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12 octobre 2025
LA CURE DE JOUVENCE
D’Anta Babacar Ngom à Amadou Ba, en passant par Sonko, Karim, Pape Djibril Fall, Abdourahmane Diouf, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani et Malick Gakou, la prochaine présidentielle s’annonce encore plus jeune et moins politicienne
D’Anta Babacar Ngom à Amadou Ba, en passant par Ousmane Sonko, Karim Wade, Pape Djibril Fall, Abdourahmane Diouf, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani et Malick Gakou, entre autres candidats à la candidature, la prochaine présidentielle s’annonce encore plus jeune, moins politicienne, avec de nouvelles offres politiques. À côté de ces jeunes loups aux dents longues, il faudra également compter sur de vieux-jeunes comme Khalifa Ababacar Sall et Idrissa Seck. Tous, sauf l’ancien maire de Thiès qui en est à sa 4e tentative, seront candidats pour la première fois, s’ils arrivent à passer le cap des parrainages.
Nous sommes loin de l’époque où l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, répondait à ses détracteurs qu’il est prêt à aller à la retraite, mais avec Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily. En d’autres termes, cette classe d’hommes politiques qui étaient encore là avec lui sous le règne du président-poète Léopold Sédar Senghor. Cette ambition, Wade l’avait réitérée plusieurs fois avant et après la Présidentielle de 2012.
Plus de dix ans plus tard, on peut dire, sans risque de se tromper, que son rêve est en passe de devenir réalité. Des dinosaures de l’ère senghorienne, il ne reste, parmi les candidats sérieux, que Khalifa Ababacar Sall, qui va briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février 2024. Tous les autres ont été envoyés à la retraite non pas par Wade comme il l’avait souhaité, mais plus par Macky Sall, avec notamment sa fameuse loi fixant l’âge plafond pour être candidat à la Présidentielle.
Cette réforme, adoptée à travers le référendum de 2016, a définitivement mis un terme au rêve présidentiel de Moustapha Niasse et de tant d’autres. Pour refuser d’être ensevelis avec les rêves de leurs mentors, de jeunes ambitieux ont émergé aussi bien du Parti socialiste que de l’Alliance des forces de progrès. Parmi eux, on peut citer Khalifa Ababacar Sall pour le PS, mais aussi Alioune Sarr pour l’AFP. Tous deux ont dû réaliser des parricides pour voler de leurs propres ailes. La Présidentielle 2024 sera leur baptême du feu, s’ils réussissent au parrainage.
Interpellé, le directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, invoque des facteurs politiques, sociologiques et juridiques pour expliquer le phénomène. ‘’La classe politique se renouvelle tous les 20-25 ans. Senghor a fait 20 ans et a eu l’intelligence de quitter. Diouf a fait 20 ans et a été renversé. Chaque fois qu’ils partent, on ne fait pas attention, mais ils partent aussi avec les gens de leurs générations. Wade est presque une exception. Encore qu’il a eu la chance de remporter les élections après 20 ans d’opposition avec Diouf, environ six ans contre Senghor. Vous voyez qu’on est toujours dans le cycle 20-25 ans. Et c’est tout à fait normal, c’est corolaire au renouvellement des générations. Au-delà, c’est l’usure’’.
S’y ajoute, selon le membre du Comité de pilotage du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), qu’il y a le profil même de l’électorat qui change presque tous les 20 ans, avec de nouveaux votants qui arrivent dans le fichier, dans la vie politique et publique. Même si tous ne votent pas, leur influence est extraordinaire, prévient le représentant de la société civile. ‘’Cette génération (la jeunesse), insiste-t-il, est très impliquée, très engagée. Et c’est eux qui occupent la rue ; c’est eux qui sont dans l’espace public. Avant, l’engagement des jeunes était plus ponctuel, le temps, par exemple, d’une élection. Aujourd’hui, cet engagement est non seulement plus important, mais s’exerce de manière permanente, notamment à travers les réseaux sociaux. Leur influence est donc plus importante’’.
‘’Aujourd’hui, on ne peut plus parler de politique sans les jeunes’’
Dès lors, il n’est pas étonnant que ceux qui sont parvenus à les convaincre réussissent à s’imposer dans l’espace politique. ‘’Les autres sont en déphasage’’, analyse Moundiaye, qui ajoute : ‘’Aujourd’hui, on ne peut plus parler de politique sans les jeunes. Et ces derniers se reconnaissent plus dans le discours des plus jeunes. C’est la force de quelqu’un comme Ousmane Sonko. J’aurais pu également citer Taxawu. Khalifa Sall est le leader, mais on a l’impression que Barth lui ravit la vedette. Les partis traditionnels doivent obligatoirement s’adapter ou disparaitre. On oublie presque des partis comme AJ – Landing comme Decroix. Le processus est inéluctable et c’est une excellente chose’’, soutient le directeur exécutif de 3D qui n’a pas manqué de revenir sur l’âge limite de 75 ans pour saluer la mesure.
A l’entendre parler, on est tenté de croire que cette limitation a été comme une aubaine, une possibilité de mettre en selle tous ces jeunes qui sont dans les partis et qui parvenaient difficilement à briller devant des dirigeants éternels. ‘’Depuis la réforme, 70 ans est devenu l’âge de la dernière chance. La mesure a ainsi contribué à l’émergence de nouvelles têtes dans les partis politiques. Ceux des partis qui ne le comprennent pas encore vont vers une mort certaine’’, prédit le membre de la société civile.
Au-delà de la sphère des partis politiques, la mesure a engendré une sorte d’émulation ; la politique n’étant plus cette chasse gardée de quelques vieillards et caciques de la politique politicienne traditionnelle. Des dinosaures prenant leur retraite, ils libèrent de l’espace dans lequel de jeunes loups aux trajectoires très différentes n’hésitent pas de s’engouffrer. Ils viennent de toutes les sphères : économiques, diaspora, haute administration. Et depuis 2012, cette race de nouveaux politiciens ne cesse de se démultiplier.
Un nouveau type de discours
La Présidentielle de 2024 risque d’être une sorte d’apothéose. Le patron de 3D explique : ‘’Les gens savent que c’est possible d’arriver au pouvoir par les élections. Avant, certains n’y croyaient pas ; ils pensaient que les élections étaient un simulacre. Mais après une première alternance en 2000, puis une deuxième en 2012, pour 2024, c’est sûr qu’il y aura un nouveau président. À partir de là, les gens se disent pourquoi pas ? Tous ceux qui ont des ambitions pour leur pays et qui pensent en avoir les moyens auront le courage d’y aller. Malheureusement, cela va aussi avec les excès, c’est-à-dire ces candidatures fantoches. Mais ça peut se gérer par une jonction entre la caution citoyenne qu’est le parrainage et la caution financière de 30 millions.’’
Pour la Présidentielle de 2024, il n’y a pas que l’alternance générationnelle et celle sur les profils et parcours des aspirants au pouvoir. C’est aussi un nouveau type de discours qui émerge.
En effet, si Wade est arrivé au pouvoir avec le slogan ‘’Sopi’’ (changement en wolof), Macky Sall avec un discours essentiellement basé sur la transparence à travers le slogan ‘’Gouvernance sobre et vertueuse’’, pour 2024, il est surtout question de système avec ses implications, souveraineté avec ce que cela implique, panafricanisme, justice… mais aussi de rassemblement ou de réconciliation en tenant compte des bouleversements très profonds notés dernièrement dans le pays.
Pour Moundiaye Cissé, les idéologies sont mortes, les jeunes attendent un autre type de discours basé sur du concret, la prise en charge de leurs préoccupations réelles. ‘’L’ère des idéologies est révolue. C’est l’ère du concret, de la rupture, d’une alternative véritable. Le libéralisme, le socialisme, le marxisme… c’est le cadet des soucis de ces jeunes qui constituent la frange la plus importante de la population’’.
RAPPEL
En 2012, le refus, par Wade, de céder le témoin, avait été un prétexte pour beaucoup de ses anciens collaborateurs de prendre leurs distances, accusant leur ex-patron de vouloir céder le Parti démocratique sénégalais sur un plateau d’argent à son fils Karim Wade. A l’époque, pour se défendre, Abdoulaye Wade prétendait vouloir emporter Niasse, Tanor et Cie avec lui avant de quitter la scène.
‘’Maitre Abdoulaye Wade ne veut pas prendre sa retraite politique sans être accompagné par la vieille garde, notamment Moustapha Niass, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho’’, peut-on encore lire dans un article posté sur le site Dakaractu le 14 mai 2012, intitulé ‘’Les confessions de Me Wade devant ses partisans : qu’ils aillent tous à la retraite’’. Le portail de citer le journal ‘’L’Office’’ qui rapportait les propos d’un responsable libéral.
‘’C’est l’unique but qui l’a poussé à se présenter à nouveau (en tant que tête de liste du PDS aux Législatives de 2012). En homme de défis, le président Wade n’est pas prêt à abdiquer. Il suivra sa logique jusqu’au bout. D’ailleurs, durant la campagne électorale, il n’a de cesse de répéter cette ambition qui lui tient à cœur’’, écrivait le journal, invoquant comme fondement de cette décision la présence de Niasse à la tête de la liste de Benno Bokk Yaakaar, Ousmane Tanor Dieng tête de liste dans le département de Mbour.
‘’Lorsque Wade a eu connaissance des listes de Benno Bokk Yaakaar, il a convoqué séance tenante des responsables libéraux qui lui sont toujours favorables. Très révolté par les positions de Moustapha Niasse et d’Ousmane Tanor, il a dit d’une voix triste : ‘Il faut qu’ils (les responsables de Benno) aillent tous à la retraite, c’est mon seul souhait.’’’. D’autres diront que c’était juste un excellent alibi, mais toujours est-il qu’aujourd’hui, tout ce beau monde, pour ceux qui sont encore en vie, ne sont que des figurants sur la scène politique sénégalaise.
MEUBEUS, UNE DÉCHARGE À 3000 TONNES DE DÉCHETS PAR JOUR
Près de 3 000 tonnes de déchets sont, en moyenne déposées à la décharge de Meubeuss, un site situé dans le département de Keur Massar dans la banlieue de Dakar, a révélé samedi à Saly, l’expert en Génie civile, Ousmane Koné
Près de 3 000 tonnes de déchets sont, en moyenne déposées à la décharge de Meubeuss, un site situé dans le département de Keur Massar dans la banlieue de Dakar, a révélé samedi à Saly (Mbour), l’expert en Génie civile, Ousmane Koné.
« En moyenne, la décharge de Meubeuss reçoit entre 2 500 et 3000 tonnes de déchets par jour », a-t-il indiqué lors d’un atelier de renforcement de capacités organisé à l’intention de plusieurs journalistes membres d’associations de presse intervenant dans les départements de Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Rufisque (banlieue de Dakar).
La rencontre de deux jours, est organisée, par le Projet de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged).
L’objectif est de partager avec les membres du cercle des associations de journalistes et communicants en banlieue, “des concepts clés de terminologie de la gestion des déchets solides’’.
L’expert en Génie civile du PROMOGED a assuré que sa structure est en “bonne voie’’ en termes de réalisation d’infrastructures de gestion des déchets.
« On produit des déchets. On vit avec les déchets. Il est important que tous s’engagent dans ce grand chantier de la gestion des déchets. Et la communication nous permettra d’atteindre cet objectif », avait déclaré le directeur du PROMOGED, Ibrahima Diagne à l’ouverture de la session.
Il a réitéré son engagement à travailler avec les journalistes, communicants et les autres acteurs dans sa mission de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal.
Le Sénégal avec le soutien de la banque mondiale, de l’agence française de développement, de l’agence espagnole pour la coopération internationale et de la Banque européenne d’investissement, a initié la deuxième phase du Programme national de gestion des déchets (PNGD), à travers le PROMOGED.
Ce projet vient compléter les acquis du Projet de gestion des déchets solides urbains, selon ses responsables.
Cette deuxième phase cible spécifiquement le pôle de Dakar avec un vaste programme de mise en place d’infrastructures dans les pôles de gestion des déchets dans les autres pôles que sont Thiès, Saint-Louis (Matam) et Casamance (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor).
MAYORO FAYE REVIENT AU PDS
L’ancien chargé de communication du Parti démocratique sénégalais, qui avait quitté la formation politique de Wade, a annoncé hier que les membres de son parti lui ont donné carte blanche pour se "fondre dans le PDS"
Mayoro Faye est de retour au Pds. L’ancien chargé de communication du Parti démocratique sénégalais, qui a quitté pendant quelques mois la formation politique de Me Abdoulaye Wade, a annoncé hier que les membres de l’Alliance nationale pour le développement du Sénégal (Alpds) lui ont donné carte blanche pour «fondre l’Alpds dans le Pds et redevenir militant du Parti démocratique sénégalais à part entière». Dans une déclaration lue au siège du Pds, M. Faye est revenu sur les péripéties qui ont conduit à ce retour au bercail. Selon lui, des rencontres ont été tenues avec la base, et cette dernière a dans un premier temps accepté de soutenir la candidature de Karim Meïssa Wade, avant d’aller plus loin, en acceptant de revenir au Pds.
Dans son document, ce proche de l’ancien Président Wade explique : «Nous avons réussi le miracle, la baraka de l’unanimité pour soutenir la candidature de Karim Meïssa Wade à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Par la suite, les membres de l’Alpds, particulièrement ceux dont le cœur n’a cessé et ne cessera de battre pour le Président Abdoulaye Wade, le Patriarche, le père du libéralisme africain, notre maître, notre guide et notre inspirateur, m’ont donné carte blanche pour discuter avec le Pds, ce parti qui nous a formés, façonnés et qui nous a appris à gérer toute situation dans la sérénité et la responsabilité.»
Poursuivant ses propos, il précise que tout ceci a été fait avec «l’accord du Comité directeur et de l’Assemblée générale transformée en congrès, tenu à Saint-Louis le lundi 25 septembre 2023». Se projetant sur la prochaine Présidentielle, Mayoro Faye informe qu’il a été déjà «demandé à l’ensemble des militants de prendre toutes les dispositions utiles afin de s’engager sans délai, dans les opérations de parrainage du candidat Karim Wade, l’espoir du Peuple».
Cette information a été confirmée par le Pds. Dans un communiqué, la cellule communication dudit parti renseigne : «Mayoro Faye, responsable politique à Saint-Louis, ayant momentanément écarté ses pas de notre formation en 2022, a choisi de revenir au bercail.» Son retour, ajoutent les auteurs du document, «n’est pas seulement la réintégration d’un membre, c’est le symbole d’un appel vibrant à l’union de toutes les forces du Pds». Et d’ajouter : «La grandeur du Parti démocratique sénégalais réside dans sa capacité à évoluer tout en restant ancré dans ses valeurs fondamentales.»
Profitant de ce retour de Mayoro Faye, le Pds a appelé à l’union. «Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel que chaque membre du parti, qu’il soit ancien ou actuel, jeune ou vieux, reconnaisse la nécessité impérieuse de cette unité. La candidature de Karim Wade mérite le soutien indéfectible de tous, car elle incarne l’avenir radieux que nous envisageons pour notre pays», soutient la cellule de communication. Dans cette dynamique, un appel est lancé aux «responsables, militants et sympathisants, en particulier ceux qui ont pris la décision de quitter le parti», parce que, indique le Pds, «le moment est venu de renouer avec tous ceux mus par le progrès du Sénégal et de l’Afrique, de se rassembler et de conjuguer nos efforts pour une victoire retentissante».
Pour marquer son retour au Pds, Mayoro Faye informe qu’un «grand meeting» sera tenu aujourd’hui «à Saint-Louis, dans l’unité et la fraternité». Ce, d’après lui, pour montrer à leurs «adversaires politiques que le Pds est debout et uni».
POURQUOI MACKY A RECONDUIT AMADOU BA
Le chef de l'État veut laisser le terrain à son candidat, qui va utiliser les apparats de l’Etat pour se donner les chances de gagner la présidentielle. C’est un avantage évident sur les autres
Après avoir dissous le gouvernement, le Président Sall a reconduit Amadou Ba à la tête de la Primature. La stratégie est simple : Macky veut laisser le terrain à son candidat, qui va utiliser les apparats de l’Etat pour lui donner les chances de gagner la présidentielle de 2024. C’est un avantage évident sur les autres : s’il lui avait arraché ce titre, Amadou Ba aurait été logé à la même enseigne que les quelques 200 candidats qui ont retiré leurs fiches de parrainage. Comme Queen Biz…
C’était devenu inéluctable depuis le départ des ministres de Rewmi et la démission de M. Aly Ngouille Ndiaye du ministère de l’Agriculture. La décision de dissoudre le gouvernement a même tardé, surtout que le Premier ministre assurait l’intérim des ministres de l’Elevage et des Sports, depuis le départ de Idrissa Seck de la coalition présidentielle pour se présenter à la Présidentielle de 2024. Amadou Ba, qui a été reconduit comme Premier ministre, va être délesté de ces deux béquilles.
Pour le Président Sall, c’est un acte de soutien supplémentaire à son candidat. Depuis la désignation de Ba comme tête de file de Benno, le chef de l’Etat s’est retiré presque de la scène publique.
Il a laissé toute la lumière à Amadou Ba : il est partout. En pleine journée, il préside le lancement de grands travaux, rencontre des khalifes généraux, préside des rencontres étatiques. Hier, il a ouvert le 6ème Forum Galien qui a toujours obtenu la présidence du chef de l’Etat au moment de lancer ses travaux. A la fin de la journée, il préside ses activités politiques, enchaîne les visites de proximité… Alors que d’autres leaders comme Malick Gackou, chef du Grand parti, et Bougane Guèye ont été contraints, par arrêté préfectoral, de cesser leur «précampagne».
Aujourd’hui, il a l’avantage de présenter un double ticket : Premier ministre-candidat.
Il n’est plus nécessaire de faire le distinguo pour lui mettre une casquette après cette nouvelle décision présidentielle. Certains analystes et même militants de la mouvance présidentielle avaient pensé que ce cumul serait un handicap. Or, c’est un avantage même si cela déséquilibrait la compétition, comme l’assurent certains. Dans une bataille électorale, il n’y a pas de règles qui disent que les différents candidats doivent partir à chance égale ou il devra y avoir un «gentleman agreement» au-delà des lois établies dans le Code électoral. Si le Président lui avait retiré ce «poids supplémentaire», il l’aurait ramené au rang de n’importe quel candidat. Comme Queen Biz ou les quelques 200 autres personnes qui ont retiré leurs fiches de parrainage. Quelle différence pourrait-il alors y avoir entre le candidat du pouvoir et les… autres ? Car il lui aurait été très difficile, voire impossible, de tenir des rencontres politiques sous le couvert des déplacements administratifs et économiques institutionnels dévolus au chef du gouvernement. A 4 mois de la Présidentielle, le pari aurait été risqué. Et l’impact allait être réel, car il allait perdre une partie de toute cette exposition politico-médiatique.
Aujourd’hui, le Président Sall, après cette décision, tente d’enlever à son candidat les embûches qui se dressent sur le chemin de 2024. Surtout que la conservation du pouvoir ne sera pas une simple formalité comme en 2019. Guidé par son leader, Amadou Ba vient de bénéficier de ressources additionnelles pour poursuivre les chantiers Sall au-delà de 2024. Placé en septembre 2022, à la tête d’une équipe «de défi et de combat» de 38 membres, le Premier ministre sera accompagné de quels joueurs dans cette nouvelle équipe pour le match décisif programmé le 25 février 2024 ?
PAR Ciré Clédor Ly
INFORMATION ET CLARIFICATION SUR LE PROCÈS SONKO VS ÉTAT DU SÉNÉGAL DEVANT LA COUR SUPRÊME
Afin d'éviter toute confusion et pour rassurer les citoyens sénégalais résidant dans le pays ou à l'étranger, il importe de clarifier l'objectif visé par cette saisine de la Cour suprême
Le juge des référés de la Chambre Administrative de la Cour Suprême a été saisi d’un recours dont l'objectif n’était pas de le faire statuer sur la légalité ou la légitimité de la radiation d’office du président Ousmane Sonko des listes électorales. Ceci relève en effet de la compétence exclusive du tribunal d’instance de Ziguinchor, déjà saisi du dossier et devant statuer sous 6 jours.
Le recours ne visait pas non plus à obtenir une décision concernant la participation ou l’élimination de M. Sonko en tant que candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Cette responsabilité incombe exclusivement au Conseil constitutionnel.
Afin d'éviter toute confusion et pour rassurer les citoyens sénégalais résidant dans le pays ou à l'étranger, déterminés à ne pas laisser l’administration organiser une élection ne respectant pas les exigences de loyauté, de légalité constitutionnelle et le respect des Droits et libertés fondamentaux, il importe de clarifier l'objectif visé par cette saisine de la Cour suprême.
L’objectif était que la Cour suprême reconnaisse l'urgence de délivrer les fiches de parrainages à un potentiel candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ceci afin de préserver l'égalité des citoyens souhaitant déposer leurs candidatures auprès du Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle à venir.
Le but recherché était d'obtenir une ordonnance du juge des référés pour la délivrance des fiches de parrainage à M. Sonko par le ministère de l’Intérieur et ses services. Ces derniers, en tant que simples délégataires de la puissance publique, n’ont pas l’autorisation légale de refuser la délivrance de ces fiches à un candidat.
Madame l’avocate générale Mareme Diop Gueye, représentante de la société à cette audience, a souligné que le comportement des services du ministère de l’Intérieur s'apparentait à des voies de fait et constituait une grave illégalité, violant les droits fondamentaux de M. Sonko. Elle a donc conseillé la délivrance des fiches de parrainages demandées par ce dernier.
Cependant, l’Etat du Sénégal, s'engageant dans un discours incertain, n’a pas convaincu . le juge des référés a, sans hésitation, lu une décision dont la construction juridique et intellectuelle semble, à mon avis, incompatible avec la conclusion de refuser la demande de M. Sonko.
Il est crucial que l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, comprenne que cette décision ne fait que retarder la délivrance des fiches de parrainages à M. Sonko. Cela n’a aucune incidence sur sa candidature ; il demeure électeur et éligible en vertu de la loi. Par ailleurs, le tribunal compétent est saisi pour contester la légalité de la radiation d’office, et ce n’est pas la prérogative des services du ministère de l’Intérieur.
De plus, la CEDEAO est saisie d’une demande de référé. Sa décision, attendue sous l’angle de la violation des droits politiques de M. Sonko, est d'autant plus cruciale qu'il n’a pas accepté sa condamnation, annulant ainsi le jugement par contumace. Le procureur de la République est également saisi d’une demande d’enrôlement du dossier.
M. Sonko conserve ainsi ses droits politiques et le droit de se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024. La question demeure : la violence d'un État, apparemment sans limite, peut-elle vaincre la volonté tenace et déterminée du peuple ?
Au Sénégal, il existe des individus qui ne se soumettent qu'à l’autorité de la loi, servant celle-ci sans céder aux tentations déviantes. Leur vie a du sens et mérite respect et reconnaissance pour les générations futures.
Maître Ciré Clédor Ly est membre du collectif de la défense de M. Ousmane Sonko."
LE SENEGAL, DANS UN ABORDABLE GROUPE C
Le tirage au sort de la Coupe du Monde Emirats arabes unis 2024 a eu lieu hier, vendredi à Dubaï. Contrairement au groupe D que l’on peut qualifier de groupe de la mort, le groupe C du Sénégal est plus abordable.
Le tirage au sort de la Coupe du Monde Emirats arabes unis 2024 a eu lieu hier, vendredi à Dubaï. Contrairement au groupe D que l’on peut qualifier de groupe de la mort, le groupe C du Sénégal est plus abordable.
L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer va participer pour la 7e fois à la coupe du monde. La 12e édition se jouera en février prochain et les 16 équipes participantes sont reparties en 4 poules de 4 équipes. Si le tenant du titre (la Russie) est bien absent, il faut compter sur les grands noms de cette discipline. Le Brésil, quintuple champion du monde, et le Portugal champion en 2015 et 2019, qui se retrouvent dans le groupe D en font une poule relevée. Plusieurs équipes vont découvrir la compétition à l’image du deuxième représentant de l’Afrique, l’Egypte et la Colombie futur adversaire du Sénégal dans le groupe C.
LE JAPON, LA MENACE
Il faut noter que c’est la seule équipe capable de rivaliser avec le Sénégal dans ce groupe. Lors de la précédente édition, il avait éliminé le Sénégal en demi-finale (5-2). Les Japonais se sont inclinés sur le même score en finale. L’équipe a toutefois essuyé un revers en mars passé. Elle s’est fait battre par l’Iran (qui n’est pas un petit poucet du Beach Soccer) en mars passé lors de la finale de la Coupe d’Asie de Beach Soccer de l’AFC (6-0).
LA BIELORUSSIE ET LA COLOMBIE PRENABLES
La Coupe du Monde EAU 2024 sera un baptême du feu pour la Colombie. Si c’est un novice à ce niveau du beach soccer mondial, il ne faudrait pas le minimiser. On parle tout de même de l’équipe qui a terminé 3e lors de la Copa America de cette année. Avec une seule victoire et deux défaites, la Biélorussie n’avait pas pu dépasser la phase des groupes lors de la précédente édition. Une étape qu’elle n’a pas franchi en deux participations.
VOICI LES GROUPES POUR LA CDM EAU 2024
Groupe A : Émirats arabes unis, Égypte, États-Unis, Italie
Groupe B : Espagne, RI Iran, Tahiti, Argentine
Groupe C : Sénégal, Biélorussie, Colombie, Japon
Groupe D : Brésil, Oman, Portugal, Mexique
UN ULTIME DUEL PLACE SOUS LE SIGNE DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN
La fédération sénégalaise de basketball a annoncé hier, vendredi les innovations qu’elle apportera à la finale de la Coupe Sénégal dame qui oppose ce samedi 7 octobre, au stadium Marius Ndiaye, le Dakar université club (DUC) à l’As ville de Dakar. Cette finale dotée du trophée du président de l'Assemblée nationale Amadou Mame Diop est inscrit cette année sous le signe d’«Octobre Rose», mois consacré à la sensibilisation sur la maladie du cancer du sein qui touche la couche féminine. Une conférence de presse d'avant match a également été mise à profit par les coachs respectifs, Malick Goudiaby et Ousmane Diallo, accompagnés des capitaines d’équipes pour afficher leurs ambitions dans cette ultime retrouvaille de la saison.
La Fédération sénégalaise de basketball a inscrit la finale de la Coupe du Sénégal qui oppose ce samedi 7 octobre à Marius Ndiaye, le Duc et l’As Ville de Dakar sous le signe d’«octobre rose», mois consacré à la sensibilisation sur cancer du sein qui touche la couche féminine de la populaire. Ce sera la principale innovation apportée à cette finale dotée du président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop.
Pour cette finale dame, l’instance fédérale a voulu innover. Car, on est dans le mois d'octobre. Un mois où on lutte contre le cancer du sein. La FSBB a voulu participer à ce combat mené par l'Etat du Sénégal mais aussi par la LISCA (Ligue sénégalaise du cancer). «C'est une finale dame et on appelle les femmes à se battre, à se former pour être demain des dirigeants d'un club basketball. Mais aussi renforcer la participation de la femme de manière générale dans le sport. Sur le plan sécurité, toutes les dispositions ont été prises pour qu'il n'y a pas d'accident», a déclaré Abdel Kader Wade, 3e vice-président de la Fédération sénégalaise de basketball.
«VERS UNE FINALE OUVERTE»
Pour la compétition proprement dite, Raoul Toupane, directeur technique national a déclaré que : «sur le plan technique, ce sont les deux actuelles meilleures équipes qui s’affronteront sur le parquet. L’ASC ville de Dakar a eu à remporter deux trophées cette année. Le DUC l'a battu lors de la dernière finale. C’est l’ASC qui va relancer les débats. On aura une finale ouverte. Toutes les dispositions pratiques qu'on avait eu à mettre en place lors des dernières finales seront reconduites. Une réunion sera tenue en cette veille du match», assure- t-il.
OUSMANE DIALLO, COACH ASVD : «La coupe du Sénégal pour bien clôturer la saison»
«On a atteint l'objectif du titre de championne. On a aussi gagné la Coupe de la Ligue et on a perdu la finale de la Coupe du maire face au DUC. Il nous reste la coupe du Sénégal pour bien clôturer la saison. A notre niveau, on n’a pas de doute car, en sport, soit on gagne ou on perd. Ce qui est important, c'est de tirer des enseignements en cas de perte. La finale ne sera pas facile face à cette bonne équipe de DUC qui joue les grands rôles depuis des années. Nous allons corriger les erreurs du match passé et beaucoup s'améliorer sur le plan du jeu au niveau offensif et jouer jusqu'au bout. Il y aura une belle fête dans l'esprit du jeu et le fair-play. L’ASC ville de Dakar n'est pas invincible. En sport, tu peux gagner comme tu peux perdre. Nous chercherons à gagner et le Duc peut nous gagner aussi. On va gérer, faire moins d'erreurs et beaucoup s'améliorer collectivement», relève-t-il
MALICK GOUDIABY COACH DU DUC : «Nous avons un état d'esprit très fort»
«C’est vraiment un immense plaisir de jouer cette coupe qui est une coupe nationale. Parce que jusqu'à présent, on n’avait pas joué que des coupes régionales. Nous avons un état d'esprit très fort parce qu'on sort d'une finale face à cette même équipe de l’ASC ville de Dakar. Je pense que le mental est bon. On a eu à travailler sur le plan psychologique, mental et beaucoup miser aussi sur les lancers-francs.
ALIOU CISSÉ OUVRE LA « TANIÈRE »
En perspective du match amical Sénégal-Cameroun prévu le 16 Octobre au stade Bollaert de Lens (France), Aliou Cissé a dégagé hier, vendredi, une liste de 26 joueurs.
En perspective du match amical Sénégal-Cameroun prévu le 16 Octobre au stade Bollaert de Lens (France), Aliou Cissé a dégagé hier, vendredi, une liste de 26 joueurs. En plus du retour de certains dont Nampalys Mendy et Noah Fadiga on peut noter aussi l’arrivée en sélection A de l’arrière droit Mamadou Sané. Le sélectionneur des Lions a profité de sa conférence de presse pour expliquer les choix opérés à différents postes et fixer ses objectifs pour ce match préparatoire aussi bien pour le début des qualifications à la Coupe du monde United2026 que de la phase finale de la CAN 2023 prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
SENEGAL / CAMEROUN, 6 ANS APRES
"Depuis 2017, où on a rencontré cette équipe en quart de finale, certains joueurs sont encore là. Cela montre notre stabilité et cette faculté qu'on a pour garder un groupe qui est construit pour travailler. En réalité, de 2017 à aujourd'hui, il y a quatre, cinq ou six joueurs qui sont encore là. J'ai envie de dire que ces joueurs sont là base de cette équipe nationale. C'est la colonne vertébrale et ce sont les cadres qui sont encore là. C'est notre façon de travailler. C'est important d'être dans une continuité et l'histoire nous a montré que c'est cette continuité-là qui nous fait gagner".
ABSENCE DE BOUNA SARR
"Ma relation avec Bouna, tout le monde la connaît. L'arrivée de Bouna Sarr fait partie des périodes où j'ai été le plus critiqué dans cette équipe nationale. Je connais Bouna, je connais ses qualités. Je suis un fervent défenseur de Bouna. Mais, les réalités sont sportives. Il joue au Bayern c'est un groupe de performance, mais il y a aussi d'autres garçons qui ne jouent peut-être pas au Bayern mais qui ont un temps de jeu beaucoup plus conséquent que celui de Bouna. Sur ce mois d'octobre, j'ai décidé de ne pas le prendre mais cela ne veut pas dire qu'il ne sera pas là au mois de novembre ou janvier, à la Can. On a préféré en réalité la compétitivité d'un jeune garçon qui a fait toute nos équipes, Mamadou Sané où beaucoup d'entre vous disaient qu'on pouvait le voir sur un match amical. On va voir ce que ça vaut. Ça ne veut pas dire qu'il va forcément commencer le match mais le voir pendant une semaine ou 10 jours ça peut être également intéressant".
GENRE DE MATCH ?
"Déjà nous jouons contre une grande équipe, un grand d'Afrique qui regroupe en son sein de grosses individualités. Ça sera un match très important. Et on a l'habitude sur les matchs importants, de faire de notre mieux et surtout de faire de bonnes choses. Contre l'Algérie, il y a eu des choses très intéressantes qui ont été faites bien que nous devons faire progresser sur de petites choses. A travers ce match contre le Cameroun, ce que j'attends c'est qu'on puisse réagir déjà par rapport à la défaite contre l'Algérie et recommencer à gagner à nouveau".
CONVOCATION DE NOAH FADIGA
"On connaît son passé avec Brest mais heureusement pour lui, il a pu reprendre avec Gantoise. Depuis quelques temps il joue et il enchaîne les matchs même si ce n'est pas tout le temps. Il est compétitif et on lui a donné l'aval pour jouer. A partir de ce moment, c'est de notre responsabilité et il redevient sélectionnable. Nos médecins vont continuer à regarder vérifier pour que l'autorisation qui a été donnée en Belgique que nous puissions donner cette même autorisation pour que le garçon puisse jouer. S’il est là c'est parce qu’il est sélectionnable".
BAISSE DE FORME DE EDOUARD MENDY, RETRIBUTION DES CARTES ?
"Je connais les qualités de Edouard Mendy. Je sais ce qu'il a eu à prouver tout le long de sa carrière et en équipe nationale. Il faut analyser et évaluer d'une manière autocritique ses performances. Souvent quand on prend un but la seule chose qu'on regarde le gardien mais vous ne m’avez jamais entendu ici pointer du doigt un de mes joueurs. Je parle dans l'ensemble. C'est tout un système, tout un comportement quand on prend un but. C'est un état d'esprit qu'il faut changer. Il y a des vues qui sont des erreurs individuelles mais je pourrais analyser surtout les buts qu'il prend. Certains sont de sa faute mais d'autres j'ai envie de dire que c'est tout le système défensif qu'il faut critiquer. Quand on prend un but c'est pour tout le monde. Ce n'est pas seulement la faute du gardien".
MENDY TITULAIRE ?
"On ne peut pas garantir un poste de titulaire à aucun joueur. Je n’ai jamais garanti un poste à un joueur de l’équipe du Sénégal. Je ne promets pas de poste de titulaire à qui que ce soit. Le discours est clair pour tout le monde, même pour les nouveaux. Je leur dis que tu viens mais tu vas retrouver d’autres grands joueurs. Je ne promets de poste de titulaire à qui que ce soit".
MORAL DES JOUEURS
"Une défaite reste une défaite. Sur ce match-là on a évalué ce que nous avons fait de bien. Dans cette rencontre. Nous avons fait des choses intéressantes durant pratiquement toute la rencontre. On a fait également des choses peu bien et il va falloir qu'on progresse làdessus. Le Cameroun n'est plus à présenter. C'est une grande équipe mais ça fait partie de notre philosophie depuis qu'on s'est qualifié contre le Mozambique on a enchaîné avec le Bénin en amical avec le Brésil, l'Algérie et encore avec la Cameroun. Cela veut dire qu'on n'a pas choisi la facilité. On aurait pu choisir une équipe de seconde zone, gagner et ne pas voir nos lacunes. Aujourd'hui elles sont visibles et je sais ce que j'ai à faire. Les joueurs savent ce qu'ils doivent faire. D'ailleurs, on a toujours fonctionné comme ça tout au long de notre parcours. C'est un match important. Comme chaque match il est important d'être au complet. C'est-à-dire être équilibré pour bien défendre et créer le chaos chez l'adversaire quand on a le ballon. C'est l'occasion pour nous de réagir après la défaite contre l'Algérie et ce match tombe bien".
OPERATION DE RACHAT FACE AU CAMEROUN ?
"Ça reste un match amical. Même si une défaite reste une défaite. Sur ce match, il y a eu de très bonnes choses qui ont été faites. On aurait pu choisir une équipe autre que l'Algérie ou le Cameroun. Mais c'est dans ces réalités qu'on a envie d'évoluer. Le match contre l'Algérie à été typiquement un match africain dans l'intensité, dans tout ce que je voulais dans cette préparation. Je n'ai aucun doute contre le Cameroun. Je crois que c'est ce que veulent les joueurs et c'est pareil de mon côté. Nous préparons la Can et la seule chose importante pour nous c'est ce premier match d'ouverture qu'on va jouer à la Can. Et bien sûr les éliminatoires de la Coupe du monde qui vont venir dès le mois de novembre. Ces matchs amicaux doivent nous permettre de nous parfaire. Nous ne préparons pas une défaite, nous préparons ces matchs pour pouvoir les gagner. La seule chose importante c'est de conserver notre titre".
LE TIRAGE DE LA CAN
"Vous avez vu les 24 équipes qualifiées? Cela veut dire que ça ne sera pas un tirage facile. Quand vous regardez l'évolution du football africain, il n'y a plus de petite équipe. Toutes les équipes se préparent. Nous respectons tout le monde et nous savons que sortir des poules ce n'est pas évident mais en réalité notre ambition c'est d'abord sortir de ces poules. Pour le tirage, nous sommes tous un peu sous pression. Ce qui est sûr c'est que nous aurons un gros d'Afrique et derrière des équipes qui sont capables de défendre sur un ou deux matchs. Depuis 2017 on est à la Can on sait que tous les matchs seront difficiles. Le contexte en Afrique est compliqué. Mais on a le vécu, l'expérience. Nous allons dans cette Can en étant les tenants du titre et on est prêt pour le conserver".
NOUVEAU SOUFFLE DE L'EQUIPE NATIONALE ?
"On est en train de le faire et ça ne date pas de maintenant. Les jeunes sont en train d'arriver mais avec l'expérience et le vécu, à quelques mois de la compétition, il ne faut pas faire une révolution. Les jeunes sont en train de pousser il faut leur laisser de la place aussi, les intégrer progressivement mais loin de penser que je vais faire une révolution à quatre mois de la compétition. Les joueurs qui sont là sont expérimentés et je suis très satisfait de ces garçons-là. Ils font correctement leur job. La génération de Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Sadio Mané, Kara Mbodji sont arrivés et ils ont trouvé une génération constituée de Papiss Demba Cissé, de Dame Ndoye etc. et petit à petit ils se sont installés. D'autres générations sont en train d'arriver. Il faut juste faire attention de ne pas créer en un moment donné des problèmes dans notre groupe et créer le syndrome de 2002 et 2004. J'ai entendu dire que des gens parlaient de syndrome de 2006, je ne sais pas ce qui s'est passé je l'ai lu dans les journaux. En 2006 on a fait une bonne Can. On aurait pu aller en finale si on n'avait pas été volé en Égypte. En 2002, c'était historique. Le Sénégal a été finaliste. De 2002-2003 et 2004, 80% de cette équipe a été enlevé. C'est cette erreur là qu'il faut éviter de faire. Ça tombe bien car j'étais dedans. Cette expérience devrait me servir de ne pas faire une révolution à quatre mois d'une compétition très importante".
SUPERVISEURS
"Ce n'est pas le moment d'en parler. On est en phase de préparation. Dans chaque compétition on a besoin de superviser nos adversaires. Mais notre staff est outillé pour savoir ce que nos adversaires sont en train de faire. Organisation de la Can pour le Sénégal ? Il y a un article qui est sorti dans la presse Algérienne et j'en ai parlé avec le président de l'Anps, Abdoulaye Thiam où il me demandait si c'était moi q u i avais fait cette déclar a t i o n . J'aimerai bien que notre pays puisse organiser cette Can-là. Depuis 1992, le Sénégal n'a pas encore organisé une Can. Je pense aujourd'hui, avec les infrastructures qui sont en train de germer dans notre pays, on est en droit de rêver un jour que le Sénégal arbitrera la Can. Ça sera une grosse satisfaction pour nous avec ou sans moi".
TROP DE MATCHS DES JOUEURS
"Les réalités d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes quand on jouait. Nous, on disait que les matchs s'enchaînent d'une manière insoutenable. Depuis quelques années, les compétitions augmentent. Nos garçons avec nos équipes nationales n'ont pas de répit. Il n'y a pas beaucoup de récupération. Cela impacte aussi les performances de l'équipe. D'où l'importance d'avoir aussi des doublures et d'avoir un groupe un gros noyau de joueurs qui vous permettra avec l'accumulation des matchs de pouvoir changer. Je suis tout à fait d'accord que l'intensité est très élevée sur nos joueurs que l'équipe nationale reçoit parfois. Je pense que les autorités de la Fifa devraient être un peu plus regardant sur l'intensité des matchs".
JOUEURS QUI DEPASSENT LA TRENTAINE
Il y a des choses auxquelles j'ai assisté. J'étais footballeur et je fais partie de la génération 2002 où on avait fait une Coupe du monde et une finale de la Coupe d'Afrique. Mais, à partir de 2003, le débat est installé sur l'âge des joueurs et le fait qu'il faut les enlever et amener une nouvelle génération. Je ne suis pas dans cette philosophie-là. Ces garçons qui sont là sont là stabilité de cette équipe et c'est très important. Il y a encore des rescapés de 2017 et cela prouve encore là stabilité de cette équipe. Il n'y a pas de vieux dans cette équipe. Il y a des joueurs expérimentés et on a besoin de ça. Je ne suis pas en train de faire du favoritisme. Ce sont des garçons qui sont là et qui ont fait de très bonnes choses. La concurrence est également là et ils le savent. Les jeunes ont besoin de l'expérience des moins jeunes. C'est tout ça qui constitue une équipe. J'ai 23 joueurs qui ont la même philosophie et la même envie qui est de conserver notre titre en Côte d'Ivoire. On essayera de constituer un groupe équilibré avec la bonne mentalité et les bonnes habitudes pour qu'on puisse atteindre nos objectifs".
INQUIETUDE EN DEFENSE ?
"C'est inquiétant et on est conscient de notre assise défensive. Ce n'est pas un problème individuel mais c'est surtout tout un système défensif où les comportements doivent changer. C'est un chantier on va conscientiser nos joueurs dans ce domaine-là pour éviter de prendre des buts. Mais tous les buts qu'on prend ce sont des buts qu'on peut éviter. Mais dans le football s'il n'y a pas d'erreurs individuelles, il n'y a pas de buts. C'est à nous de faire en sorte que ces erreurs individuelles qu'on arrive à les gommer pour défendre collectivement".
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COSYDEP EXPLORE LA TRANSFORMATION QUALITATIVE DU SYSTEME EDUCATIF
Dans le cadre de la 3ème édition de la Foire des Innovations en Education et Formation (FIEF), la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP) organise du vendredi 6 au Samedi 7 octobre, au Centre culturel B. D
Dans le cadre de la 3ème édition de la Foire des Innovations en Education et Formation (FIEF), la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP) organise du vendredi 6 au Samedi 7 octobre, au Centre culturel Blaise Senghor. Des panels sous le thème général des nouveaux outils pour un système éducatif transformé, inclusif, adapté et résilient.
L a Foire des Innovations en Education et Formation est un espace de convergence permettant de renforcer la collaboration entre différents acteurs et partenaires de l’éducation, de rendre visibles les innovations dans le secteur, de faire évoluer les représentations négatives vers des conceptions positives.
Madame Hélène Rama Niang Diagne, présidente du Conseil d’administration de la Cosydep explique que « l’événement de la foire des innovations en éducation et formation est très important pour la Cosydep. Nous avons l’habitude de dire au niveau de la Cosydep que là Fief est notre école, ça veut dire qu’il y a les apprentissages, les enseignements mais également aussi la synergie qui est propre à la Cosydep et les échanges d’expériences mais également la mise à disposition d’un accompagnement aux enfants, surtout les plus vulnérables à travers trocs et dons ». Elle poursuit en revenant sur le programme des journées et leur importance : « nous avons également le panel sur toutes les problématiques qui nous interpellent aujourd’hui et qui sont les plus émergentes au niveau de notre pays. Bien évidemment, toutes ces questions seront abordées au niveau des panels et nous avons la nuit du droit à l’éducation ce soir pour rehausser cette thématique de l’éducation qui est transversale à tout et qui fonde les politiques publiques. Et à travers cette nuit de droit à l’éducation, nous allons primer des personnalités qui ont œuvré pour que l’éducation soit au centre des préoccupations des politiques publiques mais aussi des acteurs, que ce soit au niveau du terrain comme au niveau institutionnel » poursuit-elle.
Selon Madame Diagne toujours, « l’enjeu du thème général pour la mise en place de nouveaux outils éducatifs adaptés est crucial. Quand on parle d’éducation, on cible beaucoup plus les jeunes et les enfants. Ces derniers aujourd’hui sont tournés vers le numérique et la digitalisation, l’internet est maintenant au centre de tout, les jeunes et les enfants l’utilisent à bon escient bien sûr mais parfois aussi il y a quelques dérapages. Le fait de développer des dynamiques, des apprentissages, des enseignements idoines pour permettre justement de valoriser davantage et de connaître la dimension stratégique de cet outil aujourd’hui permet aussi d’en savoir davantage et d’accompagner les enfants et les jeunes à travers la Cosydep afin de mieux maîtriser cet outil et de faire en sorte que ce soit à leurs profits, à leurs bénéfices et que ça ne soit pas un désavantage. On veut que le capital humain soit tourné vers la demande que nécessite notre pays pour répondre aux enjeux et aux défis dont nous faisons face: nous allons vers l’exploitation du pétrole, du gaz…Il y a un institute, ça c’est une réponse et il y a véritablement d’autres problématiques qui aujourd’hui sont encore beaucoup plus importantes”. Et de conclure; “ Je pense que pour lutter contre la précarité, la pauvreté il y a beaucoup d’apprentissages qui se développent même à travers le numérique à distance. Je pense donc que c’est important que la Cosydep attire l’attention sur cette adéquation entre éducation et formation et vraiment l’institution que représente le ministère de la formation professionnelle est interpellé dans ce sens pour jouer son rôle et être davantage accompagné par toutes les institutions qui s’intéressent à cela »
Elle ne terminera pas cependant sans éluder l’actualité de la rentrée scolaire : « la rentrée est d’actualité, c’est ce qui fonde aussi la mission de la Cosydep et nous le savons depuis. La rentrée a pratiquement commencé, nous nous disons " oubi tey jang tey", c’est notre slogan et nous faisons tout pour que justement ça se fasse même si évidemment il y a encore des écarts et des écueils par rapport à ça, il faut qu’on le reconnaisse mais il faudra qu’on continue à travailler pour que ce slogan soit une réalité et c’est possible ».
Kalidou Diallo, ancien ministre de l’Education et Professeur d’histoire s’est aussi exprimé pour féliciter la Cosydep, et évoquer l’éventualité de la transformation de l’éducation. « Je voudrais d’abord féliciter le Secrétaire Général de la Cosydep car je me rends compte que ce qui je passe ici aujourd’hui est un programme qui est en parfaite adéquation avec ce qui se passe dans le monde. Depuis 1990 avec Jahsen, Ensuite 2000 à Dakar et 2015 en Corée, l’éducation a pour objectif « Education 2030 » et actuellement, toutes les institutions internationales travaillent à la transformation de l’éducation » a-t-il fait savoir. Mieux, il ajoutera qu’ « il y a un sommet des Nations unies sur l’éducation avec des institutions comme la Confemen, le Pact et l’Ifef et toutes ces institutions s’occupent de l’éducation et de l’innovation. Et je me suis rendu compte avec ces bureaux, je peux dire qu’il y a tellement d’innovations dans toutes les branches du secteur éducatif Senegalais et l’ensemble de ces innovations qui sont exposés ici méritent une découverte pour le Sénégal et que la Cosydep doit tout faire pour le faire savoir ».
La journée d’hier (vendredi 06) a marqué le début de la Fief avec un vernissage des expositions, des expositions accompagnés de trocs et de dons, d’un panel d’ouverture animé par l’ancien ministre Kalidou Diallo, Hélène Rama Niang Diagne, Maïmouna Lèye, Adama Bologo et Thialy Faye. Ce panel a été centré sur la transformation qualitative du système éducatif.
AMADOU BA A LA BAGUETTE…
Terminus ! Tout le monde descend. Le président de la République, Macky Sall, a enfin pris la décision de dissoudre son gouvernement qui est amputé de trois départements depuis plusieurs mois.
Enfin ! Annoncé depuis plusieurs semaines, c’est hier, vendredi 6 octobre, que le président de la République, Macky Sall, a pris un décret de dissolution de son gouvernement. Dans la même foulée, il a reconduit son candidat à l’élection présidentielle du 25 février, Amadou Bâ, pour la formation d’une nouvelle équipe annoncée élargie avec des technocrates et/ou des politiques.
Terminus ! Tout le monde descend. Le président de la République, Macky Sall, a enfin pris la décision de dissoudre son gouvernement qui est amputé de trois départements depuis plusieurs mois. Les départements des Sports et de l’Elevage étaient confiés au Chef du gouvernement en plus de sa charge «primatoriale». Quant au département de l’Agriculture, de l’Equipement Rural et de la Souveraineté alimentaire, depuis que Aly Ngouille Ndiaye a claqué la porte de ce ministère suite à la décision de porter le choix sur Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar le 9 septembre dernier, il est lui aussi resté vacant. Ni les campagnes des équipes nationales dans le sport, ni l’approche de la Tabaski, encore moins la campagne agricole à l’approche de l’hivernage n’avaient poussé le Chef de l’Etat à réagir. Une situation inédite qui commençait à faire grincer les dents et indisposer plus d’un.
Mais depuis quelques jours, Macky Sall a alerté de l’imminence de la dissolution du gouvernement et de la formation d’un nouvel attelage. D’ailleurs, au sein des plusieurs ministères, des agents avaient fini ou presque de préparer des documents de passation de service. Et tel un couperet, la nouvelle tombe hier, vendredi 6 octobre. Un communiqué annonce que le Président Macky Sall a dissout le gouvernement et reconduit Amadou Ba comme Premier ministre.
…D’UN GOUVERNEMENT ELARGI
«Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, a mis fin, par décret en date du 06 octobre 2023, aux fonctions des ministres, membres du Gouvernement. Le Chef de l'Etat remercie les ministres sortants pour leur engagement et le travail remarquable réalisé. Le Président de la République a, en même temps, décidé de mettre en place un nouveau Gouvernement, sous la direction du Premier Ministre Amadou BA. La composition du nouveau Gouvernement sera bientôt publiée», lit-on dans l’édit signé par le ministre, secrétaire général de la Présidence de la République, Oumar Samba Bâ.
Cette reconduction de Amadou Bâ, alors candidat choisi pour diriger la coalition Benno Bokk Yaakar est une preuve que le Chef de l’Etat souhaite qu’il reste à la Primature jusqu’aux lendemains de la Présidentielle du 25 février 2024. Lui-même avait déclaré qu’il comptait poursuivre son «travail jusqu’au bout». Ce qui lui offre un avantage par rapport à ses adversaires avant et pendant la campagne électorale. Reste maintenant à savoir s’il aura des coudées franches pour choisir une équipe gouvernementale annoncée élargie à toutes les sensibilités afin d’éteindre les frustrations nées ça et là.