taille rivalisaient en fonction des moyens déployés par tel ou tel candidat. Elle préconise ainsi de réglementer et de plafonner les moyens des Partis politiques lors de la campagne.
ADOPTION DU BULLETIN UNIQUE
De façon plus générale, la mission exhorte les autorités à réfléchir sur l’usage enfin effectif au Sénégal du bulletin unique à souches numérotées, pour suppléer la donne actuelle d’utilisation au Sénégal de bulletins multiples. « Le bulletin unique à souches numérotées serait une belle opportunité de réduction ou d’amoindrissement des coûts et surtout de meilleure et efficace traçabilité du vote, en cas de doutes ou de contestations quelconques, avec le recomptage si possible des bulletins et voix en phase contentieuse», lit-on dans le rapport. Autre point, la mission dit avoir constaté que dans certains endroits du Sénégal que l’affichage systématique des résultats n’était pas effectif lors de précédents scrutins observés. Non sans recommander aux agents électoraux à corriger cela et de permettre au public d’assister à la phase de décompte des voix et d’agrégation des résultats. Elle préconise par ailleurs d’introduire dans la loi électorale le débat télévisé entre les candidats retenus que ce soit au premier tour avant la clôture de la campagne électorale ou au second tour le cas échéant, pour les 2 candidats qui seraient restés en lice pour ce tour éventuel.
INSTITUTIONNALISATION DE LA CENA ET AUDIENCES PUBLIQUES AU NIVEAU DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Toujours dans son rapport, le quatuor de mission panafricaine et internationale d’observation du Sénégal estime qu’il y a une impérieuse nécessité pour le Sénégal de travailler à l’Institutionnalisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENA) en une structure d’organisation formelle et réelle des élections. « Pourquoi pas une Institution dotée de moyens et libre d'expression pour la conduite dans toute sa globalité des élections au Sénégal et que l'on pourrait nommer par exemple " La Sénégalaise des Élections", cette disposition qui serait une très bonne continuité d’uniformisation au niveau africain en désengageant les Pouvoirs publics dans l’organisation des élections au Sénégal, puisque l’actuelle CENA reste dans sa composante et ceci à l’entendement de notre dynamique de Mission, rien qu’une simple structure ou instrument de supervision des élections », lit-on dans le document.
En définitive, elle propose l’initiation et l’instauration au Sénégal par le Conseil Constitutionnel, de séances publiques ou d’audiences publiques pour vider le contentieux électoral, en permettant aux concernés ayant déposé des recours éventuels, la possibilité d’en débattre en séances publiques organisées à cet effet par ledit Conseil constitutionnel.
LE LONG ENTRETIEN DE ABDOULAYE D. DIALLO AVEC THIERNO SAMASSA
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) est en train de ratisser large et travaille pour succéder au Président Macky Sall à la tête du Sénégal.
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) est en train de ratisser large et travaille pour succéder au Président Macky Sall à la tête du Sénégal. Abdoulaye Daouda Diallo a ainsi entamé une tournée, depuis samedi, dans la région de Matam où il s’est entretenu avec beaucoup de chefs religieux, notamment Thierno Samassa avec qui il a eu un tête-à-tête de plus d’une heure.
Depuis que la bataille de la succession de Macky Sall est lancée, les grosses pointures de la mouvance présidentielle sont à pied d’œuvre pour être le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) aux prochaines joutes électorales. C’est le cas du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Abdoulaye Daouda Diallo, qui a entamé une tournée pour ratisser large et mettre les chances de son côté. Depuis samedi, l’ancien ministre de l’Intérieur sillonne la région de Matam, plus précisément les foyers religieux. Dans ce sens, il a eu un long entretien avec l’homme de Dieu, le célèbre marabout Thierno Samassa. Un tête-tête, qui selon certaines indiscrétions, a duré plusieurs tours d’horloge. Le successeur d’Idrissa Seck à la tête du CESE compte dans sa délégation Aliou Dembourou Sow, le président du conseil départemental de Podor Mamadou Dia, entre autres personnalités. Le maire de la commune de Bokké Dialloubé s’est, dans sa tournée, rendu à Oréfondé, chez la famille de feu le marabout Thierno Bocar Bâ, où il s'est entretenu avec le Khalife de la famille Thierno Ousmane Bâ. Ce dernier dira lors de sa rencontre avec Abdoulaye Daouda Diallo : «Je n'ai jamais fait de la politique, mais pour cette fois-ci, je vais soutenir Abdoulaye Daouda Diallo pour qu'il atteigne ses ambitions.»
A Doumga OuroAlpha, un village situé dans la commune de Bokidiawé, Abdoulaye Daouda Diallo a été accueilli avec les honneurs par le Khalife de Thierno Cheikh Ly. Après les salutations et les présentations, Thierno Mamadou Ly a invité son hôte à l'accompagner dans une pièce et les deux hommes sont restés seuls pendant plusieurs minutes. Ainsi des prières ont été formulées à l’endroit d’Abdoulaye Daouda Diallo.
SECRET MEDICAL ET LOIS OPPOSABLE , CE QU’IL FAUT EN SAVOIR
Les magistrats, les médecins légistes, les avocats et tous les acteurs du système de santé se sont réunis ce samedi pour parler des problèmes qui gangrènent le secteur de la santé, notamment les nombreuses arrestations de praticiens dans l’exercice
Il y a quelque temps, le secteur de la santé était secoué par de nombreuses arrestations de médecins dans l’exercice de leurs fonctions. C’est dans ce sens que l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms) a organisé hier une journée ordinale sur le thème «Les médecins : droits et obligations dans l’exercice de leur profession».
Les magistrats, les médecins légistes, les avocats et tous les acteurs du système de santé se sont réunis ce samedi pour parler des problèmes qui gangrènent le secteur de la santé, notamment les nombreuses arrestations de praticiens dans l’exercice de leurs fonctions. Il s’agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux de la justice comment dissiper cette situation. Elle a été une occasion de rappeler aux médecins les principes élémentaires des droits et des obligations de la profession, les relations entre le médecin et le patient mais aussi de bien discuter avec le secteur de la justice.
Selon le président de l’Ordre, Dr Boly Diop, le médecin qui exerce est sujet à certaines difficultés. Il faut qu'on accorde nos violons et qu'on puisse se comprendre. A l’en croire, cette journée ordinale vient dans un contexte un peu particulier. « Le secteur de la santé a été secoué par des évènements malheureux ou des scandales ces derniers temps. Il est du rôle de l'Ordre de se lancer sur la problématique. Il s'agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux du judiciaire comment se parler et se comprendre», affirme-t-il.
Poursuivant son propos, Dr Boly Diop indique qu’il faut rappeler que pendant ces événements malheureux, il n’y avait pas cette discussion et donc pas une compréhension. «C'est dans le programme de l'Ordre des médecins de travailler avec l'ensemble des secteurs qui gravitent autour de la santé pour améliorer les conditions de travail des praticiens», dit-il. Il faut que la communication, selon lui, se fasse avant, pendant et après la relation médecin-patient. « Il ne doit y avoir aucun déséquilibre entre les deux en termes d'information. Le médecin doit pouvoir discuter avec son patient tout le long de la prise en charge par rapport au diagnostic. Il faut donc une communication avec le patient et l'entourage du patient. Mais attention ! Cette communication se heurte à la limite du secret médical et le secret médical n'est pas opposable aux patients », explique Dr Boly Diop qui ajoute que tout ce qu'on doit faire en dehors du patient doit revêtir le sceau du secret médical. « Ce qu'on a vu, su ou entendu pendant la consultation doit rester entre les deux parties. Il y a des textes qui réglementent les droits des malades et les obligations des médecins. Il s'agit des textes supranationaux, des lois de l'éthique et de la déontologie mais aussi de la charte du malade». Pour ce qui est de la numérisation du système de santé, Dr Boly Diop soutient que l’on numérise pour avoir des informations, «et elle obéit à un certain nombre de critères et le secret médical sera respecté», promet-il.
Pour sa part, le S.G du ministère de la Santé, Abibou Ndiaye, souligne que l'Ordre, pour son rôle de veille pour le respect des devoirs professionnels et des règles d'éthique et de déontologie, a toujours œuvré aux côtés du ministère de la Santé pour le développement de la politique nationale de santé dans le pays. «Le thème permet des échanges sur les questions d'actualité des évènements malheureux récemment vécus qui ont mis au-devant de la scène le débat sur la responsabilité du médecin dans les procédures judiciaires. Il s'agira d'aborder en profondeur, avec des responsables du secteur de la justice, de l'enseignement supérieur et des acteurs de la santé, ces sujets ».
ABIBOU NDIAYE : «DES REFORMES CONSOLIDANTES ONT ETE ENGAGEES PAR L’ETAT»
M. Ndiaye rappelle que le métier de médecin demeure une référence en matière d'humanisme et nécessite des qualités exceptionnelles et un code de conduite remarquable. «C'est pourquoi l'État a engagé des réformes consolidantes comme le renforcement du capital humain et le relèvement du plateau médical, l'appui à la recherche et l'augmentation des spécialisations entre autres. Le succès requiert une mobilisation permanente. L'élan de solidarité et les efforts constants des médecins qui exercent leur métier avec un dévouement total n'est plus à démontrer».
Le Cauris du Meilleur Manager revient à Papa Mademba Bitèye
Pour la 18e édition, le MEDES a décerné le Cauris du meilleur Manager Homme de l'année 2023 au Directeur général de la Senelec, Papa Mademba Bitèye. La présente édition était placée sous le sceau de la persévérance pour la résilience économique et sociale. Selon une note reçue à «L’As », Papa Demba Bitèye s'est distingué par l'innovation et la créativité dans le domaine énergétique car très tôt, il a su engager la Senelec dans la conquête et dans la transformation structurelle pour la maîtrise de l'énergie de tous les possibles. Le directeur général de la Senelec a remercié le chef de l’Etat pour sa vision éclairée et son soutien qui ont permis les réalisations constatées depuis son accession à la magistrature suprême parmi lesquelles les fortes performances de Senelec. M. Bitèye ajoute que l'interconnexion énergétique des pays de la Cedeao est déjà achevée depuis le 8 juillet. A l’en croire, le personnel de la Senelec a joué un rôle important sans lequel ces prouesses n’auraient pas été possibles.
Le foire aux candidatures
Après son succès aux élections législatives, le leader des Serviteurs est sur la ligne de départ pour la Présidentielle de 2024. Le député Papa Djibril Fall sera investi officiellement candidat des Serviteurs à l’occasion d’un grand meeting, le samedi 5 août.
Dr Rose Wardini aussi
La présidente du mouvement citoyen «Sénégal Nouveau» Dr Rose Wardini a officialisé le week-end sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Très engagée dans la lutte contre le cancer, Dr Wardini pense que le moment est venu de passer à l’action et de concrétiser la vision de son mouvement pour un Sénégal nouveau, fort et prospère. Il s’agit, à ses yeux, de repenser les politiques de développement, promouvoir la justice, l’équité et la durabilité, et à placer l’humain au cœur des actions. A l’en croire, sa candidature repose sur une vision audacieuse, mais réaliste. Elle propose de mettre en œuvre un programme de développement inclusif qui mettra l’accent sur la création d’emplois, l’éducation de qualité, l’accès aux soins de santé, la promotion de l’entrepreneuriat et la protection de notre environnement.
L'ambassadeur d'Ukraine tire sur le maire de Thiès
L'Ambassadeur d'Ukraine à Dakar tire à boulets rouges sur le maire de Thiès Dr Babacar Diop dont la ville veut se jumeler avec Sébastopol, une ville ukrainienne qui est actuellement occupée par l'État russe. Le chef de la mission diplomatique russe à Dakar s'était rendu à Thiès pour proposer à Babacar Diop un partenariat et même un jumelage. Le diplomate ukrainien souligne dans un communiqué que la politique et le comportement sauvage de la Russie sont bien connus dans le monde entier : s'emparer des territoires d'autrui, voler les biens et se les approprier. Mais ce qui est choquant et déplaisant, se désole l’ambassadeur d’Ukraine, c'est la position du maire de Thiès. Selon lui, Dr Babacar Diop, qui est tout simplement fasciné par les récits russes, ne comprend apparemment pas les conséquences futures de ce soi-disant jumelage avec la ville ukrainienne de Sébastopol. Il soutient que Sébastopol est occupée par les troupes russes, mais cela ne va pas durer longtemps, mais le maire ne semble pas le comprendre. Ainsi l'ambassadeur d'Ukraine souhaite attirer l'attention du maire de Thiès sur le fait que la Crimée est l'Ukraine.
Le procureur et Aliou Sané
Le mouvement Y en a marre alerte sur la volonté du procureur de la République d’envoyer leur coordonnateur national Aliou Sané en prison. Selon le mouvement, le procureur a saisi la Chambre d'accusation du tribunal de Dakar pour annuler la décision de mise en liberté provisoire d'Aliou Sané, vice-coordonnateur du F24. A en croire Y en a marre, si la chambre d'accusation suit la requête du parquet lors de l'audience prévue mardi prochain, Aliou Sané sera envoyé en prison. Le mouvement dénonce ce qu’il considère comme une persécution contre son coordonnateur et promet de se battre énergiquement contre cet acharnement judiciaire dont l’objectif est d'étouffer toutes les voix dissidentes qui se lèvent pour la préservation de la démocratie et l'Etat de droit au Sénégal. A souligner qu’Aliou Sané a été arrêté à Sacré-Cœur alors qu’il rendait visite à Ousmane Sonko. Le juge d’instruction qui a observé la vidéo de son arrestation qui lui a été présentée, a accordé la liberté provisoire à Aliou Sané parce que les charges ne correspondaient pas à la réalité.
F 24 dénonce…..
Restons sur la saisine de la chambre d’accusation par le parquet pour contester la mise en liberté provisoire d’Aliou Sané pour dire que les Forces vives de la nation (F24) sont montées au créneau pour dénoncer sa persécution. Pour le Comité exécutif, cet acharnement contre Aliou Sané confirme que sa détention était programmée et planifiée. Alors que les citoyens s’attendaient à des mesures d’apaisement du climat social, F24 regrette de constater la prévalence de l’option de la poursuite de la persécution des voix discordantes, et de l’acharnement sur les acteurs qui ont le courage de dénoncer les dérives dictatoriales du régime. F24 exhorte la chambre d’accusation à ne pas suivre le procureur dans sa requête contre son vice-coordonnateur. Avant d’inviter les citoyens à se mobiliser pour la défense des acquis démocratiques et la préservation de l’Etat de droit. Au Président Macky Sall, le F24 demande de privilégier la concertation et d’opter pour la désescalade et l’apaisement, afin de créer les conditions d’une paix durable indispensable à l’organisation d’une élection présidentielle inclusive et transparente en 2024.
Le commerçant M. Mbaye trompe le vendeur de moutons
Récidiviste, le commerçant M. Mbaye ne veut pas se limiter à ses activités. Il a opté pour la voie la plus facile à savoir l’escroquerie. Et le vendeur de moutons M. Doucouré qui vouait une confiance aveugle envers Mbaye l’a appris à ses dépens. Car à l’approche de la fête de tabaski, M. Mbaye s’est présenté spontanément à l’espace de travail de M. Doucouré pour lui dire qu’il avait deux clients qui voulaient acheter des moutons. Il fait croire à Doucouré que l’un des clients veut un mouton de 350 mille francs et l’autre de 150 mille francs. Doucouré croyant faire une bonne affaire saute sur l’occasion et tombe dans le piège du commerçant indélicat. Il dira à Doucouré que ses clients habitent à Ouakam et qu’en début de soirée, il reviendrait pour lui remettre l’argent et son portable qu’il devra lui réparer. D’ailleurs pour la réparation du téléphone portable, le vendeur de moutons a dégainé 60 mille francs. Après avoir encaissé l’argent de la réparation du téléphone et embarqué les moutons à bord d’un taxi, il a disparu de la nature. Pire, il est resté injoignable. Se sentant trompé, Doucouré se rend au commissariat de police des Parcelles assainies pour porter plainte contre le mis en cause, et entreprend des recherches par un système de géolocalisation. Ce qui va porter ses fruits. Car M. Mbaye sera localisé à l’Unité 17 des Parcelles Assainies. Les éléments de la brigade de recherches ont effectué une descente sur les lieux pour lui mettre le grappin dessus. Interpellé sur ses agissements délictuels, M. Mbaye déclare avoir vendu les moutons et perdu l’argent lors de son interpellation. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour abus de confiance et escroquerie.
Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Mako ont démantelé un site d’orpaillage clandestin situé entre les villages de Kanoumery et Bantaco, dans la commune de Tomboronkoto. Les pandores ont saisi sur les lieux 25 groupes électrogènes, 21 marteaux piqueurs et une machine détectrice d’or
Macky Sall à la 63e Conférence des Chefs d’État de la Cedeao
Le Président Macky Sall a pris part hier à la 63e Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en Guinée Bissau. Les chefs d’Etat ont échangé sur des questions sous régionales urgentes et sur le rapport sur l'état de la transition dans les républiques du Mali, de la Guinée Conakry et du Burkina Faso.
L’urgence de faire face à la hausse des taux de fret maritime
Le directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) a souligné l’urgence de trouver des solutions à la hausse vertigineuse des taux de fret, qui a un impact négatif sur le transport maritime. «Il nous faut trouver des solutions concrètes à court, moyen et long terme pour faire face à cette hausse vertigineuse des taux de fret qui n’est pas prête de s’estomper et qui entraîne des répercussions négatives sur les économies africaines », a recommandé Abdoulaye Diop, à l’ouverture d’un séminaire de trois jours articulé autour du thème : La hausse des taux de fret et leurs effets dans les économies en général. Il voit cette rencontre, d’après l’Aps, comme une impérieuse nécessité, le transport de marchandises par voie maritime constituant un maillon important du commerce international et de l’économie mondiale. Aujourd’hui, la libéralisation du trafic maritime a entrainé la disparition des conférences maritimes, qui a eu pour conséquences celle de la quasitotalité des armements nationaux en Afrique de l’Ouest et du Centre, surtout, a-t-il déploré. Abdoulaye Diop pense que cette hausse des coûts de fret est liée notamment à la survenue brutale et violente de la pandémie de Covid-19 et la persistance de la guerre en Ukraine. Face à cette augmentation exponentielle des taux de fret, déclare-til, l’Afrique doit en parler d’une seule et même voix, car malgré la part non négligeable des 80 % des échanges entre les autres continents, le continent occupe une place dérisoire dans le transport maritime du fait de la faiblesse de ses armements, pour le peu qui en reste encore, incapables de concurrencer ceux des pays développés, des multinationales qui dictent de manière unilatérale leurs lois.
Le Nigérian Bola Tinubu s'oppose aux coups d'État
«Le Nigeria est de retour !» : c’est le slogan du chef de l'État nigérian Bola Tinubu, nouveau président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l'Ouest(Cédéao). À peine désigné à l'unanimité, rapporte Rfi, il a annoncé la couleur : sa priorité est l'instauration, la consolidation de la démocratie dans l’espace Cédéao. Le président du Nigeria est résolument contre les coups d’État et ne soutient pas l'installation de militaires au pouvoir par ce biais. Et il utilise des morts forts, des formules chocs : pour lui comme pour ses pairs les juntes malienne, guinéenne et malienne doivent respecter le chronogramme de sortie de crise qu’ils ont élaboré. À Bissau, Bola Tinubu a déclaré que la démocratie sera le socle de son action à la tête de l'institution sous-régionale. De nouvelles sanctions contre le Mali, le Burkina-Faso et la Guinée sont-elles à venir ? Pas pour le moment, mais un nouveau sommet aura bientôt lieu pour faire le point de la situation dans ces trois pays. Au cours d’une conférence de presse après le sommet, le président de la commission de la Cédéao, Alieu Touray, est allé plus loin en ajoutant : «Dans le cas où le temps imparti pour la transition dans ces trois pays n’est pas respecté, des sanctions majeures pourraient tomber.» Dans la capitale de la GuinéeBissau dimanche, certains chefs d'État n’étaient pas du tout contents parce que certains de ces pays, où il y a une transition militaire et où il y a des jeunes se sont installés au pouvoir, ont refusé récemment de recevoir des émissaires de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
Par Amadou Lamine SALL
LE PRÉSIDENT MACKY SALL NOUS QUITTE !
Un bon président rend heureux son peuple et son continent. Un mauvais président vous transforme en philosophe. Vous n’avez pas fait de nous des philosophes et il nous manque un pas, un seul, de vous vers le pardon, pour être vraiment heureux
Je suis si triste de vous voir partir, monsieur le président ! Ceux qui seraient tentés de m’en vouloir de le dire, en sortant leur pistolet à cyanure comme de coutume, quand je parle de vous, doivent accepter que nous n’ayons pas le même cœur, les mêmes livres et ne partageons pas le même monde. Vous ne me devez rien, monsieur le Président. Quant à moi je vous dois de m’avoir un jour fait pleurer pour avoir dit des mots inattendus lors d’une réunion autour de vous au Palais présidentiel. Je découvrais un autre cœur en vous, même si le pouvoir vous recommande de mettre votre bouclier.
On part toujours, monsieur le président !
La vie est ainsi faite : elle est courte, faite de routes multiples mais qui mènent toujours et pour tous au même endroit : l’heure d’être enfin avec soi-même ! Sur terre ou dans une tombe. Vous n’avez pas à pâlir du chemin parcouru. Le seul fait d’avoir servi votre pays aux plus hautes fonctions de l’État par la volonté de votre peuple, est déjà une bénédiction. N’est pas Président qui veut ! Senghor qui a tant et tant souffert sous ses charges de chef d’État que le destin lui avait imposé, lui qui ne rêvait que d’être poète et prêtre, se confesse : « Je n’ai pas tout réussi. Dieu Seul peut tout réussir. »
Vous avez réussi le plus facile Monsieur le Président, là où l’on pense que c’était le plus difficile: partir ! Votre geste est conforme à la Constitution quoique annoncé tardif, couvert et porté par des pilonnages, battages et tam-tams qui ont duré, duré. Quel malin plaisir vous avez dû prendre en faisant attendre vos adversaires et votre propre camp ! Il reste que votre décision est unanimement saluée par votre peuple, un peuple de paix et de mesure. Le reste, tout le reste appartient à la passion, la fureur, la hâte, la démesure, à l’exercice risqué, isolé, complexe et douloureux du pouvoir. Au bout de la route, un président de la République se retrouve finalement toujours seul ! Veillez sur votre famille. Vous n’aurez qu’elle de vrai !
Mes promenades avec le Président Senghor me manquent. Il aimait marcher pieds nus dans le sable des plages. C’est le moment que je choisissais pour lui poser des questions politiques qui me taraudaient l’esprit. Il y a longtemps qu’il avait quitté le pouvoir. Chose étrange chez Senghor : il avait même oublié qu’il avait été un jour dans sa vie président de la République. Ce sont des passants qui le reconnaissaient ou des admirateurs qui le lui rappelaient. Il me dit : « Mon cher poète, on ne gouverne pas impunément. » J’étais très ému. J’avais évoqué la mort de Philippe Maguilen ! Je convoque ici ces moments intimes avec Senghor pour dire que si Dieu vous donne beaucoup, IL peut aussi vous enlever beaucoup ! Devant Dieu, Son prophète et ma mère, je témoigne ici que jamais je n’ai vu un homme prier, prier autant que Senghor ! la prière l’apaisait, le renouvelait. Sa foi l’a sauvé de la mort après l’accident de son fils Philippe.
Au-delà de ma toute petite personne, Monsieur le Président, c’est tout votre peuple et toute l’Afrique qui vous demandent d’aller encore plus loin et plus haut, en organisant les prochaines échéances présidentielles de février 2024, toutes portes ouvertes. Une seule porte fermée, vous enferme en même temps. N’en fermez aucune. Allez au-delà d’une page d’histoire pour deux pages d’histoire ! Votre destin n’est pas petit. Ne vous attardez pas sur vos adversaires que vous prenez pour vos pires ennemis. Refusez que le diable vous serve des fagots de bois en feu pour incendier et meurtrir votre cœur de croyant. Pardonnez. Avancez. Rassembler.
Dieu vous aime et IL vous l’a prouvé en vous élevant au pouvoir suprême. Vous le découvrirez mieux encore et pour bientôt, quand vous franchirez pour la dernière fois le portail du palais présidentiel sous l’œil ému et attendri de ceux qui vous ont aimé. Tous ne peuvent pas vous aimer ! Même Dieu a ses brassards rouges, mais IL en sourit ! Alors, surprenez-nous encore avant de nous quitter en amenant votre majorité et celle de l’opposition à voter une nouvelle Constitution qui s’inspirerait ou ferait sien le long travail, minutieux, responsable, exigent, profond, libérateur, que les « Assises nationales » nous ont légué. Laissez derrière vous une retentissante métamorphose d’un nouvel État moins soupçonné, juste, enfin équilibré, respecté par tous, aimé, protégé et arbitré par d’honnêtes, irréfutables et inoxydables contre-pouvoirs !
L’Afrique attend le Sénégal pour s’inspirer d’un homme d’État qui n’aura pas seulement quitté le pouvoir en se soumettant à la Constitution de son pays -décision toute naturelle mais encore non acquise en terre d’Afrique- mais qui aura rassemblé adversaires et ennemis autour de lui, dans le pardon et la grandeur d’âme, et qui, enfin, aura réussi l’inattendu en laissant à son peuple et à l’Afrique encore crispée, de nouvelles et révolutionnaires institutions qui ouvrent la voie du futur à une démocratie nouvelle, osée, conquérante, qui laisserait l’Occident ivre de libertés en traine derrière le Sénégal !
Si vous aidez tous comme le souhaite le peuple sénégalais à accéder au choix des urnes en février 2024, si vous changez en profondeur la Constitution en accord avec votre opposition, vous ne serez pas qu’un héros Monsieur le Président. Vous serez un pays. Vous serez une nation. Vous serez une religion. Vous serez un siècle !
Notre pays n’a pas mal ? Si, il a mal ! Mais s’il a mal, c’est parce qu’il se construit. Après Macky Sall, rien ne sera plus comme avant. Nous aurons une Constitution apaisée qui aura définitivement et complètement enterré toute velléité du moindre soupçon de ce que nous avons eu à vivre tous ensemble. Si le même Président Macky Sall nous surprend, nous dépasse et nous surpasse en faisant adopter avant de quitter le pouvoir une nouvelle Constitution qui prendrait en charge ce dont nous rêvons pour notre pays, la démocratie nous apparaitra sous des habits jamais imaginés, une femme totale d’une beauté totale. Séparé mais partenaire, lié l’un à l’autre, interactif et complémentaire, les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire seront trois chefs d’orchestre mais dansant la même musique, celle que le peuple sénégalais souverain et seul aura composé. C’est ce que l’on appelle d’un beau nom : l’idéal !
Monsieur le Président, sonnez la charge ! Faites-nous danser avant votre successeur pour que lui aussi danse et que plus jamais le Sénégal n’ait peur, ne pleure et n’enterre ses enfants !
Je rêve dites-vous comme un poète pauvre et ivre ? Rêver n’est rien d’autre que vouloir autre chose que le présent ! Aucun Sénégalais de quelque camp qu’il soit, ne veut plus voir ce visage tuméfié et effrayé d’un pays qui ne nous ressemble pas. Autre chose doit guider notre pays et ce ne sera rien d’autre que la paix, la mesure, la tolérance, l’amour, le pardon, la générosité, la sacralité de l’État et l’invincibilité de l’esprit !
Un bon Président rend heureux son peuple et son continent. Un mauvais Président vous transforme en philosophe. Vous n’avez pas fait de nous des philosophes et il nous manque un pas, un seul, de vous vers le pardon, pour être vraiment heureux ! Dans l’unité et le rassemblement, faites gagner le Sénégal !
Nous avons le droit de compter sur vous, Monsieur le Président ! [Juillet 2023]
Par Amadou Lamine SALL
Poète
Lauréats DES GRANDS PRIX DE l’académie française
Lauréat 2023 DU GRAND PRIX DE poésie AFRICAINE
L’EQUATION DU CHOIX DU CANDIDAT DE BBY POUR L’ELECTION PRESIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 10 juillet 2023, traitent des sujets politiques notamment le choix du candidat de la majorité présidentielle à l’élection présidentielle de 2024.
Dakar, 10 juil (APS) – Les sujets politiques, le choix du candidat de la majorité présidentielle à l’élection présidentielle de 2024 notamment, sont les plus en vue dans la livraison des quotidiens pour ce lundi.
‘’Coups politiques, lobbying tous azimuts, déballage et procès d’intention : c’est le branle-bas dans le camp présidentiel en perspective du choix de celui qui va suppléer le chef de l’Etat […] La méfiance et le doute exacerbent les tensions et entretiennent, entre ténors, une sourde rivalité’’, lit-on dans Kritik’.
Abdoulaye Diouf Sarr, peut-être l’un des prétendants à la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY), dresse le profil de celui ou celle qui doit briguer le mandat présidentiel au nom du parti politique de Macky Sall. ‘’Le meilleur candidat de l’APR doit être un capitaine d’équipe capable d’impulser et d’animer une dynamique gagnante’’, a dit M. Sarr.
‘’Nous pouvons avoir un candidat meilleur que Macky Sall’’, note Le Quotidien en citant Nicolas Ndiaye, le leader de la Ligue démocratique, un parti politique membre de la majorité présidentielle.
Le même journal annonce une réunion prévue ce lundi au palais de la République pour dresser le ‘’portrait-robot’’ du candidat de BBY.
‘’Tel un président !’’
‘’Les lenteurs notées dans le choix du candidat de Benno pour la présidentielle […] risquent de porter préjudice à la majorité’’, avertit Le Quotidien, soulignant que ‘’du côté de l’opposition, on est déjà en ordre de bataille’’.
Le ministre, porte-parole de la présidence de la République, Yoro Dia, rassure en affirmant que ‘’le candidat de Benno est déjà sur scène’’. Des propos relayés par Bés Bi Le Jour.
‘’Le prochain candidat de la coalition Benno […] sera l’ombre de Macky Sall’’, note WalfQuotidien, lequel est d’avis que ‘’le président Macky Sall a les coudées franches pour choisir celui qui va lui succéder en 2024’’.
‘’Propose-nous quelqu’un qui serait le meilleur pour le Sénégal, qui serait le meilleur pour notre parti, qui serait le meilleur pour la coalition Benno Bokk Yaakaar’’ devrait être la proposition à faire à Macky Sall par ses militants et alliés politiques, a dit Sory Kaba, ancien directeur des Sénégalais de l’extérieur, à Sud Quotidien.
Concernant les autres sujets, l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye souhaite que l’élection présidentielle soit inclusive. ‘’Que tout le monde participe, même [Ousmane] Sonko’’, rapporte Le Quotidien en citant M. Ndiaye.
‘’Ce serait injuste que Khalifa Sall et Karim Wade bénéficient d’une amnistie’’ des faits qui les empêchaient d’être candidats et que M. Sonko soit privé d’une candidature à l’élection présidentielle en raison de sa condamnation judiciaire, écrit Tribune en citant l’ancien chef du gouvernement.
‘’Il faut laisser tout le monde participer à cette élection-là’’, propose Souleymane Ndéné Ndiaye.
‘’Boulaye Dia, le tube de l’été en Italie’’
Bés Bi Le Jour s’est intéressé au projet de statut du chef de l’opposition.
Un texte encadrant ce statut a été rédigé lors du récent dialogue national, annonce le journal en précisant que le chef de l’opposition aura ‘’rang de président d’institution de la République’’.
‘’Tel un président !’’ s’exclame Bés Bi Le Jour après avoir pris connaissance des prérogatives et privilèges attachés au statut de chef de l’opposition.
L’Observateur évoque une ‘’violente bagarre’’ survenue entre des gardes du corps d’Ousmane Sonko placés en détention à Mbour (ouest) depuis mai dernier et ‘’un gang de détenus’’.
‘’Pour une histoire de cuillère, ils se sont affrontés jusqu’au sang’’, affirme le journal.
EnQuête déclare que ‘’le tandem Macky Sall-Emmanuel Macron, pour ne pas dire l’axe, Paris-Dakar, ne fonctionne plus comme avant’’. ‘’De l’eau dans le gaz’’, écrit le journal pour parler de désaccords qui seraient survenus entre le dirigeant sénégalais et son homologue français.
‘’Boulaye Dia, le tube de l’été en Italie’’, titre Stades en évoquant le transfert prochain de l’attaquant de l’US Salernitana et de l’équipe nationale senior de football du Sénégal.
La Fiorentina, l’As Rome, la Lazio de Rom et d’autres clubs cherchent à recruter Dia, selon Stades.
‘’Le Milan AC fait le forcing pour Boulaye Dia’’, affirme Le Soleil, ajoutant : ‘’C’est le Milan AC qui domine son monde. Le club lombard aurait les faveurs du joueur.’’
L’OM et des clubs de Premier League anglaise cherchent à s’attacher les services du milieu offensif sénégalais de Sheffield, Iliman Ndiaye, selon le journal Record.
LE NIGERIA PREND LA PRESIDENCE DE LA CEDEAO
Le Nigérian Bola Ahmad Tinubu a été élu dimanche à l’unanimité nouveau président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l’issue de la 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de l’organisation
Dakar, 10 juil (APS) – Le Nigérian Bola Ahmad Tinubu a été élu dimanche à l’unanimité nouveau président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à l’issue de la 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de l’organisation sous-régionale.
»Je suis reconnaissant à mes distingués collègues de m’avoir fait l’honneur d’être élu président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) lors de la 63ᵉ session ordinaire qui s’est tenue aujourd’hui à Bissau, en Guinée-Bissau », s’est-il félicité sur Twitter.
Bola Tinubu, 71 ans, succède au Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló à la tête de la présidence tournante de l’organisation sous-régionale.
»En tant que président de cette importante organisation, je renouvelle mon dévouement et celui de notre nation à la cause de la paix et du progrès, alors que nous encourageons la collaboration et l’engagement nécessaires pour résoudre les problèmes transfrontaliers de sécurité, de croissance économique et de développement durable », a ajouté le nouveau président en exercice de la CEDEAO.
Il a également évoqué parmi ses priorités le combat contre les changements anticonstitutionnels.